mercredi 25 mars 2020

Vancouver Lumineux

EA Sports se fait de la belle publicité en simulant actuellement la fin de la saison de la NHL.

C'est assez amusant.

La semaine dernière, Toronto aurait été battu par les Islanders 4-3, en surtemps. Leo Komarov marquant à 2:35 de la fin pour faire 3-3 contre son ancien club et Barzal faisant mal paraître Andersen en OT.
Nashville aurait rossé l'Avalanche 8-3, San Jose aurait pulvérisé Montréal 9-2, avec 5 buts dès la première période et une avance de 8-0 en début de troisième, et Washington et Columbus auraient fait beaucoup de bruit avec de multiples batailles en troisième, impliquant entre autres Pierre-Luc Dubois, et un rare d'échange de coups de poings entre Niklas Backstrom et le gardien Elvis Merzlikins. Ovechkin marquant le but gagnant (son 50ème?) et le match se terminant 3-1 en faveur des Caps alors qu'après 42 minutes, et de la discipline, c'était 1-0 Columbus.
Tampa Bay a battu Edmonton 7-6 en OT et Ben Bishop a volé un match pour Dallas, battant Philadelphie 3-2.
"Cough cough"

C'est quand même excitant. Mais fictif.

Il ne se passe plus rien dans la LNH. Sinon un contrôle des incendies. Un joueur non-identifié (Anderson?) des Sénateurs a été testé positif au dévastateur coronavirus qui bouleverse le monde entier. Puis, depuis peu, un autre joueur des Sénateurs.


Vous l'avez surement manqué, et qui pourrait vous le reprocher vraiment?, mais les Canucks ont fait quelques gestes importants la semaine dernière pour leur avenir. Jeudi, ils ont signé deux jeunes vedettes collégiales. L'agent libre Marc Michaelis de Minnesota State et le choix de troisième ronde au repêchage des Canucks de 2016, Will Lockwood de l'Université du Michigan.

En surface, les deux signatures n'impacteront en rien les 6 premiers attaquants et les 4 premiers défenseurs. Mais le simple ajout de Michaelis en particulier, un joueur évalué comme le meilleur agent libre de la NCAA cette saison, est une belle lumière dans un club garni de fameuses bougies en Quinn Hughes, Elias Pettersson, Brock Boeser, Thatcher Demko et Bo Horvat.

Michaelis a fait table rase dans les honneurs la semaine dernière. Il a été nommé joueur de l'année de la World Canadian Hockey Association, et le joueur offensif de l'année de cette même organisation. Il était nommé pour le Hobey Baker Award, remis généralement au meilleur joueur collégial évoluant dans un collège des États-Unis, mais en raison de la Covid-19, ce trophée ne sera pas remis cette saison. Le Hobey Baker a eu comme récipiendaire par le passé Neal Broten, Paul Karyia, Ryan Miller, Johnny Gaudreau, Jack Eichel, Will Butcher et Cale Makar, l'an dernier.

Il a marqué 71 buts et obtenu 162 pts en 4 saisons universitaires et 148 matchs. Produire offensivement n'a jamais été un problème pour le jeune homme de 24 ans, né à Mannheim, en Allemagne. On le compare avantageusement à Andreas Athanasiou, mais en légèrement plus petit, à 5'11.

Pour Lockwood on parle d'un autre type de joueur. Plus physique. Qui a dû vivre avec des blessures dès sa seconde année universitaire, et qui depuis tente de se refaire avantageusement mais il est aussi plutôt axé sur l'offensive. Bien qu'il ne fasse peut-être jamais parti des 9 premiers attaquants. Il est physique, rapide et  sème le trouble assez facilement. Pensez Micheal Ferland.

Vancouver menaçait de faire les séries cette saison. On ne sait pas encore ce qui arrivera. Peut-être qu'on ne saura jamais non plus ce que ce club pouvait déjà faire. Mais avec l'ailier droit Vasili Podkolzin (18 ans), de St-Petersbourg, Nils Hoglander (19 ans), en Suède, et le gardien Michel Di Pietro (20 ans) qui se forment chez les Juniors, l'avenir paraît très rose pour Vancouver.

Jacob Markstrom est agent libre cet...on ne sait plus si c'est cet été, mais cette année. Même si Vancouver le perdait, avec Demko, le gardien du futur proche des Canucks, et peut-être un ajout de Robyn Lehner ou Braden Holtby, Vancouver peut être très dangereux beaucoup plus vite que prévu.

La grosse question des Canucks se trouve à la ligne bleue. Ils ont bien la sensation Quinn Hughes, actuelle star et future superstar à ce rythme de recrue. Mais la moyenne d'âge du club, à la défense, est de 28 ans. La plus vieille de la Ligue, et de beaucoup. Ils ont bien Brogan Rafferty, Olli Juolevi, Toni Utunen, Jett Woo et Guillaume Brisebois dans leurs filiales, mais aucun n'est une valeur sure. Tyler Myers est l'unique défenseur dont le contrat s'étend plus loin que la saison 2021-2022. Ceci veut dire qu'on les attends, les nouveaux.

Faudra bien encadrer les jeunes, ou trouver des défenseurs ailleurs.
Sans briser la jolie chimie actuelle.

Quelle fin de saison cruelle pour Vancouver si celle-ci ne reprend qu'à l'automne.

Y avait de la lumière dans leurs pistes de ski.

mercredi 18 mars 2020

L'Écho de 1919

Il y a 101 ans, le monde du hockey était à la croisée des chemins. 5 joueurs du Canadien de Montréal et leur directeur gérant, George Kennedy, était alités, atteints de la grippe espagnole, dans un hôtel de Seattle depuis le 1er avril.
Soignant des fièvres les faisant souffrir entre 101 et 105 de température.

Un geste sans précédent allait être posé.

Qui risque encore de se reproduire.

Très tristement.

La finale de la Coupe Stanley, dont le gagnant allait bientôt se décider entre les Canadiens de Montréal de la LNH et les Metropolitans de Seattle, de la Pacific Coast Hockey Association, ne serait pas jouée et la Coupe, cette année-là, tout simplement jamais remise.

Ce sera la seule et unique fois que la Coupe ne sera pas remise dans l'histoire des pros du hockey, dans une saison sans lock-out.

Répéterons nous le scénario pour les mêmes raisons?

Suivant l'exemple de la NBA (dont Gary Bettman est issu) et de la MLS, au soccer, et de nombreuses Ligues de moindre calibre, la LNH a choisi de suspendre ses activités indéfiniment. Un peu avant que la NCAA, la National Collegiate Athletic Association ne le fasse elle aussi.

On a d'abord flirté avec l'idée de faire jouer les matchs devant des arénas sans public. San Jose a promis de le faire, puis Columbus. Montréal allait recevoir Buffalo sans public quand la décision de remettre (ou d'éventuellement annuler) le match à plus tard. La Ligue a aussitôt émis un communiqué expliquant sa décision et exigé des franchises qu'on leur remette un calendrier de disponibilités de leurs arénas jusqu'en juillet.

La Floride ne verra pas beaucoup de différence qu'il y ait un public ou non.

Donc les dates fixes de repêchage en juin, l'autonomie du 1er juillet, sont devenues des dates moins fixes. Tout reste à discuter là dessus, tout comme, tout reste à trouver pour solutionner le problème du Covid19.
Alex Radulov des Stars de Dallas, était en quarantaine, soupçonnés d'avoir été porteur du virus, on a pas voulu que ça se propage dans les vestiaires ou sur la glace, dans les arénas.

Dans la NBA, le joueur français Rudy Gobert du Jazz de l'Utah, avait bravé la maladie, et en voulant s'en moquer, sans savoir si il était infecté, ou peut-être est-il devenu infecté ainsi, il avait touché tous les micros et les téléphones des journalistes pour rigoler.

Plus personne ne rigole maintenant. Gobert a aussi eu le temps d'infecter son coéquipier Donovan Mitchell. Christian Wood, des Pistons de Detroit, avait affronté Gobert le samedi précédent et a été en contact une trentaine de fois avec Gobert, défensivement, dans le match. Samedi, on annonçait qu'il avait aussi testé positif au test sur la Covid19.

Dans une vie parallèle, dans une NHL sans virus, 4 semaines fort intéressantes restaient à la saison 2019-2020. Une saison où les champions défendant Blues reprenaient là où ils avaient laissé, près diu sommet du circuit et était encore parmi les favoris pour gagner la Coupe. Les Bruins, le Lightning, peut-être même des Leafs ou des Caps, se préservant en saison régulière pour avoir plus de punch encore en séries, sont aussi parmi les favoris pour signer le nom de ses joueurs sur la Coupe. Leon Draisatl remportera-t-il un Hart Ross par défaut? Alex Ovechkin est à 4 buts d'enregistrer une 9ème saison de 50 buts. 5 clubs canadiens sur 7 se battent pour une place en séries (Pas Montréal, ni Ottawa).

Mais que se passera-t-il?

De manière assez hallucinée, une compagnie de console vidéo a simulé les matchs qui devaient se jouer. Montréal aurait battu Anaheim et ainsi de suite. Mais à Anaheim, on a peut-être aussi simulé ce même match sur une autre console et cette fois, c'était Anaheim qui allait gagner. 

Nous entrons en territoire inconnu. Comme les chercheurs tentant de trouver un traitement efficace afin de ralentir ou tout simplement éradiquer le coronavirus pandémique. Aucun club ne voyage. On ne les laisse pas pratiquer ni se tenir en groupe. On les veut séquestrés chez eux. Patrick Laine pourra enfin donner libre cours à ses obsessions de Fortnite.

Quand la panique sera mieux contrôlée, de quoi aura l'air le nouveau calendrier.? Une montagne de gestion se dessine. De la créativité financière aussi. Tout le monde courrera après son argent. Ou l'argent des autres. Le chaos est promis. Quand les séries auront-elles lieues? auront-elles lieux? Y aura-t-il une Coupe de livrée? Quand sera-t-il trop tard? Qu'adviendra-t-il du repêchage? du marché des agents libres? Les fans qui avaient des investissements dans les matchs seront dédommagés?  Les finances des concessions seront impactées comment?

Nous sommes comme un fan des Coyotes ne suivant que les finales de la Coupe Stanley, dans l'in-con-nu.

Le seul moment de l'absence d'une Coupe, je le répète est 1919. Il y a 101 ans. Kennedy et ses 5 joueurs ont tous survécu. On a choisi de déclarer les deux clubs gagnants et on a partagés le cachet, promis aux gagnants, de manière égale entre les deux concessions. Si la finale avait alors eu lieue, les gagnants auraient eu 60% de la cagnotte et les perdants, le 40% restant.

On est dans les 200 000 cas internationaux. La Covid19 se propage dangereusement vite. Les solutions sont en position inverse.

Les écoles ferment, les spectacles s'annulent, les pièce de théâtre sont repoussées, les voyages s'annulent aussi, les marchés financiers saignent.

Le hockey n'est qu'un tout petit morceau du casse-tête actuel.

Fans, proprios, joueurs, journalistes font tous la même choses en ce moment.

Ce que les fans des Leafs font depuis 53 ans.

Ils attendent avec espoir.

mercredi 11 mars 2020

Joseph Henri Richard (1936-2020)

Né un rare 29 février, il sera aussi un être rare.

Petit frère très éloigné de Maurice Richard, quand celui-ci commence sa carrière à 21 ans, en 1942, avec les Canadiens de Montréal, Henri n'a que 6 ans. Ébloui comme tout le monde par son grand frère, il veut absolument suivre ses traces.

Il joint les Canadiens Junior dès ses 15 ans. Et gagne deux fois le championnat des marqueurs de la LJMHQ à ses 2 seules saison dans le circuit. C'est clair, en 1955, à 19 ans, il est près pour la LNH.

Les deux frères sont faciles à comparer. Toutefois, ils sont très différents. Maurice fonce brutalement dans les coins et au filet. Il se bat et est agressif. Henri est plus cérébral. A plus de finesse. Est un meilleur fabricant de jeu. Maurice est gaucher, Henri, droitier. Maurice est un marqueur, Henri un habile passeur qui a mené toute la Ligue 2 fois, en 1958 et en 1963. Maurice était fort. Henri surtout rapide. Ils ont toutefois aussi des choses en commun. Ils sont peu bavards, détestent perdre et sont très physiques sur la patinoire.

L'entraîneur Toe Blake n'insiste pas pour les faire jouer ensemble dans les premières années. Mais les blessures à d'autres coéquipiers le fait essayer les frères Richard ensemble. Il joindra Dickie Moore au duo et ne les séparera plus. Ses 5 premières saisons sont les cinq mythiques conquêtes de la Coupe Stanley des Canadiens de Montréal. Si le trophée Conn Smythe avait existé en 1960, il aurait pu le gagner terminant premier marqueur du club en séries. (le trophée naît 4 ans plus tard). Au début, le Rocket, protège le Pocket Rocket et se bat avec tout ceux qui ne lui portent pas respect. Mais une fois que Maurice est au banc des pénalités, et qu'Henri doit se défendre seul, et le fait très honorablement, Maurice ne le défendra plus. Henri peut faire ça tout seul. La présence d'Henri force Maurice à prolonger sa carrière et à devenir meilleur. En fin de carrière, quand Maurice est blessé et remplacé par Maurice Bonin, Henri fait toujours produire la ligne honorablement, prouvant que ce n'est pas son frère qui en fait toujours un bon joueur.

Il sera centre des équipes d'étoiles de 1958, 1959, 1961 et 1963.
En 1964-1965, il signe son nom une sixième fois sur la Coupe Stanley, une première fois sans son célèbre frère. Jean Béliveau se mérite le tout premier trophée Conn Smythe de l'histoire de la LNH.

En 1966, lors du 6ème match de la finale, à Detroit, Henri fait dévier de son ventre une passe de coéquipier derrière Roger Crozier, Crozier qui se sauvera tout de même avec le Conn Smtyhe dans une cause perdante, et fait gagner la Coupe Stanley aux Canadiens, en surtemps, sa 7ème personnelle.

En 1967-1968, il a une saison écourtée par les blessures mais revient à temps pour les séries et gagne sa 8ème Coupe Stanley.
L'année suivante, il gagne sa 9ème.

Au début de la saison 1970, Al MacNeil devient l'entraîneur des Canadiens. Henri et lui ne s'entendent pas bien du tout. Richard l'accuse même de ne pas traiter les anglophones et les francophones de la même manière. Montréal gagne la Coupe en 7 matchs contre les Black Hawks en finale. Au 5ème match, Richard est cloué au banc pas MacNeil. Ce dernier recevra des menaces de mort de la part de fans frustrés car Montréal perd aussi ce match 2-0 donnant une avance de 3-2 dans la série aux Hawks. Mais Henri marque le but égalisateur et le but gagnant du dernier match, et rafle sa 10ème Coupe Stanley. MacNeil ne sera plus derrière la banc des Canadiens et Richard devient même capitaine du club.

Ils se réconcilieront plus tard.

Il gagne une 11ème Coupe, n'a plus assez de doigts pour toutes ses bagues, en 1973, contre les mêmes Hawks. Ce record tient toujours pour un joueur. (Scotty Bowman en a 14: 9 comme entraîneur, 5 comme administrateur.) Dans tous les sports professionnels Nord-Américains, seul un basketteur, Bill Russell des Celtics de Boston, a autant de conquêtes ultimes que lui.

Henri, freiné par son docteur et les blessures, prend sa retraite après 16 matchs de 1975.

Il aura joué 1256 matchs dans l'uniforme du Canadiens (un record de franchise), marquant 358 buts, 688 mentions d'aides et 1046 pts.

Son #16 est retiré le 10 décembre 1975 et les recettes du match où on retire son gilet sont donné, à sa demande, pour la construction d'un gymnase pour les jeunes orphelins.

En 2015, on lui diagnostique la maladie d'Alzheimer.
Il en décède la semaine dernière.

Salut Pocket Rocket!

Amuses toi encore là-haut, en famille.


mercredi 4 mars 2020

Gretz & Mess, Con & Leon

Quand Wayne Gretzky a joué son hockey mineur, il était si habile que lorsqu'il avait 6 ans, il a fallu le faire jouer avec les petits de 10 ans afin que les niveaux soient légèrement équilibrés. Mais encore là, il était le meilleur des 10 ans. À 6...

Les gilets étant alors nettement trop grands, il a pris l'habitude de glisser la partie trop longue à l'intérieur de son pantalon. Habitude qu'il ne lâchera jamais de sa carrière. Et qu'on copiera tous, enfants hockeyeurs, éblouis par son talent, alors que nous avions, ma génération entre 8 et 27 ans pendant sa carrière sur glace.

À 10 ans, Wayne détonait déjà grandement avec une saison de 378 buts, 139 mentions d'aide. Au tournoi pee-wee de Québec, il marquera 26 buts, en 5 matchs. à 13 ans, il avait déjà 1000 buts en banque. Trop jalousé à Brantford, la famille le déménage à 14 ans à Toronto. Où on ne le connaît pas. Avec 60 pts en 28 matchs, à 14 ans, dans le Junior B, il est légitimement nommé la recrue de l'année. L'année suivante, il marque 72 pts en 32 matchs. Wayne jouera ses 16 ans avec les Greyhounds de Sault-Ste-Marie, où il y portera le 99, puisque le #-9 de son idole, Gordie Howe est déjà porté. Il ne changera plus jamais de numéro et sera presque le seul à jamais le porter (Wilfrid Paiement, comme Maple Leafs de Toronto, l'a aussi porté, un temps).

La LNH, en 1978, n'a pas le droit de signer des joueurs de moins de 20 ans. Wayne en a 17. Il est nettement prêt pour les pros. Ce seront les Racers d'Indianapolis de l'AMH, qui le signeront à 17 ans. Ironiquement Wayne marquera son tout premier but contre Dave Dryden, gardien des Oilers d'Edmonton. Et son second, 4 secondes plus tard. Mais les Racers frôle la faillitte. Wayne ne jouera que 8 matchs, produisant 6 pts, avant de passer aux Oilers d'Edmonton où, en 72 matchs, il totalise 104 pts.

Pendant ce temps, en Alberta, Mark Messier, à 15 ans, en 1976, joue dans l'Alberta Junior Hockey League. Il a aussi un talent et une vitesse prodigieuse. Il combine 66 pts en 57 matchs. Entraîné par son propre père, Doug. Il sera encore très fort la saison suivante, à 16 ans, parmi des gars de 20 ans, avec 74 pts en 54 matchs. Ce qui l'attire dans la Western Canadian Hockey League où il joue 7 matchs de séries pour les Winterhawks de Portland, marquant 4 buts et récoltant une passe.
Comme les Racers d'Indianapolis viennent d'échanger leur prodige Gretzky, on cherche à le remplacer par aussi bon. L'entraîneur des Racers est un ancien coéquipier de son père et Mess devient un Racers. À 17 ans, lui aussi. Quand vient le moment de le payer, les finances d'Indianapolis sont si mauvaises que le chèque rebondit. Messier n'y jouera que 5 matchs avant de signer avec les Stingers de Cincinnati pour finir la saison. Faisant alors parti des clubs non repêchés par la LNH quand l'AMH ferme les livres, il est donc éligible pour être rechoisi par un club de la LNH. Les Oilers choisissent le gars d'Edmonton. Un favori pour toujours.

Wayne et Mark jouent leur première saison ensemble en 1979-1980. Ils joueront 9 saisons ensemble. Gagnant 3 Coupes ensemble aussi. Si Wayne gagne 2 trophées Conn Smythe, Mark gagne le tout premier de l'histoire des Oilers. Au final de leur carrière, Messier gagne aussi deux Coupes de plus que Wayne, une en 1990, capitaine pendant que Wayne est un Kings, et en 1994, héroïque capitaine des Rangers de New York.

Les deux se retrouveront brièvement comme Rangers de New York.

Mark est plus vieux que Wayne de 8 jours. Les deux sont légendaires.

Wayne a réécrit le livre des records à lui tout seul toute sa carrière. Majoritairement en tant qu'Oilers. Messier termine sa carrière comme le second meilleur marqueur de points en séries avec 295 (derrière Wayne), il est troisième de tous les temps pour les points avec 1887, derrière Wayne (2857) et Jaromir Jagr (1921). Il est aussi l'unique capitaine à avoir soulevé la Coupe, capitaine de deux clubs différents dans la LNH.

J'ai toujours cherché à porte le #10 durant ma carrière de joueur, puisque moulant mon style sur ceux de Ron Françis et Dale Hawerchuk. Mais je n'ai jamais réussi à le porter. Portant plus souvent le 11. Et me prenant alors pour Mark Messier, dont le style me ressemblait naturellement davantage (Gallagher aussi).

Quand Wayne, Mark, Jari, Paul, Glen, Kevin, Grant quand les fameux Oilers des années 80 sont devenus les risibles Oilers des années 2000, les fans d'Edmonton n'avaient plus de tellement de beaux spectacles ;à se mettre sous les yeux.

Mais depuis l'automne, OH MY FUCKING GOD! les fantômes du #99 et du #11 reviennent.
Edmonton est largement gâté.

Leon Draisatl, de Cologne en Allemagne, a été négligé par la Floride qui lui a préféré Aaron Ekblad et par Buffalo qui lui a préféré Sam Reinhart lors du repêchage de 2014. Il fait le club dès sa première saison, mais seulement pour 37 matchs où il ne fait que 9 pts. Il retourne à Kelowna dans la WCH, où il est trop fort avec ses 53 pts en 32 matchs. Bien qu'il joue 6 matchs dans la AHL la saison suivante, il en jouera aussi 72 avec le grand club et fera 51 pts.

Cette année-là, un phénomène patine à ses côtés. Une vitesse et des mains comme on en a jamais vus depuis...Wayne ou Mark peut-être...

Connor McDavid marque 48 pts en 45 matchs mais se blesse en entrant en collision dans la bande au bras du douteux Brandon Manning et rate le reste de la saison.

Draisatl fait 77, 70 et 105 pts depuis, dont 50 buts l'an dernier.
Il marque 10 pts en 4 matchs quand McDavid se blesse cette saison. Et 4 buts lundi dernier contre les Predators, dont 3 en troisième la plaçant maintenant à 43 buts cette saison. Une saison où il a déjà deux pts de plus que sa meilleure à date, l'an dernier. Il est tout simplement premier marqueur de la Ligue.

McDavid a obtenu, les trois saisons suivant sa saison d'ouverture, 100, 108 et 116 pts. Il a deux championnats des compteurs dans ses 4 saisons jusqu'à maintenant. 2 Trophées Ted Lindsay. Un Hart. Il a 94 pts cette année, en 60 matchs.

Leon & Con sont formidables à voir jouer.
Lundi dernier 10 pts à eux deux!
Connor 1B 4P, Leon 4B 1P.

Ce sera mon club dans l'Ouest.

Si ils font les séries...

C'est fameusement serré dans l'Ouest comme dans l'Est.

Ce le sera jusqu'à la fin.