mercredi 31 octobre 2018

5 Gardiens Qui Se Cherchent

Mike Smith

Les Flames de Calgary ont connu deux versions de Mike Smith.

Dans la première moitié de 2017-2018, losqu'acquis de l'Arizona, il ressemblait à un véritable candidat au trophée Vézina et on disait même que le trophée Hart pouvait être à sa portée tellement il était utile à son club. Au match des étoiles, son % d'arrêt était de .926 et il avait enligné 17 matchs consécutifs accordant 3 buts ou moins.

Mais Dr.Jekyll est devenu Mr Hyde. Une douzaine de match suivant le match des étoiles, une blessure à l'aine le gardait à l'écart du jeu au moins 13 matchs et à son retour, en 8 matchs, on % d'arrêt tombait à .880 (wach!) et il perdait 5 matchs de suite, à un moment crucial de la saison, les Flames, ratant les séries, par plus de 12 pts. Dans ses 14 derniers départs, son % d'arrêt se limitait encore à .886.

Il y avait espoir, qu'avec une nouvelle ligne défensive protégeant le devant de son filet, le Mike Smith MVP renaisse. Mais voilà, non. 5 fois sur 7 départs, il a accordé 4 buts ou plus et deux fois, il a été remplacé en plein match par David Rittich, le gardien auxiliaire. Et contre Pittsburgh, récemment, ce fût un désastre. En première période, 3 buts des Penguins. En deuxième, 3 autres. 6 buts en 21 lancers. Sa carrière soirée était alors terminée. 

Quand est venu le moment de jouer contre les étonnants Canadiens de Montréal, c'est à Rittich qu'on a fait appel. Et lui, était spectaculaire.

Brian Elliott

Elliott a toujours été bon quand il avait un bon second gardien qui lui soufflait très fort dans le cou.

Jake Allen à St-Louis. Ray Emery à Ottawa. Mais quand on comptait sur lui pour être gardien #1, au Colorado ou à Calgary, c'était une mauvaise idée, il faisait patate. À Philadelphie, on comptait aussi en faire un solide gardien #1. Mais Philadelphie, n'a pas de gardien tellement impressionnant depuis Ron Hextall...dans les années 90...

Son début de saison fait pencher le gardien de 33 ans dans la catégorie des mauvaises idées. Il a une fiche de 2 victoires et 5 défaites, un % d'arrêt de .886 et garde une moyenne de 3.39 buts accordés par match. On souhaitait retrouver le Brian Elliott des Blues de 2012, qui avait accumulé une moyenne de 1,56. Ou celui de 2013, 2,28. Ou celui de 2014, 1,96. Même celui de 2015 ou de 2016 (2,26 & 2,07) aurait été acceptable. À Calgary, il ne faisait pas complètement le travail, mais une moyenne de 2,55  restait pas trop mal. Et l'an dernier, à sa première saison avec Philly, une moyenne de 2,66, c'était encore potable. Mais on a senti, l'an dernier, le besoin de lui placer Petr Mzarek comme second, ne serais-ce que pour lui faire sentir l'odeur du vent de celui qui voudrait prendre sa place.

Cette saison, Mikhal Neuvirth avait une moyenne de 6.00 avant de se blesser et Calvin Pickard accorde plus de 4 buts par match. Pas de pression sur Elliott. Qui ne gagne pas plus que Pickard. Le % d'arrêt d'Elliott, en séries l'an dernier: .856. Atroce!

Mais il y a de l'espoir pour le Flyers. Ils sont tout de même le 9ème club ayant accordé le moins de buts dans la LNH et leur défensive, encore jeune, devient plus consistante. Ce qu'Elliott n'est pas trop en ce moment.

Cam Talbot

Les Oilers ont plusieurs problèmes (moins depuis quelques matchs).

L'offensive repose sur trois joueurs, la défensive est mince et la blessure  de fin de saison à Andrej Sekera  l'an dernier n'a aidé en rien. Mais l'un des problèmes principal du club est resté leurs gardiens. Le jeu de Talbot surtout.

Il y a deux ans, il terminait 4ème dans les votes pour le trophée Vézina avec ses 73 départs et sa fiche de 42 victoires. Mais maintenant, il n'est plus l'ombre de lui-même. Dans ses 75 derniers matchs, il a maintenu un % d'efficacité de .907 (faible) et une moyenne de buts accordés par match de 3,01. Son % d'arrêt, en ce moment, est de .909.

En revanche, il a aidé son club à obtenir des points dans 4 de ses 5 derniers départs. Rien n'est complètement perdu pour ce timide #1.

Brayden Holtby

Il ne s'agit que de 8 départs, pas raison de s'inquiéter n'est-ce pas? Et c'est tout de même l'un des deux gardiens ayant gardé les filets le plus longtemps l'an dernier. Mais Marc-André Fleury brille de tous ses feux. L'excuse ne tient donc pas.

Entre 2014 et 2017, Holtby était un redoutable candidat au trophée Vézina, sans aucun doute. Il l'a gagné en 2016 et a gagné le Jennings l'année suivante. Mais l'an dernier, en 54 matchs, son pourcentage d'arrêt est descendu à .907 et il était si inquiétant que c'est Philipp Grubauer qui avait débuté les deux premiers matchs des séries à sa place.

Mais quand Holtby est revenu, a gagné la Coupe, on a cru au retour du candidat au Vézina. En 8 matchs, son % d'arrêt est de .888. Il a bien blanchi les Bruins dans le massacre du match d'ouverture (7-0), mais dans les 7 matchs suivants, seulement 2 fois il a accordé moins de 3 buts. Contre la Floride, il a accordé 4 buts en 11 lancers avant qu'on le retire du match.

Holtby est leur homme, surtout avec Grubauer au Colorado maintenant. Mais où se trouve le Holtbeast?

Sergei Bobrovski

Si Columbus est un favori pour les grands honneurs, c'est principalement parce qu'ils ont l'un des plus brillants gardiens devant le filet (un cadeau des Flyers d'ailleurs).

Sur les 3 dernières saisons, il a maintenu un % d'arrêt de .922. il s'est classé 3ème meilleur gardien ayant gardé au moins 100 matchs, ses 13 blanchissages le place 5ème parmi ces mêmes gardiens et seulement 6 autres gardiens ont gagné plus de fois que lui. Il débutait cette saison avec deux années de suite parmi les votés pour le Vézina, et l'a gagné en 2013, mais aussi en 2017. Il a aussi terminé au 3ème rang pour le trophée Hart, remis au joueur le plus utile, en 2016-2017. Si on s'attendait à ce qu'un joueur livre, c'était bien lui.

Pourtant, dans ses 6 premiers départs, il a gardé un % d'arrêt de .872, sa moyenne oscillant autour de 4 buts accordés par match. Affreux. Il ressemble au Bobrovksi des séries qui garde un % d'arrêt de .891 en 24 départs. On commence à parler de le marchander. Dans un club qui se départira fort probablement du superbe talent qu'est Artemi Panarin, il sera difficile de penser à aussi se départir d'un gardien ayant prouvé un certain talent auparavant.

Surtout si il garde ses chiffres actuels. On l'exigerait alors à rabais.

mercredi 24 octobre 2018

La LNH en 9 Rondes de Repêchage

C'est cette semaine que certains clubs de la LNH feront jouer pour la dernière fois certaines de leurs recrues.

Si celles-ci jouent un 10ème match, ils ont alors un an de contrat d'accumulé. Même si ces mêmes recrues sont retournées dans les mineures trois matchs plus loin.

Pour l'instant, 6 joueurs, repêchés en première ronde l'an dernier, ont gradué tout de suite dans la LNH. Les 4 premiers choix, le 10ême et le 23ème.

Au moment d'écrire ceci, le premier choix, le défenseur Rasmus Dahlin a joué les matchs des Sabres et a obtenu un but et deux mentions d'aide. Le second choix du dernier repêchage, Andrei Svechnikov, a joué les 8 matchs des Hurricanes et a marqué 2 fois tout en récoltant 2 passes. Jesperi Kotkaniemi jouera (peut-être) son 10ème match samedi avec les Canadiens contre Boston. Il a (lundi) 3 mentions d'aide en 7 matchs. Brady Tkachuk, en seulement 4 matchs, a marqué 3 fois et a récolté aussi 3 mentions d'aide avant de se blesser avec les Sénateurs. Evan Bouchard, défenseur des Oilers repêché au 10ème rang, n'a pas de pts et a joué 5 matchs. Isac Lundestrom, repêché 23ème par Anaheim, pilote le centre et a une passe en 7 matchs. (Lundi, 20h27).

Lundestrom sera peut-être candidat à un retour en Suède. Les recrues ont un salaire fixe à leur trois premières saisons dans la Ligue. C'est payant pour un club de la LNH "d'étirer" ses 3 ans, si ils le peuvent. Afin de presser le citron sans trop dépenser sur son poulain.

Mais si on regarde l'ensemble des joueurs de la LNH.
Qui vient de où? de quelle ronde?
Ont-ils seulement été repêchés?

LES JOUEURS DE PREMIÈRE RONDE (261 patineurs, 11 gardiens)
Il est tout à fait normal que la première ronde plus de joueurs que quiconque. On devrait y retrrouver les meilleurs si les recruteurs ont bien fait leurs devoirs et si le développement mental et physique ont bien suivi leur développement. Winnipeg domine la Ligue avec 13 joueurs de première ronde. Las Vegas est à l'autre bout du spectre avec seulement 2. 7 des 11 gardiens repêchés en première ronde sont aussi les clairs gardiens #1 de leur club. Il est à noter que les gardiens sortent assez peu en première ronde. Marc-André Fleury, repêché premier de toute la Ligue en 2003, étant l'exception confirmant la règle.

LES JOUEURS DE DEUXIÈME RONDE (107 patineurs, 8 gardiens)
Baisse du nombre du joueurs et c'est normal aussi. Mais il y a de fameux joueurs dans le lot tout de même. P.K.Subban repêché par Montréal 43ème en 2007. Patrice Bergeron repêché 45ème en 2007, Nikita Kucherov, 58ème en 2011. En ce qui concerne les gardiens, 5 des 8 sont les #1 de leur club. Dont John Gibson à Anaheim et Corey Crawford à Chicago.

LES JOUEURS DE TROISIÈME RONDE (54 patineurs, 9 gardiens)
Plus on descendra, moins nombreux seront les joueurs. Logique. Kris Letang (62ème en 2005), Brad Marchand (71ème en 2006), Jake Guentzel (77ème en 2013) et Brayden Point (79ème en 2014) sont les vols de cette ronde et sont tous encore pour le club qui les avaient choisis. 6 des 9 gardiens sont les partants réguliers de leur club.

LES JOUEURS DE QUATRIÈME RONDE (44 patineurs, 5 gardiens) 
Il y a encore quelques diamants bruts dans cette ronde. Johnny Gaudreau, Viktor Arvidsson, Josh Anderson, Matthias Ekholm, T.J.Brodie, Keith Yandle, Niklas Hjamarsson, Sami Vatanen. Braden Holtby est le seul gardien qui se distingue comme gardien #1 parmi les 5. Mais quel gardien!

LES JOUEURS DE CINQUIÈME RONDE (42 patineurs, 6 gardiens)
Pratiquement les mêmes chiffres que ceux de la 4ème ronde. Dallas est particulièrement....brillant ou chanceux?...en cinquième ronde. Jamie Benn, 129ème en 2007 a gagné un championnat de compteurs de la LNH en 2015. John Klingberg a aussi été repêché 131ème, trois ans plus tard. Mais la plupart es joueurs actifs dans la LNH, issus de cette ronde, sont surtout de durs travaillants de troisième ligne ou quatrième ligne. Connor Hellebuyck et Mike Smith brillent comme gardien #1 parmi les 6 gardiens issus de cette ronde. Ironiquement ce sont aussi deux géants physiquement (6'4 et 6'5 respectivement).

LES JOUEURS DE SIXIÈME RONDE (36 patineurs, 4 gardiens)
Pas de grandes stars mais de joueurs de qualité comme Mark Stone des Sénateurs ou Cam Atkinson de Columbus. Anders Lee, Carl Hagelin, Josh Manson, Jared Spurgeon aussi. Aucun des 4 gardiens n'est un partant régulier.

LES JOUEURS DE SEPTIÈME RONDE (17 patineurs, 3 gardiens)
En 2005, la LNH est passé de 7 rondes de repêchage à 9. Si vous étiez repêché dans la 7ème ronde avant 2005, vous étiez un coup de dés réel. 17 joueurs ont gagné le pari pour ceux qui les repêchaient. Donc l'excellent Joe Pavelski (205ème en 2003), le fameux Ondrej Palat (207ème en 2011) et le brillant Henrik Lundqvist (205ème en 2000).

LES JOUEURS DE HUITIÈME RONDE ( 1 patineur, 1 gardien)
Mais deux valeurs sures. Dustyn Byfuglien, 245ème en 2003 et Pekka Rinne, 258ème en 2004. Oui, Rinne est encore une valeur sure. Je vous garantie que Sparos lui vole son job d'ici deux semaine (Rinne est blessé et l'autre est supposé être prêt) et Rinne passera ailleurs. Où il sera toujours de bonne valeur.

LES JOUEURS DE NEUVIÈME RONDE (0 patineur, 2 gardiens)
Jaroslav Halak (271ème par Montréal en 2003) et Brian Eliott (291ème, par Ottawa, en 2003 aussi).

JOUEURS NON REPÊCHÉS (82 patineurs, 13 gardiens)
Formidable non? Outre la première ronde (40,5%), et de la seconde (16,6%) il s'agit du plus important % de joueurs de la LNH (12,7 %) actuellement dans la LNH. Le croyez vous si je vous dis qu'Artemi Panarin est parmi ses joueurs jamais choisis si ils ne s'étaient pas invités eux-mêmes? Les coéquipiers Tyler Johnson et Yanni Gourde aussi. Mark Giordano, Chris Tanev, Andy Greene, Nikita Zaitsev n'ont jamais entendus leur nom appelé au micro un jour de repêchage non plus. 13 gardiens, c'est aussi plus que la première ronde qui en avait 11. Mais ce sont principalement des gardiens de soutien. Pas Sergei Brobovski toutefois.

Depuis que les repêchages existent, y a-t-il un joueur qui a déjà gagné le championnat des compteurs sans jamais avoir été repêché?

Oui.
Deux fois. En 2004 et en 2013 (dans une saison écourtée cette fois, limitée à 48 matchs)

Il a aussi gagné le trophée Hart, le Bud Light Plus-minus Award, le Lester B.Pearson, le Lady Bing trois fois, la Coupe Stanley et la médaille d'or pour le Canada aux Olympiques.

Mais il était trop petit pour intéresser quiconque.

Un géant, trop petit. Pff!

Y en a qui n'ont pas de flair.

Ce qui le motivait?
Toutes ces voix du passé qui lui disaient:
"T'es trop petit, tu ne t'y rendra jamais".



mercredi 17 octobre 2018

Vancouver, Coeur des Controverses

23 octobre 1982.

Les Canucks reçoivent les Bruins. Au cours de la première période, Marc Crawford met solidement en échec Normand Léveillé. La mise en échec est légale. Brutale, mais légale. Léveillé se sert lui aussi beaucoup de ses épaules et ça rend les adversaires agressifs. Voulant venger des mises en échec antérieures. On ne sait pas si c'est le cas, mais on sait, du moins on l'apprendra vraiment avec le temps, on sait Crawford vengeur.
Il le frappe le long de la rampe et Léveillé, de retour au banc, se plaint de douleurs aux épaules. Peu de temps après, il perd connaissance. Léveillé sera victime d'un accident cardio vasculaire cérébral qui lui paralysera les membres et sa carrière est forcée à la retraite. Léveillé a seulement 19 ans. C'est sa seconde saison seulement dans la LNH. À sa première, à 18 ans, il avait obtenu 33 pts, dont 14 buts. Ce qui était très honorable pour un ado. Après 9 matchs, il avait aussi obtenu 9 pts. Tout regardait tellement bien pour Léveillé, mais il devra réapprendre à habiter son corps maintenant difforme. À penser dans sa nouvelle tête. À aiguiller tout ce qui se déséquilibre chez lui.

Il ne s'agit ni d'une controverse, ni d'un réel conflit. Mais Vancouver est alors la source d'un événement très malheureux. Marc Crawford est un joueur assez robuste aussi, l'unique carte de hockey que je posséderai de lui lui fait couler du sang dans le cou, ce qui lui donne un air de joueur sale, est impliqué, mais il serait injuste de lui reprocher quoi que ce soit.

Cette fois...

Parce que 22 ans plus loin, Crawford sera plus que sale...

D'abord parce que Steve Moore le sera aussi. Sinon, très douteux.

Moore est repêché par l'Avalanche en 1998 et jouera 69 matchs entre 2001 et 2004, marquant 5 fois et obtenant 12 pts, tout ça, en 2004 seulement. Il commence donc lui aussi sa carrière pour vrai. Il est un joueur de troisième/quatrième ligne et de type Chris Kreider. Capable de faire la cochonnerie vicieuse pour se rendre intéressant.
Ce qu'il fera le 16 février 2004. Un geste dont il ne se doute pas qu'il sera la source de la fin de sa carrière. Il profite de la vulnérabilité de Markus Naslund, des Canucks, penché à une main, au milieu de la patinoire, tentant de rejoindre la rondelle qui vrille au centre. Moore ne cherchera jamais à atteindre la rondelle et connaît la valeur du joueur devant lui. Markus Naslund a terminé à 3 pts du premier rang des marqueurs la saison précédente, était finaliste pour le trophée Hart remis au joueur le plus utile de la ligue, et a gagné le trophée Lester B.Pearson, maintenant connu sous le nom du Ted Lindsay Award, remis au meilleur joueur de la Ligue tel que voté par l'association des joueurs de la Ligue. Il sort l'épaule et frappe Naslund à la tête. Une mêlée s'en suit, mais Moore ne sera pas puni sur le geste.
Naslund ratera les trois matchs suivants pour des maux de tête évoquant des symptômes de commotion cérébrales. Crawford, alors entraîneur des Canucks voit rouge. Il en veut aux arbitres.

Dans le vestiaire, il rappellera régulièrement la date du prochain match contre l'Avalanche. Lors du match suivant, le commissaire le Ligue, Gary Bettman, et le vice-président Colin Campbell y assistent et rien ne se produit. Le match se termine même par un verdict nul.

Mais le 8 mars suivant, c'est l'horreur. Crawford écrit le numéro de Moore sur le tableau dans le vestiaire. Le message est clair. Matt Cooke et Moore en viennent aux coups en première période et Steve Moore paraît plutôt bien. En troisième, comme l'Avalanche mène 8-2 contre Vancouver, la frustration est latente chez les joueurs des Canucks. La suite est tristement connue.

Todd Bertuzzi tente de s'en prendre à un Steve Moore qui n'est pas intéressé. Il le brutalisera lâchement par derrière, lui faisant perdre connaissance, avant de lui briser des vertèbres et mettre un terme à la carrière de Moore.

Tel que commandé par Crawford.

Que du laid.

En début de saison, cette année, j'avais étrangement retenu un incident entre les Flames et les Canucks.
Eric Grudbanson frappe solidement la recrue Dylan Dubé des Flames. La pénalité qui sera attribuée à Grudbanson n'en est pas vraiment une. C'est limite. Travis Hamonic, qui est allé dire deux mots à Grudbanson mais ça n'a pas été plus loin. Grudbanson ira penser à tout ça deux minutes au cachot de toute manière.

Mais 7 minutes plus loin, Hamonic un vétéran, veut montrer aux plus jeunes de son club, qu'il sera toujours là pour les défendre. Il fonce sur Grudbanson qui lui cassera nettement la gueule. Au sens propre. Hamonic A une fracture du visage et bon...il ne joue plus depuis. Il y pensera avant de défendre ses ouailles. Bête.

Dans le dernier match des Canucks contre la Floride, la semaine dernière, le défenseur Micheal Matheson met en échec derrière le filet, la jeune sensation, et seul candidat à la recrue du mois dans la LNH, Elias Petterson, 19 ans, 8 pts en 5 matchs. La mise en échec en soi est propre. C'est la fin du geste qui est inutile. Matheson le projette au sol. C'est là que Pettersson subit sa commotion.

Il est maintenant absent du jeu. Les Canucks ont gagné le match 3-2 et l'entraîneur des Canucks Ted Green, disant que c'était un jeu sale, n'a pas parlé de vengeance future.

Mais c'est con, je n'y crois pas.

Quelque chose me dit que le match du 13 janvier, à Vancouver, est surligné dans le vestiaire...

(Tout comme le match entre les Capitals et les Bruins, à Boston, le 10 janvier, avec Tom Wilson dans l'alignement...)

Matheson est au moins suspendu pour 2 matchs pour son geste inutile.
Mais le mal est fait.

mercredi 10 octobre 2018

À l'Offensive, Tous!

Chaque saison, il est connu que les 30 clubs n'ayant pas gagné la Coupe tentent, par la suite, de copier la recette du club gagnant de l'année précédente.

Les Capitals de Washington ont été une machine offensive l'an dernier. Ils étaient 9ème sur 30 à ce niveau l'an dernier. Devant eux, Tavares, Barzal et les Islanders (mais un différentiel de -32 et une absence des séries). Les Leafs, qui ont été éliminés en première ronde par les Bruins, aussi présents dans les 9 premiers. Bruins qui ont fait au moins deux rondes, comme Nashville et Pittsburgh. Tampa Bay et Winnipeg, les deux clubs les plus offensifs se sont rendus dans le Carré d'As. Las Vegas, a carrément atteint la finale.

De ses 9 clubs, quatre se sont aussi retrouvés parmi les 10 meilleures défensives du circuit. Nashville,  Boston, Winnipeg et Vegas. Mais les 4 clubs avaient un gardien capable de voler plusieurs matchs. Nashville, étant peut-être le seul club avec aussi de solides combinaisons de défenseurs. (Winnipeg, en forçant).

Bref, oui, un bon gardien, mais des défenseurs raisonnables, sans big three, c'était possible l'an dernier.

On a noté. On a compris qu'il fallait faire des buts.

Dès le premier soir de la LNH, Washington reprenait là où il avait laissé. C'est une humiliation de 7-0 qu'ils infligeaient à Tuukka Rask et aux Bruins. Vancouver et Anaheim marquaient 5 buts dans leurs matchs et battaient des clubs qui auraient dû les battre, respectivement Calgary et San Jose.

Le lendemain, Winnipeg et Philadelphie (avec James Van Riemsdyk maintenant) ont marqué 5 buts pour gagner leurs matchs, mais surtout, Washington et Pittsburgh se livraient un duel offensif de 13 buts. Les Penguins vengeaient leur élimination de l'an dernier en battant les Caps en surtemps par le pointage de 7-6.

Samedi, New Jersey, Dallas, Ottawa, Montréal, Chicago et Colorado marquaient 5 buts pour gagner leurs matchs, mais Calgary en marquait 7 contre Vancouver pour venger leur défaite du match inaugural.

Dimanche, la Caroline battait les Rangers 8-5 et Toronto battait Chicago 7-6 en surtemps.

Et Zavez vu les Sharks buter les Flyers hier?

DES BUTS! DES BUTS! DES BUTS!

Matt Murray, dimanche, avait une moyenne de buts accordés de 5,47.
Cam Ward avait une moyenne de buts accordés de 4,63
Tuukka Rask, une moyenne de 10,92 (Halak gardant les deux matchs suivant le 0-7 vs Washington).

La clé, du moins pour la dernière conquête de la Coupe et cette première semaine d'activités, c'est absolument l'offensive.

Ce qui est aussi remarquable est que le vieux slogan du sage Larry Robinson, que le hockey était "80% mental et l'autre 20% se passe dans la tête" se confirmait aussi.

La saison est jeune, ne nous emballons pas, mais les clubs qui devaient gagner (La Floride, les Jets, les Golden Knights, les Blues), ne le faisaient pas. Et ceux qui ne feraient absolument pas les séries (La Caroline, Montréal, l'Avalanche, Chicago) gagnaient. Parfois très facilement. Montréal rossant Pittsburgh à domicile est inexplicable sinon par le fait que les Penguins les auraient pris à la légère. Ottawa battant Toronto aussi. Dallas rossant les Jets, même chose. Tout ça, samedi. Soir de hockey par excellence en Amérique du Nord.

Je ne suis pas en train de dire que la première semaine sera indicative du reste de la saison. On est encore, pour facilement deux semaines, dans les matchs d'ajustements.

Mais l'idée de construire par l'offensive a fait son chemin un peu partout.

Même à Montréal, ou faire 5 l'an dernier était inimaginable. AVEC Pacioretty, Weber et Galchenyuk. À Montréal, la confusion adverse semble naître du fait que, beaucoup comme Vegas l'an dernier, on ne sait pas trop de qui se méfier puisque personne ne semble vraiment menaçant.

Et pourtant...

Début de saison plus qu'intéressant.

mercredi 3 octobre 2018

31 Jalons au Jour 1 de La Saison 2018-2019

La LNH commence ses activités dès ce soir.

Voici 31 marques, une pour un joueur de chaque club, qui pourraient être battues cette saison.

Ducks: Cam Fowler.
Si Cam fait plus de 8 buts, 9 passes et 16 pts cette saison, il deviendra la meilleur défenseur de tous les temps pour la concession dans les trois catégories (buts, passes, points) dépassant Scott Niedermayer.

Coyotes: OEL.
Oliver Ekman-Larsson pourrait aussi devenir le meilleur buteur à la ligne bleue de l'histoire des Coyotes. Teppo Numminen détient présentement cette marque avec 108 buts. (hého! l'organisation est jeune) et a quitté le désert il y a 15 ans. OEL a marqué 10 buts ou plus à ses 5 dernières saisons. Il n'en a besoin que de 7 pour battre Numminen.

Bruins: Tuukka Rask.
Deux U, deux K et deux marques faciles à battre. Tiny Thompson détient le record des Bruins pour le plus grand nombre de matchs démarrés devant le filet des Bruins et le plus de victoires. Tuukaa n'a besoin que de 20 départs, ce qu'il aura, à moins de se blesser, et de 15 victoires, ce qu'il devrait avoir facilement aussi.

Sabres: Jason Pominville.
Ça lui aura pris deux séjours, mais Pom est en voie de devenir seulement le 10ème joueur de l'histoires des Sabres à franchir le cap des 500 pts dans l'uniforme de la franchise. Il est à 10 pts de Danny Gare (qui en a 500 flush) et dépassera Don Luce qui a 526 pts, cette saison. Les 8 autres à avoir obtenu 500 pts ou plus dans l'uniforme des Sabres sont : Mike Foligno, René Robert, Phil Housley. Craig Ramsay, Richard Martin, Dave Andreychuk et Gilbert Perreault.

Flames: Mark Giordano.
Il est loin d'atteindre la marque des 1219 matchs joués par Jarome Iginla, mais si il joue les 82 matchs de la saison, doublera Robyn Regher et prendra le second rang à ce niveau, avec 837 matchs.

Hurricanes: Justin Faulk.
Bien que son nom soit de toutes les rumeurs de transactions, si il passe la saison avec la Caroline, il surpassera Glen Wesley (227 pts), et Dave Babych (240) lui qui a 223 pts. Il serait alors le meilleur pointeurs chez les défenseurs de la franchise.

Black Hawks: Duncan Keith et Brent Seabrook.
Le duo deviendra cette saison les défenseurs ayant joué le plus de matchs pour le club. Seabrook, avec 1004 matchs, n'est qu'à 5 matchs de battre la marque de Bob Murray. Keith aura son 1000ème match dès l'automne. Et n'est qu'à 14 de battre aussi la marque de Murray.

Avalanche: Tyson Barrie.
Il a besoin de connaître une saison de 12 buts pour battre Sandis Ozolinsh (72), 21 passes pour battre John-Micheal Liles (207) et 28 pts pour battre (encore Liles, 275) les marques établit chez les défenseurs dans l'histoire du club.

Blue Jackets: Artem Panarin.
Si il joue toute la saison à Columbus...et si il ne bat le record, ou quitte le club, son nom trainerait encore à Columbus un peu. Puisque le record du plus grand nombre de pts par un joueur des Bluejackets en une saison est le sien: 82 . Comme il est sans contrat après cette saison, il mettra le paquet. Si il se rend jusqu'à la fin...

Stars: Jamie Benn.
Dino Ciccarelli, Neal Broten, Brian Bellows et Mike Modano ont tous 600 pts ou plus. Jamie est à 4 de s'y rendre. Dès la semaine prochaine, selon moi.

Red Wings: Jimmy Howard.
Deux gardiens seulement des Wings ont joué 500 matchs ou plus dans le gilet des roues ailées: Terry Sawchuk et Chris Osgood. Howard est à 39 matchs de son 500ème, au troisième rang.

Oilers: Cam Talbot.
2 marques personnelles atteignables dès novembre. Son 200ème match et sa 100ème victoire. 4 départs seulement pour atteindre la première marque, devenant le 5ème gardien des Huileux à atteindre la marque, et 6 victoires seulement pour atteindre les 100.

Panthers: Derek MacKenzie.
MacK a donné le "C" du capitaine à Barkov cette saison. Ça sent la fin pour ce spécialiste en défensive. Il n'a besoin que d'un seul but en désavantage numérique pour battre Bill Lindsay et Ribert Svhela dans cette catégorie pour le plus grand nombre de fois, avec les Panthers.

Kings: Drew Doughty
Il n'aura besoin que de 14 passes pour battre Rob Blake et en avoir plus de 233, comme défenseur à L.A. Dès 2018.

Wild: Mikko Koivu
Soyons honnête, il ne marquera pas les 26 buts qu'il a besoin pour égaliser Marian Gaborik comme meilleur buteur à vie au Minnesota. Sa meilleure saison a été de 22. Mais il a marqué 57 buts en avantage numérique. Ce qui est 2 de moins que Gaborik dans cette catégorie. Battable.

Canadiens: Carey Price.
Carey aurait besoin de 29 victoires pour devenir le gardien avec le meilleur dans cette catégorie. Mais il ne le fera pas cette année. Pas avec ce qu'il a devant lui. Ce qu'il fera surement toutefois c'est accorder au moins 126 buts. Ce qui en ferait le gardien (surpassant Roy) ayant accordé le plus de buts. Marque déshonorante, mais marque toute de même.

Predators: Filip Forsberg
10 ans après Jason Arnott, qui avait marqué 33 buts, le plus haut total en une saison pour un Predz, Filip pourrait faire mieux dès cette saison, ayant marqué plus de 30 buts (mais pas plus de 32) à ses trois dernières saisons. Et l'an dernier, à 32, c'est parce qu'il a été blessé qu'il n'a pas pu faire plus.

Devils: Taylor Hall
Si il joue comme l'an dernier, le MVP de la LNH brisera la marque des 100 pts en une saison. Ce que personne n'a jamais fait. Patrick Elias étant le meilleur à ce niveau avec 96 pts, il y a 18 ans.

Islanders: Robin Lehner
Si il décroche le poste de gardien #1, il pourrait battre le record de lancers contre lui (1917 Rick DiPietro) et le nombre d'arrêts (1761, DiPietro again) en une seule saison. Il sentira le caoutchouc, c'est sur.

Rangers: Mats Zuccarello
Si il joue au moins 37 matchs, il en aura 500 dans le (petit) corps dans l'uniforme des Blue Shirts.

Senators: Beaucoup de candidats.
C'est Gord Dineen qui détient l'odieuse marque de -52 à la fin d'une seule saison (1993-94). Les Sens seront 32ème sur 31 cette saison tellement ils ne seront pas bons. Nick Leddy des Islanders, a approché cette marque l'an dernier avec un -42 douloureux. Et les Islanders n'étaient pas aussi mauvais qu'Ottawa le sera cette saison. Y a surement un Sens qui brisera la barre des -50.

Flyers: Claude Giroux
Il deviendra seulement le 4ème joueur des Oranges à obtenir 700 pts à vie avec eux. Il n'a besoin que de 24 pts pour devancer Rick MacLeish et 2 autres pour atteindre la marque des 700. Brian Propp, Bill Barber et Bobby Clarke sont devant lui. Passé 800 (plus de 1200 pour Clarke). Il ne sera que le troisième joueur à jouer plus de 800 matchs (après Barber et Clarke) si il joue 62 matchs.

Penguins: Sidney Crosby
Mario Lemieux a établit de marques innateignables. Il a plus de 250 buts d'avance, plus de 300 passes, 600 pts de plus que ses plus proches pourchassant. Mais il n'a joué que 915 matchs. Sid n'a besoin que de 52 matchs pour le battre à ce niveau.

Blues: Jake Allen
Il n'a pas été un bel exemple de constance, mais si il gagne 34 fois cette saison, il rejoint Mike Liut pour le plus grand nombre à vie comme Blues.

Sharks: Joe Thornton
Ses 973 pts sont le second plus haut total dans l'histoire des Sharks. Si il fait 27 pts, il rattrape Patrick Marleau à ce niveau. Au 28ème, il le bat.

Lightning: Steve Stamkos
Si il marque 17 buts, il rejoint Martin St-Louis. Si il en fait 36, il bat Vincent Lecavalier et devient le premier à ce niveau.

Maple Leafs: Frederik Andersen
L'an dernier, il établissait une marque de concession en gagnant 38 matchs en une saison. Il pourrait battre sa propre marque avec une meilleure équipe cette saison. Au dessus de 40, surement. Sans blessures.

Canucks: Elias Pettersson
Quoi? une recrue? Justement, pour un record de recrue. Si il fait plus 60 pts, il bat la marque égalée par Brock Boeser l'an dernier. Pavel Bure et Ivan Hlinka avaient établit la même marque dans les années 90 et 80 respectivement.

Golden Knights: William Karlsson et Jonathan Marchessault
Lequel des deux fera 100 pts cette saison?

Capitals: Niklas Backstrom
À l'ouverture de la saison, seulement 2 joueurs ont obtenus 800 pts ou plus avec les Caps. Alex Ovechkin et Peter Bondra. Mais Backstrom. à 799 pts, pourrait les rejoindre...dès ce soir...

Jets: Connor Hellebuyck
Il a établit de marques pour le plus grand nombre de victoires en une seule saison (44), plus grand nombres d'arrêts (1892), meilleur % d'arrêt (.924), le plus de blanchissages (6) et le plus de minutes jouées (3966). Cette saison, il est à 17 matchs d'une 100ème victoire, surpassant alors Kari Lehtonen au deuxième rang à ce niveau. Si il a 6 autres blanchissages, il est premier à vie dans la franchise.

Bonne saison 2018-2019.

Hockey rocks 2nite!