Je ne vous parlerai pas des échanges faits, potentiels ou à venir car la plupart auront lieu aujourd'hui (ou tard hier)
Je vais vous parler de D car nous vivons une année exceptionnelle à ce niveau.
Moi qui ait joué au centre toute ma vie, j'ai constaté sur le tard, qu'évoluer à la ligne bleue est une vision formidable d'une rencontre de hockey, et avec le flair offensif d'une vingtaine d'années à l'attaque, un véritable sentiment d'accomplissement sportif puisque le côté offensif est naturel (après 20 ans à l'attaque) et que la talent défensif est formidable à développer.
Pour juger du talent d'un défenseur, selon moi, il faut simplement considérer son habileté à garder la rondelle hors du territoire défensif, de garder les joueurs adverses loin du bijou du club (le gardien), et de servir de bonnes passes afin de sortir la rondelle de la zone, sans se débarrasser de la rondelle ou créer des revirements. Quand on fait tout ça à merveille, on est un excellent défenseur. Tout ce qui vient par la suite est du bonus. Si on peut l'offrir. tant mieux. Mais le talent offensif n'est jamais obligatoire quand on est défenseur au hockey.
Bobby Orr fût l'un des premiers à modifier le style de jeu des défenseurs de la LNH. En se portant sans compromis vers l'attaque. Et il l'a fait avec un talent extraordinaire. Il a changé la manière de jouer et penser le hockey. Il a aussi introduit les agents de joueurs dans la LNH, s'est malheureusement fait fourrer par Alan Eagleson (comme tout le monde), et a été un modèle de représentation saine auprès des jeunes dans son après carrière qui a commencé assez tôt, à 31 ans, en raison d'un genou rendu trop fragile, en 1978.
Quand Orr est devenu un Bruins régulier, en 1966, le club n'avait pas gagné la Coupe depuis 25 ans. Après des saisons de 41 pts ((en 61 matchs), 31 pts (en 46 matchs) et 64 pts, dont 20 buts (67 matchs), Orr, non seulement gagne la Coupe Stanley, mais il marque le but gagnant (le fameux saut dans les airs contre les Blues), en est choisi récipiendaire du trophée Conn Smythe, mais gagne aussi le championnat de marqueurs avec 33 buts, 87 passes et 120 pts.
Un D champion marqueur, une première jamais égalée. Sinon par lui-même. L'année suivante, Orr établit deux marques personnelles, des records pour un défenseur, records toujours inégalés, Il marque 37 buts (marque qu'il battra) obtient 102 passes et 139 pts. Mais ne gagne pas le championnat des marqueurs. Son coéquipier Phil Esposito fait cette année-là 76 buts et 152 pts. C'est par contre l'année suivante que les Bruins regagnent la Coupe Stanley, contre les Rangers cette fois, Orr marquant encore le but gagnant du dernier match, et remportant à nouveau le trophée du joueur le plus utile. Ce sont des saisons de 117 pts, 101 et 122 pts, qu'il accumulera lors des saisons entre 1971 et 1974.
En 1974-1975, il accumule 46 buts, ce qui sera un nouveau record pour un défenseur de la LNH, et 135 pts, ce qui lui donne un second championnat des marqueurs de la LNH. Il obtient cette année là son 8ème trophée Norris, remis au meilleur défenseur de la Ligue, de suite. Il aura gagné trois trophée Hart, remis au joueur le plus utile du circuit en 1970, 1971 et 1972, aura participé, même si maigrement parce que blessé, au sommet du siècle contre les Russes, ainsi qu'au tournoi, toujours contre le Russes, en 1976, en étant choisi le joueur le plus utile. Ses records, mais surtout son style seront remémorés longtemps. Il a marqué son temps et s'est immortalisé légende.
Paul Coffey arrive au bon endroit, au bon moment. Il est repêché par les Oilers d'Edmonton en 1980, année où tous les amateurs de hockey ouvrent grand les yeux sur un certain #99 qui transformera le hockey à jamais. Il se taille un poste dans le grand club tout de suite, et fait 32 pts en 74 matchs. Ce sont 89 pts dès l'année suivante, dont 29 buts. et 96 l'année d'après avec toujours 29 buts. L'année de la première Coupe Stanley des Oilers, il marque 40 buts et obtient 126 pts en saison régulière. Il fait 121 pts la saison suivante, gagne encore la Coupe, gagne son premier trophée Norris. L'année 1985-1986 sera sa meilleure à vie. Il établit une nouvelle marque pour un défenseur, marquant 48 buts, record depuis, inégalé. Il termine la saison avec 138 pts (un maigre pt derrière le record de Orr) et n'est même pas le premier marqueur de la Ligue. Wayne fera 215 pts. Coffey n'est pas plus deuxième marqueur, puisque Mario Lemieux termine 3 pts devant lui. Coffey obtient son second trophée Norris consécutif. Les blessures viendront plomber ses deux saisons suivantes, mais il fait tout de même 67 pts, deux ans de suite, gagnant une autre coupe en 1987, dans des saisons de 59 et 46 matchs. Il évolue maintenant avec Mario Lemieux. obtiendra 113 et 103 pts, avant de gagner une 4ème Coupe Stanley, avec Pittsburgh cette fois, obtenant cette année-là 93 pts et 11 autres en séries d'après-saison.
Il est envoyé l'année suivante à Los Angeles, rejoignant Wayne, Jari, Marty et Charlie. Il ne jouera que 60 matchs avec les Kings, avant de passer aux Wings. À sa seconde saison avec Detroit il gagne son troisième et dernier trophée Norris. Il ne sera jamais tout à fait le même joueur par la suite jouant pour Hartford, Philadelphie, Chicago, Caroline et Boston jusqu'en 2001. Mais il ne sera jamais affreusement mauvais non plus. Amenant un flair offensif là où il y en avait peu. Paul Coffey est le dernier défenseur à s'être trouvé parmi les trois meilleurs marqueurs de la Ligue.
Depuis octobre 2005 personne n'a maintenant le droit de porter le #7 à Edmonton.
Brent Burns était ailier droit depuis toujours quand le Wild du Minnesota en fait le 20ème choix de la Ligue (et leur premier) en 2003. Lui trouvant le format idéal, Jacques Lemaire le convainc de jouer à la défense si il veut percer l'alignement. Il jouera 36 matchs à ce poste en 2003-2004, montrant de nombreux flashs offensifs intéressants. Après le lock-out, il se taille un poste régulier à la ligne bleue. Il jouera 6 ans dans l'État des anciens North Stars, ne faisant jamais plus de 46 pts, ce qui était déjà assez bien, car son travail physique et son jeu défensif sont fort appréciés. Sa dernière saison comme Wild étant sa meilleure avec 17 buts, 29 mentions d'aide. Mais le Wild, collectivement, en arrache et recherche un peu d'offensive. Ils envoient Burns aux Sharks en retour de Devin Setoguchi, Charlie Coyle et un choix de première ronde pour 2011. Il obtient 37 pts en 2011-2012 puis ne joue que 30 matchs suite à une commotion cérébrale la saison suivante. Lors de son retour, Matt Irwin, à la défense, a montré de très belles choses, on suggère donc à Burns de retourner à l'aile. Il fera 48 pts, son meilleur total jusqu'à maintenant dans la LNH. De retour à la ligne bleue en 2014-2015, il devient tout à fait redoutable. Il joue deux saisons complètes, obtenant 60 et 75 pts. Il atteint la finale l'an dernier et est tout simplement sensationnel avec ses 24 pts en autant de matchs,
Cette saison il est PHÉNOMÉNAL.
Au moment d'écrire ceci, il est au troisième rang des marqueurs de la Ligue avec 65 pts en 61 matchs, avec 27 buts, son plus haut total à vie, obtenu l'an dernier, déjà égalé, donc vraisemblablement battu d'ici le moment de lire ceci.
Si Connor (4 pts devant Burns) et Sid (2 pts devant Burns) sont en bonne posture pour être nommé dans la catégorie du joueur le plus utile à la Ligue, Brent Burns mérite très certainement une forte pensée dans la même catégorie.
Et fort assurément, un premier Trophée Norris,
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