mercredi 30 avril 2014

Montréal/Boston: Épique Rivalité

Les matchs de hockey entre les Canadiens de Montréal et les Bruins de Boston sont l'une des plus ferventes rivalités tout sports confondus en Amérique. Elle n'a d'égale que celle entre les Yankees et les Red Sox, surpasse celle des Jets et des Patriots au Football et accote celle des Celtics et des Lakers au basketball.

Montréal a gagné 353 de ses matchs entre les deux clubs, Boston 265. 103 matchs se sont terminés par un score nul, à l'époque où il y avait des parties nulles.

34 fois (comptant cette année), les deux organisations se seront rencontrés en séries éliminatoires, Montréal raflant 24 de ses séries, Boston gagnant 9 fois.

Encore une fois cette année, les Bruins feront face au Canadiens de Montréal en seconde ronde des séries. L'avantage se trouvant du côté de Boston qui a terminé au sommet du circuit.

Survol de cette haine commune et naturelle entre les deux clubs.

Années 50:
Avril 1952, Maurice "Rocket" Richard avait quitté un match de semi-finale parce que coupé à dessus de l'oeil. Revenant à temps pour la troisième période, il avait marqué le but gagnant éliminant les Bruins, et offrant l'image ensanglanté qui fait encore aujourd'hui de nos athlètes parfois des héros. Le but était alors considéré comme le plus beau but de l'histoire du hockey*.
Mars 1955, Hal Laycoe, défenseur des Bruins de Boston, accroche Maurice "Rocket" Richard de son bâton sur le front, coupure qui nécessitera 5 points de suture. Une pénalité est aussitôt annoncée mais Rocket pète un plomb et saute sur Laycoe le frappant à multiples reprises de son bâton lui aussi, le brisant aussi. Les arbitres séparent les deux joueurs mais Richard n'en a pas terminé et il frappe l'arbitre Cliff Thompson deux fois au visage, le rendant inconscient. Il s'agissait du second incident du genre puisque Richard avait aussi frappé un juge de ligne plus tôt en saison, lui valant une amende de 250$. Richard sera suspendu pour le reste de la saison, ainsi que pour les séries éliminatoires, perdant du même coup le tître de meilleur marqueur de la ligue (allant à son coéquipier Boum Boum hué par ses propres fans quand il a dépassé Richard au total des points...) et des émeutes éclatent quand le Président de la ligue Clarence Campbell se présente au Forum. La guerre est beaucoup plus large que le sport.

Années 60 & 70:
Les Bruins et les Canadiens ont totalisés 16 des 30 coupes Stanley de la LNH entre 1965 et 1979. Les Bruins ont eu une fiche de 2 victoires et de 3 défaites en finale tandis que Montréal a obtenu une fiche de 10 victoires et 1 seule défaite en finale durant cette période (contre Toronto en 1967). Les deux seules finales durant cette période auquelles ni les Bruins, ni les Canadiens n'ont pris part aura été celle de 1975 disputée entre Philadelphie et Buffalo, série à la faveur des Flyers. Les Bruins et les Canadiens seront le seuls champions de la coupe sur ces 15 ans, sauf en 1974 et 1975 (Philadelphie) et en 1967 (Toronto pour la dernière fois de leur vie semble-t-il).
En 1968 et en 1969, Montréal bat facilement les Blues de St-Louis en 4 matchs en finale. En 1969, Montréal et Boston croisait le fer en semi-finale (ce qui était considéré comme la finale avant la finale) avec Bobby Orr au sommet de son art et Phil Esposito qui venait de briser un record avec 126 pts au sommet des pointeurs du circuit.  En 1970, Boston gagne aussi contre St-Louis sur le fameux but de Bobby Orr. La première coupe des Bruins depuis 1941.
En 1971, Montreal surprend Boston qui avait terminé premier, Esposito brisant maintenant le record du nombre de buts en une seule saison (76) en première ronde des séries avec l'addition de Frank Mahovlich obtenu des Red Wings (contre Mickey Redmond, Guy Charron et Bill Collins) et de la recrue Ken Dryden qui sera nommée récipiendaire du Trophée Connie Smythe.

Au milieu des années 70, Montréal, guidé par un inspiré Guy Lafleur (contre un Bobby Orr trop souvent bléssé) est devenu une véritable dynastie gagnant tout simplement tout de 1976 à 1979, dont deux finales contre Boston en 1977 et 1978. La semi-finale de 1979 restant un chapître important dans l'histoire de la rivalité alors que Boston, avec deux buts d'avance et à une période d'une participation en finale, perd le match à Montréal sur une pénalité pour trop de joueurs sur la patinoire. Don Cherry n'a jamais voulu dire qui avait été le coupable de cette erreur fatale au club.

Années 80 et 90:
Entre 1984 et 1992, Montréal et Boston se croiseront dans TOUTES les séries éliminatoires. En 1984, Boston termine premier avec 104 pts tandis que Montréal fait dur avec une fiche perdante de 35-40-7. Pourtant Montreal balaie Boston en première ronde. 4 ans plus tard, Boston élimine Montréal pour la première fois en 45 ans, en route vers une participation en finale contre Edmonton (gagnée par la gang à Wayne et Mark). 

Les matchs sont horriblement intenses. On se déteste depuis toujours.

En 1989, Montréal élimine Boston en route vers une finale toute canadienne où Calgary gagne sa première Coupe (et sa seule). Les trois années suivantes, Boston élimine Montréal, principalement grâce aux succès de Cam Neely, Raymond Bourque et Andy Moog face aux Canadiens.

L'élimination des Nordiques ET des Bruins en première ronde en 1993 aide Montréal à se glisser jusqu'en finale et à gagner sa 24ème (et dernière) Coupe Stanley. En 1994, Boston élimine Montréal en 7 matchs.

21ème siècle:
En 2002 et 2004, bien que Boston se classe mieux que Montréal au classement, c'est Montréal qui les élimine en séries. En 2004, Boston menait la série 3-1 avant de perdre les 3 matchs suivants. En 2007-2008 Montréal gagne les 8 matchs contre Boston en saison régulière et les élimine aussi en séries d'après-saison. En 2008-2009, c'est tout le contraire qui se produit, Boston récolte 11 des 12 pts possible dans les duels de la saison et balaie Montréal en 4 matchs en première ronde.

2010 à nos jours:
En 2010-2011, Colin Campbell, dont le fils est un Bruins, est le préfet de discipline de la ligue. La triche durera toute la saison. Toujours en faveur des Bruins. Le 8 mars de cette année-là, le freak Zdeno Chara commet un crime pour lequel il ne sera jamais puni. Même si Montréal est privé en séries de son meilleur joueur contre Boston, ceux-ci ont besoin d'un arbitre tassant Jeff Halpern inexplicablement de la mise au jeu pour éliminer Montréal. C'est l'année de la Ugly Cup. Un oeil au beurre noir de la ligue nationale. Dommage parce que Boston a un sacré bon club. Obscurci par des gestes qui ont peu à voir avec le hockey et les "permissions" de la ligue (comme celle de 2 ou 3 coups de poing par matchs toujours impunis).

Montréal et Boston s'affrontent et s'haïssent à partir de cette semaine en deuxième ronde des séries.

Nous saurons ce soir si ce seront les Rangers ou les Flyers qui affronteront Pittsburgh qui a eût chaud contre Columbus.

Chicago attend aussi les résultats de ce soir pour savoir si ils affrontent le Colorado ou Minnesota.
et Anaheim attendra le gagnant entre L.A. et San Jose pour faire de même en deuxième ronde.





  




*Aujourd'hui surpassé par ce but d'Ovechkin.

 


mercredi 23 avril 2014

Karma (s)

20 avril 2014: Troisième match de la série opposant le Lightning de Tampa Bay aux Canadiens de Montréal. Montréal mène la série 2-0 et ce troisième match se joue à Montréal. 1-1, deuxième période. Tampa Bay joue son meilleur hockey depuis de le début de cette série. David Desharnais fait tomber Alexander Killorn sur le gardien Carey Price et Killorn croule au fond du filet. Il en ressort difficilement parce que PK Subban lui présente son cul mais il sort tout de même par le côté opposé. Carey Price, habile, se place dans son chemin dans un drôle de geste qui ne peut qu'être justifié que par "ce gardien veut faire entraîner une pénalité pour obstruction". L'équipe adverse marque. Au moment où la rondelle pénètre dans le but, c'est le gardien Price lui-même qui la fait dévier de sa trajectoire pour la rediriger au fond du filet avec sa jambe gauche. Killorn est loin de lui. Toutefois, ce même gardien, Price, avait mis du temps à se relever et avait été retardé dans son déplacement lorsqu'il avait foncé sur Killorn, qui sortait de la zone proscrite.

Le but est refusé.
C'est une erreur de jugement qui sera fatale au Lightning. Ils ne reprennent plus le tempo complètement et accorderont deux autres buts avant d'en marquer un, dans une cause perdante, résultat final Mtl 3, TB 2. Montréal les éliminera au match suivant, (battant aussi Chris Lee, aberration zébrée de la LNH) balayant la série 4-0. Mentalement, Tampa n'y était plus

7 mai 2013: Quatrième match de la série opposant les Sénateurs d'Ottawa aux Canadiens de Montréal. Ottawa mène la série 2-1. Le match est à Ottawa. Montréal prend vite les devants 2-0 dans le match. Subban d'abord, puis Galchenyuk. Puis en début de troisième, ce but de Mika Zibanejad, son premier en séries dans la LNH. Un but nettement illégal qui définit au son et à l'image EXACTEMENT ce qu'est un "kicking motion" du patin en direction du filet. Zibanejad marque en faisant un mouvement distinct du patin en direction du filet, on appelle Toronto, et les macaques de là-bas, défiant l'intelligence humaine, accordent le but.  Les Canadiens sont mentalement abattus. Après l'absolution complète du criminel Chara deux ans avant, géant grotesque qui avait fait un parfait "Bertuzzi" sur Pacioretty, resté impuni même si les arbitres sur la glace lui donnaient 22 minutes de pénalité sur le même geste, voilà qu'on accorde le but le plus illégal de la planète hockey. En tout cas en ce 7 mai 2013. Montréal n'y est plus. Ottawa est galvanisé par une foule qui y croit encore. Ottawa c'est aussi en Ontario que Toronto, Mike Murphy est avec nous, pensent-ils. Ils égalisent non seulement la marque avant la fin, mais gagnent en surtemps. Et rossent Montréal 6 à 1, deux jours plus tard au Centre Bell, trop d'adversaires à affronter pour Montréal. La force mentale n'y est plus. Don Quichotte ne vaincra pas les moulins.

Le but de dimanche dernier était tout aussi bon que le but de Zibanejad était illégal. Et pourtant, les erreurs de jugements sont restées. Elles ont été dans les deux cas, le point tournant de leur séries respectives. Dans le premier cas faisant des Canadiens, une victime collatérale de la mauvaise décision, dans le second, faisant des mêmes Canadiens, les chanceux, pour qui la mauvaise décision favorisera le gain.

Appelons-ça le karma.

Quand Brendan Shanahan a quitté ses fonctions de préfet de discipline de la LNH, pour devenir président des Maple Leafs de Toronto, j'ai trouvé ça aussi malsain qu'heureux. Tout d'abord parce que l'actuel directeur gérant est le twat Brian Burke, qui a lui aussi, déjà été vice-président du développement hockey et affaires de la LNH à la fin des années 90. Le même poste que Shanahan laissait pour occuper celui de préfet de discipline. Ce que plusieurs considéraient comme des "atouts" en commun, pour moi ressemblaient plutôt à une connaissance double de la "bête" NHL de l'intérieur , afin de mieux pouvoir en contourner les règles au final. Mais c'était gratuit de ma part. C'est un procès d'intention qui n'a pas raison d'être. Je déteste la race des Brian Burke du hockey qui se sent le besoin perpétuel d'intimider pour se faire entendre et je n'ai jamais pardonné à Brendan Shanahan d'avoir absolu sans conditions le "talentueux" Ryan "la narine" Malone qui avait arraché la tête à Chris Campoli en match pré-saison. Si ça avait été la tête d'Ovechkin au lieu de celle de Campoli qui s'était fait soigner pendant trois mois par la suite, on aurait eu droit à un autre scénario.

Si j'étais heureux du départ de Shanahan, c'était aussi parce que c'était Stéphane Quintal qui allait le remplacer comme nouveau préfet de discipline. NOTRE Stéphane Quintal, ancien #5 des canadiens. Si Colin Campbell avait pu tricher à sa guise toute l'année de la Ugly Cup des Bruins, parce qu'entre autre son fils jouait pour Boston, peut-être que Quintal pourrait aussi être clément face à un Douglas Murray rustre ou un Emelin au genou large. Enclin à favoriser son ancien employeur lui aussi.

La première décision de Quintal en a été une bonne. Une courageuse. Brent Seabrook: 3 matchs pour son coup à la tête de David Backes, un joueur dérangeant, rien de "hasardeux" de la part de Seabrook. Seabrook est l'un des 5 morceaux forts des derniers champions de la coupe Stanley. Sans lui à la ligne bleue, ce sera fort différent alors que le club tire de l'arrière dans la série 2-1.

Toutefois la seconde  décision de Quintal est à faire pleurer les statues.
5000 $ à Milan Lucic pour son dardage entre les deux jambes par derrière, son deuxième en trois semaines, il avait fait la même chose à Alex Emelin, en lâche, derrière le jeu, une spécialité bostonienne; contre un défenseur des Red Wings qui ne lui accordait même pas un regard puisque l'action se passait ailleurs.

5000$ pour un mulitmilionnaire c'est du petit change.

'doit faire des belles fellations le sale Milan.

Puis je me suis rappelé.
1988 à 1992. Stéphane Quintal. Bruins de Boston. #21. 14ème choix de 1987, celui des Bruins de Boston.

Il n'allait quand même pas mordre la main qui l'avait fait monter dans la ligue, non?

But karma is a bitch.
Quand je voyais Chara faire le singe en tapant sur la gueule de Brendan Smith des Wings, (le frère de son coéquipier Riley (!)), en riant et en incarnant l'arrogance absolue, je me suis dit: Lucic et Chara un jour y goûteront finalement pour vrai.

Parce que la justice triomphe toujours.
Sauf  lorsqu'aidée de tricheurs comme en 2011.

À ce moment-là, on pense toujours à la laideur.

Laideur qui commence peu à peu à avoir une couleur...

***********

Montréal  a éliminé Tampa Bay hier.
Boston mène 2-1 face à Détroit.
Les Rangers mène 2-1 face à Philadelphie.
Pittsburgh mène 2-1 contre Columbus.
San Jose mène maintenant 3-0 face à Los Angeles.
L'Avalanche mène 2-1 contre le Wild.
Les Blues 2-1 contre Chicago
et
les Ducks 2-1 contre Dallas.







mercredi 16 avril 2014

Portrait des Séries de la LNH 2014

Place à la Grande Valse d'après saison.

À la conquête de Miss Stanley.


Boston/Detroit
La séries des original six.
En 583 matchs, ce sont les Oursons qui ont eu le meilleur à vie contre les ailes rouges. Mais par seulement 13 matchs. La dernière fois que ces 2 clubs se sont rencontrés en séries c'était il y a 57 ans et c'était les Bruins qui avaient éliminé l'équipe de Gordie Howe en 5 matchs en semi finale. Les Wings ont gagné 3 des 4 matchs contre Boston cette année, incluant une écrasante victoire de 6-1. Détroit a dû composer avec beaucoup de nouveauté cette année, une nouvelle conférence, donc de nouveaux voyages et de nouveaux adversaires récurrents. De plus, voilà beaucoup de matchs en deuxième moitié de saison qu'ils jouent sans Datsyuk (revenu), Zetterberg et Ericsson. Les deux derniers revindront-ils aider leurs coéquipiers? Boston de son côté, compte sur un club dangereusement en forme, repimpé d'avoir gagné le trophée du Président remis au club terminant au sommet de la ligue, et qui peut compter sur l'un des deux meilleurs gardien de buts cette saison. Jimmy Howard n'est toutefois pas à négliger. Offensivement, défensivement et devant le filet, avantage Boston. Derrière le banc, avantage Detroit. Ma prédiction? Détroit. Une prédiction du coeur.

Pittsburgh/Columbus
La série de l'entraineur Todd Richards contre son ancien assistant dans l'AHL, Dan Blysma.
Les Penguins ont joué 5 fois contre les Blue Jackets cette saison et ils ont gagné toute les fois limitant Columbus à 7 maigres buts. Je ne crois pas non plus qu'en séries, avec ou sans Malkin, et avec le retour de Kristofer Letang, que Pittsburgh laissera Columbus avoir le meilleur sur eux. Seulement devant le filet, avec un Sergei Bobrovsky en super forme, peuvent-ils espérer voler la série aux Penguins, selon moi. Nathan Horton sera absent, mais il l'a été tout autant toute la saison ne jouant que 36 matchs. Et Columbus s'en est bien tiré.
Mon choix: Pittsburgh. Un choix réfléchi.

Montréal/Tampa Bay
La série des partisans des Canadiens dans les deux villes.
Tampa Bay a gagné 3 de ses 4 matchs contre Montréal cette année mais 2 de ceux-ci ont été décidés en fusillade ou en surtemps. La seule victoire des Canadiens est aussi survenue en fusillade. L'autre match, s'est terminé 3-1 en faveur de l'équipe de la Floride. Rares seront les clubs ayant aussi bien que Tampa Bay cette année tout en se débarrassant de deux de leur trois meilleurs joueurs (Lecavalier/St-Louis). Leur entraîneur mérite selon moi, une nomination pour le titre d'entraîneur de l'année. Tampa Bay devra se débrouiller sans Ben Bishop en début de série, ce qui serait un très gros avantage seulement si Price brille de l'autre côté (car le Lightning ne se laissera tout de même pas faire). Ryan Malone n'y sera peut-être pas et c'est tant mieux pour Montréal car il est fort emmerdant. Mais Brandon Prust n'y sera pas non plus pour Montréal, ce qui revient au même et Alex Galchenyuk non plus, ce qui fait plus mal encore. Si les défenseurs des Canadiens ont plus l'air de Mike Weaver dans les 15 derniers matchs que de P.K. Subban, je donne la série à Montréal. Sinon on répète la déception de l'an dernier contre Ottawa. Mon choix? Montréal. Un choix du coeur.

New York Rangers/Philadelphie
Broadway vs Broad Street. Marty St-Louis vs Vinny Lecavalier.
Les fans de Rangers et ceux des Flyers sont parmi les plus hostiles de la ligue. Les deux clubs rivalisent depuis les tout débuts des Flyers dans le circuit et 10 fois se sont-ils rencontrés en séries éliminatoires. 6 fois, Philadelphie a eu le meilleur sur New York. Mike Richter, qui allait gagner la coupe comme gardien partant des Rangers en 1994, étaient 30 ans plus tôt, sur Broad Street, enfant, assistant à la parades des Champions de la Coupe Stanley. En 1979, les Rangers avaient éliminés les Flyers en 5 matchs en quart de finale, en route vers la finale de la Coupe Stanley qu'ils avaient perdu face à Montréal. Les deux clubs ont étendu leur rivalité hors glace étant les deux organisations qui avaient obtenu l'oreille des Nordiques dans le dossier Eric Lindros. Les Flyers, ironiquement, échangeront Lindros aux Rangers en 2001. En 2009, Philadelphie écartait New York d'une place en séries éliminatoires dans une victoire crève-coeur de 2-1 en fusillade. Cette année de rêve-là, Philadelphie se glisserait jusqu'en finale face aux Hawks. Les deux clubs se sont rencontrés dans les stupides matchs sur patinoire extérieure en janvier 2012 et ce sont les Rangers qui ont gagné 3-2. Les Rangers et les Flyers se sont partagés les 4 matchs cette année, Philadelphie gagnant les 2 à domicile et New York faisant de même à Manhattan. Puisque New York à l'avantage de la glace, je devrais les favoriser mais je crois que Philadelphie va l'emporter. Un choix instinctif.



Anaheim/Dallas
La série des Green and mean machines.
Dallas a étonnamment gagné 2 de ses trois matchs contre les Ducks cette saison et facilement par des marques identiques de 6-3. Les Stars ont démontré, à l'instar de leur entraîneur Lindy Ruff, beaucoup de caractère cette année, et ils n'ont pas volé leur place en séries. Devant le filet, avantage personne, puisque Jonas Hiller a beaucoup a prouvé en matchs d'après-saison, d'autant plus que les recrues Frederik Andersen et John Gibson ont très très bien fait sans Hiller cette saison. Dallas ne compte pas vraiment sur de la jeunesse devant le filet, Kari Lehtonen et surtout Tim Thomas, sont tout ce qu'il y a de plus imprévisibles. En défensive et en attaque avantage Anaheim, toutefois derrière le banc, je ferais confiance davantage à Ruff qu'à Bruce Boudreau. Série probablement très physique et agressive. On ne sera pas d'amis. Mon coeur est avec Dallas, mais je crois qu'Anaheim devrait se qualifier pour la deuxième ronde. Cette année, Dallas a quand même gagné deux de ses trois matchs contre les Ducks, les deux fois, avec Dan Ellis comme gardien partant...


Colorado/Minnesota
Les anciens Rockies (& Nordiques) contre les anciens North Stars (en fait...pas tout à fait...Dallas is...).
Colorado a gagné 4 des 5 matchs contre le Wild mais les trois premiers se sont décidés par la marge d'un seul but (2 en fusillade) et les deux autres ont eu un but dans un filet désert pour mettre un terme au match. Ilza Bryzglaov peut inspirer le Wild, mais il peut aussi faire perdre le club à lui tout seul tellement il est mentalement instable. Derrière le banc toutefois c'est l'Avalanche qui possède l'instructeur le plus mentalement instable. Le tout se décidera tout de même sur la glace et mon feeling me dit que le Wild surprendra l'Avalanche et sa splendide saison. Wild. Wild guess.

San Jose/Los Angeles
La série de la Californie.
LA a gagné 3 des 5 matchs contre les Requins cette année. Mais tout les matchs sauf un, se sont décidés par la marque d'un seul but (2 en fusillade). Série crève-coeur pour l'un des deux clubs car les deux sont de sérieux candidats à la Coupe, L.A. l'a gagnée il y a à peine deux ans avec un Jonathan Quick encore moins formidable qu'il ne l'a été cette année et San Jose promet de se rendre loin depuis au moins 6 ans. Les Kings ont éliminé les Sharks en deuxième ronde en 7 matchs l'an dernier, presque tous décidés par un seul but et ceux-ci s'en rappelle. Les deux clubs ne s'aiment pas trop et la série promet d'être physique. Si Joe Pavelski continue sur la superbe saison qu'il avait entamée, les Sharks seront à surveiller. Toutefois si Jon Quick continue lui aussi à déployer son talent, L.A. pourrait se rendre loin. L'une des séries qui sera des plus palpitantes à suivre. Mon choix: L.A. Parce qu'il y a des gagnants dans ce club. Moins à San Jose.


St-Louis/Chicago
La finale en première ronde.
Inquiétante fin de saison des Blues. Une fois Ryan Miller acquis, ils ont gagné 7 des 8 premiers matchs en sa compagnie. Toutefois ils viennent de perdre les 6 derniers matchs de la saison, alors que le tître de champions de la saison régulière était en jeu. St-Louis avait gagné les 3 premiers matchs contre Chicago, 3-2, 6-5 en fusillade et 3-2 en fusillade aussi, mais ont perdu les deux derniers, 4-0 et 4-2, un match gardé par Miller et l'autre par Brian Elliott. Avec Halak, qui avait gagné les trois premiers, gagneront-ils? Et à Chicago, pourra-t-on compter sur Jonathan Toews et Patrick Kane en santé? Beaucoup d'incertitudes autour de ses deux grands clubs, tous deux aussi très sérieu candidats au titre de champions 2014 de la Coupe Stanley. EA Sports a décrété que St-Louis gagnerait la coupe lors du lancement du jeu NHL 2014. Toutefois, les champions en titre sont les Black Hawks. Y a des fans qui auront sérieusement le coeur brisé dès le premier tour, là aussi. Mon choix...les deux...non...impossible...Chicago. Mais je serais très heureux que les Blues passent la première ronde.

La frénésie des séries commence ce soir.
Que la ville devienne HOCKEY!

mercredi 9 avril 2014

Un Ticket pour les Séries d'Après-Saison dans la LNH?

Oui, pour 13 équipes.

Boston, St-Louis, Anaheim, Colorado, San Jose, Pittsburgh, Chicago, Los Angeles, Montréal , les Rangers, Tampa Bay, Minnesota et Philadelphie sont déjà qualifiées pour les séries de la Coupe Stanley 2014 dans la LNH.

Reste donc 3 places disponibles.
2 dans l'Est et une seule dans l'Ouest.
Pour une lutte entre 6 équipes.
4 dans l'Est et 2 dans l'Ouest.

EST
Detroit a 90 pts.
Les Wings, qui ont fait les séries dans les 23 dernières années, viennent de passer une saison d'enfer, hantée par des blessures (aux olympiques de maaaarde) de leurs as Henrik Zetterberg et Pavel Datsyuk (entre autre). Toutefois ceci a favorisé l'émergence des Tomas Tatar et Gustav Nyquist. Dan Alfredsson, malgré ses 41 ans, donne aussi de l'élan aux ailes rouges qui devront perdre leurs 3 derniers matchs si ils ne veulent pas faire les séries. Un seul point et le club se classe en séries. Aussi bien dire qu'ils s'y trouvent déjà. Ils leur restent 3 matchs, à Pittsburgh, contre la Caroline et à St-Louis.

Columbus a 89 pts.
Il reste 3 matchs au club de Todd Richards. À Dallas, Tampa Bay et en Floride. Un seul point et le club se classe en série. Autant pour Détroit que pour Columbus, je dis qu'un seul point les classe en séries, toutefois ceci s'applique seulement si New Jersey et Washinton sont parfaits jusqu'à la fin de la saison.
Aussi bien dire que là aussi, les Blue Jackets ont de très fortes chances de se retrouver en séries.

Washington peut avoir au mieux, 91 pts.
Il leur reste 3 gros matchs, ils ont battu bravement les puissants Blues hier mais doivent aussi être parfaits en Caroline, contre Chicago et contre Tampa Bay. Ils doivent toutes les gagner, au pire, amasser 5 pts sur une possibilité de 6. Et ils doivent compter sur 3 défaites en temps régulier de la part des Wings et des Blue Jackets. Grosse commande. Peu de chance. Le capitanat d'Alex Ovechkin est remis en cause à Washington où il manque définitivement un élément en offensive, devant les buts aussi, et peut-être même à la ligne bleue, pour que le club devienne vraiment une menace. Beaucoup d'examens de conscience à faire cet été pour l'organisation des Capitals.

New Jersey peut avoir au mieux 90 pts.
La défection d'Ilya Kovalchuk aura fait autant de mal aux Diables Rouges que l'abandon des Sénateurs de la part de Daniel Alfredsson. New Jersey doit non seulement gagner tous ses matchs, à Ottawa, contre les Islanders et contre Boston, mais ils doivent aussi compter sur une série de trois défaites en temps réglementaire de Détroit ou de Columbus. Les chances sont aussi faibles.

La course dans l'Ouest est la plus excitante.

OUEST
Dallas a 89 pts.
Le club de Lindy Ruff affronte les Blue Jackets ce soir, un match des séries AVANT les séries. Ils affrontent les Blues et les Coyotes pour terminer la saison.

LES COYOTES POUR TERMINER LA SAISON !

C'est justement Phoenix, avec 87 pts, et trois matchs à jouer à Nashville, contre San Jose, et contre Dallas qui lutte avec les Stars pour le dernier espace en séries. Peut-être que le dernier match n'aura plus d'importance avec deux victoires des Stars ou deux défaites des Coyotes ou l'inverse, mais la table est mise pour un dernier match de la saison, chargé de frustrations.


Selon moi, à moins d'immenses surprises, les trois derniers laissez-passer iront à Détroit, Columbus et Dallas.

Dans le cas des Wings se serait fort honorable car Detroit a dû composer avec un nouveau calendrier, contre des clubs avec lesquels ils étaient moins familiers, et avec de nombreuses blessures qui n'ont en rien aidé le club de Mike Babcock à progresser cette année.

Dans le cas de Columbus, ce serait aussi fort mérité car les étoiles ne pleuvent pas en Ohio et c'est une équipe énigmatique qui se glisserait en séries d'après-saison.

Dans le cas de Dallas, ce serait à mon avis amplement mérité. Lindy Ruff est un excellent instructeur et le club regorge de profondeur avec leur capitaine de 24 ans, son frère à la ligne bleue de 26, Alex Chiasson (23 ans), Cody Eakin (22) Brenden Dillon (23), Valeri Nichushkin (19), Tyler Seguin (22), Antoine Roussel  et Colton Sceviour (24).

Si Phoenix, Washington ou les Devils passent aussi, je serai plutôt épaté mais dans les trois cas, je vois des explications.

Un problème de leadership, de gardiens et de défensive à Washington.
Une équipe vieillissante dans un marché minable à Phoenix.
Une équipe sans offensive et abandonnée par ses fans au New Jersey.




mercredi 2 avril 2014

Gordie Howe

Bien avant Jean Béliveau, Bobby Orr, Guy Lafleur, Wayne Gretzky, Mario Lemieux ou les frères Sedin; en même temps, mais beaucoup plus longtemps que Maurice Richard, il y avait eu Gordie Howe.

Élevé à Saskatoon, son père labourait le champs et était aussi un travailleur de la construction. Gordie, pour occuper ses étés et après l'école allait l'aider, se construisant du même coup, une force physique avancée pour son âge. Dès ses 15 ans, Howe fait plus de 6 pieds, ce qui inquiète les médecins qui lui suggèrent e faire des tractions musculaires...ce qui le rend encore plus athlétique. À 16 ans, il quitte l'école (il est dyslexique) pour devenir joueur de hockey à temps plein.

Il est invité au camp d'entrainement des Rangers de Brooklyn mais ne se qualifie pas dans leur rang et est libéré (erreur fatale des Rangers qui seront punis pendant des décennies...). Détroit lui donne une chance dans son club-école et Howe produit 48 pts en 51 matchs à 17 ans. Frank Selke des Maple Leafs remarque que Howe n'est pas enregistré comme "appartenant aux Red Wings", il avise son ami, l'instructeur de Détroit, Jack Adams, qui corrigera l'erreur...(Vous imaginez une telle chose de nos jours? On aurait volé le joueur purement et simplement en lui faisant une offre!)

Howe revient hanter Toronto en jouant son premier match contre eux l'année suivante. Nous sommes en 1946. Il marque son premier but et se bat deux fois. Il est le joueur le plus grand physiquement et il en impose. Il porte le #17. Sa saison recrue reste modeste alors qu'il marque 7 buts et obtient 22 points en 58 matchs. Dès la saison suivante, il porte le #9, car dans les trains, les joueurs couchent par ordre de numéro dans les sections et les meilleures sections se trouvent dans les 10 première couchettes. Il gardera le 9 toute sa vie. Howe marque 44 pts en 60 matchs l'année suivante 37 en 40 l'année qui suit.

Il se bat si souvent lors de ses premières saisons qu'on invente le terme Gordie Howe Hat Trick (un but, une passe, une bataille) est inventé. Ironiquement, dans les 30 ans qui suivront, Howe lui-même ne réalisera que 2 fois des "tours du chapeau Gordie Howe". Il knockout toutefois Rocket Richard dès sa première saison d'un seul coup de poing. Quand son instructeur Adams le somme de passer plus de temps sur la glace qu'au banc des punitions, Howe devient alors un important marqueur. On le place avec Sid Abel et Ted Lindsay et les Wings deviennent imbattables et champions de la Coupe Stanley. Ted Lindsay termine premier marqueur, Sid Abel second et Howe troisième avec 35 buts en 70 matchs. Il marquera plus de 20 buts les 27 années suivantes.

Howe remporte son premier championnat des compteurs l'année suivante avec 43 buts et autant de passes, 20 pts devant son plus proche rival: Rocket Richard.

L'année suivante, Détroit élimine Montréal en 4 matchs de la finale de la Coupe Stanley et Howe rafle à nouveau le titre de champion compteur avec encore 86 pts, dont 47 buts en 70 matchs.

L'année suivante Howe marque 95 pts, dont 49 buts, et gagne un troisième championnat des compteurs, 24 pts devant son partenaire de ligne Ted Lindsay.

L'année qui suit, Howe gagne un quatrième championnat des marqueurs avec 81 pts devant Richard et met son nom sur la coupe Stanley pour la troisième fois, éliminant à nouveau Montréal en finale.
L'année suivante, nous sommes en 1955, Gordie Howe enregistre 62 pts en 64 matchs et il met son nom sur la Coupe Stanley pour la dernière fois. Éliminant Montréal sans leur dangereux #9, suspendu par King Clancy.

Pendant les 12 années suivantes, il ne rate que 20 matchs, devient capitaine en 1958 et rafle deux autres fois le titre de champion marqueur de la ligue.

Il franchira le cap des 100 pts en une saison (103) en 1969. Howe a 41 ans et patrouille un trio avec Alex Delvecchio et Frank Mahovlich. Quand Howe découvre qu'il n'est que le 3ème mieux payé du club, après tout ce qu'il avait donné aux Wings, il manifeste son mécontentement mais y jouera encore deux ans avant de se retirer suite à un problème récurrent au poignet. Un nouveau club, les Islanders de New York, lui offre le poste d'entraineur, le tout premier de l'histoire de la concession en 1971 mais Howe refuse.

Après un court passage dans les bureaux organisationnels des Red Wings et déçu de voir qu'il n'y avait aucune espèce d'influence, il se joint à la nouvelle ligue qui tentera de faire concurrence à la LNH : la World Hockey Association (WHA). Il joint les rangs de Aeros de Houston qui compte parmi leur rang les défenseurs Marty & Mark Howe, fils de Gordie. Howe a 46 ans et gagne le trophée du joueur le plus utile dans la WHA à sa première saison (un trophée qui portera son nom dès l'année suivante) et enregistre 100 pts, 99 et 102 pts à ses trois premières saisons à Houston. Les Aeros gagnent la Coupe Avco en 1974 face à Chicago et en 1975 face aux Nordiques de Québec. En 1976, Winnipeg les élimine en finales et les Jets leur fera le même coup l'année suivante, en demie-finale.

Quand les fils Howe, Marty & Mark, passent aux Whalers de la Nouvelle-Angleterre, Gordie les accompagnent. Il y jouera deux saisons emmenant le club en finale dès sa première saison où le club perdra en finale face aux Jets de Winnipeg, again...Les Oilers d'Edmonton et une jeune sensation de 18 ans, les éliminent en 1979 en demie-finale.

Wayne Gretzky portera le #99 en hommage à son idole, avec laquelle il avait aussi joué lors du match des étoiles de la WHA (un deux de trois entre les étoiles de la WHA et le Dynamo de Moscou remporté par la WHA) puisque le #9 de son idole Gordie, était déjà pris dans ses clubs ultérieurs.

Howe joue un dernière saison dans la LNH en 1980 avec le Whalers d'Hartford, la première de la concession, et laisse le terrain à ses fils (en passant le flambeau du talent à Wayne).

Gordie Howe aura totalisé 801 buts, 1049 passes, 1850 pts, 1695 minutes de pénalités en 1767 matchs.
Il détient le record du plus grand nombre de matchs joués, du plus grand nombre au sein d'un même club, du plus grand nombre de saison dans la LNH (26 à égalité avec Chris Chelios), est devenu le premier (et seul) père à jouer avec ses deux fils, un des rares joueurs à jouer des deux côtés (avec une palette 100% droite pour pouvoir jouer ambidextre) le détenteur du plus grand nombre de championnat des marqueurs en séries éliminatoires (6), le plus vieux joueur à évoluer dans la LNH (52 ans) et le joueur avec le plus de présence aux matchs des étoiles (23).

On fêtait les 86 ans de Mr.Hockey dimanche dernier.