mercredi 13 décembre 2023

Disjoncté Comme Chara et Autres Présomptions

Le temps des fêtes approche à grands pas. D'octobre à nos jours, tous les clubs ont presque 30 matchs de joués. Il n'en reste qu'une cinquantaine. On a une petite idée de la direction du club. Mais on voit aussi déjà de grands élans de fatigues mentales assez impressionnantes.

Chez les joueurs comme chez les arbitres. 

Columbus est l'un des rares clubs ayant joué 30 matchs. Dans une rencontre contre la Floride, une mise en échec derrière le filet entre Nick Cousins et Erik Gudbranson a vite été la mèche qui s'est allumée dans la noix assez vide de Gudbranson. La dernière fois que j'ai vu une telle déconnexion mentale de la part d'un joueur de la LNH, c'était Zdeno "il-ne-ferait-jamais-ça" Chara sur Max Pacioretty. 

Montréal avait battu Boston en saison régulière sur un but de Pacioretty en période supplémentaire et, les deux bras dans les airs célébrant le but, Pacioretty se retrouvait le nez dans le dos immense de Chara. Il l'avait donc poussé à défaut de lui lécher le dos. Cette poussée enfantine à fait tomber les boulons restants dans la tête du géant Chara. Il a aussitôt explosé comme si on l'avait cinglé à deux mains mais les arbitres se trouvaient là et il n'était pas allé bien loin. Toutefois, psychopathe, dans les matchs suivants, ne retenant que son envie de vengeance, il avait de toute les manières possibles tenté de s'en prendre à Pacioretty jusqu'à ce qu'il y arrive parfaitement avec l'obstruction assassine qu'il avait fait contre le #67 des Canadiens, pour laquelle il avait obtenu 17 minutes de punitions sur le jeu, une expulsion de partie et une audience auprès de Colin Campbell, audience futile puisque le fils de Campbell jouait pour les Bruins et que Campbell était un Canadiens hater depuis toujours. Chara était psychopathe et son regard le trahissait. 

Quand Cousins et Gudbranson se rendent derrière le filet, samedi, Cousins applique une mise en échec tout à fait légale contre Gudbranson. Injustement, l'arbitre appelait une punition à Cousins sur le jeu car Gudbranson se protégeait faiblement de cette mise en échec certaine et attendue.  Erik l'encaisse assez mal puisque dans un certain déséquilibre d'emblée, il vient de redistribuer son poids vers la droite en y envoyant la rondelle, mais son cerveau avait oublié la suite. Cousins était à ses trousses. À toute vitesse. Ne l'a pas frappé par derrière mais principalement de côté. Gudbranson a mal paru. Et c'est peut-être juste cette pique d'ego qui a fait enchainer le reste. Il a feint quelques secondes être lourdement blessé, mais son ego l'a fait se relever tout de suite afin de sauter sur Cousins qui n'entendait pas se battre, il peinait à comprendre la punition qu'il venait de prendre. Qui n'était qu'une mise en échec. 

Dieu merci, il y a les reprises.

Les arbitres ont d'abord mordu à l'appât et donné un 5 à Cousins, mais après révision visuelle, on a bien vu que non, il n'avait rien fait d'illégal. Afin de faire encaisser le choc de le réduction de pénalité, on a donné un 2 minutes pour rudesse à Cousins qui ne faisait pas plus de sens quand même, mais Gudbranson, le cerveau peut-être endolori, l'ego certainement meurtri, pensait encore vengeance. Il s'en allait en punition lui aussi. Fallait davantage. J'ai eu l'air con. Ça ne finira pas comme ça. 

Un peu plus tard, en troisième, alors que le pointage n'est que 2-1 la Floride donc, rien n'est hors de portée pour les Bluejackets, quand Cousins fait une incursion en zone adverse, du côté de Gudbranson, celui-ci lui saute dessus, ne jouant jamais autre chose que l'ogre voulant se battre avec Cousins, qui se tire au sol et fait la tortue. Il tirait la rondelle dans le fond. Il ne cherchait pas à se battre. Mais Gudbranson, tel un animal, frappera sur celui qui fait la tortue sans arrêt, parce que sa tête est l'équivalente de celle de Chara quand il pensait alors à Pacioretty sur plusieurs mois. Il ne cherche qu'à se venger. Psychopathie oblige. Gudbranson écopera d'un match de suspension. C'est tombé hier. Il porte le "A" sur son gilet. Pour "Anus".

Le lendemain encore du scénario proche de celui-là.

Il y a plus d'un an. Avec les Red Wings, dans un match contre les Stars, Dylan Larkin faisait une mise au jeu contre Jamie Benn. Benn est reconnu assez crotté. Quand lui se blesse, ce n'est que le karma qui le rattrape bien souvent. Suivant la mise au jeu, Benn assène un coup de bâton à la hauteur du haut du dos de Larkin et ça mettra un terme à sa saison. Benn est un sale. Larkin, pas fâcheux comme crotté aussi. Mais sur ce jeu. Il aurait dû être sévèrement puni.

Donc, le haut du dos de Larkin, est fragilisé. Dans le match de dimanche, contre les Sénateurs. Ce même haut du dos sera refragilisé et il y aura encore mauvaise évaluation de départ. 

Il faut savoir que là aussi, à la base, il y a une propre mise en échec trop réussie de Mathieu Joseph contre Larkin, quand Joseph jouait pour Tampa Bay, qui fera mal paraître Larkin. Larkin avait par la suite sucker punché Joseph dans ce même match. Cette fois, c'est peut-être cette rivalité et cette mise en échec que les arbitres ont en tête quand Larkin reste coincé entre Joseph, maintenant un Sénateur, trouvant Larkin trop près de son gardien, et Kelly qui arrive dans l'autre sens et dont le bâton finit par atteindre le visage de Larkin qui se protégeait de Joseph qui lui, lui accrochait le haut du dos, à peu près là où Benn avait volontairement sévi contre lui presque 2 ans, avant. 

Larkin, sandwiché, tombe lourdement sur la glace et pour un moment, reste inerte comme sans connaissance. Dans une drôle de position. Une position qu'on ne sent pas contrôlée, donc on craint le pire. 

Là aussi on donne tout de suite un 5 minutes à Joseph. Mais après révision. Ça méritait uniquement un 2. 

David Perron, en parfait égaré, entend la même mouche qui zazaillait dans la tête de Chara autour de Pacioretty, dans sa tête à lui, se retourne, n'a visiblement rien vu, sinon son capitaine comme mort sur la glace et fonce sur le défenseur Artem Zub qui n'a rien à voir avec tout ça, qui n'est que tombé aux pieds de Larkin, mais qui reste proche de Larkin, au sol. Zub lève les bras comme pour indiquer d'intervenir, ça semble grave. Mais le geste des ses bras peut aussi être compris comme "mais je n'ai rien fait contre Larkin". Ce qui aurait quand même été, la vérité. Perron le trouve trop proche de Larkin, charge Zub et lui fait un double échec au visage. 

Il aura le 5 minutes et l'expulsion d'abord promis à Joseph. 

Mais surtout 6 matchs de suspension pour avoir eu la tête de Zdeno Chara sur le jeu.

Chara à qui on avait donné aucun match de suspension à l'époque. Mais plutôt une Coupe Stanley.

La Ugly Cup. 

Prenez vos vitamines les ti-boys. La saison reste encore longue.

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