mercredi 26 septembre 2018

Les Premières Lignes de Chaque Club (et Leur Capitaine)

Le meilleur des clubs n'aurait pas de ligne #1, #2, #3 ou #4. 
Tout le monde serait dangereux pour l'adversaire.

Mais certaines lignes font plus mal paraître les gardiens adverses. Et même si toute l'année, les lignes changeront, amusons-nous à évaluer les potentiels premiers trios des 31 clubs.

Dans la foulée du départ du pire capitaine que Montréal n'ait eu, je rajoute le capitaine de chaque club, qui n'est jamais un nobody quand vient le temps de soulever la Coupe Stanley. 

Ailier gauche/Centre/Ailier droit.

Des lignes fantasmées par moi, qui ne seront probablement pas.

Anaheim: Rackell/Getzlaf/Perry
Rackell est 13ème de la Ligue dans les deux dernières saisons à sa position avec ses 67 buts. Getzlaf reste un bon et physique fabricant de jeu et un marqueur d'un point par match en moyenne. Le problème est Perry qui a accumulé une courbe inverse de celle de Rackell dans les deux dernières années. 17 l'an dernier, 19 l'année d'avant. Leur capitaine est Getzlaf. A gagné la Coupe, mais pas comme capitaine. Bon leader.

Arizona: Panik/Stepan/Keller
Les Coyotesm avec le jeune Keller, ont enfin leur menace sur la première ligne. Stepan est solide au centre, ce qu'on exigera peut-être moins de Chucky au centre de la seconde. Si Stepan flanche, Chucky est une bonne alternative. Panik se découvre un talent offensif. 22 buts à Chicago, il y a deux ans. 14 l'an dernier entre les deux clubs. Mais il est sur la première ligne faute de mieux en Arizona.

Boston: Marchand/Bergeron/Pastrnak
Probablement l'une des lignes les plus dangereuses de la Ligue. Et des plus complètes dans tous les sens de la patinoire. Marquer des buts, étouffer les attaques ennemies, sonner physiquement l'adversaire, les agiter, ils peuvent tout faire. Et le font bien. Leur capitaine est Zdeno Chara, un tournesol usé.

Buffalo: Skinner/Eichel/Reinhart
Ne le dites pas trop fort mais Buffalo pourrait être fameux cette saison. Sur papier, ils impressionnent. Oui, quelques questions restent en suspens. Comme "Reinhart sera-t-il à la hauteur de sa brillante fin de saison sans pression de l'an dernier?" ou "la chimie entre Eichel et Skinner sera-t-elle bonne?". Peut-être, seulement peut-être, Buffalo commence à viser, pas les 10 du milieux, les 10 premiers. Leur capitaine n'est personne. Pour le moment. Moi je le donnerais à Pominville. Qui a déjà eu ce rôle, dans ce même club, avant de passer au Wild.  

Calgary: Gaudreau/Monahan/Neal
Leur première ligne devrait mettre le feu dans les arénas. Gaudreau et Monahan ont été formidables ensemble. Neal, un franc-tireur autour de ces deux gazelles, devrait être une bonne combinaison. Mark Giordano est un solide capitaine à la ligne bleue.

Caroline: Ferland/Aho/Teravainen
NOOOON! pas Caroline Ferland,! lisez comme il faut, il y a bien un deux points! Aho et Teravainen ont bien connecté l'an dernier. Et même l'année d'avant. Ferland apportera la part physique autour des deux européens. C'était lui les épaules autour de Gaudreau et Monahan l'an dernier. Il devrait être encore très fort autour de ces deux marchands de vitesse. Leur capitaine sera pour la première fois Justin Williams. Trois Coupes Stanley et un Conn Smythe. Excellent choix. 

Chicago: Saad/Toews/DeBrincat
Saad s'est écrasé l'an dernier. Toews ne semble plus être à la hauteur du joueur qu'il était quand il soulevait des Coupes Stanley. DeBrincat, en revanche, vient de marquer 28 buts à sa saison recrue. Saad pourrait rebondir cette saison et on serait con de penser Toews fini. Mais c'est une Ligue où tout doit se prouver sur la glace. Et avoir Patrick Kane sur la "deuxième ligne" est un luxe que bien des clubs aimeraient s'offrir. Toews est leur capitaine. Bon leader. Triple champion de la Coupe comme capitaine et gagnant du Conn Smythe.

Colorado: Landeskog/McKinnon/Rantanen
Nathan est devenu le candidat MVP à la Ligue l'an dernier. Il a aussi terminé au 5ème rang des meilleurs marqueurs du circuit.  Rantanen est un jeune talent fort brillant qui ne fait que progresser. Landeskog, aussi capitaine, offre les muscles. 

Columbus: Panarin/Dubois/Atkinson
Panarin est un talent formidable qui intéresserait tous les clubs de la LNH. Justement, il veut partir. Dubois est enfin le centre #1 souhaité. Mais voilà, le centre format géant va perdre son rapide ailier en cours de saison. Atkinson, mine de rien, vient de terminer sa 5ème saison de 20 buts ou plus, dont 35 en 2016-2017. Leur capitaine est Nick Foligno. Un excellent leader comme son père

Dallas: Benn/Seguin/Radulov
LE meilleur trio de la Ligue. Les trois peuvent viser plus de 30 buts cette saison. Un des trois pourraient même atteindre 40 ou 50. Leur capitaine est Benn. Un leader de caractère. 

Les Wings misent sur la jeunesse et le potentiel. Les trois (très jeunes) soldats ont du caractère s'étant tous battu l'an dernier. Larkin est le seul qui a prouvé qu'il peut être solide offensivement régulièrement. Bertuzzi a fait 7 buts l'an dernier, à sa saison recrue. Est-ce vraiment une première ligne? Reparlons-en dans trois ans. Leur capitaine vient de prendre sa retraite. On a pas encore pensé à un successeur. Moi je viserais Kronwall. 

Edmonton: Nugent-Hopkins/McDavid/Yamamoto
McDavid est l'entité la plus dominante de la LNH d'aujourd'hui. Ça n'a pas été suffisant pour une nomination comme MVP l'an dernier. Placer "The Nuge" sur son aile à été un coup de génie quand Lucic a manqué de jambes pour suivre le rapide #97. Ty Rattie, qui a 49 matchs dans le corps dans la LNH, pourrait être une bonne option à droite, mais Kailer Yamamoto, qui a 40 matchs de moins que Rattie dans la LNH, pourrait être la bougie d'allumage du briquet Connor. Qui est un légitime capitaine.

Floride: Huberdeau/Barkov/Dadonov
Un centre d'élite capable de livrer dans les deux sens de la patinoire, Barkov est tout simplement Anze Kopitar dans l'Est, avec des marqueurs de 30 buts sur chaque aile. Barkov sera leur nouveau capitaine. Bon choix.

Los Angeles: Kovalchuk/Kopitar/Brown
Kovalchuk, 35 ans, à quoi s'attendre après 5 ans dans la KHL? Brown aura 34 ans en novembre. Mais Brown a été fameux l'an dernier, après une année de misère où on lui retirerait son titre de capitaine stupidement au profit de Kopitar. Celui-là, nommé pour le Hart et gagnant du Selke l'an dernier, il reste un des meilleurs joueurs de centre de la LNH, passé 30 ans. 

Minnesota: Zucker/Koivu/Granlund
33 buts Zucker l'an dernier. Granlund, presque 70 pts deux saisons de suite. Le point d'interrogation est Mikko, 35 ans, au centre, meilleur en défensive que menaçant offensivement. Koivu ralentit dans une Ligue qui accélère. Il est aussi vétéran capitaine de son club. Comme son frère, n'ayant pas gagné collectivement sous son règne, grand chose. 

Parlant de pas gagner grand chose... (ben non, on ne peut qu'être surpris)
Montréal: Drouin/Domi/Gallagher
Drouin devra jouer à l'aile. Domi devra se discipliner. Gallagher doit rester Gallagher. Quand on a pas vraiment de centre, les lignes changent beaucoup. Elles changeront beaucoup à Montréal cette année. Et cette première ligne de devrait faire peur à personne. Shea Weber devrait être le nouveau capitaine, en décembre.

Nashville: Forsberg/Johansen/Arvidsson
Ryan a beaucoup à offrir. 50 quelques points? oui, mais on attends plus près de 70 avec lui. Forsberg est un brutal marqueur de partout. Et Arviddson a toujours le nez dans la merde pour les autres et reste très sous-estimé. Il me rappelle Thomas Holmström. Mangeant tous les coups devant le filet. Leur capitaine est Roman Josi. Discret, mais respecté.

New Jersey: Hall/Hischier/Bratt
C'est rare que le trophée Hart va à un joueur évoluant avec deux recrues. C'était pourtant le cas de Hall l'an dernier. Personne ne s'attends à moins que l'an dernier de leur part. Leur capitaine est Andy Greene. Pas un grand gagnant. 

Islanders: Lee/Barzal/Eberle
Difficile d'imaginer Lee marquer 40 buts sans Tavares. Mais Barzal n'est pas moins un centre aussi brillant. C'est la recrue de l'année l'an dernier. Eberle joue sa dernière année avant un nouveau contrat, il se trouvera du carburant pour justifier gonfler son salaire. Mais on ne perd pas Tavares sans cicatrices. Le poste de capitaine est vacant depuis le départ du #91. Moi je le donnerais à Alan Ladd. 

Rangers: Kreider/Zibanejad/Buchnevich
Il y a longtemps que les Rangers sont passés en mode reconstruction absolue. Ils sont fermement dans le processus depuis janvier dernier. Leur première ligne en serait une deuxième partout. Une troisième même, peut-être. Faudra être patient avant les arrivées de Lias Andersson ou Filip Chytil. Leur capitaine était Ryan McDonagh, le poste est maintenant vacant. Moi je le donnerais à Matt Zuccharello.

Ottawa: Dzingel/Duchene/Stone
L'année sera loooooongue à Ottawa. Duchene et Stone seront agents libres sans restriction en fin de saison. De la manière donc la situation Karlsson/Hoffman a été négociée, il ne serait pas surprenait de voir le centre et l'ailier droit ne pas finir la saison à Ottawa. Dzingel a marqué 23 buts l'an dernier dans le presque pire club de la Ligue. Leur capitaine devrait être Cody Ceci. Mais pour le moment, c'est nobody.

Philadelphie: Giroux/Couturier/Voracek
À l'aile, Giroux a fait sa première saison de plus de 100 pts. Couturier joue dans les deux sens de la patinoire et est un constant danger/trouble. Konecny serait probablement un meilleur choix à la place de Voracek, si on veut équilibrer l'offensive. Mais les deux produisent sur la première ligne. Giroux est leur valeureux capitaine. 

Pittsburgh: Guentzel/Crosby/Hornqvist
Durant la saison, ils ne seront peut-être pas la meilleure ligne du circuit, mais attention en séries...Sid est leur fier capitaine. Triple champion de la Coupe, double Conn Smythe, double trophée Art Ross, double Rocket Richard, triple Ted Lindsay Award, double Hart, double Mark Messier Leadership Award. On est capitaine pour moins que ça...

St-Louis: Schwartz/Schenn/Tarasenko
Avant que la cheville de Schwartz ne lâche l'an dernier, cette ligne était la meilleure de la Ligue. Si il reste en santé, cette ligne fera encore des ravages. Leur capitaine est le défenseur Alex Pietrangelo, un leader discutable selon moi. Trop sournois.

San Jose: Kane/Thornton/Pavelski
La barbe de Joe devient de plus en plus grise. Mais il reste encore l'un des meilleurs passeurs de la Ligue. Et Kane est toujours prêt pour ses offrandes. Pavelski aussi. Et celui-là à un coup de patin exceptionnel. Il sera intéressant de voir si Kane pourra reprendre là où il avait commencé en fin de saison dernière. Et avec ce nouveau quart-arrière en Erik Karlsson, le profil du club vient de beaucoup changer dès octobre. Leur capitaine est Joe Pavelski. L'autre Joe l'était avant lui. Bien des leaders au soleil.

Tampa Bay: Miller/Stamkos/Kucherov
Stam & Kuch devraient défoncer les 100 pts cette saison (sans blessures). Prendre Miller dans un pool de hockey ne serait pas fâcheux messieurs, dames. Leur capitaine est Stamkos. Et il voudra la soulever une fois pour toute cette Coupe. Son club a ce qu'il faut.

Toronto:Marleau/Matthews/Nylander
L'autre première ligne comprend Tavares au centre, Hyman à gauche et Marner à droite. Zont pas de capitaine, moi je le donnerais à JT. Même si il vient d'arriver. Si ils veulent gagner la Coupe, faudra un premier joueur pour la soulever.

Vancouver: Baertschi/Horvat/Boeser
Oh ce qu'elle est jeune cette première ligne! La plus jeune de toutes celles que je vous présente. Comme tout le club, cette ligne est un work-in-progress. La bonne nouvelle est aussi que, sans attente, on ne peut qu'être surpris. Pas de capitaine depuis le retrait des Sedins. Moi je le donnerais à Alexander Edler. 

Vegas: Marchessault/Karlsson/Smith
Il serait facile de placer Pacioretty et Stastny sur cette première unité mais ce serait manquer de respect envers ses "misfits" qui nous ont émerveillés l'an dernier pour favoriser deux nouveaux venus. Vegas s'est rendu en finale mais ne pouvait pas gagner la Coupe, ils n'avaient pas de capitaine. Quel assistant, plus assistant que les autres mais qui ne serait pas capitaine, allait soulever la Coupe en premier?  Ils n'ont encore que des assistants. Donnez le donc au seul kid de Vegas: Deryk Engelland.

Washington: Ovechkin/Kuznetsov/Wilson
La ligne parfaite. L'énergique marqueur, l'albatross passeur et marqueur en temps opportun, et les muscles sachant aussi lire le jeu intelligemment. Ils ont gagné la Coupe principalement avec ses trois-là. Ovy est leur capi.

Winnipeg: Connor/Scheifele/Wheeler
Eux aussi ont une seconde première ligne en Ehlers/Little/Laine. Leur capitaine est le très sous estimé Blake Wheeler. Je les adore et leur souhaite la finale cette saison. 

Les lignes changeront, ne partez pas en peur.¸
Les capitanats aussi.

Mais les finalistes devront chacun en avoir un.
Sinon quel assistant plus assistant que les autres fera des jaloux pour la photo de la Une du lendemain?

mercredi 19 septembre 2018

Des Fleurs pour Wilson (& Bergevin) et un Pot Pour Dorion

Tous les camps d'entrainement sont en marche en ce moment.

Les pauvres fans des Sénateurs d'Ottawa ont un parfum de 1992, quand les Sénateurs sont revenus comme nouvelle concession dans la LNH après 3 coupes Stanley et une absence de 60 ans dans la LNH.

En 1992, Ottawa recommençait son séjour dans la LNH. Visant ouvertement très bas, afin de bâtir le club à coups de bons choix au repêchage et non à coups de joueurs rejetés d'autres clubs ou d'échanges. Mel Bridgman, l'ancienne brute des Flyers de Philadelphie, qui n'avait absolument aucune expérience de directeur gérant était alors nommé à ce poste et dès la première session de repêchage des Sens, il faisait honte à tout Ottawa.
Retards, confusion, repêchage de joueurs déjà repêchés, Ottawa était une risée avant l'heure.
On voulait Brian Sutter au poste d'entraîneur, mais comme il avait déjà gagné le Jack Adams remis à l'entraîneur de l'année, il pouvait commander un énorme salaire qu'Ottawa ne voulait pas tellement payer. De plus, Sutter n'était pas hyper enthousiasmé de connaître quelques années de construction avec un nouveau club où il fallait bâtir une chimie à partir de zéro.
Ironiquement ce seront les Bruins de Boston qui engageront et Sutter comme entraîneur et Rick Bowness, nouvellement congédié par Boston, deviendra le premier entraîneur des nouveaux Sénateurs.

Bien qu'Ottawa gagnait son premier match (5-3 vs Montréal), il n'en gagnera que 9 autres pour le reste de la saison. Ratant de deux victoires le pire score d'un club de la LNH (record qui appartient à Washington en 1974-1975 avec 8 victoires) et par trois points le pire total de pts en une saison (Washington encore, la même année, 21).  Bridgman perdait son boulot dès la première saison.
Mais les suivantes ne seraient pas tellement mieux. Repêchant premier, ils auraient la malchance de mettre la main sur l'un des plus important flop de l'histoire des premiers choix en choisissant Alexandre Daigle. Jusqu'en 1997, Ottawa serait lamentable. Bénéficiant toujours de choix parmi les 3 premiers choix de 1992 à 1996  donc finissant toujours dans les trois pires clubs du circuit (Alexei Yashin (2ème), Radek Bonk (3ème), Bryan Bérard aussitôt échangé pour Wade Redden (1er), Chris Phillips (1er)) avant de repêcher Marian Hossa 12ème en 1997. 

Ils ont connu ensuite de meilleures années avec Jacques Martin comme entraîneur et une finale dans une cause perdante avec Bryan Murray derrière le banc, et la redoutable ligne Spezza/Alfredsson/Heatley.

Ottawa a débuté son camps d'entraînement et malheureusement, toute la saison devrait ressembler à un camps d'entraînement.

Avec des joueurs jeunes, ou inconnus, tentant de se faire une niche parmi les grands de la LNH.

Mike Hoffman (22 buts, 56 pts, 3ème marqueur du club) et Erik Karlsson (double gagnant du Norris, 62 pts, second marqueur du club) ont maintenant quitté.

Contre rien.

Enfin rien. Rien maintenant, sinon Chris Tierney et Mikkel Boedker obtenus des Sharks. Mais tout le reste c'est de l'espoir. Pas de l'aide immédiate.

Doug Wilson a obtenu un troisième défenseur formidable. Karlsson, Vlasic, Burns, ligne bleue magique à San Jose dès cette année.

Mais que reste-il à offrir aux Fans des Sens?
Stone. Ryan. Duchene. Pageau au centre de la deuxième ligne? Borowiecki et Ceci comme les deux meilleurs D? Même pas certain qu'Anderson y sera.

San Jose, en revanche, avec Kane comme attaquant, qui était un EXCELLENT fit l'an dernier, le sera peut-être encore avec son contrat en poche cette saison. Et Karlsson à la ligne bleue pour les bleus poudre sans rien trop perdre. WOW! Chapeau Wilson. Et Dorion...entendus tu les violons? Oui? C'est parce que tu pilotes le Titanic.

Et petites fleurs pour Marc Bergevin que l'on aime tous haïr depuis PK.

On l'a tous aimé pour Danault et deux choix de deuxième ronde contre Fleischmann et Weise, mais il a aussitôt merdé en redonnant ses choix aux Hawks en retour d'Andrew Shaw et en le surpayant.

Dans le dossier Pacioretty, il était cuit. Il n'aurait rien, c'était connu. Pacioretty est le contraire d'un leader, il performe par séquences. Donc il a l'humeur qui swigne par haut et par en bas. Mentalement, ce n'est pas un être très fort. Il l'a confirmé dès son premier jour à Vegas. "maintenant je peux me concentrer sur juste jouer au hockey". Être capitaine était trop lourd pour Max et ses humeurs en montagnes russes.   

Tout le monde savait qu'il était "montagnes russes" et qu'il voulait quitter Montréal. Bergevin ne pouvait pas avoir le dernier mot. Et pourtant...vers 1h du matin, on apprenait qu'il partait pour Vegas. En retour de Tatar et son honéreux contrat, mais surtout Nick Suzuki et un choix de deuxième ronde pour l'an prochain ce qui en ferait près d'une douzaine pour Montréal.

Pas en reconstruction, mais très équipée pour l'être. Parce qu'en deux ans, on s'est débarrassé de notre plus excitant russe à l'attaque, de nos deux excellents défenseurs russes, de notre meilleur buteur, d'un centre qu'on faisait jouer à l'aile qui retournera où il devrait jouer (au centre) et de notre Norris. Contre un récipiendaire du Mark Messier leadership award, mais plus vieux et continuellement blessé.

Ce que devrait être Pacioretty à Vegas une bonne partie de la prochaine saison.

Ça cogne dans l'Ouest...

Ottawa s'enlise.
Montréal ne peut que surprendre.
San Jose rugira.

mercredi 12 septembre 2018

100 ans de LNH par Décennies

Non, je ne les ai pas toutes connues. Mais ai lu sur toutes.

On peut dire qu'un match de 1-0 sera excitant, oui, c'est possible, mais rare. Dans un match de 6-5, avec plusieurs échaffourées et une bataille des dix joueurs sur la glace dans le milieu, on se lève tous pour regarder.

Je vous les classe par les meilleures, humblement, selon moi.

Des moins intéressantes années, aux meilleures en fait:

Les années 2000:
Les années de Dead Puck. On droppe dans le fond, on fait la trappe, les équipements de gardiens sont titanesques, il ne se fait plus beaucoup de buts. De plus, maintenant que tous les salaires sont connus, propriétaires et joueurs ne s'entendent plus et l'entièreté de la saison 2004-2005 est annulée. Pas de Coupe Stanley cette année-là. Par avarice. Et le sport bordel? Todd Bertuzzi commet un crime et pleure des larmes de crocodile, David James Frost, se faisant aussi appeler parfois Jim MacCauley, ancien entraîneur Junior et agent de l'Association des Joueurs de la LNH, engage un tueur à gages pour liquider le joueur de hockey, et son ancien client, Mike Danton. On découvrira que Frost est aussi agresseur sexuel pédophile. Laideur. L'Association des Joueurs prend trop de place, les egos gonflent. Double laideur. Les gilets de la LNH changent tout le temps et certains sont stupéfiants de mauvais goût. Triple laideur. On a au moins une rivalité toute fabriquée par les médias entre Sid et Ovy.

Les années 1990:
Les salaires sont maintenant tous connus. On se compare, les chiffres prennent le dessus sur le sport. On a au moins Mario Lemieux et Jaromir pour nous égayer dans la première moitié, mais on aura aussi deux saisons écourtées, 30 matchs de moins en 1992 et seulement 48 de joués en 1994-1995. Money rules. Les marché des cartes de hockey explose et perd toute valeur. Jacques Lemaire gagne la Coupe avec son système efficace(mais plate) de la trappe. Les Sharks font sensation avec leur gilet, mais juste avec leur gilet. La rivalité Detroit/Colorado est sale, mais formidable.   

Les années 40:
Pour une raison facile à comprendre, les saisons sont inégales. Des soldats Nazis fauchent quelques talents pendant un temps. Toronto gagne la moitié des Coupes de cette décennie, boring. Les trois premières années comptent 7 équipes, puis les Americans de Brooklyn/New York, disparaissent. Tout comme l'offensive dans la LNH, post Seconde Guerre Mondiale.

Les années 30:
Les "originals 6" ne seront pas toujours les "originals 6" beaucoup d'instabilité dans la LNH. On sera successivement 10 équipes dans la LNH pour les deux premières années, 8 en 1931-932, 9 de 1932 à 1935, puis, 8 encore jusqu'en 1938. Pour clore la décénnie, on est 9. Les Eagles de St-Louis arrivent d'Ottawa. Les Quakers de Philadelphie sont aussi du portrait. Il y a les Pirates de Pittsburgh, les Cougars de Detroit, club qui deviendra les Falcons avant de devenir enfin les Red Wings. Les 6 clubs originaux gagnent tous une coupe, les Maroons de Montréal aussi. Peu à se remémorer sinon que Charlie Conacher garde une brillante moyenne de 1,21 devant le filet des Maple Leafs.

Les années 60:
C'était une belle époque pour les amateurs de hockey de l'est du Canada. Fans des Canadiens et des Leafs, vous étiez servis. À Chicago, on découvrait Bobby Hull & Stan Mikita mais le club ne gagnerait la Coupe qu'une seule fois. Mais en 1967, on double les clubs de la LNH. Philadelphie et St-Louis se développent plus vite que les autres. Mais un format minable et fort conservateur, reléguant les 6 clubs originaux (les 6 meilleurs) dans une division et les 6 nouveaux (les moins bons) dans l'autre offrent des finales de la Coupe Stanley très inégales. Les Golden Seals sont un erreur. Une tache. Pas leur gilet. Kitch.

Les années 50:
Gordie Howe, The Rocket, the Pocket Rocket, Jean Béliveau, Ted Lindsay, Jacques Plante, on entre dans les 4 meilleures décennies. L'émeute autour de Maurice Richard, en 1955, est un moment historique non seulement pour la LNH, mais aussi pour le Québec. Le sport avait bien de beaucoup plus grandes ramifications sociales que l'activité physique elle-même. La LNH en prenait un peu conscience. Detroit brise la tendance qui voulait que seules les deux formations canadiennes  (Leafs & Habs) ne gagnent des Coupes. Mais ce ne sont que ses trois clubs qui brillent. Ou presque. Les trois autres (Bos, NYR, Chi) peinent.

Les années 2010:
Maintenant. Maintenant est très bien. Il est vrai que la décennie n'est pas terminée, mais elle a ramené les canons offensifs pour gagner les Coupes. La virilité aussi de bons coups d'épaules pouvant changer l'allure d'un match. Sid et Ovy ont gagné des Coupes, Pit, L.A. Chi se partagent plusieurs fois des Coupes. Connor McDavid devient la nouvelle sensation de la LNH. Nathan MacKinnon, Taylor Hall, Auston Matthews, la valeur d'un premier choix au repêchage devient réelle. Les gilets rétro des Flames font concurrence à celui des Flyers, parmi les préférés de la Ligue. Les deux clubs sont aussi très intéressants à suivre. Las Vegas écrit l'histoire. Les Jets reviennent et brillent. Le rythme de la LNH est extraordinairement rapide. Les barbes ne se portent plus qu'en séries. Surtout à San Jose.

Les années 20:
Non. je ne les ai pas connues, mais Joe Malone y faisant de fameuses performances. Les meilleures de la LNH alors. Punch Broadbent, Babe Dye et Cy Denneny obtiennent tous une moyenne de presque 2 pts par match. Il y a aussi eu quelques moments cocasses comme cette finale de la Coupe je- ne-sais-quoi de 1921, à Vancouver, où les Millionnaires de la Pacific Coast Hockey Association, obligent les Sénateurs d'Ottawa de la LNH, gagnant de la dernière Coupe, à jouer selon les règles de l'ouest, c'est-à-dire, 7 joueurs sur la glace en tout temps, pour au moins le premier match de la série. Au second, on s'entend pour joueur à 6 vs 6. mais on alterne d'un match à l'autre. À cette époque, on joue avec des gros gilets de laine. Et on est pas super équipé, sinon de patins et de bâton de bois.

Les années 70:
Phil Esposito, Guy Lafleur, Bobby Orr presque tout le monde qui joue avec-pas-de-casque. Les années poilues où plus il y avait de pilosité, plus vous étiez un homme. Les Flyers qui imposent leur style brutal. Boston qui fera pareil. Stan Jonathan qui peinture la face de John D'Amico du sang de la face de Pierre Bouchard. Montreal qui rafle 4 Coupes dont une saison IMBATTABLE de seulement 8 défaites en 1977. L'Association Mondiale de Hockey qui a forcé une crise existentielle à la LNH qui lui volera ses 4 meilleurs clubs à la toute fin. L'Europe qui s'infiltre subtilement dans la LNH. Les masques et les casques que portent maintenant tous les gardiens. Les batailles dans la foule. Et la série du siècle, ooooh! le wake-up call pour les joueurs de la LNH qui s'entraîneront maintenant l'été aussi, comme les Russes, au lieu de brosser jusqu'au camp d'entraînement.

Les années 80:
6 des 7 meilleurs productions de points dans la LNH sont issues de cette décennie. Merci Wayne Gretzky et Mario Lemieux. Cette décennie avait des gardiens hésitant à se tirer au sol, qui donnait des coups de pieds pour bloquer des lancers, mais ne voulait tellement pas tomber. Ce qui donnait des matchs obsessivement offensifs. Les bagarres générales sont multiples. Montréal et Québec nous en offre une mémorable. Les gilets n'ont jamais été aussi beaux. Ceux des Nordiques et des Whalers sont formidables. Les palettes de hockey ne sont plus toutes noires ou toutes blanches (ou tout bois) elles sont de toutes les couleurs. Les hockeys, de toutes les fibres. Les Européens, Salming, Stastny, Kurri, Hasek deviennent plus courant. Les Islanders ouvrent la décennie avec une première dynsatie, effacée en finale au cinquième rendez-vous, par la gang à Wayne, Jari et Mark. Mais Montréal qui surprend tout le monde avec son club de recrues, dont Patrick Roy, qui commence son règne, et Calgary qui gagne son unique Coupe. le Canada gagne les 6 dernières Coupes de cette fameuse décennie.

On ne sait pas encore ce que nous réserve les années 2020.

On y pense.