mercredi 28 mai 2014

Ces 4 Villes Magiques D'Amérique...

On aura beau penser ce que l'on veut, personne ne plaçait les 4 clubs du carré d'As là où ils se trouvent en ce moment.
Chicago? oui vous les aviez vu là, mais vous pensiez qu'ils tireraient de l'arrière 3-1 contre L.A.?
Noooooooooooooooooooooon.

Étudions les 4 clubs de 4 villes majeures d'Amérique, donc 50% des clubs originaux de la LNH, et leur avenir peu importe si ils se rendent en finale cette saison.

Montréal
Toujours en vie mais pour encore deux matchs?
Si Carey Price n'avait pas été saboté par un jeune parasite, vous croyez que la situation aurait été différente? Je ne sais pas. Il avait tout de même accordé 6 buts en trois périodes. Et il faudra gagner à New York et mieux que de la manière dont Montréal l'a fait hier. Et revenir tout aussi gagnant à Montréal. Gionta et Markov montrent tous deux des signes graves d'âgisme. Toutefois Galchenyuk joue comme si il n'avait pas manqué un seul match cette saison. Gallagher est tout aussi intéressant. Les 2 Gally's ont respectivement 20 et 22 ans. Beaucoup d'années devant eux et ils font déjà la différence. Pacioretty devra montrer qu'il est tout aussi important en série qu'en saison. Subban devra montrer des signes de régularité et cesser ses multiples gestes compulsifs qui ne font mouche que lorsqu'il dirige la rondelle au but (mais encore). Il y a de très très beaux signes pour l'avenir de Montréal. Gio n'y sera plus l'an prochain. Bouillon peut-être plus, non plus. Murray? Vanek? Weaver? probablement tous ailleurs aussi. Mais Beaulieu, Tinordi, Bournival, Tokarksi cognent à la porte. Eller est à resigner aussi. Devrait-on? Eller et Markov, sans contrat lui non plus-tous deux agents libres avec restrictions, contre quelque chose de très bon? Genre Malkin. Ça serait possible? Bergevin est un grand ami de Mario Lemieux...
Qu'à cela ne tienne, Montréal aura montré de très très belles choses cette année, et pourrait continuer à le faire encore longtemps si PK ne crève pas le budget de l'équipe cet été et si Carey joue aussi brillamment qu'il ne l'a fait cette saison. Bel avenir pour les fans de Montréal. Quelques pions à jouer pour Bergevin pendant la saison morte.

New York
Quelle fabuleuse équipe pleine de caractère que nous présente Alain Vigneault en match d'après-saison cette année. Même en se débarrassant de son capitaine, Glen Sather, qui a déjà vu neiger, a bâti un club intelligent pour un entraîneur tout aussi intelligent qui demande à ses joueurs de ne pas donner accès au centre de la patinoire, forçant l'adversaire à constamment utiliser les rampes. Et le long des rampes, le format d'un Brian Boyle (6'7), Derek Dorsett (6'0 -plus goon que joueur), Chris (de)Kreider (6'3 et crotté), ou Rick Nash (6'4) favorisent les Rangers. Même Benoit Pouliot, après 9 ans dans la LNH, utilise ENFIN ses 6'3 pour neutraliser, ne serais-ce que temporairement, l'adversaire le long des rampes. Martin St-Louis, avec son agilité, son énergie (il aura 39 ans dans 21 jours quand même) redonne à cette équipe une finesse dans l'exécution des jeux mais surtout dans la lecture du déroulement d'un match que ce club n'avait pas en début de saison. Ryan McDonagh est un véritable quart arrière à la ligne bleue à seulement 24 ans et Marc Staal est tout aussi efficace au niveau défensif. Dan Girardi brille aussi en subtilité défensive devant un Henrik Lundqvist qui ne montre pas beaucoup de signe de fatigue.
John Moore, à 23 ans, est remarquable. Hagelin (25) Kreider (23), Stepan (23) y seront pour longtemps c'est certain. Les 4 lignes bien balancées peuvent à la fois marquer et briller en défensive (sauf Derek Dorsett peut-être). Ce club est brillamment équilibré et c'est peut-être ce qui explique pourquoi il est encore vivant et très en forme en séries d'après-saison. Brad Richards et Marty St-Louis ont déjà des bagues au doigt, c'est de l'inspiration pour un banc ça. Un banc qui compte Ulf Samuelsson derrière (2 coupes à Pittsburgh) et Glen Sather (5 coupes à Edmonton) à l'étage supérieur, ça fait du gagnant dans l'entourage pour les plus jeunes. Et un très bel avenir en banque. Boyle, Pouliot, Carcillo, Stralman, Diaz et Dominic Moore sont à resigner (ou pas) pour l'an prochain. Brassard, Kreider, John Moore et Mats Zuccarello aussi mais sont agents libres avec restrictions. L'urgence est donc moindre.

Il doit se trouver un peu moche, Ryan Callahan à regarder son ancienne gang paraître si bien.




Chicago
Quel grand club pour les fans de hockey. Le simple déploiement des talents de Toews, Kane et Keith est un délice pour l'amateur. Duncan Keith a toutefois joué un match atroce à Los Angeles et très vite les Kings en ont profité. Les champions de l'an dernier ont montré des signes de fatigue et peut-être manqueront-ils de souffle pour la dernière fois ce soir. Si tel était le cas, seulement Handzus, Regin, Brookbank et Khabibulin sont libres comme l'air l'an prochain. Ce qui laisse le coeur du club encore intact et bien vivant. Avec 5 compteurs de 20 buts et plus, une défensive excessivement disciplinée et 8 joueurs de 25 ans et moins (dont Kane et Toews) les années à venir ne peuvent qu'être radieuses dans la ville des vents. L'organisation a 5 coupes Stanley dont la dernière ainsi que celle de 2010. Avant cette coupe de 2010, les Hawks n'avaient pas gagné dans les 49 dernières années, en faisant l'organisation qui avait subi la plus longue disette tout juste après...les Rangers...dont les fans ont attendus 54 ans avant que Mark Messier ne soulève enfin la coupe en 1994. Toutefois, peu de clubs, sinon les 6 originaux peuvent se vanter d'avoir duré aussi longtemps.
La dernière fois que les Hawks ont tiré de l'arrière 3-1 dans une série. C'était l'an dernier contre Détroit. Après avoir enlevé le premier match, ils avaient perdus les 3 suivants. Humiliés 9-2 au total des buts des 3 matchs. Pour ensuite gagner les trois suivants et rafler la Coupe face à Boston 2 rondes plus loin. Chicago tente cette année de devenir le premier club depuis Detroit en 97 et en 98 à gagner la Coupe Stanley 2 ans de suite. Phénomène devenu très rare avec 30 clubs. Beaucoup de travail à faire dans cette série. Bel avenir tout de même avec de grands talents.

Los Angeles
Cette série, qu'on aurait pu baptiser la série de la Route 66 qui reliait à l'époque Chicago à Los Angeles, tourne tout à l'avantage des Kings. Et c'est parce qu'ils travaillent merveilleusement bien. Darryl Sutter a passé toute sa carrière de joueur à Chicago. Jouer là-bas ne l'intimide en rien. D'ailleurs rien ne semble intimider les Kings. Même pas les avances de 3-0 dans la série pour le club adverse. Ils travaillent avec une assurance déconcertante. Et les efforts qui rapportent viennent de partout. De défenseurs reconnus comme défensifs (Jake Muzzin), de joueurs qu'on croyait finis (Marian Gaborik), de jeunes en plein essor (Tanner Pearson/Tyler Toffoli). Kopitar, Brown, Richards, Doughty, Mitchell, Stoll, Voynov, Greene, King, Martinez, Clifford, Carter, Lewis, Nolan, Quick étaient tous de l'édition de 2012 qui a rapporté la Coupe. Sutter en était déjà l'instructeur. Une saison qui avait commencée avec Terry Murray derrière le banc, limogé après 29 matchs, John Stevens qui avait assuré l'intérim pour 4 matchs avant que Sutter ne vienne prendre les rennes. Justin Williams était aussi de cette édition mais il a une seconde bague, celle de la conquête de 2006 avec la Caroline. Williams est un joueur extraordinairement précieux pour ce club sur la glace et hors glace. De la matière de Capitaine avec un grand C. C comme Champion aussi. Chicago n'est pas le genre à baisser les bras mais L.A. n'est pas le genre à vendre la peau de l'Aigle Noir avant de l'avoir tué.
Les Rois ont atteint la finale deux seules fois. En 1993 face à Montréal avec Wayne, Luc & Jari à bord, s'inclinant en 5 matchs. Ils ont vaincu les Devils en 6 matchs en 2012 pour leur seule conquête à vie. Et ce malgré des années de triple couronnes fantastiques avec le trio Marcel Dionne/Charlie Simmer et Dave Taylor à la fin des années 70/début des années 80 (le problème étant alors à la ligne bleue et surtout devant le filet). Gaborik, Mitchell et Greene sont les trois agents libres sans resctritions l'an prochain mais la relève est si bonne qu'on pourrait se permettre de les laisser filer. Dwight King est le seul agent libre avec restriction ce qui explique aussi la nomination de Dean Lombardi comme gérant de l'année dans la LNH cette saison. Titre qu'il pourrait facilement se mériter. Avec 8 réguliers de 25 ans et moins (dont Doughty), finale pas finale, l'avenir des Kings est de bonne augure.  

Montréal et ses belles femmes.
New York et son fourmillement.
Chicago et son Président.
L.A. et ses stars.

On a vraiment la crème de la crème de  l'effort collectif de la LNH sur glace en ce moment.
Un festin pour les yeux.


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