mercredi 26 février 2014

Les Islanders Cauchemardent les Olympiques



1984.

Les olympiques de Sarajevo mettent aux prises le Canada et les États-Unis lors du tout premier match dans la discipline hockey. D'un côté le capitaine Pat Flatley pour le Canada. De l'autre, le capitaine Pat Lafontaine des États-Unis. Le duel est sérré et ce sera le Canada qui gagnera 4-2. Les deux pays ne récolteront toutefois pas de médaille au final.

Parmi les spectateurs attentifs et ravis de 1984, les dirigeants des Islanders de New York, qui ont repêché ET Pat Flatley ET Pat Lafontaine, deux jeunes de 21 et 19 ans, respectivement. Voilà une concession non seulement ravie d'avoir raflé 4 coupes Stanley dans les 4 dernières années, mais aussi une concession, équipée de Mike Bossy. Denis Potvin, Bryan Trottier, Clark Gillies, Billy Smith, qui atteindra pour une cinquième année consécutive cette même année 1984, la finale de la Coupe Stanley,  perdant  honorablement devant un club garni quand même d'une jeune sensation du nom de Wayne Gretzky secondé d'un autre merveilleux talent qui sera récompensé du joueur le plus utile des séries, Mark Messier.

Mais l'avenir la concession des Islanders semblait tout de même assuré. Les deux capitaines des équipes nationales olympiques allaient participer à la finale perdue de la Coupe Stanley en 1984. Aux olympiques d'alors, on n'acceptait pas les professionnels de la LNH. Ceux qui avaient besoin de publicité c'était les jeunes hockeyeurs entre 17 et 21 ans. On les découvrait aux olympiques et ensuite on s'amusait à les retrouver dans la LNH. Pelle Eklund avec les Flyers. Vladimir Ruzicka avec Edmonton. Tomas Sandstrom avec les Rangers. Michael Thelven à Boston. Fetisov & Kasatonov au New Jersey en 1989. Tretyak qui n'a jamais voulu jouer pour Montréal.

Cette époque à été remplacée par les Championnats Mondiaux du Hockey Junior qui ont lieu dans le temps des fêtes, à une période où on est si occupé à visiter nos familles qu'on ne voit pas réèllement les talents nous éblouir autant qu'on les lit dans les journaux ou on les voit en condensé dans un clip d'une minute 20 secondes aux nouvelles sportives.

Dommage. Très dommage.

30 ans presque jour pour jour plus tard, le Canada, sans surprises, rafle la médaille d'or aux olympiques de Sotchi. Avec 24 joueurs pigés parmi les canadiens de la LNH. Nous savons TOUS que le Canada représente le bassin où les meilleurs joueurs au monde sont concentrés. Le Canada EST l'endroit idéal au monde pour bien se développer au hockey. On n'a JAMAIS besoin de le prouver. Le jour où le Canada perdra la médaille d'or aux Olympiques, nous ne serons pas plus poches. On dira assurément que la sélection des joueurs n'était pas la bonne. Puisque le talent au Canada est si large qu'on pourrait facilement faire trois équipes du Canada, toute aussi compétitives que celle qui vient de rafler l'or.

Je ne le dirai jamais assez: les millionnaires de la LNH n'ont non seulement pas besoin de cette publicité, mais n'ont pas d'affaires aux olympiques. J'espère que c'était leur dernière présence.

Les Islanders aussi d'ailleurs.

Parmi les spectateurs attentifs de 2014, il y avait les dirigeants des Islanders de New York. Les Islanders, après avoir connu des années d'horreur gestionnaire qui ont vu Roberto Luongo, Zdeno Chara, Jason Spezza, Oli Jokinen être pratiquement "donné" à d'autres clubs, en plus de choisir Rick "si-on-est-mardi-je- suis-peut-être-bléssé" DiPietro à la place de Danny Heatley et Marian Gaborik, et à qui on a donné un contrat de 15 ans (racheté en 2006 mais qui devait se rendre jusqu'en 2021), ont maintenant une jeune équipe pleine de promesses. John Tavares est une véritable inspiration pour les fans et pour son club. Un grand talent qui mérite pleinement le "C" du capitaine qu'on lui a collé sur le gilet cette saison.

Ben faudra s'en trouver un autre pour terminer la saison.
La lumière s'est éteinte dans un match sans importance contre la Lettonie.
La saison du moteur des Islanders est terminée.
Grâce à Tavares cette saison, son ailier droit (Kyle Oksopo) est le 8ème marqueur de la ligue.
Grâce à Tavares cette saison, son ailier gauche (Thomas Vanek) est le 26ème marqueur de la ligue.
Grâce à Tavares toujours, cette saison le second centre de l'équipe Franz Nielsen connait la meilleure saison de sa carrière se classant qu 45ème rang des marqueurs de la LNH.

Les bons joueurs en crée de nouveaux, bons joueurs. Ils inspirent.
Tavares inspirera la rémission d'ici la fin de la saison.
Merci Sotchi.

Les Islanders devront donc se tourner vers leur deuxième centre pour peut-être patrouiller le premier.

ah ben...non plus...

Frans Nielsen, a la main cassés depuis un match contre l'Avalanche le 11 février dernier.

Il ne fait aucun doute que le Canada est une élite en ce qui concerne le hockey.
Envoyons-y les jeunes.
Et ne touchons plus aux gars de la LNH.

On les veut pour la Coupe Stanley.
Pas pour une médaille sans réelle valeur.
Et encore moins au rencart pour le reste de la saison.

Les Islanders maudissent les Olympiques depuis une semaine.

Leurs fans aussi très certainement.

Les Olympiques sont un élan pour des athlètes qui ont besoin de publicité.
Pas un outil de promotion pour des millionnaires.

mercredi 19 février 2014

L'Instructeur Qui Fait La Différence

La chose la plus facile pour le spectateur/le fan/le parent/le joueur, du hockey mineur à la Ligue Nationale, est de blâmer l'instructeur.

Parfois, cet amateur de hockey a raison. Souvent non.

Le rôle de l'instructeur en est un beaucoup plus important que l'on croit en général. Bien entendu, une fois derrière le banc, il ne peut pas aller marquer pour les joueurs. Il est toutefois archi responsable de ce qu'y s'y passe, encore plus dans le vestiaire. Il est responsable de la chimie entre les différents coéquipiers. De l'attitude générale, de l'état d'esprit du groupe. Plus âgé, il répond aussi de leur comportement. Il se doit de les réenligner quand ils font des ânneries (sauf à Boston la LNH vous aide à faire les cons et vous donne une Coupe Stanley par envie de virilité). 

Un entraîneur est un guide. Mais c'est aussi le premier sacrifié quand les choses vont mal. Il coûte beaucoup moins cher que le multimillionaire récemment signé pour 7 ans qui se pogne le beigne.

Les instructeurs de nos jours doivent aussi être des dompteurs d'égo.

Déjà cette saison, 4 instructeurs ont perdu leur emploi:
Peter Laviolette à Philadelphie
Ron Rolston à Buffalo
Kevin Dineen en Floride
Claude Noel à Winnipeg

Le premier a été limogé après seulement 3 matchs. 3 défaites. Le cancer rongeait donc déjà le vestiaire depuis probablement l'an dernier. Le capitaine, Claude Giroux a mis une éternité à débloquer et ça lui a probablement coûté un poste au sein de l'équipe Olympique. Philadelphie confirmait aussi par 1000 qu'ils n'avaient aucune défensive et encore moins de gardiens fiables.
Depuis, l'ancienne brute Craig Bérubé, a non seulement réussi à faire démarrer Giroux qui est maintenant le 11ème marqueur du circuit avec 57 pts en 59 matchs, mais Philadelphie, qui menaçait encore de terminer loin d'une place en séries éliminatoires, ferait les séries éliminatoires si elles commençaient maintenant.
Bérubé était assistant-entraineur et avait été deux fois entraineur-chef des Phantoms de Philadelphie avec lesquels il avait connu du succès. John Paddock et Ian Lapperrière ont été nommés assistants et Joe Mullen, qui était déjà, a conservé son poste d'assistant-entraineur aussi.

Depuis l'arrivée de Bérubé, les Flyers ont une fiche de 30 victoires, 20 défaites et 6 défaites en fusillade ou en surtemps.

On peut dire sans se tromper que son arrivée (et celle de deux nouveaux assistants) à eu un impact sur le club.

Ron Rolston à Buffalo a perdu son emploi le même jour que son gérant qui lui donnait de véritables deux de pique avec lesquels composer. Les Sabres possèdent l'équipe la plus abrutissante qui soit depuis longtemps et misent sur une brutalité toute Bostonienne pour se construire une identité.

Ils sont aussi tout à fait dernier de la ligue et méritent d'y rester. Surtout en raison du club qu'a bâti pour Rolston, Darcy Regier, le directeur gérant congédié. Après avoir offert une abominable fiche de 4 victoires, 15 défaites et une autre en surtemps ou en fusillade, mais après avoir surtout offert des spectacles plus-que-désolants, Ted Nolan, a effectué un retour dans la LNH.

Nolan avait été entraineur dans le passé à Buffalo et avait quitté à la conclusion d'une excellente saison où le club, qui n'avait que Dominik Hasek à offrir comme star, s'était tout de même rendu dans le carré d'as en séries éliminatoires.

Depuis l'arrivée de Nolan, Buffalo est toujours bon dernier de la ligue, 9 pts derrière la 29ème position, mais le club compétitionne pas mal mieux avec une fiche de 9 victoires, 12 défaites et 6 défaites en surtemps ou en fusillade. Et ce, toujours avec leurs morons dans l'alignement.

Intérressant de noter que Nolan et Bérubé sont les deux seuls entraineurs d'origine amérindienne du circuit.
Les amérindiens, c'est connu, ont l'esprit de communauté fort aiguisé.

Kevin Dineen, avant de devenir entraineur de l'équipe féminine canadienne de hockey sur glace, était derrière le banc des Panthers de la Floride. Après trois saisons et une fiche plutôt honorable de 56-62-28 (considérant qu'ils ne construisent autour de rien depuis leur arrivée dans la LNH) a perdu son emploi dans la LNH le 7 novembre dernier. Les assistants Gord Murphy et Craig Ramsay ont aussi eût leur 4%. Peter Horachek a pris la relève de Dineen et Brian Skrudland et John Madden ont pris la place des deux autres.

Horachek a mené son club depuis à une fiche de 4 victoires, 5 défaites et une autre en surtemps ou en fusillade. Il est encore tôt pour savoir si Horachek fera une différence en Floride, le club reste assez maigre de ressource, mais pour le moment, sous la direction d'Horachek, il se débrouille mieux que la fiche de 3 victoires en 16 matchs sous la direction de Dineen.

Finalement à Winnipeg, et c'est ce qui a inspiré cette chronique, l'arrivée de Paul Maurice a complètement réorienté la saison des Jets.

Claude Noël avait été l'entraineur des Jets depuis leur retour dans la LNH et avait failli à la tâche d'amener le club en séries lors des deux premières saisons. Cette année étant la troisième, le club présentait une fiche de 19 victoires, 23 défaites et 5 autres en surtemps ou en fusillade. Quand Noël a perdu son emploi le 12 janvier dernier, tout le monde était à peu près d'accord que les Jets ne feraient pas les séries.

Mais Paul Maurice est entré dans le vestiaire des Jets.
Et depuis, le club est littéralement transformé.
9 matchs, 7 victoires.
Et surtout une drive incroyable.
L'énergie d'un club qui ferait les séries.
Ils n'en seraient qu'à 2 pts si ça commençait aujourd'hui.

Comme quoi l'instructeur peut vraiment faire la différence.

Comme le cuisinier sait composer ses meilleures recettes en mixant les bons ingrédients.
Au bon moment.

mercredi 12 février 2014

Le Match des Étoiles de la LNH 2014

Non, je ne vous parlerai pas des joueurs de la LNH aux Olympiques.

Parce qu'à mon avis, ils n'ont pas d'affaire là.

Je vous parlerai encore de LNH pendant deux semaines puisque la LNH n'aurait jamais dû cesser ses activités.

Si la LNH n'avait pas fait de pause olympique, elle aurait tenu un match des étoiles.

Alors je me suis livré à l'exercise en tenant compte des deux conférences et en promettant à chaque club, au moins un représentant. Chaque club contient une recrue et un "vétéran d'honneur" qui, sans être nécessairement une super étoile (quoique, oui) serait invité parce qu'il ne ralentit pas malgré l'âge et qu'il est un exemple pour sa gang.

Le club de la Conférence de l'Est serait entrainé par Dan Blysma puisque Pittsburgh a terminé premier.
Le club de la Conférence de l'ouest serait entrainé par Bruce Boudreau puisqu'Anaheim a fait de même dans l'Ouest.

Voici mes humbles choix:

Équipe de l'Est:

Des Maple Leafs de Toronto: Phil Kessel. Toronto est une brillante équipe cette saison, il faut leur donner. Kessel en est définitivement l'une des bougies d'allumage. L'entraineur Ron Wilson certainement aussi. L'Étatsunien Kessel mérite une place à l'aile

Des Islanders de New York: John Tavares. L'inspiration du club de Long Island.

Des Hurricanes de la Caroline: Jeff Skinner. Je suis étonné de voir à quel point ce joueur est sous estimé. Brillant ailier, avec ou sans Staal (s)et dans les deux sens de la patinoire. Je le prendrais dans mon équipe n'importe quand.

Des Penguins de Pittsburgh: Evgeny Malkin et Sidney Crosby sont des choix évidents et méritent très certainement une place ici. Mais Chris Kunitz aussi avec ses 27 buts.

Des Capitals de Washinton: qui vous croyez? Bien entendu, Alex Ovechkin avec 40 buts ne peut être évité.

Des Bluejackets de Columbus: Ryan Johanssen avec ses 46 pts a 10 pts de plus que son principal rival à Columbus. Il est définitivement l'une des raisons pour laquelle Columbus n'est pas écarté d'une course pour une place en séries.

Du Lightning de Tampa Bay: Victor Hedman à la défense démontre cette année de belles qualités offensives. Il a aussi beaucoup maturé et reste un défenseur au gabarit imposant en défensive, qui sait de mieux en mieux l'utiliser. Je metterais aussi le gardien Ben Bishop qui est l'une des raisons de cette belle surprise qu'est Tampa Bay cette année. Aussi, mon "vétéran invité" serait sans équivoque Martin St-Louis pour qui j'ai une admiration aveugle. Finalement, ma recrue invitée serait pigé dans le même club et serait Tyler Johnson, impressionnant avec ses 37 pts et son 3ème rang des marqueurs dans le club.

Des Panthers de la Floride: Brad Boyes, parce qu'il en faut un de cette équipe moribonde mais reste que Boyes en a été le meilleur jusqu'à maintenant.

Des Flyers de Philadelphie: Claude Giroux, parce qu'il est très impressionnant et qu'il aurait dû être de l'équipe canadienne à la place de Jeff Carter.

Des Bruins de Boston: David Krejci est un joueur intelligent dans un club sot. Tukka Rask est un gardien sot mais qui réussit à voler des matchs à lui seul encore cette année.

Des Sabres de Buffalo: Christian Erhoff. Même dans les clubs qui font pitié comme les Sabres, il existe de belles surprises. Le défenseur Erhoff en est une cette année.

Des Red Wings de Détroit: Henrik Zetterberg, toujours brillant, et Niklas Kronwall, généralement connu pour ses solides mise en échec et son style défensif, qui cette année, se découvre un talent offensif.

Des Rangers de New York: Ryan McDonaugh, LE meilleur défenseur des Rangers...que Montréal leur a donné...pour si peu...

Des Sénateurs d'Ottawa: Erik Karlsson, un quart-arrière comme il s'en fait peu, probablement le meilleur défenseur de l'Est.

Des Devils du New Jersey: je triche un peu car il s'agit aussi d'une recrue mais Eric Gélinas à la défense est une véritable trouvaille pour les Diables Rouges. 22 pts en 44 matchs, c'est beaucoup pour un gars qui n'avait joué qu'un seul match dans la LNH avant cette année. Une véritable force sur leur avantage numérique en tout cas.

Des Canadiens de Montréal: Carey Price, qui, pour la première fois de sa carrière, est en contrôle d'à peu près tout ses matchs. Il joue son meilleur hockey à vie, ce qui n'est pas le cas de P.K. Subban voilà pourquoi je ne l'inviterais pas.

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Dans l'équipe de l'ouest maintenant,

Des Black Hawks de Chicago: Jonathan Toews, Patrick Kane, Patrick Sharp et Duncan Keith. Parce qu'ils sont des superstars à leur position respective cette année et qu'ils font de meilleurs joueurs tous ceux qui les côtoient sur la glace.

Des Sharks de San Jose: Joe Pavelski, trop souvent oublié derrière Thornton et Marleau et qui mérite leur place à eux deux, à lui seul, cette année.

Des Ducks d'Anaheim: Ryan Getzlaf et Corey Perry. Qu'on les aime ou non, ce tandem est explosif.

Des Stars de Dallas: Jamie Benn. Leur capitaine, leur inspiration. Tyler Seguin, l'avenir du club, mériterait aussi une place à ses côtés.

Des Blues de St-Louis: Alexander Steen. Rarement a-t-on vu un joueur jouer son année d'option avec autant d'arguments convaincants. Le gars n,avait jamais fait plus de 51 pts et pas plus de 24 buts avant cette année dans TOUTE une saison. Après 46 matchs, il totalise 46 pts, dont 28 buts. Toujours de Blues, Alex Pietrangelo, un diamant brut à la ligne bleue des bleus.

Des Canucks de Vancouver Henrik (je sais, il est blessé) et Daniel Sedin et mon vétéran invité serait le gardien Roberto Luongo.

De l'Avalanche du Colorado, si Henrik est bléssé, je le remplaçerais alors par Matt Duschesne, mais je ferais définitivement une place à la recrue invitée, Nathan MacKinnon aussi.

Des Coyotes de Phoenix je donnerais le devant du filet à Mike Smith.

Des Oilers d'Edmonton: Taylor Hall mériterait une place parmi les étoiles. Voilà un joueur qui réussit à se hisser parmi les 15 meilleurs marqueurs de la ligue, dans un club qui moisit dans les bas fonds.

Des Flames de Calgary: Parce qu'il en faut un: Jiri Hudler.

Des Kings de Los Angeles: Drew Doughty, malgré de grandes carences en défensive, offensivement, il peut être très impressionnant.

Du Wild du Minesotta: Josh Harding connaît la saison de sa vie. Il faut très certainement l'honorer en le mettant gardien partant. Ryan Suter est l'un des deux meilleurs défenseurs de la ligue, il mériterait une place aussi.

Des Prédateurs de Nashville: Shea Weber. LE meilleur défenseur de la ligue en ce moment.

Des Jets de Winnipeg: Dustin Byfuglien, même si il joue de plus en plus à l'aile.

Et l'Ouest devrait rosser l'Est avec un tel alignement.



mercredi 5 février 2014

Prenez Garde Aux Requins!

N'importe quel entraineur gagnant vous dira qu'un bon club se construit d'abord dans le vestiaire.

Scotty Bowman était peut-être un bourreau pour certain, mais sa technique était gagnante. Il faisait jouer ceux qui le méritaient. C'était entendu et compris de tous à Montréal, Bowman jouerait ses 4 trios pendant deux périodes et en troisième, tout dépendant du déroulement du match, il jouerait peut-être seulement à trois trios, les trois meilleurs, pour le dernier tiers. Vous croyez que les gars allaient se pogner le beigne pendant le match? Ils voulaient la jouer cette troisième. Quelquefois, un trio au grand complet allait regarder le match suivant de la passerelle. Même en santé (C'était à une époque où le nombre limite de joueurs dans un club n'étaient pas le même que de nos jours).

Les Sharks de San Jose ont réussi un coup de maître quand ils ont fait l'acquisition de Joe Thornton des Bruins de Boston en 2005. Mike O'Connel, suivant une logique que seul lui avait comprise, a fait signer un contrat de 20 millions pour trois ans à Thornton à Boston avant de l'échanger deux mois plus tard aux Sharks contre Marco Sturm, Wayne Primeau et Brad Stuart. Ses trois-là n'ont pas duré chez les Bruins, Thornton est devenu cette même année, le seul joueur de l'histoire de la LNH à remporter le championnat des marqueurs en jouant pour deux clubs dans la même saison et Mike O'Connell a perdu son job de directeur général des Bruins.

Les Sharks sont devenus un club redoutable mais dont les performances en séries auront toujours déçu. Toutefois, Doug Wilson, le directeur gérant de San Jose, a choisi d'investir sur ce qu'il considère le coeur de son club. Et il se donne entre 3 et 5 ans ans pour ramener* la coupe sur la Côte Ouest.

Avec Joe Pavelski, qui a été signé jusqu'en 2019 et qui pourrait obtenir un bonus salarial dès cette saison. Il connait une excellente saison avec 29 buts et 54 pts en 57 matchs.

Avec Marc-Edouard Vlasic signé jusqu'en 2018, qui n'a que 26 ans et qui est d'une grande utilité à la liugne bleue des Requins.

Avec Logan Couture, signé jusqu'en 2019. Couture a un pt ou plus à ses 6 derniers matchs. Il n'a que 24 ans et a connu de fabuleuses séries éliminatoires l'an dernier avec 11 pts en autant de matchs.

Avec Joe Thornton, resigné pour trois ans. Thornton, l'un des meilleurs fabricants de jeu de la ligue mais qui a encore à prouver qu'il peut gagner quelque chose autre qu'un honneur individuel, brille encore en saison cette année avec 56 pts en 57 matchs.

Avec Patrick Marleau, resigné pour trois ans lui aussi encore. Échangé 36 fois par les journalistes depuis 5 ans, Marleau devrait rester un Shark. Malgré ses 35 ans, il ne semble pas ralentir du tout malgré ses 35 ans. Il a 49 pts, dont 22 buts.

Ses seuls 5 joueurs sont bâtis pour faire durer leur club en séries éliminatoires.

Dan Boyle est encore en négociation avec la direction et il a fait savoir que c'est à San Jose qu'il voulait rester. Brent Burns est sous contrat aussi longtemps que Thornton et Marleau. Anti Niemi, gagnant du trophée Vézina mais aussi (et surtout) de la précieuse Coupe Stanley, y sera encore au moins jusqu'à la fin de la saison 2015 et du talent comme celui de Thomas Hertl ne peut que faire rêver les fans des Sharks.

Je ne sais pas pour vous, mais moi je vois là, en seulement 9 joueurs, de très sérieux candidats à la Coupe Stanley.

Et pas juste cette année.

Et ça commence par un vestiaire heureux.

Le lendemain de la signature de l'extension des contrats de Thornton et Marleau, les Sharks ravissaient la victoire aux Wild du Minnesota par le compte de 3-2. Marleau marquant le premier but, Thornton le second ainsi que celui en supplémentaire, complètant un beau jeu de passe avec Joe Pavelski.

Plus que jamais, prenez garde aux requins.
D'autant plus qu'il n'y a plus de Baleiniers dans la ligue...



*Anaheim l'a fait en 2007 et les Kings de Los Angeles en 2012.