mercredi 24 février 2021

Les Mental Loss de Toronto


J'ai commencé à vraiment suivre le hockey en 1980. Il y avait 21 clubs.

On pouvait diviser la Ligue en deux. 10 clubs qui étaient l'élite, 10 autres les médiocres et un club qui pouvait surprendre d'excellence ou être péniblement du dernier clan. Comme 16 clubs faisaient les séries, "une course aux séries" existait très peu. Ce n'était pas vraiment évoqué. Ça existait en fin de saison pour quelques deux trois clubs. Mais souvent, les 5 derniers l'étaient vraiment depuis longtemps. On avait un portrait des clubs en séries presqu'en Février. 


Les Maple Leafs de Toronto étaient du groupe des médiocres. Jusqu'aux années 90, les années Sundin, Gilmour, Toronto n'était franchement pas un club à prendre au sérieux. Quand Harold Ballard était le grand patron du club, on pouvait toujours se défendre en disant qu'il n'avait plus toute sa tête en construisant son club. Mais par la suite, ça devenait moins excusable. 

Quand les années 2000 sont arrivées, on a cru, qu'après 20 ans d'insuccès, on verrait la concession connaître un semblant de revigoration. Il y a beaucoup BEAUCOUP de joueurs de hockey de la LNH issus de l'Ontario. Wayne Gretzky est issu de l'Ontario. Et il ne s'est pas fait mieux que Wayne au hockey dans le monde. Celui qui semble plus lui ressembler joue aussi pour les Oilers d'Edmonton et se nomme Connor McDavid. Il vient tout juste, la semaine dernière, de dépasser Sidney Crosby dans les joueurs ayant atteint 500 pts le plus rapidement dans la LNH. Il est aussi de l'Ontario, de Richmond Hill. Si il y a une très grande majorité de joueurs issus de l'Ontario, il est tout à fait normal qu'on y trouve aussi une des plus grandes communautés de fans de hockey. Des Leafs? pas tant. Justement en raison de leurs répétés insuccès. Mais de Hockey, assurément. Avec un grand H. De plus, les bureaux de la LNH sont à Toronto. C'est le coeur du Canada, et le centre nerveux du hockey. Il faut écouter les diffuseurs de sports manquer de retenue sur TSN et être assez peu objectifs quand vient le temps de parler des Leafs. Mais certains trouvent le moyen de rester drôles si ils concluent leurs vidéos par Shut the fuck off. Ce qui trahit aussi une frustration très très enracinée dans le coeur des fans des Leafs.


Frustration justifiée. Maintenant qu'ils ont beaucoup de talents dans leur rang, on aurait pu croire que les années 2000 finiraient par leur sourire. Pas tant. Mentalement, cette formation semble traumatisée par une culture de profonds perdants. Personnellement, je peine à y voir, encore de nos jours, des gagnants. 

Les 9 fois qui suivent sont un autre exemple de réelles déconfitures déshonorantes et risibles.   

St-Louis vs Leafs, 29 novembre 2000. De 0-5 à 6-5.


Trois minutes après le début de la troisième période, Tie Domi (père de Max), donne une avance de 5-0 aux Leafs contre les Blues. Le match a toutes les raisons d'être pensé "hors de portée". Mais on joue contre les reconnus mentalement faibles Maple Leafs. Chris Pronger, Alexander Khamanov, une première fois, Al MacInnis, Micheal Handzus et encore Alexander Khavanov, à 24 secondes de la fin, cette fois, feront 5-5. Dès le début de la surtemps, assez inexplicablement d'ailleurs, les Leafs, en possession de la rondelle, retraitent sans arrêt dans leur propre zone. Ce qui devait arriver arriva. Plein de non-confiance, ils perdent le contrôle de la rondelle, derrière leur propre filet, la rondelle est redirigée devant le filet et Johan Hecht met fin au match après seulement 18 secondes. Un traumatisme de plus dans leur baluchon de misère.     

Penguins, Leafs, 31 janvier, 2012. De 1-4 à 5-4. 


Tout juste avant ce catastrophique match, les Leafs avait connu un splendide mois de janvier. Après que Tyler Bozak et Clarke MacArthur eût marqué coup sur coup, pour mettre le pointage à 4-1, on se disait dans les chaumières de partisans que voilà probablement un club qui se portera bien en séries éliminatoires prochaines. Mais non seulement ne feront-ils pas les séries, mais Pittsburgh s'amusera à leurs dépends. Jake Gardiner, au milieu de la 3ème période, a l'air d'un spectaculaire pee-wee, Steve Sullivan fait 2-4 d'une bombe. Une atroce sortie de zone devient une menace offensive des Penguins, et Joe Vitale fait 3-4. Il reste moins de 5 minutes à jouer. Retirant leurs gardiens, Alors que Toronto à la chance de vraiment mettre fin au match, à 6,6 secondes de la fin, James Neal dirige la rondelle au but et Evgeny Malkin la fait dévier, presque malgré lui, par le buste, dans le filet pour faire 4-4. La supplémentaire ne fait pas de maitres. Et c'est encore Malkin qui, en tirs de barrage, donne la victoire à Pittsburgh.  


Penguins, Leafs, 27 Novembre 2013. De 1-4, 6-5.

Encore une fois, plus d'un an plus tard, les deux mêmes acteurs et le même film. À Pittsburgh cette fois. Au milieu de la seconde période, c'est 4-1 Toronto, encore. Malkin, en avantage numérique, fait 2-4. Puis, Kris Letang fait 3-4. Mais à 4 secondes de la fin de la deuxième période, Tyle Bozak fait 5-3 Leafs. En troisième, Toronto ne lancera pas une seule fois au filet des Penguins. Pittsburgh les avalera tout rond. Et dicteront complètement la suite. James Neal d'abord fait 4-5. Malkin fait 5-5 avec 12 minutes à jouer. Il n'a pas de gagnant après 3 périodes et pas plus après 5 minutes de surtemps. Toronto ne lancera pas une seule fois, en surtemps, non plus. En tirs de barrage, c'est encore Evgeny Malkin qui ferme les livres en faveur des Penguins. Et les Leafs sont encore les dindons de la farce.  

Bruins, Leafs, 13 mai, 2013. De 0-3 à 4-3. La cicatrice hantée. 


Séries éliminatoires, première ronde, 7ème match. Matt Borkowski donne les devants au Bruins 1-0. Cody Franson, des Leafs joue au héros et marque les deux premiers buts, à Boston. Sur le deuxième, il nargue la foule. Hmm...jamais une bonne idée. Phil Kessel enfonce le clou en marquant contre le club qui l'avait originalement repêché, c'est 3-1. Nazem Kadri foudroie encore les espoirs des Bruins et fait 4-1. Nate Horton limite les dégâts pour mettre la marque à 2-4.  Cody Franson paraît très mal sur le but, il nuit même à son gardien, le pauvre Reimer. Karma. Milan Lucic fera 3-4. Il regarde le cadran, il reste peu de temps, mais ce sont les Leafs, et tout est toujours possible contre eux. On peut même lire "fucking assholes" sur les lèvres de l'orang-outang. Ce qui reste gratuit de sa part. On retire le gardien en faveur d'un sixième attaquant assez vite. C'est le difforme Chara qu'on place devant le filet pour voiler Reimer. Bergeron dirige la rondelle au but, Chara nuit à Reimer 3-4. La foule est hystérique. Mais pas autant que quand ce même Bergeron, en période supplémentaire, accepte une passe patfaite de Gardiner, paniqué par le passage de qui?...Karma Franson, et les Leafs sont éliminés. Une humiliation lourde et une cicatrice encore fraiche dans les mémoires.   

Jets, Leafs, 19 octobre 2016. De 0-4 à 5-4.


Auston Matthews est maintenant un Maple Leafs. On rêve de gloire. C'est le tout premier choix du dernier repêchage et le joueur que tout le monde, unanimement, convoitait. Après lui, c'est Winnipeg qui choisissait et on a choisi Patrick Laine. Les deux premiers choix s'affronteront. Carrick, Kadri, Nylander et encore Kadri font 4-0 jusqu'en deuxième période. En fin de cette seconde période, Tyler Myers brise le blanchissage et c'est 1-4. Dans la première minute de la 3ème période, Patrick Laine porte la marque à 2-4. La foule embarque dans la tête des faibles Leafs (à ce niveau). Un peu plus loin, Mark Scheifele profite d'un ralentissement de la rondelle, amortie par une glissade de Mitch Marner et fait 3-4. Avec moins d'une minute à jouer, et profitant d'une pénalité à Morgan Reilly, avec un 6ème attaquant, une mise en jeu voit Carrick envoyer la rondelle directement à Ehlers à la ligne bleue, alors que tout le monde, gardien inclus, croit que celui-ci va tirer, il feint le lancer et renvoie la rondelle sur le flanc gauche où Laine catapulte sa bombe dans un filet presque désert. 4-4, le toit de l'aréna marmite si fort, on pense que la guerre éclate dans les chaumières généralement paisibles de Winnipeg.  Comme si c'était scénarisé par Hollywood, en surtemps, Auston Matthews s'échappe seul et Helleybuck le stoppe. Dustin Byfuglien s'empare du retour et renvoie aussitôt à Laine qui s'échappe à son tour à 2 vs 1. Il choisit de lancer et complète son tour du chapeau pour donner la victoire aux Jets et mettre un terme ``a une soirée de rêve pour les fans de Jets, et perpétuer la tradition du cauchemar certain torontois. 

Canadiens, Leafs, 5 octobre 2019. De 1-4 à 6-5.


Max Domi, dans le premier 2 minutes, met le pointage à 1-0 Montréal. Il connait l'aréna, son père y a joué longtemps. Auston Matthews profite d'un terrible revirement de Nate Thompson, 1-1. Avant la fin de la première, Suzuki se fait jouer comme un enfant d'école et Kerfoot en profite pour faire 2-1, Leafs. Dans le premier 2 minutes de la seconde période, Tyler Bozak fait 3-1. En 3ème, en supériorité numérique, Nylander fait 4-1. Mais 14:44 c'est beaucoup trop longs pour des mentalement fragiles. Dès la mise au jeu suivante, une passe de Jonathan Drouin est aidée du patin de Morgan Reilly et le pointage est très rapidement 2-4. Brendan Gallagher balaie ce qui traine devant le filet et c'est tout à coup 3-4. Kapanen commet l'un des gestes les plus stupides de sa carrière et tire son bâton pour empêcher Petry de s'échapper. Ça vaut un tir de pénalité à Petry qui ne manque pas son coup. 4-4. 6:58 à faire. Avec 4:40 à faire Phillipe Danault profite de la mêlée devant le pauvre Hutchinson et fait 5-4 Montréal. Mais en retirant le gardien, avec 1:15 à jouer, le fatigant Matthews fait 5-5. La supplémentaire ne fait pas de gagnant. Price bloque tout en tirs de barrage, Byron marque au bon moment pour faire douter du pauvre Hutchinson toute la saison dans la tête des partisans, gardien dont s'était le premier départ de la saison. 

Hurricanes, Leafs, 22 février 2020. Perdre contre son chauffeur de Zamboni. 


Bon, ici, il y a très certainement une part de mauvaise foi. Les Leafs ne perdent pas, ce soir là, complètement contre un homme de 42 ans qui, principalement, conduit la machine à resurfacer la glace, mais contre les Hurricanes de la Caroline. La LNH a cette règle que chaque ville de la LNH doit garder dans son aréna un gardien substitut pour un cas extrême où un des deux clubs qui s'affrontent blesserait ses 2 gardiens dans le feu de l'action. C'est le cas ce soir-là, à Toronto. Les deux gardiens des Hurricanes se blessent avant la fin de la deuxième période, c'est alors 3-1, la Caroline. On fait signer à Daviod Ayres, qui est un des chauffeurs de Zamboni de l'aréna de Toronto, un contrat (couillon) d'un seul match, il enfile rapidement un gilet portant son nom pour les Hurricanes et celui qui avait une moyenne d'efficacité de 0.777 et une fiche de 0-8 en 2014, accorde vite 2 buts sur les 3 premiers lancers. Mais la Caroline est fière. Et les Leafs, mentally weak. Il feront tout pour faire de cette journée unique le match dont les accessoires termineront au Temple de la Renommée et dans le livre des records de la LNH. Ils marquent trois fois, David Ayres bloquent les 8 lancers suivants et file avec la victoire enregistrée par le plus âgé gardien de l'histoire de la LNH, à son tout premier match. Le contrat écrivait en tout petit qu'il ne toucherait pas le 500$ qu'on lui devait parce que la Ligue est cochonne, mais les Hurricanes ont assez de classe pour se cotiser et lui payer en plus de lui remettre plein de cadeaux. Historique et humiliant pour les Leafs à la fois, qui le revoit tous les matchs locaux, depuis...

Bluejackets, Leafs, 6 août 2020. De 0-3, 4-3. Séries éliminatoires.


Lors du 5ème match des dernière séries, alors que celle-ci est égale 2-2 entre les 2 clubs, Cody Ceci profite d'une déviation chanceuse sur Seth Jones pour faire 1-0 en première période. Nylander fera 2-0 en avantage numérique, en deuxième, puis, le très bel espoir Nick Robertson marque son tout premier dans la LNH, c'est 3-0, Tor. Mais avant la fin de la deuxième, le trio de Pierre-Luc Dubois mange tout rond le trio des Leafs et Dubois fait 1-3. En troisième période, Seth Jones, qui connu des misères sur les 2 premiers buts de Leafs, met le pointage à 2-3 avec un tir formidable. Avec 9 minutes à jouer Pierre-Luc Dubois marque son second du match et fait 3-3. En surtemps, John Tavares voit son tir bloqué en zone adverse ce qui créé un innatendu revirement et un 2 contre 1 où Pierre-Luc Dubois complètera son tour du chapeau pour donner l'avance dans la série 3-2 aux Bluejackets. Les Leafs leur font l'exact coup semblable au match suivant, mais ne se présentent pas au 7ème où il sont platement blanchis et du même coup, éliminés en première ronde. Encore. 

Sens, Leafs, 15 février dernier. De 1-5 à 6-5.


Pas plus loin que la semaine dernière, L'équipe au tout premier rang de la Ligue (Toronto) et la toute dernière, la 31ème, (Ottawa) s'affrontaient. Travis Boyd fait 2-0, mais Drake Batherson réduit l'écart à 1 but avant la fin de la première. Tôt en 2ème, Engvall complète une belle éxécution de jeu, c'est 3-1. Un affreux revirement permet à Joe Thornton de mettre le pointage à 4-1. Moins d'une minute avant la fin de la deuxième période, Auston Matthews fait 5-1. Avec 10 secondes à jouer, en désavantage numérique, les Sénateurs profitent d'une passe parfaite de John Tavares à Austin Watson pour marquer et Nick Paul fait 2-5. Entre la 2 et la 3, Toronto fond mentalement. Ils ont gagné dans leurs têtes de noix. Mais dans celle des Sénateurs. il y a encore beaucoup de fierté. Quand Artem Zub quitte le banc des pénalités, il file seul pour marquer son tout premier but dans la LNH. Une beauté pour un défenseur défensif. C'est 3-5. Thomas Chabot est formidable sur le but de Connor Brown qui fera 4-5. Avec plus de 2 minutes à jouer, on retire la gardien en faveur d'un sixième attaquant et celui-ci sera Evgeny Dadonov, brillant, saisissant la rondelle au vol pour faire 5-5. En surtemps, après avoir sauvé un but en bloquant la rondelle avec son corps, Nick Paul ne panique pas et fait une brillante passe à Chabot qui n'a qu'à rediriger vers Dadonov qui file seul et donne la victoire au pire club de la Ligue contre le meilleur...

...qui menait 5-1...

J'ai beau essayer (avec une bonne part de mauvaise foi je le concède), ils ont beau être premier de la Ligue et montrer certains talents, je reste assez incapable de ne pas voir Charlie Brown tentant de botter le ballon tenu par Lucy. 

Je n'arrive jamais à croire ce club qui semble avoir toujours besoin de l'avantage numérique pour gagner. 

J'ai rebaptisé les Maple Leafs du titre de la chronique.

Faudra se durcir la pense si on veut l'ultime récompense.

mercredi 17 février 2021

Mouroirs de la LNH


J'ai été un très fervent partisan des Nordiques de Québec. 

Je suis né en même temps que la concession et quand celle-ci a atteint la LNH, je commençais tout juste à me passionner terriblement pour ce sport. J'avais 8 ans. Je les ai adoré, même poches, jusqu'à leur mort, en 1995. Mais je dois avouer que ça faisait déjà 2 ans que j'avais fait mon deuil des Nords, alors. Ils reviendraient dans la LNH que je ne pourrais plus en être partisan. Je ne suis plus de la région, ce ne serait plus la même chanson, et si, par malheur, un Péladeau mettait sa griffe là-dessus, ce serait un rebutoir plus fort encore pour trouver une manière de les aimer. Ils deviendraient plus facilement des rivaux à battre, maintenant fan des Canadiens que je suis.

Je suis passé à l'Ouest. 


Mais du temps que j'adorais le Fleurdelysé (qu'il était beau ce gilet!), il devenait immanquable de ne pas noter la détestation que certains joueurs, les arbitres aussi, détestaient à avoir à venir jouer dans le 418. Les arbitres avaient peut-être des bonnes raisons d'haïr faire le détour par Québec puisque l'entraineur, très longtemps, Michel Bergeron, leur hurlait des bêtises continuellement, ce qui ne peut jamais faire de bonnes intentions pour les gens qui ont le dernier coup de sifflet. De plus, les partisans, les gens de la ville, ne s'exprimaient pas vraiment en anglais. Ça irritait joueurs, entraineurs et arbitres de ne pas se faire comprendre nulle part et de ne pas comprendre ce qu'on pouvait leur crier comme reproches. Québec leur était un irritant. Et le club bon ou mauvais, l'aréna était toujours plein. Donc ça en faisant du monde pour crier. Et quand les Nordiques étaient mauvais, vraiment mauvais, au moins 5 ans, les matchs pouvaient tellement être plates pour les arbitres que d'officier des matchs de 8-3 ou de 11-2 ne devait pas être très palpitant. 


Il y avait eu ce crétin de partisan qui avait sauté sur la patinoire contre Buffalo, parfaitement saoûl, et Rob Ray, rien de moins, craignant à juste titre une attaque criminelle, lui avait donné la volée de sa vie du banc. Deux autres fois, dans le cadre de défis universitaires, on avait réussi à déjouer toutes les sécurités pour en arriver à ses fins. La première fois, un étudiant, faux joueur de hockey, avait fait une partie du réchauffement, parmi les vrais Nordiques. Réussissant plusieurs tours de glace avant qu'on ne l'expulse. L'autre fois, c'est la pire, on avait réussi à placer un cochon sur la patinoire. Pauvre bête. Mais comment avait-on réussi à faire entrer dans le Colisée un porc de cette taille? Et le grand patron, c'était Marcel Aubut. Rien, mais RIEN, pour aider à gagner une certaine
dignité. 

Ron Sutter, Greg Millen, Alan Haworth, Michel Dion et tellement d'autres joueurs ont vite demandé à aller jouer ailleurs lorsque passé par les Nordiques. Dean Talafous avait préféré prendre sa retraite quand il avait appris son échange des Rangers aux Nordiques et que Québec ne comptait que le "louer" jusqu'à la fin de la saison 1981-1982. Le con. Québec serait du carré d'As cette année là. C'était honteux de devenir un Nordiques. Et pire dans les 5 années de totale déconfiture, fin 80 début 90. Québec était la ville où on ne voulait pas jouer. Une punition pour hockeyeur.

C'est entré assez clairement dans la têtes des racistes Lindros. 


Puis, quand Québec a bâti son club pour gagner la Coupe ailleurs (est-ce que ça rime trop avec loser?) c'est un autre club, importé de la défunte AMH, qui semblait l'endroit où on ne voulait pas jouer: Hartford. Le joueur qui a énoncé la chose le plus clairement a été Brendan Shanahan qui avait clairement dit qu'il ne voulait pas y jouer. Mais qui en portait l'uniforme. Il m'avait souverainement déplu. Pauvre petit millionnaire malheureux. Les Whalers, dès son arrivée avaient alors choisi d'en faire leur capitaine. Ne serait-ce que pour lui greffer un semblant d'intérêt dans le coeur. Mais on le voyait jouer si déprimé, c'était Si Sisyphe poussant sa boule. Il semblait souffrir simplement à porter le gilet. Il a tout de même marqué 44 fois et obtenu 78 pts à sa première saison. Mais avait passé l'été à essayer de convaincre tout le cliub de l'envoyer ailleurs. Il n'avait joué que 2 matchs, la saison suivante avec les Whalers avant qu'on ne l'échange, avec Brian Glynn, aux Red Wings, en retour de Paul Coffey, Keith Primeau et un premier choix qui deviendrait Nikos Tselios. Quand il a gagné ses 3 Coupes avec Detroit, je ne pouvais pas me réjouir pour lui. Je le trouvais gâté pourri.


Shanahan était passé des Blues aux Whalers en retour de Chris Pronger, un autre petit cul doré. Quand Pronger est passé des Blues aux Oilers d'Edmonton, c'était la fin du monde pour sa douce.  Malgré une superbe et une très improbable finale de la Coupe Stanley ou Pronger avait été assez formidable pour peut-être même gagner le Conn Smyth dans une cause perdante (21 pts en 24 matchs et le premier but de l'histoire de la LNH sur un tir de pénalité), il avait profité de l'été pour convaincre son gérant de l'échanger. Ça en faisait un bon prince pour sa princesse mais un maudit pion poche pour les fans. Une merde. Doug Weight, un Étatsunien, un autre capitaine malheureux. avait aussi exigé de quitter Edmonton. Le message étant clair, Edmonton , c'est plate.  Tellement gentil pour les locaux. 


Edmonton, devenant aussi très poche avec le temps, au moins 5 ans eux aussi, reste l'une des destination les moins populaires de la LNH. Moins depuis l'arrivée des merveilles Draisatl et McDavid, mais jusqu'en 2015, Edmonton était l'endroit où personne ne voulait jouer dans la LNH. Suivi dans l'ordre par Winnipeg, (ville trop plate), Buffalo (Club trop poche), Ottawa (club trop poche) et Toronto (trop de pression et club, alors, trop poche). 

Il serait juste de dire, de nos jours, que Columbus est l'endroit où personne ne voudrait en ce moment jouer. 


Sergei Bobrovski, Artemi Panarin, Steve Duchesne, Josh Anderson, Pierre-Luc Dubois, ont tous fui la bateau piloté par un John Tortorella dont le style n'est vraisemblablement plus au goût du jour. Patrick Laine n'a pris que 2 matchs avant de goûter au 3 minutes de jeu en troisième période, visionné principalement du bout du banc. Choix de Torto.  Max Domi peine à rayonner là-bas. Il a marqué 45 fois en deux saison à Montréal. Et obtenu 72 pts à sa première, il y a deux ans, dans le chandail du Canadien. 20 pts de plus que sa meilleure saison dans la LNH, sa première, en Arizona. À Columbus, il est terrible avec ses 6 pts en 16 matchs et sa fiche de -7. 

"Fuck you! fuck you! fuck Jones!"

J'ai un curieux feeling que si on sondait, anonymement, les joueurs de la LNH avec la question "where would you be the saddest to be traded at?" la réponse serait clairement Columbus. 

Devenu un mouroir à talents. 

Et en raison du tonitruant monsieur derrière le banc.

Remplaçable, à mon avis. Chaque style fait son temps. 



mercredi 10 février 2021

Tony McKegney


Né à Montréal, en 1958, il est vite donné en adoption et tout de suite choisi par une famille blanche de Sarnia en Ontario. Où il grandira avec son grand frère (blanc) Ian.  Qui sera aussi joueur de hockey. Mais qui ne jouera que 3 matchs dans la LNH, avec les Black Hawks de 1976-1977. 

Adolescent, il jouera Junior B pour Sarnia. Son frère avait aussi fait le même club, 10 ans avant. Il fait son hockey Junior dans la Ontario Hockey League. Il y jouera 4 saisons. des saisons de 75 pts en 52 matchs, 80 en 65 matchs, 135 en 66 matchs (dont 58 buts) ce qui le place à 4 pts du meilleur marqueur de la Ligue, Dale McCourt, qui sera le premier choix de la saison suivante, dans la LNH. Réclamé par les Red Wings de Detroit. Mais ce n'est pas l'année d'éligibilité pour McKegney, ce sera la suivante.

Bobby Smith, des 67's d'Ottawa, a 135 pts lui aussi l'année où McKegney fait 135 pts. Ils sont tous deux de la même cuvée. Lors de leur dernière année Junior, Smith est encore meilleur avec 192 pts, ce qui en fera le tout premier choix de la LNH, en 1978, repêché par les North Stars du Minnesota. Mais McKegney a une année moins forte que la précédente (92 pts tout de même, 43 buts) ce qui fait baisser sa valeur.                                                                                                                                                                                                Le noir est une si belle couleur. C'est la couleur de la rondelle. C'est dans le gilet des Bruins. Dans celui des Penguins. Ça a été de celui des Flames, des Canucks. Ce n'est qu'une couleur comme on a tous une couleur de cheveux et n'en faisons pas de sérieux cas de discrimination 

Je ne veux pas croire que sa valeur aurait aussi baissée parce qu'il a la peau noire, mais c'est toujours possible. Puisque, à 20 ans, il obtient un contrat avec les Bulls de Birmingham de l'AMH, mais le gérant rend le contrat illégalement caduque quand les racistes fans de Birmingham (aux États-Unis) menacent de laisser tomber l'équipe si ils engagent un joueur à la peau noire. Pour l'équipe Junior des moins de 20 ans, il joue 6 matchs et marque 2 fois, obtient 6 mentions d'aide pour 8 pts. 

Au repêchage de 1978, Smith est pris premier par Minnesota et aura une brillante carrière dans la LNH. Ryan Walter sera pris par Washington. Ironiquement il gagnera la Coupe Stanley avec Smith, mais dans l'uniforme des Canadiens, en 1986. Wayne Babych (par St-Louis), Bill Derlago (Vancouver), Mike Gillis (Colorado) Behn Wilson et Ken Linseman (par Philadelphie),Willie Huber (Detroit), Brad Marsh (Atlanta), 31 joueurs seront repêchés avant Tony McKegney, qui le sera par les Sabres de Buffalo, en deuxième ronde (qui allait choisir Larry Playfair en première ronde).


McKegney commence la saison suivante au club-école pour les Bears de Hershey. En 24 matchs, il marque pas moins de 21 fois et obtient 39 pts. Les Sabres le remontent dans le grand club pour 52 matchs. Il portera le #8.  Il y fera 8 buts, 22 points en plus de jouer 2 matchs des séries éliminatoires. Sa première vraie saison complète sera en 1979-1980, il obtient 52 pts, 23 buts, mais brille surtout d'une fiche de +40. En séries, Buffalo fait deux rondes et il obtient 7 pts en 14 matchs. Les quatre saisons suivantes, il obtient 52, 69, 52 et 73 pts, dont 36 buts. 


Le 8 juin 1983, il est impliqué dans un gros échange avec mes les Nordiques de Québec, avec Jean-François Sauvé, André Savard et un choix de troisième ronde qui deviendra Jiro Jarvi. En retour, Buffalo recevra Real Cloutier et un premier choix qui deviendra Adam Creighton. Portant le #9 il joue une saison et demi à Québec et obtient 51 pts à la première, 21 buts, et après 30 matchs de la suivante, où il marque 12 fois, il passe aux North Stars du Minnesota, avec Bo Berglund, en retour de Brent Ashton et Brad Maxwell. Pour les 27 matchs suivants, il totalise 24 pts. En séries, il est formidable. En 2 rondes, 9 matchs, il obtient 14 pts dont 8 buts.  


Il ne joue qu'une saison de plus au Minnesota, y jouant 70 matchs, totalisant 40 pts. Après 11 matchs avec les North Stars, en 1986, il passe aux Rangers en compagnie de Curt Giles et d'un choix de deuxième ronde qui deviendra Troy Mallette, en retour de Bob Brooke et d'un choix de 4ème ronde qui deviendra Jeffrey Stolp. Mais il ne jouera que 54 matchs à New York. Y faisant 46 pts en 64 matchs. 


Il est échangé, pendant la saison morte, aux Blues, avec Rob Whistle en retour de Bruce Bell, un choix de 4ème ronde qui deviendra Jaan Luik et une considération future qui sera Jim Pavese. À sa première saison à St-Louis, il connait sa meilleure à vie avec 40 buts et 78 pts à sa première saison complète depuis 1980-1981. En 71 matchs, la saison suivante, il obtient 42 pts. 

Pendant l'été, les Blues envoie Tony aux Red Wings, en compagnie de Bernie Federko, que Jacques Demers veut ravoir sous sa gouverne. Paul MacLean et Adam Oates sont envoyés aux Blues, un échange tout à leur avantage. Comme Oates y fera tout de suite 102 pts, avec Brett Hull, que MacLean y fera 34 buts, le meilleur total après Brett, la pression est forte sur Tony et Bernie. Bernie fera 57 pts, lui qui a 34 ans, et qui avait connu 4 saisons de plus 100 pts, 3 de plus de 90, et 2 de plus de 80 avec St-Louis, chois au terme de la saison de prendre sa retraite. Tony ne fait que 14 matchs dans le chandail des Red Wings, n'y faisant que 3 pts. avant de retourner aux Nordiques en retour de Robert Picard et Greg C. Adams. 


Lors de son second passage avec les Nordiques, je suis au secondaire. Il portera le #14 cette fois. En allant au cinéma, à Ste-Foy, entre amis, un soir, on l'aperçoit au même cinéma, après le film, en compagnie de sa copine. Il perd son portefeuille devant nous. Un des nôtres, le bon docteur Breton de nos jours, accourt pour le récupérer et le lui redonner. Le bon docteur sera insulté de l'arrogance de Tony qui croyait à un chasseur d'autographes et qui ne dira même pas merci, pas même un sourire. On ne le jugera pas plus. Mais on regrette de ne pas voir pigé dans son portefeuille. Avec les Nords, il joue seulement 48 matchs, marquant 16 fois, pour 27 pts, puis 50 matchs la saison suivante, où il marque 17 fois, et totalise 33 pts. Il sera envoyé aux Black Hawks pour 9 matchs, en retour de Jacques Cloutier. Son dernier point dans la LNH sera avec Chicago, 1 mention d'aide. Le club qui avait fait jouer son frère 3 matchs en 1976-1977. 

 


À 33 ans, sans contrat, il prend la route de l'Europe pour l'Équipe Canadienne internationale. En 3 matchs, il obtient 4 pts. La même année, il joue en Italie et fait 23 buts en 22 matchs. Mais il a la mèche courte. Et obtient 82 minutes de pénalités. Ce qui était son plus haut total dans la LNH, en 1988, en Blues. Sa meilleure saison à vie. 

Il tente de se tailler un poste avec un nouveau club de la LNH, le Lightning de Tampa Bay, mais leur entraîneur, Terry Crisp, qui était aussi sont entraîneur pour l'équipe canadienne, ne retient pas ses services.

Il joue alors 23 matchs pour le club école qui sont les Gulls de San Diego, y marque 8 buts et obtient 5 mentions d'aide pour 13 pts avant de se retirer comme joueur. 


Il est depuis impliqué dans l'Association des anciens Red Wings mais surtout, des anciens Sabres. 

Tony, lors des matchs de la LNH, au dû être escorté par la police pour certains matchs tellement les fans racistes devenaient menaçants pour lui. Pendant les matchs, il les as toutes entendues. Dans les mineures, dans les juniors, partout. La couleur de sa peau était un défi pour certaines têtes de noeuds.

En ce mois de l'histoire des Noirs, je trouvais important de souligner l'excellence et la bravoure de ce joueur qui aura marqué 320 buts, obtenu 319 passes et totalisé 639 pts en 912 matchs en plus de marquer 24 fois, obtenant 23 mentions d'aide pour 47 pts, en 79 match des séries dans la LNH. 

Dans 5 jours, Tony aura 63 ans.

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Honneur à la LNH: L'espace qu'ils accordent à la diversité et aux joueurs à la peau noire particulièrement est assez bien articulé depuis 2 ans. La défensive des Panthers. Semyon Varlamov avec trois blanchissages. L'offensive des Canadiens. L'avantage numérique des Stars. Le désavantage numérique de l'Avalanche. Connor & Leon. Boston. 

Honte à la LNH: Colin Campbell et George Parros. Le premier est un incompétent notoire, un perdant depuis toujours, un tricheur aussi, qui a suggéré que Max Pacioretty méritait de se faire arracher la tête par Nigaud Chara comme on dirait d'une femme violée qu'elle l'avait cherché, et qui a décidé, avec Mike Murphy, de ne jamais pénaliser (et de suggérer aussi que les arbitres, ce soir là se trompait sur toute la ligne en lui donnant 17 minutes de pénalité pour sa tentative de meurtre) Chara pour le "Bertuzzi" parfait qu'il avait réussi contre Patch le 8 mars 2011. "Chara n'est pas ce type de joueur" avait-il dit, sans même rire. C'est vrai Chara est pire. C'est un déséquilibré mental facile à faire disjoncter. Regardez lui les yeux quand on dit qu'on a pété devant son gardien de but. Campbell, maintenant redirigé dans des fonctions de reprises vidéos, à Toronto, a refusé de revenir sur la très mauvaise décision d'accorder un but qui a fait perdre les BlueJackets contre la Caroline le week-end dernier. On a reconnu le hors-jeu, retiré la pénalité, mais on a refusé de refuser le but "parce que ça n'avait jamais été fait auparavant". 

Comme une saison de 56 matchs, parfait imbécile.


Parros? C'est lui qui est maintenant dans le poste chef au comité de discipline de la Ligue. Trois fois, pas une, pas deux, TROIS fois cette saison des clairs COUPS À LA TÊTE, ont été servi contre respectivement Joel Armia, Jesperi Kotkaniemi et Josh Evans, tous dans le même club. Un club qui fait souvent des jaloux. Le premier a eu 15 minutes de pénalité sur l'assaut et a été expulsé du match. On a encore dit que l'arbitre s'était trompé. Armia a peut-être attrapé une commotion autrement.0 Existe-il d'autres manières d'avoir une commotion qu'un COUP À LA TÊTE? Si le vague "bâton élevé", même  involontaire, peut vous pénaliser pendant 4 minutes,  pourquoi un (christ de ) COUP À LA TÊTE, même involontaire, ne pourrait pas aussi être aussi clairement puni que son titre le suggère?  COUP À LA TÊTE! Parros a accordé, si on additionne les trois commettants, Tyler Myers, Dillon Dubé et Eric Gudbranson...ZÉRO match de suspension. Les deux derniers n'ont même pas eu un 2 minutes. Le dernier, pas même un appel pour expliquer pourquoi il lève un patin de ses 6'4 contre Josh Evans, 4 pouces de moins. 

Puis j'ai compris. Parros a joué pour le club à qui il refuse dangereusement de rendre justice. Le même club triplement refoulé aux portes du directeur principal. On l'a peut-être alors mal traité quand il portait le chandail des Canadiens. Puis je me suis rappelé son court passage chez nous. Marqué par, vous vous rappelez quoi? UN COUP À LA TÊTE. Qu'il s'était donné tout seul comme un grand. 


Ne s'en est jamais remis.

Garde visiblement des séquelles. 

Assurément partisan des 5 mots les plus atroces expliquant l'horreur au hockey "He was finishing his check".  

 Justement, si la Ligue veut cesser de pâlir, il faudrait leur signer des chèques finals à ces deux là. 

mercredi 3 février 2021

Dubois en Jets


Pierre-Luc Dubois trouvera-t-il sa place chez les Jets?

Arrivé les 23 janvier dernier à Winnipeg, il devrait porter son nouveau gilet dans la semaine du 7 février. Peut-être un peu avant. Paul Maurice aura toutefois un dilemme. Les Jets sont en très bonne forme depuis les départs de Laine et Roslovic. 


Ils ne l'ont pas acquis pour le cacher parmi les 6 derniers attaquants de l'offensive, mais en ce moment, les 6 premiers vont plus-que-bien. C'est à se demander à quel point ou voudra scinder quelque chose qui fonctionne si bien. C'est un très joli dilemme pour Maurice. On ne se plaindra jamais d'avoir trop de bons joueurs. Mais on peut se plaindre d'un vestiaire pollué par la rancoeur. 


Je ne sais pas comment Dubois est perçu dans la Ligue. Plusieurs disent que c'est Columbus qui est devenu un secteur toxique pour les joueurs, ce qui semble vrai, d'autres ne se sont pas gênés pour dire du joueur de 22 ans qu'il rendait public quelque chose qui devait rester très privé et qu'il agissait en quelque sorte, en petit roi. 


Si Laine a quitté Winnipeg c'est qu'entre lui et Wheeler, ça ne fonctionnait plus. Wheeler, un ailier droit, tenait à jouer avec Scheifele. Laine aussi. Quand Scheifele, le centre tant aimé préférait au final jouer aussi avec le capitaine des Jets, Laine a exigé de quitter. La première ligne, Scheifele-Wheeler-Connor va si bien en ce moment, il serait dur de les séparer. 

Scheifele est premier marqueur avec 13 pts, Connor et Wheeler sont 3ème et 4ème avec 11.


Mais la seconde ligne n'est rien de moins que sensationnelle aussi. Paul Stastny-Nikolaj Ehlers-Andrew Copp. Ehlers est le second marqueur du club. Non seulement sont ils offensivement très productifs, mais en défensive Stastny et Ehlers sont des valeurs si certaines qu'ils en deviennent dangereux pour les avantages numériques adverses. Ehlers a 2 buts en infériorité numérique et une fiche de +9. Scheifele, Connor et Wheeler sont tous dans le négatif. Ehlers n'hésite pas quand il prend ses décisions et fait de Copp un meilleur joueur capable de mieux anticiper les jeux. Paul Stastny semble être le centre parfait pour nourrir ses deux flancs sans se débarrasser de la rondelle inutilement et construisant des jeux intelligents. 


Alors Dubois patrouillerait la troisième ligne? Mais c'est qu'elle va aussi très bien! Adam Lowry, leur centre, a obtenu 4 buts et 3 mentions d'aide dans ses 5 derniers matchs.  Mathieu Perreault et Mason Appleton sont ses deux ailiers. Plus humbles. L'une des options qui se présente aux gérants d'estrade que nous sommes est de placer Dubois au centre de la deuxième ligne. de descendre Copp sur la troisième à la place d'Appleton, et de placer Stastny à l'aile. Mais au moment d'écrire ceci, Copp est le troisième meilleur marqueur derrière Ehlers et Scheifele. Est-ce que ça fera de la troisième ligne une meilleure ligne offensive ou que ça ralentira Copp? La pression sera peut-être lourde sur Dubois qui, si il ne joue pas avant le 8 février, devra aussi retrouver vite ses jambes dans une course déjà en cours sur un bon rythme. La meilleure chose pour les Jets est actuellement qu'ils ne sentent pas l'urgence de l'avoir tellement ils sont bons. Et Dubois, de la passerelle, peut étudier à souhait ses nouveaux coéquipiers, le nouveau style de jeu, la chimie, la dynamique.  


Mais à la lumière de ce que font les Canadiens de Montréal avec leur trois premières lignes qui peuvent tous marquer, club qu'ils verront aussi très souvent cette saison, n'apprenons-t-on pas que trois lignes pas mal offensives peuvent aussi être très payantes si elles se partagent du temps de glace équitable et produisent à la même hauteur?


Dubois-Perreault sur la troisième, ça pourrait être un bon tandem redynamisé par la Québécitude du duo. Et Lowry, avec son gabarit imposant, pourrai être poussé vers l'aile.  Si la troisième ligne est ainsi gérée comme à Montréal, à part égale avec les deux autres, et je le répète, Dubois aura besoin d'un temps d'ajustement. Dubois est bon mais n'est ni Crosby, ni Ovechkin, n'a pas non plus l'expérience d'un Corey Perry, pouvant tous être très bon dès leur retour au jeu. Mais encore, pourrais-t-il nous surprendre? 

La logique commande qu'il débute sur la troisième ligne. Qui devient vaguement la "troisième" si le temps de glace est réparti équitablement entre les 9 premiers attaquants.