La position de gardien de but en est une excessivement exigeante au hockey. Elle demande des séquences de repos et tout entraineur/défenseur vous le dira, c'est le graal du club que personne n'a le droit d'approcher, ni même de toucher. Si une femme atteint un jour la NHL, elle sera assurément gardienne.
Avec le niveau de compétition dans la LNH, une équipe possédant un excellent gardien peut-il se permettre de reposer leur star pendant 2-25 matchs en saison avant le grand bal des séries.
Je vous dirais plus-que-jamais.
Comme un excellent lanceur au baseball peut être "préservé" pendant 5 jours avant un nouveau départ ou encore ne lancera jamais plus de 7 manches, on devrait tout à fait protéger son gardien étoile de la même manière. La fatigue mène aux blessures. Regardez Price, Ward et Bishop. Voilà trois gardiens qui ont gardé plus de 60 matchs lors des deux saisons précédant la dernière, Bishop en gardant encore 60 l'an dernier, trois gardiens qui ont tous eu lourdement à composer avec de nombreuses blessures.
Des 10 gardiens ayant gardé 60 matchs ou plus l'an dernier, seulement 1 a réussi à se rendre loin en séries, Martin Jones, mais il a perdu. Ben Bishop, au 9ème rang, a gardé 11 matchs et Tampa Bay s'est rendu dans le carré d'as mais il a dû céder sa place à Andreï Vasilevskiy pour 8 matchs, pas parce qu'il ne livrait pas la marchandise ou ne faisait pas le travail, pour des raisons de santé.
Carey Price, après avoir dominé son sport pendant toute une saison, gardant 66 matchs en saison régulière, puis 12 autres en séries éliminatoires, a été limité à 12 départs l'an dernier, et cette saison il n'a pas vu une rondelle en saison régulière. Son club a raté les séries l'an dernier et avait terminé premier de la Ligue, largement en raison de ses performances qui lui avaient mérités tous les honneurs dont le trophée Hart remis au Joueur le Plus Utile de la Saison. Chris Crasher Kreider l'a s'est alors chargé de l'exterminer comme un tueur à gage. Le genou de Price n'a plus jamais été le même depuis. Mais avec autant de matchs dans le corps. Aurait-il duré de toute manière?
Quick, Dubnyk, Rinne, Holtby, Lundqvist et Luongo n'ont pas duré plus de deux rondes en séries l'an dernier.
Rask & Anderson n'ont pas fait les séries.
Matt Murray a obtenu la dernière victoire des séries éliminatoires. Il avait gardé 21 des 23 matchs d'après saison. En saison, il n'en avait gardé que 13.
Ce qui ne l'a pas empêché de tomber au combat en début de saison, obligeant Pittsburgh à aller chercher Mike Condon au ballottage.
Dans les années 80, les gardiens n'étaient jamais blessés ou presque. Ils étaient poches aussi. Ils ne se jetaient jamais au sol, car se relever était trop ardu. Le style papillon a tout changé. Les genoux sont nettement plus mis à l'épreuve chez les gardiens depuis le style papillon. Plie-déplie, plie-déplie, ça teste la suspension de la rotule. Mais le sport s'est aussi grandement renforci. Les joueurs frappent comme des trains et sont plus rapides qu'ils ne l'ont jamais été. Les lancers frôlent et dépassent les 100 km/h.
Je reste convaincu, faire garder son gardien 60 matchs et plus, c'est s'assurer une non Coupe Stanley.
Il y a deux ans, Chicago gagnait la Coupe. Cawford avait gardé 57 matchs. Avec une nouvelle bague, Crawford avait gardé au final 77 matchs. L'an dernier, il ne durerait que 7 matchs en séries. Secrètement, il ne devait pas être fâché de se reposer un peu.
Des 11 gardiens gardant 60 matchs et plus en saison régulière, aucun n'atteindrait le carré d'As des séries. 6 d'entre eux, plus de la moitié, ne feraient pas les séries (Quick, Niemi, Luongo, Schneider, Lehtonen et Smith).
L'année d'avant, des 8 gardiens ayant gardé 60 matchs ou plus, seul Henrik Lundqvist franchit plus de deux rondes, mais perd aussi en finale.
Il faut en fait remonter à 2012, il y a 6, à la fin de cette saison 7 ans, pour trouver un club qui aurait fait garder 60 matchs ou plus avant de gagner une Coupe Stanley. C'était L.A. avec Jonathan Quick, 68 départs en saison régulière et 20 de plus en séries. Il a tant brillé qu'on lui a aussi remis le Conn Smythe (qui aurait quand même dû aller à Dustin Brown cette année-là).
Mais faire garder 60 matchs et plus de nos jours, et souhaiter que ce même gardien en garde 20 autres en séries, soit l'équivalent de 80 départs et plus en une seule saison, c'est l'user.
Et ne pas vraiment aider son club pour l'après-saison. Et parfois la saison suivante.
Alors Matt Murray, Carey Price, Jonathan Quick, Jonas Gustavsson, tous actuellement sur la carreau.
Pas véritablement un problème.
Ça leur évitera d'être brûlés par de trop nombreux départs avant la vraie saison.
Celle qui commence en avril.
Washington a tout intérêt à offrir des départs à Phillip Grubauer cette saison.
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