Je ne sais trop ce qui est advenu de ce règlement de la LNH qui disait que si tu te bats, dans un geste de frustration et une cause perdue, à la fin d'un match dans le dernier 5 minutes, tu étais automatiquement suspendu pour le match suivant et l'entraîneur mis à l'amende.
Je crois que ça s'appliquait surtout quand l'entraîneur plaçait ses batailleurs sur le jeu volontairement en fin de match. Claude Julien, en minable affranchi, se justifiait toujours comme un imbécile avec les Bruins en disant qu'il plaçait sur la glace les joueurs qui n'avaient pas eu autant de glace que les autres dans le match. Qu'il ne le faisait que par esprit d'équité. Et cette poignée dans mon dos? tu la saisis bien?
Vendredi dernier, Tampa Bay tire de l'arrière 3-4 avec moins d'une minute à jouer. La mise au jeu se tient dans la zone des Islanders Tampa Bay a retiré son gardien en faveur d'un sixième attaquant. Jean-Gabriel Pageau perd cette mise au jeu, mais fonce vers la pointe où Nikita Kucherov relance la rondelle vers le fond de la zone, sans succès. La rondelle frappe quelqu'un et revient à Pageau, qui, sur son élan vers la pointe, fonce maintenant, rondelle en main, seul vers le filet désert. Kucherov à sa poursuite. Celui-ci écope d'une pénalité méritée pour l'avoir accroché. Mais il surenchère, alors que le but est assuré et la victoire des Islanders aussi, en frappant de toute ses forces vers la cheville de Pageau, dans le but de le blesser. À la Chara.
Pageau, après avoir marqué, s'en offusque et la foire d'empoigne naît. Kucherov aura le temps dans la mêlée d'asséner deux bons gros coups de points sur la tête de Pageau. Peut-être plus.
C'est à mon avis aussi gravement condamnable qu'un entraîneur plaçant ses goons en fin de match pour expurger sa frustration. (Ce n'est jamais autre chose).
Oui c'est Pageau qui revient vers Kucherov après le but, mais il ne l'aurait jamais fait et ne serait jamais battu si ce dernier n'avait pas tenté, de le soustraire d'une cheville efficace pour les prochains matchs.
Nikita Kucherov, toute star qu'il soit, a agi en Chara parfait lâche. C'est pas moins d'une suspension qu'on aurait dû lui servir à la suite de son geste. Mais l'absurdité du sport veut que si vous ne l'avez pas blessé suffisamment, il ne s'est rien passé.
Ou si vous préférez, si je vous tire une balle à la tête et vous rate d'un millimètre sans vous toucher, ma liberté ne sera jamais inquiétée, on peut aller se prendre un café ensemble.
Je reste aussi convaincu que si les rôles sont inversés, Pageau pose le geste contre Kucherov dans la même scène, Pageau est suspendu dans l'heure qui suit. C'est la loi de la star. Ridicule.
Ce qui me rendra légèrement amer de savoir l'équipe de l'arrogant Jon Cooper en finale contre Dallas. Eberle jouant les héros cette nuit, rien n'est encore décidé dans l'Est.
Mais Dallas, oooooh Dallas, qui les avait vu venir?
Si la finale opposera NYI et Dal, on aura (presque) une reprise de la finale de 1981. À cette époque, NY avait des monstres offensifs comme Bossy (35 pts en 18 matchs), Trottier (29 en 18), Goring (20 en 18), Merrick (18 en 18) et Gillies (15 en 18). Ils avaient aussi 2 fameux gardiens en Billy Smith et Chico Resch et une brigade défensive composée de Denis Potvin (25 pts en 18 matchs), Mike McEwen, Ken Morrow, Gord Lane et Stefan Persson ils avaient mangé les North Stars en 5 matchs, 6-3, 6-3, 7-5, 2-4 et 5-1. Butch Goring avait été nommé récipiendaire du Conn Smythe. Les North Stars sont devenus les Stars de Dallas 12 ans plus tard. Mais en ce moment, NYI est un modèle de défensive.
Dallas a gagné son unique coupe en 1999, battant en 6 matchs les Sabres de Buffalo.
Tampa Bay a gagné son unique Coupe en 2004, battant Calgary en 6 matchs, aussi. John Tortorella était alors leur entraîneur.
Les Islanders ont gagné leurs 4 leurs entre 1980 et 1983. Freinés par Wayne et les Oilers de 1984 en finale.
Dallas s'est rendu en finale parfaitement en équipe. Avec Joe Pavelski comme étoile dans la première ronde. Miro Heiskanen dans la seconde. Anton Kudhobin dans la dernière. Et les talents de Benn, Radulov, Kirivanta, Gurianov, Lindell, Sekera, Comeau, tous brillants par moments. Presque pas eu besoin de Seguin. Perry peine alors on ne comptait plus sur lui, mais devant le filet, il dérange comme Maroon à Tampa.
Et à Tampa, on est tellement prêt à gagner la Coupe depuis 6 ans. On ralentit les Islanders en contenant leurs meilleurs éléments. En noyant leur avantage numérique. Johnny Boychuk est revenu hier soir. Ça a tout de suite aidé.
Demain, 6ème match de cette série.
Ce sera Trotz ou Coop en finale?
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