La semaine dernière, Les Canadiens de Montréal se sont fait réveiller.
Après un étincelant début de saison, ils ont gagné trois matchs de suite accordant franchement trop de lancers à l'adversaire, gagnants des matchs qu'ils auraient dû perdre. Le vendredi, à Columbus, face à un club au passé risible, ils ont accordé un autre 40 lancers, 10 d'entre eux trouvant le fond du filet. L'entraîneur du Canadien a gardé Al Montoya devant le filet tout le match et je crois encore que c'était la chose à faire. Montoya n'aura été faible que sur à peu près trois buts et ce n'est tout de même pas lui qui allait marquer pour les boys. Columbus a rossé colossalement Montréal 10-0.
Une humiliation collective majeure.
Mais dans les 30 dernières années, des soirées catastrophiques du genre ont parfois été pires.
Survol de 5 cauchemars de hockey dans les 35 dernière années.
1er avril 1982.
Flames de Calgary 11
Rockies du Colorado 0
La première aventure de la LNH au Colorado n'a pas été aussi spectaculaire que celle de 1996 qui commençait par une Coupe Stanley. Lors du dernier match de la concession des Rockies dans la LNH, ils avaient toutefois offert une rare victoire de 3-1 contre les Flames de Calgary. Mais les vrais fans des Rockies se rappelleraient des Flames autrement. Ils s'en rappelleraient par ce massacre, qui n'avait rien d'un poisson d'avril, infligé à domicile, et dont l'ancien capitaine, celui qui avait commencé la saison avec le club, mais avait été échangé en retour de Bob MacMillan et Don Lever, Lanny MacDonald avait marqué un tour du chapeau. Les Rockies deviendraient les Devils au terme de la saison.
12 Février 1984.
Whalers Hartford 11
Oilers Edmonton 0
Les Oilers de 1983-1984 allaient remporter la Coupe Stanley. Avec des talents au sommet de leur art comme Wayne Gretzky, Mark Messier, Jari Kurri, Glen Anderson, Paul Coffey, Kevin Lowe et Grant Fhur, Edmonton allait marqué le premier pas d'une dynastie remarquable des années 80, freinant une autre dynastie qui menaçait d'égaler la marque de 5 Coupes Stanley consécutives des Canadiens, les Islanders, en gagnant leur première contre eux en finale. Toutefois, en février de 1984, les boys ont tous inconsciemment choisi prendre congé. Dans un cas classique du "on est premier de la Ligue, ils sont parmi les 5 pires, on aura pas besoin de se forcer" les Oilers ont tous essayé de faire leur petit but en égoïste, tandis que les Whalers, Ron Françis en tête, avaient des projets d'équipe.
Le capitaine Françis allait marquer les deux premiers buts dans les 4 premières minutes du match, avant d'en marquer deux autres plus tard. Le défensif Greg Malone allait pour sa part marquer un très rare tour du chapeau. Greg Millen repousserait les 28 lancers dirigés contre lui. Aucun de la part de Wayne Gretzky. Pour une raison fort simple. Il était tout simplement retiré de l'alignement et n'a pas joué le match incommodé par une légère blessure. On ne saura jamais si sa présence aurait changé quelque chose, surement un peu, mais perdre ainsi allait être une première (inégalée) dans l'histoire des Oilers.
8 Novembre 1985.
Oilers Edmonton 13
Canucks Vancouver 0
Gonflés à bloc par leur seconde Coupe Stanley, gagnée cette fois contre Philadelphie, les Oilers allaient reprendre la saison suivante comme ils l'avaient commencée. En lion. Wayne Gretzky allait terminer cette saison avec 52 buts et 215 points. Étrangement, lors du passage des Oilers à Vancouver, Wayne se garderait une "petite soirée" de seulement 4 passes. Au terme de ce match (de Novembre je le rappelle) Wayne avait quand même 36 points en 14 matchs!
Les Oilers allaient marquer sur le premier lancer du match contre un Frank Caprice qui maintiendrait cette saison-là une moyenne de .815 d'efficacité dans les arrêts. La vedette des Oilers ce soir-là allait être Dave Lumley avec 3 buts et 2 mentions d'aide pour 5 pts. Andy Moog allait enregistrer le blanchissage et les fans de Canucks, vivre l'humiliation en direct du Pacific Coliseum.
4 Décembre 1987.
Red Wings Détroit 12
Black Hawks Chicago 0
Je ne sais trop ce qui se passe dans les deux premières semaines d'un nouveau mois, mais tous les massacres énoncés ici, incluant celui de la semaine dernière, ont pris place à ce moment. La rivalité entre les Wings et les Hawks s'était un peu estompée vers la fin des années 70, avec plusieurs nouvelles équipes d'expansion, les Hawks devenant un club moyen et Detroit devenant tout simplement misérable. Mais quand Steve Yzerman est venu relancer l'organisation, la rivalité renaissait soudainement. Détroit pouvait battre Chicago. Et cette défaite allait être des plus amers car Chicago avait le dessus sur Detroit, plus souvent qu'autrement avec les talents de Denis Savard, Steve Larmer, Doug Wilson ou Darryl Sutter.
Chicago avait d'ailleurs éliminé Detroit en 4 courts matchs, lors des séries de la saison précédente. Ils avaient aussi gagné les deux premiers duels entre les deux clubs avant décembre. Les fans de Chicago avaient toute les raisons de penser que les Hawks gagnerait un 7ème match de suite contre les pauvres Wings. Mais 4 pts plus tard de la part de Steve Yzerman, les Hawks se réveillait en plein cauchemar. Seulement 3 joueurs des Wings ne récolterait pas de points durant le match. Darren Pang et Bob Mason allaient accorder 12 buts sur 45 lancers, tandis que Greg Stefan ne repousserait que 19 tirs.
1er mars 1992.
Canucks Vancouver 11
Flames de Calgary 0
Deux clubs pour terminer s'étant retrouvé de l'autre côté du spectre. Vancouver commençait à bâtir quelque chose sous Pat Quinn. Calgary était des rivaux de division et chaque match, particulièrement en mars, avait une grande signification sur le classement. Les buts ont commencé très tôt dans le match. 5 joueurs auraient un minimum de 3 pts, et 3 d'au moins 4. Sergio Momesso marquerait 2 buts et 2 passes, Trevor Linden et Gary Valk auraient aussi 4 pts. Personne ne marquerait de tour du chapeau.
Ce qui reste intrigant sur ce match, c'est que Kirk McLean fût l'une des 3 étoiles du match. Il a dû repousser pas moins de 30 lancers de la part des Flames pour se mériter le blanchissage. Ce qui était 2 lancers de plus que le nombre de tirs contre Mike Vernon et Jeff Reese combinés, pour les Flames. Vernon a accordé 3 buts sur les 6 premiers lancers, mais Reese n'était pas plus en forme, accordant 8 buts sur 22 lancers.
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