Un Lady Bing Pour Un Défenseur

Pourquoi est-si donc difficile pour un défenseur de gagner le Lady Bing?

La trophée Lady Bing a été donné pour la première fois en 1925. Il est remis au joueur de la LNH ayant démontré le meilleur esprit sportif et les meilleures qualités de gentleman dans sa conduite tout en gardant un haut standard d'habileté dans son métier de joueur de hockey. Il a été décerné 88 fois à 53 joueurs différents.

Le vote est tenu par l'association des journalistes de hockey professionnel et la conclusion est qu'il en y a en trop, à/de Toronto.

En 1949, Bill Quackebush, défenseur des Red Wings de Detroit, gagnait le Lady Bing. Il avait obtenu, en 60 matchs, à sa dernière saison comme Red Wing, il ne prendrait absolument aucune pénalité. Il jouerait les 7 dernières saisons de sa carrière à Boston, ne prenant jamais plus que 12 minutes de punition en une saison (4-6-6-6-8-4), et prenant encore 131 matchs après son Lady Bing avant d'écoper d'une autre pénalité, pour avoir fait trébucher, le 26 janvier 1950. Mais il ne gagnera le Lady Bing que cette saison là.

Le Lady Bing est souvent moqué par les joueurs et les fans de la LNH. Dans les cercles du hockey "pur et dur" ont ne prend pas ce trophée trop au sérieux. Mais la vraie discrimination est contre les défenseurs. Et ce, depuis toujours. Depuis Quackenbush, seuls Red Kelly (2 fois) et Brian Campbell ont gagné le Lady Bing tout en étant défenseurs. Kelly l'a gagné la seconde fois en 1954 et Campbell l'a ensuite gagné en 2012. Un écart de 58 ans! C'est 5 ans de plus que la dernière fois que Toronto a gagné la Coupe Stanley! UNE ÉTERNITÉ!

Je me questionne là dessus maintenant car les trois finalistes pour la Lady Bing de cette bizarre de saison ont été annoncés et Jaccob Slavin n'en fait pas partie.

Slavin est devenu l'un des meilleurs défenseurs pour contrer l'ennemi dans la LNH, jouant 23 minutes par match en moyenne, face aux meilleurs des autres équipes. Ce sont 5 pénalités qu'il a totalisé cette saison. Et tout comme Quakenbush le faisait, il n'est pas le défenseur passif fuyait la combativité. Il cogne. Mais de manière légale. Normand Rochefort s'était fait un nom de la même façon. Slavin est crédité de 43 mises en échec en 68 matchs. Dans ses 4 saisons précédentes, c'était 18 minutes, 10, 12 et 8. Il est aussi crédité de 181 revirements. Ceci veut dire qu'il soutire la rondelle à l'adversaire en fonçant dessus et relance l'attaque en faveur de son propre club. Il ne fait pas que rester profondément dans sa zone, donc. Il est dans l'action. Il a représenté la Caroline au dernier match des étoiles.

Mais pour une raison obscure (le marché de la Caroline?) les médias n'ont pas voté pour lui. Même que si ça se trouve, on a peut-être davantage voté pour lui pour le trophée Norris, remis tout simplement au meilleure défenseur de la Ligue. Ce qui en dirait long sur la qualité de son talent à la ligne bleue et sa valeur pour son club.
Pourquoi les défenseurs sont si peu reconnu pour leur côté propre reste un mystère. Le marché inexistant de la Caroline serait un début de réponse, mais Tomas Kaberle a été souvent mis en nomination, jouait pour Toronto et n'a jamais gagné. Morgan Rielly, un autre Leafs, a terminé 4ème dans les votes l'an dernier, perdant son rang au profit de Ryan O'Reilly, Sean Monahan et l'éventuel gagnant, Aleksander Barkov. Trois centres.

Les 3 finalistes annoncés cette saison sont Nathan MacKinnon, Ryan O'Reilly et Auston Matthews. Trois autres centres. Oui, ils sont majoritairement restés loin du banc des pénalités, mais ils sont aussi très bons, et quand on a la rondelle, on risque peu de prendre une punition.

Mais entre vous et moi...Auston Matthews?....vraiment?

Il a obtenu 80 pts et obtenu seulement 8 minutes de punition, vrai. Mais où était le gentleman cet été quand il a été accusé, en bobettes, d'avoir harcelé une agent de sécurité, oui, une Femme, dans la nuit de l'Arizona?

The Lady Bing is awarded to the player who combines sportsmanship, gentlemanly conduct and ability. C'est la définition du trophée par la LNH.

Le comportement hors-glace ne devrait-il pas refléter le gentleman sur patins? C'est aussi Matthews qui tendait l'oreille au public des Hawks pour le narguer en créant l'égalité en fin de match l'an dernier. Ce que Kane lui a fameusement rendu.  Sur la glace, il a très souvent pêcher par arrogance.
Pas très sportif Auston...

Sweet Frank

Quand la Lady Bing a créé le trophée, c'était parce qu'elle était dégoutée du style de jeu du futur membre de la renommée Sprague Cleghorn. Non seulement utilisait-il son bâton comme une arme, mais il jouait de manière très sale et vicieuse, ce que ne faisait pas un joueur comme Frank Nighbor d'Ottawa, qui honorait toutes les qualités énoncées pour le trophée et se méritait les 2 premiers.
Pour rendre les choses pires, au privé Cleghorn serait accusé d'avoir battu sa femme avec une béquille.

Il reste difficile d'ignorer le comportement hors glace aurais-je pensé pour être honoré d'une nomination pour un tel trophée. Mais c'était ignorer l'amour aveugle des journalistes de Toronto, et leur quantité énorme dans les cercles de hockey.

Ils ont cherché les meilleurs marqueurs et le moins de minutes de pénalités. Pas plus d'efforts.
Décevant. Je les pensait plus pros. Moins chauvins.

On a maintenant de vraies raisons de se moquer du trophée.

Peut-être que l'an prochain Slavin aura sa chance.
Mais considérant la hauteur de la barre, peut-être faudra-t-il qu'il se tape une année Quackenbush pour se faire.
Une année sans pénalité.

D'ici là, on a encore quelques raisons de mépriser davantage ce qui tourne autour des actuels Leafs.