92 buts dans une même saison de 80 matchs. Plus de 200 pts, 3 saisons de 80 matchs et une de 74. Ces deux records de Wayne Gretzky sont encore à battre. Sont plus qu'honorables. Ils sont spectaculaires. Mario Lemieux est celui qui s'en est le plus rapproché avec une saison de 85 buts et 199 pts, en 78 matchs.
Mais il y a aussi des records qu'on voudrait peut-être voir battu. Parce qu'ils sont honorables en privé mais pas du type qu'on présente fièrement tout le temps.
En voici quelques exemples:
La plus courte carrière dans la LNH pour un gardien. Jorge Alves. 7,6 secondes.

Alves est un préposé à l'équipement des Hurricanes de la Caroline. Quand un des 2 gardiens ne peut se présenter dans les pratiques, c'est lui qui le fait. Sinon il s'occupe d'aiguiser les patins, s'occupe des bâtons, des équipements. Il a été enregistré officiellement comme 3e gardien , gardien d'urgence précisément, pour tous les matchs locaux des Hurricanes. Si une des 2 équipes voient ses 2 gardiens ne pas être en mesure de jouer en cour de match. c'est lui qui ira devant le filet. Tampa Bay mène 3-1 avec mois de 10 secondes à jouer. Eddie Lack avait été retiré parce que soudainement malade pendant le match. Cam Ward avait pris sa place et on avait demandé à Jorge Alves de s'habiller pour être le gardien suppléant sur le banc. Mais l'entraineur Bill Peters savait que son employé des équipements caressait le rêve d'un jour prendre part à un match de la LNH. Avec le match hors de portée et moins de 10 secondes à jouer, il a retiré Cam Ward après un but dans un filet désert et 7,6 secondes à jouer. Et y a mis Alves. Qui n'a reçu aucun lancer mais qui s'est au moins retiré du match avec une parfaite moyenne de .1000 en % d'arrêt. Pas besoin de dire que c'est 0 arrêt en 0 lancer. Il dira ensuite que le 31 décembre 2016, sera les secondes les plus longues et les plus courtes de toute sa vie.
Le plus court premier match dans la LNH pour un joueur. Kellan Lain. 2 secondes.

Le 18 janvier 2014, l'attaquant des Canucks de Vancouver Kellan Lain a été rappelé des Wolves de Chicago. Les Flames sont à Vancouver, ils donnent donc leur alignement de départ en premier. L'imbécile reconnu Bob Hartley, entraineur des Flames place sa 4e ligne pour commencer le match. Avec entre autre Brian McGrattan qui ne sait pas vraiment jouer au hockey. John Tortorella, entraineur des Canucks place aussi sa 4e ligne, mais Hartley et Tortorella semblent aussi avoir clairement donné la consigne à leurs joueurs qu'il faille que tous, se battent dès le départ. Le défenseur Kevin Bieksa sera même celui qui prendra la mise au jeu du départ du match tellement le geste de laisser tomber la rondelle reste sans importance. Tout le monde, après 2 secondes, va se battre. Lain en est à son premier match. Aurait dû prendre la mise au jeu officielle. Mais a cédé sa place à Bieksa. Lain, qui ne se bat pas avec personne, finira par se battre avec Kevin Westgarth, le centre face auquel il aurait dû prendre la mise au jeu. Tout le monde sera expulsé. Après 2 secondes. Tortorella jappera contre Hartley au regard coupable.
Le plus petit joueur de la LNH. Roy Worthers, 5'3.
Il s'agit de la hauteur d'un garçon de 12 ans. Il sera gardien de buts entre 1925 et 1937 dans la LNH, pour les Pirates de Pittsburgh 3 ans, pour les Americans de New York avant d'être prêté aux Canadiens le temps d'un match, puis encore American de New York jusqu'en 1937. Un de ses adversaires a déjà dit que lorsqu'il l'a vu sur la patinoire la première fois, il a pensé que le petit frère d'un des joueurs adverses avaient choisi de porter un équipement. Mais malgré sa petite taille, il gagne le trophée Hart, remis au joueur le plus utile de toute la LNH, en 1929, à sa première saison à NY, avec sa moyenne resplendissante de 1,15 buts accordés par match. Ils en jouaient alors 44, il avait pris part à 38 matchs. Il y avait beaucoup d'espace autour de lui.
Pire saison dans la LNH pour une concession. Les Capitals de Washington de 1974-1975.
Ils parlaient alors d'un club d'expansion. Mais c'était plus proche d'une expérience en humiliation de groupe. J'ai travaillé avec un Québécois qui était de cette équipe alors. Ils n'ont pas fait que perdre 67 de leurs 80 matchs, Ils n'ont gagné que 8 petites fois.(et annulé 5 fois). Un % de gain inégalé de .131 sur 1000. Les 446 buts accordés, contre 3 pauvres gardiens, Michel Bellhumeur, Ron Low et John Adams, restent un record de médiocrité défensive dans la LNH. Le club avait alors eu 3 entraineurs, phénomène rare, Jim Anderson pour les 54 premiers matchs et 50% des victoires. Red Sullivan pour les 19 matchs suivants et 2 victoires. Milt Schmidt pour les 7 derniers matchs et 2 autres victoires. Schmidt ne durera que 36 matchs la saison suivante après seulement 3 victoires.
Plus longue série de défaites dans LNH. Les Sabres de Buffalo de 2020-2021 et les Penguins de 2003-2004. 18 défaites de suite.
On commence à tout questionner. Son talent, sa crédibilité, si vous pensez avoir une place dans cette Ligue. La série de défaite des Sabres est survenue dans une saison écourtée en raison de la pandémie mondiale. 0-15-3. Jouant donc dans des arénas où les huées ne pouvaient pas se faire entendre. Heureusement. Pour Pittsburgh, leur fiche de 0-17-1 était le fond du baril. Ils finiraient absolument dernier et relâcheraient premier l'année suivante, Sidney Crosby. Avec lequel ils gagneraient 3 Coupes Stanley par la suite. Au moins. Buffalo attend encore un place en séries depuis 14 ans. Ces deux séries de défaites sont chacune plus d'un mois de défaite pour un même club. Tough.
Le plus de matchs sans victoires. Les Jets de Winnipeg de 1980. 30.
Entre le 19 octobre 1980 et le 20 décembre suivant, les Jets n'ont pas gagné un seul match. 0 victoire 23 défaites et 7 matchs nuls. Morris Lukowich, leur meilleur pointeur, avait alors dit qu'après 10 matchs, c'étaient inquiétant. Après 20, surréalistes. Au 30e, on avait tous l'impression de vivre dans une réalité parallèle où gagner ne serait plus qu'une légende. La série de matchs sans victoires s'est étendue sur 61 jours. Couvrant les fêtes de l'action de grâce et Noël peu de temps après la fin de la disette. Il était difficile d'assumer une si longue de série sans gagner une seule fois. Quand ils ont battu les tout aussi tristes Rockies du Colorado, 5-4, le 23 décembre, ils ont célébrés comme si ils avaient gagné la Coupe Stanley.
Le plus de défaites de suite, en séries. Les Black Hawks de Chicago de 1975 à 1979. 16.
Qualifiés pour les séries 5 ans de suite, à la fin des années 70, les Hawks ont perdus les 2 derniers matchs face à Buffalo, en première ronde, en 1975. La saison suivante Montréal les balayait en 4 matchs, les Islanders les balayaient en 2 matchs la saison suivante quand il y avait alors des 2 de 3 en première ronde. Ils étaient ensuite successivement balayés par les Bruins et la saison suivante, par les Islanders. Avant d'enfin gagner un premier match contre les Blues, en avril 1980, en période supplémentaire.
Le plus de temps sur un banc de punitions pour un même club. Les Capitals de Washington de 1989-1990. 36 heures et 44 minutes.
2204 minutes de pénalité collectivement. Si c'était converti en matchs de 60 minutes, c'était l'équivalent de 36.7 matchs complets, en punitions. Alan May, qui avait à lui seul accumulé 339 minutes de pénalité dira qu'ils n'étaient pas sales et cochons. Simplement très enthousiasmé physiquement.
Les plus médiocres sur les unités spéciales. Les Kings de Los Angeles de 1979-1980 et les Ducks d'Anaheim de 2020-2021.
Les unités spéciales vous feront souvent gagner ou perdre un match. Mais la pauvreté de ces 2 concessions lors de ces deux saisons, font pitié. Les Kings ont accordé aux adversaires des buts alors qu'ils étaient en supériorité numérique 31,8% des fois. Donc près d'une fois sur 3 quand ils étaient eux-même avantagés par un joueur supplémentaire. De l'autre côté, leur % de succès en infériorité numérique a été de 68,2%, le pire de l'histoire de la LNH. Une punition était alors pratiquement un but automatique contre les Kings. 4 décennies plus tard, les Ducks, dans une saison écourtée par la pandémie, ont obtenu le pire avantage numérique de l'histoire de la LNH avec un % de 8,9% de buts. Un club moyen obtient une moyenne autour de 20% en avantage numérique.
Le plus de temps sur un banc de punitions. Dave "Tiger" Williams. 3971 minutes de pénalités.
L'équivalent de près de 66 heures sur le banc des punitions. Jouant pour 5 clubs en 14 ans, il a obtenu une moyenne de 4 minutes de pénalité à chacun de ses matchs.
Le plus de pénalité en un seule match. Randy Holt, 11 mars 1979, 67 minutes.
Le défenseur des Kings, contre les brutaux Flyers de Philadelphie. 9 secondes après que le match ne soit commencé, les deux bancs se sont vidés, à Philadelphie. Holt en a d'abord long à dire à Paul Holmgren. Ils se martèlent. Le défenseur des Flyers Frank Bathe est assommé à son tour par Holt. Après 20 minutes de folie débroussaillée, Holt avait obtenu un 2 minutes, 2 fois des 5 minutes, suivi d'un 10 minutes de mauvaise conduite, et 3 inconduites de partie. Mel Bridgman aurait dû en avoir 80.
Le gardien le plus battu. Martin Brodeur, le meilleur au monde selon moi. 397.
Il est premier partout dans l'histoire des meilleurs gardiens de la LNH, mais sa longeivité et sa surutilisation ont fait qu'il a pris par à plus de matchs que bien des gardiens. 397 défaites ne font pas oublier les 3 Coupes Stanley, les multiples records, les Vézina, et les presque 700 victoires sur 21 saisons.
Le joueur le plus lourd. Feu, Derek Boogaard, 300 livres.
À 6'7, le bagarreur avait plusieurs avantages contre ses adversaires. La vitesse du coup de patin n'étant pas de ceux-là. Le Boogeyman a tragiquement disparu des être vivants, alors qu'il n'avait que 28 ans, mais sa légende physique a marqué les livres de records de la LNH.
Le plus de pénalités pour un même joueur. Dave Schultz, des Flyers de Philadelphie de 1974-1975. 472 minutes.
Et ils iraient gagner leur seconde Coupe Stanley en autant d'années. Devenant le premier club qui ne soit pas des 6 clubs originaux à gagner la Coupe, et à le faire 2 fois de suite. Ils atteindrait la finale avec le même style de brute la saison suivante, mais le talent des Canadiens de Montréal les balaierait en 4 matchs. Dave Schultz, en 1974-1975 a obtenu 472 minutes de pénalités, soit une moyenne de 6.6 minutes au cachot par match. C'est encore le record. Il a été éjecté du match 20 différentes fois cette saison là.
Le plus grand différenciel à la fin de sa carrière. Rick Green -137.
Ce calcul de stats est assez neuf, date des jeunes années 70, et il a joué longtemps, dans de mauvais club. 845 matchs. 15 saisons Il a commencé sa carrière avec les Capitals de Washington dont il avait le premier choix (de la LNH) en 1976. La statistique reste trompeuse car il a fini sa carrière très fort, gagnant une Coupe Stanley innatendue en 1986, (avec quand même un -9) avec Montréal et faisant suivre avec des saisons de -1, +21, +19 et +10. Ses 6 premières saisons avec les Caps et ses 5 de ses 8 saisons avec Montréal lui ont été fatales.
La plus longue série de saisons sans jouer en séries. Les Sabres de Buffalo, 14. Peut-être 15 l'an prochain.
Ils ont passé près de les faire l'an dernier, mais non. Same ol'
Le plus de défaites pour un club dans la même saison. Les Sharks de San Jose de 1992-1993, 71.
11-71-2. Les clubs d'expansion sont supposés perdre plus que la moyenne à leurs débuts. Tout est neuf dans ces clubs, dont la chimie entre les joueurs. La moyenne de différence de buts contre eux, cette année-là, était de 2,23 buts de plus par l'adversaire à chaque match. le différenciel buts pour/buts contre était de -196.
Le moins de buts en une saison pour un même club. Les Rangers de New York de 1928-1929.
C'était quand même des saisons de 44 matchs, mais reste que 72 buts en 44 matchs, c'est une moyenne de 1,64 buts par match.
Le pire % d'arrêt pour un gardien de la LNH. Al Smith des Whalers d'Hartford de 1980.
Au début des années 80, les buts marqués, aidé d'un certain #99 mais aussi de Mark Messier, Jari Kurri, Mike Bossy, Marcel Dionne Mike Gartner ou Michel Goulet allaient vivre un essor jamais égalé. Personne ne l'a resenti autant que le gardien de l,ancienne concession de l'AMH, des Whalers d'Hartford, Al Smith, conservant un pourcentage d'arrêt de .835.
Le plus humiliant retour dans un match des séries, pour sceller l'issue d'un match. Le miracle de la rue Manchester.
Pour les Kings, un historique retour en 3e période qui n'a jamais été refait en séries depuis. Pour les Oilers de Wayne, Jari, Paul, Grant et Mark, c'était la plus grande humiliation possible.
Les Kings gagneraient la série en 5 matchs (un 3 de 5) l'année où Wayne pulvérisait tous les (brillants) records.