mercredi 27 mars 2019

Extraordinaires Bunch of Jerks

Les Whalers d'Hartford ont été l'un des 4 clubs de l'AMH, en 1979, à être repêchée par la LNH afin de faire passer leur nombre d'équipes de 17 à 21 clubs. C'est précisément à cette époque (un an ou deux avant en fait, mais plus mollement) que j'ai commencé à vraiment suivre les activités de la Ligue.

Avec l'arrivée des Nordiques, issue du même contexte. J'avais 8 ans.

Les trois autres clubs étant Québec, les Oilers d'Edmonton et les Jets de Winnipeg. Outre les Oilers, sauvés par un certain Wayne Gretzky, sinon ils auraient peut-être subit le même sort, tous les clubs repêchés de l'AMH, ont eut des drôles de destin. Québec a déménagé au Colorado. Les Jets sont partis à Atlanta, puis revenus à Winnipeg.
Hartford, après avoir été de 1971 à 1979 un club de l'AMH, gagne la Coupe AVCO en 1973. Ils sont alors les Whalers de la Nouvelle-Angleterre et partagent leurs matchs entre le Boston Garden et le Big E Coliseum de Springfield. Mais voyez vous, il ne pouvait déjà pas faire les choses comme il faut. L'AMH, dans ses premières années de balbutiements, n'avait pas de gestion saine de la Coupe AVCO et celle-ci n'avait pas été confectionnée à temps pour la finale. En battant les Jets en finale en 5 matchs, les Whalers ont fait le tour de la patinoire avec le trophée de Champions de Division qu'il s'étaient aussi mérité, au bout des bras. Une humiliante gloire.

En janvier 1975, on choisit finalement la ville de Hartford pour domicile permanent. En 1977, ils font un grand coup de publicité en allant chercher les frères Mark et Marty Howe, deux excellents défenseurs des Aeros de Houston, et signent aussi leur célèbre père, Gordie Howe. Dès 1978, Hartford atteint la finale, mais les Jets se vengent de 1973 et les balaient en 4 matchs.

Hartford accède à la LNH en 1979, et sur 18 saisons dans la Grande Ligue, ils se qualifieront 10 fois pour les séries éliminatoires. Ils n'atteindront jamais le Carré d'As. En 1992, avec des jeunes talents comme Geoff Sanderson, Pat Verbeek, Andrew Cassels et Sean Burke, ils sont éliminés en 7 matchs, et en deuxième période supplémentaire par Montréal et ne feront plus jamais les séries éliminatoires par la suite.

En 1997, la concession, financièrement non rentable, déménage en Caroline du Nord, à Raleigh. Ils deviennent les Hurricanes.

Mais on a mal calculé les disponibilités d'aréna. On jouera les deux premières saisons à Greensboro, à 90 minutes de Raleigh. Bousculant les Monarchs de la Caroline du Nord, club de l'AHL, forcés de jouer ailleurs. Les fans de voyagent pas jusqu'à Greensboro et les foules sont perpétuellement sous la barre des 10 000 spectateurs. De plus, l'équipe offre des rendements en dent de scie.
En 1998-1999, on réussit à atteindre légèrement plus de 12 000 spectateurs par match quand on ramène l'ancienne gloire des Whalers, double champion de la Coupe Stanley avec Pittsburgh depuis, et formidable joueur, Ron Françis. Avec Keith Primeau marquant 30 buts, Sami Kapanen, Ray Sheppard, Jeff O'Neill et Gary Roberts,  la Caroline termine premier de sa divison, mais est éliminé dès la première ronde par Boston. Le défenseur Steve Chiasson perd la vie à la suite de l'élimination du club, dans un accident de voiture.

Le club a un nouvel aréna bien à lui pour la saison 1999-2000, mais la foule ne suit pas le club qui ne se qualifie pas pour les séries.
Avec des assistances aux matchs toujours faméliques, il faudra attendre à 2002 pour qu'une certaine gloire survienne enfin.

Les Hurricanes affrontent les Devils du New Jersey en séries. Ceux-ci sont donnés comme favoris. Mais la Caroline, sans gardien #1, faisant garder les filets tour à tour à Artus Irbe et Kevin Weekes, contre le fameux Martin Brodeur, les élimine en 6 matchs, dont deux en prolongation.
Contre Montréal, à la deuxième ronde, les Canadiens peuvent compter sur un retour émotif de Saku Koivu, luttant contre un vicieux cancer. Ils les surprennent dès le départ les blanchissant 2-0 dès le premier match. Montréal gagne les deux suivants, mais la Caroline gagne en surtemps, à Montréal, sur un but de Niclas Wallin. Ça assomme Montréal, facilement pulvérisé dans les deux matchs suivants, 5-1 et 8-2.

La Caroline atteint le Carré d'As.
Pour la première fois de l'histoire des deux concessions.
Hartford/Caroline.
Ils y affronteront les Maple Leafs de Toronto. Ceux-ci gagnent le premier match 2-1. Mais la Caroline gagne les deux suivants, en supplémentaire les deux fois, par le même pointage. Sur un autre but de Niclas Wallin, héros innatendu, et sur un autre de Jeff O'Neill. La Caroline gagne le quatrieme match aussi, 3-0. Mais au match suivant, les Leafs ramène la série à 2 victoires pour eux contre 3 pour la Caroline en les blanchissant à leur tour, 1-0. Dans le 6ème match, la Caroline mène 1-0 jusqu'à tard en troisième quand Mats Sundin créé l'égalité à 22 secondes de la fin. Faisant tonner le Maple Leaf Garden. Mais l'homme des grandes occasions, Martin Gélinas, marque en supplémentaire, éliminant les Leafs, et faisant atteindre la finale à son organisation pour la première fois.
Guidés par Ron Françis, marquant dans la première minute de la période supplémentaire, les Hurricanes gagnent le premier match face au Wings, mais ne feront pas le poids pour les 4 suivants. Cette gloire n'est plus humiliante. Les fans ont commencé à porter attention. Ils ont immité leurs comportements de football et basket. Ils accueillent leurs héros aux aéroports, font des tailgates avant les matchs. Font du bruit.

Malheureusement le souffle est court. La Caroline ne brille plus autant et Paul Maurice est remplacé par Peter Laviolette derrière le banc. Le club est poche, la foule ne suit pas. Ça offre toutefois de repêcher le brillant Eric Staal et Cam Ward l'année d'avant. Le lock out de 2004-2005 réduit la masse salariale à 26 millions par club. Les Hurricanes en sortent renforcis causant l'une des plus étonnantes surprises avec la meilleure saison de l'histoire des deux concessions (Hartford/Caroline).
Après avoir perdu les deux premiers matchs des séries face à Montréal, Laviolette choisi de ne pas mettre Martin Gerber, le partant des deux premiers, et de place la recrue Cam Ward devant le filet. Choix gagnant, la Caroline gagne les 4 matchs suivants. Cory Stillman clouant le cercueil montréalais en surtemps, au dernier match.
La deuxième ronde leur faisait faire face aux Devils, et étonamment toujours, la Caroline les élimine en 5 matchs, Cory Stillman marquant à nouveau le but gagnant du dernier match.
À nouveau dans le Carré d'As (pour la dernière fois de leur histoire), ils affronteraient les Sabres de Buffalo. La série serait agressive, particulièrement en coups de gueule entre Peter Laviolette et Lindy Ruff, entraîneur des Sabres, et nécessiterait 7 matchs. Perdant 2-1 en troisième, des buts des leaders Doug Weight, Rod Brind'amour et Justin Williams élimineraient les Sabres et feraient atteindre la finale aux Hurricanes pour la seconde fois de leur vie.
La finale face aux Oilers, considérés comme l'une offrant les deux clubs les plus faibles au classement général de la saison régulière depuis toujours, devenait aussi la seule à mettre aux prises deux anciennes concessions issues de la défunte AMH.
Remontant un déficit de 0-3 dans le premier match, la Caroline reviendrait spectculairement de l'arrière pour gagner le premier match 5-4, sur un but du capitaine Rod Brind'amour, à 30 secondes de la fin du match. Dans le second match, les Hurricanes ont broyé les Oilers 5-0 prenant une avance deux matchs dans la finale. Ryan Smith marque avec 2:37 à faire au troisième match et les Oilers le gagne 2-1. La Caroline gagne le match suivant par le même pointage. Les Oilers, ne pouvant plus perdre, ne lâche pas prise et gagnent les deux suivants.
4-3 sur un but en désavantage numérique de Fernando Pisani, en Caroline et 4-0 à domicile. Lors du septième match et dernier match, la concession ne remplit pas son aréna (de 20 000 sièges, mais accueille sa seconde plus grosse foule de son histoire avec 18 978 spectateurs. Ceux-ci assistent à la seule Coupe Stanley de l'histoire du club.
Le trophée Conn Smythe est remis au Gardien Cam Ward.

Les gens de mauvaise foi diront que lors de la parade de la Coupe Stanley, en Caroline, on ne connaissait tellement pas le hockey qu'on a appelé le 911, leur disant que des barbus barbares envahissaient la ville.

Depuis, la Caroline n'a pas beaucoup retenu l'attention en raison du talent de ses joueurs. Les performance restant de toute manière inégales années après année. Si on faisait les séries c'était pour pas longtemps. Et l'absence de public à leurs matchs, toujours plus grave, année après année, est tellement devenue source de risée qu'on les as toujours cité dans les rumeurs de déménagement à Québec ou ailleurs.

Même moi, je les ai accusé de vouloir saboter leur club en acquérant Dougie Hamilton , Adam Fox et Micheal Ferland des Flames en retour de Noah Hanifin et Elias Lindhlom. Au bout du compte, ça semble cette saison hautement profitable pour les deux clubs.
La Caroline lutte intelligement pour une place en séries éliminatoires, se débrouille formidablement bien sur glace et brille partout, même après les matchs.

Le 5 octobre dernier, le brillant capitaine Justin Williams a proposé aux joueurs, en fin de match, en cas de victoire, de simplement inciter les joueurs remerciant le public au centre de la glace, à applaudir le public et de foncer vers l'autre pour sauter dans la baie vitrée. Un geste original et fort apprécié de fans de ce minuscule marché. 4 Jours plus tard, la Caroline gagnait encore à domicile et c'est Micheal Ferland qui initiait une autre célébration post victoire.
On a boxé avec Evander Hollyfield, on a joué au mouchoir, on a fait du limbo, on a joué aux quilles, au curling, on a chassé le canard, on a imité Thorjoué au baseball et au basket, on a joué l'écroulement d'un domino, ils ont ramé à contre-courant, ils ont imité Tiger Williams en 1980, ils se sont moqués de Dumb Cherry qui les traitaient idiotement de bunch of jerks, Ils/on (a) du FUN.

Depuis, le "hurricane surge" non seulement amuse (sauf les simples d'esprit) soude les liens entre coéquipiers et refait naître un intérêt pour un sport dont on ne comprend pas encore toutes les règles en Caroline.

Je suis assez amoureux des Hurricanes cette saison. Au point que je leur remettrais un prix spécial en fin de saison au gala de remise de prix. Pour avoir rappelé à tous que le hockey ne sera toujours qu'un jeu. Et qu'il devrait amuser, d'abord et avant tout.

Ils ont "pêché" deux gros morceaux: Martinook et Wallmark, dimanche, après leur victoire en surtemps vs Montréal. Leurs plus proche poursuivant.

Ils sont cette saison tout ce que Don Cherry n'est pas.

Formidables.


mercredi 20 mars 2019

Pettersson, Certain Calder

Elias Petterson nous as habitué, à son unique saison dans la LNH jusqu'à maintenant, a de spectaculaires moments.

Jamais depuis Teemu Sellane, en 1992-1993, avec ses 76 buts, une recrue de l'année n'a récolté absolument tous les premiers votes pour le titre. Elias pourrait facilement réussir cette saison malgré le jeune talent présent un peu partout. Il reste largement favori avec ses 61 pts en 62 matchs, ce qui est 21 pts de plus que son plus proche poursuivant recrue.

Il a battu la semaine dernière le record de concession pour un joueur recrue en obtenant son 61ème point. Record détenu par Pavel Bure depuis 1992. Ce n'était rien de tellement spectaculaire. Il était la seconde passe, en seconde période, contre les Hawks, une passe au centre de la patinoire, en direction d'une autre jeune sensation des Canucks, Brock Boeser, qui lui, lançait au but. Corey Crawford, ne maîtrisant pas bien le retour, Markus Granlund a saisi le rebond pour marquer. Pas de quoi écrire une chronique entière.

61 pts, Elias.

La Rocket Russe a passé le flambeau à la sensation suédoise. Bure était aidé des jeunes et fameux jumeaux suédois Sedin, à l'époque. Plus jeune que Bure, et en moins de matchs, Pettersson à établi cette nouvelle marque d'équipe, ce qui laisse planer de formidables espoirs dans la ville canadienne. Bure avait 21 ans et avait eu besoin du dernier match de la saison pour établir cette marque. Pettersson ne sera pas d'âge légal partout avant encore presque 8 mois. Et il n'a pas cessé de produire. Il lui reste encore 9 matchs. Il peut encore établir deux nouvelles marques d'équipe.

En effet, à 27 buts, il est à 3 buts de rejoindre Bure et Trevor Linden comme les deux seuls autres recrues de l'organisation à avoir marqué 30 buts ou plus à leur toute première saison dans la LNH. Et au rythme où il produit, il pourrait aussi devenir le premier Canucks à obtenir 70 pts ou plus depuis les 2 Sedin en 2014-2015.

Il ne fait aucun doute qu'il sera nommé la recrue de l'année et ramènera le trophée Calder chez lui. Pourrait-il alors balayer tous les premiers votes (sur 3 candidats) pour le titre comme l'avait fait Teemu il y a 26 ans? Cette année-là, Selanne faisait oublier l'extraordinaire saison de Joe Juneau, à Boston, qui obtenait lui, 32 buts et 102 pts.

L'an dernier, Mat Barzal est devenu seulement la 4ème recrue, post-lockout, à obtenir 80 pts ou plus après Malkin, Crosby et Ovechkin. Ce n'est pas rien. Malgré cet exploit remarquable, deux votes de première place ont été donnés à Brock Boeser. Et un autre a été donné à Clayton Keller des Coyotes. Ce qui a tout de même donné un 99,2 % à Barzal pour son trophée Calder. Auston Matthews a fait mieux l'année d'avant avec 164 votes de première place, (3 ont préféré Patrick Laine) ce qui lui a donné un 99,5% pour son trophée Calder.

Ce qui nous laisse croire qu'il pourrait faire table rase est que la compétition est différente. Rasmus Dahlin est brillant à Buffalo, mais un défenseur qui n'accumule pas les points ou les jeux spectaculaires ne surpassera pas souvent, en terme d'éblouissement populaire, celui qui est sensationnel.
L'an dernier on s'entendait sur Barzal ou Boeser. Une blessure à Boeser, le privant de 20 matchs sur son rival, et d'une possible saison de 40 buts, venait fausser les données. On aurait pu voter par anticipation du talent de l'absent trop longtemps.
L'année d'avant tout le monde s'entendait sur Matthews ou Laine.

Cette saison, on est épaté par le défenseur des Stars Miro Heiskanen, mais on ne ferait pas gagner une recrue du genre. Nommé, oui, complètement. Pas plus. Brady Tkachuk, Andrea Johnsson ou Colin White, Andrei Svechnikov, ou Kotkatrolégerjessui, même chose.

Petterson est seul.

Les fans des Canucks un peu moins avec ce jeune talent qui pullule dans ses rangs.



mercredi 13 mars 2019

La Coupe à Tampa, il le Faudra

1972:
Les Bruins de Boston, à leur 48ème saison dans la LNH marquent l'histoire de la Ligue. Ils deviennent le tout premier club à obtenir 100 pts en 63 matchs, soit le délai le plus cours, alors pour le faire. Ils sont dominants toute la saison. La ligue comprend 14 clubs, 7 dans deux divisions, et Boston termine au tout premier rang de la Ligue avec 119 pts. Phil Esposito termine premier marqueur du circuit avec 66 buts, 67 mentions d'aide et 133 pts. Bobby Orr le suit avec 37 buts, 80 mentions d'aide et 117 pts. Johnny Bucyk brille aussi, au 8ème rang, avec 83 pts.

Les Bruins ne font que 4 transactions durant la saison, toutes avec les Golden Seals de la Californie. En septembre on obtient Doug Roberts en retour d'une somme d'argent. Un mois et une semaine plus tard, Ivan Boldirev est envoyé en Californie tandis que Richard Leduc et Chris Oddleifson arrivent à Boston. En février, Reggie Leach, Rick Smith et Bob Stewart sont envoyés sur la côte Ouest en retour de Don O'Donoghue et Carol Vadnais. Puis, en mars, on achète aux Golden Seals Tom Williams. Mais l'équipe de Tom Johnson n'a besoin d'aucun de ces joueurs pour les séries éliminatoires. Seul Carol Vadnais jouera les 15 matchs du club. Les autres ne seront pas du club du tout.

Le club n'a pas de capitaine, (ce qui devrait être interdit si vous souhaitez gagner la Coupe Stanley) mais trois assistants: Phil Esposito, Johnny Bucyk et le défenseur défensif et futur entraîneur Ted Green. Leur premier choix au repêchage l'été précédent est Terry O'Reilly qui ne jouera qu'un match en saison régulière.

En première ronde, Boston élimine les Maple Leafs en 5 matchs. Les déclassant dès le premier match (5-0) et livrant des matchs serrés par la suite. En deuxième ronde, qui se trouve aussi à être la finale, les Bruins ne font qu'une bouchée des Blues de St-Louis en les pulvérisant facilement en 4 matchs par des pointages de 6-1, 10-2, 7-2 et un match plus raisonnable de 5-3 pour les achever. Par pitié. Les Rangers de New York, de leur côté, ont surpris les Canadiens de Montréal en 6 matchs en première ronde et ont aussi liquidé les Black Hawks en 4 matchs pour atteindre la finale, face aux puissants Bruins.

Boston prendra les devants 2-0 dans la finale et ne tirera jamais de l'arrière, gagnant sa 5ème Coupe Stanley en 6 matchs. Gerry Cheevers et Ed Johnston se partageant la tâche avec respectivement 8 et 7 matchs comme partant devant le filet. Cheevers gagnant le dernier match avec un blanchissage. Bobby Orr, avec ses 5 buts et 19 passes en 15 matchs recevra le Conn Smythe remis au joueur le plus utile des séries.

C'était normal, Boston avait tout dominé cette saison-là.
 
1977:
Les Canadiens de Montréal, a leur 68ème saison dans la LNH, marquent l'histoire de la Ligue. Il deviennent le tout premier club à obtenir 100 pts en 62 matchs, maintenant, le délai le plus court de l'histoire du circuit pour le faire. Ils seront si dominants en saison régulière qu'ils établiront le record de 132 pts, n'obtenant que 8 petites défaites en 80 matchs. Le club marque 387 fois, soit 216 buts de plus qu'il n'en accorde.

8 Joueurs obtiendront 20 buts ou plus: Guy Lafleur en a 56, Steve Shutt, 60, Guy Lapointe, 25, Jacques Lemaire, 34, Doug Risebrough, 22, Yvan Cournoyer, 25, Yvon Lambert, 24, Réjean Houle, 22, Larry Robinson en a 19 et Mario Tremblay 18. Guy Lafleur est le premier marqueur de la saison avec 136 pts, 56 buts et 80 passes. Steve Shutt est le meilleur buteur avec 60 buts. Larry Robinson se classe 3ème, derrière Lafleur  avec 66 mentions d'aide, 3 de moins que Marcel Dionne des Kings de Los Angeles.

Le club a comme capitaine Yvan Cournoyer, il n'y a alors plus d'assistants capitaines. Le seul des 24 joueurs du club a ne pas avoir été repêché ou formé par l'organisation du Canadien est Peter Mahovlich. Il y a maintenant 18 clubs dans la LNH. Montréal, Boston, St-Louis et Philadelphie, les champions des 4 divisions, sont dispensés de jouer la première ronde. En deuxième ronde, Montréal écrabouille les Blues ne leur offrant que 4 buts en autant de matchs. Montréal les balaie 7-2, 3-0, 5-1 et 4-1. Dans le carré d'As, Montréal affronte les Islanders et Boston, les Flyers. Montréal élimine les jeunes Islanders en 6 matchs. Pendant que Boston fait de même en 4 matchs très serrés pour les rejoindre en finale.

Mais Montréal sera brutal. Il gagne le premier match 7-3. Blanchit les Bruins 3-0 dans le second. Gagne 4-2 à Boston. Puis 2-1 en surtemps, sur un but de Jacques Lemaire, son troisième but gagnant de la finale. Guy Lafleur, qui lui sert la passe magique du but gagnant, est récipiendaire du trophée Conn Smythe avec ses 9 buts et 17 mentions d'aide pour 26 points en 14 matchs.

C'était la 20ème Coupe Stanley du club.

Après leur saison, ce n'était pas anormal, Montréal avait eu une saison phénoménale.
Inégalée depuis. 

1978:
Les champions en titre, les Canadiens de Montréal, ont une saison en bas des attentes. Ils ont 2 défaites de plus que la saison historique précédente et établissent seulement la SECONDE marque la plus importante pour les points par une organisation dans une saison: 129. Trois de MOINS que la saison précédente. Le club répète l'exploit d'obtenir son 100ème point à son 62ème match. Exploit qui prendra plus de 40 ans à être approché.

Guy Lafleur est à nouveau premier marqueur de la Ligue, avec 132 points, dont 60 buts. Ken Dryden et Michel Laroque se partageront le trophée Vézina. Bob Gainey gagne le premier de ses 4 trophées Frank J.Selke consécutifs. Le tout premier remis aussi. Un trophée inventé pour honorer justement ce style de travaillant. Lafleur rafle le Hart (et le Art Ross, tel que mentionné).

Réjean Houle marque 30 buts pour la seule fois de sa carrière dans la LNH. Yvan Cournoyer en est toujours le capitaine. Scotty Bowman, toujours le bourreau l'entraîneur. Pierre Larouche est maintenant dans le club, obtenu en retour de Pete Mahovlich et Peter Lee envoyés aux Penguins. En 44 matchs avec Montréal, il accumule 49 points. Steve Shutt termine la saison à 1 but du plateau des 50.

La Ligue a toujours 18 clubs, 12 en feront les séries. Ce qui place 4 clubs exemptés de la première ronde: Montréal, Boston, Chicago et les Islanders de New York. En deuxième ronde, Montréal avale les Red Wings en 5 matchs, dont l'avant dernier par un pointage de 8-0.
Dans le carré d'As, les Canadiens balaient les Maple Leafs en 4 matchs. Dont le troisième par le pointage de 6-1. Boston réélimine Philadelphie en 5 matchs et rejoint à nouveau Montréal en finale. La série sera 2-2 avant que Montréal ne gagne facilement les deux derniers matchs par des pointages identiques de 4-1. Goûtant sa 21ème Coupe Stanley. Larry Robinson, avec ses 21 pts en 15 matchs est choisi récipiendaire du trophée Conn Smythe.

Tout ça semble normal, la saison avait tant été dominée par Montréal.

   
2019:
Le Lightning de Tampa Bay devient le premier club depuis 41 ans, à obtenir son 100ème point à son 63ème match. Steve Yzerman, celui qui a bâti le club actuel, quitte son poste de directeur gérant avant le début de la saison, laissant sa tâche au Québécois Julien Brisebois.

Nikita Kucherov, le probable gagnant des prochains trophées Hart et Art Ross, trône au sommet de la Ligue avec 110 points, 13 pts devant Patrick Kane, au deuxième rang. Au 10ème rang des marqueurs Brayden Point, son coéquipier, a 82 pts en 77 matchs, 37 buts et 45 passes (lundi). Steven Stamkos est trois rang derrière avec trois points de moins. Trois buts de moins. Le club est premier de la Ligue avec 15 pts d'avance sur ses plus proches opposants, les Bruins. L'offensive a marqué 20 buts de plus que son plus proche rival, les Sharks. Le club n'est que 4ème parmi ceux qui ont accordé le moins de buts, dépassé seulement par Boston, Dallas et les Islanders. Mais le différentiel but pour/but contre montre un rapport formidable de +85.

Andrei Vasilevskiy est premier pour le % d'arrêt avec .931 (lundi). 4ème pour la meilleure moyenne, derrière Binnington, Bishop et Lehner, et 4ème pour les victoires cette saison derrière Fleury, Jones et Andersen. Il est sérieux candidat au Vézina. Victor Hedman, Vasilevskiy, J.T, Miller, Anton Stralman, ont tous manqué beaucoup de matchs en raison de blessures. Mais le club est resté dominant. Hedman est le dernier récipiendaire du trophée Norris remis au meilleur défenseur de la Ligue. Jon Cooper pourrait gagner son premier trophée trophée remis au meilleur entraîneur.

Son club est largement dominant cette saison.

Il est aussi le premier à se qualifier pour une place en séries éliminatoires, cette saison, avec quelques 15 matchs à jouer.

Ne pas imiter les Bruins de 1972 et les Canadiens de 1977 et de 1978 serait légèrement décevant.

Ils sont de la même trempe.
On a pas vu ça depuis plus de 40 ans.

Ils sont géants.
Du moins, sur papier...

On sait que ça se joue ailleurs.

mercredi 6 mars 2019

Papier Sablé sur Surface Lisse

On aime les détester.

On aime encore plus les avoir dans notre club.

Le joueur de 50 pts ou plus, totalisant suffisamment de minutes de pénalités pour être caractérisé caractériel.

Ils sont du papier sablé pour sport sur surface lisse.

Brad Marchand est assurément un des joueurs les plus chiants de la LNH. Non seulement il a le comportement sournois du rat, mais il s'attaque bien souvent "à la Mike Milbury" soit, à beaucoup plus faible que lui, ce qui en fait, à ce niveau, un lâche assez parfait. Mais contrairement à Milbury, Brad Marchand a du talent. Il excelle en offensive, mais excelle aussi en défensive. Peu être aussi habile passeur qu'il est marqueur. Peu user d'originalité et son agressivité ne se retourne pas toujours contre lui. Il peut faire le plus beau des buts, ce qui enrage l'adversaire davantage. Lorsqu'utilisé en désavantage numérique, il peut à la fois marquer un but opportun, mais aussi faire prendre une punition à un adversaire, perdant facilement la tête autour de cet olibrius. En raison de son style, les gens ne cesseront jamais de faire des montages vidéos où "il paie le prix" de sa réputation.

Evgeny Malkin est le contraire de ce que j'appréhende généralement des Russes. Souvent, je les trouve capricieux. Vains. Prompts à l'effort occasionnel. Légèrement gâtés pourris. Plus enclin à célébrer la victoire de la Russie aux Olympiques que de se satisfaire d'une Coupe Stanley avec ceux qui le rendent multimillionnaires. Fragiles parfois. Plaignards. Peu fiables. Inconstants.
Evgeny Malkin n'est rien de tout ça. Le premier joueur d'origine Russe à se mériter le trophée Conn Smythe est capable de saine* et moins saine virilité. Même contre ses propres frères.

Matthew Tkachuk est l'un des fils de Keith Tkachuk. Ancien bon joueur dans la LNH, qui n'a jamais rien gagné, sinon quelques batailles, mais encore. Il est tout jeune, il a déjà appris à s'imposer autant physiquement que par le talent. Il est impressionnant dans un club tout aussi impressionnant cette saison. Il dérange et tout le monde le prendrait dans son club. C'est toujours plus agréable de savoir un tel guerrier dans sa propre armée que dans les rangs ennemis.

Mark Giordano, toujours à Calgary, est un de mes défenseurs préférés depuis facilement trois ans. En fait depuis l'année où il se dirigeait facilement vers le trophée Norris avant d'être blessé. Il est encore très dominant et est un capitaine exemplaire. Il a un petit point de moins que Tkachuk au 5ème rang des marqueurs des Flames, une équipe tout simplement formidable cette saison, après avoir raté les dernières séries. Giordano aura peut-être 20 buts en fin de saison. Et peut changer la dynamique d'un match d'un simple coup d'épaule. Avec Colton Parayko, il serait de mon tandem de starting 5 dans top 6 de rêve (les autres étant Kucherov-McDavid-Pastrnak-Price). C'est tout à fait mon vote pour le trophée Norris de cette saison.

Max Domi
Oui, il la prend cette pénalité idiote de temps à autre. Et il avait très mal débuté sa carrière avec les Canadiens.  Mais avant Montréal, il n'avait jamais marqué plus de 18 buts en une saison et ne l'avaient fait qu'i y a 4 ans, à sa saison recrue. Il en avait marqué 18 par la suite, mais sur les deux saisons suivantes, 9 buts, deux fois. Cette année, il en fera plus de 20. Et jettera les gants de temps autre. Ou dérangera suffisamment pour déconcentrer autre chose que son banc. Ça donne un break à Gallagher qui tient le rôle de l'achalant en chef. Et un Andrew Shaw en santé se débrouille bien dans le même domaine. Domi est à la fois jeune, fringant et prolifique. Reste à rester discipliné.

Evander Kane est une vraie peste. Il perd peu ses combats. Depuis toujours. Il aime narguer. Et il peut très mal faire paraître. À Atlanta, il était jeune con. À Winnipeg, simplement con. À Buffalo pas mal idiot. Je doute qu'il soit moins arrogant à San Jose, mais il livre nettement la marchandise et si San Jose est si dominant cette saison, il y est pour beaucoup. En voilà un qui s'est trouvé dans le bon bain sur la côte Ouest, celui du requin qu'il a toujours été parmi les poissons. Même sur la banquise, avec les Canards et les Pingouins.


*et de comédie...