mercredi 15 mars 2017

Cette Culture du Goon Qui Ne Veut Pas Mourir

Evgeny Malkin a frappé Blake Wheeler. La mise en échec n'était pas tout à fait propre. Pas de coudes, pas de coup à la tête. Épaule contre épaule. Un gros hit d'une grosse vedette des Penguins contre une autre, le capitaine et excellent Blake Wheeler des Jets. Mais elle n'était pas légale. Malkin levait ses deux patins. Wheeler venait tout juste de manquer une passe de coéquipier, ce qui a fait en sorte qu'il n'avait pas la rondelle. Ça a valu une pénalité pour obstruction à Malkin.

Mais dans ce match du 16 février dernier, il y avait plus. Ça se passait en 3 actes.

Acte 1: Dustin Byfuglien frappe par derrière Justin Schultz. Schultz est un peu à blâmer car il lui a platement tourné le dos. Il n'y a pas eu de punition sur le jeu. Mais Schultz a quitté le match, a été diagnostiqué d'une commotion et a raté les 3 matchs suivants. Pas de punition, mais un premier sentiment de fébrile injustice du côté de Pittsburgh.

Acte 2: Dans le même match, Olli Maatta se fait frapper sans la possession de la rondelle, donc il ne s'y attendait pas du tout, par Adam Lowry, qui lui cassera la main. Le geste restera encore impuni. Pittsburgh se sent doublement violé.

Acte 3: Malkin ne se freine probablement aucunement quand il a la chance de frapper Wheeler dans l'angle mort. Il sautera même, et si Wheeler ne présente pas l'épaule, c'est la tête qui sera touchée. La Ligue, incapable de suspendre ses vedettes, ne suspendra jamais Malkin.

L'injustice est souvent un volcan qui ne demande qu'à exploser dans la LNH. Un ascenseur qui ne fait que monter vers des têtes qui se vident de raison et se remplissent d'émotions viriles.

Mardi, la semaine dernière, TSN nous montrait l'actuel directeur gérant de Penguins de Pittsburgh nous dire  dans un documentaire sur les goons, que "le hockey est maintenant d'une telle vitesse, demande de telles habiletés, que le travail du simple dur à cuire est maintenant une chose du passé".

Peu de temps après, le même Rutherford, montait des mineures le simple dur à cuire Tom Sestito, 121 minutes de punitions en 33 matchs entre Wilkes-Barre et Scranton dans la AHL, justement afin de protéger Malkin contre les Jets, qui accueillaient la semaine dernière les Penguins pour la dernière fois de la saison.

À l'intérieur de la 5ème minute du match, Malkin et Wheeler, d'un commun accord, on jeté les gants pour régler leurs comptes. En Hommes. Rendant la présence de Sestito parfaitement inutile. Mais Sestito était bien en uniforme. Et il allait jouer. Et comme il ne sait jouer que d'une manière, en ours mal lêché, il a abruti son sport. TOUT DE SUITE APRÈS. il a fait sa première présence, présence où il s'est battu avec un autre pas pire moron, Chris Thorburn. Sestito ne s'arrêterait pas là. Il jouera 1:02, réussissant à se faire expulser, et suspendre plus tard, pour avoir visé un dos de docile défenseur.

Est-ce que le preux défenseur du hockey rapide et plein d'habiletés, Jim Rutherford, devient ainsi un hypocrite? Il y a 4 ans, il disait bien "Nous devons nous débarrasser des batailles, ça doit quitter le hockey de LNH!".

Non.

Ça fait de lui un réaliste. Rutherford savait que les Jets allait crier à la vengeance. Il n'avait juste pas prévu que Malkin et Wheeler allaient régler ça entre eux. Et ironiquement, il est aussi absurde que normal d'avoir un Tom Sestito dans son club pour protéger ses bons joueurs d'un autre Tom Sestito.

La LNH parait plutôt mal de suspendre un joueur qui n'allait plus vraiment rejouer de toute manière. Comme dans les ligues de tiers 2. Et surtout de ne pas avoir aussi donné 2 matchs au 5ème marqueur de la Ligue.

L'escalade commence par un non appel d'un arbitre. QUI SONT FATIGUÉS, je le répète ad nauseam.
Ils appellent les pénalités de réputation et si une vedette tombe autour de vous et que le sifflet se fait entendre, il faut accepter d'aller au banc pour avoir été la cause de sa chute. Que ce soit vrai ou non.

Et vous savez pourquoi la culture de la violence et de la vengeance se porte bien dans la LNH?
Parce qu'elle est de plus en plus dirigée par d'anciens joueurs qui ont tous un faible pour "le hockey comme dans le temps".

Qui frappe, qui cogne et qui fait saigner.

La culture du goon n'est pas prête de s'effacer.

Suffit de simplement regarder Claude Julien à Montréal, faire comme à Boston, et  nous mettre Steve Ott dans la dernière minute d'un match gagné ou perdu. Il se défend en disant qu'il fait jouer ceux qui ont le moins joué du match dans un match dont on connait l'issue.

Mais si ça brasse, il ne sera pas malheureux.

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