Assister à un Match de La LNH (ou pas)

Avec les pauses commerciales envahissant le déroulement d'un match, la stratégie du temps d'arrêt est devenue plus ou moins futile. Pour briser un rythme dans une partie de hockey, rien comme le capitalisme et le marketing.

Bien souvent une voix surgit de l'eau delà et une personnalité, bien souvent une jeune fille en fleur, vient nous faire patienter avec un jeu débile et facile dans le but de laisser tomber le nom d'un commanditaire.

À Chicago, Montréal, Detroit, Philadelphie Toronto ou Tampa Bay, c'est payant. Au sens propre comme au sens figuré. Ce sont entre 19,092 et 21, 595 personnes qui assisteront au match et autant de bouches et oreilles pour faire circuler ce que l'on veut qui circule comme propagande.

Mais le plaisir d'assister à un match de millionnaires de joueurs de la LNH est inexistant dans quelques villes des États-Unis qui peinent à faire salle comble.

L'an dernier les 5 derniers clubs, en ce qui concerne les foules étaient dans l'ordre du pire au moins pire:
La Caroline, les Islanders, les Panthers, les Coyotes et les Devils. Ils avaient tous une moyenne de 13 000 spectateurs et moins. 11,227 pour la Caroline. Ouch!

La Caroline domine encore cette saison avec un impressionnant 11,255 de moyenne par match. C'est vrai, le club n'a rien à offrir visuellement sur glace. Ou si peu. Mais il est plus vrai encore que le football, le Nascar, le golf, le basket, le basket collegial. le baseball, même de ligues médiocres, les combats ultimes passent tous BIEN avant le hockey dans l'État royaume des banques. La figure la plus populaire pour les journalistes du Nord, lorsque leurs clubs visitent les Hurricanes, est le propriétaire Peter Karmanos qui lui, n'est pas populaire du tout, dans sa propre famille.

En effet, si les journalistes sont toujours pressés de demander si les Hurricanes seraient prêts à vendre et à déménager et que Karmanos est toujours souriant et volontaire à vouloir le faire, ses fils le poursuivent en ce moment pour défaut de paiement à leur égard. Karmanos a emprunté à ses trois fils aux cours des dernières années afin de sauver les meubles dans les finances des pauvres Hurricanes, mais reste incapable de les rembourser. Ce sont plus de 105 millions que les trois fils lui réclament. 

Ce sont 12 saisons de contrat pour Sidney Crosby que réclament les fils de Karmanos. Et seulement 11, 255 spectateurs qui réclament un bon spectacle. Si Seattle ou Québec se méritent un club dans les prochaines années , je leur souhaite des Hurricanes plus enchantés de jouer devant eux.

Des foules de Junior, ça doit faire mal à l'ego du millionnaire professionnel.

Les Islanders sont toujours les second pires avec une moyenne de 12,471 spectateurs par match. Ce qui est tout de même 300 spectateurs de plus que l'an dernier en fin d'année. Mais voilà...en fin d'année. Si le club continue d'être mauvais comme ils le sont en ce moment, le public ne se pointera plus à Brooklyn. Depuis leur arrivée au Barclay Center, l'an dernier, la chute dans l'assistance a été de 20,7%. L'aréna en soi a été bâti stupidement presqu'exclusivement pour le basketball. Ce qui fait que lorsque converti en aréna, le Barclay Center n'avait pas prévu que plusieurs endroits offraient des vues impossibles pour le spectateur. De plus, avec un sens du marketing tout à fait débile, on a planté des voitures (commanditaires ou à faire gagner, je présume) en exposition permanente dans le coin des bandes, ce qui empêche de très bonnes places d'être achetées. Idiot par tout les sens.

Tavares à Québec, serait un splendide cadeau pour des gens qui MANGENT du hockey au petit déjeuner.

Les Panthers de la Floride étaient troisième pire l'an dernier, en ce qui concerne les assistances. Et ce, malgré une seconde place dans toute la Ligue au niveau des points. La Floride n'a jamais été formidable dans ses assistances dans ses 23 ans d'histoire. En 2014, contre Ottawa (photo) ils ont même atteint un record peu enviable de 7311 spectateurs. Cette année, en revanche, fût la seconde fois (de suite) depuis longtemps que le match d'ouverture affichait complet. Il faut dire qu'ils ont un beau jeune club. Les snow birds Québécois feront encore gonfler les chiffres d'ici mars. L'ajout de Luongo et de Marchessault sont des choix intelligents, stratégiques et payant à tous les niveaux. Mais un déménagement resterait surprenant dans leur cas, Les proprios, Sunrise Sports & Entertainment, sont si riches que les Panthers peuvent perdre de l'argent encore 4 ou 5 ans avant de crier panique. Cette saison, la Floride, qui en arrache, sur la glace, est 26ème sur 30 pour les foules avec une moyenne de 13, 933 spectateurs par match.

Les Coyotes sont au coeur des rumeurs de déménagement depuis plus de 5 ans. Les anciens Jets de Winnipeg sont un échec depuis le début en Arizona. Leur problèmes de location des lieux n'arrangent rien et font partie du folklore récent des déboires hors glace de la LNH. L'an dernier, ils se sont amélioré au niveau des foules par seulement 22 fans de plus par match. Ils avaient une moyenne de 13, 367 et cette saison, ils sont 28ème avec une moyenne de 13 330. Ils n'ont que 7 matchs à domicile de joués, ce qui est le plus faible totale de la LNH, mais qui n'explique pas complètement pourquoi le club n'a pas atteint le 100 000 spectateurs cette année encore. Seuls les Hurricanes ont fait pire à ce niveau (avec seulement 8 matchs eux aussi toutefois, contre plus de 10 pour les 4 meilleurs en foule). Le hockey en Arizona. Quoi qu'en pense Bettman: un échec.

Quand John Tortorella est devenu entraîneur des Bluejackets en 2015, ceux-ci menaçaient de battre un record de médiocrité de 72 ans, lorsque les Rangers avaient perdu leur 11 premiers matchs. Columbus, semblait avoir, encore cette saison, un début affreusement difficile, mais les voilà en train de gagner 7 de leur 10 dernier matchs et se classer tout simplement 7ème de la Ligue. Entre Washington et St-Louis. Entre ceux qui avaient gagné facilement le trophée du Président l'an dernier et ceux qui avaient terminé second de la Ligue un an avant. Columbus est à prendre au sérieux. Voilà un club en mesure de rosser la première position du circuit par 10-0. Tous les espoirs sont donc permis. Faudrait le rappeler aux potentiels partisans de l'Ohio: Ils ont un bon club, qui a plein de belles choses à offrir. Mais avec seulement 13 743 spectateurs par match, c'est peut-être dur pour un millionnaire de se motiver à se donner pour sa région. Columbus est 27ème de la Ligue en ce qui concerne les assistances.

Depuis leur déménagement du Colorado en 1982, les Devils ont toujours eu de la difficulté à remplir leur aréna. Martin Brodeur et Triple Coupe Stanley ou pas. Ils ont terminé 26ème de la Ligue en 2014, et 26ème encore l'an dernier avec une moyenne de 13,601 spectateurs par match. Cette saison, ils sont 25ème avec une moyenne de 14 493. Avec une saison surprenante les plaçant au 11ème rang de la Ligue. Leurs adversaires les prend pour acquis. Leur public aussi. New Jersey n'a toutefois joué que 7 matchs à domicile cette saison.

Ottawa suit avec une moyenne de 14,984 spectateurs et ce, malgré des prix pour assister au match parmi les plus bas. L'accès, extrêmement difficile, à l'aréna est le principal problème de ce club, notoire pour sa mauvaise gestion des affaires depuis son retour dans la LNH en 1992.

Pour un jeune, assister à un match de la LNH est formidable. En tout cas, là où il y a du monde. On leur en met plein la vue. Pour un quarantenaire comme moi, ça n'a plus du tout la même saveur. Si ce n'était de mes enfants, je n'irais tout simplement plus. Quand un match enlevant est arrêté par une pub, forçant une jeune femme bien moulée, payée, à me rappeler d'avoir du fun, je me sens pas dans le rythme.

Et puis la simple bière à plus de 10$...Y a imbécile et imbécile. j'suis ni l'un, ni l'autre.

Au hockey avec les boys, c'est 10 fois moins cher pour la même affaire.

Et même si on joue devant personne, ostie qu'on se donne.