mercredi 28 novembre 2018

Garder les Filets, à Philadelphie

Les Flyers ont congédié leur directeur gérant cette semaine. J'y reviens plus loin.

Dès leur entrée dans la LNH, en 1967, Philadelphie est une équipe "de tête". En effet, lors de l'expansion, les conservateurs premiers six clubs de la LNH veulent bien des nouveaux, mais pas dans leur division. Dans l'Est on a les 6 clubs originaux, dans l'Ouest, les 6 nouveaux. Les Flyers, malgré une fiche de moins de .500, terminent premier dès leur première saison, de leur division "Ouest".

Deux gardiens de 22 ans chacun, Bernard Parent & Doug Favell se partageront le filet et garderont des moyennes fort honorables de moins de 3 buts accordés à l'adversaire. Parent sera la gardien principal de la seconde saison, mais Philadelphie perd encore en première ronde des séries. Les Flyers ne jouent pas encore pour .500. Lors de la troisième saison, Parent est toujours le plus occupé des deux gardiens, mais le club joue encore moins en bas de .500 et ne fait pas les séries.

En 1970-1971, le nouvel entraîneur préfère Doug Favell. Philadelphie ne passe pas encore la première ronde, malgré deux gardiens aux excellentes moyennes. Lors de la saison morte, Parent n'est plus au goût du jour, on l'échange aux Leafs, en retour du gardien Bruce Gamble et d'un choix de première ronde qui deviendra Pierre Plante. Les Flyers sont lamentables en 1972 et ne font pas les séries. Même si Bobby Clarke est tout simplement formidable à sa troisième saison dans la LNH. Doug Favell sera le gardien #1 de la saison suivante mais les Flyers ne miseront plus jamais sur lui, malgré deux rondes de séries éliminatoires, une première dans l'histoire du club.

Après un flirt avec l'AMH, Bernard Parent, qui avait comme partenaire avec les Leafs son idole, Jacques Plante, apprend énormément de lui. Il revient avec les Flyers et passe d'assez bon gardien à fantastique superstar. Les deux saisons qui suivront lui feront non seulement gagner deux Coupes Stanley, les deux seules de l'histoire du club, mais il gagne aussi le trophée Conn Smythe remis au joueur le plus utile des séries. Sur ces deux saisons, il enregistre pas moins de 30 blanchissages (incluant les séries) et garde une moyenne de 1.89 buts accordés par match. Il partage aussi le Vézina avec Tony Esposito, ayant les mêmes chiffres que lui.

Mais en 1976, bien que le club se rende à nouveau en finale, contre Montréal, Parent a une importante blessure au cou qui le diminuera pour le reste de sa carrière. En 76-77 et en 77-78, Parent est encore dominant pour la moyenne, et en séries, on se rend les deux fois dans le carré d'As. En 78-79, Wayne Stephenson, qui s'imposait de plus en plus depuis deux ans, obtient plus de départ, mais Parent garde une meilleure moyenne. Cette année marque la fin de la carrière de Parent qui, en février, a une important blessure à l'oeil qui le blesse de manière permanente et l'oblige à la retraite. Philadelphie ne franchit pas le deuxième ronde avec Stephenson et Robbie Moore.

En 1979-1980, le jeune Pete Peeters s'impose et la saison suivante Peeters et Rick St-Croix sont remarquables devant le filet. Gardant les Flyers parmi l'élite de la LNH. Peeters accorde le but en surtemps à Bob Nystrom qui marque le début de la dynastie des Islanders, et leur fait remporter leur première Coupe Stanley en 1980 et les Flyers sont éliminés en seconde ronde en 1981. Mais ce ne sont pas les gardiens qui font la différence autant que la fascinante offensive.

Le tandem Peeters/St-Croix ne fonctionne plus tellement bien, déjà et Philadelphie ne traverse pas la première ronde des séries. En 1982-83, le jeune Pelle Lindbergh s'impose avec une moyenne de 2,98, mais les Rangers les balaient en 3 matchs de première ronde. L'année suivante, Lindbergh partage son temps devant le filet avec Bob Froese. Et Philadelphie est encore éliminé en première ronde. Par Washington, en 3 matchs aussi.
Mais la saison d'après, Pelle Lindbergh est tout simplement le meilleur gardien de la Ligue. Pour la première fois depuis Bernard Parent, les Flyers ont le meilleur gardien du circuit. Lindbergh mène son club en finale (mais perd contre Wayne et les Oilers) et il remporte le Vézina. Qui était donc le premier conseiller de Lindbergh avec les Flyers? Bernard Parent. 

Pelle, avec son nouveau succès, s'achète la voiture de ses rêves, et se tue dedans, le jour des morts, le 11 novembre de la saison suivante. Il avait gardé 8 matchs et avait gardé une moyenne de 2,88. Philadelphie ne se relève pas de cette tragédie et même si ils terminent premier de leur division, ils ne franchissent pas le premier tour.

En 1986-1987, un jeune gardien de 22 ans, au tempérament bouillant fait vite oublier Lindbergh en gagnant non seulement le trophée Vézina, mais aussi en amenant à lui tout seul son club en finale, dans une cause perdante contre Wayne et les Oilers, (encore) et raflant le trophée Conn Smythe malgré tout. Hextall sera inégal mais toujours spectaculaire. Il sera flamboyant gardien #1 pendant trois ans avant de se blesser et de céder une saison à Ken Wregget. En 1991 et en 1992, il redevient #1. Mais il sera de la méga transaction amenant aux Flyers Eric Lindros des Nordiques en 1993. Dominic Roussel ne fait pas complètement le travail cette année-là. Tommy Soderstrom ne convainc pas non plus.

Hextall est ramené en 1994-1995 et fait très bien avec sa moyenne de 2,89. Il fait encore mieux la saison suivante avec une moyenne de 2,17. Il refréquente la finale en 1997, toujours dans une cause perdante, face aux Red Wings, après une splendide saison partagée avec Garth Snow. En 1998, Hextall, à 33 ans, est encore formidable avec sa moyenne de 2,17. Mais c'est John Vanbiesbrouck qui verra plus de temps de glace la saison suivante et qui fera mieux.
Vanbiesbrouck et Brian Boucher se partagent la tâche l'année suivante de manière assez brillante, mais les Devils éliminent en 7 matchs, après que les Flyers eût mené la série 3-1, dans le carré d'As. Ça fait trop mal. On fait le ménage.

Les trois saisons suivantes, on va miser sur Roman Cechmanek comme gardien =1. Qui ne fera jamais trop mal, mais le club ne va nulle part en séries. Robert Esche est le gardien #1 de la dernière saison avant la grève. On perd encore, dans le carré d'As. Au retour de la grève, Esche et Antero Niittymaki se partagent la tâche et ne font pas mal. Mais en séries: rien. Niittymaki est clairement #1 en 2007, mais Philly ne fait pas les séries. Martin Biron soutire le poste de #1 à Niittymaki et Philly atteint encore le carré d'As. Mais ce n'est pas le gardien qui les mènent là. Ce sont Richards, Umberger, Brière, Prospal et Carter qui sont lumineux. Même si Biron et Niitymaki font encore bien en 2009, on ne franchît pas le première ronde.

Si on atteint une surprenante finale en 2010, toujours dans une cause perdante, contre Chicago, le gardien n'y est encore pour rien. Brian Boucher, Ray Emery et Mike Leighton se partagent la tâche devant le filet et c'est Leighton qui sera le #1 en finale, bien qu'on alterne de temps à autre avec Boucher. On ne franchit pas la deuxième ronde ni avec Bryzgalov, ni avec Bobrovski. Steve Mason ne fait pas un gardien #1 convaincant dans les 4 dernières années. Brian Eliott s'affirme peu en gardien #1. 

Le sujet du vrai gardien #1 à Philadelphie est devenue une blague de vestiaire. On la raconte depuis Hextall vers la fin des années 80.

C'est justement Ron Hextall qui a perdu son emploi de directeur général cette semaine. Principalement pour 4 raisons:

1-L'échange de Brayden Schenn aux Blues en retour de Jere Lehtera.
Pour être juste, ce ne sont quand même pas tous les échanges d'Hextall qui ont été mauvais. Mais celui-là ne le fait pas briller. Schenn a été échangé après une saison de 25 buts. Contre un joueur qui n'en avait jamais marqué plus de 14. C'était un geste "salarial" mais ça, amateur de hockey, on s'en calisse. Schenn est une superstar ailleurs. Et Lethera, le joueur de troisième ligne qu'il a toujours été.

2-Hextall n'a pas trouvé de nouveau Hextall.
Comme démontré, un solide gardien #1 n'existe plus depuis à peu près 30 ans, à Philadelphie. En raison des blessures, cette saison ne fait pas exception. 5 gardiens ont amorcé un match devant le filet cette saison. Aucun n'a complètement brillé. Pourquoi c'est Buffalo qui a mis la main sur Carter Hutton?

3-Avoir engagé David Hakstol.
Lorsqu'engagé, en 2015, on comprenait alors que le club allait s'orienter surtout défensivement. La surprise de l'absence d'un meilleur gardien parmi eux est d'autant plus grande. Les chiffres autour de Hakstol brillent principalement en défensive. Hasktol était formidable dans la NCAA mais ce succès ne se traduit pas toujours dans la LNH. Bien qu'il ait amené le club deux fois sur trois en séries, il n'en ont a jamais gagné une seule avec lui derrière le banc. Ça ne doit pas attirer les joueurs autonomes ni vouloir faire étirer les contrats à Philadelphie.

4-Toujours miser sur Hakstol.
Son congédiement est probablement lié au fait qu'il faisait toujours confiance à Hakstol. Les Flyers ne sont non seulement pas près de faire les séries, mais n'ont que trois clubs pires qu'eux dans toute la Ligue (Ari/Stl/LA) Deux de ses clubs ont limogé leur entraîneur. L'autre, on ne s'attendait pas à nécessairement mieux d'eux.

Philadelphie, oui.

Si un jour on trouve un gardien.
Entre autre.

La patience de Ron n'était plus bienvenue.


mercredi 21 novembre 2018

3 Surprises, 3 Déceptions Dans Chaque Conférence

Bien entendu la saison de 82 matchs est toujours jeune.

Presser le bouton "Panique" est toujours une erreur (pas juste dans le sport d'ailleurs)

Mais après quelques 22-23 matchs, on peut dire qu'un peu plus d'un quart de la saison est passée, et que les congédiements de deux entraîneurs, et un échange Penguins-Kings, prouvent que certains constats d'insatisfactions se sont déjà faits.

Qui peut se dire déçu et qui peut se dire mission pas mal accomplie jusqu'à maintenant?

Les Penguins
Oh qu'ils doivent être déçus! Depuis qu'ils n'ont pas misé sur Marc-André Fleury, Matt Murray n'a jamais 100% convaincu quiconque qu'il pouvait faire la tâche adéquatement comme gardien #1. Murray ne joue plus depuis plusieurs semaines. Ses statistiques sont affreuses avec sa moyenne de près de 4.00 buts accordés par match et son taux d'efficacité de .883.  Casey DeSmith fait de son mieux et il brille, mais un gardien qui est forcé de faire des miracles est derrière un club en difficulté. Sid est à l'écart du jeu pour au moins quelques jours encore et ça ne peut pas aider. On a obtenu Tanner Pearson et cédé Carl Hagelin. Fallait faire quelques chose. Au moment d'écrire ceci, Pittsburgh est absolu dernier de l'Est. Derrière Ottawa, Detroit, New Jersey et la Floride. Wach!

Justement, les Panthers
Avec King Berto devant le filet, ils ont ce qu'il faut. Avec Barkov, Huberdeau, Trocheck, Hoffman, Bjugstad, ils devraient avoir du flair offensif. Avec Yandle, Ekblad, Matheson, ils devraient sécuriser la ligne bleue. Alors il est où le problème? Pourquoi la Floride est bonne dernière dans la division Atlantique et la pire équipe de la Ligue pour les buts accordés en deuxième période. Souhaitent-ils n'en jouer que deux? À 39 ans, King Berto semble usé. Les buts faciles sont inexcusables. Les unités spéciales ne font pas non plus le travail. Des rôles pourraient changer là-bas si on ne fait pas mieux bientôt.

Washington
La plus longue saison des Capitals depuis 20 ans a probablement joué sur la forme physique et mentale des boys du District de Columbia. L'absence prolongée d'un joueur de la trempe de Tom Wilson, dont il ne faut surtout pas sous-estimer la dimension et l'importance dans le club, a fait aussi très mal. Washington, les champions de la dernière Coupe Stanley, feraient les séries du bout des lèvres. Brayden Holtby n'est plus l'ombre de lui-même. On colle aux fesse de clubs comme Philadelphie ou la Caroline alors qu'on devrait trôner au sommet. Impardonnable en ce moment.

Montréal
Personne ne voyait Montréal passer même proche de faire les séries cette année. Jusqu'à maintenant, aucune semaine d'activités de la LNH ne les as exclus des séries si elles avaient lieux demain. Price vole encore quelques matchs, rien d'étonnant, mais marquer plus de 3 buts par match, ça c'est nouveau pour les tire-pois de Montréal. Et cette année, on y croit jusqu'à la fin d'un match. (Mais pas en OT), Peu d'entre nous misait sur Max Domi pour redynamiser l'attaque. Tomas Tatar était aussi un pari. Des décisions baveuses et risquées, Alzner dans les gradins, Plekanec au ballottage, ont été prises, la renaissance de Shaw sur les deux premières lignes, ce club a plus de couilles que prévu. Les 4 lignes servent dans tous les rôles. Et ça déstabilise les adversaires. Ils tiendront la route?

Les Islanders
Levez la main ceux qui ont dit que sans Tavares, les Islanders ne seraient plus rien. Attendez, trop de mains, je ne vois plus personne, vous pouvez les rebaisser. Non seulement les Islanders gagnent, mais ils le font avec la collaboration des 4 lignes eux aussi. Barzal ne fait pas tout tout seul. Il est même -10. Joshua Bailey est premier marqueur du club. Brock Nelson a 9 buts. Anders Lee, 6. Fillpula, Eberle, Cizikas, Beauvillier, 5 chacun. Les gardiens Greiss et Lehner ont de merveilleuses moyennes sous la barre des 3 buts. Greiss gagne beaucoup et les deux ont respectivement des % d'efficacité de .925 et .915. Des vétérans comme Andrew Ladd, Leo Komarov et Jordan Eberle encadrent les jeunes joueurs en pleine percée dans la LNH. À la ligne bleue, personne n'attendais l'éclosion de Scott Mayfield. New York lutte avec les Caps pour une place dans les élus des séries. Personne ne les voyait là.

Les Sabres
Personne ne voyait non plus les Sabres du tableau des séries. Ne nous énervons pas. La saison est TOUJOURS très jeune. Rien n'est garanti et rien ne le sera avant la fin de la saison. Ils devront se battre jusqu'à la fin pour se mériter une place. Mais ils ont déjà gagné de gros matchs. Des matchs où on les imaginaient se faire déclasser. L'an dernier, ils se faisaient planter, pas cette année. C'est tout à l'honneur de l'entraîneur Phil Housley. L'ajout de Jeff Skinner est un réel tonus pour l'offensive. Si il reste en santé, on s'enligne pour une saison de plus de 30 buts. Jack Eichel joue bien son rôle de néo-capitaine. L'apport de joueurs comme Evan Rodrigues ou l'essor du jeune Casey Mittelstadt étaient inattendus. Et le grand Rasmus à la ligne bleue inspire. Linus Ullmark, au moment d'écrire ceci n'a toujours pas perdu en temps régulier. Buffalo sera intéressant à suivre. Personne ne les aurait mis 4ème de la Ligue comme en ce moment.

L.A.
Je ne les voyais pas faire les séries parce que leur corps offensif me semblait trop vieux. Mais je ne les imaginais surtout pas dernier du circuit. Eux non plus. Ils ont paniqué réagi. Ils ont viré l'entraîneur et ont complété un échange avec les Penguins. Mais Carl Hagelin en retour de Tanner Pearson, je ne crois pas que les Kings ont eu le meilleur dans tout ça. La blessure à Jonathan Quick n'a pas aidé. Mais on semble manquer de profondeur et l'ajout d'un joueur de 30 ans, ne rajeunira pas le coeur offensif. Ça bougera peut-être encore. À moins qu'on ait déjà les yeux sur Alexis Lafrennière.

St Louis
Les Blues sont une catastrophe. Une vraie. Leur gardien ne se comporte pas comme un gardien #1. Leur défensive est poreuse et gaffeuse. Leur nouveau visage offensif est plein d'acné. Euh...non...pas qu'ils soient trop jeunes, mais la sauce de leur nouvelle offensive (O'Reilly, les retours de Fabbri et Perron, Maroon) n'a pas pris complètement tout de suite comme elle le devait. Ryan O'Reilly a bel bien fini par éclore et trône au sommet des marqueurs du club. Mais Patrick Maroon coûte plus cher au club qu'il ne l'aide. Le retour de Robby Fabbri a été de courte durée, n'ayant joué que 6 matchs depuis le début. Bouwmeester ne livre pas autant qu'avant et peine à rester dans le positif avec sa fiche de -7. Les Blues, sont loin de ressembler à un club qui fera les séries. Au moment d'écrire ceci, seuls les Kings sont pires qu'eux dans TOUTE la Ligue. Yeo a perdu son job hier, lui aussi.

Vegas
La troisième pire équipe de la Ligue est aussi la finaliste de l'an dernier. Ils ne surprennent plus, on les attends de pied ferme. Ils ne peuvent plus être sous-estimés. La perte de James Neal a peut-être été plus coûteuse que prévue. Et le taciturne Max Pacioretty est le 10ème marqueur du club. Avec 6 pts en 15 matchs. Dur retour sur investissement. Marc-André Fleury est plus ou moins abandonné par ses coéquipiers. Il peine à rester tout juste au dessus de .900 dans le taux d'efficacité des arrêts. Et Malcolm Subban ne gagne tout simplement pas.

Minnesota
Le Wild est un club facile à négliger dans cette Ligue. Pas de spectaculaires stars comme Tarasenko ou Marchand ou Ekblad. Qui les voyaient parmi les 5 meilleurs clubs du circuit? Tiens? plus aucune main dans les airs...Et ce, sans avoir besoin d'une grande offensive ou de foules de plus de 20 000 pour les applaudir. La troupe de Bruce Boudreau connait une excellente saison et l'apport des vétérans Granlund, Parise, Koivu, Suter, Staal porte fruit. Deux bagues de la Coupe dans ce groupe. Spurgeon, Brodin et Dumba forment des héros inattendus à la ligne bleue. Bien que ce soit le club de Bruce "je ne vais pas loin en séries" Boudreau, faudra les garder à l'oeil.

Dallas
On disait de ce club qu'il n'était que le club d'une seule ligne. Klingberg a repris là où il avait été si productif il y a deux ans. Miro Heiskanen est la nouvelle jeune sensation de la ligne bleue. Des noms comme Shore, Dickinson, Lindell, Carrick, n'étaient pas tellement attendus dans la contribution du succès de l'équipe, encore modeste, mais bon, Dallas ferait les séries si elles commençaient demain. Tout baigne là-bas. Seul le rendement de Valeri Nichushkin inquiète avec ses 4 timides passes en 16 matchs. Bishop et Khudobin se livrent une saine compétition devant le filet , oscillant sous la barre des 3 buts accordés par match et les taux d'efficacité respectivement de .923 et .925. Faudra garder le cap toutefois.

Vancouver
Voilà la plus grosse des surprises. Même les fans des Canucks parlaient du pire club ever. On pleurait presque au repêchage d'Elias Pettersson il y a deux ans...eat your socks fans des Canucks. Vous ne méritez pas votre club. Pettersson est le meilleur placement du club depuis longtemps. En fait Bo Horvat, Jake Virtanen, Brock Boeser, Markus Granlund, Nikolay Goldobin, Ben Hutton, Sven Baertschi...ils sont 14 de 25 ans et moins, Pettersson étant le plus jeune, à 19 ans. L'avenir est formidable pour ce club et c'est dans le présent qu'ils sévissent et ravissent! Au moment d'écrire ceci ils sont premiers de leur division dans l'Ouest. VANCOUVER! Un club dont tout le monde était prêt à rire.

Qui rit maintenant?
Pas leurs adversaires.

Dans 6 mois, tout ça pourrait 100% changer.
Mais pour le moment...

Edmonton vient aussi de virer son entraîneur.
Comme quoi défendre ses idiots, ça ne passe plus.
Good riddance!

mercredi 14 novembre 2018

L'Ère des Brutes à Bientôt Abolir

La LNH a davantage puni les Oilers d'Edmonton en ne faisait payer que 10 000$ à Milan Lucic pour son geste contre Mathieu Joseph du Lightning, il y a exactement une semaine, au lieu de le suspendre. En forçant les Oilers à le garder dans l'alignement, la LNH les force à en faire une joueur mis de côté, même si en santé, ou un joueur surpayé à 6 millions pour encore 4 ans, après cette saison, qui n'a marqué qu'un seul but à force égale dans ses 64 derniers matchs.

Ça c'est une vraie punition pour les Oilers.

Bien entendu, 10 000$ soutirés des jeans de Lucic ne changeront en rien ses comportements sur la glace. Il pourchassera d'autres recrues lorsqu'ils ne seront pas près du tout de la rondelle, et il les catapulterons sur la glace sournoisement, au moment où il s'y attende le moins, pour mieux les frapper au visage, et provoquer une mêlée impromptue. C'est une simple soirée de travail pour un gars comme Lucic. On les connaît ceux-là. Ce sont les braves cols bleus de Don Cherry qui doivent faire régner la paix sur la glace. Et la paix se gagne par la guerre d'abord. Les équipes ont toutes besoin de gars comme Milan Lucic afin de protéger leurs meilleurs de se faire abuser par des gars comme Milan Lucic.

Comme toujours, cet excès de rage de sa part, sur Joseph, est née de la frustration, et du "code" de la Ligue, qui suggère de toujours faire payer le plus simple des actes d'agression , même si il est mineur, et il doit être répondu ASAP. Ce que Lucic a fait n'avait rien à voir avec l'intensité du moment. C'était un acte prémédité, une attaque, dans un match devenu hors de portée pour son club, en réponse à une mise en échec contre Kris Russell, de la part de Joseph, qui avait fait saigner Russell. Un joueur pas 100% alerte sur glace comme dans le vestiaire.

Vous savez qui a déjà pourchassé un autre en quête de revanche contre un jeu précédent jugé douteux? Un âne nommé Todd Bertuzzi. Je ne suis pas en train de comparer l'attaque brutale de Bertuzzi sur Steve Moore, à celle de Lucic contre Joseph. Mais les gens qui aiment le hockey, les professionnels comme les amateurs se sont tous relayé les images du lâche geste.
"Faut que tu vois Ça!".
"Du vrai leadership!".
"Ça c'est protéger ses coéquipiers!".

Et si ça avait mal tourné?

Et ça aurait facilement pu arriver. Lucic est un boeuf de 6 pieds 3, 231 livres. Ce qui est aussi grand et 2 livres de plus que Bertuzzi quand il jouait. Joseph est une recrue sans expérience qui a 40 livres de moins que Lucic. Le coup de bâton sur ses jambes quand il ne regarde pas est monnaie courante. C'est même l'appel au combat. Même la mise en échec, même si c'était une réelle punition pour osbstruction, si ça ne l'avait pas été, était une mise en échec correcte. Qui ne visait pas encore la tête. Mais quand Lucic se couche sur lui, sur un joueur qui se demande encore pourquoi il a été frappé, lui qui n'était pas près de la rondelle, et le frappe au visage, il va trop loin.
Ceux qui n'ont jamais joué diront que ce ne sont que de grands garçons, réglant des problème de grands garçons, mais il n'ont jamais eu un poids lourds de 231 livres, assis sur eux, après avoir été frappé sans même le luxe de l'anticiper, tout se faisait frapper en plein visage par un singe.

Et ce n'est pas que ça. Le geste était inattendu de tous. Une mêlée s'est donc vite créée. Et Lucic, et Joseph aurait pu être écrasé ou coupé par respectivement, Benning, McDavid, Rattie, Cirelli, Killorn ou Stralman et leurs patins. Surtout Joseph, sur le dos, la tête au sol. Ça aurait facilement pu devenir très dangereux.

Est-ce que la mise en échec sur Russell méritait une punition? Je ne crois pas. Dans le feu de l'action, on voit bien que la tête n'est pas visée et que Russell est principalement au mauvais endroit, en mauvaise posture, au mauvais moment. Ce n'est pas du tout Steve Moore sortant la jambe quand il voit Markus Naslund en mauvais posture. Mais supposons que ça aurait dû. À ce moment, l'échauffourée serait née des arbitres Jake Brenk et Dan O'Rourke qui officiaient ce soir-là et qui n'ont rien appelé sur le jeu. Ce que voulait faire comprendre Lucic, qu'on voit bien critiquer ces deux arbitres et leur non-appel de pénalité sur le jeu dans le clip de la mise en échec, était clairement si la Ligue ne nous protège pas, prenons les choses en main nous-mêmes. C'est ainsi partout, même dans le hockey amateur, depuis la nuit des temps. 

Même si le hockey change, il y a toujours des Cam Neely, Don Cherry, Brian Burke, des dinosaures, qui penseront que ce genre de choses est acceptable. Todd McLellan, cet entraîneur qui ne gagne rien depuis toujours, a dit fièrement après la match que Milan avait posé un geste de fameux leader. Grand perdant va!

La Ligue est de plus en plus dure, composée de joueurs et d'équipements de plus en plus massifs, de plus en plus forts et musclés, et patinant de plus en plus vite. La LNH a souvent été dangereuse. Elle est actuellement brutale. Lucic n'a pas eu d'audience téléphonique avec le comité de discipline pour avoir commis son insignifiante rudesse excessive. On lui a soutiré de l'argent pour un geste qui avait le potentiel de devenir très très dangereux.

Quelque chose qui aurait très mal pu tourner.

Avant que ce genre de choses, que ce type de brutes épaisses ne cessent de sévit aveuglément au gré de leur frustration, Toronto gagnera la Coupe.

Ça pourrait encore prendre beaucoup de temps.

Ou peut-être pas...






mercredi 7 novembre 2018

Quelle Ville pour Quenneville?

Les Black Hawks sont étranglés par les salaires depuis plusieurs années. Leur gérant se débarrasse donc d'importants salaires afin de protéger ses joueurs les plus importants: Toews, Kane, Keith, Seabrook, Crawford pour ne nommer que ceux-là, qui sont tous triple champions de la Coupe dans cet uniforme dans les 10 dernières années.

Mais peu à peu, le club, l'organisation devrais-je dire, s'enlise. Là où Pittsburgh réussit à protéger ses talents et à en regénérer de nouveaux, Chicago ne réussit qu'avec Alex DeBrincat. Mais peut-être aussi avec le défenseur Henri Jokiharju, 19 ans, qui a 8 passes en 15 matchs et une fiche de +1. Nick Schmaltz est aussi un beau développement, à seulement 22 ans, il a connu une saison de 52 pts, dont 21 buts l'an dernier. Dominik Kahun, jeune Tchèque de 23 ans, recrue de la troisième ligne, a lui aussi un point à tous les deux matchs.

Alors...alors...c'est quoi le problème à Chicago? Il n'y en a pas tant que ça quand on s'y penche. Au moment d'écrire ceci, le club avait une fiche de 6-6-3. Et leur as gardien, Corey Crawford revient d'une importante blessure qui a forcé la direction à aller chercher un autre gardien #1, Cam Ward.

Non il n'y avait pas tant de problèmes à Chicago. Mais on aime gagner franchement là-bas. Et après avoir dégarni les rangs du club, quoi de plus facile que de liquider l'entraîneur? Demandez à Gerard Gallant quand il était avec les Panthers. Demandez à Alain Vigneault quand il était avec les Rangers. Demandez à Willie Desjardins quand il était avec les Canucks.

Joel Quenneville a subi le couperet hier. 24 heures ou presque après John Stevens derrière le banc des Kings. Regardez les deux clubs, Chicago & L.A. Ce n'était pas vraiment les entraîneurs le problème. Les deux clubs jouent selon les attentes qu'on avait d'eux. Ils ne devaient pas être meilleurs que ce qu'ils sont en ce moment. Ils n'étonnent personne là où ils sont dans le classement.

Mais on ne sait pas ce qui se passe dans les vestiaires.

Quand Bruce Boudreau, en 2016, a perdu son boulot avec Anaheim, 7 jours plus tard il entraînait ailleurs. Quand, en février 2017, Patate Julienne a perdu son job à Boston, une semaine plus loin, il travaillait à Montréal. Quand Barry Trotz a choisi de quitter Washington, après avoir gravé son nom sur la Coupe, trois jours plus tard, les Islanders lui faisaient une offre qu'il ne refusait pas.

Avec trois Coupes Stanley, 4 championnats de division, 2 trophées du Président et un Jack Adams, remis à l'entraîneur de l'année, on ne doute pas que des perches lui seront tendues.

7 Destinations possibles:

St-Louis.

Voilà un club qui, contrairement à Chicago ou L.A., on anticipait meilleurs cette saison. Mais la sauce ne prend pas à St-Louis. Quenneville a été leur entraîneur de 1997 à 2004, faisant les séries 7 fois en 8 saisons.

Mais est-ce qu'un rival aussi haï que les Blues, pour les Hawks, aura des faveurs de la part de l'ennemi juré, pour simplement discuter avec celui à qui il reste une fin de saison de contrat, et une année entière l'an prochain?

Ottawa.

Tout va si mal à Ottawa, le respect des entraîneurs ne semble plus vraiment exister, et pour vaincre un cancer, Joel pourrait peut-être être une solution.

Mais Q voudrait-il vraiment tomber dans ce bourbier que semble devenir Ottawa?

Philadelphie.

Dur à croire mais le 4ême entraîneur, ayant la plus longue tenure avec le même club est actuellement Dave Hakstol des Flyers. Seuls Jon Cooper, Peter Laviolette & Paul Maurice ont fait plus longtemps. Mais les Flyers n'ont jamais atteint le seconde ronde des séries sous sa gouverne.

Beaucoup de potentiel à Philadelphie. Un jeune gardien d'avenir en Carter Hart entre autre. Mais aussi, si Q veut des dollars comme Mike Babcock en a été couvert par les Leafs, Philadelphie en a actuellement les moyens.

L.A.

C'est justement Willie Desjardins qui tient les rênes des Kings depuis quelques jours. Mais son avenir avec le club pourrait n'être que temporaire. Rob Blake a avoué vouloir repenser à tout ça l'été prochain. Sans offrir de garantie à Desjardins. Confirmant presque son interim.

Mais Blake parle aussi beaucoup en bien de Marco Sturm, actuel assistant entraîneur du club. Il adore son style "nouvelle école". Ce serait peut-être plus lui, que Quenneville, dès l'an prochain.

Edmonton.

Ils ont le meilleur joueur au monde. Ils ont le meilleur allemand au monde. Ils ont une combine 1-2 assez punchée, comme Toews & Kane, en McDavid & Draisatl. Mais ils n'ont pas fait les séries l'an dernier. Et Todd McLellan n'a jamais rien gagné en séries.

Q, oui.

Et avoir McDavid ou Draisaitl sous sa gouverne, quel entraîneur ne voudrait pas ça dans son club?

Detroit

Steve Yzerman a choisi de quitter son poste à Tampa Bay. Prépare-t-il un retour là où il connu tant de succès? Et si il engageait Quenneville...Tout semble à prendre à Detroit.

Stevie Y & Coach Q, ça sonne bien.

Seattle

Bon, le club n'existe pas encore et n'a pas été confirmé nulle part. Le contrat de Quenneville se termine en 2021 avec les Hawks.

Peut-être l'année de l'arrivée d'un 32ème club dans la LNH...