mercredi 6 décembre 2023

Autour des Connor

McDavid.

Une chose m'est sautée aux yeux récemment en voyant l'extraordinaire talent de Connor McDavid, des Oilers d'Edmonton. 

Il est un des plus beaux talents de hockeyeur des 50 dernières années. 

Wayne Gretzky a été une des plus grandes, sinon encore la plus grande avec tous les records qu'il détient toujours, bougie d'allumage de la LNH. Il a fait de Jari Kurri un joueur hors pair. Il a aidé Bernie Nicholls a marquer 70 buts, en 1988-1989. Mario Lemieux a été une autre superstar sévissant au même à 4 ans d'écart avec Wayne. Le grand Mario a fait de Warren Young, Mike Bullard, Dan Quinn, Rob Brown, Kevin Stevens, des marqueurs de 40 buts ou plus. Est-ce que Jake Guentzel ou Bryan Rust seraient aussi productifs sans Sidney Crosby ou Evgeny Malkin ? Et Alex Ovechkin a transformé Niklas Backstrom en maitre passeur qui l'alimentait à merveille pour ses plombs coin supérieur du filet. 

Je viens de vous parler des 5-6 plus grands joueurs, selon moi, des quelques 50 dernière années dans la LNH. Je pourrais ajouter Phil Esposito et Bobby Orr qui faisait d'à peu près la moitiés des Bruins des années 70, des marqueurs de plus de 20 buts. 

Mais Connor McDavid, pour tout le fameux talent qu'il a, rend qui meilleur depuis son arrivée dans LNH ? Leon Draisatl n'est pas une bonne réponse, même sans McDavid, Draisatl est extraordinairement bon aussi. En 2019-2020, il gagnait le trophée Art Ross remis au meilleur marqueur de la LNH, le Ted Lindsay Award remis par ses pairs au meilleur joueur de la Ligue et le Hart Memorial remis au joueur le plus utile de la LNH tel que voté par les journalistes. Le tandem McDavid/Draisatl se compare aux Gretzky/Messier des années 80, aux Sedin ou aux Crosby/Malkin des années 2000. Chaque moitié étant superstar, même sans sentir la présence nécessaire de l'autre en tout temps. 

Les trois dernières années, Connor McDavid a terminé premier marqueur de la Ligue pour se mériter le trophée Art Ross. Il y a trois ans, outre Draisatl, personne n'a gonflé ses chiffres grâce au #97. Il y a deux ans, Zach Hyman a bien marqué 27 fois, et l'an dernier 36 fois, ce qui sont ses meilleurs totaux à vie. Ryan Nugent-Hopkins a marqué 37 fois et a franchi pour la première fois de sa carrière la barre des 100 pts (104) l'an dernier avec son plus haut total de buts à vie, aussi. Mais on ne peut pas dire qu'Hyman & The Nuge, ne sont pas de l'ordre des joueurs si nettement améliorés par les talents combinés de Connor & Leon. Connor reste complètement brillant sur patin et avec un bâton en main, mais souvent seul. Sans toutefois rendre ses ailiers à la hauteur d'un Ryan Graves, ou Alexei Kovalev qui, aux côté d'un Mark Messier, ont été plus qu'importants pour gagner une Coupe Stanley en 1994.

Edmonton a eu un début si lamentable qu'ils ont été le premier club à limoger leur entraineur. Jay Woodcroft a cédé sa place à l'ancien entraineur de Connor McDavid Kris Knoblaugh. Ce dernier était entraineur des Otters d'Erie quand Connor y jouait. 

Donc contrairement aux autres exemples cités plus haut, au lieu du joueur qui a rendu ses coéquipiers nettement meilleurs qu'ils ne l'auraient jamais été (un peu, quand même), on a importé une gloire ancienne, afin de tenter de stimuler McDavid qui n'est pas mauvais du tout. Mais pas dominant comme dans les trois dernières années. 

Je ne placerais pas le blâme entièrement sur McDavid, mais je crois comprendre qu'il n'a pas encore la chance d'être si entouré de talents vaillants comme des Guentzel ou Rust. Ou des Anderson/Kurri. 

Avec Hyman, Nugent-Hopkins, Kane, Edmonton n'est peut-être qu'à un seul attaquant de vraiment faire recette.

Plus au Centre des États-Unis, Bedard.

Le pauvre jeune homme vient de passer une semaine plutôt horrible. Mettez vous à sa place, à 18 ans, entendre que votre ailier droit, un gagnant dans la LNH, de 20 ans votre ainé, qui lui, vous rend prétendument les choses plus faciles à votre arrivée dans la LNH, se comporte finalement en perdant. Si mal que personne ne veut dire ce qui s'est passé. Alors qu'arrive-t-il quand on ne dit rien ou presque ? 

On invente. Et on croit n'importe quoi. 

Et dans le cas présent, une rumeur a vite trainé. On a prétendu que la mère de Connor, Melanie, avait eu une affaire avec Corey Perry. Le mentor de Connor. Ce qui a alimenté la rumeur est que le statut marital de Melanie, n'est pas clair du tout. Sur papier, elle est marié à Tom Bedard mais on ne le voit pas souvent ensemble. Et comme personne ne veut commenter et qu'on a même supprimé des comptes Instagram et des profils publics partagés, ça favorise grandement la rumeur. 

Trop tard, on a annoncé que Corey Perry embarquait maintenant dans un programme de réhabilitation et de contrôle de substances toxiques. Tout ce qu'on sait est qu'un soir, peut-être plusieurs, il a trop bu et aurait déconné. Il a fait une déclaration d'excuses et de mea culpa en restant suffisamment vague pour que la rumeur tienne toujours, à ce jour. 

Connor Bedard s'en est dit très affecté et insulté par rapport à ses proches à qui il ne prête aucun de ces comportements présumés. 

On parle officiellement d'un évènement impliquant des partenaires corporatifs et des employés de l'équipe. Et beaucoup trop d'influences alcoolisées.

Ce ne serait pas faire des attouchements physiques non consentants sur Mike Ward ou feindre de l'enculer comme l'on fait Guillaume Latendresse et Maxime Lapierre, intoxiqués, sur scène, devant public, sous écoute, pour le ballado de Ward.   

Mais peut-être aussi. 

La culture du hockey a encore ses illettrés des moeurs. 

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