mercredi 25 janvier 2023

Canucks Rime avec Sucks

Le 4 décembre 2020, Mark Donnelly, chanteur des hymnes nationaux des Canucks de Vancouver, était limogé par ceux-ci pour ses positions anti mesures sanitaires en pleine pandémie. 

C'était la bonne décision. Tu es la voix de notre équipe, tu ne seras pas celle-là. 

Mais cette saison est un vrai gong show organisationnel pour l'état major des Canucks de Vancouver. Et pat défaut, pour l'équipe. 

L'an dernier, après 25 matchs et une fiche de 8-15-2, Bruce Boudreau a été engagé comme entraineur de Vancouver, en relève à Travis Green, le 5 décembre 2021. Sous sa direction, l'équipe avait fort bien fait avec une fiche de 32 victoires, 15 défaites et 5 matchs perdus en surtemps ou en tirs de barrage. Vancouver ne ferait pas les séries, mais par 7 pts. 

Cette saison avait commencé en clown. Dans les 5-6 premiers matchs, Vancouver prenait les devants contre ses adversaires, et chaque fois, perdait le match quand même. Parfois après avoir mené par plus de 2 buts. Il y avait quelque chose qui ne se passait plus sur la glace sur 3 périodes, mais il y avait aussi quelque chose qui ne se passait pas dans les têtes des joueurs dans le vestiaire. Responsabilité des entraineurs. Mentalement, le club s'effondrait avant de se laisser battre. C'était très humiliant. J.T.Miller en rageait publiquement, lui qui était sur la glace des 6-7 premiers buts qui remontaient la pente, chez l'adversaire. 

Pire encore, et signe que ça ne fonctionnait pas tant entre coéquipiers, le même Miller allait, en cours de saison, rager très ouvertement contre son propre gardien qu'il trouvait trop lent à quitter son filet en fin de rencontre, en faveur d'un sixième attaquant. 

Vancouver s'était resaisi après quelques humiliations, mais très vite, on avait mis une croix sur les chances de faire les séries. Et sur toutes, mais absolument toutes les lèvres se trouvait le nom de Bruce Boudreau quand venait le temps de nommer le premier entraineur qui perdrait son emploi cette saison. Ce qui fût le cas, samedi dernier. Une honte pour l'organisation qui sentait bien seule. Mais une soirée assez mémorable pour Boudreau lui-même. Et pour le hockey de la LNH, en général. 

Vancouver avait maintes et maintes fois des raisons de limoger Boudreau depuis le début de la saison. Particulièrement dans les deux premières semaines d'action où son influence et le respect qu'on lui portait semblaient absents dans le vestiaire et se reflétait sur la glace. Boudreau lui-même était candide en entrevue, votant lui aussi pour lui-même comme étant l'entraineur qui perdrait son emploi, le premier. Il ne se faisait pas d'illusions, l'homme de 68 ans en avait vu d'autres. Il savait que ses jours étaient comptés.

Mais peut-être pas si longuement comptés jusqu'en janvier. On se disait que si on mettait tant de temps à le remplacer, c'était peut-être parce qu'on attendait la perle rare, le candidat bijou qui ne serait disponible qu'en janvier ou février. Pourtant, on remplace Boudreau par un de ses adjoints, Rick Tochett. Qui n'a jamais brillé dans le même rôle, à Tampa Bay ou en Arizona. Mais qui, comme assistant, a en revanche ses deux bagues de la Coupe Stanley avec Pittsburgh. Boudreau était aimé par les fans parce qu'il était au même endroit qu'eux. Dans la vallée du découragement qui pensait déjà à l'an prochain et peut-être même au héros local, le Vancouverois Connor Bédard.

Contre Montréal, en novembre, Tanner Pearson écopait de sa 7ème punition du même genre, un paresseux accrochage qui allait faire 1-0 Montréal. Plus tard, J.T. Miller donnait pratiquement la rondelle à Kirby Dach qui faisait 3-0. En troisième période, Vancouver serait dominé 15-5 au niveau des lancers (CONTRE MONTRÉAL) et perdrait 5-2. Les joueurs y étaient aussi pour quelque chose. le club avait alors accordé 4 buts ou plus dans 10 de ses 14 premiers matchs. C'est pas Boudreau qui allait marquer pour eux, ou appliquer des mesures défensives. 

Jim Benning, le directeur gérant des Canucks, a collectionné les erreurs depuis 2014: L'acquisition de Sven Bärtschi en retour d'un choix de 2ème ronde en 2015.  Celle de Brandon Prust acquis contre Zack Kassian et un choix de 5ème ronde. Adam Clendening contre Gustav Forling avec lequel on a pas été patient. Tyler Toffoli contre la lune: Tim Schaller, Tyler Madden, un choix de 2ème ronde et un choix conditionnel de 4ème ronde. Toffoli voulait rester à Vancouver, mais on ne lui a pas fait d'offre comme agent libre. Eric Grudbanson et un choix de 5ème ronde seront aussi acquis envoyant Jared McCann, un choix de 2ème ronde et de 4èmeen Floride. McCann ne durera qu'une seule saison à Vancouver, sa première. Ça préparait le terrain à la misère. l'actuel directeur gérant a 48 ans et se nomme Patrick Allvin. Il fait peut-etre des erreurs de recrues. 

Rien de tellement flamboyant de la part des GM des Canucks. Plus facile de congédier l'entraineur que de faire un nouvel échange malheureux. Plus facile aussi de le faire avant des matchs contre Chicago, Columbus et Seattle. Boudreau avait lui-même annoncé qu'il serait plus facile qu'il perde son emploi là si la nouvelle équipe d'entraineur voulait bien paraître. Au moment d'écrire ceci, Chicago est 30ème sur 32 et Columbus, 32ème sur 32. Vancouver est 27ème. Seattle est dans les 10 meilleurs clubs de la Ligue, mais ce sont à peu près ce que sont les Maple Leafs pour Montréal. Des voisins si proches géographiquement que n'importe qui peut gagner sous le coup de l'émotion. 

Lors du match de samedi, qui a été gagné par l'équipe du meilleur joueur de la LNH, Connor McDavid, 4-2. Sans réelles surprises. La surprise est venue à la fin où les partisans sachant ce qui attendait Boudreau à l'issu du match, ont chanté "Bruce there it is" empruntant un air connu, pour lui rendre hommage, ce qu'ils avaient commencé contre l'Avalanche quelques matchs plus tôt, en plus de lui offrir la plus touchante des ovations debout. Qui l'a ému aux larmes

Le public était mentalement ailleurs par rapport à la direction. C'était un hommage à un bon garçon, selon eux, et un désaveu de l'organisation. 

C'était aussi beau que laid. 

Parlant de laid. C'était pas Darryl Sutter qui était laid, la semaine dernière, en parlant de sa recrue Jakob Pelletier aux journalistes. Je crois avoir été l'absolu seul à avoir compris qu'il voulait se moquer des journalistes et de leurs question plates en feignant ne pas se rappeler du # de Pelletier et en lisant ses stats de match à la question, "qu'avez vous pensé de Pelletier, today?". C'est lui aussi qui avait dit qu'un de ses joueurs qu'il avait été chier quand on lui on avait demandé pourquoi il était allé au vestiaire. 

Les journalistes qui les harcèlent TOUS les jours, pensent-ils qu'on leur dira tout ? Le Québec mou et ses journaleux médiocres ont mordu à l'appât et se sont plaint de sa "haine" des Québécois, puisque Jonathan Huberdeau ne s'entend pas avec lui, non plus, à Calgary. 

La connerie était journalistique, pas ailleurs. Sutter a dit, en privé, à Pelletier, qu'il avait aimé son match. C'est Pelletier lui-même qui l'a dit. 

Encore une fois véhiculera l'idée que les Québécois sont fragiles à la critique. 

J'ai jamais été du côté du public et des journalistes dans ce drama d'écolières. C'est son ostie de premier match, il n'y avait rien à dire sur Pelletier. Tant à faire encore. 

C'était du stuff de journaliste amateur de s'insurger. No story there

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