mercredi 5 février 2025

Comètes

Il existe toute une série de joueurs qui ont eu une séquence, voire une saison, assez fabuleuse, dans la LNH, mais qui par la suite n'ont plus jamais été les mêmes.  

Je les appelle les comètes. 

Rob Brown

En 1988, 1989, l'ailier gauche avait 20 ans. Son centre était Mario Lemieux, qui lui, en avait 22. Ensemble ils terroriseraient les clubs adverses de la LNH. Lemieux marquerait pas moins de 85 buts et obtiendrait 199 pts, gagnant le trophée Art Ross, remis au meilleur marqueur de la Ligue, pour la seconde saison consécutive. Son ailier gauche, Brown, en seulement 68 matchs, a marqué 49 buts et obtenu 115 pts, le faisant terminer au 5e range des marqueurs du circuit, derrière Lemieux, Wayne Gretzky, Steve Yzerman et Bernie Nicholls. Qui lui aussi venait de connaitre sa saison magique de 70 buts et de 150 points, auprès de Gretzky. Et ne se rapprocherait jamais plus du 100 pts, n'en marquant jamais plus de 25. Brown ferait bien 33 buts et obtiendrait 80 points la saison suivante en 80 matchs, mais par la suite n'en ferait que 6 en 25, ce qui serait suffisamment ordinaire pour que les Penguins choisissent de s'en départir, alors que le souvenir de son succès était encore frais, et ne l'implique dans un échange avec les Whalers en retour de Scott Young. Après 1 saison er 3/4 moyenne avec Hartford, il serait envoyé aux Black Hawks en retour du défenseur Steve Konroyd et y ferait 16 pts dans les 25 derniers matchs. Mais commencerait la saison dans les mineures la saison suivante. Ne jouerait que 15 matchs, marquant un seul but et totalisant 7 pts. Il jouerait les 79 premiers matchs de la saison suivante avec Kalamazoo, dans les mineures, avant de jouer 1 match avec Dallas. Puis 2 avec Los Angeles la saison suivante. Terminant cette saison dans les mineures, encore. Il jouera les deux suivantes avec les Chicago Wolves dans les mineures avant de revenir 3 ans avec Pittsburgh, En même temps que Mario y revenait, totalisant 40 pts à sa première saison, raisonnable, mais pas extraordinaire comme avant, 24 et 23 pts, mauvais. Ces 3 dernières saisons seront des Chicago Wolves de la AHL. 

John Druce

Il avait été choix de 2e ronde des Capitals de Washington, en 1985. Ses 48 premiers matchs se font avec eux, en 1988-1989. Il y fera 15 pts. Terminant la saison avec les Skipjacks de Baltimore de la AHL. Avec lesquels il joue aussi les 26 premiers matchs de la saison suivante. Mais il est promu avec les Caps, à nouveau. Pour 45 matchs où il fait 8 buts et totalise 11 pts. C'est en séries éliminatoires qu'il devient la surprenante bougie d'allumage des Caps. Dans la 1ère ronde, il marque 3 buts, dont 2 buts gagnants contre les Devils que Was élimine en 6 matchs. Leur meilleur marqueur Dino Ciccarelli est blessé et il prend efficacement sa place parmi les 6 premiers attaquants. Dans la 2e ronde, contre les Rangers, il marque au 4e match deux buts, dont celui en surtemps, donnant l'avance à Washington dans la série contre eux, 3-1. Ils les éliminent au match suivant pour passer au carré d'As. Druce marquera 14 buts, un record pour le club, en 15 matchs. Et 17 pts. La saison suivante, il fera un raisonnable 58 pts en 80 matchs. Mais ses 37 pts de la saison suivante n'impressionnent personne. Il est envoyé aux Jets en retour de Pat Elynuik. n'y fera que 20 pts. Est signé par L.A. la saison d'après où il n'y fera jamais plus de 31 pts en 3 ans, en passant aussi dans les mineures. Il passe ensuite aux Flyers où il ne fera jamais 15 pts et aura encore des passages dans les mineures. Il termine sa carrière dans une Ligue Allemande au début des années 2000.

Andrew Hammond 

Signé comme agent libre en mars 2013, par les Sénateurs, il est aussitôt assigné au club-école. En février 2014, il est rappelé par les Sens pour une première fois. Mais c'est en 2015 qu'il impressionne. Robin Lehner se blesse et Hammond obtient un départ contre Montréal. Alors qu'Ottawa n'est pas anticipé faire les séries, obtenant une fiche de 20-1-2 dans le dernier droit de la saison, où on le surnomme "le Hamburglar" (le voleur), il les qualifie en séries presqu'à lui seul. Ils seront éliminés en première ronde par Montréal, mais jamais ils n'y avaient été prévus. On a espoir pour le gardien de 26 ans. Mais non. Avec autant de matchs, la saison suivante (24), il n'en gagne que 7. Fini dans les mineures. Ne joue que 6 matchs la saison suivante. 5 dans les mineures. Sera dans les mineures la majeure partie du reste de sa carrière où il n'obtient que 4 départs avec Montréal (ah oui ?)et 7 avec New Jersey, en 2021-2022. Avant de terminer sa carrière dans la KHL, en 2023. 

Anton Khudobin

Restant chez les gardiens, repêché en 7e ronde de 2004 par le Wild, le gardien Kazasthan jouera très sporadiquement pour Minnesota, Boston, la Caroline, les Ducks, les Bruins à nouveau, avant de surprendre avec les Stars de Dallas, à partir de 2019. Il n'aurait pas dû tant surprendre car jamais il n'avait eu une moyenne de 3 buts par matchs. En 2020, il prends part à 30 matchs et conserve une moyenne de 2.22 buts par match. Il est si fiable en séries qu'il sera le gardien #1 des 25 matchs des Stars, les guidant jusqu'à la finale contre le Lightning. Un finale perdue, mais une tenue remarquable. L'année suivante, il a une fiche perdante. En 2021-2022, une moyenne de 3,63 buts par match. Avec Chicago, un seul match où il accorde 6 buts. Il était dans la KHL l'an dernier. Ne semble plus jouer cette saison. 

Jim Carey

Encore un gardien. Et j'aurais pu vous parler de José Théodore, mais ne le ferai pas. Carey, qu'on surnommera The Mask en raison de son homonyme du cinéma, sera si dominant en 1995-1996 qu'il en obtiendra le trophée Vézina remis au meilleur gardien de la saison. Il y a obtenu 24 victoires en 35 départs, conservant une moyenne de buts accordés par match de 2,26. Mais il ne sera plus pertinent dans la LNH dans les 3 années qui suivront. Terminant une carrière hautement inégale avec 4 matchs chez les Blues en 1998-1999. Maintenant une moyenne de 3,63 buts accordés par match. 

Joé Juneau

Quand je jouais au hockey, Joe Juneau n'était que quelques années plus vieux que moi (4) et on le voyait évoluer, à Ste-Foy, dans le Midget AAA, avec les Gouverneurs de Ste-Foy. Déjà, il avait une affection pour le #9. À sa seconde saison dans la LNH, il a obtenu avec les Bruins un impressionnant total de 102 points, dont 32 buts. Il ne sera jamais un joueur mauvais, parce que plus brillant que la plupart des autres joueurs de la LNH, mais fera 72 pts la saison suivante, 64 avec Washington en 1995-1996, mais jamais plus que 42 dans ses 10 saisons suivantes. Et jamais plus de 15 buts. 

Quelques mouvements de personnel la semaine dernière:

 Vendredi dernier,  Andrei Kuzmenko et Jakob Pelletier des Flames, avec un choix de 2e ronde en 2025 et un 7e en 2028 sont passés aux Flyers en retour des attaquants Morgan Frost et Joel Farabee. Calgary croit en ses chances de faire les séries et viennent de renforcir leur potentiel offensif de 2 joueurs de 25 ans et moins.

Mais le même jour, ce qui a retenu l'attention est le retour de J.T. Miller avec les Rangers (avec le défenseur Erik Brannstrom et l'espoir défensif Jackson Dorrington) qui ont envoyé aux Canucks, l'attaquant Filip Chytil, le défenseur Victor Mancini et leur 1er choix de 2025. Trop peu selon plusieurs avis, mais le 1er choix d'un club qui ne gagne pas plus avec Miller, ce n'est pas rien non plus. Miller a commencé en lion avec 2 buts à son premier match, dans la défaite des Rangers de 6-3 contre Boston. 

Samedi, ça a encore beaucoup bougé. L'attaquant Mikael Granlund a quitté les Sharks avec le défenseur Cody Ceci en direction de Dallas qui sera formidablement inquiétant pour les séries à venir, et mon probable choix si les blessures ne menacent personne, pour se rendre jusqu'en finale; et San Jose a reçu en retour leur premier choix de 2025 et un choix de 3e ronde, aussi en 2025. 

Mais ce n'était pas fini. Encore les Canucks. Ils ont acquis le défenseur Marcus Pettersson et l'attaquant Drew O'Connor des Penguins en retour de l'attaquant Danton Heinen, du défenseurs format géant Vincent Desharnais, de l'espoir offensif Melvin Fernstrom et du premier choix de Pittsburgh, un autre club qui a de bonnes chances de rater les séries, en 2025. 

Vous saviez que Vancouver a un as attaquant du nom d'Elias Pettersson, mais aussi un défenseur de l'exact même nom ? Ils ont désormais trois Pettersson dans le même club dont deux portant le même nom. 

D'ici quelques années, il faudra entendre au moins une fois le but des Canucks marqué par le #40 Elias Pettersson, assisté du #25 Elias Pettersson et du #29 Marcus Pettersson.      

Continuons à huer les États-Unis, ennemis officiels du Canada jusqu'à nouvel ordre.

Mondial. 

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