Avec l'arrivée des Nordiques, issue du même contexte. J'avais 8 ans.
Les trois autres clubs étant Québec, les Oilers d'Edmonton et les Jets de Winnipeg. Outre les Oilers, sauvés par un certain Wayne Gretzky, sinon ils auraient peut-être subit le même sort, tous les clubs repêchés de l'AMH, ont eut des drôles de destin. Québec a déménagé au Colorado. Les Jets sont partis à Atlanta, puis revenus à Winnipeg.
Hartford, après avoir été de 1971 à 1979 un club de l'AMH, gagne la Coupe AVCO en 1973. Ils sont alors les Whalers de la Nouvelle-Angleterre et partagent leurs matchs entre le Boston Garden et le Big E Coliseum de Springfield. Mais voyez vous, il ne pouvait déjà pas faire les choses comme il faut. L'AMH, dans ses premières années de balbutiements, n'avait pas de gestion saine de la Coupe AVCO et celle-ci n'avait pas été confectionnée à temps pour la finale. En battant les Jets en finale en 5 matchs, les Whalers ont fait le tour de la patinoire avec le trophée de Champions de Division qu'il s'étaient aussi mérité, au bout des bras. Une humiliante gloire.
En janvier 1975, on choisit finalement la ville de Hartford pour domicile permanent. En 1977, ils font un grand coup de publicité en allant chercher les frères Mark et Marty Howe, deux excellents défenseurs des Aeros de Houston, et signent aussi leur célèbre père, Gordie Howe. Dès 1978, Hartford atteint la finale, mais les Jets se vengent de 1973 et les balaient en 4 matchs.
Hartford accède à la LNH en 1979, et sur 18 saisons dans la Grande Ligue, ils se qualifieront 10 fois pour les séries éliminatoires. Ils n'atteindront jamais le Carré d'As. En 1992, avec des jeunes talents comme Geoff Sanderson, Pat Verbeek, Andrew Cassels et Sean Burke, ils sont éliminés en 7 matchs, et en deuxième période supplémentaire par Montréal et ne feront plus jamais les séries éliminatoires par la suite.
En 1997, la concession, financièrement non rentable, déménage en Caroline du Nord, à Raleigh. Ils deviennent les Hurricanes.
Mais on a mal calculé les disponibilités d'aréna. On jouera les deux premières saisons à Greensboro, à 90 minutes de Raleigh. Bousculant les Monarchs de la Caroline du Nord, club de l'AHL, forcés de jouer ailleurs. Les fans de voyagent pas jusqu'à Greensboro et les foules sont perpétuellement sous la barre des 10 000 spectateurs. De plus, l'équipe offre des rendements en dent de scie.
En 1998-1999, on réussit à atteindre légèrement plus de 12 000 spectateurs par match quand on ramène l'ancienne gloire des Whalers, double champion de la Coupe Stanley avec Pittsburgh depuis, et formidable joueur, Ron Françis. Avec Keith Primeau marquant 30 buts, Sami Kapanen, Ray Sheppard, Jeff O'Neill et Gary Roberts, la Caroline termine premier de sa divison, mais est éliminé dès la première ronde par Boston. Le défenseur Steve Chiasson perd la vie à la suite de l'élimination du club, dans un accident de voiture.
Le club a un nouvel aréna bien à lui pour la saison 1999-2000, mais la foule ne suit pas le club qui ne se qualifie pas pour les séries.
Avec des assistances aux matchs toujours faméliques, il faudra attendre à 2002 pour qu'une certaine gloire survienne enfin.
Les Hurricanes affrontent les Devils du New Jersey en séries. Ceux-ci sont donnés comme favoris. Mais la Caroline, sans gardien #1, faisant garder les filets tour à tour à Artus Irbe et Kevin Weekes, contre le fameux Martin Brodeur, les élimine en 6 matchs, dont deux en prolongation.
La Caroline atteint le Carré d'As.
Pour la première fois de l'histoire des deux concessions.
Hartford/Caroline.
Ils y affronteront les Maple Leafs de Toronto. Ceux-ci gagnent le premier match 2-1. Mais la Caroline gagne les deux suivants, en supplémentaire les deux fois, par le même pointage. Sur un autre but de Niclas Wallin, héros innatendu, et sur un autre de Jeff O'Neill. La Caroline gagne le quatrieme match aussi, 3-0. Mais au match suivant, les Leafs ramène la série à 2 victoires pour eux contre 3 pour la Caroline en les blanchissant à leur tour, 1-0. Dans le 6ème match, la Caroline mène 1-0 jusqu'à tard en troisième quand Mats Sundin créé l'égalité à 22 secondes de la fin. Faisant tonner le Maple Leaf Garden. Mais l'homme des grandes occasions, Martin Gélinas, marque en supplémentaire, éliminant les Leafs, et faisant atteindre la finale à son organisation pour la première fois.
Guidés par Ron Françis, marquant dans la première minute de la période supplémentaire, les Hurricanes gagnent le premier match face au Wings, mais ne feront pas le poids pour les 4 suivants. Cette gloire n'est plus humiliante. Les fans ont commencé à porter attention. Ils ont immité leurs comportements de football et basket. Ils accueillent leurs héros aux aéroports, font des tailgates avant les matchs. Font du bruit.
Malheureusement le souffle est court. La Caroline ne brille plus autant et Paul Maurice est remplacé par Peter Laviolette derrière le banc. Le club est poche, la foule ne suit pas. Ça offre toutefois de repêcher le brillant Eric Staal et Cam Ward l'année d'avant. Le lock out de 2004-2005 réduit la masse salariale à 26 millions par club. Les Hurricanes en sortent renforcis causant l'une des plus étonnantes surprises avec la meilleure saison de l'histoire des deux concessions (Hartford/Caroline).
Après avoir perdu les deux premiers matchs des séries face à Montréal, Laviolette choisi de ne pas mettre Martin Gerber, le partant des deux premiers, et de place la recrue Cam Ward devant le filet. Choix gagnant, la Caroline gagne les 4 matchs suivants. Cory Stillman clouant le cercueil montréalais en surtemps, au dernier match.
La deuxième ronde leur faisait faire face aux Devils, et étonamment toujours, la Caroline les élimine en 5 matchs, Cory Stillman marquant à nouveau le but gagnant du dernier match.
À nouveau dans le Carré d'As (pour la dernière fois de leur histoire), ils affronteraient les Sabres de Buffalo. La série serait agressive, particulièrement en coups de gueule entre Peter Laviolette et Lindy Ruff, entraîneur des Sabres, et nécessiterait 7 matchs. Perdant 2-1 en troisième, des buts des leaders Doug Weight, Rod Brind'amour et Justin Williams élimineraient les Sabres et feraient atteindre la finale aux Hurricanes pour la seconde fois de leur vie.
La finale face aux Oilers, considérés comme l'une offrant les deux clubs les plus faibles au classement général de la saison régulière depuis toujours, devenait aussi la seule à mettre aux prises deux anciennes concessions issues de la défunte AMH.
Remontant un déficit de 0-3 dans le premier match, la Caroline reviendrait spectculairement de l'arrière pour gagner le premier match 5-4, sur un but du capitaine Rod Brind'amour, à 30 secondes de la fin du match. Dans le second match, les Hurricanes ont broyé les Oilers 5-0 prenant une avance deux matchs dans la finale. Ryan Smith marque avec 2:37 à faire au troisième match et les Oilers le gagne 2-1. La Caroline gagne le match suivant par le même pointage. Les Oilers, ne pouvant plus perdre, ne lâche pas prise et gagnent les deux suivants.
4-3 sur un but en désavantage numérique de Fernando Pisani, en Caroline et 4-0 à domicile. Lors du septième match et dernier match, la concession ne remplit pas son aréna (de 20 000 sièges, mais accueille sa seconde plus grosse foule de son histoire avec 18 978 spectateurs. Ceux-ci assistent à la seule Coupe Stanley de l'histoire du club.
Le trophée Conn Smythe est remis au Gardien Cam Ward.
Les gens de mauvaise foi diront que lors de la parade de la Coupe Stanley, en Caroline, on ne connaissait tellement pas le hockey qu'on a appelé le 911, leur disant que des barbus barbares envahissaient la ville.
Depuis, la Caroline n'a pas beaucoup retenu l'attention en raison du talent de ses joueurs. Les performance restant de toute manière inégales années après année. Si on faisait les séries c'était pour pas longtemps. Et l'absence de public à leurs matchs, toujours plus grave, année après année, est tellement devenue source de risée qu'on les as toujours cité dans les rumeurs de déménagement à Québec ou ailleurs.
Même moi, je les ai accusé de vouloir saboter leur club en acquérant Dougie Hamilton , Adam Fox et Micheal Ferland des Flames en retour de Noah Hanifin et Elias Lindhlom. Au bout du compte, ça semble cette saison hautement profitable pour les deux clubs.
La Caroline lutte intelligement pour une place en séries éliminatoires, se débrouille formidablement bien sur glace et brille partout, même après les matchs.
Le 5 octobre dernier, le brillant capitaine Justin Williams a proposé aux joueurs, en fin de match, en cas de victoire, de simplement inciter les joueurs remerciant le public au centre de la glace, à applaudir le public et de foncer vers l'autre pour sauter dans la baie vitrée. Un geste original et fort apprécié de fans de ce minuscule marché. 4 Jours plus tard, la Caroline gagnait encore à domicile et c'est Micheal Ferland qui initiait une autre célébration post victoire.
On a boxé avec Evander Hollyfield, on a joué au mouchoir, on a fait du limbo, on a joué aux quilles, au curling, on a chassé le canard, on a imité Thor, joué au baseball et au basket, on a joué l'écroulement d'un domino, ils ont ramé à contre-courant, ils ont imité Tiger Williams en 1980, ils se sont moqués de Dumb Cherry qui les traitaient idiotement de bunch of jerks, Ils/on (a) du FUN.
Depuis, le "hurricane surge" non seulement amuse (sauf les simples d'esprit) soude les liens entre coéquipiers et refait naître un intérêt pour un sport dont on ne comprend pas encore toutes les règles en Caroline.
Je suis assez amoureux des Hurricanes cette saison. Au point que je leur remettrais un prix spécial en fin de saison au gala de remise de prix. Pour avoir rappelé à tous que le hockey ne sera toujours qu'un jeu. Et qu'il devrait amuser, d'abord et avant tout.
Ils ont "pêché" deux gros morceaux: Martinook et Wallmark, dimanche, après leur victoire en surtemps vs Montréal. Leurs plus proche poursuivant.
Ils sont cette saison tout ce que Don Cherry n'est pas.
Formidables.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les arbitres seront en contact avec Toronto afin de consulter la reprise vidéo en ce qui concerne votre commentaire. Vous serez publié bientôt n'ayez crainte (à moins d'être parfaitement incohérent).