mercredi 20 novembre 2024

32 Ajouts Favorables

L'entre saison est toujours à la fois sous-estimé et tout aussi imprévisible. On ne sait jamais qui a fait ses devoirs et s'est entrainé tout l'été, qui, au début du camp, va choisir de bouder, qui a si peu fait qu'il arrivera plus gras. Qui a pris du gallon, qui ne le fera pas. 

Qui a été ajouté au club ou s'ajoutera pour aider favorablement avec une certaine surprise. 

32 intervenants qui font la différence de leur ajout au club. Par ordre de classement.

Winnipeg:

Scott Arniel, l'entraineur. Il était Jets depuis longtemps. Comme joueur, il avait été repêché en 1981 en deuxième ronde. Y jouera ses 5 premières saisons. Y connaitra ses 3 meilleures saisons à vie, des saisons de 56, 44 et 43 pts. Avant de passer aux Sabres et de revenir aux Jets un an, après 4 dans l'État de New York. Depuis 2022, il était assistant entraineur des Jets. Quand Rick Bowness a été remplacé, ça a été par lui. On ne peut pas dire qu'on s'est trompé. Winnipeg brille sans trop de changements majeurs, sinon, l'entraineur.

Carolina: Jack Roslovic était Rangers l'an dernier pour 19 matchs. En location. Puis BlueJackets les 40 matchs d'avant. Ce sont les Hurricanes qui ont choisi de lui faire une offre. Mais pensaient-ils que celui qui n'a jamais marqué plus de 22 buts (en 81 matchs) serait sur un rythme de 43, cette saison ? Il a 9 buts en 17 matchs au moment d'écrire ceci.

Florida: Les champions de la Coupe Stanley sont encore redoutables. À la ligne bleue, Nate Schmidt avait déjà joué pour Paul Maurice, à Winnipeg. Quand les Jets ont racheté son contrat, les Panthers ont sauté sur ce joueur connu de Maurice, qui a 6 pts en 17 matchs, mais surtout qui accumule une moyenne de 14:24 de temps de glace, par match.

Washington: L'ancien gardien des Golden Knights Logan Thompson n'a perdu qu'un seul match de ses 8 départs cette saison. Kyle Dubas, directeur gérant de l'équipe canadienne du m'intéresse-pas-du-tout Tournoi de Nations pourrait choisir de l'inviter pour l'équipe nationale. J'aurais voulu dire Pierre-Luc Dubois, mais 1 but (mais 11 pts) en 17 matchs...Ça le place loin dans les meilleurs compteurs du club.  

Dallas: Plaisante surprise qu'est Ilya Lyubushkin à la ligne bleue des Stars. Il joue pas moins de 17:28 par match et est solide et efficace en désavantage numérique. Les Stars sont 5e de la Ligue en infériorité numérique. Le défenseur a 5 pts en 16 matchs, lui qui n'en a jamais obtenu plus de 15 dans une saison.

Minnesota: Le Wild ne pouvait pas beaucoup bouger cet été en raison du cap salarial. Yakov Trenin appartenait à l'Avalanche l'an dernier. Et aux Predators l'année d'avant. Il n'a qu'une mention d'aide en 17 matchs mais domine le club en mises en échec avec 49. 

Vegas: Les Golden Knights aussi ne pouvaient pas beaucoup bouger en raison du cap, cet été mais aussi parce qu'à la date limite des échanges l'an dernier, ils avaient beaucoup bougé. Et ont gardé. Tanner Pearson a été ajouté et dans un rôle assez limité, a quand même 7 pts en 17 matchs. 

Toronto: Le nouveau gardien #1 Anthony Stolarz fait du bon boulot. Au moment d'écrire ceci il a une fiche de 7-3-2 et un taux d'efficacité de .927. Il est dans les trois meilleurs gardiens de la LNH dans deux autres catégories: les "buts sauvés" et les "buts défiant les prédictions". C'est quoi ces catégories là ?

Rangers: Sam Carrick n'est pas le joueur le plus spectaculaire, mais au centre de la 4e ligne, il arrive à déranger. 4 pts en 16 matchs, avec une moyenne de 10 minutes de jeu par match. Il gagne 57,4 % de ses mises au jeu et comme je l'ai déjà dit, dérange avec un certain caractère. 

New Jersey; Hurricanes l'an dernier, le jouer de 31 ans a 9 buts, 7 mentions d'aide, 16 pts en 21 matchs cette saison. Inattendu. 

Los Angeles: Les Kings ont été critiqués pour ne pas avoir assez bougé cet été. Mais Warren Foegele, Oilers finaliste de la dernière Coupe Stanley a quand 10 pts en 19 matchs. 

Vancouver: Kevin Lankinen n'était pas si attendu. Thatcher Demko s'est (encore) blessé, et Lankinen s'est imposé devant le jeune Arturs Silov avec son pourcentage d'arrêt de .907 et sa moyenne de buts accordés de 2,60 par match. Il a été acquis en septembre. Pas mal du tout. 

Tampa Bay: Jake Guentzel n'était pas le joueur de seulement Sid The Kid, ni seulement celui qui complétait les jeux de Sebastian Aho. Avec TB il livre comme il a toujours fait avec 17 points en 16 matchs.

Edmonton: Les Oilers ont atteint la finale et ne voulait pas trop secouer les rangs d'un vestiaire qu'ils ne trouvent pas fâcheux. Jeff Skinner est un ajout qui 6 pts en 18 matchs.

Seattle: Bague de la Coupe au doigt, le défenseur Brandon Montour est un excellent addition au club de la côte Ouest. Il joue 23:45 par match et est second marqueur du club avec 11 pts en 17 matchs.  

Colorado: En raison des multiples blessures, l'Avalanche a utilisé pas moins d'une douzaine de nouveaux joueurs cette saison, déjà. Le défenseur Calvin de Haan a été signé en juillet, et en raison de ces blessures, il a beaucoup de temps de glace, et se rend très utile étant du 56,% des joueurs les plus offensifs du club à 5 vs 5.

Ottawa: L'arrivée de l'entraineur Travis Green a rendu ce club dangereux à 5 vs 5 et parmi les meilleurs pour les lancers au buts (5e de la LNH). Ils sont 6e en chances de marquer et on sent qu'on ne fait qu'enfin s'améliorer à Ott.

Boston: Les Bruins ont fait 2 acquisitions importantes en Elias Lindholm et Nikita Zadorov. Mais sur la 4e ligne, Cole Koepke a 4 buts et 8 pts avec un minimum d'utilisation. À 5 vs 5, il est le second meilleur marqueur du club. Il ne joue pas 11 minutes pas match.

Buffalo: Quand Matt Savoie a été échangé, ça a crié à Buffalo. Mais ce qu'on a obtenu, Ryan McLeod fait très bien. 3e marqueur du club avec 6 buts 12 pts.

Philadelphie; Matvei Michkov livre comme c'était attendu qu'il le fasse. Le buzz autour de lui n'était pas n'importe quoi. À seulement 19 ans, il a 6 buts, 15 pts, en 18 matchs, domine les recrues de la LNH au niveau des points.

Calgary: Avec Rasmus Andersson, le défenseur Kevin Bahl est très solide et quand ils sont sur la glace, ils accordent 3 buts de moins que les Flames en marquent. Peu habitué au style offensif, il a tout de même 6 mentions d'aide en 18 matchs.

Islanders: Maxim Tsyplakov est revenu de la KHL cet automne. Et dans les 6 premiers attaquants, il cadre bien. Il a 10 pts en 18 matchs, et aussi 50 mises en échec. 

Utah: Mickhail Sergachev est 3e meilleur marqueur du club  avec 12 pts en 17 matchs. Joue 25:31 par match dans un club décimé par les blessures. 

St.Louis: Philip Broberg est peut-être blessé mais il est aussi un vent de fraicheur chez les défenseurs de des Blues. À 23 ans, il a 2 buts et 9 gros pts en 12 matchs. Joue plus de 20 minutes par match. Reviendra bientôt, et se rend déjà très utile. 

Detroit: Cam Talbot avec son taux d'efficacité de .927 dans ses 10 premiers matchs empêchent les Wings d'être plus bas au classement général. 

Pittsburgh: Joel Bolmqvist n'était pas supposé garder les buts aussi souvent, mais Tristan Jarry est terrible cette saison. Il a une moyenne de 1.26 buts accordés et un taux d'efficacité de .904 devant le filet. Pas mal pour une recrue.

Colombus: L'impact sur glace et hors glace de Sean Monahan est immense cette saison. Il a 6 buts et 13 pts en 17 matchs et est définitivement un joueur clé de l'organisation endeuillée. 

Anaheim: Le vétéran défenseur Brian Dumoulin a obtenu 5 mentions d'aides en 16 rencontres. Il joue 19:16 par match, et a le meilleur ration de + et de - (-5) dans ce club qui accorde trop de buts. La formation est -11. Son expérience aidera ce jeune club.

San Jose: Tyler Toffoli produit partout où il passe. C'est le second meilleur marqueur du club avec 14 pts en 19 matchs. Quand Macklin Celebrini reprendra la forme, il pourra produire davantage.

Montréal: Lane Huston épate. Offensivement et défensivement. Il n'a pas de premier but dans la LNH encore mais 11 mentions d'aides et joue 23 minutes par match. Il est premier parmi les recrues à ce niveau.

Nashville: Saison de misère pour les Predz cette année. Mais si il faut prendre quelqu'un, prenons Jonathan Marchessault avec ses...3 buts et 10 pts, en 19 matchs. Stamkos a aussi 10 pts. 6 buts. 

Chicago: Second passage de Teuvo Teravainen avec les Hawks, le premier se terminant en 2016, il montre de signes de complicité avec Connor Bedard. Il a 8 pts en 18 matchs. 

 32 (et plus) épices de nouvelles recettes qui ne lèvent pas toutes, collectivement.  

mercredi 13 novembre 2024

15

 Rick Bowness a des raisons de le prendre un peu personnel.


 Le directeur général Kevin Cheveldayoff a choisi l'été dernier ne pas beaucoup bouger après l'élimination rapide en première ronde face à l'Avalanche du Colorado. L'été qui a suivi, ou bien il n'a pas été chanceux dans ce qu'il voulait obtenir, ou bien il n'a pas voulu changer un vestiaire qu'il juge solide.

Dans ses derniers déplacements de personnel, il n'a fait que se débarrasser de deux cas qui rendaient justement ce vestiaire, moins intéressant. Pierre-Luc Dubois et Rutger McGroarty. Le premier a été envoyé aux Kings (avec lesquels il n'est pas resté non plus) en retour de Gabriel Vilardi, Alex Iaffalo, Rasmus Kupari et un choix de 2e ronde cet été qui est devenu le défenseur suédois Alfons Freij. 

Ce dimanche, Vilardi a 13 pts en 15 matchs. Iaffalo 6 en 15, ce qui n'est pas mauvais sur une 4e ligne, Rasmus Kupari est son jeune centre de 24 ans et a 2 buts, et Alfons Freij a 4 pts dans ses 13 premiers matchs avec son club Suédois, Bjorkloven IF. Il aura 19 ans en février prochain.

Rutger McGroarty a été envoyé aux Penguins en août dernier en retour de Braden Yager des Warriors de Moose Jaw, champions de la Coupe Ed Chynoweth dans la ligue Junior Western Hockey League, l'an dernier, où Yager avait terminé les séries avec 27 pts en 20 matchs, 3e meilleur marqueur de son club, à 18 ans. Cette saison, il y joue encore et a présentement 21 pts en 15 matchs. 

Dans les deux cas, Cheveldayoff a passablement gagné ses échanges. Quand il bouge, c'est intéressant pour son club. Un autre geste qu'il a posé est celui de remercier son entraineur Rick Bowness et de la remplacer par Scott Arniel. Il était assistant entraineur de ce club depuis 2018. Le lien de confiance était donc possiblement déjà là avec ce groupe de joueurs. Et à la lumière de ce début de saison historique des Jets, tous les gestes étaient le bons. 

Winnipeg, la semaine dernière, est devenu le meilleur club de l'histoire de la LNH en battant Dallas, récoltant sa 14e victoire dans ses 15 premiers matchs. 14-1 était leur fiche dimanche. 

14 autres concessions, présentes et passées, dont le début de saison forçe l'admiration.

Les Jets sont devenus meilleurs que les Bruins d'Eddie Shore de 1930, année où on a introduit le hors-jeu moderne. Ils  Lors de leurs 15 premiers matchs, Boston en gagnait 8 mais ne perdait pas les autres car en annulait aussi plusieurs avant de connaitre une série de 14 matchs sans défaites par la suite. Ils allaient tant dominer leur saison qu'ils la termineraient avec une fiche de 38 victoires et seulement 5 défaites (et 1 nulle) pour 77 pts, en 44 matchs. Premiers faciles de la LNH, 26 pts devant leurs plus proches rivaux. Deux clubs de Montréal, les Maroons et les Canadiens. C'est d'ailleurs ces derniers, leur bête noire, qui allaient les surprendre en finale pour gagner la Coupe Stanley dans des séries qui n'étaient que de 2 matchs. Howie Morenz, George Hainsworth, "Pit" Lépine, Sylvio Mantha et "Battleship" Leduc en tête. 

Il y a aussi justement deux éditions du Canadien de Montréal qui avaient fort bien fait. L'édition de 1943-1944 voyait le gardien Bill Durnan devenir le récipiendaire du trophée Vézina à sa première saison avec le club. Club qui était à une saison de voir Maurice Richard faire 50 buts en 50 matchs pour la première fois de l'histoire. Montréal terminerait aussi la saison de 50 matchs avec 38 victoires et seulement 5 défaites, mais gagnerait sa première Coupe Stanley depuis 1931. Durnan, avant de se joindre aux Canadiens, se disait heureux de jouer au hockey amateur et d'être moins bien payé. Il avait fallu le forcer à joindre la LNH. Montréal ils allait gagner 11 matchs de ses 15 premiers matchs, en annulant 3 avant de perdre une première fois. 

Les Canadiens de 1976-1977 étaient magiques. Ils n'auront que 8 défaites en 80 matchs, record imbattu, et Jacques Lemaire dira qu'ils se rappellent de toutes ces défaites, et qu'ils en ragent encore...Montréal gagne 11 de ses 15 premiers matchs, ne perd que contre les Sabres de Gilbert Perreault et Scotty Bowman et les Bruins de Don Cherry (2x) et annule 1 fois.  

Les Bruins de 2022-2023 ont été ce qu'il y a eu de plus proches des Canadiens de 1976-1977. Avec seulement 12 défaites en 82 matchs. Le club avait accueilli le retour de David Krejci après une saison en République Tchèque, avait fait les sages acquisitions de Pavel Zacha, Thomas Nosek, Tyler Bertuzzi, Dmitry Orlov, Garnet Hathaway et avaient engagé l'entraineur Jim Montgomery qui revenait de réhabilitation alcoolique et avaient aussi gagné 13 de leurs 15 premiers matchs de la saison, mais plusieurs en tirs de barrage ou en surtemps. Ils avaient gagné 20 matchs consécutifs à domicile dans cette saison historique pour la concession mais avaient fait patate en séries, éliminés en première ronde par les Panthers

Les Canadiens de 1977-1978 avaient débuté la saison avec seulement 3 défaites dans leur 15 premiers matchs. Et 2 nulles. Donc 10 victoires en 15. Ila gagneraient leur 3e Coupe Stanley de suite, et leur 21e de leur histoire.

Les Black Hawks de 2012-2013 allaient gagner leur seconde Coupe Stanley en 4 ans. Ils gagneront 12 de leurs 15 premiers matchs, n'en perdant que 3, tous en tirs de barrage. Donc récoltant un point chaque fois quand même. 

Les Canadiens de 1944-1945 sont l'édition de Maurice Richard marquant 50 buts en 50 matchs. Ils gagnent 10 de leurs 15 premiers matchs. Toronto les élimine platement en 6 matchs, en première ronde.

Les Red Wings de 1995-1996 sont ceux de Steve Yzerman et Sergei Fedorov. Scotty Bowman derrière le banc. Paul Coffey et Marc Bergevin à la défense. Detroit gagne 8 de ses 15 premiers matchs, mais n'en perds pas 2 autres. Nous sommes dans les saisons sans tirs de barrage. Après 5 minutes de prolongation, à 5 vs 5, si il n'y a pas de buts, il y a nulle. Donc ils ne perdent pas 10 de leurs 15 premiers matchs. Mais perdent le tout premier. Contre leurs éternels rivaux, le Colorado, qu'ils retrouveront au Carré d'As, en séries. Colorado gagnera la Coupe.  

Les Canadiens de Montréal de 1975-1976 sont la première de 4 Coupes Stanley consécutives. Et une affirmation en finale que le hockey doit primer sur la brutalité. Les Flyers de Philadelphie viennent de gagner coup sur coupe leur 2 uniques Coupes Stanley et majoritairement en intimidant tout le monde de toutes les manières possibles. Intimidant même les officiels et les dirigeants de la LNH. Montréal les bat en finale en 4 matchs. Vite fait, bien fait. Montréal gagne 10 de ses 15 premiers matchs dont le tout premier 9-0 contre les Kings de Los Angeles et le second 9-4 contre Boston. Ils sont dominants. Ils annulent 2 fois et ne perdent que contre les Islanders, les Hawks et les Sabres. 

Les Sénateurs d'Ottawa ont existé il y a longtemps. Dans la saison 1919-1920, il n'y a que 24 matchs de joués entre 4 équipes. Ils gagneront 19 de ses 24 matchs. Ce sont les Sénateurs de Joe Malone qui gagnent 11 de leur 15 premiers matchs, ainsi que la Coupe.

Le Wild du Minnesota de cette saison actuelle est très impressionnant. Ce club, auquel on est maintenant habitué à ne pas porter attention, force maintenant l'intérêt. Leurs 15 premiers matchs leur fait présenter une fiche de 10-2-3. Leur première défaite en temps réglementaire n'est survenue qu'à leur 8e match de la saison. Un match de fous de 12 buts gagné par les Flyers. John Hynes fait de l'excellent travail avec ses joueurs. 

Le Lightning de 2018-2019 aurait dû tout rafler en séries. Ils gagneront quand même deux Stanley l'année suivante et seront en finale une troisième année, tous ça après une des meilleures saisons de l'histoire et leur fiche de 62-16-4 et un historique 128 pts pour la concession. Ils gagnent 11 de leur 15 premiers matchs, n'en perdent que 4, dont un en surtemps. En séries, font ce qu'ils n'avaient jamais fait durant la saison, ils perdent 4 matchs consécutifs contre Columbus en première ronde. 

 

La dernière formation au début de saison du tonnerre est une autre édition des Bruins de Boston. Celle des alors historiques 76 buts de Phil Esposito. Boston gagnera bien entendu le trophée du Président avec ses 121 points, mais font face à Montréal en première ronde, qui les battra en 7, et ira chercher sa 17e Coupe Stanley, battant les Black Hawks de Bobby Hull & Stan Mikita, en les battant aussi en sept matchs et revenant aussi de l'arrière dans la série, perdant celle-ci 2-3 avant d'éliminer l'autre. Mais c'est Boston qui a le début de saison de champions. Ils gagnent 9 de leur 15 premiers matchs. Ils ont aussi, 2 matchs nuls. 

Leur 15e match ? Une défaite contre les très risibles Golden Seals de la Californie qui n'en gagneront que 20 cette année-là, une défaite de 2-1, les Seals terminant la saison 76 pts derrière Boston avec seulement 45 pts. 

Le mental, les boyz... Hockey is 80% mental. The other 20% is in the head

Il faut aussi souligner les Champions actuels de la Coupe Stanley, les Panthers de la Floride, qui ont cette saison, de dimanche, une fiche de 11-3-1 dans leurs 15 premiers matchs. 

Et les actuels Hurricanes de la Caroline qui ont eut une fiche de 10-3-0 après 14 matchs. Leur 15e est contre "un club de hockey", ce soir.

 Les Jets, si ils gardaient le même rythme, ce qui serait tout de même surprenant, auraient une fiche tout à fait historique de 77-5-0.

Won't happen

mercredi 6 novembre 2024

13

 Cette saison pourrait être très intéressante. TREIZE intéressante.

Au moment d'écrire ses lignes la plupart des clubs de la LNH ont plus ou moins 13 matchs de joués depuis le début de la saison.

Cet été, un moment d'horreur est survenu aux États-Unis, quand un chauffard ivre récidiviste a fauché la vie des deux frères Gaudreau. Cole Caufield, qui a non seulement joué avec le sympathique Johnny Hockey, mais qui en avait aussi fait son idole, étant sensiblement de la même taille, et évoluant tous deux patriotiquement l'équipe nationale pour les États-Unis se trouvant mutuellement du même genre de marqueur, toujours parmi les meilleurs; Cole, a été si affecté par la mort de son ami qu'il a choisi de troquer cette saison et pour toujours, son # 22 pour le #13 que portait Johnny Gaudreau. 

Étrangement, au moment d'écrire ces lignes aussi, les trois meilleurs marqueurs de la LNH portent tous les trois... le #13. Un numéro pourtant rare et ridiculement peu utilisé au travers des époques par les clubs de la LNH parce que le 13 "porterait malchance." 

Et ben surtout pas cette année ! 

Après respectivement 13, 14 et 12 matchs, Sam Reinhart, des champions Panthers de la Floride, domine les marqueurs de la LNH avec 10 buts, tout comme Nico Hischier, capitaine des Devils du New Jersey et Cole Caufield, des Canadiens de Montréal. 

Après un mois d'activités dans la nouvelle saison, les Panthers reprennent là où ils ont laissé en finale de la Coupe Stanley de étant toujours dominants, second sur 32, 1 seul point derrière les Jets, et n'ayant que 3 défaites en temps régulier. L'an dernier, Sam a marqué pas moins de 57 buts, lui qui n'en avait jamais marqué plus de 33, ce qui n'est pas mal du tout, non plus. Si la santé le tient, il serait sur un rythme de 63 buts. Sam portait le #23 avec les Sabres qui en avaient fait le 2e choix de la LNH au repêchage de 2014, derrière son désormais coéquipier Aaron Ekblad. Ironiquement le 4e choix de ce même repêchage était Sam Bennett (par les Flames), et ils ont tous trois signés leur nom sur la Coupe Stanley pour la première fois au printemps dernier. Comme Panther. C'était le # de son célèbre père Paul. Mais comme ce # était pris quand il est passé aux Panthers, il a donc choisi de prendre 10 de moins. Et de porter le prétendu # malchanceux. 

Il n'a jamais été meilleur qu'avec les Panthers. Portant le #13.


Au moment d'écrire ceci, dimanche, les Devils sont aussi premiers de leur division, et 7e sur 32 dans la LNH, et leur capitaine Hischier y est pour beaucoup. Le joueur d'origine Suisse, premier choix de la LNH en 2017, n'a jamais marqué plus de 31 buts, il y a deux ans. Ce qui est aussi, toujours exceptionnel. Au rythme où il compte, il se dirigerait vers une saison de 59 buts. Nico a choisi de porter le #13 car son style de jeu est modelé sur une de ses plus grandes idoles, Pavel Datsyuk, qui a évolué avec les Red Wings de Detroit 14 ans, y gagnant 2 Coupes Stanley. La première à sa saison recrue en 2002 et la seconde, en 2008, marquant 23 points en 22 matchs. Datsyuk a connu 2 saisons de suite de 97 points, et marqué 314 buts, totalisant 918 points en 953 matchs dans la LNH. 

À Montréal, le mois se termine mal avec 3 défaites en autant de matchs. Dont 2 solides déconfitures où on a accordé 14 buts en deux matchs. Mais le diminutif Cole, qui a rendu passéistes tous les porteurs et porteuses du #22 depuis deux ans, parmi les fans, ne ralentit pas avec ses 10 buts. Et une risible unique mention d'aide qui l'empêche de ne pas se qualifier de "shoot first kinda player". Comme les grands francs-tireurs, Steve Stamkos, Alex Ovechkin ou Kyle Connor. Patrick Laine pourrait être des mêmes eaux, et seul 2025 nous le confirmera. Ou pas. Ce qui rendrait l'avantage numérique drôlement intéressant si on ne sait jamais lequel des deux dégainera. Il se dirige, santé et constance aidant, vers la meilleure saison des trois, dans la pire équipe des trois. Il se dirige vers une saison de 68 buts.

68 buts !!!

Montréal est 29e sur 32 actuellement. Joe Sakic, en 1990, à sa seconde saison dans la LNH, avait marqué 102 points dans un des pires clubs de l'histoire de la LNH, les Nordiques de Québec, derniers, qui n'avaient obtenus que 31 maigres points, soit 33 de moins que Vancouver qui eux, terminait 20e sur 21. Montréal, si il continue au même rythme, terminerait la saison de 82 matchs, avec une fiche de 27 victoires, 48 défaites et 7 autres en périodes supplémentaires ou tirs de barrages. Ce qui ferait 61 pts, trois de moins que les Canucks de 1989-1990. 

Mais encore 30 de plus que les tristes Nordiques de la même saison.

Montréal ne fera assurément pas les séries cette saison. Mais resterons intéressants à voir surprendre ceux qui les sous-estiment. Comme eux ont sous estimé le Kraken la semaine dernière. Et ils seront encore plus intéressants si un autre franc-tireur réapparait en janvier pour tous, nous exciter.  

Le #13, ironiquement, depuis 1920, la superstition restant lourde dans la LNH, seulement 133 joueurs l'ont porté.

Un chiffre dans lequel on peut lire...le 13... et un 3 de plus. Comme dans 3 premiers buteurs de la LNH.  

mercredi 30 octobre 2024

Historique Jess

Dans la tête, mais surtout dans le coeur de Jessica Campbell se loge toujours la petite fille de 10 ans qui marquait tous les buts de son équipe. Qui mangeait du hockey comme son grand frère qu'elle idolâtrait, Josh. Qui, à 18 ans, est devenue une victime de la route, ce qui a endeuillé la famille de 4 enfants, désormais 3, à jamais. 

Dans sa Ssakatchewan natale, tout le monde est loin entre deux fermes. Quand il y a froid intense et grand vent, les glaces sont fermes l'hiver. Et il était impossible de la garder, elle et son frère, hors de la glace extérieure. Même dans les plus grosses tempêtes où il y avait moins de monde sur les patinoires. Elle y passait toutes ses soirées d'hiver. Sa mère avait joué au hockey pour l'Université de la Saskatchewan. Papa aussi a grandi dans les arénas. Son père, son frère et elle, si ils n'étaient pas sur la glace ensemble, se ruaient devant la télé pour écouter le hockey le plus souvent possible. 

La 2e, la plus jeune
Les 4 enfants Campbell joueront au hockey. feu Josh, dans le AAA, à 17 ans, avait en moyenne un point par match avant de trouver la mort. Dion, au Nouveau-Brunswick, à jouer pour leur université avant de faire le saut dans la Ligue Centrale et en Allemagne. Gina, grande soeur de Jessica, a joué comme maman, pour l'Université de Regina. Jess n'avait que 10 ans quand la famille a déménagé à Melville afin de se rapprocher de Josh qui avait recruté par un club de la Ligue Junior Majeure de la Saskatchewan. 

Mais le matin du vendredi précédent le long week-end du congé de l'action de grâce, alors que les trois autres enfants Campbell s'adaptaient à leurs nouvelles écoles depuis à peine un mois, on apprenait la mort de Josh et tombait dans une zone de brouillard indéfinie. Josh était son idole. Son inséparable une fois à la maison. Son entraineur sur la glace et hors glace. Elle et lui était liés non seulement par le sang, mais par la passion du hockey. 

Dans l'équipe novice pour laquelle elle jouait alors, au match suivant, elle fait gagner son équipe 10-2, en marquant tout simplement, les 10 buts...C'est sa manière de rendre hommage à son grand frère. Il insistera pour toujours porter le #8 qu'il portait. Quand elle jouera pour (alors) les plus grands honneurs, au sein de l'équipe canadienne olympique, elle a un tel coup de patin parfait que l'entraineure lui demande de faire les exemples qu'elles enseignent aux autres, car elle a la meilleur agilité pour le faire. Comme rien n'arrive pour rien, elle est choisie pour l'Équipe Canadienne Olympique le 11 octobre 2014, 12e anniversaire de la mort de Josh. 

Elle jouera 4 ans pour l'Université de Cornell dans une équipe de Femmes. Y connaitra une saison de 40 pts en 33 matchs.  

Elle a ensuite joué trois ans pour l'Inferno de Calgary avant de se retirer et de se demander ensuite, "Et maintenant, quoi ?"

Pour tous ceux et celles qui la connaissaient, il était tout à fait normal qu'elle soit encore impliquée dans le hockey et qu'elle soit du personnel d'entraineurs. Elle devient donc entraineuse d'une équipe de fille de l'école secondaire d'Okanagan Valley en Colombie Britannique. Et bien qu'elle y avait du succès, elle ne se sentait pas complètement comblée. Elle sentait que son plein potentiel n'était pas exploité à son meilleur. 

Il n'y avait pas de chemin déjà défriché pour Jessica. Manon Rhéaume s'y était rendue comme joueuse, mais derrière un banc, jamais personne ne s'était rendu dans la grande Ligue. Ayant joué avec les garçons, enfants et adolescentes, elle les comprenait. Les connaissait. Savait composer avec la dynamique. Elle a d'abord quitté pour la Suède où elle y mis sur pieds et dirigé une école de patin. La pandémie est venue bousculer bien des choses. Et bien vite, les bulles sociales imposées la forçait à revenir au Canada, mais elle continuait à y animer des cours de patins. Elle y dirigera des sessions de patins où des joueurs de la LNH et de la AHL et du junior s'y pointent. Parmi eux, Luke Schenn, qui gagnera la Coupe Stanley avec Tampa Bay ,un peu plus loin, en 2020. 

Quand Brent Seabrook des Black Hawks commençait à se remettre sur patins après une importante chirurgie à l'épaule, le nom de Campbell avait tant circulé avantageusement que c'est elle qu'il engage. Tout ce qu'elle entreprend, elle le fait bien. Et on le reconnait. Elle ne se gêne pas pour montrer qu'elle apprend, elle aussi, et en fait apprendre à ces gars qui n'arrivent pas à baisser leur centre de gravité aussi bas et à pousser du patin aussi loin. Sa passion est communicative. Sa féminité favorise la communication et non la fougue colérique. Elle les fait sentir qu'elle est dans les tranchées avec eux. Sa réputation grandit. 

En 2021, elle devient assistante entraineur en Allemagne, auprès de Tom Rowe, ancien entraineur et directeur gérant des Panthers de la Floride. C'est un club de hockey composée de joueuses. Rowe et Campbell seront sélectionnés pour être derrière le banc de l'équipe nationale allemande, aux Olympiques de 2022. L'équipe d'hommes.

C'est là que Dan Bylsma remarque Jessica. L'entraineur de l'année en 2011, et gagnant de la Coupe Stanley à sa toute première saison comme entraineur, avec les Penguins, en 2009, était alors assistant entraineur lui aussi, mais de l'équipe masculine des États-Unis. Il se préparait à devenir le premier entraineur du premier club-école de la nouvelles équipe de la LNH, le Kraken de Seattle: les Firebirds de Coachella Valley, là où tout était une première. 

Bylsma, n'écoutant que son flair, mais aussi conseillé par ses pairs, lui propose d'être son assistante pour le club-école.  Elle sera en charge de l'avantage numérique. Qui sera le 3e meilleur de l'AHL, cette saison là. Une saison où les Firebirds atteignent la finale, mais la perde en 7 matchs face aux Bears d'Hershey. Ces dernier gagnants 3 de leurs 4 matchs, en supplémentaire. Dont le 7e.

La saison dernière, les deux même rivaux se retrouvent en finale et à nouveau, Hershey à le meilleur sur Coachella Valley, gagnant cette fois en 6 matchs, et encore sur un but en supplémentaire.  

Quand on offre à Dan Bylsma le poste d'entraineur du Kraken pour la saison en cours, il n'a pas hésité à vouloir rapatrié sa complice des deux dernières années. 

Jessica Campbell marque l'histoire de la machiste Ligue Nationale de Hockey en devenant la toute première Femme derrière un banc d'un club de la LNH, en tant qu'entraineure. Responsable encore, du jeu de puissance. 

Elle est comme une bouffée d'air frais dans cette ligue si souvent ridicule. Comme elle l'a confirmée encore cette semaine en punissant un joueur attaqué par derrière par un troisième homme, dans une bataille où les 2 autres s'apprêtaient à s'empoigner. Et encore hier où une mise en échec légale suivie d'une empoignade batailleuse ne donne pas un avantage numérique à quiconque.

Aucune calisse de logique.

Jess s'est amusée hier à ridiculiser les Canadiens à domicile avec son club qui offensivement, les as humiliés. 

Bouffée d'air frais, qui derrière le banc, à 5'5, quand son club marque disparait, qui se faisait justement appelée Boof par son grand frère.

Qui en serait tellement, tellement fier.

You go girl!

Tu es le chemin pour toutes les autres.