Jaune Finale

Kris Kunitz était le joueur le plus expérimenté, toujours actif en séries, avant le match de jeudi dernier. Il l'est toujours. Il a trois bagues de la Coupe, 2 avec les Penguins et une avec les Ducks. Il n'avait aucun but en présente séries et avait même été relégué au 4ème trio.

Jeudi, le match, c'était lui. Deux buts, dont celui en supplémentaire qui envoyait les Penguins en finale pour une deuxième année de suite, une 4ème fois en 10 ans, et un voile parfait sur Craig Anderson sur l'autre but du match pour Pittsburgh.

Ottawa peut quitter sa saison la tête très haute. Ils ont déjoué tout le monde et n'auront été qu'à un but d'une finale inattendue de tous.

J'ai trouvé amusant de voir le chanteur des hymnes nationaux de Pittsburgh brandir la serviette jaune en support aux Penguins, comme le font les Prédateurs de Nashville, avec une serviette de la même couleur. La bataille des serviettes jaunes a commencé lundi au PPG Paints Arena de Pittsburgh.

Nashville a outrageusement dominé ce match. La splendide défensive* des Predz a non seulement été à l'origine de deux buts (presque trois n'eût été de cet étrange décision sur "le hors-jeu" de Forsberg), mais a aussi offert 37 minutes de repos à Pekka Rinne, c'est plus que la moitié du match! 37 minutes sans lancer pour Pittsburgh! Seulement 12 dans tout le match! Mais Rinne s'est compté battu dans cette 37ème minute par un beau lancer de Guentzel. Exactement là où un gardien prend une fraction de seconde de trop pour se demander "la mitaine ou le bras?".

Quand les officiels ont pris l'étrange décision de refuser le but de Subban même si il n'était pas du tout clair que le patin de Forsberg était dans les airs, et qu'il l'était davantage qu'il avait le contrôle de la rondelle,  les Penguins ont semblé avoir des ailes qui, jusqu'à maintenant, étaient bien fermées.

Trois buts sans riposte avant la fin de la première. Une double mineure couteuse,  Kunitz qui brille encore sur une passe fameuse pour offrir le premier but des séries de Connor Sheary, et un bond chanceux.

Avant ce match, Pittsburgh et Nashville s'étaient échangé une victoire chacun au courant de la saison. Les Penguins arrivaient avec 4 centres très solides en Crosby, Malkin, Bonino et Cullen, tandis que Nashville se présentaient avec son centre #1 hors de combat jusqu'en octobre ou novembre, un Mike Fisher qui n'avait aucun point (maintenant 2), un Colton Sissons qui a maintenant 1 pt de plus que son total en saison régulière, et un Vernon Fiddler au grand coeur. Mais personne pour faire frémir l'adversaire ailleurs que devant le filet ou à la ligne bleue.

Pourtant, Pittsburgh s'est largement débarrassé de la rondelle dans le premier match et Nashville semblait en parfait contrôle à tous les niveaux. Ils ont remonté leur déficit intelligemment et fait 3-3. Jusqu'au dernier trois minutes pour un tir opportun et un filet désert.

Si j'étais Pittsburgh je ne pavoiserais pas trop. Malgré le score, net avantage Nashville. On se remet au travail ce soir.  Toujours à Pittsburgh.

5ème participation des Penguins en finale. 4 victoires, 1 seule défaite. Toute premières des Prédators.

Les Red Wings de Detroit de 1996-1997 et de 1997-1998 sont la dernière concession à avoir gagné la Coupe deux ans de suite. Les Penguins de 2007-2008 et de 2008-2009, la dernière à avoir atteint le finale deux ans de suite.


*Pourrait-on donner le trophée Conn Smtyhe à une entière défensive?

Les Prédateurs Attendent leur Proie

C'est la fête à Music Town.

Carrie Underwood, Lady Antebellum, Nicole Kidman & Keith Urban, Trisha Yearwood, Kelly Clarkson, Marcus Mariota et la ligne offensive des Titans du Tennessee, Dak Prescott, Kings of Leon sont tous dans le wagon des Prédateurs.

Et combien d'anciens fans de PK...?

Le cauchemar de Marc Bergevin se précise.
Pernell Karl ira en finale.
Et PAS avec Montréal.

Bon, on lui rappellera peut-être comme des cons, mais P.K. hors du vestiaire n'était pas une mauvaise idée. Et là-bas, il peut faire ses conneries (qu'il fait encore très bien) y a Josi, Ellis et Elkhom qui brillent derrière et effacent ses mauvaises pulsions. Et que dire de Pekka Rinne, qui a placé son nom bien haut dans la liste des candidats au trophée Conn Smythe? Anaheim a tiré de PARTOUT dans leur dernier match, mais Pekka a dit non presque toute les fois. Brillllllante inspiration pour les jaunes.

Au lieu de viser Bergevin, contentons nous donc de féliciter David Poile qui a tout à voir avec le conte de fée des Prédateurs en séries cette saison. Poile, en carrière, a cumulé 293 échanges, impliquant 454 joueurs et 205 choix au repêchage. À sa dixième journée, comme gérant recrue, en 1982, il échangeait Ryan Walter et Rick Green aux Canadiens en retour de Doug Jarvis, Brian Englomb, Craig Laughlin et le récipiendaire du trophée Norris l'année suivante, capitaine et icône des Capitals de Washington par la suite: Rod Langway.

Poile a échangé Adam Oates, a été chercher puis a échangé Larry Murphy, a obtenu Dale Hunter dans un deal qui offrait aux Nordiques un choix au repêchage qui deviendrait Joe Sakic. Il a laissé partir Shea Weber et Seth Jones. En 1990, il a échangé John Tucker aux Sabres contre des considérations futures qui deviendraient...John Tucker. Il a pris Mike Sullivan au repêchage d'expansion pour l'échanger 4 jours plus tard. Le même Mike Sullivan derrière le banc comme assistant entraîneur des Penguins de Pittsburgh...Il a vu son brillant Gary Suter quitter la navire sur le marché des agents libres. Par contre il a volé Filp Forsberg aux Capitals en retour de...Martin Erat...

45 ans après avoir joint le deuxième étage des Flames d'Atlanta (33 comme directeur gérant), David Poile se mérite bien une petite finale.

Pontus Aberg, qui connaissait Pontus Aberg avant le match #5 contre Anaheim? Il a marqué le plus important but de sa carrière, marquant le but gagnant du match qui allait acculer au pied du mur Anaheim.
Qui avait Colton Sissons dans son pool? (mon fils tab...) 3 buts dans le match final et fatal pour les Ducks,
Aberg a profité de l'absence de Fiala pour avoir du temps de glace. Sissons a hérité du temps de glace de Ryan Johansen. Nashville ira en finale sans Fiala et Johansen. Juste ça est tout simplement remarquable.

En battant Chicago comme ils l'on fait, Nashville passait le message qu'ils étaient sérieux. Et qu'ils voulaient tous leur nom sur la Coupe cette année. Ou au moins une présence au bal.

Pas une invitation. Une présence bien méritée.

Un prédateur mord toujours plus fort qu'un canard.
Même méchant.

Seul Mike Fisher a déjà connu la saveur d'une finale. Du côté perdant. Et comme Sénateur.
19 ans après leur arrivée dans la LNH, première présence à vie des Prédateurs en finale.

Ce serait marrant de voir Fisher en finale contre le club avec lequel il a joué toute la première partie de sa carrière.

Ce serait le même scénario pour Patric Hornqvist des Penguins. Ce dernier est toutefois blessé. et Dieu sait qu'il est emmerdant quand il est sur la patinoire.

Ottawa n'a jamais baissé les bras et malgré une première période hier ou personne ne semblait vouloir gagner, de brillantes séquences opportunes ont donné une belle victoire aux Sens. Heureusement que la LNH voulait l'argent d'un septième match car ça a permis à Marc Methot de prendre une douzaine de pénalités sur Crosby, jamais appelées par les arbitres d'hier.

On reconnait le style de Marc Crawford, dont la face crasse traîne derrière le banc comme assistant entraîneur..

Respect aux Sens.
Autant que les Predz,
qui les voyaient passer la première ronde?

Cette série devient la série d'un seul match.

Nouveau finaliste ou défense du dernier titre?

On le saura jeudi, à Pittsburgh.

Carré D'As de la LNH 2017

ANAHEIM/NASHVILLE

Les Ducks en sont à leur deuxième présence en trois ans dans le Carré d'As. Si ils affrontent un club qui épatent complètement en séries cette saison, Anaheim a définitivement l'avantage de l'expérience face à son adversaire. Collectivement, ils ont un total de 816 matchs de séries dans le corps de leurs joueurs. Getzlaf, Perry et Kesler récoltant plus de 80 matchs chacun, à eux seuls. Chez les Prédateurs, on déplace les mêmes chiffres et on parle de 618 matchs. Principalement concentrés chez Mike Fisher à lui tout seul. L'expérience ne fait pas gagner des coupes, mais ne nuit jamais.

C'est le bon moment pour Ryan Getzlaf, définitivement le meilleur joueur des Ducks, pour connaître son meilleur hockey depuis longtemps. Avec ses 8 buts 10 passes, il se trouvait lundi à un seul point du meilleur marqueur des séries: Evgeny Malkin. Depusi février, Getzlaf est en feu. Il a obtenu pas moins de 16 buts et 50 pts en seulement 40 matchs.

Avec du talent bien réparti sur 4 lignes, Randy Carlyle a bien équilibré ses forces. Anaheim, offensivement, me parait très bien armé.

Le souci des Ducks sera devant le filet. John Gibson n'a que 23 ans. Contre Edmonton, en 6 matchs, il a accordé 19 buts. La défensive de Nashville est un bijou en séries. Tout le monde est défensivement impeccable. Même qu'offensivement, on montre des dents. Et la ligne Johansen/Forsberg/Arvidsson peut faire très mal, mais la force de frappe de James Neal ou Mike Fisher aussi. Sur le but de Neal, dimanche soir, Gibson était totalement désorienté. La fatigue semble le gagner. Gibson a obtenu un pourcentage d'arrêt de .895 dans la série contre les Oilers, et sa fiche actuelle oscillant autour de .911 est la pire des 4 gardiens restant. Pour Anaheim, c'est là que le bât blesse.

Nashville a gagné de toutes les manières possible jusqu'à maintenant. Par blanchissage. par domination, en supplémentaire. Ils ont aussi un instructeur qui a déjà gagné la Coupe (avec la Caroline). Ils ont scrappé tous les pools de hockey en assassinant le dragon qu'était Chicago de brillante façon. Parfois, c'était l'offensive qui prenait le contrôle, parfois c'était la défensive. Chaque victoire avait son nouveau héros: Arvidsson, Rinne, Fiala, Josi, Subban, Forsberg, Ellis, Johansen. Neal C'est aussi la preuve d'un club drôlement bien balancé.

Avant le premier match de la demie-finale, Pekka Rinne n'avait été battu que 14 fois en 10 matchs. C'était 5 buts de moins que Gibson en avait accordé...seulement contre Edmonton en deuxième ronde...Son % d'arrêt se situait samedi à .951 et sa moyenne à 1,37. Fa-meux.

Ryan Kesler fait un travail formidable pour entrer dans la tête de Ryan Johansen. À ce niveau, le #17 ds Ducks doit être l'un des meilleurs du circuit dans ce rôle. Il jase, il emmerde, il est un véritable poison, Lors du second match de la demie-finale, celui gagné par Anaheim, il était selon moi la première étoile du match pour son travail contre le centre #1 des Prédateurs.

L'an dernier, c'est Nashville qui avait éliminé dès le départ les Ducks en séries. La revanche est assurément à l'esprit de certains canards. Durant la saison, les trois affrontement entre les deux clubs furent de toutes les natures. En octobre, à domicile, les Ducks ont pulvérisé les Prédateurs 6-1. Moins d'un mois plus tard, c'était Nashville qui leur servait, sur leur patinoire cette fois, une correction de 5-0. En mars dernier, Anaheim gagnait en tirs de barrage par la marque de 4-3, à Nashville.

Nashville a enlevé le premier match en supplémentaire à Anaheim, mais les Ducks ont pris le contrôle du second match de brillante façon.
À chaque match, on a la chance de tester la force mentale de Kesler et Johansen. Les deux nous offrent une bonne guerre et un duel enlevant. Celui qui semble crouler sous une tonne de pression c'est le capitaine des jaunes. Mike Fisher ne cherche pas son premier but, il cherche tout simplement son premier point des présentes séries.

Une pénalité opportune est venue à bout d'un exceptionnel John Gibson hier soir et Nashville mène maintenant 2-1.
Les Prédateurs, qui ne cessent d'épater, deviennent le premier club, en 20 ans, à gagner 10 matchs de séries consécutifs, à domicile.

 La série se poursuivra demain soir au Bridgestone Arena de Nashville pour le 4ème match.

PITTSBURGH/OTTAWA

Les Penguins ont fait des Capitals, ce que Montréal à fait des Bruins de Boston dans les années 70: leur petite bitch. Même si le club adverse semblait sur papier nettement meilleur, c'est sur la glace, et largement dans la tête, que le meilleur groupe d'individus à réussi à éliminer l'autre.
Pour la première fois des séries cette saison, Pittsburgh a tiré de l'arrière en perdant le premier match, devant ses partisans, en supplémentaire. Il est évident que Crosby est toujours fragile du crâne. Ça ne fait aucun doute. Si Chris Neil a un seul coup d'épaule à distribuer, il le fera peut-être vers lui. Bien que les présentes séries aient eu leur part de surprises, Pittsburgh reste le club que la plupart considéraient parmi les favoris pour les grands honneurs. Toutefois, ils ont, comme tous les adversaires d'Ottawa jusqu'à maintenant, sous-estimé le hommes de Guy Boucher et échappé le premier match.

Vous aurez remarqué que Guy Boucher est revenu à sa stratégie du 1-3-1. Pas le plus excitant à regarder, mais une stratégie défensive qui a déséquilibré les plans d'attaques des Penguins, samedi soir.

Dans le match de lundi, ce sont les coups d'épaules , brillamment légaux, à la Scott Stevens, de Dion Phaneuf qui ont donné le ton et qui ont mis hors de combat, et ce dès la première période, Justin Schultz et Bryan Rust. Phil Kessel a semblé s'être mentalement sorti lui-même du match, se plaignant comme un midget pendant 2 périodes auprès de ses coéquipiers Malkin & Kunitz. Ça a semblé amuser le dernier, qui après tout en a déjà vu, étant le joueur des 2 clubs avec le plus de matchs en séries joués en carrière dans la LNH. Mais ça n'a pas amusé du tout le #71. Encore moins quand le joueur qui critique passe près d'entrer en collision avec son centre parce qu'il ne lève pas la tête.

Les Sénateurs ont passé 12 minutes et demi sans effectuer un seul lancer contre Fleury en troisième période. Et c'est Kessel qui jouera au héros en marquant le seul but du match, tard en troisième.

L'hostilité en mène maintenant large entre les deux clubs qui sont aussi à égalité 1-1 dans leur série.

Je dois concéder un léger avantage aux Sens qui savent étouffer la puissance offensive des Pens, mais avec seulement 2 buts en 2 matchs, sont ils capables d'un peu plus d'offensive, eux-mêmes?

Le brio de Marc-André Fleury, qui joue sans aucune pression car il se sait condamné à quitter le club, peu importe ce qui se passera, devant le filet est un obstacle redoutable pour le club canadien.

C'est d'ailleurs remarquable tout ce que les Penguins accomplissent avec tous leurs blessés...Voilà un club sans Letang, Daley, Hornqvist, longtemps sans Murray, avec Sid, à 65% de sa santé, ewt maintenant Rust et Schultz qui n'ont pas terminé la première période lors du dernier match.

Je l'ai dit maintes et maintes fois, je n'aime pas le style de Boucher, mais je dois admettre qu'il fait de son club, un sacré bon club.

L'action entre les deux clubs reprend ce soir, pour un premier match à Ottawa. On se réaffronte vendredi, toujours à Ottawa, et dimanche après-midi, à Pittsburgh.

La semaine prochaine, 2 septièmes matchs, un seul, ou 2 finalistes connus.

Le Stress À Washington et Anaheim/ Le Calme à Nashville et Ottawa

WOW NASH!

Les Prédateurs de Nashville ont liquidé les Hawks en 4 matchs. Ils ont ensuite brillé face aux Blues en 6 se qualifiant pour la première fois, de leur courte histoire (19 ans) dans le prestigieux Carré d'As.

Difficile de ne pas regarder les 10 matchs des séries des Predz sans être impressionnés. La seule première ronde était une conquête majeure en soi. Il ne faut pas oublier non plus que les Blues, les vaincus de la deuxième ronde, ont été le meilleur club de la ligue dans les deux derniers mois de la saison. Même si ils ont perdu deux fois, jamais Nashville n'a paru vraiment ébranlé face à St-Louis. Ryan Johansen a mentionné qu'il comptait devenir un joueur d'impact en séries éliminatoires dès maintenant et c'est son leadership qui a présidé quand il a marqué le but gagnant tôt en période, lors du dernier match contre les Blues.

Forsberg & Arvidsson ont tous deux obtenus 30 buts cette saison. Johansen a marqué 61 pts. James Neal et Mike Fisher, 40 et plus. L'offensive des jaunes est à craindre. Dans les 4 premiers matchs vs Chicago, la ligne de Forsberg/Johansen/ Arvidsson avait obtenue 15 pts. Ils ont ralenti dans la ronde contre les Blues, mais c'est cette ligne qui a jouée au héros lors du dernier match. La JoFA line a prouvée qu'elle pouvait se jouer de défenseurs de la trempe de Keith, Seabrook, Hjalmarsson, Pietrangelo, Parayko et Edmunston. Ce ne seront pas les défenseurs des Ducks qui les inquiéteront. Encore moins ceux des Oilers.

En défensive, Pekka Rinne a été dominant. Il a blanchi les Hawks 2 fois à Chicago. Il a aussi été aidé par de très brillants défenseurs comme Roman Josi, Ryan Ellis (surtout) d'occasionnels forts inspirés Mattias Ekholm et PK Subban par moments. Ce dernier a été tout simplement électrisant lors du premier match de la série et complètement atroce au dernier. Le même PK inégal de Montréal capable du meilleur comme du pire. Matt Irwin et Yannick Weber ont aussi été des héros défensifs formidables. Rinne est drôlement bien entouré.

Les hommes de Laviolette et Phil Housley attendent patiemment leur prochain rival.

Mais après avoir suffoqué Patrick Kane, Jonathan Toews, Artemi Panarin, Vladimir Tarasenko ou Jaden Schwartz, peu de choses pourraient maintenant les intimider...

WOW HOT OTT!

Je n'ai jamais été un fan de Guy Boucher. Je n'aimais pas le style qu'il imposait à ses joueurs du Lightning. Les Flyers non plus d'ailleurs. Martin St-Louis non plus qui a choisi de laisser tomber sa clause de non échange après avoir enduré coup sur coup Boucher, Yzerman le snobbant pour l'équipe olympique canadienne, puis Jon Cooper dont il ne soupait pas plus la recette. De plus, je ne comprends pas ces explosions émotives envers les officiels. Ça me semble complètement 1984. C'est le meilleur moyen de sortir son banc de sa concentration sur le match à gagner. Et de le rendre émotif de la mauvaise manière.

Boucher a même passé près d'éliminer son propre club hier, avec une très mauvaise erreur de communication qui a mené à une pénalité pour trop de joueurs sur la patinoire en 3ème alors que le pointage était 3-2 OTT et que les Rangers avaient le vent dans les voiles.

Mais je dois lui donner qu'il a fait des Sénateurs, "des victimes faciles pour Montréal ou les Rangers", de vrais gagnants. Bobby Ryan ne m'a jamais paru aussi complet. Kyle Turris semble pouvoir tout faire. Craig Anderson dirige sa défensive de brillante manière et Erik Karlsson est facilement le joueur le plus utile à cette formation de match en match, marquant les buts assassins avec une constance remarquable et honorant le "C" sur son chandail de brillante manière. Il semble à la source de 95% de toute forme d'offensive des Sens et même en défensive (son rôle premier après tout) il est étincelant.

Ryan McDonagh aura été tout aussi formidable du côté des Blueshirts dans le même rôle, celui du général autour duquel on se rassemble afin de reprendre des forces. Mais "la proie facile" aura eu le dernier mot. Les éliminant baveusement au Madison Square Garden.

Première présence des Sénateurs dans le Carré d'As depuis 10 ans, année où ils avaient atteint la finale, perdue contre les Ducks.

Ne serait-il pas ironique aussi de voir se retrouver en finale les deux entraîneurs de l'hyperlien plus haut? Boucher contre Laviolette again?...

ANA ou EDM?

Les Ducks ont un sérieux problème de confrontation ligne par ligne a cause de ce petit Allemand qui vient brouiller toutes les cartes. Avec ses 3 buts 2 passes lors du dernier match, Draisatl s'est hissé au deuxième range des meilleurs marqueurs des séries, à 2 pts de Malkin. Il a tout simplement désorienté les vilains canards à lui tout seul. D'ailleurs une étrange statistique montre que quand Connor McDavid n'obtient aucun point pour les Oilers, ceux-ci gagnent tous leurs matchs...

Anaheim peut-il se relever d'une dégelée de 7-1? Oui.
Les Oilers en sont la preuve vivante. Ils avaient perdu 7-0 contre San Jose en première ronde, ce qui ne les as pas empêché de les éliminer par la suite.

De plus, le jour de repos supplémentaire n'aura pu qu'effacer les mauvais souvenirs pour Anaheim.

Le match de ce soir efface tous les autres. Dans cette série seul ce match comptera. L'As de Pique se choisit ce soir. Et les deux clubs méritent leur place du moment. Draisatl, étant la bougie d'allumage des Huileux. Getzlaf, définitivement un héros du côté des Canards.

WAS ou PIT?

La plus grossière erreur des Penguins aura été selon moi de ramener Crosby dans l'alignement. Ils ont perdu leurs deux matchs depuis. Et Sid n'est assurément pas complètement guéri. Le ssentez vous au sommet de sa forme, vous? Ils avaient gagné SANS Crosby et se retrouvaient à un seul gain d'envoyer Washington jouer au golf. Depuis, deux défaites. Dont la dernière, sans équivoque.

Pour Washington, c'est cette année ou rien. Shattenkirk est une location. TJ Oshie sera agent libre à re-signer. Justin Williams ne sera plus un Capitals, pas assez d'argent dans les coffres. Ils n'auront plus le même club l'an prochain.

Certains disent que le gagnant du septième match dans cette série ce soir, sera maintenant le favori pour gagner la Coupe.

Voilà une autre série qui se décidera en un seul match. Tous les autres ne comptent plus.

Ces 4 clubs donneront tout pour que leur saison continuent demain.

Ce soir deux clubs morts, deux conquérants.

Et Nashville qui attend.
Et Ottawa qui attend.