mercredi 29 janvier 2014

Durer

C'est le rêve de tout artiste, de toute vedette sportive, de tout amour, de tout employé, de tout être humain.

Durer.

Il y a de ses joueurs que l'on tenait pour mort mais qui ont ressuscité lorsque transféré dans la bonne chimie de vestiaire. Joffrey Lupul est l'un de ses joueurs. Une excellente seconde saison à Anaheim en 2005-2006, dans le carré d'as des séries éliminatoires, puis échangé la saison suivant aux Oilers affichant un maigre 28 pts, un horrible -29 et jouant 81 des 82 matchs...Laissé aux Flyers pendant deux ans où rien n'ira mieux avant de revenir à Anaheim où il ne jouera jamais plus de 30 matchs avant d'être cédé au Crunch de Syracuse dans l'AHL. Ramené dans la LNH les Leafs de Toronto, il offre un support fort important à ce club qui va extrêmement bien cette année. Lupul est si fiable qu'on peut compter sur lui offensivement comme défensivement. Et il se comporte tant en leader que même si Phaneuf porte le "C", on souffle en coulisse que le vrai capitaine c'est Joffrey.

Durer. Pas facile de simplement rester en santé dans une ligue de plus en plus agressive et violente. Voilà pourquoi les séquences de matchs consécutives sont de plus en plus rares.

Le record à ce niveau est encore celui de Doug Jarvis anciennement des Canadiens de Montréal. L'exploit est fort puisque Jarvis jouait (au début) pour Scotty Bowman qui n'hésitait jamais à asseoir des joueurs en parfaite santé dans les gradins quand il sentait que leur apport était négligeable lors du dernier match. Jarvis a joué 964 matchs consécutifs du tout début de sa carrière à la toute fin. Un exploit qui sera dur à battre. D'autant plus que Jarvis l'a réussi dans trois uniformes différents. Celui des Canadiens de Montréal de 1975 à 1982, à Washinton (alors échangé avec Craig Laughlin, Rod Langway et Brian Englomb contre Ryan Walter et Rick Green, un excellent écfhange pour les deux clubs à l'époque) de 1982 à 1986 et finalement à Hartford (échangé contre Jorge Pettersen) de 1986 à 1988.

Au second rang, l'exploit est encore plus suprenant.
Gary Unger a réussi à jouer 914 matchs consécutifs pour 4 clubs différents entre le 24 février 1968 et le 21 décembre 1979. Il a commencé sa série avec les Red Wings de Détroit avec lesquels il a marqué 42 buts en 1970 et équipe qu'il a quitté l'année suivante pour aller jouer pour les Blues de St-Louis. Ce seront 41 buts et des saisons de plus de 80 pts trois fois qu'Unger offrira aux Blues et à leurs partisans jusqu'en 1979. C'est avec les Flames d'Atlanta qui le feront jouer un mois avant qu'il soit placé dans les gradins pour un seul match que la séquence se termine. Il jouera les 78 autres cette année-là (les saisons en avait alors 80) ce qui a dû être frustrant pour lui qui serait fin premier avec 993 matchs consécutifs.

Steve Larmer est au troisième rang des hommes de fer avec 884 matchs consécutifs, TOUS avec le même club, les Black Hawks de Chicago. C'est une bête dispute de contrat qui lui font faire la grève en 1994 et qui le pousseront vers New York en 1994 qui met fin à sa brillante série. Larmer n'en sera pas trop triste puisqu'il aide les Rangers à rafler la coupe Stanley cette même année en marquant 16 pts en 21 matchs.

Craig Ramsay est au quatrième rang avec 776 matchs, tous joués avec les Sabres de Buffalo dans les années 70 et 80. Ramsay, tout comme Jarvis, Larmer et Unger était un joueur aussi intelligent offensivement que défensivement. Il a connu 8 saisons consécutives de plus de 20 buts de 1974 à 1981.

Ironiquement, outre Unger, Jarvis, Larmer et Ramsay ont tous trois fait leur hockey junior au sein des Petes de Peterborough. Que mettent-ils dans l'eau de Peterborough?

Jusqu'au 21 janvier dernier, Henrik Sedin était le joueur ayant joué le plus de matchs consécutifs dans la LNH, soit 679. Une blessure à la main l'a alors retenu dans les gradins. Le défenseur des Blues Jay Bouwmeester a depuis dépassé Sedin avec 686 matchs consécutifs. Et ce, depuis le tout début de sa carrière dans la LNH en Floride avec les Panthers au début des années 2000, avec les Flames de Calgary pendant 4 ans et maintenant avec St-Louis. Il s'agit de la séquence active la plus longue en ce moment.

Andrew Cogliano, avec Edmonton et maintenant Anaheim suit dans les séquences actives avec 512. Cogliano, qui n'a jamais joué moins de 82 matchs depuis le début de sa carrière dans la LNH en 2007, a joué ses 7 premiers matchs des séries éliminatoires l'an dernier contre les Red Wings qui avaient eu besoin de trois victoires en supplémentaires et de 4 victoires décidés par la marge d'un seul but pour éliminer les Ducks.

Durer.

Ce sera probablement la raison pour laquelle Martin Brodeur jouera encore l'an prochain avec les Devils du New Jersey. Il n'existe que 2 autres gardiens qui ont joué 20 ans ou plus dans l'histoire de la LNH`Glenn Hall et Terry Sawchuk. Mais ils l'ont tous deux fait au sein de plusieurs clubs différents. Brodeur devrait être le premier (et probablement le seul avant longtemps) à le faire au sein du même club.

Un record qui devrait durer.

mercredi 22 janvier 2014

Ligue d'Hueurs de Talents

J'ai mal à ma LNH.

Je méprise souverainement le soccer en partie parce que son public est complètement nul. Des batailles dans la foule? Get a life!

Mais le public de la Ligue Nationale de Hockey devient peu à peu celui du soccer.

Huer. Voilà une tendance débile. Quand Zdeno Chara, criminel impuni depuis la réussite d'arrachage de tête de Max Pacioretty, ou Todd Bertuzzi, furoncle du même acabit, Shawn Thornton ou un joueur qui cherche à blesser sans arrêt sans être puni touchent la rondelle, je peux tout à fait comprendre une bande de macaques de la même famille devenir fou et hurler son mécontentement envers l'existence même d'une telle race dans la ligue. Quand Chris Lee officie un match, je peux aussi comprendre la frustration un public qui venait se divertir en se préoccupant de deux bons clubs et non de quelques zélées zèbres.

Mais quand un joueur se fait huer parce qu'il est bon?

Huer Crosby?
Huer Ovechkin?
Huer Subban?

WHAT THE FUCK?

Je ne me rappelle pas avoir entendu Gretzky ou Lemieux se faire huer à l'époque. Vous imaginer un public des années 60-70 huer Bobby Orr à chaque fois qu'il touche à la rondelle? On aurait tout simplement blâmé le réflexe sur le contexte psycho-social de l'époque. Les gens étaient plus binaires. Tu es avec nous ou contre nous. Mais depuis George W. Bush, notyre contexte psycho-social a aussi pris une drop. Suffit d'en parler avec Tim Thomas quelques instants pour s'en rendre compte. La drop sociale c'est maintenant. Vous avez vu le match Calgary-Vancouver? Le match de Junior B déguisé en match de la Ligue Nationale?

Bob Hartley est une merde et n'a plus besoin de le prouver. Mais il a aussi entrainé John Tortorella dans ses âneries. L'adversaire doit présenter son alignement partant en premier lorsqu'il est visiteur. Donc Hartley a mis sa ligne de goon pour partir le match. Tortorella aurait tout de suite pu fermer les livres et ne pas répondre à cette invitation idiote. Mais il a choisi non seulement d'y aller avec ses 5 plus batailleurs aussi, mais c'est même le défenseur Kevin Bieksa qui a pris la mise au jeu au centre. Et le bal des zoufs a suivi. Vous entendez des huées autour de 1:55 quand tout le monde est en mode cour de récré d'école primaire? La suite n'était pas mieux. Le talent a prévalu et Vancouver s'est sauvé avec le match mais...

...en quoi tout ça à à voir avec le hockey?

Parlant hockey, Montréal, la même semaine jouait un match horrible contre Ottawa, à Ottawa. Seul Thomas Plekanec et surtout Carey Price s'étaient présentés au Centre du Pneu Canadien d'Ottawa. Montréal a pris rapidement les devants 3-0 et a mentalement pris congé. Ottawa, coaché par Paul MacLean qui a toujours eu le dessus mentalement sur Michel Therrien, a vu ses joueurs mitrailler Price comme jamais. Price a été tout simplement fabuleux stoppant près de 40 tirs à la mi-deuxième période. Mais ce qui devait arriver arriva, laissé seul à lui-même, Ottawa a tout de même marqué 4 fois sans riposte et est revenu dans le match.
Un match où, comme partout semble-t-il, on a hué Subban à tout moment.
POURQUOI?
Parce qu'il est noir?
WHAT THE FUCK?
Le gars peut avoir des Bobby Orr quand il s'y met, il donne un sapré de bon show, et quand il merde, il merde si fort que le club adverse en profite. Il a tout pour être aimé, surtout de l'adversaire. Et le public le hue? Gênant public.
Plekanec, avec un effort individuel encore brillant et avec un peu de chance créé l'égalité et le match se rendra en surtemps. Un match que Plekanec et Price méritent pour Montréal mais personne d'autre, pas même le coach. Qui marquera en surtemps? PK SUBBAN!

Ma réaction première aurait été de faire le tour de la patinoire en faisant un finger au public et en invoquant les arguments d'Andrew Ference qui a endormi tout le monde en faisant le même geste puni d'un maigre 2500 $ l'année de la Ugly Cup.
Subban devait jouer avec 2500$ dans ses poches ce soir-là. Mais voilà, en même temps, le public aurait maintenant eu des raisons de le huer.

Alors que Montréal ne méritait en rien ce match, il se sauve avec les deux points quand même grâce à Subban. Que se passe-t-il alors? et bien oui, Subban est fou de joie et réagit comme si il avait gagné la coupe Stanley.

Craig Anderson, jaloux et extrêmement mauvais perdant secoue la tête et dit "Unneccessary". Je répond de mon salon: "ton commentaire? ouais, Craig." Clarke MacArthur en rajoute en disant que ce type de comportement est inadéquat de la part de Subban.

J'ajouterais, savoir perdre fait partie de la grâce du gagnant.
MacArthur est l'inadéquat de l'équation. Une graine.
J'espère une sévère rincée de la part de Montréal contre Ottawa la prochaine fois.

Avec le talent nourrissant ce public animal de hueurs.
Qui un jour n'auront plus de voix, je l'espère.  

Par dignité.
Mais la dignité la lnh...
Notez les minuscules comme dans "minus"

L'équipe canadienne aux Olympiques devrait être spectaculaire grâce à des gars comme Subban et Price ce jour-là.
Pas avec des petites misères comme MacArthur.
Ryan, Spezza, Anderson, n'ont pas été choisis pour les Olympiques.
Ça pue la jalousie dans la capitale canadienne.

Ce public de hueurs prendrait Subban dans son club n'importe quand.


mercredi 15 janvier 2014

Mike Murphy, Toronto, Ontario

Mike Murphy est né à Toronto.

Il y a grandi à Toronto jouant son hockey Junior avec les Malboros de Toronto.

Repêché en deuxième ronde en 1970 par les Rangers, il évolue toutefois avec les Blues de St-Louis sa première saison et demie avant d'être rééchangé aux Rangers. Sa première saison, bien que bonne, est particulièrement frustrante puisque ce seront les Rangers qui l'avaient repêché qui se rendent jusqu'à la grande finale de la Coupe Stanley (qu'ils perdent toutefois face aux Bruins).

Avec les Rangers, il fait la navette entre l'équipe des Kings de Los Angeles (en 1974) et revient avec les Rangers (toujours en 1974). Il jouera les 9 saisons suivantes avec les Kings, en sera même capitaine, et ne connaitra jamais plus que 10 matchs en séries d'après saison, malgré des équipes contenant la ligne de la triple couronne de Marcel Dionne/Charlie Simmer et Dave Taylor pendant 4 ans.

Il devient instructeur des Kings à la mi-saison 1986, un club qui fait pas mal mais qui ne se rend pas à la deuxième ronde des séries. Il est limogé à mi-saison suivante. Il sera tour à tour assistant instructeur des Canucks de Vancouver, des Sénateurs d'Ottawa (à leur plus pauvre) et des Rangers de New York. Il est instriucteur chef dans la AHL avant de revenir dans la LNH chez les Leafs de Toronto, son rêve, comme assistant-instructeur. Il devient le 24ème instructeur des Maple Leafs en 1996 et le reste deux ans, le temps que le club reste misérable et ne fasse pas les séries.

Il besogne ici et là et reste dans les coulisses du hockey avec une série de frustrations professionnelles en banque. Une haine de ce club qui humiliait à répétition sa ville natale aussi, Montréal, l'autre club canadien, celui de ses sales francophones.

Fait vice-président des opérations hockey de la LNH en 2010, il attire une lumière défavorable sur sa personne en refusant un but à Daniel Sedin en séries éliminatoires qui allait changer l'issue du match entre les Canucks et les... Kings (tiens tiens...). Murphy soutient que Sedin a fait le but avec son patin, et bien qu'il reconnait son erreur de jugement et confirme que Sedin n'avait pas fait de mouvement distinct dirigeant la rondelle, il ne change pas sa décision.


L'année suivante, aidé de son complice Colin Campbell au comité de discipline, ils forgent à deux ce qui deviendra la Ugly Cup, une saison d'horreur, où toute les décisions semblent dirigées en faveur des Bruins de Boston, mais aussi surtout en défaveur des clubs canadiens comme Montréal et Vancouver.

 On ferme les yeux sur des sanctions disciplinaires particulièrement évidentes qui auraient dû être appliquées contre Boston et on leur sert la coupe la plus laide du hockey moderne.

De Toronto, Murphy roucoule comme un vautour, ses démons s'exorcisent.

Punissant le sport en tant que juge vidéo dans ses fonctions de la LNH, il s'applique à réviser les buts douteux.

De Toronto.

Avec une moyenne de 97% en faveur de Toronto ou de tout ce qui pourrait aider Toronto à avancer dans le classement.

Comme hier, où Brandon Gallagher des Canadiens marque un but en pivotant sur lui-même, sans lever le patin, portant la marque à 3-2 en faveur des Devils mais redonnant le tempo à Montréal. Un chandail qui a humilié sa ville années après années. Murphy révise le but et la décision de l'arbitre sur glace, comme il l'avait fait pour l'incident Pacioretty/Chara et refuse le but à Montréal qui perdra le rythme et le match.

Toronto étant en train de battre Boston.
Et Toronto est à 6 pts de Montréal.

Murphy a gâché le spectacle pour mon fils et moi dans les gradins hier.

Murphy est un perdant né.
Il ne sait donc pas comment gagner.

Il ne faut pas trop lui en vouloir.

J'ai quand même hâte d'avoir à nouveau confiance en cette ligue.

mercredi 8 janvier 2014

Les Dangereux Bleus

Je ne sais pas pour vous, mais moi les Blues de St-Louis, m'impressionnent.

Quand John Davidson est devenu le Directeur des Opérations Hockey des Blues en 2006, il avait une mission claire en tête. L'ancien gardien Étatsunien des Rangers de New York se rappelait avec trop d'amertume la défaite en finale de la coupe Stanley de New York contre les Canadiens de Montréal en 1979. Les Rangers avaient pourtant gagner facilement le premier match et avaient perdu les 4 suivants.

Davidson, un ancien gardien de but, a alors eu comme idée de bâtir de l'arrière jusqu'à l'avant. Du gardien, aux attaquants, en passant par les défenseurs. Et cette année pourrait être la leur. Bien que Davidson ne soit plus de l'organisation des Blues depuis 2012, l'équipe en place est en grande partie celle qu'il a bâtie.

Et quelle équipe!

Devant le filet, on a misé sur deux gardiens qui, sans être parmi les plus flamboyants de la ligue, sont l'un des tandems les plus redoutables (et enviable) qui soit. Ils ont d'ailleurs gagné le trophée de la meilleure moyenne collective de buts accordés à l'adversaire récemment. Brian Elliot réussit à passer sous la barre des 2 buts accordés par matchs et Jaroslav Halak continue le bon travail qu'il avait commencé avec les Canadiens en volant des matchs à lui tout seul de temps à autres. Bien qu'Halak garde les filets 2 matchs sur 3, il est difficile de déterminer lequel des deux serait le gardien #1. Les deux font très bien le travail, ce qui est plus que rassurant pour tout ceux devant.  C'est aussi à New York, chez les Rangers que l'on a eu longtemps un tandem aussi qualitatif comme gardiens, avec John Vanbiesbrouck et Mike Richter.

À la défense, les Blues sont le club à battre.

Kevin Shattenkirk n'a que 24 ans. Il domine pour les pts chez les défenseurs du club. Jay Bouwmeester, à 29 ans, est aussi au sommet de son art. Alex Pietrangelo, 23 ans, clôture ce que l'on pourrait appeler le "Big three" des Blues. Toutefois il ne faudrait pas lever le nez sur le talent et l'expérience de Barret Jackman. Le solide défenseur de 32 ans est une force défensive fort efficace et il a une influence certaine et plus que positive sur Roman Polak tout aussi rassurant comme défenseur défensif.
Ian Cole est une belle surprise avec le club, lui qui a pris la relève quand Carlo Colaiocovo et Jordan Leopold se sont bléssés. Ces deux-là sont aussi, en santé, très agréable à compter dans une brigade défensive. Leopold est même une menace offensive pour l'adversaire quand il s'y met. Tout ce monde était si rassurant que les Blues ont pu se permettre le luxe au camp d'entrainement de ne pas retenir les services de Ryan Whitney à qui on faisait faire un essai.

À l'attaque, On a greffé quelques joueurs d'expérience, Derek Roy, Maxime Lapierre, Brendan Morrow a un club garni de belle promesses de jeunesse. Roy est un efficace joueur au talent offensif aussi fiable qu'en défensive. Lapierre peut aussi jouer dans toutes les situations, et s'amuser à faire péter les plombs à l'adversaire comme seul, il sait le faire. Morrow, bien qu'il ait ralenti avec le temps, a déjà gagné la coupe avec Ken Hitchcock derrière le banc. Il a aussi peut-être été conseillé par son beau-père, Guy Carbonneau qui avait joué avec Morrow à Dallas et qui, lui aussi, était passé par Saint-Louis à un moment de sa carrière. Les Blues peuvent compter sur son leadership et son caractère.
Alexander Steen, qui a un nouveau contrat à signer l'an prochain a choisi de jouer comme son père, Thomas, et même de faire mieux en se hissant parmi les 10 meilleurs pointeurs de la ligue. De quoi faire réfléchir ceux qui le signeront l'an prochain. Il s'agit de la plus impressionnante surprise individuelle de cette saison. Qui aurait vu Steen entre Malkin, Crosby, Ovechkin, Kane et les Sedin avant le début de la présente campagne? T.J.Oshie et Jaden Schwartz forment tous deux de belles surprises aussi. Le premier s'avère un magnifique fabricant de jeu tandis que le second se hisse parmi les 4 meilleurs pointeurs du club à sa saison recrue. David Backes n'a plus rien à prouver avec les Blues sinon que son leadership de capitaine pourrait mener St-Louis à leur première conquête de la coupe Stanley dans l'histoire de la concession.

Les Blues avaient atteint la prestigieuse finale de coupe Stanley à leur trois premières saisons dans la LNH. En 1968, 1969 et 1970. Ils avaient alors le grand Scotty Bowman comme instructeur, Al Arbour comme capitaine, Doug Harvey à la ligne bleue, les frères Plager à l'attaque, Red Berenson, Phil Goyette, Jim Roberts et le tandem Glenn Hall/Jacques Plante devant le filet. Gagner avec deux solides gardiens n'est donc pas une idée née des dix dernières années. Mais les Blues avaient alors perdu. Les deux premières fois balayés en 4 matchs par Montréal et la dernière fois balayés par Boston. Pas une seule victoire en finale. Comme si on leur avait fait comprendre qu'ils n'avaient pas d'affaire là de toute façon. Humiliant.

De plus, pour se rappeler ces défaites répétitives, un fameux but de Bobby Orr donnant la coupe aux Bruins en 1970 en supplémentaire reviendrait les hanter année après année.

Cette année, je crois que les Blues en ont assez.

Avec Chris Stewart, le deux Vladimir, Sobotka et Tarasenko, Patrick Berglund et Magnus Paajarvi-Svensson pour complèter ce fameux club, c'est peut-être un peu tout ça qu'ils aimeraient exorciser.

Quand vous jouez contre Saint-Louis, qui est la menace dans ce club? Qui doit on surveiller pour ne pas perdre? Outre Steen (et seulement cette année) la menace peut venir de partout. En commençant par derrière le banc où Hitchcock sait ce que c'est de gagner.

Et puisque tous les yeux sont tournés vers Boston, Chicago, Pittsburgh, Anaheim, L.A. ou San Jose,  peut-être que les Blues pourrait surprendre en fin d'année...

Ils ont ce qu'il faut en tout cas.

Quand le jeu vidéo NHL 2014 a été lancé à l'automne, EA sports a joué une saison fictive avec les effectifs et les données en place.

Et devinez qui a gagné la coupe?...


mercredi 1 janvier 2014

La Saison des Bléssés(ou de la préservation)

Shawn Thornton qui va en appel pour sa suspension de 15 matchs...

Simplement pour avoir osé tenter d'écourter la pénalité je lui aurais donné 15 matchs supplémentaires.

Vous cherchiez Patrick Stefan, le tout premier choix (et giga-flop) au repêchage de 2006 des défunts Thrashers d'Atlanta? Et bien il est devenu agent de joueur. Il magasine les services depuis quelques temps de son client Michal Neuvirth. Le gardien des Capitals est malheureux depuis que ceux-ci lui préfèrent Braden Holtby. Il a officiellement demandé à être envoyé ailleurs. Plusieurs clubs ont de bons gardiens au rencart.

Anaheim, Chicago, Columbus, Détroit, Los Angeles, Nashville, Pittsburgh et Vancouver ont tous un bon gardien au rencart.

C'est d'ailleurs "la saison des bléssés". Car oui, il y a une période de l'année où les joueurs soignent davantage leurs bobos et c'est en ce moment même, deux mois avant la date limite des transactions. 82 matchs, c'est long. Avec la vitesse et l'agressivité avec lesquels ces matchs sont joués, certains joueurs avec le temps ont choisi de commencer leur saison en janvier (Scott Nierdermayer, Mats Sundin) Ça coûte moins cher au club qui les signe afin de mettre la main sur un joueur d'expérience et de qualité et ça évite à des joueurs vieillissants de se (re)blesser. Simon Gagné pourrait se trouver un club encore bientôt.

De plus, cette année qui commence est une année olympique. Alors non seulement, les joueurs tiennent à se préserver pour le dernier versant de la saison, mais certains veulent aussi participer aux Jeux de Sotchi (Letang, Datsyuk, Spezza,Ward). Ils ont donc tout intérêt à SURcorriger tout indice de blessure.

C'est d'ailleurs la plaie des olympiques. Quel entraîneur veut voir ses meilleurs joueurs se faire blesser dans un tournoi sans importance réèlle? Moi je souhaite qu'aucun des joueurs de mon équipe de hockey favorite n'aille aux Olympiques. Je souhaite aussi que les Russes rafle l'or. Ce serait cool chez eux. Et en plus ça semble avoir une valeur supérieure à celle de rafler la coupe Stanley à leurs yeux. Moi, je me range de l'autre côté du spectre. Médaille d'or? m'en chr...Ton nom sur la Coupe Stanley? Priceless.

C'est aussi la saison des rumeurs d'échange. Les clubs, après deux mois d'activités sont généralement en mesure de jauger la force (ou les faiblesses) de leurs clubs. Ils tenteront alors de se débarrasser de ceux qui leur déplaisent ou de mettre la main sur celui qui viendra combler les carences du club chercheur.

Qui sont ces potentiels clubs chercheurs?

Détroit, Toronto, Dallas, Minnesota Phoenix, Washinton, Colorado, Montréal qui sont meilleurs qu'anticipés mais pas encore 100% certains d'une qualification en séries.

Saint-Louis, San Jose, L.A. Vancouver, Tampa Bay sont parmi l'élite actuelle mais peut-être souhaiteraient-ils aller chercher le dernier morceau d'un puzzle qu'on voudrait complet pour mars.

Pittsburgh aussi, qui, malgré une place parmi les 4 meilleurs clubs du circuit, composent avec beaucoup de bléssés (ou de suspensions) depuis le début de la saison.

Nail Yakupov, Paul Stastny, Max Talbot, Mike Cammalleri, Thomas Vanek,  Devante Smith-Pelley, Brett Connolly seraient susceptibles de bouger. Les deux derniers, principalement parce qu'on est pressé de les envoyer dans la LNH sans respecter le "150 matchs" dans les mineures, loi non-écrite et science non éprouvée sur les Malkin, Kane et autres prodiges.

Si vos joueurs préférés se blessent aux Olympiques et vous font perdre votre pool de hockey, pointez cette stupide LNH qui a imposé ses millionnaires chez les sportifs.

D'ici là, ne paniquez pas sur ceux qui se prétendent "bléssés".
Ce n'est peut-être que de la préservation.
Du bluff.
Pour mieux réattaquer le dernier droit, mieux faire face aux Olympiques.