La saison 2016-2017 se termine et bon nombre de club nous auront impressionnés. Peu voyait Columbus dominer ainsi. Personnellement je ne croyais ni aux Oilers, ni à Auston Matthews.
Dans les joueurs qui ont brillé, plusieurs seront personnellement récompensés par des trophées, sinon par une nomination.. Inutile de les mentionner. J'ai choisi de souligner le travail de 20 qui m'ont ouvert les yeux cette saison, de manière extrêmement favorable et dont le nom ne sortira peut-être pas aux côtés d'un honneur personnel ou collectif. 20 qui ont changé mon regard quelque peu.
# 42 Josh Manson, Anaheim.
Les enfants d'anciens goons deviennent souvent des goons eux-mêmes. La pomme ne tombe jamais bien loin de l'arbre. Mais ils ont l'avantage du recul et de l'observation face au paternel avant eux. Max Domi et Matthew Tkachuk en sont de belles preuves. De meilleurs talents que leurs pères, avec autant d'agressivité. Josh Manson traîne le spectre de son père, Dave. À 25 ans, jouant plus de 18 minutes par match au sein du premier quatuor de défenseur à Anaheim, il a accumulé 218 mises en échec, ce qui en fait un solide mur défensif pour les Ducks en prévision des séries éliminatoires. Une belle carrière se dessine pour ce jeune homme.
#77 Victor Hedman, Tampa Bay.
Je n'ai jamais cessé d'aimer ce deuxième choix de ligue, mais je n'avais pas toujours de bonnes raisons de l'admirer. J'aimais son format, son attitude, son calme. Sell low, deliver high, j'aimais. Cette saison, il a montré qu'il devrait prochainement être le prochain capitaine de ce club qui aurait nettement dû faire les séries éliminatoires. Il a tout du quart arrière et au moment d'écrire ceci, a 67 pts ce qui se trouve à être sa meilleure fiche personnelle, 20 pts de plus que l'an dernier, et qui le place au 3ème rang des meilleurs marqueurs chez les défenseurs de la Ligue. Derrière Burns et Karlsson que l'on attendait davantage à ces positions. Comme la LNH a tendance historiquement à mettre en nomination pour le trophée Norris les deux meilleurs producteurs offensifs et un excellent défenseur défensif comme dernier nommé, Hedman risque de ne même pas être des possibles lauréats.
#74 Jaccob Slavin, Caroline.
À 22 ans, il a déjà surpassé Justin Faulk dans le club, pour le plus grand nombre de minutes jouées par match. Il est même préféré à Noah Hanifin, qui fait de petits miracles à tout juste 20 ans. Il déplace habilement la rondelle, a accumulé un impressionnant 33 pts, et pairé avec Brett Pesce, il forme un duo défensif exceptionnel n'ayant accumulé que 12 petites minutes de pénalité. Pour un défenseur, cette seule statistique suffirait à le placer parmi les nommés pour le trophée Lady Bing remis au joueur le plus gentilhomme. Mais dans les 61 dernières années, seul Brian Campbell, en 2012, s'est mérité ce trophée, à cette position.
#6 Jakob Chychrun, Arizona.
Je souhaite à la ville de Québec le déménagement des Hurricanes dans leur aréna car je trouve qu'ils ont une très belle équipe pleine d'espoir à long terme. Mais on pourrait dire la même chose des Coyotes. Dylan Strome, Lawson Crouse, Brendan Perlini, Christian Dvorak, Anthony Duclair, Max Domi, personne n'a 22 ans parmi ces joueurs (sauf Domi qui a 22 depuis le 2 mars). Jakob a aussi besoin de se faire un prénom. le nom de son père honore son gilet. Il n'a que 18 ans et pairé à Luke Schenn, voilà un combo contre lequel on ne veut pas envoyer la rondelle dans le coin. Il ne sera jamais une star offensive, mais il sera fort probablement toujours un solide cogneur. À 18 ans, il a déjà les patins bien vissés à la ligne bleue, plus que certains vétérans. Même si il a fait peur à quelques occasions.
#8 Chris Tanev, Vancouver
Tanev a tout pour être négligé. Il joue pour les faibles Canucks, a 27 ans, est plus défensif qu'offensif, et peu spectaculaire. Mais justement, jouer 20:25 par match, obtenant une fiche de +6 alors que les joueurs du club oscillent davantage autour du -12 et moins, et ne récoltant que 12 minutes de pénalités à 6'2, 185 livres, voilà un défenseur qui a beaucoup impressionné avec une certaine stabilité et qui s'est largement imposé parmi les meilleurs de son club de pignoufs. Pas parmi les plus pignoufs. Parmi les plus inspirants.
#8 Zack Werenski, Columbus.
Avec une année riche en recrue comme Mitch Marner, Auston Matthews, Patrik Laine, William Nylander, Matt Murray ou Matthew Tkachuk, quelques noms passeront entre les craques. L'habile défenseur de 19 ans du Michigan a pas moins de 47 pts à sa première saison dans la LNH. Il est brillant et s'établit déjà comme un quart-arrière fiable dans un club qui a étonné tout le monde cette saison. Et qui continuera de nous éblouir.
# 20 Sebastian Aho, Caroline.
Voilà justement une autre recrue éclipsée par Matthews, Laine et compagnie. L'an dernier, la compagnie de Laine, c'était le joueur de 19 ans, Sebastian Aho, qui était son centre. Devant lui cette saison, parmi les meilleurs pointeurs chez les recrues, se trouvent Mitch Marner et William Nylander. Aho ne sera pas considéré parmi les trois nommés pour le trophée Calder, remis à la meilleure recrue de l'année. Il évolue aussi dans l'un des pire marchés de la Ligue, personne ne voit ni s'intéresse à ses exploits en Caroline. Troisième parmi les buteurs chez les recrues au moment d'écrire ceci, il mérite mieux. Il a la vitesse, la vision du jeu, la fougue et les habiletés d'un centre #1.
#38 Viktor Arvidsson, Nashville.
À 640 000$ par saison, voilà une aubaine pour les Prédateurs. Seuls Patrice Bergeron et Brad Marchand voient leur club (le même) ne générer plus de lancers sur le filet adverse que lui quand il se retrouve sur la glace. Le suédois de 23 ans a été une menace offensive toute la saison avec ses 29 buts 28 passes qui l'ont greffé à la première ligne, aux côtés de Ryan Johanssen et Filip Forsberg. Il est le bucheron du trio et travaille avec une ardeur rare et recherchée. Une très belle surprise pour tous mais surtout pour l'équipe de Nashville.
#39 Anthony Mantha, Detroit.
Anthony Mantha a 16 de ses 17 buts à forces égales. Dans une équipe terrible. Il créé lui-même ses chances. Selon les statistiques avancées, il semble dans une ligue complètement différentes que ses coéquipiers, avec un intéressant pourcentage de pts par minutes jouées. Il sait aussi se défendre lorsqu'exigé, mais ça lui a coûté le reste de sa saison. Une saison de grand talent de sa part, quelque peu noyée dans le marasme d'un assez mauvais club. Mantha sera bon longtemps, je le sens.
#81 Jonathan Marchessault, Floride.
Martin St-Louis, trop petit pour Calgary: légende avec le Lightning. Ceux-ci ont compris, quand Ryan Johnson et Yanni Gourde se sont manifesté dans le club, ils leurs ont fait une place. Mais pas à Jonathan. Ils l'ont laissé partir pour rien. Voilà un marqueur de 30 buts qui auraient aidé l'autre club à peut-être faire les séries. Qui attendait Marchessault sur la première ligne en Floride? À 17:02 de jeu, en moyenne par match, voilà une valeur sure pour le club qui ne le paie que 750 000$. Marchessault n'a que 26 ans. Très intéressant.
#55 Mark Scheifele, Winnipeg.
On s'attend toujours à ce qu'un premier choix, parmi les 10 premiers, soit rapidement un leader de la relève de l'équipe. Premier choix de l'équipe en 2011, et 7ème de la Ligue, il n'a pas été régulier avant 2013, se classant parmi les 6 meilleurs attaquants, mais ne jouant que 60 matchs, se blessant sérieusement au genou. En 2015, il a joué tous les matchs, mais ses 49 pts n'en mettaient pas encore plein la vue. Les insuccès en saison régulière des Jets de l'an dernier ont plus ou moins étouffé sa belle saison de 61 pts dans un club de merde. Cette saison, son club ne fera pas plus les séries, mais la jeunesse des Jets est belle à voir. Scheifele, à 24 ans, connait sa meilleure saison, avec 78 pts, ce qui le place 7ème meilleur marqueur du circuit. Définitivement le leader attendu, et depuis cette saison j'espère, reconnu.
# 43 Nazem Kadri, Toronto.
En voilà un auquel je ne croyais plus. Les Leafs n'y croyait peut-être plus non plus. 39 Pts l'an dernier en 73 matchs, tout pointait vers "on ne s'attend plus à rien de lui, on fait avec". De plus, des rumeurs de comportements inadéquats hors glace traînaient autour du joueur musulman. Mais Mike Babcock a créé un Kadri 2.0, capable de jouer dans les deux directions, toujours dérangeant, et qui mériterait un "A" sur son gilet, sinon un "C". 45 pts jusqu'à maintenant, en 76 matchs.
#63 Brad Marchand, Boston
Voilà une autre peste sur lequel mon regard a changé cette saison. Il faut accorder à César ce qui revient à César, dans une équipe dépouillée de ses talents depuis quelques années, l'agressif ailier gauche s'est fameusement débrouillé cette saison et aurait un vote de ma part pour le trophée Hart, remis au joueur le plus utile à la Ligue (non, pas vraiment. McDavid, Crosby, Bobrovski ou Kane méritent mon vote avant lui). Mais il ne fait aucun doute dans mon esprit: les Bruins, c'est lui. Et c'est Marchand qui a été l'inspiration de Pastrnak et d'un Bergeron légèrement ralenti cette saison, pas l'inverse. Il faut lui donner, ce n'est pas qu'un simple emmerdeur, il est aussi, à sa manière, un leader. Et un très bon joueur de hockey.
#55 Anders Lee, Brooklyn
Le nom des "Islanders" (habitants de l'île) ne fonctionne plus depuis que le club ne joue plus à Long Island. Tellement de choses ne fonctionnent pas dans cette organisation merdique. Mais un joueur qui fonctionne, c'est le #55, originaire du Minnesota. Avec seulement 36 pts l'an dernier, 4 de moins que l'année précédente tout en jouant 4 matchs de plus, assez peu d'attentes se trouvaient autour de celui qui vient de marquer son 30ème but.
#9 Evander Kane, Buffalo
Il a commencé la saison de manière horrifiante en s'écrasant dans la bande, ce qui pouvait laisser croire qu'il commençait la saison en la terminant. Trois côtes brisées et 14 matchs de moins que ses coéquipiers, Kane a travaillé extraordinairement fort pour revenir plus vite au jeu et s'est démarqué avec ses 20 buts dans un club toujours mauvais, mais qui progresse lentement, et qui peut compter encore sur lui, qui n'a que 25 ans. Et du feu plein les dents.
#41 Paul Byron, Montréal.
Buffalo l'a abandonné. Calgary l'a abandonné. Montréal a misé sur le rapide patineur qui a marqué 21 de ses 22 buts à forces égales et l'autre en désavantage numérique. Il s'est rendu complètement indispensable en infériorité multipliant les échappées et les revirements. Son coup de patin est jalousé partout. Un talent de la sorte sur une 3ème ligne, ça déjoue tout le monde.
#11 Michael Backlund, Calgary.
Il évolue pour les Flames depuis ses 19 ans. Depuis 2009. On s'est habitué, lors de ses 5 premières années à ne rien attendre de trop impressionnant de sa part, on a peut-être même songé à l'échanger. Puis, il a marqué 18 buts en 2014. Mais l'année suivante, il se blesse. L'an dernier: 21 buts...et cette année, encore 21 jusqu'à maintenant. 30 l'an prochain? Il a 50 pts, ce qui est 3 de plus que son meilleur total et à 28 ans, ce cheval n'est pas mort.
#38 Ryan Hartman, Chicago.
Dans une équipe qui regorge de beaux talents comme les Hawks, il est facile de bien paraitre. Des joueurs comme Richard Panik ou Nick Schmaltz fleurissent beaucoup auprès du flair des Toews, Kane, Keith, Seabrook, Hossa ou Panarin. Mais avec autant de talent, difficile de jouer sur les deux premiers trios. Pour le moment ce sont Panik et Schmaltz qui ont ce luxe. Mais Ryan Hartman, sur une troisième ligne, a tout de même 18 buts. Et comme tout joueur de troisième ligne, 17 de ses 18 buts sont à 5 vs 5. Il créé donc ses propres chances. 4 de ses buts ont été des buts gagnants. Hartman n'a que 22 ans. Il y est pour longtemps.
#29 Leon Draisatl, Edmonton.
Le jeune joueur d'origine allemande a connu une très bonne première saison l'an dernier avec 51 pts. Mais on l'a vite oublié car on n'avait de yeux que pour son centre, blessé à la mi-saison et pour de bon. Les Huileux ont été moins misérables l'an dernier, mais quand on ne fait pas plus les séries, très vite on vous oublie. Cette saison, le premier choix des Oilers en 2014, et le 3ème de la Ligue, atteindra peut-être le cap des 30 buts (il en a 28 au moment d'écrire ceci) et a 23 pts de plus que l'an dernier. Même si dans l'ombre du #97, l'ailier droit serait de mon équipe n'importe quand.
# 41 Craig Anderson, Ottawa.
Parmi les gardiens ayant enregistré 1000 minutes ou plus devant le filet, seul Sergei Bobrovski a de meilleures chiffres que le brave gardien des Sens pour le pourcentage d'arrêt avec un score de .940. Devant Carey Price et Braden Holtby. Anderson pourrait se mériter facilement le trophée Bill Masterton remis au joueur ayant démontré le plus de courage face à l'adversité, lui qui a, cette saison quitté l'équipe pour de nombreux matchs (il n'en a gardé que 35), afin de rester auprès de sa conjointe qui se bat contre le cancer. Ce geste d'amour me vaut un grand respect pour lui et devrait être souligné d'au moins ce trophée. Peu importe ce qu'il livre sur la patinoire. Car nous, on y voit du brave courage familial.
Bryan Bickell, diagnostiqué de multiples types de scléroses qui l'ont gardé loin de la patinoire presque toute la saison est revenu dans l'alignement des Hurricanes, lundi. Il se mériterait lui aussi une place parmi les nommés pour le Bill-Masterton.
La vie sera toujours plus grande que le hockey.
Le contraire d'une bonne impression pour terminer.
Alex Ovechkin: Il prétend qu'il ira aux Jeux Olympiques même si les organisateurs des jeux ont interdit la chose aux joueurs de la LNH. Ovy, qui porte le "C" du capitaine, dit à l'Association des Joueurs, à ses coéquipiers, à son entraîneur, à ceux qui le paient, aux fans et à la Ligue qu'ils seront toujours moins importants qu'un tournoi à la con inter-pays.
Une seule manière de faire mention honorable pour lui: soulever la Coupe Stanley d'ici quelques semaines.
Peut-être alors que son club, ses fans et son boss sera plus en mesure d'accepter qu'ils les abandonnent pour une semaine.
Sinon, enlevez lui au moins le "C" que diable!
Et faites le match des étoiles pendant son absence qu'il n'y soit pas!
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