Cette année, la finale opposant les Prédateurs et les Penguins a offert plusieurs combats.
Evgeny Malkin et PK Subban ont dansé. Viktor Arvidsson et Carl Hagelin en sont venus aux coups pendant que Malkin corrigeait aussi Josi. Finalement, Yannick Weber et Chris Kunitz se sont aussi battus.
Dans la demie finale, Jared Boll s'était battu avec Cody McLeod.
Anaheim/Edmonton, Washington/Pittsburgh avant aussi, batailles.
Au repêchage dernier, on a tous eu la surprise, Ryan Reaves qui ne croyait pas à la rumeur, ni à l'annonce du tout, le premier, de voir un pur goon (et rien d'autre), être échangé contre un choix de premier ronde! Par les Champions de la Coupe Stanley!
Est-ce le retour des bagarreurs?
Je ne crois pas. Mais la combinaison d'une agressivité certaine est toujours une recette qui peut mener à l'ultime conquête. Plusieurs joueurs, mêlant habilement saleté pure et talent ont réussi à mettre la bague à leurs doigts et leur nom sur la Coupe en usant de leur impureté sportive avec brio.
Voici quelques noms célèbres qui ont marqué leur époque.
Où la Coupe Stanley a été un peu plus sale ces années-là...
Eddie Shore (1933/1939)
Plusieurs s'entendent pour dire qu'Eddie Shore était le défenseur le plus sale des jeunes années du hockey de la LNH. Les frères Hanson s'inspirent ouvertement du hockey d'Eddie Shore dans le classique Slap Shot. Shore était le contraire du candidat pour le trophée Lady Bing. En 1933, en première ronde, dans le 5ème match entre Boston et Toronto, Eddie Shore des Bruins frappe par derrière "Ace" Bailey des Leafs. Il lui fracture le crâne, ce qui envoie Bailey en convulsions. Il ne jouera que 3 autres matchs de ces séries qui voient les Leafs se rendre en finale (mais perdre aux mains des Rangers), Bailey ne jouera que 13 matchs l'année suivante prenant ensuite sa retraite. L'effet est traumatisant pour tous. Le père de Bailey pourchassera Shore dans les bars, à sa recherche, fusil en main, le soir même. Shore sera suspendu 16 matchs pour son geste, la saison suivante, puisque Boston est éliminé lors de ce 5ème match en surtemps. Shore, 6 ans plus tard, grave son nom sur la Coupe en la gagnant avec les Bruins...contre Toronto.
Bobby Clarke (1972/1975)
Bobby Clarke attire l'attention de tout le monde en 1972, dans la série du siècle, en cassant la cheville volontairement au meilleur attaquant russe, ce qui fera changer le vent de côté dans une série que perdait le Canada contre l'Armée Rouge. Rien de noble. Mais Clarke est aussi un fameux passeur et un excellent joueur de hockey. Bientôt, il sera capitaine et leader des Broadstreet Bullies, une bande de voyous des années 70, réunis à Philadephie, qui contenait Gary Dornhoefer, Don Saleski, Dave Schultz, André Dupont, Bob Kelly et Ed Van Impe. Qui auront tous entre 119 et 348 minutes de pénalités en saison régulière (Clarke 113). Philadelphie devient le premier club d'expansion à gagner la Coupe, en 1974, puis en 1975, En jouant salement cochon, intimidant Boston (en 1974) puis Buffalo (en 1975). Mais pas Montréal qui redonne au hockey leurs lettres de noblesse (et ce pour les 4 prochaines années). Les Flyers inventeront le style salauds et fiers de l'être.
Billy Smith (1981/1983)
Ron Hextall a de très sérieux problèmes de psychoses. Il les gère extrêmement mal. Billy Smith, c'était tout simplement dans sa nature. C'était un simple voyou. Tu passes devant mon filet? je vais tout simplement t'en couper l'envie. Pour Lindy Ruff, qui ne lui avait absolument rien fait, c'est un coup de bâton entre les jambes (ce qui n'est pas encore rare dans la LNH), suivi d'un coup de bâton dans l'oeil. Tous deux gratuits. Les Islanders sont champions de la Coupe de 1980 à 1983, mais la bande à Wayne les freine en finale, en 1984. Avec dans leurs rangs, le rat en personne...
Ken Linseman (1984)
Le rat. Le vrai. Le Brad Marchand de ma génération. S'en prenant toujours à plus petit que lui. Linseman écopera de pas moins de 65 minutes de pénalités (en 19 matchs) lors de la première conquête des Oilers. Ce n'est pas que le rat est violent sur glace, c'est qu'il est vicieux et lâche. Il fait tous ses coups par en dessous, presque toujours aux mises au jeu. Quelqu'un allait frapper dans le dos? ce serait lui. Il faisait sortir de ses gonds à peu près tout le monde car il ne se battait pas, il ne faisait que piquer de son bâton. Sale, sale, sale. Junior, il avait été suspendu pour avoir donné un coup de patin dans le visage d'un adversaire. C'est dire le niveau de moralité de l'homme. Que l'on a chassé des Hommes pour le placer chez les animaux: Les rats. Il avait été à la bonne école. Repêché par les Flyers en 1978, il y a joué de 1979 à 1982. Récoltant 275 minutes de punitions à sa dernière saison à Philadelphie.
Chris Chelios/Chris Nilan (1986/1989)
Chelios a été l'un des meilleurs défenseurs que la Ligue ait connu. Mais il était dur et faisait perdre la tête avec des gestes très à la limite de la légalité. Il est toutefois vrai que Ron Hextall perdait la tête tout seul. Ce qu'il fît en séries éliminatoires le pourchassant (en 1989) après un arrêt de jeu dans un moment de démence mémorablement terrorisant. Puisque Chelios était talentueux, il ne pouvait pas passer une fortune de temps au cachot. Chris Nilan a donc pris la relève. En 18 matchs, en 1986, Nilan a obtenu pas moins de 141 minutes de pénalités. 141 minutes! Crotté. Mais ils ont ensemble gagné la Coupe Stanley, la même année.
Esa Tikkanen (1990)
Le #10 des Oilers aurait dû, cette année-là, gagner le trophée Conn Smythe. Esa avait été l'achalante peste qui avait contrer à lui seul Dale Hawerchuk (en première ronde- série que les Oilers perdait 1-3 avant de gagner les 3 derniers matchs). Wayne Gretzky (en 4 matchs, en deuxième ronde), Denis Savard et Jeremy Roenick (dans la troisième ronde) et étouffé Craig Janney en déconcentrant largement Cam Neely, le faisant mordre à tous ses hameçons, mais la LNH reste toujours un peu raciste sur la distribution de ses trophées. Pas question de donner le trophée à un finlandais (ni à un Russe cette année!). On lui avait préféré le gardien Bill Ranford. Tikkanen, je l'aurais pris dans mon club n'importe quand. Il reprendra le même rôle avec les Rangers (et presque 10 anciens Oilers) dans la conquête de 1994.
Claude Lemieux (1996)
Clawde "Lemiew" était le Justin Williams des années 90. Quand venait le moment de marquer le but important, il était complètement présent. Ça lui a valu le trophée Conn Smythe lors de la première conquête des Devils en 1995. Mais quand Claude devient un Avalanche, l'année suivante, il défait le visage, au sens propre, de Kris Draper, avec un mise en échec douteuse, tout à fait dans le style Lemieux, qui, lorsque les choses ne tournaient pas en sa faveur, passait sa fougue un peu n'importe comment. À partir de cette mise en échec, la haine est semée entre les clubs et les bagarres seront légions et légendaires. Patrick E. Roy se convainc qu'il a des talents de pugilistes, même si il mange une volée chaque fois, et le sang coule à chaque match entre Colorado et Detroit pendant plusieurs années. Colorado (et Lemieux) gagne la Coupe en 1996.
Scott Stevens (2000/2003)
J'ai adoré Scott Stevens. Parce que je n'ai jamais eu à faire un face à face avec lui au milieu de la patinoire. Et qu'il n'a jamais tué un joueur que j'aimais particulièrement. Il n'était pas sale en soi. Mais les conséquences de ses mises en échec avaient de lourdes répercussions sur leurs victimes. toutes coupables de la tête entre les deux jambes. Paul Kariya et Eric Lindros en savent quelque chose. La LNH reconnaît son talent car en 2000, il gagne aussi la Coupe ET le trophée Conn Smythe. Avant d'être encore le premier à soulever la Coupe en 2003.
Chris Pronger/Scott Niedermayer (2007)
Chris Pronger a toujours été une petite salope. Se servant de son grand physique afin de tenter d'intimider tous et chacun. Scott Niedermayer était aussi un excellent défenseur, mais extraordinairement axé sur le hockey et fameusement rapide. Quand Pronger se joint aux Ducks, et que Bully Brian Burke en est le directeur gérant. le style de Niedermayer change. Il multipliera les coups vicieux (ce que Pronger ne ménage jamais) et se battra même lâchement avec...Pavel Datsyuk!
Cheap shit. Anaheim gagne sa sale seule Coupe Stanley et Niedermayer en est nommé le récipiendaire du trophée Conn Smythe.
Les Bruins de Boston 2011
Ai-je besoin de préciser? Zdeno Chara fait un Todd Bertuzzi à Max Pacioretty mais là où Bettuzzi est suspendu un an, le géant des Bruins sera excusé de toute part (par le père d'un joueur des bruins! ça ne s'invente pas!) et on leur livrera la Coupe sans peine. Leur permettant tous les coups vicieux possibles contre des Canucks qui voulaient jouer au hockey. La Ugly Cup m'a sorti du hockey temporairement. Elle reste une lourde tache dans l'histoire de la LNH. Les Hawks ont remis les pendules à l'heure la saison suivante, mais Rat Marchand et Chara perpétuent la tradition. Boston suce.
Souhaitons que la finale de 2018 soit légèrement plus saine.
Et que le hockey et sa magie soient les vrais vedettes.
Pas les compagnies de rince-bouche où les bouteilles lancées du banc.
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