Le 31 juillet dernier marquait le 10ème anniversaire de la signature de Martin St-Louis avec le Lightning de Tampa Bay. On connait la suite. Sa carrière a complètement levé, il a gagné une coupe Stanley, gagné deux championnats des marqueurs, Il a gagné la Lady Bing 3 fois, le Hart une fois, le Lester B.Pearson une fois, le Plus Minus Award en plus de gagner deux médailles d'or et deux d'argent aux différents tournois internationaux (dont l'or aux Olympiques).
N'oubliez pas, il était beaucoup trop petit pour quoi que ce soit selon ses entraîneurs passés. Et surtout personne dans la LNH, avant cette signature, n'en voulait. Il n'avait jamais été repêché.
Alors qu'au moment d'écrire ceci ni Shane Doan, ni Jaromir Jagr, ni Cody Franson, tous des joueurs qui pourraient avoir un impact direct sur leur nouveau club, ne sont signés nulle part.
Voici 10 joueurs, jamais repêchés, qui ont eu une fabuleuse carrière dans la LNH.
Geoff Courtnall (1983-1999)
Regardant ses chiffres junior, il est difficile de croire qu'il n'ait jamais été repêché. 41 buts et 114 pts, on ne crache pas là-dessus. Donc de la Western Hockey League il est aussitôt passé à l'American Hockey League où les Bears de Hershey, club-école des Bruins lui offre un an d'essai. Il termine les 5 derniers matchs de la saisons, avec les Bruins. Il sera un Bruins pendant 64 matchs la saison suivante, marquant 12 fois, puis à temps plein entre 1985 et 1988, réussissant sa meilleure saison de Bruins l'année où il passe aux Oilers comme joueur de location pour 12 matchs. Ça ne le fâchera aucunement puisqu'il gagne la Coupe face aux Bruins, malgré seulement 3 passes en 19 matchs.
L'année suivante, maintenant signé par Washington, Il marque 42 fois et obtient 80 pts, des chiffres qu'il n'égalera jamais. Pendant les 5 années suivantes, il sera tout de même un joueur de près d'un point par match. Pour les Caps, les Blues et les Canucks. Il se retire avec les Blues en 1999, vaincu par les blessures, à 38 ans, avec une fiche honorable de 367 buts et 799 points en 1048 matchs.
Dan Boyle (1998-2016)
4 ans dans les rangs universitaires en Ohio avec un rendement impressionnant auraient dû mettre le défenseur Dan Boyle dans les priorités de repêchage. Et pourtant, ce ne sont que les Panthers, et encore là, très maladroitement qui lui feront une place dans leur rang. sporadiquement, sur 3 ans. ne réalisant pas qu'il effectue de l'excellent travail, mais en plus, qu'il a une très bonne tête sur les épaules. Lorsqu'il est envoyé à l'autre équipe de Floride, il fleurit pleinement. Dans les 5 années qui suivront (dont une Coupe Stanley) il marquera 61 buts et totalisera 233 points en 353 matchs, ce qui n'est pas fâcheux pour un défenseur qui brille aussi défensivement. Il marquera encore 68 fois et fera 69 points à San Jose en 431 matchs avant de terminer sa carrière avec 2 dernières saisons avec les Rangers (et son ami Marty St-Louis). Le Québécois clotûre sa carrière avec 163 buts et 605 pts en 1093 matchs. Fameux.
Steve Thomas (1984-2004)
Tout comme Courtnall, Thomas, avec les Malboros de Toronto, obtient des chiffres remarquables. 51 buts, 54 passes et 105 pts en 70 matchs. Aucune équipe ne s'intéresse à lui au repêchage. Les années 80 sont les années de la cocaïnes. Certains dépisteurs dorment longtemps. Ce sont les tristes Leafs qui lui donnent sa chance en 1984 et dès la saison suivante, on a un marqueur de 20 buts. Qui en fera 35 la saison d'après. Il jouera pour plusieurs clubs dans les années qui suivront, faisant de lui une menace offensive passant progressivement du second trio au troisième trio avec les Hawks, les Islanders, les Devils, les Leafs encore, les Hawks encore et finalement les Ducks et les Wings. Il termine sa carrière avec 421 buts, 933 points en 1235 matchs.
Curtis Joseph (1989-2009)
Les gardiens de buts sont plus difficiles à recruter que les défenseurs encore. Mais il reste difficile de se convaincre que le 4ème gardien de l'histoire de la LNH ayant obtenu le plus de victoires en carrière n'ait jamais été repêché. Avec l'université du Wisconsin, il obtient non seulement le titre de recrue de l'année, mais aussi celui de joueur de division de l'année. St-Louis accepte qu'il se présente au camps, mais ne lui promet absolument rien. Joseph promet tout le contraire. Dès sa troisième saison dans la LNH, Joseph est une star. Il termine 3ème pour le vote du trophée Vézina et présente une moyenne d'efficacité de .911. Il sera 4 autres fois dans les 5 finalistes pour le trophée le plus convoité chez les gardiens de la LNH avant la fin de sa carrière. Avant de se retirer en 2009, après des passages à Edmonton, Toronto, Detroit, Phoenix et Calgary, Joseph a accumulé 454 victoires. Seulement Ed Belfour, Patrick Roy et Martin Brodeur en auront plus que lui dans l'histoire de la ligue.
Joe Mullen (1979-1997)
Mullen était brillant dans la CHL avec des saisons de 40 buts et de 59 buts. Mais à 5'9 et sous la barre des 200 livres, on passe carrément par dessus. St-Louis lui offre une chance en 1979 pour un seul match des séries. En 1981, il est remonté après 27 matchs dans les mineures et en jouera 45 dans la LNH. Il fait très très belle impression avec déjà 25 buts. Deux ans plus tard, il est un dangereux tireur d'élite avec 41 buts et 85 points. Il se rend aussi utile avec les Flames (47, 40 et 51 buts, une conquête de la Coupe et 16 buts dans cette conquête) et avec Pittsburgh où il gagne deux fois la Coupe (17 pts en 22 matchs dans la conquête de 1991 et 42 buts en 1992) avant de terminer sa carrière avec un court passage chez les Bruins et 54 derniers matchs à nouveau un Penguin. 502 buts plus loin, 1063 pts en 1062 matchs, il est l'un des 5 joueurs des États-Unis à avoir marqué plus de 500 buts (les autres étant Brett Hull, Mike Modano, Keith Tkachuk et Jeremy Roenick).
Dino Ciccarelli (1980-1999)
Une seule mauvaise saison a valu à Dino d'être oublié pour le repêchage de 1979. Mais voilà un joueur qui avait battu Wayne Gretzky pour le grand nombre de buts dans l'Ontario Major Junior Hockey League en 1977-1978, avec 72 buts (Wayne: 70), Il ne s'habillera que pour 30 matchs la saison suivante, marquant 8 petits buts, et on le fera jouer avec les Knights de London lors de sa dernière année d'éligibilité junior, là où il marquera 50 buts et obtiendra 103 pts en 62 matchs, mais l'idée est déjà faite chez les dépisteurs. Il ne vaut pas le coup. Les North Stars pensent autrement et lui offre une chance au camp d'entrainement de 1980. Dino ne jouera que 32 matchs mais fait 30 pts, mais il amène son club en finale presqu'à lui seul avec 14 buts et 21 pts en 19 matchs. Les North Stars passent pour des génies quand l'année suivante il marque 55 fois et totalise 106 pts. Il refera le coup de plus de 50 buts (52) et plus de 100 pts (103) 5 ans plus tard, suivant une saison de 44 buts et précédent une saison de 41 buts. Il en fait 44 en 1988-1989 mais 32 avec Minnesota et 12 autres avec les Capitals auxquels il est échangé. Il en marque 41 autres avec Washington l'année suivante. Il refera le coup des plus de 40 buts (41) avec les Red Wings en 1992-1993. Il fera des passages dans les deux clubs de Floride (Tampa Bay en premier, 2 ans, les Panthers ensuite, 2 ans aussi) avant de se retirer avec 608 buts et 1200 pts en 1232 matchs.
Borje Salming (1973-1990)
Dans les jeunes années 70, on ne repêchait pas vraiment en Europe. On avait pas les budgets pour des équipes de recruteurs et on ne pouvait jamais s'assurer que le joueur, une fois repêché, ferait vraiment le saut de notre côté de la planète. Les Leafs l'invite au camp pour ses 22 ans. Il fait le club tout de suite. Dès sa première saison, il est finaliste pour la recrue de l'année et 5ème pour le trophée du meilleur défenseur. Il restera dans le top 5 des meilleurs défenseurs et candidats pour le trophée Norris les 6 saisons suivantes. Dans ses 7 premières saisons, il marque pas moins de 97 buts et accumule 431 pts en 522 matchs. Le seul défenseur avec plus de points que lui durant cette période est Denis Potvin, un premier choix de Ligue. Salming sera un exemple de stabilité et sera un Leaf pendant 16 ans de suite. Il terminera sa carrière avec 49 matchs dans le chandail des Red Wings. Avec ses 768 pts, aucun défenseur des Leafs ne l'a un jour approché pour le rejoindre au sommet.
Peter Stastny (1980-1995)
Un peu comme Salming, on ne croit pas que le tchécoslovaque qui brille tant dans les matchs internationaux se déplacera en Amérique. Ses 53 pts en 42 matchs devraient pourtant inspirer. Marius Fortier et le gros Aubut se rendront en Tchécoslovaquie pour le convaincre de fuir dans la nuit pour se joindre aux Nordiques. Non seulement il le fera, mais avec son frère Anton aussi. Peter marque 39 fois et produit 109 points se méritant le titre de recrue de l'année et établissant le record (d'alors) pour une recrue au niveau des points. Il fera 100 pts ou plus pendant les 6 de ses 7 saisons suivantes. Il passe ensuite aux Devils, donné en cadeau, puis termine à St-Louis ses deux dernières saisons. Là où évolue son fils Paul en ce moment. Il se retire avec 405 buts et 1239 pts en 977 matchs.
Adam Oates (1985-2004)
Qu'Adam Oates n'ai pas été repêché après une saison de 9 buts (mais de 42 pts en 22 matchs) pourrait passer. Mais après deux saisons dans les collèges de 83 pts et de 91 pts, en 38 petits matchs les deux fois relève de l'aveuglement volontaire. Un exceptionnel passeur passe souvent plus inaperçu qu'un buteur, mais là, ça frise l'incompétence. Quand il fait gagner son club collégial, Detroit accepte de lui faire faire le camps d'entrainement. Ses 4 premières saisons avec les Wings étaient impressionnantes avec ses 54 buts 199 pts, mais ce n'était rien par rapport à ce qui s'en venait. Passé aux Blues, il combine deux saisons (avec Brett Hull) de 102 et de 115 pts avant de passer aux Bruins où il sera encore meilleur. En 1992-1993, il marque 45 fois, obtient 97 mentions d'aide et totalise un impressionnant 142 pts. Pat Lafontaine en fera 148 avec Buffalo et Mario Lemieux 160. Oates est condidéré pour le Trophée Hart cette année là. Considéré comme le meilleur passeur de son époque, après des passages avec les Capitals, les Flyers, les Mighty Ducks et les Oilers, il se retire avec 341 buts, 1079 mentions d'aide en 1337 matchs. De toute l'histoire de la LNH il est le 7ème meilleur passeur (derrière Wayne, Ron Françis, Messier, Raymond Bourque, Jagr et Coffey).
Ed Belfour (1988-2007)
En ce qui concerne les gardiens recrues, aucun gardien n'aura fait mieux de Belfour. 43 victoires (1er de la ligue), meilleur pourcentage d'arrêt du circuit, meilleure moyenne de buts alloués, les trophées Jennings, Vezina et Calder. Et pourtant, un an avant, personne n'en voulait. Les Hawks l'on signé comme agent libre en 1987. Jusqu'en 1997, Belfour serait la colonne vertébrale des Hawks. Il passe ensuite aux Sharks le temps d'une saison. Perdra la coupe en finale avec les Stars, mais la gagnera aussi avec eux. Sera un Leafs, puis termine sa carrière avec les Panthers. Il gagner 2 autres Jennings et un autre Vézina. tout en étant brillant en séries avec les Hawks et surtout les Stars.
Et personne ne voulait ces talents à leurs débuts...
Ce n'est pas la même chose pour Doan*, Jagr ou Franson.
Mais voilà 3 joueurs qui aideraient disons...Montréal*, Pittsburgh ou Philadelphie...
*Carey Price est le cousin direct de Shane "Fucking Frogs" Doan après tout, alors pourquoi pas un an pas cher?
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