mercredi 27 novembre 2024

Du Nouvel Entraineur En Cours de Saison

Si vous cherchez la sécurité d'emploi, entraineur d'un club de hockey de la LNH n'est aucunement ce que vous devriez accepter comme boulot.

Jim Montgomery avait été viré alors qu'il faisait de l'excellent boulot derrière le banc des Stars de Dallas. Mais il était sous l'influence de l'alcool à un rythme qui l'avait forcé à entrer dans un programme de réhabilitation et à perdre ainsi, son poste à Dallas. À son sobre retour, en 2020, les Blues de St-Louis avaient accepté de l'engager comme assistant entraineur. Il l'a été deux ans. Puis, Boston l'a embauché comme entraineur. En 2022. Il allait leur donner une saison record de concession, et de Ligue* pour le plus grand nombre de pts, soit 135. Battant les Canadiens de 1976-1977 qui n'avaient eu que 8 défaites en 80 matchs. Boston en a eu 4 de plus, mais désormais, on accorde parfois 3 pts par match lors de défaites en surtemps ou en tirs de barrage, ce qui explique le record de Ligue, malgré une moins bonne fiche que Mtl en 1976-1977. 

Reste que cette brillante saison, très écourtée en séries, puisqu'éliminés dès la première ronde par les éventuels finalistes de la Coupe Stanley, la Floride, avait fait remporter à Montgomery le trophée Jack Adams remis au meilleur entraineur de la saison. Boston avait gagné le trophée du président remis au club, sur 32, terminant premier au terme de la saison. C'était la toute dernière de l'excellent Patrice Bergeron, on avait mis le paquet. David Krejci était aussi revenu d'Europe pour jouer un dernière saison avec le club pour lequel il avait toujours joué. 

Mais malgré l'absence de ces deux premiers centres la saison suivante, les Bruins terminaient quand même 7e de la LNH. Ils auraient la chance de commencer contre Toronto, qui est toujours une assurance de passer au second tour, mais les feraient à nouveau rencontrer les Panthers, qui cette fois, atteindraient encore la finale, mais la gagnerait aussi. Ils ne perdaient donc pas contre n'importe qui, les deux fois. 

Cette année était la dernière du contrat de Montgomery.  Après 20 matchs, Boston avait une fiche de 8-9-3. Ce qui était décevant pour les Bruins. Des Bruins qui avaient débuté la saison sans leur gardien #1, et qui voient trois de leurs leaders, Pastrnak, McAvoy & Marchand, ne pas connaître un grand début de saison. Le vrai pas bon, ce n'est pas lui. C'est Cam Neely. Qui n'a plus Colin Campbell au comité de discipline de la LNH pour l'aider à aller s'acheter une Coupe Stanley. Don Sweeney, directeur gérant, fait son travail avec Neely dans le télésouffleur. 

Ce ne fût pas long que les Blues, avec lesquels il a joué sa plus longue saison comme joueur dans la LNH, sa première, 67 matchs, 20 pts, mais concession qui l'avait aussi ramené dans la LNH, comme assistant post-réhabilitation, ont alors choisi de limoger Drew Bannister, pour faire terminer la saison la saison à Montgomery, derrière le banc des Blues. Qui lui ont fait le cadeau de battre les Rangers (pour qui tout va très mal) dès son premier match, de manière convaincante, 5-2. 

Les Blues, avant cette victoire, avaient une fiche de 9 victoires, 12 défaites et un match perdu en surtemps, en 22 matchs, les plaçant au 5e rang de la Division Centrale, fiche qui, comme les Bruins, ne placerait pas le club en séries si ça commençait demain.

Mais est-ce que ça fonctionne bien à court terme un changement d'entraineur ? À très court terme, oui. Une semaine, un mois, deux, trois, plus, avant la fin de la saison en cours, pas souvent.

4 fois en fait un entraineur arrivé en cours de saison est ensuite aller soulever la Coupe Stanley au printemps avec des gars qu'il pilote depuis moins d'un an. 

Coupe Stanley 1971: Canadiens de Montréal: Al MacNeil.

Un entraineur anglophone à Montréal ? Ça ne pouvait qu'être à une époque plus intelligente où on prenait le meilleur, pas simplement le francophone. Donc une époque lointaine. Claude Ruel est l'entraineur des 23 premiers matchs où rien n'est convaincant. Ils ont une fiche de 11 victoires, 8 défaites et 4 matchs nuls. Mais quand MacNeil arrive à la barre du Canadiens, ils auront une fiche de 31 victoires, 15 défaites et 9 matchs nuls. Montréal terminera 3e sur 14 clubs. Boston et les Rangers terminent devant eux. 8 clubs feront les séries. Montréal bat Boston qui avait terminé premier, en 7 matchs. MacNeil fait confiance à son gardien recrue, Ken Dryden. Mtl bat les North Stars en 2e ronde en 6 matchs pour atteindre la finale contre Chicago. Frank Mahovlich marque 9 buts en finale, une finale de 7 matchs où Mtl tire de l'arrière 0-2, puis 2-3. avant de gagner les 2 derniers matchs et sa 17e Coupe Stanley. 

Coupe Stanley 2000: Devils du New Jersey: Larry Robinson.

Avec seulement 8 matchs à jouer à la saison régulières, Lou Lamoriello, directeur gérant du club, demande à ses leaders si l'entraineur Robbie Ftorek est l'homme de la situation pour aller gagner une Coupe. Lou a un doute. La réponse est non. On promeut alors l'assistant Larry Robinson qui n'en demandait pas tant. Jamais il n'a voulu de ce poste. Mais il est aimé des joueurs. Il sera toujours aimé de tous, Big Bird. NJ élimine les Panthers en 4 matchs en 1ère ronde. Puis Toronto en 6 matchs, en 2e ronde. Dans le carré d'As on dispose des Flyers d'Eric Lindros en 7 matchs, club qui était le seul à avoir terminé devant eux dans la division Atlantique. Et en finale, on bat Dallas quand Jason Arnott fait le but de rêve dans le 6e match, en seconde supplémentaire. 

Coupe Stanley 2009: Penguins de Pittsburgh: Dan Bylsma.

Non seulement il arrive en février, du club-école de la AHL, afin de remplacer Michel Therrien, mais c'est sa toute première expérience dans la LNH, comme entraineur chef. Avec Bylsma, Pit a une fiche de 18-3-4 dont 10-2-1 en mars seulement. Pittsburgh termine second derrière les Devils, dans sa division. Sid, Gino, Kristofer & Marc-André éliminent Philadelphie en 6 puis, Washington en 7 matchs. On ne fait qu'une bouchée des Hurricanes dans la carré d'As en 4 matchs avant de battre Detroit en 7 et gagner la 3e Coupe Stanley de l'histoire de la concession. Evgeny Malkin sera élu récipiendaire du trophée Conn Smythe. 

Coupe Stanley 2019: Blues de St-Louis: Craig Berube.

L'histoire de cendrillon. 32e le 1er janvier. Coupe Stanley au printemps. C'était la première Coupe Stanley de l'histoire de la concession. Pour la première fois de l'histoire de la LNH, les 4 premiers de chaque division sont éliminés en première ronde. Stl élimine Winnipeg en 6, on bat ensuite Dallas en 7 matchs grâce à Pat Maroon en deuxième supplémentaire. Puis, au Carré d'As, on bat SJ en 6 et en finale, Boston en 7. Berube a du succès cette saison avec Toronto.

St-Louis ne devrait pas gagner sa seconde Coupe Stanley cette saison.

Enfin...on ne sait pas...    

mercredi 20 novembre 2024

32 Ajouts Favorables

L'entre saison est toujours à la fois sous-estimé et tout aussi imprévisible. On ne sait jamais qui a fait ses devoirs et s'est entrainé tout l'été, qui, au début du camp, va choisir de bouder, qui a si peu fait qu'il arrivera plus gras. Qui a pris du gallon, qui ne le fera pas. 

Qui a été ajouté au club ou s'ajoutera pour aider favorablement avec une certaine surprise. 

32 intervenants qui font la différence de leur ajout au club. Par ordre de classement.

Winnipeg:

Scott Arniel, l'entraineur. Il était Jets depuis longtemps. Comme joueur, il avait été repêché en 1981 en deuxième ronde. Y jouera ses 5 premières saisons. Y connaitra ses 3 meilleures saisons à vie, des saisons de 56, 44 et 43 pts. Avant de passer aux Sabres et de revenir aux Jets un an, après 4 dans l'État de New York. Depuis 2022, il était assistant entraineur des Jets. Quand Rick Bowness a été remplacé, ça a été par lui. On ne peut pas dire qu'on s'est trompé. Winnipeg brille sans trop de changements majeurs, sinon, l'entraineur.

Carolina: Jack Roslovic était Rangers l'an dernier pour 19 matchs. En location. Puis BlueJackets les 40 matchs d'avant. Ce sont les Hurricanes qui ont choisi de lui faire une offre. Mais pensaient-ils que celui qui n'a jamais marqué plus de 22 buts (en 81 matchs) serait sur un rythme de 43, cette saison ? Il a 9 buts en 17 matchs au moment d'écrire ceci.

Florida: Les champions de la Coupe Stanley sont encore redoutables. À la ligne bleue, Nate Schmidt avait déjà joué pour Paul Maurice, à Winnipeg. Quand les Jets ont racheté son contrat, les Panthers ont sauté sur ce joueur connu de Maurice, qui a 6 pts en 17 matchs, mais surtout qui accumule une moyenne de 14:24 de temps de glace, par match.

Washington: L'ancien gardien des Golden Knights Logan Thompson n'a perdu qu'un seul match de ses 8 départs cette saison. Kyle Dubas, directeur gérant de l'équipe canadienne du m'intéresse-pas-du-tout Tournoi de Nations pourrait choisir de l'inviter pour l'équipe nationale. J'aurais voulu dire Pierre-Luc Dubois, mais 1 but (mais 11 pts) en 17 matchs...Ça le place loin dans les meilleurs compteurs du club.  

Dallas: Plaisante surprise qu'est Ilya Lyubushkin à la ligne bleue des Stars. Il joue pas moins de 17:28 par match et est solide et efficace en désavantage numérique. Les Stars sont 5e de la Ligue en infériorité numérique. Le défenseur a 5 pts en 16 matchs, lui qui n'en a jamais obtenu plus de 15 dans une saison.

Minnesota: Le Wild ne pouvait pas beaucoup bouger cet été en raison du cap salarial. Yakov Trenin appartenait à l'Avalanche l'an dernier. Et aux Predators l'année d'avant. Il n'a qu'une mention d'aide en 17 matchs mais domine le club en mises en échec avec 49. 

Vegas: Les Golden Knights aussi ne pouvaient pas beaucoup bouger en raison du cap, cet été mais aussi parce qu'à la date limite des échanges l'an dernier, ils avaient beaucoup bougé. Et ont gardé. Tanner Pearson a été ajouté et dans un rôle assez limité, a quand même 7 pts en 17 matchs. 

Toronto: Le nouveau gardien #1 Anthony Stolarz fait du bon boulot. Au moment d'écrire ceci il a une fiche de 7-3-2 et un taux d'efficacité de .927. Il est dans les trois meilleurs gardiens de la LNH dans deux autres catégories: les "buts sauvés" et les "buts défiant les prédictions". C'est quoi ces catégories là ?

Rangers: Sam Carrick n'est pas le joueur le plus spectaculaire, mais au centre de la 4e ligne, il arrive à déranger. 4 pts en 16 matchs, avec une moyenne de 10 minutes de jeu par match. Il gagne 57,4 % de ses mises au jeu et comme je l'ai déjà dit, dérange avec un certain caractère. 

New Jersey; Hurricanes l'an dernier, le jouer de 31 ans a 9 buts, 7 mentions d'aide, 16 pts en 21 matchs cette saison. Inattendu. 

Los Angeles: Les Kings ont été critiqués pour ne pas avoir assez bougé cet été. Mais Warren Foegele, Oilers finaliste de la dernière Coupe Stanley a quand 10 pts en 19 matchs. 

Vancouver: Kevin Lankinen n'était pas si attendu. Thatcher Demko s'est (encore) blessé, et Lankinen s'est imposé devant le jeune Arturs Silov avec son pourcentage d'arrêt de .907 et sa moyenne de buts accordés de 2,60 par match. Il a été acquis en septembre. Pas mal du tout. 

Tampa Bay: Jake Guentzel n'était pas le joueur de seulement Sid The Kid, ni seulement celui qui complétait les jeux de Sebastian Aho. Avec TB il livre comme il a toujours fait avec 17 points en 16 matchs.

Edmonton: Les Oilers ont atteint la finale et ne voulait pas trop secouer les rangs d'un vestiaire qu'ils ne trouvent pas fâcheux. Jeff Skinner est un ajout qui 6 pts en 18 matchs.

Seattle: Bague de la Coupe au doigt, le défenseur Brandon Montour est un excellent addition au club de la côte Ouest. Il joue 23:45 par match et est second marqueur du club avec 11 pts en 17 matchs.  

Colorado: En raison des multiples blessures, l'Avalanche a utilisé pas moins d'une douzaine de nouveaux joueurs cette saison, déjà. Le défenseur Calvin de Haan a été signé en juillet, et en raison de ces blessures, il a beaucoup de temps de glace, et se rend très utile étant du 56,% des joueurs les plus offensifs du club à 5 vs 5.

Ottawa: L'arrivée de l'entraineur Travis Green a rendu ce club dangereux à 5 vs 5 et parmi les meilleurs pour les lancers au buts (5e de la LNH). Ils sont 6e en chances de marquer et on sent qu'on ne fait qu'enfin s'améliorer à Ott.

Boston: Les Bruins ont fait 2 acquisitions importantes en Elias Lindholm et Nikita Zadorov. Mais sur la 4e ligne, Cole Koepke a 4 buts et 8 pts avec un minimum d'utilisation. À 5 vs 5, il est le second meilleur marqueur du club. Il ne joue pas 11 minutes pas match.

Buffalo: Quand Matt Savoie a été échangé, ça a crié à Buffalo. Mais ce qu'on a obtenu, Ryan McLeod fait très bien. 3e marqueur du club avec 6 buts 12 pts.

Philadelphie; Matvei Michkov livre comme c'était attendu qu'il le fasse. Le buzz autour de lui n'était pas n'importe quoi. À seulement 19 ans, il a 6 buts, 15 pts, en 18 matchs, domine les recrues de la LNH au niveau des points.

Calgary: Avec Rasmus Andersson, le défenseur Kevin Bahl est très solide et quand ils sont sur la glace, ils accordent 3 buts de moins que les Flames en marquent. Peu habitué au style offensif, il a tout de même 6 mentions d'aide en 18 matchs.

Islanders: Maxim Tsyplakov est revenu de la KHL cet automne. Et dans les 6 premiers attaquants, il cadre bien. Il a 10 pts en 18 matchs, et aussi 50 mises en échec. 

Utah: Mickhail Sergachev est 3e meilleur marqueur du club  avec 12 pts en 17 matchs. Joue 25:31 par match dans un club décimé par les blessures. 

St.Louis: Philip Broberg est peut-être blessé mais il est aussi un vent de fraicheur chez les défenseurs de des Blues. À 23 ans, il a 2 buts et 9 gros pts en 12 matchs. Joue plus de 20 minutes par match. Reviendra bientôt, et se rend déjà très utile. 

Detroit: Cam Talbot avec son taux d'efficacité de .927 dans ses 10 premiers matchs empêchent les Wings d'être plus bas au classement général. 

Pittsburgh: Joel Bolmqvist n'était pas supposé garder les buts aussi souvent, mais Tristan Jarry est terrible cette saison. Il a une moyenne de 1.26 buts accordés et un taux d'efficacité de .904 devant le filet. Pas mal pour une recrue.

Colombus: L'impact sur glace et hors glace de Sean Monahan est immense cette saison. Il a 6 buts et 13 pts en 17 matchs et est définitivement un joueur clé de l'organisation endeuillée. 

Anaheim: Le vétéran défenseur Brian Dumoulin a obtenu 5 mentions d'aides en 16 rencontres. Il joue 19:16 par match, et a le meilleur ration de + et de - (-5) dans ce club qui accorde trop de buts. La formation est -11. Son expérience aidera ce jeune club.

San Jose: Tyler Toffoli produit partout où il passe. C'est le second meilleur marqueur du club avec 14 pts en 19 matchs. Quand Macklin Celebrini reprendra la forme, il pourra produire davantage.

Montréal: Lane Huston épate. Offensivement et défensivement. Il n'a pas de premier but dans la LNH encore mais 11 mentions d'aides et joue 23 minutes par match. Il est premier parmi les recrues à ce niveau.

Nashville: Saison de misère pour les Predz cette année. Mais si il faut prendre quelqu'un, prenons Jonathan Marchessault avec ses...3 buts et 10 pts, en 19 matchs. Stamkos a aussi 10 pts. 6 buts. 

Chicago: Second passage de Teuvo Teravainen avec les Hawks, le premier se terminant en 2016, il montre de signes de complicité avec Connor Bedard. Il a 8 pts en 18 matchs. 

 32 (et plus) épices de nouvelles recettes qui ne lèvent pas toutes, collectivement.  

mercredi 13 novembre 2024

15

 Rick Bowness a des raisons de le prendre un peu personnel.


 Le directeur général Kevin Cheveldayoff a choisi l'été dernier ne pas beaucoup bouger après l'élimination rapide en première ronde face à l'Avalanche du Colorado. L'été qui a suivi, ou bien il n'a pas été chanceux dans ce qu'il voulait obtenir, ou bien il n'a pas voulu changer un vestiaire qu'il juge solide.

Dans ses derniers déplacements de personnel, il n'a fait que se débarrasser de deux cas qui rendaient justement ce vestiaire, moins intéressant. Pierre-Luc Dubois et Rutger McGroarty. Le premier a été envoyé aux Kings (avec lesquels il n'est pas resté non plus) en retour de Gabriel Vilardi, Alex Iaffalo, Rasmus Kupari et un choix de 2e ronde cet été qui est devenu le défenseur suédois Alfons Freij. 

Ce dimanche, Vilardi a 13 pts en 15 matchs. Iaffalo 6 en 15, ce qui n'est pas mauvais sur une 4e ligne, Rasmus Kupari est son jeune centre de 24 ans et a 2 buts, et Alfons Freij a 4 pts dans ses 13 premiers matchs avec son club Suédois, Bjorkloven IF. Il aura 19 ans en février prochain.

Rutger McGroarty a été envoyé aux Penguins en août dernier en retour de Braden Yager des Warriors de Moose Jaw, champions de la Coupe Ed Chynoweth dans la ligue Junior Western Hockey League, l'an dernier, où Yager avait terminé les séries avec 27 pts en 20 matchs, 3e meilleur marqueur de son club, à 18 ans. Cette saison, il y joue encore et a présentement 21 pts en 15 matchs. 

Dans les deux cas, Cheveldayoff a passablement gagné ses échanges. Quand il bouge, c'est intéressant pour son club. Un autre geste qu'il a posé est celui de remercier son entraineur Rick Bowness et de la remplacer par Scott Arniel. Il était assistant entraineur de ce club depuis 2018. Le lien de confiance était donc possiblement déjà là avec ce groupe de joueurs. Et à la lumière de ce début de saison historique des Jets, tous les gestes étaient le bons. 

Winnipeg, la semaine dernière, est devenu le meilleur club de l'histoire de la LNH en battant Dallas, récoltant sa 14e victoire dans ses 15 premiers matchs. 14-1 était leur fiche dimanche. 

14 autres concessions, présentes et passées, dont le début de saison forçe l'admiration.

Les Jets sont devenus meilleurs que les Bruins d'Eddie Shore de 1930, année où on a introduit le hors-jeu moderne. Ils  Lors de leurs 15 premiers matchs, Boston en gagnait 8 mais ne perdait pas les autres car en annulait aussi plusieurs avant de connaitre une série de 14 matchs sans défaites par la suite. Ils allaient tant dominer leur saison qu'ils la termineraient avec une fiche de 38 victoires et seulement 5 défaites (et 1 nulle) pour 77 pts, en 44 matchs. Premiers faciles de la LNH, 26 pts devant leurs plus proches rivaux. Deux clubs de Montréal, les Maroons et les Canadiens. C'est d'ailleurs ces derniers, leur bête noire, qui allaient les surprendre en finale pour gagner la Coupe Stanley dans des séries qui n'étaient que de 2 matchs. Howie Morenz, George Hainsworth, "Pit" Lépine, Sylvio Mantha et "Battleship" Leduc en tête. 

Il y a aussi justement deux éditions du Canadien de Montréal qui avaient fort bien fait. L'édition de 1943-1944 voyait le gardien Bill Durnan devenir le récipiendaire du trophée Vézina à sa première saison avec le club. Club qui était à une saison de voir Maurice Richard faire 50 buts en 50 matchs pour la première fois de l'histoire. Montréal terminerait aussi la saison de 50 matchs avec 38 victoires et seulement 5 défaites, mais gagnerait sa première Coupe Stanley depuis 1931. Durnan, avant de se joindre aux Canadiens, se disait heureux de jouer au hockey amateur et d'être moins bien payé. Il avait fallu le forcer à joindre la LNH. Montréal ils allait gagner 11 matchs de ses 15 premiers matchs, en annulant 3 avant de perdre une première fois. 

Les Canadiens de 1976-1977 étaient magiques. Ils n'auront que 8 défaites en 80 matchs, record imbattu, et Jacques Lemaire dira qu'ils se rappellent de toutes ces défaites, et qu'ils en ragent encore...Montréal gagne 11 de ses 15 premiers matchs, ne perd que contre les Sabres de Gilbert Perreault et Scotty Bowman et les Bruins de Don Cherry (2x) et annule 1 fois.  

Les Bruins de 2022-2023 ont été ce qu'il y a eu de plus proches des Canadiens de 1976-1977. Avec seulement 12 défaites en 82 matchs. Le club avait accueilli le retour de David Krejci après une saison en République Tchèque, avait fait les sages acquisitions de Pavel Zacha, Thomas Nosek, Tyler Bertuzzi, Dmitry Orlov, Garnet Hathaway et avaient engagé l'entraineur Jim Montgomery qui revenait de réhabilitation alcoolique et avaient aussi gagné 13 de leurs 15 premiers matchs de la saison, mais plusieurs en tirs de barrage ou en surtemps. Ils avaient gagné 20 matchs consécutifs à domicile dans cette saison historique pour la concession mais avaient fait patate en séries, éliminés en première ronde par les Panthers

Les Canadiens de 1977-1978 avaient débuté la saison avec seulement 3 défaites dans leur 15 premiers matchs. Et 2 nulles. Donc 10 victoires en 15. Ila gagneraient leur 3e Coupe Stanley de suite, et leur 21e de leur histoire.

Les Black Hawks de 2012-2013 allaient gagner leur seconde Coupe Stanley en 4 ans. Ils gagneront 12 de leurs 15 premiers matchs, n'en perdant que 3, tous en tirs de barrage. Donc récoltant un point chaque fois quand même. 

Les Canadiens de 1944-1945 sont l'édition de Maurice Richard marquant 50 buts en 50 matchs. Ils gagnent 10 de leurs 15 premiers matchs. Toronto les élimine platement en 6 matchs, en première ronde.

Les Red Wings de 1995-1996 sont ceux de Steve Yzerman et Sergei Fedorov. Scotty Bowman derrière le banc. Paul Coffey et Marc Bergevin à la défense. Detroit gagne 8 de ses 15 premiers matchs, mais n'en perds pas 2 autres. Nous sommes dans les saisons sans tirs de barrage. Après 5 minutes de prolongation, à 5 vs 5, si il n'y a pas de buts, il y a nulle. Donc ils ne perdent pas 10 de leurs 15 premiers matchs. Mais perdent le tout premier. Contre leurs éternels rivaux, le Colorado, qu'ils retrouveront au Carré d'As, en séries. Colorado gagnera la Coupe.  

Les Canadiens de Montréal de 1975-1976 sont la première de 4 Coupes Stanley consécutives. Et une affirmation en finale que le hockey doit primer sur la brutalité. Les Flyers de Philadelphie viennent de gagner coup sur coupe leur 2 uniques Coupes Stanley et majoritairement en intimidant tout le monde de toutes les manières possibles. Intimidant même les officiels et les dirigeants de la LNH. Montréal les bat en finale en 4 matchs. Vite fait, bien fait. Montréal gagne 10 de ses 15 premiers matchs dont le tout premier 9-0 contre les Kings de Los Angeles et le second 9-4 contre Boston. Ils sont dominants. Ils annulent 2 fois et ne perdent que contre les Islanders, les Hawks et les Sabres. 

Les Sénateurs d'Ottawa ont existé il y a longtemps. Dans la saison 1919-1920, il n'y a que 24 matchs de joués entre 4 équipes. Ils gagneront 19 de ses 24 matchs. Ce sont les Sénateurs de Joe Malone qui gagnent 11 de leur 15 premiers matchs, ainsi que la Coupe.

Le Wild du Minnesota de cette saison actuelle est très impressionnant. Ce club, auquel on est maintenant habitué à ne pas porter attention, force maintenant l'intérêt. Leurs 15 premiers matchs leur fait présenter une fiche de 10-2-3. Leur première défaite en temps réglementaire n'est survenue qu'à leur 8e match de la saison. Un match de fous de 12 buts gagné par les Flyers. John Hynes fait de l'excellent travail avec ses joueurs. 

Le Lightning de 2018-2019 aurait dû tout rafler en séries. Ils gagneront quand même deux Stanley l'année suivante et seront en finale une troisième année, tous ça après une des meilleures saisons de l'histoire et leur fiche de 62-16-4 et un historique 128 pts pour la concession. Ils gagnent 11 de leur 15 premiers matchs, n'en perdent que 4, dont un en surtemps. En séries, font ce qu'ils n'avaient jamais fait durant la saison, ils perdent 4 matchs consécutifs contre Columbus en première ronde. 

 

La dernière formation au début de saison du tonnerre est une autre édition des Bruins de Boston. Celle des alors historiques 76 buts de Phil Esposito. Boston gagnera bien entendu le trophée du Président avec ses 121 points, mais font face à Montréal en première ronde, qui les battra en 7, et ira chercher sa 17e Coupe Stanley, battant les Black Hawks de Bobby Hull & Stan Mikita, en les battant aussi en sept matchs et revenant aussi de l'arrière dans la série, perdant celle-ci 2-3 avant d'éliminer l'autre. Mais c'est Boston qui a le début de saison de champions. Ils gagnent 9 de leur 15 premiers matchs. Ils ont aussi, 2 matchs nuls. 

Leur 15e match ? Une défaite contre les très risibles Golden Seals de la Californie qui n'en gagneront que 20 cette année-là, une défaite de 2-1, les Seals terminant la saison 76 pts derrière Boston avec seulement 45 pts. 

Le mental, les boyz... Hockey is 80% mental. The other 20% is in the head

Il faut aussi souligner les Champions actuels de la Coupe Stanley, les Panthers de la Floride, qui ont cette saison, de dimanche, une fiche de 11-3-1 dans leurs 15 premiers matchs. 

Et les actuels Hurricanes de la Caroline qui ont eut une fiche de 10-3-0 après 14 matchs. Leur 15e est contre "un club de hockey", ce soir.

 Les Jets, si ils gardaient le même rythme, ce qui serait tout de même surprenant, auraient une fiche tout à fait historique de 77-5-0.

Won't happen

mercredi 6 novembre 2024

13

 Cette saison pourrait être très intéressante. TREIZE intéressante.

Au moment d'écrire ses lignes la plupart des clubs de la LNH ont plus ou moins 13 matchs de joués depuis le début de la saison.

Cet été, un moment d'horreur est survenu aux États-Unis, quand un chauffard ivre récidiviste a fauché la vie des deux frères Gaudreau. Cole Caufield, qui a non seulement joué avec le sympathique Johnny Hockey, mais qui en avait aussi fait son idole, étant sensiblement de la même taille, et évoluant tous deux patriotiquement l'équipe nationale pour les États-Unis se trouvant mutuellement du même genre de marqueur, toujours parmi les meilleurs; Cole, a été si affecté par la mort de son ami qu'il a choisi de troquer cette saison et pour toujours, son # 22 pour le #13 que portait Johnny Gaudreau. 

Étrangement, au moment d'écrire ces lignes aussi, les trois meilleurs marqueurs de la LNH portent tous les trois... le #13. Un numéro pourtant rare et ridiculement peu utilisé au travers des époques par les clubs de la LNH parce que le 13 "porterait malchance." 

Et ben surtout pas cette année ! 

Après respectivement 13, 14 et 12 matchs, Sam Reinhart, des champions Panthers de la Floride, domine les marqueurs de la LNH avec 10 buts, tout comme Nico Hischier, capitaine des Devils du New Jersey et Cole Caufield, des Canadiens de Montréal. 

Après un mois d'activités dans la nouvelle saison, les Panthers reprennent là où ils ont laissé en finale de la Coupe Stanley de étant toujours dominants, second sur 32, 1 seul point derrière les Jets, et n'ayant que 3 défaites en temps régulier. L'an dernier, Sam a marqué pas moins de 57 buts, lui qui n'en avait jamais marqué plus de 33, ce qui n'est pas mal du tout, non plus. Si la santé le tient, il serait sur un rythme de 63 buts. Sam portait le #23 avec les Sabres qui en avaient fait le 2e choix de la LNH au repêchage de 2014, derrière son désormais coéquipier Aaron Ekblad. Ironiquement le 4e choix de ce même repêchage était Sam Bennett (par les Flames), et ils ont tous trois signés leur nom sur la Coupe Stanley pour la première fois au printemps dernier. Comme Panther. C'était le # de son célèbre père Paul. Mais comme ce # était pris quand il est passé aux Panthers, il a donc choisi de prendre 10 de moins. Et de porter le prétendu # malchanceux. 

Il n'a jamais été meilleur qu'avec les Panthers. Portant le #13.


Au moment d'écrire ceci, dimanche, les Devils sont aussi premiers de leur division, et 7e sur 32 dans la LNH, et leur capitaine Hischier y est pour beaucoup. Le joueur d'origine Suisse, premier choix de la LNH en 2017, n'a jamais marqué plus de 31 buts, il y a deux ans. Ce qui est aussi, toujours exceptionnel. Au rythme où il compte, il se dirigerait vers une saison de 59 buts. Nico a choisi de porter le #13 car son style de jeu est modelé sur une de ses plus grandes idoles, Pavel Datsyuk, qui a évolué avec les Red Wings de Detroit 14 ans, y gagnant 2 Coupes Stanley. La première à sa saison recrue en 2002 et la seconde, en 2008, marquant 23 points en 22 matchs. Datsyuk a connu 2 saisons de suite de 97 points, et marqué 314 buts, totalisant 918 points en 953 matchs dans la LNH. 

À Montréal, le mois se termine mal avec 3 défaites en autant de matchs. Dont 2 solides déconfitures où on a accordé 14 buts en deux matchs. Mais le diminutif Cole, qui a rendu passéistes tous les porteurs et porteuses du #22 depuis deux ans, parmi les fans, ne ralentit pas avec ses 10 buts. Et une risible unique mention d'aide qui l'empêche de ne pas se qualifier de "shoot first kinda player". Comme les grands francs-tireurs, Steve Stamkos, Alex Ovechkin ou Kyle Connor. Patrick Laine pourrait être des mêmes eaux, et seul 2025 nous le confirmera. Ou pas. Ce qui rendrait l'avantage numérique drôlement intéressant si on ne sait jamais lequel des deux dégainera. Il se dirige, santé et constance aidant, vers la meilleure saison des trois, dans la pire équipe des trois. Il se dirige vers une saison de 68 buts.

68 buts !!!

Montréal est 29e sur 32 actuellement. Joe Sakic, en 1990, à sa seconde saison dans la LNH, avait marqué 102 points dans un des pires clubs de l'histoire de la LNH, les Nordiques de Québec, derniers, qui n'avaient obtenus que 31 maigres points, soit 33 de moins que Vancouver qui eux, terminait 20e sur 21. Montréal, si il continue au même rythme, terminerait la saison de 82 matchs, avec une fiche de 27 victoires, 48 défaites et 7 autres en périodes supplémentaires ou tirs de barrages. Ce qui ferait 61 pts, trois de moins que les Canucks de 1989-1990. 

Mais encore 30 de plus que les tristes Nordiques de la même saison.

Montréal ne fera assurément pas les séries cette saison. Mais resterons intéressants à voir surprendre ceux qui les sous-estiment. Comme eux ont sous estimé le Kraken la semaine dernière. Et ils seront encore plus intéressants si un autre franc-tireur réapparait en janvier pour tous, nous exciter.  

Le #13, ironiquement, depuis 1920, la superstition restant lourde dans la LNH, seulement 133 joueurs l'ont porté.

Un chiffre dans lequel on peut lire...le 13... et un 3 de plus. Comme dans 3 premiers buteurs de la LNH.