Peu importe la situation, les Penguins allaient perdre.
Deux jours après avoir gagné la Coupe, en juin dernier, l'organisation avait confirmé qu'elle serait présente au traditionnel rendez-vous présidentiel avec la Coupe et tout le gratin politique pour pavaner et écouter l'humour coquin qu'on aura écrit au président pour le clip retenu aux nouvelles.
Mais cette année, pas de gratin politique. Juste de la sauce dégoulinante et graisseuse.
Les Penguins étaient condamnés. Un peu comme Taylor Swift a été entraînée, malgré elle, dans les immaturités de Kanye West, nous avons tous été engloutis dans les sables mouvants de l'idiot en chef, qui agit comme président et sa diarrhée verbale de la semaine dernière . J'aimerais mieux vous parler de cette mention d'aide d'outre-tombe accordée à Maurice Richard et retirée (outre tombe, toujours) à Butch Bouchard en automne 2017 sur un match d'hiver 1945, ou encore du manque total de sérieux de suspendre 2 matchs hors-concours, Tom Wilson, pour avoir voulu arracher une tête, ce qui a la valeur de ne pas avoir à changer la couche de grand-maman pour deux mois. Ou de l'absence d'offensive du Canadien de Montréal...depuis 4 ans!
Mais non, je vous parlerai du piège à con qui attendait Sid, Evgeny et au moins un joueur des Canadiens (Mark Streit était alors un Penguin). Il y a ceux qui trouvent que le timing est horrible, et il l'est, alors que la plupart des athlètes envoient chier le clown de président, les hockeyeurs mettent leur costume de pleutre et annonce que contrairement aux Golden States Warriors de la NBA, ils iront à la maison-blanche, faire des blagues de papa et rire en compagnie de l'olibrius POTUS.
Le 13 juin dernier, les Penguins annonçaient qu'ils iraient à la maison-blanche car ils respectent l'institution et ce qu'elle représente. Remarquez que le président est évacué de l'équation. Ils ont donc été habiles pleutres. Et si il a fallu préciser pourquoi, le 13 juin dernier, on irait toute l'équipe là-bas, c'est parce que Stephen Curry, joueur étoile des Warriors de Golden State, champions de la NBA, avait pour sa part annoncé le contraire "Je ne mettrai pas un pied là-bas!". Trump a bien essayé de "refuser" que les Warriors soient invités par la suite, mais les Warriors avaient déjà confirmé qu'ils ne venaient pas. On était dans l'exact cas du gars qui se fait domper par sa blonde et qui lui répond, "o.k., alors moi aussi je te quitte, en fait c'est moi qui te quittais en premier". Enfantillages.
Quand Trump a répandu l'huile pour mettre le feu à la NFL, les yeux se sont vite tournés vers les Penguins, "que ferez vous?". Pittsburgh était sur la patinoire de Belle Vernon en Pensylvannie dans le cadre du concours de Hockeyville. Ils devaient quitter la glace à 11:10. Tous les journalistes ont alors accourus, mais tout le monde avait disparu à 10h55. Pas question d'affronter les gestes de solidarité sportive, mais pas question non plus de sembler supporter Trump.
"I would very much like to be excluded from this narrative" dit Taylor Swift.
Ironiquement, David Moorehouse, le PDG des Penguins, avant d'être PDG, a travaillé pour les campagnes de Bill Clinton en 1992 et en 1996, a aussi travaillé pour le vice-président démocrate, Al Gore, était un consultant senior pour Gore dans sa campagne présidentielle de 2000, et chef du staff de John Kerry en 2004 dans la même course présidentielle. Ron Burkle, actionnaire des Penguins, a amassé 10 millions pour les Clintons. Si il y avait à snobber de la part des Penguins, ça commencerait là, non? Les Penguins ont montré une classe étrangère au président, de loin le plus vulgaire toute époque confondue. Ils iront, mais ne s'opposeront pas à ceux qui ne voudront pas y aller.
Maintenant est-ce qu'ils le devraient? Ils l'ont fait en 2009 et en 2016, aux côtés du sympathique Barack. Ils l'ont aussi fait aux côtés de George Bush Père, en 1991, mais pas en 1992, car c'était une année électorale. Est-ce que ces fois-là, leurs visites s'associaient directement aux infidélités de Bill Clinton ou à un quelconque support à l'invasion de l'Irak? Non, bien entendu.
Est-ce qu'une visite des Penguins à la maison-blanche voudrait dire qu'ils sont tous en faveur de prendre des femmes, inconnues mais désirées, par le vagin?
Les Penguins sont le canari dans la mine de charbon.
Trump est en parfait délirium tremens.
Les Penguins pourraient faire d'eux-mêmes de grandes stars en refusant d'aller faire les pions autour du con.
Les Penguins feront scandale PARCE qu'ils iront. Le maire de Pittsburgh sera le capitaine courage. Il a dit lui, qu'il n'y serait pas.
Look what you made me do, look what you made me do.
Mais dès le lendemain, personne ne retirera le club ou les joueurs de Pittsburgh de leur pool de hockey.
Car les Penguins resteront des stars. Moins grandes, mais des stars.
Tout ça sera vite oublié.
Et (fucking) place au hockey.
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