mercredi 30 septembre 2020

L'Empreinte de Steevie Y


 L'unique autre fois que le Ligthning de Tampa Bay gagnait la Coupe, en 2004, son règne de champions s'étendait sur plus d'un an. La LNH ne savait plus où elle se dirigeait, ni comment elle devait être dirigée et une année de lock-out allait offrir aucun match et aucun nouveau gagnant de la Coupe avant les Hurricanes, en 2006.

16 ans plus tard, le scénario se ressemble. Tampa Bay gagne sa seconde Coupe et personne ne sait ce qui arrivera d'ici décembre et 2021. 


C'est probablement la plus difficile des Coupes qui vient d'être gagnée. Pour des raisons d'isolement, bien entendu, ce qui a semblé affecter certains clubs (comme Washington qui auraient fait la fête et auraient briser bien des couvre-feux pour se désennuyer), mais aussi parce qu'on a joué beaucoup plus de matchs qu'on en a jamais joué pour atteindre cette précieuse Coupe. 367 jours après avoir débuté leur saison 2019-2020, avec une défaite de 3-0 en match pré-saison d'ailleurs, contre la Caroline, 9 semaines et 2 jours après avoir été séquestré dans la bulle de Toronto avant de passer à Edmonton, 17 mois après leur humiliante élimination de l'an dernier contre Columbus après une des meilleures saison d'un club de la LNH dans les 30 dernières années, lundi soir, Tampa Bay mettait un terme à la plus bizarre des Coupes Stanley gagnée. 


Tampa Bay est la meilleure équipe de la LNH des 2 dernières années. Ils n'ont pas volé cette Coupe. Ils l'ont gagné sans spectateurs sur place, après avoir connu un début de saison irrégulier, joué 2 matchs en Europe pour le marketing de marde de la LNH, gagné 10 matchs de suite, n'en perdant ensuite seulement 2 en temps régulier dans les 26 suivants. N'utilisant le talent de leur capitaine que pour seulement 2:47. L'État major de l'équipe a aussi fait d'audacieuses acquisitions, Eric Bogosian, Blake Coleman, Patrick Maroon, Barclay Goodrow. 


Il faut parfois souffrir l'échec majeur avant de savourer pleinement le succès. 

Tous les noms qui apparaîtront sur la Coupe, du Lightning, méritent pleinement leur présence sur le plus que centenaire trophée. Un nom qui n'y sera pas sera celui de leur ancien directeur gérant, Steve Yzerman. 


Steevie Y a choisi de quitter le club deux jours avant le début de la saison 2018-2019. Il serait cette année-là, conseiller à Julien Brisebois, qui a fait un superbe boulot depuis. Et qui mérite amplement son nom sur cette Coupe. Mais l'architecte était bel et bien Steevie Y. 

Il avait eu l'audace de prendre des décisions risquées. Comme celle de ne pas resigner Vincent Lecavalier en 2013. Ou d'échanger Martin St-Louis aux Rangers en retour de Ryan Callahan et deux choix au repêchage infructueux. Échangeant aussi Ben Bishop qui aurait pu, si il n'avait pas été blessé, revenir hanté TB en finale dès la semaine dernière. Mais ils avaient obtenu, entre autre, Erik Cernak, qui a eu son mot à dire dans la conquête de lundi. L'acquisition de Mikhail Sergachev en retour de Jonathan Drouin semble aussi avoir beaucoup joué en faveur de la Foudre de Tampa. 


Avec les cap salariaux toujours plongés dans les variations, les directeurs gérants sont appelé à faire beaucoup de magie avec leurs mathématiques. Kucherov, Stamkos et Hedman ont eu des extensions de contrat qui on valu la peine de la part d'Yzerman.  C'est aussi lui qui a engagé Jon Cooper en 2013. Sous les conseils...de Julien Brisebois.


Quand Yzerman a joint les Red Wings, comme joueur, ce n'était même pas lui qu'on voulait repêcher. C'était Pat Lafontaine, qui avait grandi tout près de Detroit. On s'était "contenté" de Steve Yzerman quand les Islanders ont repêché Lafontaine. Lafontaine sera formidable avec ses 1013 points en 865 matchs. Mais Steevie Y auraient 1755 pts, 1514 matchs. Lafontaine jouera pour 3 clubs, Steve pour Detroit toute sa vie. Laf ne gagnerait aucune Coupe Stanley en 15 ans. Steve gagnerait non seulement 3 Coupes en 22 saisons dans le même club qu'il remettait sur pied presqu'à lui seul dans les années 80, pour créer de meilleurs ailiers (dont Gerard Gallant) autour de lui. Il serait aussi nommé récipiendaire du Conn Smythe lors de la conquête de 1998. 


Yzerman savait gagner. Et ce qu'il a bâti un fameux club. Sans failles. 

Julien Brisebois a même admis, lundi, avoir eu de sincère pensées pour son mentor, Yzerman, qui n'aurait jamais son nom au côté du sien sur la Coupe. 


Yzerman a fait l'intelligent choix de retourner auprès de sa famille à Detroit où sa femme et ses trois enfants, d'âge collégial et universitaires, habitaient toujours. Il est présentement directeur gérant de la pire formation de la LNH, les Red Wings, grands perdants de la dernière loterie du repêchage de la LNH. Repêchant APRÈS les Rangers, les Kings et les Sénateurs alors que c'était l'absolu pire club de la LNH avec 39 pts, soit 23 gros points derrière Ottawa .


Steevie Y est de retour à Detroit dans les mêmes conditions, comme gérant, que le club était quand il y était arrivé comme joueur. Et Detroit a gagné 3 fois sous son capitanat. 

Il s'est dit très heureux pour son ancien club quand il a voulu parler de la nouvelle acquisition qu'il avait fait pour Detroit (Marc Staal vs un choix a repêchage*). 


Tampa Bay a offert la semaine dernière la nouvelle esquisse à tenter de reproduire pour gagner les grands honneurs. 

Et un de ses plus brillants architectes se trouvaient maintenant, à Detroit. 

Je n'enlève rien à Julien Brisebois qui a été parfait depuis 2018. 

Mais on sentait l'ombre Jedi de Steevie Y qui planait derrière, à Edmonton, lundi. 

*Les Rangers qui se débarrassent des salaires de Staal et Lundqvist...se préparent-ils à signer un gros nom comme Pietrangelo?...

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