Calgary, Buffalo

 De nouvelles signatures, dans le marché de agents libres de la LNH sont passées plus ou moins inaperçues récemment et mérite un effet de loupe. Elles amélioreront le club qui les as signés à court terme. 

Loupes sur deux clubs qui ont ajouté quelques ingrédients qui pourraient provoquer du grand dérangement dans les classements. 

Calgary & Buffalo

Nikita Nesterov, 27 ans, défenseur

Les Flames remplissent un trou à la ligne bleue en signant Nesterov qui a passé les trois dernières années dans la KHL. Il était capitaine de l'équipe Russe de la médaille d'Or olympique de 2018 et a déjà eu un premier passage dans la LNH. 

En effet, bien que repêché en première ronde dans la KHL en 2010, il avait aussi été repêché par le Lightinig de Tampa Bay, l'année suivante. Il avait choisi alors de jouer encore trois ans en Russie, jouant sa première saison dans le club-école en 2013-2014, puis son premier match dans la LNH en 2015. Le 16 octobre 2014, frappant Curtis MacKenzie, des Stars de Dallas, dans le dos, il écope de 5 minutes de pénalités, est suspendu en plus d'être soulagé de 7983 $ et 88 sous. Il jouera avec Tampa Bay jusqu'en 2017, jouant dans 9 matchs des séries mais assez peu en finale. On choisit de l'échanger aux Canadiens en janvier 2017 en retour de Jonathan Racine et un choix de 6ème ronde en 2017. Un mauvais échange pour les deux clubs. Racine ne jouera jamais pour Tampa Bay et le choix de 6ème ronde deviendra Cole Guttman qui ne jouera pas plus dans la LNH. Nesterov joue 13 matchs à Montréal, obtient 1 buts et 4 mentions d'aide, mais choisit ensuite d'aller jouer dans la KHL. 

Signé un an à 700 000 $, avec ses 132 matchs d'expérience dans la LNH et ses 9 buts, 24 passes, il peut aider Calgary à solidifier sa ligne bleue.

Josh Leivo, 27 ans, ailier gauche (même si droitier).

Leivo a prouvé par le passé qu'il pouvait se rendre utile parfaitement dans les deux sens de la patinoire. C'est précieux un joueur du genre. Mais à Toronto...Bernard Parent, Russ Courtnall, Tuukka Rask, l'évaluation du talent, à Toronto, n'a pas toujours été leur arme forte. Depuis toujours. Le flair ne semble pas s'y loger tout le temps. Oh Leivo ne marquera pas 20 buts, mais il tuera de la punition, et pourra peut-être même en marquer 3 ou 4 en désavantage numérique. À l'aile de Thornton, maitre passeur, il aurait marqué facilement 20 fois. Mais sa trop rare utilisation à Toronto lui fait demander à être échangé. Il l'a été, aux jeunes Canucks en retour de Micheal Carcone, il y fera 18 pts en 42 matchs, dont 10 buts. La saison suivante, il resigne, comme agent-libre, à Vancouver, où il ne prend part qu'à 36 matchs, totalisant 19 pts. À Calgary, il pourrait être une très bonne acquisition. 

Jacob Markstrom, 30 ans, gardien.

Le 9 octobre dernier, Calgary signe le vétéran gardien, à 36 millions pour 6 ans. Un contrat titanesque. Markstrom devra livrer si le GM veut garder sa position. Depuis 2016, il n'a jamais connu une seule saison avec une moyenne de buts accordés par match dépassant 2,77. Il peut changer complètement la zone défensive. 

Un défenseur, un attaquant, un gardien, Calgary pourrait être un club favorablement changé. Et je ne vous ai pas parlé de Chris Tanev. Une autre belle acquisition. 

Même si Milan Lucic est toujours un Flames et prendra la pénalité conne qui les fera perdre au mauvais moment.

Calgary n'a que trois présences en finale en 48 ans. Une défaite contre Montréal, en 1986. Une conquête revanche contre Montréal, à Montréal, trois ans plus tard. Une défaite contre Tampa Bay en 2004. Il veulent regoûter au moins la finale. Ne serait-ce que pour rendre leur fiche...égale.

 Kevyn Adams, nouveau DG des Sabres, a frappé un véritable coup de circuit dès son arrivée avec le club. 

Taylor Hall, ironiquement un gars de Calgary, 29 ans, depuis le 14 novembre, ailier gauche. 

Ce joueur n'a plus besoin de présentation. Premier choix de Ligue, MVP de cette même Ligue, dans un second club, loué aux Coyotes 35 matchs l'an dernier, il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'une superstar. Certains diront que non seulement il n'a jamais joué dans un bon club (Edmonton, New Jersey, Arizona) mais aussi qu'il n'a jamais rendu ses coéquipiers autour, meilleurs. Qu'il n'était bon, que lorsque laissé seul avec son talent. Mais à Buffalo, il rejoint un entraîneur qu'il a connu à Edmonton, et Jack Eichel, un talent équivalent. Faudra maintenant que la chimie opère entre les deux, car ils ont le potentiel de devenir, les Getzlaf-Perry, Thornton-Marleau, Seguin-Benn, McDavid-Draisatl. Ils ont un an pour le faire. Ils peuvent être largement spectaculaires. Ils ont ce qu'il faut. 

Eric Staal, 36 ans, centre. 

Kevyn Adams, alors joueur, a gagné la Coupe avec un jeune Eric Staal. Staal était alors si remarquable qu'il aurait pu rafler le trophée Conn Smtyhe dans l'unique conquête des Hurricanes. C'est un problème pour Buffalo (et Vancouver) qui est (sont) le (les) club (s) n'ayant pas gagné la Coupe depuis le plus longtemps (outre les Leafs).  Buffalo (et Vancouver!) n'ont atteint la finale que 2 fois, dans des causes perdantes, en 49 ans. Staal a marqué 45 buts, à ses débuts, oui, mais 42, il y a encore trois ans, avec le Wild. Il a gagné trois fois la médaille d'Or pour le Canada. Il connait le succès. Son apport, malgré son âge pourrait être beaucoup plus important que prévu. Excellent second centre. 

Matt Irwin, 32 ans, défenseur.

Il ne s'agit pas d'une acquisition monstre. Un défenseur défensif n'excitera jamais les amateurs. Irwin a passé la saison dernière entre Nashville et Anaheim et a aussi déjà évolué aux lignes bleues de San Jose et pour 2 matchs de Bruins de Boston. Mais si il y a un hic qui ne soit pas complètement corrigé à Buffalo, c'est bien les joueurs dans leur propre zone. Les défenseurs et leurs gardiens. Et pour ne pas se rendre au gardien, il faut de bons défenseurs défensifs. Irwin bloque beaucoup de lancers, et les empêche de s'y rendre au filet. Il sera plus utile que les feuilles de matchs ne le révèleront jamais. 

Il existe, en ce moment, une délicieuse série gratuite sur Youtube appelée Sabres: Embedded , diffusant irrégulièrement des épisodes (3 en ce moment) nous faisant suivre les décisions de la toute nouvelle équipe autour de Kevyn Adams, tout nouveau lui-même. 

C'est riche, généreux, et fort intéressant. Et les épisodes ne sont même pas 20 minutes.

Assez cool.

On en prendrait plus encore de ses petites choses.

Dans l'attente d'une saison qui ne promet encore rien.

Une vieille carte de Don Edwards, peinturée, retrouvée chez moi, alors qu'il était passé des Sabres aux Flames, qui m'a donné envie de vous parler des deux clubs. 

Ouais, celle-là, à droite. Edwards était excellent gardien à Buffalo, terrible à Calgary, pire avec les Leafs. Mais les Leafs d'alors...