mercredi 19 septembre 2018

Des Fleurs pour Wilson (& Bergevin) et un Pot Pour Dorion

Tous les camps d'entrainement sont en marche en ce moment.

Les pauvres fans des Sénateurs d'Ottawa ont un parfum de 1992, quand les Sénateurs sont revenus comme nouvelle concession dans la LNH après 3 coupes Stanley et une absence de 60 ans dans la LNH.

En 1992, Ottawa recommençait son séjour dans la LNH. Visant ouvertement très bas, afin de bâtir le club à coups de bons choix au repêchage et non à coups de joueurs rejetés d'autres clubs ou d'échanges. Mel Bridgman, l'ancienne brute des Flyers de Philadelphie, qui n'avait absolument aucune expérience de directeur gérant était alors nommé à ce poste et dès la première session de repêchage des Sens, il faisait honte à tout Ottawa.
Retards, confusion, repêchage de joueurs déjà repêchés, Ottawa était une risée avant l'heure.
On voulait Brian Sutter au poste d'entraîneur, mais comme il avait déjà gagné le Jack Adams remis à l'entraîneur de l'année, il pouvait commander un énorme salaire qu'Ottawa ne voulait pas tellement payer. De plus, Sutter n'était pas hyper enthousiasmé de connaître quelques années de construction avec un nouveau club où il fallait bâtir une chimie à partir de zéro.
Ironiquement ce seront les Bruins de Boston qui engageront et Sutter comme entraîneur et Rick Bowness, nouvellement congédié par Boston, deviendra le premier entraîneur des nouveaux Sénateurs.

Bien qu'Ottawa gagnait son premier match (5-3 vs Montréal), il n'en gagnera que 9 autres pour le reste de la saison. Ratant de deux victoires le pire score d'un club de la LNH (record qui appartient à Washington en 1974-1975 avec 8 victoires) et par trois points le pire total de pts en une saison (Washington encore, la même année, 21).  Bridgman perdait son boulot dès la première saison.
Mais les suivantes ne seraient pas tellement mieux. Repêchant premier, ils auraient la malchance de mettre la main sur l'un des plus important flop de l'histoire des premiers choix en choisissant Alexandre Daigle. Jusqu'en 1997, Ottawa serait lamentable. Bénéficiant toujours de choix parmi les 3 premiers choix de 1992 à 1996  donc finissant toujours dans les trois pires clubs du circuit (Alexei Yashin (2ème), Radek Bonk (3ème), Bryan Bérard aussitôt échangé pour Wade Redden (1er), Chris Phillips (1er)) avant de repêcher Marian Hossa 12ème en 1997. 

Ils ont connu ensuite de meilleures années avec Jacques Martin comme entraîneur et une finale dans une cause perdante avec Bryan Murray derrière le banc, et la redoutable ligne Spezza/Alfredsson/Heatley.

Ottawa a débuté son camps d'entraînement et malheureusement, toute la saison devrait ressembler à un camps d'entraînement.

Avec des joueurs jeunes, ou inconnus, tentant de se faire une niche parmi les grands de la LNH.

Mike Hoffman (22 buts, 56 pts, 3ème marqueur du club) et Erik Karlsson (double gagnant du Norris, 62 pts, second marqueur du club) ont maintenant quitté.

Contre rien.

Enfin rien. Rien maintenant, sinon Chris Tierney et Mikkel Boedker obtenus des Sharks. Mais tout le reste c'est de l'espoir. Pas de l'aide immédiate.

Doug Wilson a obtenu un troisième défenseur formidable. Karlsson, Vlasic, Burns, ligne bleue magique à San Jose dès cette année.

Mais que reste-il à offrir aux Fans des Sens?
Stone. Ryan. Duchene. Pageau au centre de la deuxième ligne? Borowiecki et Ceci comme les deux meilleurs D? Même pas certain qu'Anderson y sera.

San Jose, en revanche, avec Kane comme attaquant, qui était un EXCELLENT fit l'an dernier, le sera peut-être encore avec son contrat en poche cette saison. Et Karlsson à la ligne bleue pour les bleus poudre sans rien trop perdre. WOW! Chapeau Wilson. Et Dorion...entendus tu les violons? Oui? C'est parce que tu pilotes le Titanic.

Et petites fleurs pour Marc Bergevin que l'on aime tous haïr depuis PK.

On l'a tous aimé pour Danault et deux choix de deuxième ronde contre Fleischmann et Weise, mais il a aussitôt merdé en redonnant ses choix aux Hawks en retour d'Andrew Shaw et en le surpayant.

Dans le dossier Pacioretty, il était cuit. Il n'aurait rien, c'était connu. Pacioretty est le contraire d'un leader, il performe par séquences. Donc il a l'humeur qui swigne par haut et par en bas. Mentalement, ce n'est pas un être très fort. Il l'a confirmé dès son premier jour à Vegas. "maintenant je peux me concentrer sur juste jouer au hockey". Être capitaine était trop lourd pour Max et ses humeurs en montagnes russes.   

Tout le monde savait qu'il était "montagnes russes" et qu'il voulait quitter Montréal. Bergevin ne pouvait pas avoir le dernier mot. Et pourtant...vers 1h du matin, on apprenait qu'il partait pour Vegas. En retour de Tatar et son honéreux contrat, mais surtout Nick Suzuki et un choix de deuxième ronde pour l'an prochain ce qui en ferait près d'une douzaine pour Montréal.

Pas en reconstruction, mais très équipée pour l'être. Parce qu'en deux ans, on s'est débarrassé de notre plus excitant russe à l'attaque, de nos deux excellents défenseurs russes, de notre meilleur buteur, d'un centre qu'on faisait jouer à l'aile qui retournera où il devrait jouer (au centre) et de notre Norris. Contre un récipiendaire du Mark Messier leadership award, mais plus vieux et continuellement blessé.

Ce que devrait être Pacioretty à Vegas une bonne partie de la prochaine saison.

Ça cogne dans l'Ouest...

Ottawa s'enlise.
Montréal ne peut que surprendre.
San Jose rugira.

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