mercredi 27 août 2025

Joueurs de la LNH à la Retraite, Puis, de Retour

Je me rappelle Gilbert Perreault. Qui avait été illustre dans la LNH dans un marché Étatsunien, Buffalo, toute sa carrière, détenant encore 6 records, le plus de matchs joués, le plus de buts, le plus de mentions d'aide, le plus de points, le plus de buts gagnants et le plus de tirs au but de l'histoire de la concession.

J'étais attentif à sa carrière car non seulement il portait le #11 comme moi, très souvent dans le hockey mineur (qui visait pourtant le #10 sans jamais réussir à le porter), mais en plus était originaire de Victoriaville, où je suis né. Son frère, était même entrainé par mon père en 1972 quand mon père a été entraineur des Vulkins. J'ai connu et suivi  Perreault, marqueur de 40 buts et auteur de plus de 100 pts (106) et marqueur de 30 buts ou plus 4 de ses 7 dernières saisons marquées par les blessures. En 56 matchs, il avait quand même 20 buts et 59 pts. Et en 72 matchs, 60 pts. Année où il s'est retiré. Honorablement. 

Toutefois, les affaires ont alors commencé à pointer leur nez dans les décisions des joueurs. La LNH annonçait alors que la pension des joueurs retraités, à partir de la saison 1986-1987 serait largement majorée pour ceux qui y jouerait au moins 20 matchs. Gilbert avait donc choisi de revenir dans la LNH, toujours Sabres, toujours capitaine et avait offert le minimum syndical, 20 matchs, avant de se retirer une seconde fois. Avec la gro$$e pen$ion. J'avais 15 ans, j'avais trouvé un peu gênant. Déshonorant.  Cash grabber. Lors de ces 2 derniers matchs,  en novembre 1986, c'était même contre mes Nordiques, et Buffalo avait perdu les 2 matchs. Perreault avait obtenu aucun point dans les 2 matchs (buffalo n'a marqué que 2 buts, 1 chaque match) et il était même -3. Il perdait du lustre à mes yeux.  

Avec le recul, ce n'était rien par rapport à l'argent d'aujourd'hui et j'aurais peut-être fait de même si j'avais été lui. D'autant plus que les joueurs d'alors avaient besoin d'un job d'après-carrière pour arriver à leurs fins. Gilbert, avec finesse, avait toujours bien géré ses sous avec son épouse. N'a jamais eu besoin "D'après carrière". Mais j'ai aussi souvent peu aimé les joueurs qui revenaient dans la LNH. Assume ta décision, Dude.

Guy Lafleur qui revenait comme Nordiques ? Wach! Premièrement, Qu'est-ce que tu fais pas de casque ? Je ne pouvais pas aimer celui qui était le prétendu meilleur du club ennemi (alors) de mes Nordiques. Il les aidait encore, les Canadiens, en étant poche avec nous. NON! ma passion du #10 n'a jamais rien eu à voir avec lui, c'est plutôt les formes que j'ai toujours aimé. Une ligne et un rond. Deux formes très distinctes.

Quelques fois, dans la LNH, outre Perreault, qui n'est pas compté comme un réel "retour" puisqu'aucune saison il n'a manqué le premier match entre 1970 et 1986, des joueurs se sont retirés, avant de revenir sur leur décision, et de revenir. J'ai pas souvent aimé. En voici 10.

Gordie Howe a joué de 1946 à 1971, dominant le hockey de la LNH et étant le premier Mr. Hockey. Wayne Gretzky voudra le #9 en hommage à Howe qu'il considère son idole. Aura le double 9, ironiquement, le doublant dans tous ses records. Mais de 1973 à 1980, afin de donner de la crédibilité à la concurrentielle AMH, il sera d'abord avec les Aeros de Houston, avec ses fils, et avec les Whalers de New England,  toujours avec ses fils. futurs Hartford dans la LNH. Il avait pris sa retraite en 1971 avant ce premier match de l'automne 1973. Il prend sa seconde retraite en 1980, à 52 ans, après une seule saison de retour dans la LNH, comme Whalers d'Hartford. Où il marque 15 buts. Il fera toutefois la pute en acceptant de ne jouer que le temps d'une mise au jeu avec les Vipers de Detroit, en 1997, afin d'honorer un nouveau record, celui d'avoir joué dans 6 décennies dans des circuits professionnels. Guidoune. Il avait alors 69 ans. Et la rondelle se dirigeant vers lui, avait encaissé un coup d'épaule. Cirque. J'ai pas de respect pour ça.

Son ancien coéquipier Ted Linday l'aura peut-être inspiré. Entre 1944 et 1960, il évolue avec les Wings et à sa seconde saison, à l'aile gauche quand Gordie Howe est à la droite (et Sid Abel au centre). Il se retire en 1960. À 35 ans. Comme il avait été fondateur de l'Association des Joueurs de la LNH, la direction des Wings de Jack Adams, lui en voulait et l'avait "puni" en l'échangeant aux Black Hawks, en 1957. Il y a joué ses 3 dernières saisons. Comme il avait quitté de manière inélégante à son goût et comme son ami Gordie était toujours Red Wings, en 1964, et que Jack Adams est désormais à la tête de la Central Hockey League, il accepte un retour dans la LNH, à 39 ans, pour une dernière saison, où il jouera 69 des 70 matchs, marquant 14 buts, pour autant de mentions d'aide, et restant Terrible Ted avec ses 173 minutes de punitions. 

Jacques Plante était un drôle de moineau. Ken Dryden le confirmait dans son brillant livre The Game, le gardien est souvent l'artiste du club, celui dont on acceptera toutes les excentricités si il est toujours en mesure de livrer. Il jouera avec Montréal en 1952 et 1963, inventant le masque à force de se faire casser le nez. On gardait alors, tête nue. Il est échangé aux Rangers en juin 1963, avec Phil Goyette et Don Marshall. Blessé à un genou et forcé au club école en 1965, il choisit de se retirer. Mais quand on lui demande d'aider comme entraineur des gardiens avec les Seals de la Californie, il remet l'équipement et semble préparer un retour. En effet, la nouvelle se répand et les Blues, lors du repêchage d'expansion choisissent de le repêcher. Il y gagne son 7e Vézina avec Glenn Hall, et atteint la finale avec St-Louis l'année suivante, contre Boston. Il est échangé ensuite aux Leafs contre une somme d'argent. Il joue dans la LNH jusqu'en 1975, se retirant de la LNH en 1973, comme Bruins, mais revenant dans l'AMH, en tant qu'Oilers pour sa dernière saison (J'ai sa carte) sautant la saison 1973-1974.  

Barry Beck a été sélectionné 2e de la LNH en 1977, derrière Dale McCourt, par les Rockies du Colorado. Le gros défenseur de 215 livres marquera 22 buts à sa saison recrue au Colorado, ne réatteignant jamais plus ces chiffres. Il y joue ses 2 premières saisons et 10 matchs, avant d'être échangé aux Rangers en retour de Lucien DeBlois, Pat Hickey, Mike McEwen, Dean Turner et une considérations futures qui sera Bob Crawford. C'est dire la valeur qu'on y accordait. 5 joueurs pour Beck. Don Cherry étant l'idiot qu'il est, n'avait pas digéré que Becj tasse brusquement du pied le chien de Cherry, dans le vestiaire. Il joue la plus importante partie de sa carrière avec NY, y étant même capitaine entre 1981 et 1986. Année où il choisit de se retirer quand il se blesse à l'épaule et ne s'entend pas du tout avec l'entraineur Ted Sator. 4 autres joueurs font de même pour les mêmes désaccords avec Sator cette année là. Sator est limogé on le réinvite mais il ne veut pas. Se laisse charmer par un camp d'entrainement suivant mais son épaule le lâche encore. Entre 1986 et 1989, 0 match. Mais à 32 ans, il sent que son épaule est en pleine forme. Et veut revenir se rapprocher de chez lui, à Vancouver. Les Rangers l'ont échangé aux Kings de Wayne Gretzky en retour d'un choix de 4e ronde qui sera Jeff Nielsen. Il ne jouera que 52 matchs. Avant de réaliser ne plus suivre la parade.

Guy Lafleur a été une superstar des Canadiens de Montréal entre 1971 et 1980. Je commences à suivre sérieusement la LNH en 1980-1981. Peut-être un an avant les Nordiques. Mais la passion des Nordiques nait dans la saison 1980-1981. Guy Lafleur est celui qui se plaint de son utilisation et je n'arrive pas à le trouver bon. Jacques Lemaire, l'entraineur des Canadiens, aussi. Ce n'est pas juste. Lafleur marque quand même 27 buts les 3 saisons suivantes, et 30 sa dernière bonne avec Mtl. En 1985, il ne joue que 2 matchs, et quand Serge Savard refuse de l'échanger, car Lafleur ne supporte plus Lemaire, Guy choisit de se retirer. Toutefois, en 1988, il revient dans la LNH, comme Rangers de New York, alors piloté par le Québécois Michel Bergeron. Il y connaitra "sa meilleure saison de retour" avec 45 pts dont 18 buts, en 67 matchs. Il n'était signé que pour 1 an. Et sera Nordiques les deux dernières saisons de sa carrière, jouant 39 matchs, obtenant quand même 34 pts, et la saison suivante, jouant 59 matchs et totalisant 28 pts. Usé. Québec connait pas mal les pires saisons de leur courte existence dans la LNH.

Jim Peplinski a été Flames toute sa carrière. De 1980 à 1990. Il a soulevé leur unique coupe Stanley en 1988. Il a même été co-capitaine du club, avec Lanny MacDonald, de 1984 à 1989 et avec Brad McCrimmon à sa dernière saison où après 6 matchs il choisit de se retirer. Il a ensuite été commentateur presqu'aussitôt. Et tente un retour en 1995, mais encore, ça ne dure que 6 matchs et il choisit de se retirer à nouveau. Assume christ !    

Al Secord a eu une drôle de carrière. Il jouera 12 saisons dans la LNH pour 4 clubs. Boston, Chicago, Toronto et Philadelphie avant de jouer une dernière saison, à Chicago. De Boston à Chicago, un bon échange pour les deux clubs, le défenseur Mike O'Connell passe aux Bruins et Secord aux Hawks. De Denis Savard. Il sera le robuste ailier nécessaire à l'agile et rapide fabriquant de jeu qu'est Savard, mais qui ne pèse pas 200 livres. Secord cogne fort et pèse plus de 200. Avec Savard au centre, il connait des saisons de 44, 54 et 40 buts. Mais en septembre 1987, il est envoyé aux Leafs avec Ed Olczyk en retour de Bob McGill, Steve Thomas et Rick Vaive. Il y joue 2 saisons et marque 20 buts en 114 matchs avant de passer aux Flyers contre un choix de 5e ronde qui sera Keith Carney. N'y jouera que 20 matchs car joueur autonome à la fin de la saison. Il signera pour un an avec Chicago. Là où il a tant eu de succès. Marque 14 buts en 43 matchs mais ne fait pas beaucoup la différence avec ses 7 passes et 131 minutes de punitions. En 12 matchs des séries, il totalise 0 pt. Il se retire alors. Il essaie de refaire le club 4 ans plus tard mais est redirigé vers la Ligue de Hockey Internationale où il y joue deux autres saisons. 

Mario Lemieux a probablement le seul retour admirable. Son absence était aussi, explicable. Extraordinaire, et unique rival de Wayne Gretzky au chapître des buts, passes et point, il a dominé autant que lui les années 80-90 et est impeccable entre 1984 et 1997. Ses problèmes de dos, permanents, le force à se retirer après une saison de 122 pts, à 32 ans. Pendant 3 ans, il ne jouera pas. Il se soigne. Mais est aussi papa beaucoup plus à temps plein. Et il réalise que son jeune fils ne l'a jamais vu jouer en direct. Du moins, pas consciemment. Après trois ans de repos et de guérison, il se sent prêt à revenir au jeu. Nike embarque et lui offre un salaire supplémentaire pour que son retour soit fait sous ses armures, bien identifiées. Le 27 décembre 2000 est un jour magique contre Toronto pour Austin Lemieux, Mario, les Penguins et toute la famille Lemieux. Il ne jouera plus jamais de saisons de 80 matchs, mais brille jusqu'à la fin avec des saisons de 76 pts en 43 matchs (!!!), 25 en 24, 91 en 67 (!!!), 9 en 10 (son dos!) et finalement 22 en 26, se retirant glorieusement en janvier 2006. Le temps de jouer 15 matchs avec celui à qui il passait le flambeau, Sidney Crosby. À 40 ans.

Claude Lemieux, sans lien de famille avec Mario, est Canadien de Montréal de 1984 à 1990, y gagnant sa premìère Coupe Stanley. Avant la saison 1990-1991, Montréal envoie Lemieux aux Devils en retour de Sylvain Turgeon. Si Turgeon n'est déjà plus un Canadien en 1993, Claude sera très utile aux Devils avec ses 13 buts en séries, signant son nom sur la Coupe Stanley une seconde fois, et étant aussi voté le récipiendaire du trophée Conn Smythe pour la première conquête de la concession. L'année suivante il est volé par l'Avalanche qui l'acquiert contre Wendell Clark. Mais c'est un triple échange et Clark passe aussitôt aux Islanders contre Steve Thomas qui ira au NJ. Il deviendra le 10e joueur de la LNH à gagner deux Coupes Stanley de suite, dans deux clubs différents, avec l'Avalanche. Et un des rares à le faire 3 fois pour 3 clubs différents. Il gagne une 4e Coupe Stanley, de retour avec les Devils qui l'ont eu pour Brian Rolston, en 2000. Il signe comme agent libre avec les Coyotes mais n'y termine pas la saison, il est envoyé à Dallas contre Scott Pellerin et un choix de 4e ronde qui sera Kevin Porter. À la fin de cette saison, en 2003, il choisit de se retirer de la LNH. Mais jouera encore, en Europe. Il sera aussi président du club de hockey mineur des Roadrunners de Phoenix jusqu'en 2007. Car en 2008, il fait un retour, après 5 ans d'absence dans la LNH, dans le club école des Sharks, qui le fait jouer 18 matchs au sein de son club. Où il ne fera qu'un point. 1 mention d'aide. Mais aura 21 minutes de pénalités. Les retour de Lemieux n'ont pas tous la même lumière.

Alexandre Daigle aura toujours été une déception et il le savait, Après des saisons de 137 pts en 53 matchs et 110 en 66, il était le clair premier choix de la LNH, en 1993 et les attentes étaient grandes. Probablement trop grandes pour sa tête. Il ne fera jamais mieux que sa première saison à Ottawa, 51 pts, ce qu'il refera à son unique saison complète dans la LNH, en 1996-1997. Il passe aux Flyers contre 3 joueurs (ouch!) Pat Falloon, Vaclav Prospal et un choix de 2e ronde en 1998 qui sera Chris Bala, puis passe au Lightining dès la saison suivante, dans un triple .échange avec les Oilers et les Flyers. Il restera négligeable. Pas l'ombre de l'ombre du joueur qu'il semblait promettre d'être, junior. Il est envoyé aux Rangers contre une somme d'argent, et se retire dans l'anonymat après avoir été envoyé au club-école pour 16 matchs. Il n'a que 25 ans. Il travaille dans le milieu du marketing quelques 3 ans, vivant la grosse vie de star quand même. Nous sommes à une époque où gagner le millions dans la LNH est le minimum. Son train de vie le fait dépenser pendant 3 ans et pour combler ses finances, et surement par passion du hoekey, ou pour se créer une nouvelle virginité, enfin, tout ça en même temps, il se magasine un retour dans la LNH qui donne des millions à n'importe qui.  Les Penguins de Pittsburgh de 2002 acceptent si ils sont convaincus d'un passage dans leur club école. Ils le seront. 38 pts en 40 matchs. Il joue 33 matchs dans la LNH, mais ne fait que 4 buts et 7 pts. Le Wild du Minnesota lui font une place la saison suivante et il accote ses meilleures saisons à vie avec 51 points. Il y joue une autre saison, obtenant 28 points, dont 5 buts, en 46 matchs, avant d'aller jouer en Europe. Il n'aura jamais convaincu. 

Entendant que Jonathan Toews, qui a tout gagné avec les Hawks toute sa carrière, et qui ne jouait plus depuis 2023, avait signé avec les Jets pour la saison prochaine, j'ai d'abord cru à un de ces retours. 

Mais non. Il y avait bien, claires explications. Toews était sous une mauvaise lumière dans le dossier Kyle Beach, car il savait fort probablement. On a tous d'abord cru qu'il voulait se faire oublier avant qu'on le pointe du doigt trop lourdement pour son silence. Il y a surement un peu de ça aussi. Mais surtout, il a été atteint de la Covid longue. Qui a ensuite nourri une importante défaillance de son système immunitaire. Il a toujours dit qu'il en avait encore à donner. N'a jamais annoncé de retraite. 

Et se dit maintenant finement prêt pour un retour.

Et peut-être un trophée Bill Masterton. 

Ou encore pour les Jets, l'élément manquant pour enfin la première finale/Coupe ? 

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