Les 16 Meilleurs Clubs Projetés

 Les premiers matchs hors concours ont débuté ce week-end et les camps d'entrainement vont bon train depuis une semaine. 

De nouvelles raisons de s'exciter avec l'arrivée de l'automne.

Dans la foulé de ce que je vous ai présenté la semaine dernière, les 16 plus faibles clubs de la LNH, selon moi, voici les 16 autres. Les prétendus meilleurs.

Par ordre alphabétique.

Modérément Dangereux:

Boston, les Bruins. 

Il y beaucoup à aimer à Beantown. Ils ont du fameux talent à l'aile en David Pastrnak, à la défense en Charlie McAvoy et devant le filet avec Jeremy Swayman. La récente acquisition d'Elias Lindholm avec Charlie Coyle au centre offre aussi de belles options sur la second ligne. Une sorte de 1-2 punch possible. Le corps défensif est versatile et fiable. Mais il y a aussi à craindre à l'intérieur du club. Brad Marchand entame une 4e saison où les 3 dernières l'ont placé sur la table de chirurgies. Le meilleur tandem de gardien de but, qui potentiellement, se motivait entre eux afin d'être le #1, a été séparé avec le départ de Linus Ullmark vers Ottawa. Il reste encore des questions autour des 6 derniers attaquants et avec de belles surprises, on fera les séries, mais on ne sera sérieux en ce qui concerne une conquête de la Coupe Faudrait des changements en cours de saison. 

New York, les Islanders.

NY s'est un peu amélioré. Mais joue avec le feu. Ils se sont débarrassé des vieillissants Matt Martin et Cal Clutterbuck pour les remplacer par le plus rapide Anthony Duclair, le joueur non repêché de 25 ans, Maxim Tsyplakov qui a marqué 31 buts en 65 matchs dans la KHL l'an dernier. Patrick E.Roy toujours derrière le banc. Ce sera un avantage ou comme les dernières fois, un cirque ? une distraction ? Roy sera en terrain connu en tout cas, avec Ilya Sorokin, capable de gagner des matchs à lui tout seul pour le club et un club avec lequel il s'est familariser en fin de saison dernière. Premier camp d'entrainement et première saison (potentiellement) complète pour Patrick Roy derrière ce banc de la LNH. 

Los Angeles, les Kings.

On a senti dernièrement que la concession allait souvent dans les mauvaises directions mal avisées. Décapitainiser Dustin Brown poussé à la retraite ? Obtenir chèrement Pierre-Luc Dubois ? Contre Edmonton, en série, ils étaient horribles à voir. Le GM Rob Blake a retiré l'intérim du titre de son entraineur Jim Hiller. Est-ce vraiment la solution ? On a obtenu du nouveau talent mais on a surtout perdu plus. Devant le filet le tandem Darcy Kuemper et David Rittich est une confiance à prouver, mais ils feront probablement les séries dans l'Ouest. Mais seront fort probablement aussi évincés de ces séries rapidement. Tous les Québécois paient deux matchs hors-concours aux Kings cette semaine. Aimons-les. Détestons la CAQ. 

Tampa Bay, le Lightning.

Le GM Julien Brisebois ne peut pas être accusé de chômer. 3 ans après avoir connu le dernier doublé de conquête de la Coupe Stanley dans la LNH, TB s'est départi de son as capitaine Steven Stamkos. Un plus jeune joueur a pris son espace salarial en Jake Guentzel. Mikael Sergachev ne s'attendait pas du tout de partir. Encore moins en Utah. Ryan McDonagh et JJ Moser prendront ses minutes assez facilement. TB n'est ni plus mauvais, ni meilleur que l'an dernier. Ils sont encore menaçants si Kucherov, Point, Guentzel, le néo-capitaine Victor Hedman, le gardien Vasilevskiy jouent à la hauteur de leur talent. Il est difficile d'évaluer TB dont la plupart des joueurs ont entre 28 et 33 ans. Ça pourrait leur user les chevilles et les épaules. 

Vancouver, les Canucks.

Vancouver a ébloui, dépassant toutes les attentes l'an dernier avec 109 pts et le premier rang de la division Pacifique. Une des raisons de leur succès a été leur pourcentage de lancers de 10,6% à 5 vs 5, les plaçant premier à ce niveau. Les performances individuelles des Pettersson, Miller, Boeser, Demko, Hronek, Hughes, mais aussi la cohésion du club a été formidable. Jake DeBrusk s'y rajoute maintenant. Conor Garland et Carson Soucy aussi. Dakota Joshua commencera à l'hôpital toutefois. Ils auront beson d'éviter les blessures. Idéalement, devant le filet car l'an dernier, Demko allait bien, jusqu'à ce qu'il se blesse. 3 fois l'an dernier, un genou l'a lâché.

Vegas, les Golden Knights.

Ça bouge tant à Vegas qu'il est toujours difficile de garder les yeux sur les mains du maitre de table. Selon moi, ils ont une des meilleure défensive de la LNH. Hanifin/Pietrangelo, McNabb/Theodore, Hague/Whitecloud. Leur 4 centres sont enviables en Eichel, Hertl, Karlsson et Roy. Et comme ils l'ont prouvé il y a 2 ans, ils peuvent jouer le style agressif commandé par Bruce Cassidy et se rendre jusqu'à la Coupe Stanley. Mais quel sera l'impact des pertes de Jonathan Marchessault, Chandler Stephenson, William Carrier, Micheal Amadio. De plus, depuis ses 30 ans, le capitaine Mark Stone n'est plus l'ombre de lui-même. En plus de se blesser trop souvent. On apprenait le week-end dernier que le gardien Robin Lehner ne s'était pas entendu avec le club et ne s'était pas présenté au camp d'entrainement. Faudra régler ça. Mais Vegas devrait encore faire peur.

Winnipeg, les Jets. 

Tranquille cet été, Winnipeg n'a acquis que le défenseur défensif Colin Miller et le gardien Kaapo Kahkonen qui est moins attendu que Laurent Broissoit comme adjoint de Connor Helleybuck. Qui peut donner le championnat à son club à lui seul. Sean Monahan n'y est plus. Avec son départ, c'est probablement Vladimir Namestnikov qui sera le secon centre du club, derrière Mark Scheifele. Le départ de Tyler Toffoli devrait favoriser l'éclosion de Cole Perfetti. Dans l'Ouest,Winnipeg est un peu l'équivalent des Bruins. Bons, parfois très bons, mais pas souvent fameux. Boston et Winnipeg rateront la finale. 

Épeurants à leur plein potentiels, Peuvent gagner la Coupe si tout fonctionne comme attendues. 

La Caroline, les Hurricanes.

Depuis l'arrivée de Rod Brind'amour derrière le banc, le club a une moyenne de .664, comme ration de pts par match. Ça fait déjà 6 ans qu'il est derrière le banc. Second de la LNH avec le même club derrière Jon Cooper qui en aura le double. La division Metropolitaine est encore cette saison un défi. Tout le monde a un style différent et les matchs sont nombreux et très serrés. Le club continue d'avoir de la profondeur, les lignes sont équilibrées et menaçantes, il y a équilibre rapidité/robustesse, offensive/défensive, mais les gardiens restent encore un mystère. Frederik Andersen & Pyotr Kochetov peuvent ils les faire se rendre loin ? Avec Jake Guentzel soustrait de l'offensive de fin de saison dernière, on en demander davantage de Necas, Svechnikov ou Jarvis. On sait qu'Aho devrait livrer. Une autre acquisition en 2025 serait possible pour atteindre les grands honneurs.

Nashville, les Prédateurs.

Ils ont eu la meilleur seconde moitié de saison l'an dernier et n'ont fait que s'améliorer depuis avec les acquisition de Steven Stamkos et Jonathan Marchessault. Barry Trotz, directeur gérant, a investi pas moins de 108 millions le tout premier jour du marché des agents libres. Sur 3 joueurs. Le 3e étant le défenseur Brady Skjei. Guidés par l'inépuisable Roman Josi, meilleur année après année et le tout aussi impressionnant gardien Jusse Saros, Nashville devrait connaitre une très bonne saison. Dallas et Colorado ne les aideront aucunement dans leur division, mais Nas sera saine opposition.

New Jersey, les Devils. 

L'an dernier a été frustrante pour NJ. Leur as défenseur Dougie Hamilton a manqué 62 matchs. Son partenaire habituel, Jonas Siegenthaler en a ensuite manqué 25 et alors qu'il menaçait de connaitre une saison parmi les deux meilleurs marqueurs de la LNH, Jack Hughes s'est blessé pour ainsi manquer 20 matchs. Timo Meier et Ondrej Palat ont ainsi connu des saisons moins productives que prévues. 4 gardiens différents ont commencé au moins 10 matchs et personne ne s'est complètement démarqué comme clair gardien #1. Ils ont terminé la saison à 10 pts d'une place en séries. Mais avec tout le monde en santé, quel club ! Les placer parmi les 16 meilleurs clubs veut dire que la chance tournerait en leur faveur. Que leur nouvel entraineur, Sheldon Keefe sera le bon choix pour les ti-Diables. Que le nouveau tandem Jakob Markstrom/Jake Allen sera la combinaison gagnante. Que les productions des frères Hughes (Jack & Luke), Dawson Mercer et Simon Menec seront majorées. Mais voilà, Luke Hughes manque déjà le premier mois à partir de dimanche dernier. Mais NJ, j'y crois si Jack joue comme il avait commencé l'an dernier.

Toronto, les Maple Leafs.

D'un côté, Toronto est différent. D'un autre c'est la même histoire. Craig Berube, auquel je ne crois pas, remplace Sheldon Keefe derrière le banc. Auston Matthews remplace John Tavares comme capitaine. la ligne bleue est timidement améliorée. Max Pacioretty est un pari. Puis, il y a toujours 4 joueurs qui mangent la majorité de la masse salariale du club. Détenant toujours le plus grand nombre d'années sans avoir gagné la Coupe (ce qui reste injuste, la majorité des clubs n'ont pas leur longévité), ils ont aussi le plus grand nombre de participation en séries de suite, avec 10. Si ils font les prochaines séries, ce qui ne me semble pas farfelu. La pression sera à nouveau excessivement grosse sur les Leafs et il faut absolument changer le narratif connu. A-t-on les bons personnages ? 

Champions de la Coupe très potentiels. Élite avec soucis mineurs.

Colorado, l'Avalanche. 

Le club coche toutes les case de futurs champions. Des talents transcendants en McKinnon et Rantanen. La même chose à la défense avec Cale Makar. De l'intelligence et de la versatilité un peu partout en Miles Wood ou Devon Toews. Une mêche Drouin qui peut peut-être s'allumer au bon moment. Du solide en Georgiev devant le filet. 2 Joueurs toutefois sont des points d'interrogation. Est-ce que le capitaine Gabriel Landeskog est en mesure de revenir un jour ? Valeri Nikushkin, suspendu par la LNH jusqu'en novembre, si les deux reviennent, seront-ils à la hauteur ? Col pourrait gagner la Coupe avec sensiblement le même groupe de joueurs qu'en 2022 avec ces 2 là. 

Dallas, les Stars.

L'équilibre entre vétérans (Benn, Duchene, Hintz, Seguin) et jeunes pousses (Wyatt Johnson, Thomas Harley, Logan Stankoven, Mavrik Bourque) et Jason Robertson, que je ne cesse d'admirer, à seulement 25 ans, le même âge que son coéquipier défenseur tout aussi brillant Miro Heiskanen, me semblent le parfait et dangereux. Jake Oettinger doit être plus stable et la D, plus solide. Brendan Smith et Matt Dumba ne rajeunissent pas et il faudra peut-être les remplacer de l'intérieur ou par acquisition(s) avant la fin de la prochaine saison. Jim Nill sait comment choisir les bons ingrédients, ici et là. Dallas a ce qu'il faut pour aller loin.

Edmonton, les Oilers.

La valeur des Oilers est la même que celle du dernier match de la finale perdu par un seul but après être remonté 0-3 dans la série. Oui, ça les as piqués de perdre Philip Broberg et Dylan Holloway payés trop chers par St-Louis en raison d'offres hostiles. Mais les arrivées de Viktor Arvidsson, qui voudra prouver gros, Jeff Skinner, Vasil Podkolzin font oublier leurs pertes. Et celles de Ryan McLeod et Warren Foegele. Cody Ceci aussi parti à la ligne bleue a vu EDM remplacer les 2 D (Broberg est l'autre) par Ty Emberson et Troy Stecher. Ça c'est peut-être une certaine dévaluation. Mais Si Connor & Leon, Evan & Darryl à la ligne bleue et l'autre Skinner, Stuart, devant le filet, jouent comme ils peuvent le faire toute la saison, qu'Evander Kane revient en force en 2025, Edm peut encore atteindre la finale.

Floride, les Panthers.

Chaque dernier gagnant de la Coupe Stanley se trouvera dans les meilleurs 16 l'année suivante. Barkov, Tkachuk, Reinhart, Verhaeghe, Forsling, Bobrovsky sont toujours Panthères. Outre Bobrovsky, il sont tous moins de 30 ans. Flo sera bons longtemps. Bennett, Rodrigues, Lundell offrent de la belle profondeur. Les pertes de Tarasenko, Montour et Ekman-Larsson n'ont pas été comblées mais le club était assez fort pour les remplacer de l'intérieur. Bill Zito a d'ailleurs montré qu'il est capable de coups de baguette magique en ce qui concerne les nouvelles acquisitions.  Une saison, c'est long. Ça ne décide pas dans le premier 3 mois. 

New York, les Rangers.

Gagnant du dernier trophée du Président remis au club qui a terminé au premier rang de la saison dans la LNH, et finalistes de la Conférence de l'Est l'an dernier, ils reviennent avec pratiquement aucun changement. Alexis Lafrenière doit reprendre là où il a laissé l'an dernier avec sa superbe saison de presque 30 buts. À 22 ans. Et ses séries de 14 pts en 16 matchs. À sa 5ème saison dans la LNH déjà, est-ce la saison des 40 buts, 90 pts pour ce premier choix de la LNH ? Outre Laf, les 5 autres attaquants de NYR issus des 6 premiers sont dans leur jeune trentaine (Zibanedjad (30), Panerin (31), Kreider (32), Trotchek (30), Vesey (30)) . Mais Pittsburgh a gagné la Coupe 2 ans de suite avec ce type de configuration d'alignement. Et leur défensive avec le brio d'Adam Fox et la fiabilité de K'Andre Miller et Erik Gustaffson, combiné au talent surnaturel d'Igor Shesterkin qu'on voudra resigner cette année fait en sorte que NYR est un sévère adversaire aux grands projets pour la saison prochaine.

Saison qui débute dans moins de 10 jours. 

Que le $ale marketing de la LNH fait commencer en Europe. Foutai$eS. 

Je suis content que Montréal ne soit pas impliqué dans ces conneries qui impactent la fatigue du début de saison. En plus de rapprocher la LNH du cirque.

Les 16 Pires Clubs Projetés

Alors que s'ouvrent les camps d'entrainements, bien des choses peuvent encore survenir dans tous les clubs de la LNH. 

À Columbus qui aurait cru il y a deux mois que deux moteurs de l'offensive disparaitraient brutalement si vite avant le début de la prochaine saison ?  Laine & Gaudreau.

Le premier groupe est composé de clubs qui sont loin de la Coupe. Le dernier, probablement plus près. L'ordre alphabétique est privilégié pour chaque club dans chaque groupe. 

Les pires des pires, dans une Ligue à eux seuls, et une Ligue de faible calibre.

Calgary, les Flames.

Jacob Markstrom, Elias Lindholm, Andrew Mangiapane, Noah Hanifin, Chris Tanev, Nikita Zadorov ont tout quitté entre novembre 2023 et juin 2024. C'est un gardien partant, 2 attaquants parmi les 6 meilleurs du club, et trois défenseurs qui seraient d'un top 4 partout, et le club a quand même obtenu 81 pts. 2e club à ne pas se classer dans l'Ouest. Mais cette année...on reconstruit fermement. Et on peine à remplir le cap salarial. Comme si personne ne voulait jouer en Alberta. Au centre, les Flames ont terminé 323 sur 32 en termes de pts accumulés par leur deux premiers centres.   

San Jose, les Sharks.

Les adolescents Macklin Celebrini et Will Smith devraient être le 2 premiers centres du jeune club et candidats à la recrue de l'année. Il y a de quoi s'exciter à San Jose, mais faire les séries n'est pas un projet à court terme. Devant le filet Yaser Arafat a enfin sa chance d'être gardien #1 mais a tout à prouver. Le club devrait aussi comprendre le retour du double gagnant de la Coupe Stanley Barclay Goodrow, Alex Wennberg, Tyler Toffoli, Carl Gundstrom, Ty Dellandrea, Jake Walmab & Cody Ceci. Leur nouvel entraineur de 36 ans, Ryan Warsofsky, n'a pas une trop grosse pression. Objetcif, plus de 20 victoires et moins de 150 buts de différence entre les buts marqués et les buts contre.

Les têtes tout juste autour de l'eau. Les reconstructions en cours, avec possible ratés dans les travaux.

Anaheim, les Ducks.

Les Canards ont fini l'an dernier à 15 pts d'une place en séries. Leurs 6 meilleurs attaquants sont Trevor Zegras, Mason MacTavish, Cutter Gauthier, Pavel Mintyukov, Olen Zellewegger et Leo Carlsson. Une moyenne d'âge de 20 ans 1/2. Au moins la moitié devrait fleurir cette saison. Zegras doit racheter sa lamentable saison de l'an dernier. Leur directeur gérant Pat Verbeek n'a rien réussi à obtenir cet été et leur nouvel entraineur Greg Cronin en est à ses premières armes dans la LNH. Possibles victimes faciles certains soirs.

Chicago, les Black Hawks.

Les gens sous estiment l'impact d'une jeune recrue passant de fascinante et amusante nouveauté à l'élite. Connor Bédard sera, selon moi, de cette trempe où il sera nette influence sur tout ce qui l'entoure. Je lui pense 90 pts malgré le club de misère. Sa saison recrue, de 68 matchs, lui en a fait produire 61. Il jouait alors avec les très ordinaires Nick Foligno et Philipp Kurashev. Cette saison, ils ont Tyler Bettuzzi et Teuvo Teravainen à ajouter à leurn alignement. Perdront encore beaucoup. Faire les séries est encore un fantasme. Mais on est à un gagnant vétéran ou deux de se faire prendre au sérieux. 

Columbus, les Blue Jackets.

Le deuil du vestiaire sera lourd pour ce pauvre club. Sean Monahan s'y rendait pour retrouver son ami Johnny et les fans pouvaient croire à un réveil offensif de Patrick Laine, mais savaient qu'on voulait l'échanger. L'arrivée comme directeur gérant de Don Waddell est déjà chaotique avant sa première saison en poste. Dean Evason en est à sa première saisons derrière le banc. Il composera avec ce qu'il a, c'est-à-dire, assez peu. Il y a quand même les jeunes potentiels Adam Fantilli, les déjà forts intéressants Cole Sillinger, Bonne Jenner et le gardien Elvis Merzjikins. 

Batailles potentielles pour les séries, mais surprises si tel est le cas,

Detroit, les Red Wings. 

Ont quitté cet été: David Perron, Shayne Gostisbehere, Jake Walman, Robby Fabbri, Daniel Sprong et James Reimer. Arrivés sont Vladimir Tarasenko, Erik Gustafsson, Tyler Motte, Cam Talbot. Patrick Kane se rajoute une année en Wings. Detroit manque une arme oû deux comme un bon jeune gardien. Le top 4 de ses défenseurs se limite peut-être aussi à Moritz Seider. Leur division est un enfer. L'Atlantique. Ils doivent compétitionner avec Boston, Tampa Bay, Toronto et la Floride. Pour le 4e As les Wings lutteront avec Ottawa, Montréal, Buffalo. Chaque match sera important.

Minnesota, le Wild.

Toutes les dernières années du Wild ont été appelées "année de transition". Ça en devient ridicule. Le club a été menotté par les contrats faramineux et mal avisés de Zach Parise et Ryan Suter, maintenant qu'ils sont rachetés commence la vraie transition. Ce sera la première saison complète de John Hynes derrière le banc. C'est aussi la dernière saison officielle de Marc-André Fleury dans la LNH, il donnera tout ce qu'il pourra. Et avoir l'espoir Jesper Wallstedt derrière Fleury n'est pas fâcheux non plus. Bill Guerin a frappé fort en signant leu As défenseur Brock Faber pour 8 ans. Faire les séries serait surprenant.

Montréal, les Canadiens.

Faire les séries serait très surprenant. Premièrement parce que depuis plusieurs années, on arrive pas à jouer sans une demi tonne de blessés ses saisons. Kirby Dach, en 3 ans, a encore tout à prouver. l'arrivée de Patrick Laine offre un nouveau jeu de puissance où tout le monde avait compris que Suzuki la passera à Caufield pour un lancer frappé. On en aura 2 à surveiller. Et peut-être même que Lane Hulston à le ligne bleue dérangera tout le monde sur l'avantage numérique qui ne peut plus être le même, maintenant sans Alex Burrows pour le diriger. Le club est jeune et fort excitant à voir jouer. Gagner sera toujours heureux, perdre, pas anormal. On reconstruit.

Philadelphie, les Flyers.

L'atmosphère est fébrile autour des Flyers. Matvei Michkov devrait commencer la saison avec le club. Le tandem de gardien Ivan Fedotov et Samuel Ersson reste à être testé, mais l'avantage numérique qui fût aussi une catastrophe l'an dernier ne peut qu'être changé avec Michkov et un Sean Couturier toute une saison. Ce dernier n'a pas joué une saison de 80 matchs et plus depuis 2018. Jamie Drysdale devrait maintenant se remettre d'un échange qui l'avait secoué. Un club entrainé par John Tortorelle ne peut qu'être agressif. Philadelphie aura faim de victoires. Mais faire les séries, resterait surprenant.

St-Louis, les Blues.

Le DG Doug Armstrong a surpris cet été en étant très actif. Il a ajouté Phillip Broberg, Dylan Holloway, Mathieu Joseph, Radek Faksa et Alexandre Texier. Rien de spectaculaire, mais je sens que le club sera comme ça. Jamais spectaculaire, sinon par une crise juvénile de leur gardien Jordan Binnington, et gagnant là où on ne s'y attendait pas. Comme Montréal ou Détroit, gagner sera toujours heureux, mais on s'attend à perdre. La défensive manque encore un joueur clé qui donnerait du lest au gros Colton Parayko. Torey Krug manquera toute la saison. On prendra le début de la saison pour évalue si on a besoin de le remplacer par un joueur d'ailleurs ou par l'intérieur,

Si les étoiles s'alignent, on fait les séries.

Buffalo, les Sabres. 

Les Sabres avaient commencé la saison dernière très optimistes mais on transitionné de club marquant beaucoup de buts sans en accorder trop à un club qui accordait une tonne de buts sans être en mesure d'an marquer. Problème identitaire sévère. Lindy Ruff a été réengagé pour que le club retrouve un ADN plus clair. Les Sabres ont désormais le triste record de la LNH de ne pas avoir fait les séries depuis 13 ans. 2011. Les nouveaux venus sont intéressants en Jason Zucker, Ryan McLeod, Sam Lafferty, Nicolas Aube-Kubel, Beck Malenstyn ajouteront de la vitesse aux leaders Tage Thompson, Rasmus Dahlin, Owen Power. Ils sont très intéressants à suivre. Il me semble avoir dit ceci d'eux l'an dernier, et pourtant...

Ottawa, les Sénateurs.

Je dis souvent, et je le pense, qu'un club est à l'image de son capitaine. Brady Tkachuk est le capitaine des Sens. Il est émotif, donc instable. Selon moi, Ottawa aurait dû passer très près de faire les séries l'an dernier. Ils ont terminé avec un maigre 2 pts devant Montréal. Et 20 derrière Tampa Bay, dans la division Atlantique. Si Josh Norris peut éviter les blessures, si l'entraineur Travis Green instaure une saine agressivité non coûteuse dans le club, il pourrait vraiment faire le saut dans l'après saison. Ils ont été le gardien Linus Ullmark ce qui devrait inspirer. Les 4e lignes et dernier duo de défenseurs sont encore à travailler, mais le club en fera chier bien d'autres en étant pensé proie facile, ce qu'ils ne devraient plus être.

Pittsburgh, les Penguins.

Le problème des Pingouins est l'âge de leur personnel. Presque tous au dessus de 30 ans. Gino a 38 ans. Sid et Kris 37. Erik Karlsson, 34. De nouveaux arrivants se pointent. Rutger McGroarty, Cody Glass, Anthony Beauvillier, Matt Grzelcyk. Malgré que le club contient de futurs membres du temple de la renommée, ils ont terminé 30e sur 32 en avantage numérique l'an dernier. Des contributions nettement meilleures sont attendues de la part de Richard Rackell ou Ryan Graves. Surtout si Sid ou Gino ne jouent pas toute la saison parce que blessés, brisé par l'âge. Sid est fraichement signé. Et a montré encore de brillantes choses l'an dernier. Il n'est pas sur le déclin. 

Seattle, le Kraken.

Seattle a misé gros sur 2 agents libres cet été en Chandler Stevenson et Brandon Montour. Deux gagnants de la Coupe Stanley. Le club a l'équivalent de 3 bonnes deuxièmes lignes et une 4e. Leur force offensive est dilapidée sur trois trios. Shane Wright n'a plus de raisons de ne pas fleurir davantage. Dan Bylsma, autre gagnant de la Coupe, en sera à sa première saison derrière le banc. Et il a entrainé Shane Wright dans la AHL. La division Pacifique est aussi difficile que l'Atlantique dans l'Est. Le tandem de gardien Joey Daccord/Philipp Grubauer doit continuer à bien défendre le filet. 

Utah, un club de hockey, parait-il.

Les anciens Coyotes de l'Arizona, que je n'arriverai jamais à appeler "The Hockey fucking Club" bénéficieront des changements de direction et de location. Ils ont une tonne de jeunes qui seront fort intéressants à surveiller dans leurs progression comme Clayton Keller, Logan Cooley, la maturité d'un Lawson Crouse, l'arrivée du sous estimé entraineur Québécois André Tourigny. La première semaine à Salt Lake City devrait être excitante. Mais pas l'inexplicable absence de nom de leur club, sinon un nom voté que personne n'a accepté complètement. Les Outlaws d'Utah, s'est une merveilleuse allitération.

Washington, les Capitals.

C'est passé un peu sous le radar, mais depuis début juillet, quand on avait tous la tête enlignée sur le marché des agents libres, Washington confirmait Chris Patrick comme leur nouveau directeur gérant. Sont partis: Darcy Kuemper, Nick Jensen, Max Pacioretty, Nicolas Aube-Kubel, Beck Malenstyn. Sont arrivés: Pierre-Luc Dubois, Andrew Mangiapane, Matt Roy, Jakob Chychrun, Brandon Duhaime, Taylor Raddish et Logan Thompson. Alex Ovechkin n'a besoin que de 42 buts avant de battre la marque de Wayne Gretzky du plus grand nombre de buts dans la LNH. On se sentira choyé, pour plusieurs, d'avoir vécu ça de notre vivant, ces 2 grands buteurs. On lui souhaite, autant que les Caps souhaitent faire les séries.  

Parlant de Max Pacioretty, il fera un essai avec les Leafs. La semaine prochaine, je vous parles des 16 meilleurs clubs projetés. Les 16 autres vous l'aurez compris.  

Offres hostiles dans la LNH

Rien n'est plus frénétique qu'une offre hostile dans la LNH.

C'est à la fois une agression qu'un club adverse fait à un joueur qui ne s'est pas encore entendu avec le club auquel il appartient déjà, contractuellement, et à la fois une promesse de vol qualifié si la pression de l'entente offerte n'est pas égalée dans l'espace de 7 jours par le club auquel il appartient.

Dans les deux cas, le club contre qui se fait l'offre...devient hostile. On l'oblige à "mieux" gérer ses dossiers.

Don Waddell ne s'était pas caché de son mépris pour Marc Bergevin quand celui-ci avait offert une offre hostile, d'abord acceptée rappelons-le, à Sebastian Aho en 2019, au point qu'il lui ferait le coup, plus gauchement, avec amertume deux ans plus tard. Plus de détails plus bas.

L'offre hostile reste rare. Il existe toute sortes de conditions afin de réaliser l'acquisition, parfois, ça vous coûtera des compensations en retour. 

Survolons son histoire dans la LNH.

Le défenseur Gary Nylund n'a pas connu une carrière spectaculaire. Défenseur défensif, colosse de 6'4, il a commencé sa carrière avec les Maple Leafs qui l'ont repêché 3e de tout le repêchage de 1982, lui donnant une valeur qu'il n'aura jamais dans la LNH. Les Black Hawks le font passer à l'histoire en faisant de lui le premier joueur surpayé par une offre hostile que Toronto n'accotera pas. Il jouera les 3 ans proposés par les Hawks à 620 000$ par saison, avant de jouer ses 4 dernières comme Islanders. 

2 ans plus tard, les Rangers proposent une offre aux Oilers pour l'ailier Geoff Courtnall qui a brillé en gagnant la Coupe Stanley. Mais Edmonton choisit d'échanger Courtnall (pourtant agent libre) aux Capitals en retour des droits sur Greg Adams et un choix au repêchage. 

Les devenus tristes Nordiques de Québec font une offre hostile au vieux Guy Lafleur des Rangers mais mal avisés, seront forcés de donner 100 000$ et un choix de 5e ronde en 1990. La même année, l'autre club du Québec, les Canadiens de Montréal, ont la chance d'accoter l'offre de 3 ans à 1,6 millions faite à Larry Robinson par les Kings de Los Angeles. Ils n'accoteront pas l'offre, le légendaire défenseur y jouera ses 3 dernières saisons.

En 1990, le prof Caron est ridicule pour les Blues. Oui, il acquiert Scott Stevens des Capitals, un tout à fait formidable défenseur. Mais sera forcé de donner 5 choix de première ronde pour les 5 ans à venir. Le prof Caron sera un clown de l'offre hostile. 

En 1991, Dave Christian est un Bruins. le prof Caron lui fait une offre hostile si mal tricotée qu'elle est abandonnée. Boston se venge en faisant pas une, mais deux offres hostiles à des joueurs des Blues. Une à Glen Featherstone et une à Dave Thomlison. Toutefois Boston doit donner en compensation Dave Christian (qu'on voulait de toute manière) un choix de 3e ronde et de 7e en 1992, et un choix de 6e ronde en 1993. Échange déguisé.

En offrant 3 ans à plus de 3 millions à Brendan Shanahan des Devils, le prof Caron pêche encore par irrégularités et doit donner Curtis Joseph, Rod Brind'amour et deux choix au repêchage ou l'excellent Scott Stevens. NJ choisit de laisser partir Shanahan et accepte Stevens plutôt que l'autre choix. Stevens soulèvera la Coupe Stanley trois fois le premier comme capitaine des Devils et sera aussi récipiendaire du trophée Conn Smythe remis au joueur le plus utiles des séries. Brendan Shanahan la gagnera aussi 3 fois, mais les 3 fois...en Red Wings. Le terrible Prof Caron tente de subtiliser Michel Goulet aux Black Hawks de Chicago mais ceux-ci accotent l'offre offerte. Tout ça en 1991.

Toujours en 1991, les Oilers se font soutirer Adam Graves qui acceptent les 5 ans a 2,44 millions des Rangers. NY doit donner une compensation. Edmonton veut Louie DeBrusk et Steven Rice. De la rudesse. Mais c'est Troy Mallette qui sera la joueur qui passera de NY à Edm. La même année, maintenant qu'on sait comment tout le monde est payé et que la LNH en sera à jamais, en quelque part, brisée, Boston fait une offre hostile de 5 ans à 5,375 millions pour Kevin Stevens, mais Pittsburgh accote.

En 1992, trois offres hostiles. Toutes accotées par le club original. Washington, tente d'avoir Dave Manson des Oilers, sans succès, Edmonton surpayent leur colosse à la défense. Les Sharks veulent Sergei Makarov des Flames, Calgary accote. Les même Flames offrent 2,7 millions pour un an à Teemu Sellane des Jets, Winnipeg le signe à ce montant. L'année suivante, San Jose essaie d'avoir Kelly Miller des Capitals mais Washington le conserve. Les Blues, sans relâche, offrent 5 ans à 10 millions pour Marty McSorley. Les Kings accotent mais l'échangent aussitôt aux Penguins en retour du moins coûteux Shawn McEachern. 

St-Louis ne cesse pas d'être hostile. le prof Caron est légitimement haï. Il quitte son poste en 1994, mais Mike Keenan prend sa place, en plus d'être l'entraineur chef. Ce ne sera pas mieux. Il offre à Peter Nedved 3 ans à 12 millions. Les Canucks ne veulent pas lui donner ça. Mais ont droit à une compensation qui sera Craig Janney et un choix de 2e ronde. Mais Janney refuse le Canada. L'étron. Un arbitre oblige alors Vancouver le rééchange avant même qu'il ne porte leur gilet, aux Blues, les fourrant, obtenant Nathan Lafayette, Jeff Brown et Bret Hedican. Keenan est mis à l'amende par la LNH pour avoir offert à Scot Stevens des Devils une nouvelle offre hostile irrégulière. St-Louis est aussi forcé de donner un 1er choix. Stevens restera un Devils. Keenan n'est pas mieux que le triste prof Caron.

Toronto, concession au flair bouché, offre 4 ans à 2,4 millions à Mike Craig des Stars de Dallas, offre qu'ils seraient fous d'accepter, d'autant plus qu'ils ont droit à une compensation. Peter Zezel et Grant Marshall deviennent Stars. Craig fera 50 pts, en 3 ans. Comme Leafs. 

Hartford veut Steven Rice des Oilers. L'aura. Mais devra donner quelque chose, ils offrent Robert Kron. mais un arbitre tranche en faveur le choix des Oilers qui était Bryan Marchment. Les Blues de 1995 obtiennent des Oilers le pire capitaine de la LNH, Shayne Corson. Ils doivent toutefois donner deux premiers choix, qui sont aussitôt rééchangés contre Curtis Joseph et Mike Grier. 

Les Rangers tentent d'avoir le dur Stu Grimson qui reviendra hanter leur Darren Langdon. Sans succès. Detroit le garde encore 3 ans. Les Black Hawks veulent l'Étatsunien père des frères Tkachuk, Keith, alors un Jets. Winnipeg accote l'offre de 17,2 millions pour 5 ans. Ottawa réussit à soutirer Ron Tugnutt aux Capitals et Dallas, Arturs Irbe aux Sharks. Les Rangers offrent 3 ans et 21 millions à Joe Sakic, mais l'Avalanche accote. Un film a été fait sur ce moment fébrile. 

Les Flyers offrent au joueur du lightning, qui venait de connaitre une saison de 30 buts (n'en fera jamais plus que 22), Chris Gratton 5 ans et 16,5 millions. Non, Tampa Bay n'accotera pas ces chiffres trop généreux. Une compensation leur est versée, 4 choix de première ronde, qui sont aussitôt rééchangés aux Flyers en retour de Mikael Renberg et Karl Dykhui. Avec Philadelphie payant une partie du salaire de Renberg.

Toronto essaie mettre la main sur le défenseur Mathias Ohlund des Canucks qui accotent l'offre. La Caroline offre 6 ans et 38 millions pour Sergi Fedorov. Detroit, occupé à gagner des Coupes avec lui dans les années 90, accote. 

Les 9 offres hostiles suivantes couvrent de 2006 à 2019 et seulement une est une réussite. Et fait sortir le plus laid de la LNH, l'intimidation.  En 2006, Ryan Kessler se fait offrir par Philadelphie 1 an à 1,9 millions, mais les Canucks le signent à ce montant. Le risque n'était pas grand à un an. Thomas Vanek, des Sabres, est solicité par les Oilers pour 7 ans et 50 millions. Buffalo le lui donne. David Backes se fait offrir par les Canucks 3 ans à 7,5 millions, les Blues le gardent à ce montant. Les même Blues offrent 1 an et 2,5 à Steve Bernier des Canucks qui restera à Vancouver à ce prix. Niklas Hjalamarsson des Black Hawks reste à Chicago 4 ans à 14 millions quand San Jose lui propose ces chiffres. Shea Weber des Predators se fait offrir 14 ans et 110 millions, du jamais vu. Du toujours payé jusqu'en 2026. Ce contrat ubuesque est offert par Philadelphie, Nashville l'accote. Calgary propose 2 ans à 10 millions pour Ryan O'Reilly, alors de l'Avalanche. Ceux-ci le signent à ce montant. 
Seul Dustin Penner passe des Ducks aux Oilers, en 2007, quand ceux-ci lui offrent 5 ans à 21 millions, nettement trop fou. Brian Burke, alors directeur maugréant des Ducks dira des Oilers qu'ils étaient bien partis pour rester le club le plus minable de la LNH. On ne pouvait pas s'attendre à mieux de Bully Burke.

Puis il y a eu Sebastian Aho qui avait eu le temps de se dire très fier de devenir un Canadien de Montréal avant que Don Wadell ne le signe à 42,27 millions et 5 ans. Et refasse le coup de la vengeance en proposant le démesuré 6 millions à Jesperi Kotkaniemi, deux ans plus tard, joueur qui ne l'a jamais valu. Waddell qui a surtout prétendu effrontément qu'il ne s'agissait pas d'une vengeance. Le con. Montréal a eu le 1er et le 3e choix des Cannes en 2022. Année où Montréal repêchait premier de la Ligue. 

Si je vous parles de tout ça, c'est que le 13 août dernier, les joueurs des Oilers, finalistes de la dernière Coupe Stanley, l'attaquant Dylan Holloway (22 ans) et le défenseur Philip Broberg (23 ans) se sont fait offrir, par les habitués de l'offre hostiles, les Blues de St-Louis, 2 ans chacun. Le premier à 4,58 millions, le défenseur à 9.16 millions. 

Pour Broberg, Edmonton a eu le un choix de 2e ronde des Blues l'an prochain. Pour Holloway c'est un choix de 3e ronde, aussi l'an prochain.

Une offre hostile, c'est une échauffourée bureaucratique. On en prends plein la cravate. 

John Micheal Gaudreau (1993-2024)

Johnny est né  le 13 août, 1993, à Salem, au New Jersey. Il a un frère de 2 ans plus jeune que lui, Matthew et 2 soeurs. Tous joueront au hockey, sans exception. Papa est entraineur d'une équipe de soccer et lui-même ancien joueur collégial étant même entraineur d'un club d'école secondaire. Enfance/pré-adolescence, active pour tous. En 2006, à 13 ans, il participe au Tournoi de Hockey Pee-Wee pour un club d'Hartford et jouer dans un tel aréna, devant une telle foule, l'émerveille. 

Né en 1993, 13 ans, le 13 sera un chiffre important pour le jeune Étatsunien. 

Toujours en jouant au hockey, il complète son secondaire au New Jersey et son Senior High School, en Iowa. Il est si rapide et habile sur patins qu'en 14 matchs, au secondaire, il connait une saison de 21 buts et 27 mentions d'aides pour 48 pts. En 14 matchs. Il n'a que 16 ans.  Dans le USHL, la United States Hockey League, un circuit regroupant des talents de jeunes entre 16 et 21 ans, en 60 matchs, il totalisera 72 pts, dont 36 buts, étant de l'équipe d'étoile de la Ligue et aidant son club à gagner la Coupe Clark de cette saison-là Tout le monde, ses coéquipiers comme les parents et entraineurs s'entendent pour dire qu'il est de ceux qui s'amusent le plus quand le temps d'aller sur la glace. Il est nommé recrue de l'année dans sa saison de la USHL. 

Au niveau collégial, il jouera 3 ans avec le Boston College totalisant 44 pts en autant de matchs, et aide le Boston College a gagné le championnat. Étant nommé le joueur le plus utiles des séries. Il fait 51 pts en 35 matchs et 80 en 40, marquant encore 36 buts. Étrangement, depuis 5 ans, il marque ou bien 36 buts, ou bien 21. Jamais autre chose.   

Il est rapide, agile, brillant sur la glace. Mais ne fait que 5'pieds 6. La LNH aime les colosses. À son  année d'éligibilité, au repêchage de la LNH, en 2011, c'est Calgary qui le repêche au 4e tour, 104e. Il sera l'un des plus petits joueurs repêché cette année-là. Aux World Juniors de 2013, il aide les États-Unis à gagne la médaille d'or. Dans une finale à cause perdante, avec Boston College, il est quand même voté joueur le plus utile des séries. 

Il sera un des 3 candidats au trophée Hobey Baker, remis au meilleur joueur collegial, en 2013, avec Eric Hatzell et Drew Leblanc. C'est ce dernier qui gagnera la trophée. Leblanc ne jouera que 2 matchs dans la LNH, avec Chicago. À sa dernière saison au Boston College, bien que Calgary aimerait peut-être l'avoir rapidement dans ses rangs, il choisit de rester à Boston pour y jouer au moins une saison avec son frère, Matthew. Dont il est très proche. À sa dernière saison collégiale, il est nommé joueur le plus utile à la Ligue et après deux nominations pour le Hobey Baker, le gagne, en 2014. Année où il donne ses premiers coups de patins avec les Flames lors du tout dernier match de la saison, contre Vancouver. Il portera le #13. Dans une défaite où Calgary ne marque qu'un but, c'est Johnny Hockey qui marque l'unique but. 

La saison suivante, à 21 ans, il fait le club des Flames haut la main. Après 6 matchs pour d'adapter, il fait son premier point et connaitra une séquence de 12 buts et 30 pts dans les 37 matchs suivants. Il marque son premier tour du chapeau contre Jonathan Quick, des Kings, avant Noël. Calgary a un petit moteur offensif. Il est le plus jeune joueur de la concession des Flames, depuis Joe Nieuwendyk, en 1988, à marquer un tour du chapeau. Il est nommé sur l'équipe d'étoiles des recrues, puis promu sur l'équipe des étoiles tout court, quand Sidney Crosby est empêché d'y participer. Il termine sa première saison avec brio, second marqueur du club, avec 64 pts en 80 matchs. En séries, il a 9 pts en 11 matchs, et deux rondes. Il sera parmi les 3 candidats pour le recrue de l'année avec Mark Stone, des Sénateurs et Aaron Ekblad, des Panthers. C'est ce dernier qui gagne. Il sera de l'équipe d'étoile des recrues de la LNH au terme de la saison.

La saison suivante sera une ses meilleures à vie, sa meilleure pour les buts, avec 30, totalisant 78 pts en 79 matchs. Il termine 6e meilleur marqueur de la Ligue, à égalité avec Joe Pavelski des Sharks et Blake Wheeler des Jets. Il termine premier marqueur de son club et prendra encore part au match des étoiles comme représentant des Flames. Un nouveau contrat lui est offert, difficilement, ce qui lui fait rater le camp d'entrainement de la saison suivante. Il signe 2 jours avant le premier match, fera 61 pts en 72 matchs. Calgary, qui avait raté les séries 6 fois dans les 7 dernières années, ne fait que 4 match d'après-saison où il obtient 2 mentions d'aide.  La saison suivante lui est formidable avec 84 pts, 60 mentions d'asssistance. Pour la 4e saison de suite, il représente Calgary au match des étoiles. Il est de l'élite. Même si son club ne fait pas les séries. 

Il jouera les 82 matchs de la saison suivante totalisant 99 pts. dont 36 buts et 63 passes. Ses plus hauts totaux, alors. Il sera 7e marqueur de toute la ligue. Il sera voté 4e pour le trophée Hart, trophée remis au joueur le plus utile de la Ligue tel que voté par la Professionnal Hockey Writers Association. Quand Calgary est éliminé en 5 matchs contre le Colorado, Gaudreau n'a qu'une passe et on le pointe comme une faiblesse ayant mené à l'élimination. Ce qui est injuste. Colorado était aussi nettement meilleur. 

L'année perturbée par la Covid ne lui pas aussi fructueuse avec 58 pts en 70 matchs. Un changement d'entraineur amenant Darryl Sutter ne lui est pas favorable. Il ne fait que 7 pts en 15 matchs dans l'ajustement, quand Sutter arrive. On ne qualifie pas en séries, à 4 pts des Canadiens de Montréal, dernier club à s'y qualifier. L'année écourtée à 56 matchs lui faire faire 49 pts. Il connait la meilleure saison de sa vie ensuite avec pas moins de 115 pts, dont 40 buts, et 75 mentions d'aide, au sein d'un super trio composé de Matthew Tkahuck et Elias Lindholm. Il joue aussi tous les matchs de la saison et termine second de la ligue derrière Connor McDavid chez les marqueurs. 

En séries, McDavid et Gaudreau s'affrontent dans la bataille de l'Alberta en deuxième ronde pour la première fois depuis 31 ans. C'est toutefois Edmonton qui a le meilleur en 5 matchs et le contrat de Johnny Hockey se termine cette année-là. 

Malgré une campagne agressive des Flames pour le faire resigner en Alberta, Johnny, souhaite se rapprocher de sa famille, aux États-Unis. Il a épousé Meredith en 2021, il auront une fille en 2022 et un garçon en 2024. Il choisit alors de signer comme agent libre avec les Bluejackets de Columbus. Il obtient 74 pts en 80 matchs, et 60 pts en 81, l'année dernières. Ce ne sont pas le pts de sa saison de 115, mais il n'a pas le même club avec lui non plus. 

Cette saison. son ancien coéquipier à Calgary Sean Monahan se joignait à eux. Toutefois, notre monde injuste s'est interposé.    

L'horreur à frappé la famille Gaudreau au New Jersey jeudi soir dernier.

Un chauffeur en état d'ébriété dépasse une voiture qu'il considère trop lente. Arrivant derrière une autre voiture qui se tasse légèrement comme on devrait fait quand des cyclistes sont sur le côté droit (ou gauche, mais droit ici), fait un léger arc pour laisser de l'espace à Johnny & Matthew qui font du vélo su la droite.  Mais le conducteur arrière, dont les sens sont affaiblis par l'alcool, comprend que cette voiture est en train de le laisser passer lui, fonce pour le dépasser lui aussi, mais quand la voiture revient sur sa voie, des coups de volants sont donné et le chauffeur qui échouera un test de sobriété, fonce sur les deux vélos par derrière, tuant Matthew et Johnny, sur le coup. 

29 et 31 ans, respectivement. 

Ils étaient dans le secteur en prévision du mariage de l'une de leur soeur cette semaine-là. 

Matthew et sa femme auront un fils sans papa dans quelques mois. Les Gaudreau perdent deux films, les joueurs des amis, leurs soeurs perdent leur frère, le hockey perd de maudites bonnes personnes. 

Injustement. Plusieurs joueurs de la LNH ont donné 1313.00$ au GoFundMe organisé pour aider Matthew, sa veuve et leur enfant à naitre. Matthew n'avait pas les même ressources que son grand frère.

Y aura forcément de la haine pour le récidiviste, mais y a aussi beaucoup de tristesse dans tout ça.

Même au Baseball, on a tenu une minute de silence pour Johnny Hockey et Matthew. 

Allez y molo là haut, les boyz. Vous serez beaucoup trop jeunes pour Gordie Howe, Howie Morenz et le Rocket.  

La saison 2024-2025 commencera le coeur lourd partout dans la LNH.