mercredi 28 août 2019

25 Canucks Aimés

Les Canucks de Vancouver fêteront leur 50ème anniversaire d'arrivée dans la LNH, cette saison.

En effet, le 2 décembre 1969, la LNH accepte Buffalo et Vancouver comme les deux nouveaux clubs d'expansion pour la saison suivante.

Les Canucks ne gagneront jamais la Coupe Stanley en 49 ans. Mais atteindront la finale 3 fois. Une première fois en 1982, alors balayés en 4 matchs contre les Islanders, puis, en 1994, battus en sept par l'autre New York, les Rangers, et finalement en 2011, battus (au sens propre) par les sales Bruins, en 7 matchs, lors de la Ugly Cup.

Leur gilets ont toujours été...différents. Le premier, avec ce bâton tout simple au ventre du joueur, qui faisait aussi un V, plus près du "check mark". Puis le "V" triple couleurs, jaune, rouge et noir qui leur descendait au nombril. Avec le gilet local...jaune! C'est le casque jaune qui frappait en premier. Finalement, le noir des années 90 et la sorte de cachalot qui a suivie. Bien que j'ai moi-même le gilet bleu, arborant le #1 de Luongo, que j'ai porté en tant que "papa gardien pour son fils de 6 à 8 ans", je n'ai jamais complètement aimé leurs gilets. Je le portais parce que j'aimais Luongo et que je l'avais eu gratis. Et que ça plaisait à mon fils de déjouer "Luongo".

Je ne rendrai pas hommage à 50 têtes, présentes ou passées des Canucks. Mais je vous lance 25 des meilleurs joueurs des Canucks à travers leur 50 ans.

Au travers de mes yeux tout ce qu'il y a de plus personnels.

Harold Snepsts
Repêché 59ème en 1974, il sera des matchs des étoiles de 1977 et de 1982. Défenseur défensif, dur et issu de l'Ouest du pays, il avait la tête sympathique de Fu Manchu et ses deux parents étaient originaires de Lettonie (bien que lui soit né à Edmonton). Il sera le premier défenseur de l'histoire du club à marquer sur un tir de pénalité et jouera de 1974 à 1984 avec les Canucks. On aimait son côté "ruff'n tuff".

Gino Odjick
Oui. Un goon. Il jouera 8 saisons avec les Canucks, de 1990 à 1998, obtenant chaque fois plus de 200 minutes de pénalités, dont 2 fois plus de 300. En 35 matchs, lors de sa dernière saison à Vancouver avant de passer aux Islanders, il obtient 181 minutes en 35 matchs. Sa meilleure saison sera celle de 1993-1994, où il évolue avec Pavel Bure et obtient 29 pts, 16 buts et 13 mentions d'aide. On aimait son sympathique sourire sans dents.

Curt Fraser
Ailier de la "rookie line" de 1978 avec Thomas Gradin et Stan Smyl, il en était les bras et les épaules, ne refusant jamais de se battre, même sous les gradins contre Chris Nilan. Il fait 35 points à sa saison recrue, suivra avec 42, 49 et 67 (dont 28 buts) avant de jouer une demi saison qui l'enverra à Chicago (contre Tony Tanti), comme beaucoup de Canucks et de Black Hawks feront ce voyage. Cet enfant de Vancouver sera fier Canucks de 1978 à 1983.

Geoff Courtnall
Les commotions amocheront pas mal sa carrière. Le grand frère de Russ est signé, mais jamais repêché, par Boston en 1983. Il jouera de 1991 à 1995 avec Vancouver, y connaissant d'intéressantes saisons de 57, 77 et 70 pts, se révélant fort important lors de la finale de 1994, obtenant 19 gros points en 24 matchs.

Elias Pettersson
Bon. Il n'a que 71 matchs de joués dans la LNH, mais quelle saison! 66 pts en 71 matchs et un fort mérité trophée Calder. Le présent et le futur du club.

Ed Jovanovski
Tout premier choix de la LNH au repêchage de 1994, repêché par la Floride, le grand défenseur de Windsor, sera du gros échange faisant passer Pavel Bure du Nord Ouest de l'Amérique du Nord au Sud-Ouest de l'Amérique du Nord en janvier 1999. Il jouera de 1999 à 2006 avec Vancouver, en 2002, totalisant le second meilleur total de buts par un défenseur (17) dans la LNH.

Sami Salo
D'abord un jeune Sénateurs, à sa 5ème saison dans la LNH, le solide et complet défenseur Finlandais est échangé aux Canucks qui ne le regretterons jamais. Il y jouera 9 saisons, Marquant 10 fois en 2006 et 14 autres fois la saison suivante. Il avait un puissant lancer frappé de 215 livres.

Thomas Gradin
Repêché par Chicago, de Suède, en 1976, ses droits son échangés en 1978, il devient le premier européen, avec ses coéquipiers Lars Lindgren et Lars Zetterström, a joindre les rangs des Canucks cette année là. Excllent investissment puisque le trio de recrue de 1978, Stan Smyl/Thomas Gradin/Curt Fraser, sera pratiquement leur meilleur. Il sera presque ses 8 ans avec les Canucks meilleur marqueur du club. Il y évolue de 1978 à 1986 et sera le meilleur marqueur de l'organisation, à sa retraite en 1987.

Tony Tanti
Celui qui avait le nom d'un roulement de tambour est l'un des multiples transfuges entre Chicago et Vancouver. Entre 1982 et 1990, il atteint la marque des 40 buts ou plus 3 fois, Marquant 45 fois en 1984 et obtenant, cette année-là 86 points, un sommet personnel.

Richard Brodeur
Derrière Chico Resh et Billy Smith, Brodeur était de trop pour protéger le filet des Islanders. Ironiquement, ils les affronteraient en finale, en 1982, étant même l'une des raisons principales de la présence de Vancouver en finale. "King Richard" comme on l'avait alors baptisé jouera de 1980 à 1988 avec les Canucks. Je ne sais si c'est un honneur souhaitable mais c'est le gardien contre lequel Wayne Gretzky aura marqué le plus de buts, soit 29.

Brendan Morrison
Les Canucks ont souvent repêché dans leur propre à B.C.. Le centre de Pitt Meadows sera d'abord un Devils avant de prendre le chemin de Vancouver en 1999. Il y jouera les 8 saisons suivantes, excellent deuxième centre du club et formidable remplacement entre Naslund et Bertuzzi dans leurs bonnes années. Brillant passeur, il obtiendra des saisons de 20 buts ou plus pendant la moitié de son passage à Vancouver, avec un sommet personnel de 71 points en 2002-2003.

Cliff Ronning
De Burnaby en Colombie-Britannique, Ronning, ancien Blues, passe aux Canucks dans un gros échange impliquant 5 joueurs en 1990. Il y jouera jusqu'en 1996. En 1993, contre les Kings, en une seule période, la troisième, il marque 3 buts et obtient 2 mentions d'aide, passant à un point d'égaliser le record de Bryan Trottier du plus de points dans une seule période. Ce sont 29 buts et 85 points qu'il inscrira en 1993. En plus d'être un parfait gentilhomme.

Ryan Kesler
Premier choix des Canucks en 2003, il y joue 28 matchs dès la saison suivante. Entre 2005 et 2013, il est un définitif élément clé du club avec des saisons de 75 et 73 points. Les blessures seront un continuel défi et le sont toujours dans son cas. Il est toujours admirable dans les missions défensives et montre beaucoup de caractère lorsque nécessaire. Un atout entre ses 18 et 27 ans.

Don Lever
3ème choix de toute la Ligue en 1972, il y jouera tout de suite y passant les 7 premières saisons et demi. Dès sa troisième saison, ce sont 38 buts qu'il marquera. Il comptera 20 buts ou plus pendant 6 de ses 7 saisons et demi, en marquant même 21 en 1979-1980 avant d'en marquer 14 autres avec les Flames pour un total de 35 cette année-là. Il était brillant offensivement, mais défensivement aussi.

Patrick Sundström
Un Canucks en 1982, il obtient un intéressant 46 points à sa saison recrue. Sa seconde saison sera formidable avec 38 buts et pas moins de 91 points. Il fera près de 70 pts, 71 une à sa dernière, pour les trois saisons suivantes avant de passer aux Devils en 1987, en retour de joueur pas fâcheux du tout, soit Kirk McLean et Greg Adams.

Stan Smyl
De petite taille mais avec un style tout à fait fonceur, il a vite été admiré par son ardeur. Marquant 38 pts en 62 matchs à sa saison recrue, au sein du trio de recrue regroupant aussi Thomas Gradin & Curt Fraser, il jouera toute sa carrière, 13 saisons, entre 1978 et 1991, à Vancouver, dépassant presque toute les fois les 100 minutes de pénalités (204 en 1979-1980) et totalisant 60 pts ou plus (88 en 1982-1983) pendant 7 saisons consécutives. Il sera admiré capitaine pendant ses 8 dernières saisons. Alors, un record d'équipe, depuis égalisé par H.Sedin. Son #12 est le tout premier des Canucks à avoir été retiré. 

Tiger Williams
David "tiger" Williams avait déployé le gros de ses émotions pendant 5 ans et demi avec les Maple Leafs quand il a été échangé aux Canucks en retour de Rick Vaive et de Bill Derlago. À sa première saison complète à Vancouver, il connait sa meilleure saison avec 35 buts. Il combinera 116 minutes de pénalités en 17 matchs lors des séries de 1982 où le club atteint la finale. 343, 341, 265, 294, seront les minutes de pénalités que ce grand émotif cumulera entre 1981 et 1984. Avant de passer aux Red Wings. C'est dans leur uniforme qu'il immortalise à jamais une célébration qu'il n'aura qu'une seule fois pour insulter son ancien propriétaire, le sénile Harold Ballard, mais qui sera maintefois recopié. Coloré #22. Aujourd'hui, sombre.

Alex Burrows
Jamais repêché dans la LNH, ce joueur à la grande gueule, détesté par l'adversaire, mais adoré par les fans des Canucks, fait son chemin jusqu'aux Canucks en 2005, avec le chien qu'on lui connait. Canucks de 2006 à 2017, il sera brillant dans la première position du club, dès 2006, en désavantage numérique, et primordial dans la finale contre Boston lors de la Ugly Cup. Il obtiendra un sommet de 35 buts en 2009-2010 avant de passer aux Sénateurs. Mais Alex sera mémorable Canuck.

Kirk McLean
Dès son arrivée avec le club, en 1987, il en devient gardien #1. Il sera finaliste pour le trophée Vézina, sans le remporter, en 1989 et en 1992. Il sera aussi 2 fois représentant des Canucks au match des étoiles de la LNH. Il sera formidable en séries de 1994, séries qui mèneront Vancouver en finale dans une cause perdante contre les Rangers. Son parcours en séries lui donne une fiche de 15-9 et une brillante moyenne de buts accordés de 2,29 par match avec un % d'arrêt de .928. À l'époque, les 820 lancers en séries contre lui, et ses 761 arrêts constituaient un record. Depuis battu.

Matthias Öhlund
Premier choix, et 13ème de la Ligue, en 1994, le brillant défenseur suédois s'offre une première saison de 30 pts et une seconde de 35. Il jouera 11 saisons avec les Canucks, obtenant 6 fois 30 pts ou plus et 4 autres fois 24 pts ou plus. Il brillait dans les deux sens de la patinoire. Et était un intimidant colosse de 6'4 et 233 livres.

Trevor Linden
Second choix de Ligue en 1988 (derrière Mike Modano), il fera tout de suite le saut dans la LNH, avec 59 gros points dès sa saison recrue. Il jouera ses 10 premières saisons avec Vancouver avant de passer aux Islanders, de joueur deux ans à Montréal, de passer par les Capitals deux ans aussi, et de revenir au bercail en 2001, pour y jouer jusqu'en 2008. Avec un sommet personnel de 80 points en 1995-1996, et 6 saisons de 30 buts ou plus, dont sa saison recrue,  ce très respecté de capitaine (dès ses 21 ans) aura aussi été président de l'Association des Joueurs de la LNH pendant 8 ans et a eu la grâce de ne pas réclamer son capitanat à son retour à Vancouver, en 2001. Il se retire le 11 juin 2008, 20 ans, jour pour jour, après avoir été repêché par Vancouver. En décembre de cette même année, on retire son chandail #16.

Roberto Luongo
Bien qu'Islanders et Panthers avant de devenir brillant Canucks, avec eux, il atteint la finale, gagne la médaille d'or aux Olympiques qui ont lieu justement à Vancouver et y est roi de 2006 à 2014, y étant même premier capitaine depuis les années 40, chose qui était si bizarre que Luongo propose de laisser tomber son capitanat après deux ans. Sur 8 ans, il dominera toute les catégories de stats dans l'histoire des gardiens des Canucks., gagnant le William Jennings en 2011. Il sera finaliste pour le Vézina comme Canucks en 2007 et en 2011, finaliste pour le Lester B.Pearson en 2007, et finaliste pour le prestigieux Hart remis au joueur le plus utile de toute la Ligue, en 2007. De toute l'histoire de la Ligue, il est second pour le plus grand nombre de matchs joués, 3ème pour le nombre de victoires et sera King Berto dans le coeur de tous les amateurs des Canucks, et tous les fiers italo-Québécois de St-Leonard.

Markus Naslund
Dans un échange qualifiable de vol, avec les Penguins, en mars 1996, Naslund passe de Pittsburgh à Vancouver en retour d'Alex Stojanov. Naslund jouera 884 matchs avec les Canucks et 12 belles saisons. Il ne fera éclore son talent que vers 1999, profitant de blessures d'autre coéquipiers lui garantissant plus de temps de glace. Il sera à trois points de Forsrberg afin de gagner le tout premier championnat des marqueurs de l'histoire du club en 2003 avec 104 pts, dont 48 buts. C'était sa troisième saison consécutive de 40 buts ou plus. Il gagnera le Lester B.Pearson en 2003 et finaliste pour le Hart, la même année. Il totalisera 11 tours du chapeau en 12 ans. Son # 19 est retiré

Daniel Sedin & Henrik Sedin.

Pavel Bure
Spectaculaire dès son arrivée dans la LNH avec 60 pts en 65 matchs, la "Rocket Russe" arborait (un temps) en plus mon # préféré, le 10. 110 pts à sa seconde saison, 60 buts, 107 à sa troisième, 60 buts encore, sa rapidité faisait vraiment mal paraître les opposants. Il évolue à Vancouver entre 1991 et 1998 avant d'être envoyé en Floride. Mais ce ne sont pas moins que 90 points, et 51 buts, qu'il fait à sa dernière saison avec Vancouver, laissant un tel souvenir impérissable sur le club, avec entre autre ses 31 points en 24 matchs de séries de 1994, que plus personne ne portera son #10 maintenant au plafond de l'aréna des Canucks. (bien qu'il ait aussi porté le #96).

Vous n'avez pas trouvé Petr Nedved, une déception à Vancouver pendant 3 ans seulement, donc, un mal aimé, ni Todd Bertuzzi, une ordure, donc pas aimable. Ni Marc Crawford, qui, comme joueur a mis un terme à la carrière de Normand Léveillé avec une mise en échec (légale celle-là) mais qui a surtout, comme entraîneur, commandé la fin de la carrière de Steve Moore.

Je titre bien 25 Canucks aimés.
Par moi, surtout.

Cette saison verra les #22 et #33 des frères Sedin retirés.


mercredi 21 août 2019

25 Sabres Aimés

Les Sabres de Buffalo fêteront leur 50ème anniversaire d'arrivée dans la LNH cette saison.

En effet, le 2 décembre 1969, la LNH accepte Buffalo et Vancouver comme les deux nouveaux clubs d'expansion pour la saison suivante.

Les Sabres ne gagneront jamais la Coupe Stanley en 49 ans. Mais atteindront la finale deux fois. Une première fois en 1975, alors battu en 6 matchs par les Flyers. Puis, en 1999, battu en 6 matchs par Dallas, sur un but en surtemps de Brett Hull qui avait fait controverse.

J'ai toujours adoré leur gilet. Encore plus leurs fonds de buts jaunes. C'est un souvenir magique de mon enfance. Rien ne me paraissait alors plus exotique dans cette Ligue aux bandes blanches.

Je ne rendrai pas hommage à 50 têtes présentes ou passées des Sabres.
Mais je vous lance 25 des meilleurs joueurs des Sabres à travers de leur 50 ans.

Au travers de mes yeux tout ce qu'il y a de plus personnels.

Lindy Ruff
Il a eu un impact important derrière le banc davantage que sur la patinoire. Mais il avait de la gueule. Choisi 32ème en 1979, il a joué autant à l'attaque qu'à la défense. Il n'était pas frileux à lâcher les gants non plus. Il n'a fait que 300 points en 691 matchs, mais son caractère a marqué le club à jamais. Même si cette ligue est une "joke" de son point de vue. Leader naturel, de 1986 à 1989 il était légitime capitaine du club. De 1997 à 2013, il était entraîneur-chef du club, dont la finale de 1999, à sa seconde saison (il avait amené le club dans le carré d'As, à sa première).

Rob Ray
Oui. Un goon. L'ailier droit n'aura que 91 points en 900 matchs, mais un absurde total de 3207 minutes de pénalités. La plupart pour s'être battu contre toutes les brutes de la LNH. Il a été si important qu'une règle de la LNH a été créée en raison de sa propension à retirer son gilet et ses épaulettes trop facilement pour se battre. Il a marqué à son premier passage sur la patinoire dans la LNH en 1989 et à son dernier passage sur la patinoire dans la LNH, comme Senators, en 2003. Il est aujourd'hui coloré commentateur des Sabres.

Miroslav Satan
Malgré son inconsistance, le grand Slovaque de 6'3 a marqué 20 buts ou plus à chacune de ses saisons en tant que Sabres. Il a été meilleur marqueur à 6 de ses 7 saisons pré-lockout avec le club.

Mike Foligno
3ème choix de la LNH, en 1979, par les Red Wings de Detroit, le fougueux père de Nick et Marcus a joué 10 ans avec les Sabres, lorsqu'échangé avec Dale McCourt contre Danny Gare et Jim Shoenfeld en 1981. Il marquera avec eux 247 buts, totalisera 1450 minutes de pénalités, fera 8 saisons consécutives de 20 buts ou plus entre 1981 et 1989, en marquant 41 en 1985-1986. Il sera capitaine de 1989 à 1991. Et portera un formidable casque.

Jason Pominville
Choix de 2ème ronde en 2001, le Québéco-Étatsunien aura été un élément clé du club toute sa carrière à Buffalo avant de passer au Wild en 2013. Depuis 2017, il est redevenu un Sabres. C'est lui qui amènera les Sabres au carré d'As en 2006, avec un important but éliminant les Sénateurs en désavantage numérique.

Mike Ramsey & Craig Ramsay
Je triche, je sais. Mais ces deux-là passaient parfois pour deux frères même si le premier est un défenseur Étatsunien et que son nom s'épèle avec un "e" et que le second était un ailier canadien dont le nom s'épelait avec un "a". Mike a été membre de l'équipe du miracle on ice des États-Unis de 1980. Craig a été un fameux joueur défensif, capable d'offensive, et parfait gentilhomme. Craig a marqué 252 buts et obtenu 672 points entre 1971 et 1985, raflant le trophée Frank J, Selke a sa dernière saison. Mike a joué de 1979 à 1993 avec les Sabres et en a été capitaine pendant ses deux dernières saisons à Buffalo.

Bill Hajt
Repêché 33ème en 1971, il n'aura jamais été tellement spectaculaire, mais aura été l'un des meilleurs défenseurs défensifs de sa génération. Il jouera toute sa carrière à Buffalo, de 1973 à 1987. Il se classe second dans toute l'histoire du club dans la catégorie des + et des -.

Tom Barrasso
5ème choix de la LNH en 1983, il gagne le Calder et le Vézina dès sa première saison. À 18 ans, rien de moins. Il jouera 6 ans à Buffalo avant que Pittsburgh ne leur vole et rafle deux Coupes consécutives. Cet Étatsunien aura gagné 369 fois dans la LNH.

Pierre Turgeon
Tout premier choix de la LNH en 1987, "Sneaky Pete" ne jouera qu'un peu plus de 4 saisons à Buffalo, mais y fera 323 pts en 322 matchs. Avec une saison de 106 pts en 1989-1990. Il sera échangé contre une autre superstar: Pat Lafontaine.

Dale Hawerchuk
Il sera surtout rappelé comme ancien Jets de Winnipeg, mais jouera aussi 5 ans à Buffalo. Marquant 385 pts en 342 matchs. Il est l'unique joueur de la LNH a avoir joué 1000 matchs avant ses 31 ans. Terminant sa fabuleuse carrière avec 1409 pts en 1188 matchs entre 1981 et 1997.

Jack Eichel
Bon, il est encore assez jeune, mais à sa saison recrue, en 2016, il marque tout de même 24 fois et totalise 56 pts en 81 matchs dans l'un des pires clubs de la LNH. La saison suivante, le club est toujours atroce, mais Eichel brille encore, avec 57 pts. Toujours 24 buts. Il sera aussi premier marqueur à sa troisième saison avec le club. Avec 64 pts cette fois. Et 25 buts. L'an dernier, à 21 ans, il devient légitime capitaine du club et obtient un fabuleux 82 pts. Il est le présent et le futur des Sabres.

Chris Drury
Il n'était pas spectaculaire, mais marquait au bon moment et avait un formidable leadership qui a manqué au club passé 2007. Il arrive des Flames en 2003 et jouera à Buffalo de 2003 à 2007 seulement, mais fera 18 pts en autant de matchs lors de l'épopée les menant au carré d'As en 2006. Sa meilleure saison à vie sera avec les Sabres, sa dernière, avec 60 pts dont 37 buts.

Daniel Brière
Lent à éclore à Phoenix, il fleurira à Buffalo. Arrivé comme Sabres en 2003, il sera co-capitaine quand Buffalo termine premier de la Ligue en 2007. Année où il totalisera aussi 95 pts. Sa meilleure à vie.  Il passe aux Flyers comme agent libre la saison suivante. Deux fois, Brière en tête, Buffalo sera du carré d'As. En séries, il était ce qu'on appelle "un homme des grandes occasions" (un clutch player).

Jim Schoenfeld
5ème choix de Ligue en 1972, il se fait une solide réputation à sa saison recrue, se battant contre 3 joueurs des Bruins différents. Il jouera 11 saisons, étant capitaine entre 1974 et 1977, et devenant entraîneur du club l'année de sa retraite en 1985. Dur défenseur, il est au troisième rang dans la catégorie des + et des -.

René Robert
1/3 de la French Connection, il arrivait des Penguins de Pittsburgh en 1971, jouerait les 7 saisons suivantes principalement auprès de Gilbert Perreault et de Richard Martin. Il fera 40 buts en 1972-1973 et 40 autres en 1974-1975. Année où il termine premier marqueur du club avec 100 pts, 7ème marqueur de la Ligue, derrière de fameux noms comme Mahovlich, Lafleur, Clarke, Dionne, Esposito et Orr. Son #14 sera retiré en 1995.

Ryan Miller
Millsy a été le 5ème choix de Ligue en 1999. Dès son arrivée à Buffalo, il déloge aussitôt Martin Biron. En 2010, il gagne non seulement le trophée Vézina, mais est aussi nommé le joueur le plus utile des États-Unis aux Olympiques. Il ne sera pas le meilleur gardien de l'histoire du club, mais un très solide second.

Dave Andreychuk
En 1982, les Sabres choisissent au 16ème rang un Ontarien de 6'4. Il se placerait constamment le gros cul devant le filet avec beaucoup de succès. Il jouera 23 ans dans la LNH, terminant sa carrière de la meilleure manière, capitaine soulevant le premier la seule Coupe de sa vie, à 40 ans. Il évolue 12 saisons dans a LNH, jouera 1639 matchs dans cette Ligue, marquant 274 buts en avantage numérique, la gardant premier de la Ligue à ce niveau, à ce jour. À Buffalo, il joue de 1982 à 1993, marquant 40 buts ou plus, deux fois.

Danny Gare
Petit mais plein de caractère, il marquera deux fois 50 buts. Et sera le meilleur buteur de la Ligue (avec Blaine Stoughton & Charlie Simmer) en 1979-1980, avec 56. En seulement 8 saisons avec Buffalo, il totalise 267 buts, armé principalement d'un puissant lancer du poignet. Entre 1977 et 1981, il est capitaine avant de passer à Detroit. Son #18 sera retiré et il sera toujours un Sabres, dans l'équipe des commentateurs par la suite.

Thomas Vanek
Choisi 5ème de la Ligue en 2003, l'Autrichien marque 25 fois dès sa saison recrue. et 43 fois la saison suivante. Il fera 36 buts à sa troisième saison et 40 à sa quatrième. Il en marquera 28, 32 et 26 avant l'arrêt de travail de 2012, et avant de devenir un joueur de location presque permanent. Mais à Buffalo. Il aura été brillant entre 2005 et 2014.

Phil Housley
Entraîneur des Sabres de 2017 au 7 avril dernier, il a transformé l'équipe à la ligne bleue comme joueur et l'a fait peu à peu avec le club qu'il a dirigé avant avril. Il jouera 21 ans dans la Ligue. Passant les 8 premières années de sa brillante carrière avec les Sabres. À 18 ans, il obtient un impressionnant 66 pts en 77 matchs mais c'est Steve Larmer qui gagne le Calder. Il marquera 31 buts à sa seconde saison et 29 autres en 1987-1988. Il n'approchera plus ses chiffres ailleurs.

Alexander Mogilny
6 saisons avec les Sabres. Dont celle de 1992-1993 avec ses 76 buts et 127 points. Fuyant l'URSS en 1989 après les mondiaux juniors, il arrive à Buffalo et ne regardera jamais plus derrière. Extraordinairement rapide patineur, il volait jusqu'au but. Pat Lafontaine ne verra jamais plus rapide, selon lui, à ses côtés. Bien que son #89 n'eut jamais été retiré, personne ne l'a plus jamais porté après son passage avec le club. Cory Conacher, troquant même le 89 pour le 88, par respect pour Mogilny.

Pat Lafontaine
Justement. L'un des plus talentueux Étatsunien à avoir évolué dans la LNH. Il y joue 6 saisons, marquant pas moins de 385 pts en seulement 269 matchs. L'année des 76 buts de Mogilny, il en marquera 53. Et totalisera 148 gros points. Qui ne seront battus que par Mario Lemieux. Il gagne le Bill Masterton en 1995. Citoyen modèle, fameux capitaine, son #16 est retiré.

Rick Martin
Autre ailier de la French Connection, Il marquera 382 buts entre 1971 et 1981 en tant que Sabres. 5ème choix de 1971, son #7 est aussi retiré. Décédé trop jeune à l'âge de 59 ans d'un accident cardio-vasculaire, il était adoré comme le bourru du trio, les muscles et les épaules.

Dominik Hasek
Son succès devant le filet défait la logique. Son style peu orthodoxe étonnait et avait un remarquable succès. Il gagne à Buffalo 6 trophées Vézina. 2 trophées Hart, 2 William Jennings, 2 Lester B.Pearson. Il cumule une moyenne fameuse de 2,22 buts accordés par match. Il gardera un % d'arrêt de .926. Il réalise un match de 70 arrêts en 7 périodes contre les Devils. Il a littéralement traîné le club sur ses épaules entre 1992 et 2001. Son #39 est bien entendu retiré.

Gilbert Perreault
La fierté de Victoriaville, la ville qui m'a vu naître, mon père a été entraîneur de son frère en 1971-1972. Premier choix de toute la Ligue en 1970, centre de la French Connection, il joue 17 saisons avec le club, le seul avec lequel il jouera, premier marqueur du club dans les buts (512) les passes (814) les points (1326) et presque partout ailleurs, il rafle le trophée Calder et le trophée remis au joueur le plus gentilhomme, en 1973. Il me marquera jamais 50 buts (39, 44, 41, 40), mais sera tout un fabricant de jeu avec 113 pts en 1975-1976 et 106 en 1979-1980. Capitaine de 1981 à 1987, son #11 est bien entendu retiré. Premier choix de l' histoire de l'équipe, meilleur joueur de l'histoire de la concesssion, il passera la moitié de sa carrière sans lettrage dans le dos et sans casque, et l'autre avec son nom dans le dos, un casque, et le "C" du capitaine sur son chandail. Il sera aussi de l'incroyable équipe de le série du siècle de 1972.

Si il n'y a qu'un joueur à retenir de l'histoire des Sabres ce serait lui.

À moins que Jack Eichel ne batte ses fameux chiffres.

Seul le temps nous le dira, ça.

Et ça ne prendra pas un autre 50 ans.

mercredi 14 août 2019

La Coupe des Broad Street Bullies

1974.

L'aréna des Flyers de Philadelphie est sur la rue Broad.
Bully: Intimidateur.
Bullies: Intimidateurs.

Dans chaque sport vous avez besoin de bons et de vilains.
Les Flyers de Philadelphie des années 70 étaient les deux.

À leurs tout débuts dans la LNH, Philadephie a toujours une bonne équipe en saison régulière, mais se fait déclasser en séries, principalement physiquement, par les Blues de St-Louis, chaque fois. Le propriétaire Ed Snyder décide alors que son club sera plus gros, plus fort, et qu'il ne se fera plus jamais intimider. Qu'il sera même l'intimidateur.

Après un premier passage avec les Flyers, le gardien Bernard Parent évolue deux ans à Toronto et un an dans l'AMH. Mais Philadelphie le rapatrie en 1973. Splendide décision. Elle seront rares devant le filet, dans l'histoire de l'organisation. L'embauche de Dave Schultz, en 1972, a aussi été formidablement importante. Entre 1972 et 1975, il a cumulé des saisons de 259, 348 et 472 minutes de pénalités, successivement en 76, 73 et 76 matchs. Les stars Bobby Clarke, Rick Macleish, Bill Barber sont protégées. Les sales têtes de Gary Doernhoefer ou d'Orest Kindrachuck font peur. "Moose" Dupont est tout simplement fou. Bob Kelly et Ed van Impe ont chacun respectivement 130 minutes et 119 minutes de pénalités.

La stratégie de l'intimidation fonctionne à merveille.

Après une saison où les hommes de Fred "the fog" Shero termineront premiers de la division Ouest, et deuxième de toute la Ligue, à 1 pt des Bruins.

En première ronde des séries, Philadephie affronte Atlanta. Ils les battent 4-1 et 5-1 à domicile et 4-1 à Atlanta.
Lors du 4ème match, à Atlanta, Bryan Hextall, ironiquement le père de Ron, futur Conn Smythe, tête folle et GM des Flyers, jettera les gants rapidement contre Dave "the hammer" Schultz. Schultz mettra Hextall en sang.
Atlanta prend les devants 3-0 devant ses partisans et on sent qu'il y aura un 5ème match. Mais Andre Dupont met le pointage à 1-3, 13 secondes après le sanglant combat. En troisième, à 1:16 du début de la troisième, Gary Doernhoefer met le pointage à 2-3. Avec Pat Quinn (futur entraîneur des Flyers!) est au banc des pénalités, Tom Bladon nivelle le pointage à 3-3, à 6:34 en troisième. Bobby Clarke, solide capitaine du club, orchestre le premier et le dernier but.
En surtemps, Bobby Clarke, encore lui, prépare le jeu pour Dave Schultz, qui élimine les Flames en battant Phil Myre (futur Flyers!) d'un lancer bas. Atlanta est balayé en 4 matchs.

En deuxième ronde, Philadelphie affronte les Rangers qui ont surpris Montréal en première ronde en les battant en 6 matchs. Les deux premiers matchs à Philadelphie sont à leur avantage, battant New York 4-0 et 5-2. Mais New York gagne ses deux matchs à domicile aussi, 5-3 et 2-1 en surtemps et la série est égale 2-2. Philadelphie gagne dans l'intimidant Spectrum de Philadelphie 4-1. En effet, quand la chanteuse Kate Smith chante l'hymne national, Philadelphie ne perd pas à domicile. New York égalise la série à 3-3 gagnant le 6ème match 4-1 aussi. Mais au dernier match. Kate Smith vient chanter. Donc Philadelphie ne peut pas perdre. Ils gagnent en effet 4-3 et passeront en finale. Il s'agit de la toute première fois qu'un club de la première expansion de la LNH élimine un club des 6 clubs originaux de la LNH.

Boston, pendant ce temps, éliminait Toronto en 4 matchs en première ronde, puis Chicago en 6, en deuxième ronde. Ils seront les adversaires de Flyers en finale. Position 1 vs 2 en finale. Fair enough.

Lors des 19 derniers matchs entre Boston et Philadelphie, Boston avait gagné 17 fois. Ils n'avaient pas perdu les 2 autres, les annulant. Philadelphie avait toutefois gagné le 20ème match, tard en saison régulière, par le pointage de 5-3. Boston restait tout de même favori avec leur premier rang.

Lors du premier match, c'est 2-2 tard en troisième quand Bobby Orr bloque un filet ouvert dans sa zone, quitte pour la zone adverse et bat Bernard Parent d'un bon lancer avec seulement 0:22 secondes à jouer. Boston part avec la première victoire. Boston mène le second match 2-0 mais en troisième, Bobby Clarke fait 1-2, et Andre Dupont (aidé de Clarke)égalise avec 0:52 secondes à jouer. Bobby Clarke place la série à égalité en surtemps avec son troisième point, marquant le but gagnant.

Les deux matchs suivants sont l'oeuvre de Bernie Parent. Il n'accorde que 3 buts en 2 matchs et Philadelphie mène la série 3-1 avec deux victoires à domicile de 4-1 et 4-2. Mais à Boston, les Bruins, qui avaient donné la première chance à Bernie Parent entre 1965 et 1967, les mitraillent, Bobby Orr marque deux fois en deuxième et Boston gagne 5-1. Le match est ponctué de multiples batailles et d'escarmouches impliquant Dave Schultz, "Moose" Dupont, Tom Bladon, Wayne Cashman, Carol Vadnais et Bobby Schmautz.
La série est maintenant 3-2 en faveur des Flyers, qui retournent à domicile.

Lors du 6ème match, Bernard Parent repousse 30 lancers, dont un puissant de Ken Hodge, tard en troisième. Rick Macleish, en première période, a mis le pointage à 1-0 avec son 13ème but. Ça suffira.

Kate Smith avait chanté avant le match.
Philadelphie, plutôt brutalement, gagne sa toute première Coupe de son histoire. La première gagnée par un club de l'expansion, la première qui ne soit pas gagnée par un des 6 clubs originaux depuis 1926.

Philadelphie refait la manège la saison suivante, terminant cette fois premier de la Ligue, avec maintenant Reggie Leach, acquis des Golden Seals de la Californie dans l'AMH, qui marquera 45 fois en saison régulière, et faisant à nouveau de Bernard Parent son récipiendaire du Conn Smtyhe, contre Buffalo cette fois, pour gagner sa seconde Coupe, la seule autre de l'histoire de son organisation.

Cette année marque les 45 ans de sa toute première.