mercredi 19 novembre 2025

Garder 60 matchs et + & Gagner La Coupe

C'est rare.

3 Connor se démarquent fort honorablement dans la LNH. Enfin, plusieurs, mais les trois au sommet, sont les bien entendu Connor McDavid et Connor Bedard, mais l'an dernier, le gagnant de trois trophée de la LNH, menait aussi son club au sommet de la LNH pour la première fois de l'histoire de la concession, était le gardien de but hors pair des Jets de Winnipeg, Connor Helleybuck. 

Hors pair, car il avait déjà gagné le trophée Vézina remis au meilleur gardien en 2020,  en 2024 aussi, avec le William M. Jennings, remis au(x) à la plus faible moyenne de buts accordé. Je mets ça au pluriel car entre 1982 et 1990, on remettait à un tandem de gardien. À partir de 1991, ce sera à un seul gardien. Drôle d'idée pour un si beau sport d'équipe. Helleybuck a gagné, seul,  ce trophée les deux dernières années, avec des moyennes de 2.39 et de 2.00 buts accordés par match. Mais l'an dernier il a aussi regagné le Vézina pour la 3e fois, le Jennings, ET le trophée Hart remis au joueur le plus utile de toute la Ligue tel que voté par l'association des journalistes de hockey professionnel. On suggérait donc que si Winnipeg avait terminé au tout premier rang de la LNH, c'était majoritairement parce que Connor était tout à fait dominant pour son équipe. Et représentait bien les qualités d'excellence du joueur de hockey de la LNH au nom de toute la Ligue. 

En effet, sa moyenne de 2.00 était sa meilleure à vie dans la LNH. Il atteignait aussi un sommet personnel pour les victoires avec 47. Et un autre record personnel (et d'équipe aussi), de taux d'efficacité de 0.925 de % d'arrêts. C'était aussi sa saison avec le moins de défaites: 15. 

Mais si il avait gardé 63 matchs sur 82, en séries, le club ferait encore patate en 2e ronde. Et sa moyenne serait plus ronflante à la sortie des séries, à 5.01. Ce n'est pas exclusivement de sa faute, on le sait à Montréal, on l'a fait avec Carey,  quand on mise presque tout sur le gardien pour voler les matchs, on en oublie de marquer. Ce que les gardiens ne feront jamais à leur place.

Mais plusieurs se sont posés la question. Connor Helleybuck avait gardé 63 des 82 matchs de la saison avant les dernières séries. Arrive-t-il en séries trop usé ? Crevé ? Alors que chaque club redouble d'intensité une fois dans les séries, entrés ? 

Avant les années 80, on ne jouait que 70 matchs dans la LNH. Il était donc plus rare qu'un seul gardien garde 60 fois durant la saison. Mais ça arrivait. Plus on recule dans le temps, plus ça arrivait. On avait même un seul gardien parfois pour la saison et les séries, et un autre décoratif sur le banc, peut-être, mais qui savait qu'il n'y serait qu'en cas de blessure (mais encore). 

Si on regarde comme il faut, combien de gardiens, dans la LNH, maintenant à 82 matchs, mais qui a aussi connu des saisons de 84 matchs, en 1992-1993 35 1993-1994. ont ensuite été signer leur nom sur la Coupe Stanley, dès les séries qui suivaient ? On retourne même à la formule de 84 matchs dès 2026-2027. 

6 seulement l'ont fait. Des grands. 

Terry Sawchuk était le dernier gardien des Maples Leafs à gagner la Coupe Stanley. En 1967. Il n'avait gardé que 28 matchs en saison régulière, et les 16 des séries. Mais il a réussi l'exploit en Red Wings, en 1952, une première fois, gardant les 70 matchs de la saison et maintenant la brillante moyenne de 1.99 de buts accordés par matchs. Le club qui comprenait aussi Gordie Howe, n'avait alors qu'un seul gardien. Deux ans plus tard, on a des réservistes. Mais Sawchuk garde quand même 67 des 70 matchs, avant de gagner encore la Coupe Stanley avec Detroit. Dave Gatherum et Ross "Lefty" Wilson se partagent tous les deux les matchs restants. J'ai comme un feeling que Wilson était gaucher. Je sais, j'ai un sensationnel flair. Dès la saison suivante il garde 68 des 70 matchs et gagne la 3e de ses 4 Coupes Stanley. Il était formidable. Maintenant ses deux saisons là des moyennes de buts accordés par matchs de 1.93 et 1.94, respectivement. Le Conn Smythe remis au joueur le plus utile des séries n'existerait qu'à partir de 1965, mais 10 ou 11 ans avant, Sawchuk aurait pu en être récipiendaire.  En 21 saisons dans la LNH, 4 trophées Vézina, le trophée Calder remis à la recrue de l'année en 1951, et 4 Coupes Stanley, Terry gardera 8 fois 60 matchs ou plus.

Bernard Parent. Grand Flyers, avec lesquels il gagne les deux seules Coupes de l'histoire de la concession, les deux premières qui ne soient pas gagnées par un club des "6 originaux" (Mtl, Bos, Tor, NYR, Chi, Det) et les deux premiers Conn Smythe de l'organisation, en 1974 et en 1975 respectivement. Étrangement, Philadelphie détient le record, jusqu'à maintenant, de l'unique club perdant en finale à avoir eu 2 récipiendaires du Conn Smythe, remis au joueur le plus utile des séries, dans des causes perdantes en Reggie Leach (en 1976) et Ron Hextall (en 1987). Parent, en 1974, garde 73 des 78 matchs de la saison, et en 1975, et 68 des 80. Outre ses 2 Conn Smythe, il a aussi gagné le Vézina 2 fois, les deux mêmes années, 1974 et 1975. Dans son cas, jouer beaucoup ne l'a que gardé réchauffé. Il gardera 60 matchs ou davantage 2 autres fois avant de se retirer en 1979. 

Grant Fuhr détient encore le record du plus grand nombre d'assistances pour un gardien de la LNH dans la saison, avec 14, en 1983-1984. C'est certain qu'avec des talents comme Gretzky, Messier, Kurri ou Coffey, c'est formidable pour un gardien. Grant ne se formalisera d'ailleurs jamais d'avoir une moyenne frôlant les 4 buts accordés par match, derrière des offensives de feu qui lui donnaient entre 5 et 8 buts par match. 4 fois il gardera 60 matchs ou davantage, et en 1987-1988, il tient le fort pour 75 des 80 matchs, Warren Skorodenski, Daryl Reaugh et un jeune Bill Ranford se partagent la tâche des 5 autres matchs. Fuhr garde ensuite 18 des 19 matchs des séries pour gagner sa 4e et dernière Coupe Stanley avec les Oilers. Il garde 65 matchs pour les Maple Leafs de 1991-1992. 79 des 82 matchs des Blues de 1995-1996 et 73 des 82 de la saison suivante. Encore Blues. Il a gagné le Vézina en 1988, et le William M.Jennnings, en 1994. 

L'entraineur actuel des Islanders de New York, Patrick Roy, a gardé 60 matchs ou davantage pas moins de 10 fois dans sa carrière. Avec les Canadiens et l'Avalanche. Ses 7 dernières saisons au Colorado, il garde 60 matchs ou plus. Et gagne la Coupe Stanley deux fois, dont une fois en 2001, où il gagnera aussi le Conn Smythe. Devenant l'unique joueur à le gagner 3 fois. En 1986 et 1993 en Canadiens de Montréal et en 2001, en Avalanche. En 1993, héritant de son second Conn Smythe, il venait de connaitre une seconde saison de suite de 60 matchs et plus avant de gagner la Coupe. Donc pour lui aussi, garder souvent n'avait pas hypothéqué sa durée en séries. Outre ses 3 Conn Smythe, il gagne le Vézina 3 fois, le Jennings 5 fois, et même le Jack Adams en tant qu'entraineur de l'année, en 2014. À sa première saison comme entraineur de l'Avalanche. Sa première comme entraineur de la LNH, à vie. 

Martin Brodeur est le plus grand gardien de l'histoire de la LNH. Il a gagné le Calder en 1994, la Coupe dès 1995, le Jennings 5 fois, le Vézina 4 fois et la Coupe 3 fois. Il connait 13 saisons de 60 matchs et plus, 12 de suite, 12 de 70 matchs ou plus, et 8 saisons de 40 victoires et plus. En 1999-2000, il gagne la Coupe après une saison de 72 matchs devant le filet et en 2002-2003, après une saison de 73 matchs devant les buts. 

Finalement, le néo-retraité Marc-André Fleury, l'unique premier choix de la LNH (2003) parmi les noms mentionnés plus haut, dés 2007, à sa 3e saison dans la LNH, il garde 67 matchs des 82 de la saison. Mais c'est en 2009 qu'il signe son nom sur la Coupe une première fois et ce sera la seule (de ses 3 conquêtes de la Coupe en Penguins) à lui avoir fait garder plus de 60 matchs (62) et dans son cas, ça ne l'a que mieux préparé pour l'intensité des séries. Il le fera 8 fois, garder 60 matchs ou plus 7 fois en Penguins et une fois en Golden Knights. Il a gagné le Jennings et le Vézina en 2021. À Vegas. Dans une étrange saison pandémique, mais quand même magique.

Donc conclusion, pour Parent, Roy, Brodeur, garder beaucoup ne leur a pas nui. Pour Fleury ou Fuhr, une seule saison les ont surstimulé pour leur conquête de la Coupe tout de suite après. Mais plus souvent, le gardien gardant plus 60 matchs, arrive peut-être un peu usé en séries. 

Connor Helleybuck a gardé 14 des 18 matchs des Jets. 

En route pour une saison de 64 matchs devant le filet.

Marc-André Fleury est le dernier à avoir gardé 60 matchs ou plus pour ensuite gagner la Coupe.

Il y a 16 ans....

On verra si ce sera trop.  

Est-ce la bonne stratégie ?  

mercredi 12 novembre 2025

Les 2e Choix de la LNH des 25 dernières années (donc des années 2000)

Avant les matchs d'hier soir, si on regardait les 10 premiers marqueurs de la LNH, on y retrouvait Kirill Kaprizov, qui avait été repêché 135e et en 5e ronde par le Wild, sinon tous des choix de première ronde. 4 premiers choix du repêchage, MacKinnon. Bédard, Celebrini et McDavid. Mark Scheifele repêché 8e, en 2011. Cale Makar et William Nylander tous deux repêchés 4e, mais les 2, le second ainsi que le 7e, ont tous deux étaient repêchés au deuxième rang de leurs repêchages respectifs, 2023 et 2015. Leo Carlsson des Ducks et Jack Eichel, des Golden Knights, derrière, respectivement, Connor Bedard... et Connor McDavid, tous deux dans ce top ten.

Les 2e choix de la LNH ? Ça rapporte comme investissements ?

Survolons les 25 derniers pour le fun.

2000: Atlanta; Dany Heatley. Oui. Il a été excellent. Mais principalement ailleurs qu'à-feu Atlanta. Il n'aura joué que 2 ans et 31 matchs pré-lock out avec les défunts Thrashers, Connaissant quand même une saison de 41 buts et 89 pts, il sera brillant Sénateurs, avec une première saison de 103 pts, dont 50 buts, et une seconde de 105 pts, avec encore 50 buts. Et une finale (perdue) de la Coupe Stanley. Il y connait ensuite 2 saisons de 40 buts et plus avant de passer aux Sharks en retour de Jonathan Cheechoo, Milan Michalek et un choix de 2e ronde qui sera Kent Simpson. Il ne fera pas mal à San Jose, marquant 39 buts à sa première saison et 26 à sa seconde, aidant son club à atteindre deux fois de suite le carré d'As en séries. Il sera ensuite échangé au Wild contre Msrtin Havlat et y jouera les 3 saisons suivantes avant de terminer sa carrière, à Anaheim. y jouan seulement 6 matchs. Il prend sa retraite avec 372 buts, 410 passes et 791 pts en 869 matchs dans la LNH. Et 63 pts en 77 matchs en séries. Il était composante d'un fameux trio en finale pour les Sénateurs, avec Daniel Alfredsson et Jason Spezza. Laisse un bon souvenir, là-bas. 

En 2001, justement, Jason Spezza, sera repêché par les Sénateurs. Il y jouera les 11 saisons suivantes. Sera un Star de Dallas, 5 ans, puis un Maple Leaf les 3 dernières saisons de sa carrière. Sa meilleure sera Sénateur, en 2005-2006, avec 90 pts. 4 de ses 5 saisons de 30 buts ou plus ont été des Sénateurs. 

En 2002, le gardien Kari Lehtonen a été repêché par les Thrashers. Il y jouera 5 ans. Il sera gardien pas si mal gardant une moyenne de buts accordés toujours sous la barre de 3 pour les Stars pour les 9 saisons suivantes. Il se retire en 2018. 

En 2003, Eric Staal est repêché derrière Marc-André Fleury et gagne la Coupe Stanley à sa seconde saison dans la LNH, une saison où il avait marqué 45 buts et totalisé 100 pts déjà. Il jouera les 10 saisons suivantes avec les Cannes, pendant 6 ans. Tout de suite après Rod Brind'amour. D'ailleurs c'est toujours un Staal qui sera capitaine pour la Caroline depuis 2010. Eric sera location pour les Rangers, 20 matchs,. puis, sera Wild 4 ans, Sabre, 32 matchs avant de passer aux Canadiens et d'être indispensable dans le vestiaire pour leur si peu probable finale contre Tampa Bay. Il revient une dernière saison dans la LNH, après en avoir pris une sans jouer, terminant sa carrière avec les Panthers.

En 2004, Evgeny Malkin est choisi derrière son compatriote Alex Ovechkin. Malkin n'a pas besoin de présentation. 3 Coupes Stanley, un trophée Conn Smtyhe, une saison de 50 buts, 2 de 40 et plus, 3 de 30 et plus, 3 saisons de 100 pts ou plus, un trophée Calder, 2 championnats des marqueurs, un trophée Hart et un trophée Ted Lindsay. Gino, 39 ans, a au moment d'écrire ceci 21 pts en 17 matchs. Sa place au Temple de la Renomée est assurée. 

En 2005, Bobby Ryan est repêché par Anaheim derrière Sidney Crosby. Il sera 6 ans, Duck. Y connaissant ses meilleures saisons de 71 et 64 ey 57 pts. Il sera ensuite Sénateurs de 2013 à 2020, puis Red Wing, pour ses 33 derniers matchs dans la LNH, en 2021. Un peu décevant. 

En 2006, Jordan Staal, jeune frère de l'autre, est repêché par Pittsburgh et y gagne la Coupe Stanley à sa 3e saison avec eux. Il y connait sa meilleure saison, 50 pts. à sa 6e et dernière comme Penguin. Il sera Hurricane jusqu'à nos jours, et leur capitaine depuis 2019. 

En 2007, James Van Riemsdyk charme les Flyers avec son format géant. Mais décevra. Il n'y jouera que 3 ans, ne totalisant jamais plus de 40 pts à Philadelphie. Il sera Leaf 6 ans, y connaisant sa meilleure saison, 62 pts, en 2016-2017. Il redevient Flyers, 5 ans. Ses 3 dernières saisons sont avec 3 clubs différents, Boston, Columbus et Detroit cette année. Où il a 6 pts en 13 matchs.

En 2008, Drew Doughty est un fameux 2e choix derrière le tout aussi fameux Steve Stamkos. L.A. gagne la Coupe 2 fois avec lui, il gagne le trophée Norris en 2016 et connait 8 saisons de 10 buts ou plus dont une de 15 et une de 16, il y a deux ans. 

En 2009, Victor Hedman est un formidable 2e choix de Ligue. Il a joué ses 17 saisons dans la LNH avec le même club, est l'actuel capitaine du Lightning, y a gagné 2 coupes en plus de gagner un Trophée Norris et un Conn Smythe. Il a actuellement 12 pts en 14 matchs. 12 passes. Est redoutablement efficace. Un vrai quart-arrière.

En 2010, Tyler Seguin gagne la Coupe Stanley à sa saison recrue, avec les Bruins. il ne sera bruin que 2 ans et demi. Il est Star depuis 2013, y a connu 5 saisons de 30 buts ou plus, une de 40, et 2 saisons de 80 pts ou plus. Cette saison, il a 7 pts en 17 matchs.

En 2011, Gabriel Landeskog est fait 2e choix, l'Avalanche le sélectionne. Il y joue ses 13 saisons dans la LNH, est leur capitaine, a 575 pts en 754 matchs. Candidat idéal pour le trophée Bill Masterton, il revient au jeu cette saison après plusieurs années sans action en raison d'une blessure, et après avoir soulevé le premier la Coupe Stanley de 2022. 

En 2012, Ryan Murray est repêché par Columbus, Il y jouera 7 saisons avant de devenir Devil, un an, Avalanche, le temps d'y gagner la Coupe Stanley et de terminer sa carrière Oiler, en 2023. Déception.

En 2013, Aleksander Barkov, capitaine qui a soulevé les 2 dernières Coupes, récipiendaire du trophée lady Bing en 2019, Frank J, Selke en 2021, 2024 et 2025, et le King Clancy, en 202t5 aussi, était fait 2c choix de la LNH par les Panthers, derrière Nathan McKinnon. Il ne jouera pas beaucoup cette année, blessé.  

En 2014, Sam Reinhart, qui vient de gagner 2 Coupes Stanley avec Barkov, était fait 2e choix de la LNH par Buffalo. Il y joue 7 ans, restant plutôt comme les Sabres, décevant. Mais Panther, il connait 3 saisons de 30 buts ou plus, une impressionnante de 57, et gagne 2 Coupes Stanley. Il a 8 buts cette saison, en 16 matchs, mais 9 pts...Il est aussi -8...Aaron Ekblad, son coéquipier, était repêché 1er cette année-là, et son coéquipier Sam Bennett était repêché 4e par Calgary la même année.

Il y a 10 ans déjà Jack Eichel était repêché derrière Connor McDavid et gagnerait la Coupe Stanley avec Vegas et non Buffalo qui l'avait sélectionné et fait jouer ses 6 premières saisons. 94 pts l'an dernier et un impressionnant 22 pts en 15 matchs cette année. 

En 2016, Patrick Laine est fait 2e choix par les Jets, derrière Auston Matthews. Il connaitra à Winnipeg des saisons de 36, 44, 30, 28 buts et un seul match de 3 pts pour ouvrir la saison 2020-2021, avant d'être échangé aux Bluejackets contre Pierre-Luc Dubois qui avait été le 3e choix de ce même repêchage. Il ne sera jamais le même. Ne faisant jamais plus de 56 pts. Sera constamment blessé. Ou absent pour des raisons personnelles. Montréal le signe pour 2 ans, en 2024, il connait une saison de 20 buts en 52 matchs, mais n'en joue que 4 cette saison, avant d'être blessé pour pas mal tout le reste de la saison. Échec. Carrière potentiellement terminée.

En 2017, Patrick Nolan est choisi par les Flyers et ne fera jamais plus de 31 pts, là-bas, en 3 ans. Il joue pour Vegas en 2022. 25 matchs. Des maux de têtes chroniques le gardent hors du hockey depuis 2022.

En 2018, Andrei Svechnikov est fait 2e choix par la Caroline. Il y connait 4 saisons de 20 buts ou plus, une de 30, et une seule saison complète, sa première. de 37 pts. Il a nettement du potentiel offensif, mais n'a que 7 pts en 16 matchs cette saison.   

En 2019, Kaapo Kakko devient Ranger après que Jack Hughes ne soit fait Devil. En voilà un autre qui promettait de l'offensive mais qui ne fait que 30 pts, une fois 40,  par saison. Déception.

Il y a 5 ans, Quinton Byfield, première étoile du match d'hier contre Montréal, était fait 2e choix de la LNH par L.A. On est dans les années où ces joueurs devraient avoir un impact et Byfield en a un avec les Kings. 55 et 54 pts, ses 2 dernières saisons. 14 pts en 17 matchs cette année. 1 but 1 passe hier. 

Il y a 4 ans, Matty Beniers était le 2e choix de la LNH, le premier des nouveaux Kraken de Seattle. Ilg gagnera le trophée Calder à sa saison recrue, 2 ans plus tard. On construit autour de lui, valeur qui semble certaine.  

Il y a 3 ans, Simon Nemec était repêché par les Devils et ce n'est pas un fâcheux choix. Sans être extraordinairement offensif, il excelle dans ce qu'il fait, N'avait joué que 77 matchs en deux ans, avant les 16 de cette saison où il a 9 pts et une fiche de +1. 

Il y a 2 ans, Leo Carlsson était repêché second derrière Connor Bedard et a 25 pts comme lui chez les marqueurs de la LNH au 2e rangs des pointeurs. Brillant Canard.

L'an dernier, le 2e choix de la LNH était le défenseur Artyom Levshunov sélectionné par les Hawks. Il a joué 18 matchs. Cette saison, il a joué 15 matchs et a 9 pts. Pas mal du tout.

Cette année, le 2e choix de la LNH était Micheal Misa pris par les Sharks. Il a joué 7 matchs, a 3 pts, dont son premier but dans la LNH, le garderont-on ?

En général, ce furent de valeurs fort intéressantes. Peut-être pas toujours avec les clubs qui les avaient d'abord choisis, mais ceux qui ont changé de camps, ont quelques fois gagné la Coupe ailleurs. Plusieurs l'ont gagnée avec le club qui les as repêchés. 

16 bagues de la Coupes ont été gagnées sur cette période par des 1er choix de Ligue. 16 aussi ont été gagnées par des 2e choix de Ligue, sur cette même période. 

L'an prochain on semble unanime à dire que Gavin McKenna serait le premier choix de la LNH.

Qui serait le 2e ?

mercredi 5 novembre 2025

La Vie Post-Marner, à Toronto

Les plus cruels, samedi soir, en regardant la finale des championnats du monde de baseball, disaient, "bien entendu ! c'était Toronto dans un match #7 ! c'est inscrit dans leurs gênes sportives. Ne pourront jamais gagner ce match!".

tough...

Après avoir commencé la saison de manière fort inégale, avec une fiche de 3-4-1 en 8 matchs, les Maple Leafs de Toronto ont ensuite été 4-1 dans leurs 5 matchs suivants. Et 6-3-1 dans leurs 10 derniers matchs. Et bien que lors du dernier match, après avoir tiré de l'arrière 0-3 contre les surprenants Penguins qui ont tout à prouver cette saison, et le font jusqu'à maintenant, les Leafs ont marqué 4 buts sans ripostes, Tous en 3e période. Capitaine Auston, Nylander 2 fois. Et Bobby McMann avec moins de 7 minutes à jouer. 

Remonter une avance qui semblait confortable, c'est généralement les Leafs qui en sont les victimes. Traditionnellement. Cette fois, lundi, on avait des raisons d'être satisfaits d'avoir gagné à Toronto. Mais l'entraineur Craig Berube ne dérougissait pas. Il y avait bien eu 40 minutes de misère impossible à effacer de sa mémoire. Berube a du réunir Matthews, Nylander et Knies sur la même ligne, et non seulement en avantage numérique, pour que le club arrache le 2 pts aux Penguins, qu'on ne voit pas faire les séries cette saison, mais qui sont 6e de la Ligue au classement général, à 1 pt de l'Avalanche au premier rang, au moment d'écrire ceci. 

Toronto apprend peu à peu à composer avec la vie après Mitch Marner. C'est un compteur de plus de 100 points qu'on a envoyé à Vegas. Et qu'on a remplacé par un marqueur de quelques 40 pts. C'est pas juste de demander à Nicolas Roy de faire plus que 50 pts cette saison. Il ne l'a jamais fait. Même dans le club qui a gagné la Coupe Stanley. Elle est là, la vraie valeur de Roy. Un gagnant dans une culture qu'on ne veut plus perdante. La blessure de Steven Lorentz, un autre gagnant de la Coupe, en Floride, a permis à Sammy Blais de prendre sa place, et en 3 matchs, il a 1 but et 1 mention d'aide. Blais a aussi sa bague de la Coupe Stanley. Le presque joueur du Canadien a été gagnant de la Coupe sous la direction de Berube, à St-Louis. Donc avec Olivar Ekkman-Larrson, Anthony Stolarz (tous deux Panthers) et l'entraineur Craig Berube (avec les Blues), ça fait quand même 5 joueurs qui ont une bague de la Coupe Stanley et un entraineur. 

Ça change du rappel de l'élimination en première ronde pour Toronto. Oui, ils ont gagné respectivement à St-Louis, St-Louis, Floride, Floride, Floride et Vegas, mais ça amène autre chose au vestiaire. Et bien qu'on a décapitainisé John Tavares, c'est probablement leur meilleur joueur depuis le début de la saison. Parce qu'on s'attend qu'à 34 ans, il ne soit plus aussi imposant offensivement. Et pourtant, il a 16 points dans les 13 matchs du club. Se comporte encore comme un vrai capitaine et marque les buts importants en plus d'occuper la pointe sur l'avantage numérique. Au second rang des marqueurs du club derrière William Nylander, le vrai MVP du club avec ses 18 pts en 10 matchs et sa constance depuis 5 ans, Tavares est indispensable au succès du club en ce moment. 

On est pas inquiets à Toronto, on se dit qu'on fera les séries. On est 3e dans le division derrière Montréal. Mais on a pris le temps de paniquer un peu secrètement. Parce que si on louche vers la conférence de l'Ouest, on voit Vegas qui est aussi 3e de sa division. Et donc le second marqueur, derrière Jack Eichel, la première étoile du mois dans la LNH, Mitch Marner s'y trouve avec 14 pts en 11 matchs. Vegas n'a joué que 11 matchs au moment d'écrire ceci alors que la plupart des clubs de la LNH en ont tous 12-13 ou 14. 

À Vegas, on ne s'inquiètera pas de ne pas faire les séries non plus cette saison. On sait qu'on les fera. Et Marner pourrait peut-être enfin trouver son mojo en séries. Loin des multiples journalistes de Toronto, qui sont toujours, comme à Montréal, autant d'entraineur en herbes qui se la jouent expert connaisseur.

Qu'ils sont aussi. Certain(e)s. Mais moins à TVA Sports. 

On s'est gardé de plaindre l'absence de Marner dans les médias de Toronto. On ne veut pas vivre dans le regret avant l'heure où mettre l'accent sur un échange qui ferait peut-être mal paraitre le directeur gérant Brad Treliving. Mais on serait menteur de dire qu'on y a pas pensé quand on platement perdu 6-3 contre Colombus qu'on aurait dû battre ou 5-3 contre Buffalo qu'on aurait aussi dû battre. 

La saison étant si jeune, à son 8e de son achèvement. Il serait encore très tôt pour juger de la saison de quiconque. Individuelle ou collective.

Paniquer maintenant, serait peu avisé.

Et reste toujours terrible conseillère.  

Mais ça n'arrive jamais à Toronto.

Jamais avant les séries...

Vue du futur: les meilleures recrues de la LNH en ce moment: le défenseur du Wild Zeev Buium, le Red Wing Emmitt Finnie et le Blues Jimmy Snuggerud ont 8 pts, Matthew Shaeffer des Islanders en a 11. Ivan Demidov, 12. Nice.   

mercredi 29 octobre 2025

1700 points dans la LNH

Lundi dernier, après 39 secondes en 2e période, Sidney Crosby prend la rondelle derrière le but des Blues de St-Louis, la passe à Erik Karlsson plus haut qui la redirige aussitôt en direction de Bryan Rust qui ne fait que dévier vers le fond du filet, pour mettre le pointage à 4-2, Penguins. C'était le 3e de la saison de Rust et sera au final le but gagnant dans une victoire de 6-3 où Crosby allait aussi marquer le 5e but du match. Son 7e but, à Crosby. 

Mais aussi son 1701e point. Cette passe en début de 2e période en faisait le 9e joueur de l'histoire de la LNH seulement à atteindre le cap des 1700 pts. Un rare exploit qui en fait le seul joueur contemporain à s'en approcher. Enfin, ce n'est pas complètement vrai, encore 70 points pour Alexander Ovechkin et il atteint aussi les 1700 pts, dès cette année. Mais après eux, Evgeny Malkin est à 1300 quelque chose. Il ne devrait pas faire 300 pts sur les années qui lui reste, selon moi. Mais on ne sait jamais...

Ils ne sont que 9 à l'avoir fait. Et seulement 2 autres avec la même équipe. Ce plateau a été atteint à domicile, Pittsburgh, où Ron Françis a aussi joué, gagné 2 Coupes Stanley, et qui occupe le 5e rang de tous les temps dans al même catégorie. Françis lui a rappelé amicalement qu'à 38 ans, si il veut lever le pied et ralentir, il en a encore le droit. Les 2 devants lui sont les 2 seuls autres joueurs qui, comme lui, auront accompli l'exploit avec le même club.  

Celui qu'il devancera cette saison aussi, avec 22 autres points, à moins d'une blessure hyper contraignante, c'est son mentor, celui qui l'avait repêché, et logé nourri dès sa première saison dans la LNH, le grand Mario Lemieux.

Mario le Magnifique en a 7 devant lui parce qu'il a réussi l'exploit en jouant moins de 1000 matchs. 915 exactement. C'est tout simplement extraordinaire de sa part. Il ne faut jamais oublier que ses problèmes de dos l'ont empêché de jouer longtemps. Le contraire d'Ovechkin qui n'a pas manqué beaucoup de matchs dans son illustre carrière. Sid a réussi ceci en 1362 matchs. Après Lemieux, et Marcel Dionne, c'est le plus rapide de la LNH à atteindre ce chiffre de 1700 pts. Dépassant Joe Sakic l'an dernier, qui occupe le 10e rang des meilleurs pointeur de tous les temps (mais Ovy le dépasse probablement cette saison) Le grand Mario a joué 17 saisons dans la LNH, entre 1984 et 2006, ne jouant jamais une seule saison complète. Sa dernière restant encore fameuse avec 22 pts en 26 matchs. 

Steve Yzerman, actuel directeur gérant des Red Wings de Detroit, choisi derrière Brian Lawton (ouch!), Sylvain Turgeon et Pat Lafontaine, en 1983, par Detroit, n'a pas gagné le trophée de la recrue de l'année en 1985, malgré ses brillants 87 points, car justement, Mario Lemieux raflait ce premier trophée dans la LNH la même année, avec 100 points tout juste. À 19 ans. Yzerman sera tout de même brillant avec Detroit étant un exemple parfait (comme Joe Sakic) de joueur arrivant dans un club moribond, et peu à peu joueur autour duquel on bâtit un fameux club qui deviendra dynastie pendant quelques 10 ans. Jeune capitaine, il soulèvera les 3 Coupes Stanley remportées par Detroit entre 1997 et 2002. Et marquera un héroïque but mémorable pour éliminer St-Louis en séries, un but qui a marqué les esprits collectifs tellement le lancer était parfait. Yzerman a joué 1514 matchs cn Red Wings, son # 19, porté en hommage à son joueur préféré qui avait été Bryan Trottier, a été retiré car il a marqué son époque. Et même son après-carrière est marquée de succès puisque les Lightning de Julien Brisebois doit beaucoup à ce qu'Yzerman avait bâti là-bas, à la même position que Birsebois. Steevie Y a terminé sa carrière avec 1755 pts.

Marcel Dionne est le meilleur joueur de la Ligue Nationale à ne jamais avoir signé son nom sur la Coupe Stanley. Ni même joué en finale. Repêché par Détroit, 2e choix de la LNH en 1971 derrière Guy Lafleur, Il jouera ses 4 premières saisons dans la LNH comme Red Wings, Marquant 40 buts ou plus 2 fois. Sa dernière saison comme Red Wings, il connait même une saison de 47 buts et 121 points, terminant au 3 rang des marqueurs derrière Bobby Orr et Phil Esposito. Il a gagné le trophée Lady Bing, remis au joueur le plus gentilhomme en 1975, ce qu'il refera en 1977. Mais il est agent libre à l'été 1975. Après une saison de 121 pts. Les Kings lui offre un pont en or et Marcel quitte pour la Californie. Il sera extraordiaire avec les Kings. Faisant de Charlie Simmer et Dave Taylor des marqueurs de 50 buts. Pour les 12 saisons suivantes, il est tout simplement le coeur des Kings de Los Angeles. Celui qui patrouille "la triple couronne" avec Simmer & Taylor, totalisant 100 points ou plus 7 fois, connait 6 saisons de 50 buts ou plus, gagnant le trophée Lester B.Pearson 2 fois, et le Art Ross, remis au meilleur marqueur de la LNH, en 1980. Il évoluera aussi avec les Rangers de New York, les 3 dernières années de sa carrière. Il a totalisé 1771 pts en 1338 matchs dans la LNH.


Ron Françis, comme mentionné plus haut, occupe le 5e rang des meilleurs pointeurs de l'histoire de la LNH. Il est repêché 4e du repêchage de 1981, derrière Dale Hawerchuk, Doug Smith et Bobby Carpenter, par les défunts Whalers d'Hartford, qui ont eu une renaissance la semaine dernière, et y jouera ses 9 premières saisons et 67 matchs, avant d'être impliqué dans un des échanges les plus payants pour l'histoire des Penguins qui obtiendront Ron, mais aussi Grant Jennings et Ulf Samuelsson en retour de John Cullen, Jeff Parker et Zarley Zalapski. Françis avait eu 2 saisons de 90 pts et plus et une autre de 101 avec Hartford. En était l'illustre capitaine. Je l'ai adoré. Il portait aussi mon # préféré, et j'admirais son attitude. Il gagne aussitôt 2 Coupes Stanley avec Mario Lemieux et compagnie. Jouant un rôle capital lui aussi comme 2e centre de luxe. Il y connaitra deux saisons de 100 pts, ou plus (100 et 119) et 2 autres de 90 et plus. Il retournera dans l,ancienne organisation des Whalers, devenu la Caroline, y jouant 6 saisons avant de la terminer avec 12 matchs, comme Maple Leafs. En 1731 matchs, il a totalisé 1798 pts. 

Gordie Howe n'a plus besoin de présentation. Mr Hockey a joué 1767 matchs dans la LNH, plus encore si on compte ceux de l'AMH, mais dans la LNH. il a totalisé 1850 pts avec les Red Wings (25 ans) et une dernière saison complète avec les Whalers d'Hartford à leur entrée dans la LNH en 1979-1980. 

Mark Messier a définitivement été un de mes joueurs préférés à vie. J'ai toujours visé porter le #10, dont j'ai toujours aimé les formes rectiligne et ronde côte à côte (oui c'est purement esthétique), mais le plus près aura été le #11, au moins 2 fois, quand j'étais joueur. Et quand j'étais joueur, j'étais aussi plus du style de Messier comme joueur. Habile du patin et des mains, bon passeur, capable d'être dangereux en désavantage numérique comme en avantage numérique. Messier a été le premier Oiler a gagner le trophée Conn Smythe lors de leur première Coupe Stanley. Préféré à Gretzky, c'est pas rien. Messier en gagnera d'ailleurs 2 de plus que Wayne, en 1990 et capitaine flamboyant des Rangers de New York en 1994. Il connaitra des saisons de plus de 100 pts 6 fois entre 1979 et 2004. Marquera 50 buts dans la magique saison des Oilers en 1981-1982.  Totalisera 1887 pts en 1756 matchs, avec les Oilers, les Canucks et les Rangers.

Jaromir Jagr est né 5 jours après moi. Mais joue encore, à 53 ans, dans son pays d'origine. Qui était la Tchcoslovaquie quand il est né mais qui est devenu la République Tchèque. Jaromir a joué 1733 matchs pour les Penguins, les Capitals, les Rangers, les Flyers, les Stars, les Bruins, les Devils, le Panthers et les Flames. a totalisé sur 24 ans, 1921 pts. Maintenant donc un moyenne de 1.1. pts par match.

Finalement qui pensez vous est premier ? Ben oui, bien entendu, celui qui a marqué 92 buts en 1981-1982, et fait plus de 200 pts (215 le record) 4 fois et une fois 196. Le tombé en disgrâce Wayne Gretzky qui est devenue une honte sociale en raison de son apparente insouciance à apparaitre dans l'entourage de l'immonde Donald Trump. Mais comme Carey Price, dis-moi qui tu maries....ce qui n'excuse rien, et n'est pas complètement juste, mesdames sont peut-être cruches, mais les gars devraient...enfin... disons que Wayne a perdu l'estime de l'après-carrière de millions de Canadiens (et de probables Étatsuniens). Reste qu'en son temps, il était sur glace extraordinaire. En 1487 matchs, il trône au sommet avec 2857 pts. 

I'm coming...
Oui, 936 points de plus que Jaromir qui a joué 3 ans de plus que Wayne.

Bravo Sid, qui se dit honoré de trouver son nom parmi les gens qui l'ont fait rêver, enfant. 

En toute candeur.

Il ne pouvait pas imaginer que ça arriverait un jour de s'en approcher. 

mercredi 22 octobre 2025

Contre-Modèles de la LNH

Je dis souvent qu'un club est souvent à l'image de son capitaine. 

Je ne suis donc pas surpris du début de saison instable des Sénateurs d'Ottawa ou du côté amorphe des Maple Leafs de Toronto. On pourrait  plus légitimement dire la même chose des entraineurs. Leur présence, leurs interventions, leur rôle impactent directement l'humeur d'un banc, d'un vestiaire, d'un club. Est-ce si étonnant de voir les clubs pilotés par John Tortorella bouillir mentalement de temps à autres  ? 

Quand les Nordiques avaient l'excessivement émotif Michel Bergeron derrière le banc, ils n'étaient pas si avantagés. Il criait tant contre les arbitres qu'il ne fallait jamais se surprendre que ceux-ci ferment les yeux sur à peu près tout quand des infractions se commettaient contre le Fleurdelysé. Et trop souvent, quand votre entraineur dérive mentalement, comment pensez vous que se comporte le banc ? Ça influe, ça dégouline. Louis Sleigher va sucker puncher Jean Hamel. (fair enough, Chris Nilan avait sucker punché Randy Moller (0:29)).

Petite anecdote du week-end dernier. Moments d'inconforts. Nous avions chez nous la belle-mère et sa soeur, toutes deux à la retraite« pour nous cuisiner toutes sortes de plats à faire congeler pour l'hiver. C'est un rituel qu'elles font depuis 4-5 ans, visitant leurs enfants un à un, et passant 3 jours chaque fois à cuisiner all day. Un maudit beau généreux cadeau. 

Très apprécié.

En soirée, pour se détendre, on a écouté un documentaire sur Netflix dans un genre qu'on aime tous bien, le style "crimes vrais". C'était l'histoire d'une femme blanche raciste des États-Unis, qui habitait depuis deux ans dans un quartier ou elle y louait une modeste maison. Des enfants de la même rue, jouaient régulièrement sur le terrain vague qui était tout juste à côté de chez elle. Ca l'agressait terriblement. Elle les invectivait, leur criait des noms, utilisait le mot en n... contre eux, inventait des histoires à la police qu'elle a harcelé (à sont tour) plus d'une demi douzaine fois. Ceux-ci disant au final qu'il faille laisser les enfants être des enfants. Elle a fini par les menacer de son fusil. Car aux États-Unis, l'accès aux armes y est si facile. Et, à bout de nerfs, a assassiné au travers de sa porte la mère des enfants à la peau noire. Son racisme dégoulinant et confirmé par les blancs voisins et les caméras de surveillance, ne l'a jamais aidé. 

Pendant l'écoute du documentaire, la soeur de la belle-mère, Tantine, a dit à voix haute en regardant l'intolérante blanche raciste... "Pauvre madame...". Ce qui m'a ébranlé de l'intérieur.  Mais Tantine n'a pas d'enfants, il ne me semblait pas si surprenant qu'elle s'identifie facilement à cette femme qui ne supportait plus les enfants qui jouaient dehors. J'ai senti que son mal à l'écran aurait facilement pu être le sien. Mais plus loin, quand on arrête l'assassine raciste et l'inculpe, lui passant les menottes, Tantine a aussi répété "...pauvre madame..."...prenant en pitié, l'assassine raciste. Oui, c'est certain que c'est horrible ce qui lui arrive, mais c'est presqu'impossible de sympathiser avec elle. Ce n'est absolument rien face à ce petit garçon noir qui a perdu sa mère, à qui on demande si il est blessé et qui répond "Non, mais j'ai le coeur brisé". Ça, ça arrache carrément une larme. L'inconfort s'est vite installé chez moi. Je me suis rappelé que son amoureux, à Tantine, est un assez ouvert raciste. Et qu'inconsciemment, ça dégouline probablement un peu.

Si je vous dis tout ça, c'est parce que je remarque depuis quelques années de parfaits contre-modèles d'athlètes dans la LNH. Pour les jeunes hockeyeurs. Et que des images de la semaine dernière m'ont fait rugir par en dedans. 

D'abord, quelques uns de mes détestés et pourquoi.    

Parmi les clubs que je méprise le plus dans la LNH, se trouvent les Sénateurs d'Ottawa. Les Tkachuks ont assez peu d'aimable. Ils sont d'ailleurs très amis avec le dément président des États-Unis. Voilà déjà une jeunesse à condamner. Valorisant celui qui privilégiera toujours ses amis riches, au détriment des gens dans le besoin, même les besoins les plus nécessaires, comme l'accès aux soins de santé. Quand on l'a rattrapé, à la fin d'un match, il y a quelques années, Brady Tkachuk, le triste capitaine des Sens, volait la rondelle de la fin d'un match gagné par les Canadiens contre eux, qu'un nouveau gardien (je ne me rappelle plus lequel, Lindgren?) venait de gagner. C'était le premier match dans la LNH de ce gardien et il est de tradition que si il gagne, on lui ramasse la rondelle de fin de match, comme on ramasse celle du premier but marqué dans la LNH (même si cette rondelle n'a que 2 secondes de vie suite à une rondelle perdue dans la foule). Tkachuk sait tout ça. Il a feint ne pas savoir quand on l'a rattrapé pour lui soutirer des mains. Il prétend avoir voulu l'a donné à un "fan". (à Montréal, oui vraiment...). C'est une vraie petite merde. Assurément dans les 3 joueurs que je déteste le plus dans la LNH. Haïssable sans effort. Juste à lui voir la face. 

Tim Stutzle, son coéquipier, est aussi un joueur que je méprise assez pas mal. Il est issu de la culture du soccer que j'ai en parfaite horreur. Je ne laisserai pas mon sport préféré se faire contaminer par des habitudes d'un sport que j'honnis. Il est des mêmes Sénateurs. Tout joueur qui feint une blessure en mérite une vraie solide. Des manipulateurs du genre doivent être marqué mentalement par les arbitres. C'est eux qu'on tente de berner. Et contrairement au soccer, plusieurs arbitres de la LNH y arrivent. On ne mord plus tout le temps complètement. 

Tous les joueurs qui ont refusé de porter les gilets de session d'échauffement d'avant-match célébrant l'importance de la diversité qui ne soient pas Russes sont aussi parmi mes détestés. Je ne les connais pas tous mais Eric et Marc Staal (pourtant le plus jeune, Jordan, l'a porté...), James Reimer sont de ceux-là.  Probablement quelques moins connus aussi. Morgan Rielly l'a porté mais s'en est plaint. 

Si je ne blâme pas les joueurs russes, c'est parce que leur sécurité est en jeu si ils s'affichent favorables aux droits de la communauté LGBTQ+. Dans la dictature Putin, l'homosexualité est un crime. Les Hawks, le Wild et les Rangers, qui comprennent plusieurs Russes dans leurs rangs, ont plutôt bien fait de pas faire porter ce gilet, qui part d'une bonne intention, mais qui aurait pu menacer certaines de leurs stars.

La Ligue était exemplaire en soulignant, timidement quand même, dans la période d'échauffement, l'importance de la reconnaissance des droits de la communauté LGBTQ+. Les Staal et Reimer marquaient le contraire de la reconnaissance de ces droits. Impardonnable. Heureusement aucun des trois ne sont désormais actifs dans la LNH. 2025 n'est pas pour eux. 

Une LNH qui a même un comité de la diversité avec à sa tête, Matt Dumba, des Penguins, pour lutter entre autre contre le racisme, est un bel exemple de beau modèle social de la part de la Ligue Nationale.

Mais voici 3 cas qui sont pour moi des contre-exemples.     

Tony DeAngelo a été suspendu 2 fois dans les rangs juniors pour ses propos ouvertement racistes et homophobes. Il l'est encore fièrement.  À son arrivée dans la LNH, il n'a pas changé. Il n'a duré que 39 matchs en Arizona avant de passer aux Rangers y connaissant une intéressante saison de 15 buts et de 53 pts en 2019-2020. Une année limitée par le Covid. Mais à NY, il a fait deux victimes. Il était très ouvertement raciste envers ses coéquipiers K'Andre Miller et le gardien Alexander Georgiev. Le père de DeAngelo s'est montré tout autant fier raciste. C'en était trop. NY l'a libéré. Les Hurricanes, les Flyers, les Hurricanes à nouveau l'ont réengagé en autant d'années avant qu'il ne soit forcé à la KHL si il voulait continuer à jouer. Il est Islander depuis janvier. Ne cache toujours aucunement son racisme et son homophobie.  

Les deux prochains sont plus douloureux. Parce qu'ils sont champions, talentueux et si exposés que les copier seraient presque légitime. 

Nikita Kucherov a gagné les deux derniers championnats des marqueurs et celui de 2019. Il a gagné la Coupe Stanley en 2020 et en 2021, est remarquable comme hockeyeur, mais lors de sa conquête de 2021, en conférence de presse, en bedaine, il était lourdement déplorable à tenter de se moquer des fans de Montréal, qui se regroupaient dans les rues pendant la finale. Le mot qui convenait était jalousie. La Floride n'avait pas ce type d'engouement partisan. Ne l'aura jamais. Et il en est tristement jaloux. La jalousie est un des pires traits humains selon mes études humaines sur terre. Il serait bon de le voir rire sur glace de temps à autre. Au micro, post coupe Stanley, il était tout le contraire du sympathique bougre qui mange sa pizza en riant. Il était déplorable.

Ça a inspiré son coéquipier Alex Killorn, de Beaconsfield, coéquipier champion de Kucherov, a posé avec la Coupe...à la porte de Centre Bell (!?!). T'as joué pour Montréal, Alex ? Tu voulais narguer ? On en 24 pour les 2 tiennes. Failed humiliation. 

Mais celui qui m'a inspiré tout ce billet, c'est Brad Marchand. Il est détestable depuis toujours. Un véritable rat. Il a gagné une seconde Coupe l'an dernier, après la Ugly Cup de 2011, cette fois avec les Panthers du dumbest state ever, la Floride. Bravo, il en a été un apport important. Mais la semaine dernière, contre les Sabres de Buffalo, il a eu une altercation avec le défenseur Rasmus Dahlin et dans la chamaillage, lui a soutiré son casque, qu'il a trainé jusqu'au banc des punitions. 

De nos jours, les arbitres sont d'une telle imbécilité qu'ils se font régulièrement manipuler facilement, comme au soccer. Mais voilà, dans ce match là, ils n'ont pas mordu. Il est convenu partout de tomber aussitôt qu'on sent un bâton dans le dos ou près de jambes ou des patins. Dahlin a donné un léger double échec dans le dos du rat, qui a fondu au sol. Un double-échec comme il s'en donne des milliers par match. Qui ne blessera personne. Une main sur le corps d'un autre joueur, au soccer. Les arbitres ont bien vu que c'était Marchand. Maitre manipulateur. Ils n'ont pas mordu à l'hameçon du parfait con. Ca a frustré le rat. Il a foncé sur Dahlin pour le renverser alors qu'il n'avait pas la rondelle, a jeté les gants, l'a martelé de coups de poings alors que Dahlin faisait la tortue. N'a cessé de le frapper que lorsque les arbitres l'en ont empêché. Aurait continué sinon.

C'était, une agression.  Come les zèbres avaient bien vu, Dahlin n'a rien eu sur le jeu. il n'avait même pas lâché les gants et se protégeait du rat. Mais comme ils sont aussi bête que l'animal (le zèbre, pas Brad), Marchand n'a eu que 2 minutes pour rudesse. 

Alors que nous étions de milliers à voir de l'obstruction (2 minutes), un assault (2 minutes) et une extrême inconduite de partie (10 minutes et hors du match), Brad n'a été absent que 2 minutes. En fait même pas. Le temps que Josh Doan ne marque en avantage numérique pour faire 2-0. Merci, le rat. 

Sur le banc, Marchand avait le casque de Dahlin. En animal, il l'a détruit en morceaux avant de le retirer au sol. 

La double championne Floride a perdu 3-0 contre les exclus des séries depuis trop longtemps Sabres. Les Panthères manquent de griffes sans leur Matthew Tkachuk, naturellement sale, et leur brillant capitaine Barkov. Une perle exemplaire. 

Combien de milliers de yeux de jeunes joueurs de hockey ont enregistré ces images en se disant, un jour, ce sera moi  qui détruit le casque des adversaires du band des punitions.?

A quel point ces laideurs dégoulinent et contaminent ?

Le plus triste étant que Kuch est meilleur marqueur de la Ligue 3 fois en 6 ans,  double champion de la Coupe Stanley, double récipiendaire du trophée Ted Lindsay et gagnant du trophée Hart.   

Brad a gagné la Coupe deux fois dont la dernière. En faisant la différence sur la patinoire. 

Mais reste un rat.

 Jeunes hockeyeurs, ne soyez pas de ceux-là. Y a de meilleures exemples à suivre sur glace et hors glace.