mercredi 29 mars 2017

Guerre du Bout du Doigt

***Deux hyperliens peuvent être bouleversants (Zednik et Malarchuk) coeurs sensibles s'abstenir***

Sidney Crosby a inspiré un peu de fiel la semaine dernière.

D'abord contre Buffalo, Ryan O'Reilly a goûté au traditionnel coup entre les couilles. Puis, contre Ottawa, un coup de bâton qui sectionne complètement le bout du doigt du défenseur Marc Methot.

Les deux gestes méritaient probablement une pénalité, mais encore, pas certain.

Soyons clairs, la blessure de Méthot qui met un terme probable à sa saison est, et restera, parmi les horreurs à placer aux côtés de la carotide de Richard Zednik et celle de Clint Malarchuk.

Une blessure aux conséquences aussi horrible génère des réactions émotives et c'est exactement ce qu'à offert le propriétaire des Sénateurs, Eugene Melnyk, en suggérant que le capitaine des Penguins soit suspendu jusqu'à la fin de la présente saison.

Non.

Les arbitres sur place n'ont rien puni et bien que les Penguins n'affronteront plus les Sens cette saison, outre en séries, peut-être, disons que la loi de la vengeance, comme j'en parlais la semaine dernière, devrait s'appliquer l'an prochain contre le #87.
C'est un peu ironique car la Ligue punit souvent la conséquence d'un geste. Rasmus Ristolainen a écopé de trois matchs la semaine dernière pour son geste contre le Penguin Jake Guentzel. Dans le même match où Crosby avait "écouillé" O'Reilly. Il est toutefois clair sur les images. que Ristolainen a anticipé une passe (de Crosby) qui ne s'est jamais rendue à son destinataire et qu'il n'a pu freiner le geste qu'il s'apprêtait à commettre. Ristolainen croyait que la rondelle se rendrait à Guentzel et l'a frappé tout ce qu'il y a de plus proprement...si il avait eu la rondelle. Ce n'est pas un coup salaud. C'est une mauvaise anticipation.
Guentzel n'a jamais eu la rondelle et a hérité au contraire, d'une sévère commotion. Ristolainen, un dossier vierge au niveau de la discipline, a étonnamment écopé de 3 matchs. Ce qui fait peu de sens. Le geste a été puni sur la glace et il le devait. Mais on a puni le défenseur comme si il avait eu une intention malsaine. On a aussi été influencé par la commotion. On a puni pour la conséquence. Ce qu'on a pas fait pour le doigt de Methot. Perdre un bout de doigt, voilà une grave conséquence.

Mais je persiste à croire que Sid ne méritait rien sur le jeu. Peut-être un 2. Sans plus. Erik Karlsson, présent sur le jeu, a même dit lui-même que ce type de geste se produit 125 fois par match, Badluck, c'est tout. Sid essayait clairement de frapper la bâton de Methot pour lui faire perdre le contrôle de la rondelle mais Methot lance au même moment et ses gants finissent par rencontrer le bâton de Sid, qui visait probablement originalement ce même bâton. Le geste n'était même pas vicieux. Déja vu all over again. Et tellement souvent. 21 fois ici contre Johnny Hockey face au Wild en novembre dernier.

Ceux qui pensent que Crosby a eu le traitement de la vedette se trompent. Ils oublient qu'Ovechkin a été suspendu trois fois. Ils négligent aussi le fait que ceux qui transportent la rondelle souvent, comme Sid, sont exposés à de nombreux coups de bâtons, surtout si ils patinent plus vite que leurs adversaires (comme c'est la cas de Sid et Gaudreau). C'est oublier aussi que pour un seul coup de bâton que donnerait Sid ou Johnny, ces joueurs en encaissent auparavant une demie douzaine. Il ne faut surtout pas NE PAS condamner le coup de bâton. Mais ça arrivera. Souvent. Comme le double-échec du défenseur devant le filet. Il serait hypocrite de suspendre Crosby.
On pourrait dire la même chose de son geste contre O'Reilly. Ce qui est toujours lâche dans une situation du genre, c'est de la faire par derrière. Mais on ne fait pas ce type de geste sans qu'auparavant il y ait eu quelque chose du même genre de posé contre nous. Faut avoir joué la game pour le savoir. On ne s'improvise pas tout à coup, écouilleur pour le fun. Le geste contre O'Reilly ne semble pas avoir la force non plus de celui posé par Lucic contre DeKeyser il y a 3 ans, geste  lâche qui avait échappé aux arbitres, et qui ne trouvait sa source que dans le fait que Lucic avait été habilemen stoppé par le défenseur des Wings dans sa montée. Lucic avait tout de même écopé d'une amende de 5000$. Argent qu'il a sorti de son patin gauche le soir même pour la payer en riant.

Bon, peut-être rétroactivement, pour la conséquence du geste, devrait-on soulager Sidney d'une amende bonbon comme ça. Ça, ça rendrait le moment de vengeance un peu plus soft.

Mais le prochain rendez-vous entre Pittsburgh et Ottawa est déjà teinté d'un son de cloche de ring de boxe.

Sid n'est pas un supervilain de la trempe des Raffi Torres ou des Matt Cooke. Ne nous racontons pas d'histoire non plus, il n'est pas un joueur parfaitement propre. Ce que l'on pourrait dire de Rasmus Ristolainen, pourtant suspendu...

Sid est un plaignard majeur. Wayne et Mario l'étaient aussi. Il se plaint des coups par en dessous qu'il reçoit. Les bons joueurs en reçoivent des milliers par saison.
Suspendre Crosby aurait été comme envoyer quelqu'un en prison parce qu'il a traversé la rue, ailleurs qu'à la lumière.

Mais si j'étais la LNH, je réunirais mes arbitres quelques jours avant le prochain match entre les deux clubs. Pour en appeler de leur supervigilance .

La culture de la rétribution est si lourde dans le sport.

Le prologue d'une guerre s'est écrit.
Chapître 1 à venir.



mercredi 22 mars 2017

Effluves de Playoffs

Au moment d'écrire ceci (hier) 8 équipes sont assurées de faire les séries éliminatoires dans la LNH:
Chicago, Washington, Columbus, Pittsburgh depuis un bout de temps.
Minnesota, San Jose, les Rangers et Montréal, depuis cette semaine.

Le rang n'est pas coulé dans le béton, mais la présence en séries est assurée.

Ce qui fait que dans l'Est:
Washington, Columbus, Pittsburgh, Rangers, Montreal et à 96,8% Ottawa seront des séries.

Ce qui laisse deux places pour 2 clubs parmi
Boston (90.5%),
Toronto (63,5%),
les Islanders (26,2%)
ou le Lightning (19,8%)

Steve Yzerman a commencé la saison avec un sérieux problème de gestion financière qui a fait bouder leur meilleur marqueur; Nikita Kucherov. Il avait aussi entre les mains le cas Ben Bishop qui tombait joueur autonome en fin de saison. Le club ne fera peut-être pas les séries, mais on pourra toujours dire que l'absence de Stamkos aura pesé lourd en fin de saison. Mais Yzerman a été baveux et a libéré beaucoup d'argent, en échangeant Bishop, Fillipula et Boyle, tout en restant dans la course aux séries. Si TB fait les séries, il passera pour un génie. Mais passerait-il aussi pour le fou du roi pour avoir envoyé Brian Boyle (et presque Fillipula) aux concurrents directs qu'étaient les Leafs? Ceux-ci sont en très bonne position pour être le dernier club à être confirmé pour accéder aux séries. Ils se sont rapprochés à 1 maigre pt des Bruins, lundi soir. Bruins, qui ont rejoué hier soir contre Ottawa ont à nouveau perdu.

Les Panthers, club acheteur, qui ont obtenu Thomas Vanek pour le dernier droit, ne feront pas les séries.

Les Penguins, les Bluejackets, les Capitals pourraient s'échanger des positions au classement ayant tous à peu près le même nombre de points ou encore ayant un petit point derrière l'autre. Un de ses trois excellents clubs sera éliminé dès le premier tour, ce qui rend le système des séries plus ou moins pertinent.
Montréal et Ottawa pourraient aussi changer de position n'étant séparés que par moins de 5 pts.

Dans l'Ouest les 8 clubs en séries semblent plus claires. Les 8 clubs actuels sont pratiquement assurées de participer aux séries (93,1% et plus).

Chicago, Minnesota, San Jose, Anaheim, Calgary, Edmonton, St-Louis et Nashville devraient être de la valse d'après-saison.

Les positions peuvent toutefois beaucoup changer. St-Louis, Nashville ont le même nombre de points.
Edmonton, Anaheim et Calgary sont tous séparés d'un seul pt.

Mais L.A. est maintenant trop loin et n'a que 9,9% de chances de faire les séries. Et ce, malgré l'achat de Ben Bishop et de Jerome Iginla. Qu'ils perdront dès juillet. À l'inverse,  Doug Armstrong, DG des Blues, a réussi le tour de force de se débarrasser d'un excellent défenseur (Shattenkirk), sans affaiblir son club.

Les acheteurs n'auront pas fait fortune cette saison et les vendeurs auront réussi de bons coups.
Reste à voir si Washington, qui semble infaillible sur papier, aura la vie longue en séries.

Les équipes accédant aux séries sont de plus en plus nettes dans l'Est,
Les batailles dans l'Ouest sont alors pour les rangs et non pour accéder aux séries.

Une partie de moi ne veut pas voir Toronto faire les séries. Même si ils ont une équipe beaucoup plus agréable à regarder, il faut exiger de mon cerveau que le club qui a été 33 ans sur 37, la risée de mon coeur de fan de hockey, ne le soit plus. Et je ne suis pas complètement prêt à voir Toronto jouer 4 matchs de plus...

VOYEZ? j'ai encore le réflexe d'ironie avec les Leafs.

🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒

Avant les séries, il y aura eu la saison. Et si auparavant, on s'intéressait aux marqueurs de 50 buts, ils sont maintenant si rares, et avec la dilution du talent, l'amélioration constante des gardiens de buts et l'agrandissement des nombres de clubs, le club des 30 buts est pratiquement devenu plus intéressant. Parlez-en aux agents de joueurs qui savent que marquer 30 buts= $$$$.

Cette année, à ce jour, on compte 14 joueurs qui ont marqué 30 buts ou plus. Parmi eux, 5 s'y retrouvent pour la première fois: Cam Atkinson, David Pastrnak, Rickard Rackell et forcément Auston Matthews et Patrick Laine qui en sont à leur première saison dans la LNH.
Forsberg, Kadri, Simmonds, sont à 1 but du 30 buts.
Scheifele, Ovy et Pavelski à 2.
Burns, Tavares, Arvidsson, Garbner à 3.
Skinner, Kreider et Anders Lee à 4.
McDavid, Granlund (peut-être blessé jusqu'à la fin de la saison, celui-là), Couture, Evander Kane, Maroon et Palmieri à 5.
Seguin, Panarin, Draisaitl, Benn, Eric Staal, Nick Foligno et Patrick Eaves à 6.
Monahan, Turris, Marchessault et Marleau à 7.

Des buts à faire en 9, 10 ou 11 matchs, pour atteindre le cap des 30 buts.

C'est faisable.
Brad Marchand a marqué 27 buts, 22 passes, pour 49 pts, dans ses 32 derniers matchs.

mercredi 15 mars 2017

Cette Culture du Goon Qui Ne Veut Pas Mourir

Evgeny Malkin a frappé Blake Wheeler. La mise en échec n'était pas tout à fait propre. Pas de coudes, pas de coup à la tête. Épaule contre épaule. Un gros hit d'une grosse vedette des Penguins contre une autre, le capitaine et excellent Blake Wheeler des Jets. Mais elle n'était pas légale. Malkin levait ses deux patins. Wheeler venait tout juste de manquer une passe de coéquipier, ce qui a fait en sorte qu'il n'avait pas la rondelle. Ça a valu une pénalité pour obstruction à Malkin.

Mais dans ce match du 16 février dernier, il y avait plus. Ça se passait en 3 actes.

Acte 1: Dustin Byfuglien frappe par derrière Justin Schultz. Schultz est un peu à blâmer car il lui a platement tourné le dos. Il n'y a pas eu de punition sur le jeu. Mais Schultz a quitté le match, a été diagnostiqué d'une commotion et a raté les 3 matchs suivants. Pas de punition, mais un premier sentiment de fébrile injustice du côté de Pittsburgh.

Acte 2: Dans le même match, Olli Maatta se fait frapper sans la possession de la rondelle, donc il ne s'y attendait pas du tout, par Adam Lowry, qui lui cassera la main. Le geste restera encore impuni. Pittsburgh se sent doublement violé.

Acte 3: Malkin ne se freine probablement aucunement quand il a la chance de frapper Wheeler dans l'angle mort. Il sautera même, et si Wheeler ne présente pas l'épaule, c'est la tête qui sera touchée. La Ligue, incapable de suspendre ses vedettes, ne suspendra jamais Malkin.

L'injustice est souvent un volcan qui ne demande qu'à exploser dans la LNH. Un ascenseur qui ne fait que monter vers des têtes qui se vident de raison et se remplissent d'émotions viriles.

Mardi, la semaine dernière, TSN nous montrait l'actuel directeur gérant de Penguins de Pittsburgh nous dire  dans un documentaire sur les goons, que "le hockey est maintenant d'une telle vitesse, demande de telles habiletés, que le travail du simple dur à cuire est maintenant une chose du passé".

Peu de temps après, le même Rutherford, montait des mineures le simple dur à cuire Tom Sestito, 121 minutes de punitions en 33 matchs entre Wilkes-Barre et Scranton dans la AHL, justement afin de protéger Malkin contre les Jets, qui accueillaient la semaine dernière les Penguins pour la dernière fois de la saison.

À l'intérieur de la 5ème minute du match, Malkin et Wheeler, d'un commun accord, on jeté les gants pour régler leurs comptes. En Hommes. Rendant la présence de Sestito parfaitement inutile. Mais Sestito était bien en uniforme. Et il allait jouer. Et comme il ne sait jouer que d'une manière, en ours mal lêché, il a abruti son sport. TOUT DE SUITE APRÈS. il a fait sa première présence, présence où il s'est battu avec un autre pas pire moron, Chris Thorburn. Sestito ne s'arrêterait pas là. Il jouera 1:02, réussissant à se faire expulser, et suspendre plus tard, pour avoir visé un dos de docile défenseur.

Est-ce que le preux défenseur du hockey rapide et plein d'habiletés, Jim Rutherford, devient ainsi un hypocrite? Il y a 4 ans, il disait bien "Nous devons nous débarrasser des batailles, ça doit quitter le hockey de LNH!".

Non.

Ça fait de lui un réaliste. Rutherford savait que les Jets allait crier à la vengeance. Il n'avait juste pas prévu que Malkin et Wheeler allaient régler ça entre eux. Et ironiquement, il est aussi absurde que normal d'avoir un Tom Sestito dans son club pour protéger ses bons joueurs d'un autre Tom Sestito.

La LNH parait plutôt mal de suspendre un joueur qui n'allait plus vraiment rejouer de toute manière. Comme dans les ligues de tiers 2. Et surtout de ne pas avoir aussi donné 2 matchs au 5ème marqueur de la Ligue.

L'escalade commence par un non appel d'un arbitre. QUI SONT FATIGUÉS, je le répète ad nauseam.
Ils appellent les pénalités de réputation et si une vedette tombe autour de vous et que le sifflet se fait entendre, il faut accepter d'aller au banc pour avoir été la cause de sa chute. Que ce soit vrai ou non.

Et vous savez pourquoi la culture de la violence et de la vengeance se porte bien dans la LNH?
Parce qu'elle est de plus en plus dirigée par d'anciens joueurs qui ont tous un faible pour "le hockey comme dans le temps".

Qui frappe, qui cogne et qui fait saigner.

La culture du goon n'est pas prête de s'effacer.

Suffit de simplement regarder Claude Julien à Montréal, faire comme à Boston, et  nous mettre Steve Ott dans la dernière minute d'un match gagné ou perdu. Il se défend en disant qu'il fait jouer ceux qui ont le moins joué du match dans un match dont on connait l'issue.

Mais si ça brasse, il ne sera pas malheureux.

mercredi 8 mars 2017

Excellents (Voire Parfaits) en saison/Patates en Séries

Les équipes sont présentement en mode séries éliminatoires avant l'heure.

Ceux qui y sont sûr d'y accéder cimentent leur potentiel afin de montrer qu'ils sont prêts pour la grande valse. Ceux qui ne sont pas assurés d'y participer font tout en leurs moyens pour

Les Flames, qui étaient en position incertaine pour les séries la semaine dernière, viennent de gagner leur 7 derniers matchs, ce qui les placent toujours comme équipe repêchée pour les séries, mais avec 76 gros points, ce qui les placent à une distance certaine des Kings, qui eux luttent maintenant exclusivement contre St-Louis ou Winnipeg  pour une place assurée en séries. Calgary se trouve même à une victoire ou deux des Ducks ou des Oilers, respectivement 3ème et second de leur division.

Dans les échanges de la semaine dernière, Montréal s'est considérablement grossi, Washington s'est rendu presqu'invincible avec son excellent gardien, son (maintenant) Big Three à la défense, Alzner,Carlson, Shattenkirk, mais ni Orpik (une coupe Stanley), ni Niskanen, ni Orlov ne sont aussi à négliger à la ligne bleue. Les Caps ont aussi l'un de plus redoutables top 6 des attaquants en Ovechkin, Backstrom, Oshie, Johansson, Kuznetsov et Williams (2 Coupes Stanley, celui-là, dont 1 Conn Smythe).
Barry Trotz n'a pas la fiche la plus brillante en séries, mais il a été longtemps dans une autre organisation (à Nashville). Cette fois, on lui a tout donné et il a tout pour aller loin.
Ottawa, Toronto et la Floride se sont aussi subtilement renforci sans s'affaiblir. Sur papier du moins. Si Ottawa est en très bonne position pour s'assurer un poste en série, notons que les trois matchs que le club a en main sur ses plus proches opposants pourraient être déterminants Ottawa jouera trois matchs contre Montréal en très peu de temps, les 18, 19 et 25 mars. Ce sera du hockey intense et émotif.
Toronto et la Floride luttent contre les Islanders pour un poste en série. Boston doit gagner plus si ils ne veulent pas glisser hors séries. Tampa Bay peut encore brouiller les cartes.

Pour les séries à venir, il est curieux de noter que les meilleures offensives ne sont pas toujours récompensées d'une Coupe. Ni même d'une présence en finale.

En 2010, Washington a la meilleurs offensive, mais est éliminé dès la première ronde. L'année suivante, Vancouver termine premier, a la meilleure offensive, est la meilleure équipe du circuit, mais c'est l'année de la grande triche en faveur de Boston. Au moins les Canucks atteignent la finale. En 2012, c'est Pittsburgh qui domine la ligue offensivement, mais est éliminé dès la première ronde. Les Kings, qui gagneront la Coupe, ont terminé 29ème sur 30 en offensive! Deux ans plus tard (L'année suivante est écourtée) L.A. regagne avec la 6ème pire offensive de la Ligue. Tampa Bay domine partout en 2015, se rend en finale de manière extrêmement méritée mais Chicago a le meilleur sur eux. Dallas, Washington sont les meilleurs offensivement l'an dernier et sont tous deux éliminés en deuxième ronde.

Washington n'a d'ailleurs pas atteint le carré d'As depuis Ovechkin, et devrait, au minimum, s'y rendre cette année avec l'effectif (en santé) actuel. Pittsburgh, le Wild, les Rangers, les Caps et  les BlueJackets sont les meilleurs offensivement en ce moment.

D'excellents clubs, qui auraient dû gagner la Coupe, après une saison de rêve, se sont plantés en séries. Comme si ils avaient tellement tout donné sur 80/82 matchs, et n'avaient plus rien ensuite.

Les Bruins de 1971 et 1973 ont eu peu de raisons, sinon psychologiques, d'avoir tant dominé en saison régulière et d'avoir fait patate si vite en séries. En 1971, Montréal, qui traîne la série 2-3 en première ronde, les rosse 8-3 au Forum, puis les bat 4-2 au Garden de Boston, les éliminant en première ronde.
En 1973, Boston classe 3 marqueurs parmi les 7 premiers de la Ligue (Esposito, 1er, 130 pts, Orr, 3ème, 101 pts, Bucyk, 7ème, 93 pts)  mais les Rangers les surprennent en 5 matchs dès la première ronde. Boston avait alors la meilleure offensive de la Ligue.

En 1986, les Oilers ont Wayne qui fait pas moins de 215 pts, Coffey qui marque 48 buts et fait 138 pts,, Kurri qui fait 68 buts et totalise 131 pts, Glen Anderson qui marque 54 fois et fait 102 pts, un Mark Messier blessé qui, en 63 matchs fait quand même 84 pts et est en santé pour les séries. Bien qu'Edmonton pulvérise Vancouver en trois matchs (7-3, 5-1, 5-1), en deuxième ronde, Calgary les bats en 7 matchs, l'année du fameux but malheureux de Steve Smith. Calgary perdra en finale contre Montréal, avant de se venger trois ans plus tard au Forum.

Mais Montréal regagne la Coupe, contre toute attente encore, en 1993, une année où les Penguins de Pittsburgh sont, pour une troisième année de suite, outrageusement dominant, Mario Lemieux, oblige. Pittsburgh termine avec 119 pts, premier de la Ligue, 10 pts devant Boston, deuxième. Le grand Mario marque 69 buts, obtient 91 assistances pour 160 pts. Il termine premier marqueur du circuit, 12 pts devant Pat Lafontaine. Kevin Stevens obtient 55 buts et 111 pts. Rick Tochett 48 buts et 109 pts, Ron Françis, 100 pts et Jaromir Jagr, 94.
Après avoir éliminé les Devils en première ronde, les Islanders rendent un service titanesque aux Canadiens en gagnant 3 des 4 derniers matchs contre Pittsburgh, dont le dernier en surtemps sur un but de David Volek.
Montréal aura un des parcours le plus facile, (après avoir éliminé des Nordiques puissants et favoris, qui se plantent eux aussi en première ronde) pour atteindre la coupe grâce à la déconfitures de Bruins qui leur livrent les faibles Sabres en deuxième ronde, et les Islanders qui liquident les Penguins en 7 matchs en deuxième ronde. Dans une série où la défensive prend congé. Après deux ans de conquête de la Coupe, les Penguins étaient peut-être aussi un peu fatigués de deux très longues saisons (comme le Lightning de cette année).

Dans les années 2000, après des années 90 de totale misère, les Sénateurs se sont bâtis un fameux club avec Alfredsson, Spezza, Heatley, Hossa, Chara, Hasek, Redden, Phillips et Havlat. Ils n'auront qu'une seule finale en 2007 contre Anaheim, qu'ils perdent en 5 matchs.

Les Wings de 1951 avec Gordie Howe au sommet de sa forme, les Canadiens de 1955 , sortis en 7 en finale par Gordie Howe et ses Wings, les Canadiens de 1961, 19 défaites seulement, premiers de la Ligue, sortis en première ronde par Bobby Hull, Stan Mikita et les Hawks de Chicago, les mêmes Hawks de 1967, avec Mikita et Hull, toujours plus fort, mais Phil Esposito, Pierre Pilote et Glen Hall, dominants. Chicago n'aura que 17 défaites en 70 matchs. Ils seront éliminés en première ronde par Toronto, gagnant sa dernière Coupe Stanley à ce jour.
Les Wings de 1996, qui avaient tout tout tout pour être les gagnants du dernier match de la saison 95-96, sortis violemment par Colorado au carré d'As, Avalanche qui allait gagner la Grande Coupe.

Washington est en bonne position...

...pour faire encore patate ou pour enfin se rendre jusqu'au bout?