mercredi 30 septembre 2020

L'Empreinte de Steevie Y


 L'unique autre fois que le Ligthning de Tampa Bay gagnait la Coupe, en 2004, son règne de champions s'étendait sur plus d'un an. La LNH ne savait plus où elle se dirigeait, ni comment elle devait être dirigée et une année de lock-out allait offrir aucun match et aucun nouveau gagnant de la Coupe avant les Hurricanes, en 2006.

16 ans plus tard, le scénario se ressemble. Tampa Bay gagne sa seconde Coupe et personne ne sait ce qui arrivera d'ici décembre et 2021. 


C'est probablement la plus difficile des Coupes qui vient d'être gagnée. Pour des raisons d'isolement, bien entendu, ce qui a semblé affecter certains clubs (comme Washington qui auraient fait la fête et auraient briser bien des couvre-feux pour se désennuyer), mais aussi parce qu'on a joué beaucoup plus de matchs qu'on en a jamais joué pour atteindre cette précieuse Coupe. 367 jours après avoir débuté leur saison 2019-2020, avec une défaite de 3-0 en match pré-saison d'ailleurs, contre la Caroline, 9 semaines et 2 jours après avoir été séquestré dans la bulle de Toronto avant de passer à Edmonton, 17 mois après leur humiliante élimination de l'an dernier contre Columbus après une des meilleures saison d'un club de la LNH dans les 30 dernières années, lundi soir, Tampa Bay mettait un terme à la plus bizarre des Coupes Stanley gagnée. 


Tampa Bay est la meilleure équipe de la LNH des 2 dernières années. Ils n'ont pas volé cette Coupe. Ils l'ont gagné sans spectateurs sur place, après avoir connu un début de saison irrégulier, joué 2 matchs en Europe pour le marketing de marde de la LNH, gagné 10 matchs de suite, n'en perdant ensuite seulement 2 en temps régulier dans les 26 suivants. N'utilisant le talent de leur capitaine que pour seulement 2:47. L'État major de l'équipe a aussi fait d'audacieuses acquisitions, Eric Bogosian, Blake Coleman, Patrick Maroon, Barclay Goodrow. 


Il faut parfois souffrir l'échec majeur avant de savourer pleinement le succès. 

Tous les noms qui apparaîtront sur la Coupe, du Lightning, méritent pleinement leur présence sur le plus que centenaire trophée. Un nom qui n'y sera pas sera celui de leur ancien directeur gérant, Steve Yzerman. 


Steevie Y a choisi de quitter le club deux jours avant le début de la saison 2018-2019. Il serait cette année-là, conseiller à Julien Brisebois, qui a fait un superbe boulot depuis. Et qui mérite amplement son nom sur cette Coupe. Mais l'architecte était bel et bien Steevie Y. 

Il avait eu l'audace de prendre des décisions risquées. Comme celle de ne pas resigner Vincent Lecavalier en 2013. Ou d'échanger Martin St-Louis aux Rangers en retour de Ryan Callahan et deux choix au repêchage infructueux. Échangeant aussi Ben Bishop qui aurait pu, si il n'avait pas été blessé, revenir hanté TB en finale dès la semaine dernière. Mais ils avaient obtenu, entre autre, Erik Cernak, qui a eu son mot à dire dans la conquête de lundi. L'acquisition de Mikhail Sergachev en retour de Jonathan Drouin semble aussi avoir beaucoup joué en faveur de la Foudre de Tampa. 


Avec les cap salariaux toujours plongés dans les variations, les directeurs gérants sont appelé à faire beaucoup de magie avec leurs mathématiques. Kucherov, Stamkos et Hedman ont eu des extensions de contrat qui on valu la peine de la part d'Yzerman.  C'est aussi lui qui a engagé Jon Cooper en 2013. Sous les conseils...de Julien Brisebois.


Quand Yzerman a joint les Red Wings, comme joueur, ce n'était même pas lui qu'on voulait repêcher. C'était Pat Lafontaine, qui avait grandi tout près de Detroit. On s'était "contenté" de Steve Yzerman quand les Islanders ont repêché Lafontaine. Lafontaine sera formidable avec ses 1013 points en 865 matchs. Mais Steevie Y auraient 1755 pts, 1514 matchs. Lafontaine jouera pour 3 clubs, Steve pour Detroit toute sa vie. Laf ne gagnerait aucune Coupe Stanley en 15 ans. Steve gagnerait non seulement 3 Coupes en 22 saisons dans le même club qu'il remettait sur pied presqu'à lui seul dans les années 80, pour créer de meilleurs ailiers (dont Gerard Gallant) autour de lui. Il serait aussi nommé récipiendaire du Conn Smythe lors de la conquête de 1998. 


Yzerman savait gagner. Et ce qu'il a bâti un fameux club. Sans failles. 

Julien Brisebois a même admis, lundi, avoir eu de sincère pensées pour son mentor, Yzerman, qui n'aurait jamais son nom au côté du sien sur la Coupe. 


Yzerman a fait l'intelligent choix de retourner auprès de sa famille à Detroit où sa femme et ses trois enfants, d'âge collégial et universitaires, habitaient toujours. Il est présentement directeur gérant de la pire formation de la LNH, les Red Wings, grands perdants de la dernière loterie du repêchage de la LNH. Repêchant APRÈS les Rangers, les Kings et les Sénateurs alors que c'était l'absolu pire club de la LNH avec 39 pts, soit 23 gros points derrière Ottawa .


Steevie Y est de retour à Detroit dans les mêmes conditions, comme gérant, que le club était quand il y était arrivé comme joueur. Et Detroit a gagné 3 fois sous son capitanat. 

Il s'est dit très heureux pour son ancien club quand il a voulu parler de la nouvelle acquisition qu'il avait fait pour Detroit (Marc Staal vs un choix a repêchage*). 


Tampa Bay a offert la semaine dernière la nouvelle esquisse à tenter de reproduire pour gagner les grands honneurs. 

Et un de ses plus brillants architectes se trouvaient maintenant, à Detroit. 

Je n'enlève rien à Julien Brisebois qui a été parfait depuis 2018. 

Mais on sentait l'ombre Jedi de Steevie Y qui planait derrière, à Edmonton, lundi. 

*Les Rangers qui se débarrassent des salaires de Staal et Lundqvist...se préparent-ils à signer un gros nom comme Pietrangelo?...

mercredi 23 septembre 2020

Conn Smythe

 


Le trophée Conn Smythe est remis au joueur le plus utile des séries éliminatoires de la LNH. Le trophée est nommé du nom d'un bâtisseur, directeur-gérant, propriétaire, entraîneur des Maple Leafs de Toronto entre 1927 et 1961. Il a été remis 53 fois à 46 joueurs, entre 1965 et cette saison. C'est la Professional Hockey Writer's Association qui détermine le gagnant et le trophée est remis le même soir que la Coupe est remise. 


Le premier gagnant a été Jean Béliveau, en 1965.  Le premier joueur et unique défenseur à avoir gagné deux fois de suite a été Bobby Orr, en 1970 et 1972. Bernard Parent, des Flyers l'a gagné lors de leurs 2 uniques conquêtes, en 1974 et en 1975. Wyane Gretzky des Oilers l'a gagné en 1985 et en 1988. C'est pas Wayne, mais Mark Messier qui a gagné le premier Conn Smythe des conquêtes des Oilers, en 1984. Mario Lemieux des Penguins l'a gagné lors des 2 premières conquêtes de la concession en 1991 et en 1992, Sidney Crobsy a gagné les 2 derniers Conn Smythe de la concession, en 2016 et en 2017. Patrick Roy est l'unique joueur à l'avoir gagné trois fois, et le seul à l'avoir gagné avec deux clubs différents. En 1986 et en 1993 avec Montréal et en 2001 avec l'Avalanche. Ken Dryden est l'unique joueur à l'avoir gagné avant même de gagner le trophée Calder, l'année suivante. Dave Keon, des Maple Leafs, en 1967, avec 8 pts seulement, est le joueur ayant gagné le trophée avec le moins de points (outre un gardien), joueur défensif et oh combien efficace cette année-là, menottant les talents offensifs des Béliveau, Henri Richard, Rousseau, Backstrom, Cournoyer ou Tremblay.  


Jamais le trophée n'a été remis à un joueur n'ayant pas joué la finale. Mais 5 fois, le trophée a été remis à un joueur de l'équipe perdante de la Coupe Stanley. Une seule fois, il n'a pas été remis au gardien de l'équipe perdante. En 1966, Roger Crozier, gardien des Red Wings de Detroit a gagné le trophée. Montréal avait battu Detroit en 6 matchs. Deux ans plus tard, Glen Hall des Blues de St-Louis a gagné le trophée malgré la victoire Canadiens en 4 matchs. En 1976, avec 19 buts en 16 matchs, Reggie Leach des Flyers gagne le trophée malgré un balayage des Canadiens en finale. En 1987, Ron Hextall des Flyers gagne le trophée malgré la Coupe remise aux Oilers. Finalement, Jean-Sebastien Giguère des Ducks est le dernier récipiendaire du trophée dans une cause perdante, en 2003, malgré une Coupe remise aux Devils. 


Seulement 8 joueurs non canadiens ont gagné le Conn Smythe, et tous, relativement récemment. Brian Leetch des Rangers, en 1994, est le premier Étatsunien a gagné le CS. Tim Thomas, aussi Étatsunien, le gagne en 2011 avec le Bruins. Jonathan Quick, des Kings, l'année suivante est aussi des États-Unis. Patrick Kane, des États-Unis aussi, le gagne en 2013 avec les Black Hawks. Evgeny Malkin et Alexander Ovechkin, de Post-Soviétie, l'ont gagné respectivement en 2009 avec Pittsburgh et en 2018, avec les Capitals. Nicklas Lidstrom des Red Wings, en 2002, et Henrik Zetterberg, en 2008, aussi des Red Wings sont les deux seuls Suédois à l'avoir gagné.


19 x il a été remis à un joueur de centre. 16 fois à un gardien. 9 fois à un défenseur. 7 fois à un ailier droit. 2 fois à un ailier gauche, soit Bob Gainey en 1979 avec Montréal et Alex Ovechkin, en 2018, avec Washington. 

Dallas ou Tampa Bay aura un de ses joueurs qui en sera le gagnant. 

Dallas a gagné son unique Coupe en 1999, battant Buffalo en 6 matchs. Le Conn Smythe avait été remis à Joe Nieuwendyk. 

Tampa Bay a gagné son unique Coupe en 2004, battant Calgary en 7 matchs. Le Conn Smythe avait été remis à Brad Richards. 


On ne connaît pas l'identité des prochains champions de la Coupe. Visitons les gagnants du trophée de 1999 (l'année de Dallas) à nos jours. 

1999: Joe Nieuwendyk des Stars de Dallas. Bien que ce soit Mike Modano qui obtiennent le plus de points avec 23, Joe, avec 21, combine offensive et défensive avec merveille et obtient 11 buts. 

2000: Scott Stevens des Devils du New Jersey. Sévère cogneur de l'épaule et capable de danger offensif avec ses 11 pts en 23 matchs, le plaçant 4ème compteur du club derrière Arnott, Elias et Sykora, il était le vrai danger adverse contre Dallas. 


2001: Patrick Roy de l'Avalanche du Colorado. Après l'avoir gagné avec Montréal deux fois, Patrick répète l'exploit n'accordant que 11 buts en 7 matchs aux Devils, en finale. 

2002: Niklas Lidstrom des Red Wings de Detroit. Les Wings sont dominants en saison régulière et tout autant en séries, battant leur rivaux de toujours, l'Avalanche du Colorado, 7-0 lors du 7ème match de la demie finale. Ils battront la Caroline en 5 matchs et le défenseur y est tellement utile que même si c'est Steve Yzerman qui obtient 23 pts en 23 matchs, c'est au grand #5 qu'on remet le trophée. 


2003: Jean-Sebastien Giguère des Mighty Ducks d'Anaheim (devenu depuis, les Ducks). Bien que ce soit les Devils qui gagnent la Coupe, en 7 matchs, c'est le gardien de l'équipe perdante qui gagne le trophée. Oui, Giguère a été spectaculairement brillant, mais Martin Brodeur aussi. Brodeur avait obtenu 3 blanchissages sur les 4 victoires des Devils et ce sera peut-être le seul trophée qu'il n'aura jamais gagné. Même si il le méritait grandement. (Giggy aussi)

2004: Brad Richards du Lightning de Tampa Bay. Brad termine au premier rang des marqueurs totalisant 12 buts et 14 mentions d'aide pour 26 pts.


2005: Y a pas eu de saison, y a pas eu de Coupe.

2006: Cam Ward des Hurricanes de la Caroline. Eric Staal, avec ses 28 pts, et Cory Stillman, avec 26 étaient d'excellents choix. Mais Cam est brillant devant le filet, on le choisit. J'aurais pas fait ce choix. L'unique Coupe des Hurricanes est gagnée contre les Oilers. 

2007:Scott Niedermayer des Ducks d'Anaheim. Sans être le meilleur marqueur du club, le capitaine des Ducks en était définitivement le coeur. L'unique Coupe des Ducks est gagnée contre Ottawa. 


2008: Henrik Zetterberg des Red Wings de Detroit. Avec 27 pts, dont 13 buts, le Suédois remporte le trophée quand son club bat les Penguins et Marian Hossa. 

2009: Evgeny Malkin des Penguins de Pittsburgh. Avec une impressionnante fiche de 14 buts et 22 mentions d'aide en 24 matchs, pour 36 pts, le grand post-soviétique gagne le trophée quand les Penguins battent les Red Wings et Marian Hossa.

2010: Jonathan Toews des Black Hawks de Chicago. Avec 29 pts en 22 matchs, mais surtout du brio aussi offensif que défensif, le capitaine des Hawks est la bougie d'allumage de leur conquête contre Philadelphie. Marian Hossa a enfin une finale dans l'équipe gagnante.Ça a pris 3 ans de suite et 3 chandails différents. 

"I'll be next, kid"

2011: Tim Thomas des Bruins de Boston. L'année de la Ugly Cup, ça prenait an ugly player. Boston bat, au sens propre comme au sens figuré, les Canucks. 

2012: Jonathan Quick des Kings de Los Angeles. Après une saison qui a vu passer trois entraîneurs, Los Angeles cause la surprise en séries en gagnant la Coupe face aux Devils. Jonathan blanchit NJ une fois en finale et n'accorde que 8 buts en 6 matchs. J'aurais aimé qu'il soit remis à Dustin Brown. Indispensable aussi, en finale.  

"Told ya!"

2013: Patrick Kane des Black Hawks de Chicago. Battant Boston dans la dernière minute de jeu du 6ème match, on remet le Conn Smythe au meilleur marqueur des séries pour les Hawks, avec 19 pts en 23 matchs: PK from the USA.

2014: Justin Williams des Kings de Los Angeles. Face au Rangers, on donne le trophée au brillant marqueur des séries qui compte toujours au bon moment, même si il a un pt de moins (25) que Kopitar au dernier match, leur 26ème. 

2015: Duncan Keith des Black Hawks de Chicago. Face à Tampa Bay, Keith hérite de contenir les meilleurs éléments adverses. Mais il totalise aussi 21 gros pts, en 23 matchs, soit seulement 2 de moins que le meilleur marqueur des Hawks, Pat Kane, qui lui, n'est qu'offensif. Brillant D. 


2016: Sidney Crosby des Penguins de Pittsburgh. C'est Phil Kessel qui obtient le plus de pts avec 22 en 24 matchs, mais Sid the Kid n'a que 3 pts de moins. Et le capitaine est magique sur glace au bon moment, presque tout le temps. San Jose ne peut pas le contenir en finale.

2017: Sidney Crosby des Penguins de Pittsburgh. Avec 30 équipes, c'est devenu phénoménal de gagner 2 Coupes consécutives. Face aux Predators de Nashville, on prend 6 matchs pour gagner à nouveau. E même (surtout?) si PK s'occupe beaucoup de Sid, il obtient 27 pts en 24 matchs, et son second CS en autant d'année.


2018: Alex Ovechkin des Capitals de Washington. Le (faux) rival de Sidney n'a pas mis beaucoup de temps à aller chercher son CS à lui. Même si Evgeny Kuznetzov obtient 32 pts en 24 matchs, Ovy en obtient 27 en autant de matchs et est tout feu tout flamme sur et hors glace. Le conte de fée des Golden Knights de Vegas est freiné à 5 matchs.


2019: Ryan O'Reilly des Blues de St-Louis. Cette fois le conte de fée est vrai. Face aux Bruins, O'Reilly est brillant aux mises au jeu, brillant de discipline, brillant en offensive avec 23 pts, brillant en défensive et avec 1 mention d'aide sur le but en surtemps de la première victoire, deux buts dans la seconde victoire alors que St-Louis tirait de l'arrière 2-1 dans la série contre Boston, 1 b 1 p dans la troisième victoire, une victoire de 2-1 et 1b, 1p dans le match gagnant de la finale, le choix n'était pas trop difficile quand St-Louis a vengé la finale de 1970 contre Boston.


Cette année, pour Dallas, Joe Pavelski a été le vrai héros de la ronde de qualification. Miro Heiskanen et Alexander Radulov les héros de deux rondes suivantes, Anton Khudobin le vrai héros de la demie finale. Joel Kirivanta se surpasse en finale. Gurianov n'est pas à renier.   

Mon choix serait Miro Heiskanen.  


À Tampa, que je ne préférerait pas voir gagner, Nikita Kucherov a été fameux en première ronde. Brayden Point formidable dans la seconde. Victor Hedman, extraordinaire de la demie-finale à en ce moment et de toute les rondes à bien y pensant. 

Mon choix irait sur Victor Hedman.      

mercredi 16 septembre 2020

Finale Tampa Bay? NYI?-Dallas


Je ne sais trop ce qui est advenu de ce règlement de la LNH qui disait que si tu te bats, dans un geste de frustration et une cause perdue, à la fin d'un match dans le dernier 5 minutes, tu étais automatiquement suspendu pour le match suivant et l'entraîneur mis à l'amende. 

Je crois que ça s'appliquait surtout quand l'entraîneur plaçait ses batailleurs sur le jeu volontairement en fin de match.  Claude Julien, en minable affranchi, se justifiait toujours comme un imbécile avec les Bruins en disant qu'il plaçait sur la glace les joueurs qui n'avaient pas eu autant de glace que les autres dans le match. Qu'il ne le faisait que par esprit d'équité. Et cette poignée dans mon dos? tu la saisis bien?


Vendredi dernier, Tampa Bay tire de l'arrière 3-4 avec moins d'une minute à jouer. La mise au jeu se tient dans la zone des Islanders Tampa Bay a retiré son gardien en faveur d'un sixième attaquant. Jean-Gabriel Pageau perd cette mise au jeu, mais fonce vers la pointe où Nikita Kucherov relance la rondelle vers le fond de la zone, sans succès. La rondelle frappe quelqu'un et revient à Pageau, qui, sur son élan vers la pointe, fonce maintenant, rondelle en main, seul vers le filet désert. Kucherov à sa poursuite. Celui-ci écope d'une pénalité méritée pour l'avoir accroché. Mais il surenchère, alors que le but est assuré et la victoire des Islanders aussi, en frappant de toute ses forces vers la cheville de Pageau, dans le but de le blesser. À la Chara. 


Pageau, après avoir marqué, s'en offusque et la foire d'empoigne naît. Kucherov aura le temps dans la mêlée d'asséner deux bons gros coups de points sur la tête de Pageau. Peut-être plus. 

C'est à mon avis aussi gravement condamnable qu'un entraîneur plaçant ses goons en fin de match pour expurger sa frustration. (Ce n'est jamais autre chose). 

Oui c'est Pageau qui revient vers Kucherov après le but, mais il ne l'aurait jamais fait et ne serait jamais battu si ce dernier n'avait pas tenté, de le soustraire d'une cheville efficace pour les prochains matchs. 


Nikita Kucherov, toute star qu'il soit, a agi en Chara parfait lâche. C'est pas moins d'une suspension qu'on aurait dû lui servir à la suite de son geste. Mais l'absurdité du sport veut que si vous ne l'avez pas blessé suffisamment, il ne s'est rien passé.

Ou si vous préférez, si je vous tire une balle à la tête et vous rate d'un millimètre sans vous toucher, ma liberté ne sera jamais inquiétée, on peut aller se prendre un café ensemble.

Je reste aussi convaincu que si les rôles sont inversés, Pageau pose le geste contre Kucherov dans la même scène, Pageau est suspendu dans l'heure qui suit. C'est la loi de la star. Ridicule.


Ce qui me rendra légèrement amer de savoir l'équipe de l'arrogant Jon Cooper en finale contre Dallas. Eberle jouant les héros cette nuit, rien n'est encore décidé dans l'Est.

Mais Dallas, oooooh Dallas, qui les avait vu venir? 

Si la finale opposera NYI et Dal, on aura (presque) une reprise de la finale de 1981. À cette époque, NY avait des monstres offensifs comme Bossy (35 pts en 18 matchs), Trottier (29 en 18), Goring (20 en 18), Merrick (18 en 18) et Gillies (15 en 18). Ils avaient aussi 2 fameux gardiens en Billy Smith et Chico Resch et une brigade défensive composée de Denis Potvin (25 pts en 18 matchs), Mike McEwen, Ken Morrow, Gord Lane et Stefan Persson ils avaient mangé les North Stars en 5 matchs, 6-3, 6-3, 7-5, 2-4 et 5-1. Butch Goring avait été nommé récipiendaire du Conn Smythe. Les North Stars sont devenus les Stars de Dallas 12 ans plus tard. Mais en ce moment, NYI est un modèle de défensive.


Dallas a gagné son unique coupe en 1999, battant en 6 matchs les Sabres de Buffalo. 

Tampa Bay a gagné son unique Coupe en 2004, battant Calgary en 6 matchs, aussi. John Tortorella était alors leur entraîneur. 

Les Islanders ont gagné leurs 4 leurs entre 1980 et 1983. Freinés par Wayne et les Oilers de 1984 en finale.

Dallas s'est rendu en finale parfaitement en équipe. Avec Joe Pavelski comme étoile dans la première ronde. Miro Heiskanen dans la seconde. Anton Kudhobin dans la dernière. Et les talents de Benn, Radulov, Kirivanta, Gurianov, Lindell, Sekera, Comeau, tous brillants par moments. Presque pas eu besoin de Seguin. Perry peine alors on ne comptait plus sur lui, mais devant le filet, il dérange comme Maroon à Tampa.


Et à Tampa, on est tellement prêt à gagner la Coupe depuis 6 ans. On ralentit les Islanders en contenant leurs meilleurs éléments. En noyant leur avantage numérique. Johnny Boychuk est revenu hier soir. Ça a tout de suite aidé. 

Demain, 6ème match de cette série. 

Ce sera Trotz ou Coop en finale?

 

mercredi 9 septembre 2020

Carré d'As

 


Alors nous avons ce carré d'As depuis samedi. 

Ironiquement, dans l'Ouest les deux clubs, Vegas & Dallas ont des entraîneurs chefs qui ne l'étaient pas en octobre dernier. 

Deux fois entraîneur de l'année dans la OHL, DeBoer a été derrière le banc des Whalers de Detroit, les Whalers de Plymouth et les Rangers de Kitchener avant de gagner la Coupe Memorial avec ces derniers en 2003. Mike Richards, Derek Roy et Steve Eminger étant les fer de lance des Rangers de l'époque.


Il sera entraîneur des Panthers de la Floride de 2008 à 2011. Ratant les séries toutes les fois. À sa première saison derrière le banc des Devils, il atteint la finale face aux Kings qui gagnent leur première Coupe Stanley à vie, en 6 matchs. DeBoer est toujours entraîneur des Devils pour les deux saisons suivantes mais NJ ne se qualifie pas en séries. Après 36 matchs de sa 4ème saison au NJ, il est limogé. Mais il refait le coup à San Jose et à sa première saison derrière le banc des Sharks, il amène le club en finale. Encore dans une cause perdante, contre Pittsburgh, encore en 6 matchs. Dans les trois saisons suivantes, SJ est éliminé en première ronde, en deuxième et dans la carré d'As. Avant qu'il ne soit encore limogé après 33 matchs à sa 5ème saison à San Jose en décembre dernier. 

Le 15 janvier 2020, Gerard Gallant est remercié des Golden Knights de Vegas après 4 défaites de suite. Peter DeBoer est engagé à sa place. C'était particulièrement ironique puisque Gallant, dont le club avait fait face aux Sharks l'an dernier, série que les Sharks avaient gagnée, avait traité DeBoer de "clown" publiquement. 


Rick Bowness a été entraîneur par intérim à Winnipeg, le dernier club qui l'avait accueilli comme joueur de la LNH en 1982, en 1989. Mais comme il ne gagne que 8 matchs sur 28, il n'est pas reconduit la saison suivante. C'est Boston qui lui donne une chance en 1991-1992 où il sera entraîneur pour une seule saison. Où il amène le club dans le carré d'As, mais surtout élimine les Canadiens pour la première fois de leur rivalité en 4 matchs. Toutefois, Pittsburgh balaie aussi Boston en 4 matchs dans la demie-finale. La saison suivante, Bowness devient le tout premier entraîneur des nouveaux Sénateurs d'Ottawa. Il y sera pour leur trois premières nouvelles saisons dans la LNH et ils rateront les séries toutes les fois. Après 19 matchs, en 1995, il est congédié. L'année suivante, il sera derrière le banc en cours de saison pour 37 matchs des Islanders et le club ne fera pas les séries. Après 63 matchs, en 1997-1998, il est à nouveau congédié. Il ne sera entraîneur chef qu'à Phoenix en 2003-2004, par interim, ou son club ne gagne que 2 des 20 matchs où il était coach. 

Sa fiche est assez perdante. Il refait donc ses classes avec humilité. 

Il était assistant coach depuis. À Vancouver et Tampa Bay. Depuis le 22 juin 2018, il était assistant entraîneur des Stars de Dallas. Quand Jim Montgomery est limogé pour incapacité à gérer ses consommations d'alcool, Bowness hérite de son poste d'entraîneur chef, le 10 décembre dernier. 


Les deux clubs peuvent placer absolument n'importe quel gardien devant le filet puisque Bishop, Khudobin. Fleury et Lehner ont tous prouvé être en mesure de mener leurs clubs à bien. Les deux clubs sont de beaux exemples de bel équilibre entre jeunesse et expérience, potentiel offensif et potentiel défensif et de chef de wagon derrière le banc, arrivés en cours de parcours cette saison. Vegas a choisi Fleury et Dallas, Khudobin pour le premier match. Un match gardé serré où les deux gardiens ont très bien fait et qui a offert un score de soccer de 1-0 en faveur des Stars. 

Dallas n'a qu'une bague de la Coupe Stanley dans le vestiaire et c'est Corey Perry qui l'a obtenue avec Anaheim, il y a trop longtemps déjà.


Vegas en a 6 avec 3 joueurs. Marc-André Fleury en a gagné 3 avec Pittsburgh, Alec Martinez 2 avec les Kings et Chandler Stephenson en a gagné une avec les Capitals de Washington. Dans le cas de Martinez, avec le sens du drame, en 2014, il devenait le premier joueur de la LNH a éliminer deux clubs en deux rondes consécutives d'un but en période supplémentaire en marquant le but gagnant au 7ème match contre Chicago en demie finale avant de faire la même au 5ème match de la finale contre les Rangers et donner la Coupe aux Kings pour la seconde fois de leur histoire et la deuxième fois en 3 ans.

 Le blanchissage allait changer de côté.

Le second match présentait Vegas tirant de l'arrière dans une série, cette année, pour la première fois. Ils ont égalisé cette série 1-1. Robin Lehner devant le filet cette fois. Et Kudhobin retiré après trois buts et deux périodes. Dans cette série, l'équipe la plus robuste le long des rampes et sur la patinoire semble gagner chaque match jusqu'à maintenant. 


Dans L'Est, on attendait le Lightning là depuis facilement l'an dernier. Pas les Islanders. Je ne suis pas John Tavares, mais je me demande ce qu'il doit penser quand il voit son ancien club être nettement meilleur sans lui,depuis qu'il a dit de ne pas l'échanger car il ne quitterait jamais NY (ce qu'il a finalement fait privant NYI de marchander son départ). Voilà 6 ans qu'on s'attend à ce que Tampa Bay se rendent là où ils sont. Surtout l'an dernier. Après l'une des meilleures saisons d'un club de la LNH dans les 30 dernières années. En 6 ans, aucun club de la LNH n'a gagné plus de matchs que TB. Et cette saison, aucun club de la LNH n'a marqué plus de buts. TB en a marqué 245, en 70 matchs, 5 de plus que Washington et 7 de plus que Toronto. Lundi, ils ont explosé.


En défensive, les 2 clubs se comparent. NYI a accordé 193 buts, TB, 195. Le style des Islanders en est un étouffant, mais voilà, lors du premier match, on a chassé Thomas Greiss du filet avec 3 buts rapides mais Varlamov a ensuite cédé contre 5 autres buts. La machine offensive du Lightning a opéré avec efficacité. Humiliant les Islanders 8-2. Brayden Point y allant de 5 pts, dont 2 buts.

Voilà 27 ans que les Islanders n'avaient pas emmené leur club dans le carré d'As. Ils voudront faire mieux ce soir. Mais avec quel gardien? Moi je retournerais avec Greiss.


Les Islanders ont 1 seule bague de la Coupe Stanley dans le vestiaire et c'est celle de Nick Leddy avec Chicago. Non, deux. On pourrait aussi compter celle de Johnny Boychuk, blessé probablement jusqu'à la fin des présentes séries, gagnée avec Boston. Chez les "suits", l'entraîneur Barry Trotz a une bague remportée avec les Capitals de Washington, son important entraîneur des gardiens Mitch Korn aussi, gagnée au même moment, et Lou Lamoriello en a 3 comme directeur-gérant des Devils du  New Jersey.  Ce n'est pas rien non plus de savoir l'état major du côté des gagnants par le passé.

Tampa Bay a seulement Patrick Maroon, l'an dernier, qui a cette fameuse bague. 


Peu voyait Dallas ou les Islanders parmi les 4 derniers clubs à se disputer la Coupe.

Tout peux encore arriver. C'est la beauté des après saisons.

Mes Conn Smythe dans chaque clubs, yet: 


TB: Brayden Point (#21)

NYI: Brock Nelson (#29)

VEG: Shea Theodore (#27)

DAL: Miro Hesikanen (#4)

mercredi 2 septembre 2020

Presqu'un Carré D'as

 


On a presque un carré d'As.

Tampa Bay a atteint ce qu'il devait facilement atteindre l'an dernier. Victor Hedman démontre avec brio pourquoi il a été choisi au 2ème rang du repêchage de 2009, derrière John Tavares. Hedman est absolument brillant à la ligne bleue et tout aussi fort dans sa propre zone. Il est le vrai capitaine de ce club qui semble absolument sans failles, en remplacement du capitaine blessé, Steve Stamkos. OUI, TB réussit tout ce qu'il réussit, sans l'apport de leur capitaine Steve Stamkos. Depuis le début. Je mise sur eux pour mettre la main sur la Coupe. 


Boston, laissez-moi vous parler des Bruns. Oui les Bruns, pas de "i" comme dans intelligence. J'aimerais bien que Chara se retire comme il pense peut-être le faire. Pour l'amour du Hockey. Il a tenté tout le dernier match de blesser Kucherov. C'est le plus vil des agresseurs et personne ne semble le remarquer. Utilisant la difformité de sa grandeur pour excuser les viols répétés qu'il commet sur les adversaires. En surtemps, lors du dernier match, son dernier j'espère, c'est Killorn qu'il tentait d'éborgner de décapiter, de blesser. Et le style démesurément agressif de cet affreux capitaine, doublé du rat Marchand, donne des ailes aux partisans stupides de Boston. Je vous ai déja parlé de leur commentateur qui est l'un des plus chauvins et non professionnels de l'industrie. Maintenant c'est un animateur de radio, Marc James, qui a fait preuve de grande immaturité. Lors de l'élimination des Bruins, il a tweeté, meilleur refuge pour les erreurs de jugement, ceci à l'égard de Tukka Rask:

Dear Tukka, 

As a longlife Bruins fans, I'm disgusted by your cowardly decision to give up.

You QUIT on: Boston, your coaches, All of your teamates, yourself, every Bruins fan.

I hope that I NEVER have to see U in a black & gold sweater with the spoked "B" again! 


Boston mérite de bien meilleurs supporteurs. Si Rask a quitté le club c'est au contraire parce qu'il était un HOMME. Sa fille était en danger de mort, il a placé ses valeurs aux bons endroits. Il s'en est rapproché. Tout ce que James et autres idiots on pu en penser devrait relever de la plus totale indifférence. James semble du même coup placer le blame sur Jaroslav Halak qui a été rien de moins que formidable. 

Marc James, as a longlife Bruins fan, devrait se trouver un autre club à aimer.  Parce qu'avec des fans comme ça, aussi bien ne pas laisser des couteaux sur les tables. On ne sait jamais ce que les déséquilibrés pourraient choisir d'en faire. 


Les Stars pensaient mettre un terme à la série contre l'Avalanche avec Ben Bishop de retour devant le filet, mais mal leur a pris. Après 14 lancers et 4 buts accordés la première période s'est terminée 5-0 en faveur de l'Avalanche. Et le match 6-3 au final. La série est maintenant 3-2 en faveur de Dallas. J'avais misé sur l'Avalanche, mais je crois que Dallas pourrait leur jouer le tour dès ce soir de les envoyer en vacances. Ce sera Bishop ou Kudhobin?


NYI pouvait éliminer Philadelphie hier soir. Ne l'a pas fait. C'est le soir qu'ont choisi Claude Giroux et James Van Riemsdyk pour marquer leurs premiers buts des présentes séries. C'est maintenant 3-2, toujours en faveur de New York. NYI tirait de l'arrière 3-1 en troisième hier face aux Flyers avec 5 minutes à faire, Nelson et Brassard en ont décidé autrement. La supplémentaire a débuté sans la présence des deux meilleurs centres de chaque club: Couturier et Barzal. Et c'est celui qui remplaçait Couturier, Laughton, qui a forcé le 6ème match.

Vegas pouvait éliminer Vancouver cette nuit aussi. Mais les jeunes pousses les en ont empêché. Vancouver a joué gros en plaçant Thatcher Demko devant le filet. 

Demko a repoussé 42 des 43 tirs dirigées contre qui et avec 17 tirs seulement et 2 buts, Vancouver a sauvé sa peau cette nuit, pour faire 2-3,


Ils ont tout ce qu'il faut pour atteindre la finale. Même deux gardiens phénoménaux. Lehner a réussi à faire taire tous ceux qui voulaient voir Fleury devant le filet. Mais Fleury devant le filet n'est pas fâcheux du tout non plus. Shea Theodore et Nate Schmidt ont été exceptionnels en défensive autant qu'en support offensif. Le talent à l'attaque arrive de partout à Vegas: Pacioretty Karlsson, Stone, Marchessautl, Stastny, Smith, Cousins, Roy, Tuch, Vous voyez des failles sur ces trois premières lignes? Bon, Roy, Cousins ne sont peut-être la la crême, mais pour l'instant, ils jouent du fameux hockey. 

Ce qu'il y a de plus intéressant c'est l'utilisation des gardiens jusqu'à maintenant. Greiss & Varlamov, Hart & Eliott, Halak & Rask, Bishop & Kudhobin, Francouz & Grubauer, Demko & Markstrom, Fleury & Lehner, seuls Tampa Bay n'a utilisé que le même gardien toute la série. 

J'imagine une finale légitime entre Vegas et Tampa. 

Mais si ce sont d'autre clubs, ce ne pourra qu'être légitime qu'ils y soient aussi.

Ils n'auront pas volé leur place.