mercredi 27 avril 2016

Les Instructeurs Qui Se Dégonflent

Il y a trois ans, les Blues de St-Louis menaient leur série 2-0 contre les Kings avant de perdre les 4 matchs suivants, et de se faire ainsi éliminer.

Il y a deux ans, les Blues menaient 2-0 contre les Hawks avant de perdre les 4 matchs suivants et de se faire éliminer aussi en 6 matchs.

Il y a un an, ils n'ont jamais eu une avance de 2-0 dans la série, mais ils étaient meilleurs que le Wild du Minnesota qui les as éliminés en 6 matchs.

L'an dernier, devant tant d'insuccès en séries, le directeur gérant Doug Armstrong a dit qu'il ferait les changements nécessaires et que ça irait mieux. Les Blues ont terminé 4ème de la Ligue avec 109 pts. Cette saison, ils ont obtenu 2 pts de moins, mais ont terminé au 3ème rang de la Ligue. Derrière Washington et Dallas. Donc oui, ils ont en théorie fait mieux. Ils ont fait des changements aussi. T.J. Oshie et Barrett Jackman sont partis jouer ailleurs. St-Louis les perdant tous les deux sur le marché des agents libres. Donc n'obtenant rien en retour... Changement, oui mais non aussi.

Cette saison, les Blues menaient leur série de première ronde contre leurs ennemis jurés et actuel champions défendant de la Coupe, les Black Hawks, 3-1 avant que ceux-ci ne reviennent dans le coup et ne nivellent les chances 3-3. Le cinquième match, qui aurait pu être le dernier des Hawks, avait lieu à St-Louis. Mais ce sont les champions qui ont eu le dernier mot. Dans le match suivant, ce pouvait encore être le dernier match des Hawks, et St-Louis menait 3-1 tôt dans le match. Toutefois c'est Chicago qui a filé avec un convaincante victoire de 6-3.

Avant-hier, les Blues menaient à domicile 2-0 quand les Hawks ont remonté le pointage à 2-2. On a senti un vent d'incertitude dans la foule. Une inquiétude familière à St-Louis. Un ancien Hawks est venu fermer les livres et probablement sauver le poste de Ken Hitchcock en troisième et les Blues ont survécu à la première ronde.

Hitch a été le pilote de toutes ces éditions des Blues.

Éditions très fortes en saison régulière, mais sans vie en séries.

Hitch a bien gagné une coupe derrière le banc des Stars de Dallas en 1999, mais ses succès en séries avec St-Louis restent à prouver.

Jetons un oeil sur trois entraîneurs qui, en séries, ont aussi trop fait patate, alors qu'ils n'auraient jamais dû.

Todd Mclellan a mené les Sharks de San Jose au titre de premier de la division Pacifique à ses deux premières saisons comme entraîneur là-bas, en 2009 et en 2010. La première fois, les Sharks, tout premier dans l'Ouest ont été surpris par des Ducks qui s'étaient mérité le tout dernier rang accédant aux séries. La saison suivante, San Jose est encore premier dans l'Ouest. Ils éliminent tour à tour l'Avalanche et les Red Wings, et perdent des séries honorables mais en 4 matchs, contre des Hawks qui iront gagner la Coupe Stanley contre Philadelphie. L'année suivante, la poussée en série est tout aussi honorable. Éliminant tour à tour, L.A. et Detroit, ses Sharks s'inclinent en 5 matchs contre Vancouver. Mais ces deux passages dans le carré d'As, seront le seul fait d'armes de McLellan en séries. En 2012, San Jose se classe second dans la division Pacifique mais se fait clairer dès la première ronde par St-Louis, supposés plus faibles. En 2013, ils éliminent les Canucks expéditivement  en 4 matchs et perdent au 7ème match de la deuxième ronde contre Los Angeles. En 2014, l'apocalypse. San Jose mène la série 3-0 contre L.A. en première ronde, mais deviendra l'une des 4 équipes honteuses dans l'histoire de la LNH à se faire remonter et perdre en 7 après voir mené de la sorte. Le club de Mclellan ne s'en remettra pas, ils ne se qualifient pas pour les séries l'année suivante malgré des saisons en santé pour Pavelski, Thornton, Marleau, Couture, Burns et Niemi. McLellan perd son poste et sera embauché par les Oilers.

Qui ne devaient pas compter sur lui pour que les Oilers fassent les séries cette saison...Le gars n'a qu'une victoire en deux passages dans le carré d'As, comme plus bel honneur en séries, malgré un très bon club en saison.

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Dave Lewis a bien gagné des Coupes, trois, en tant qu'assistant-entraîneur des Red Wings de Detroit en 1997, 1998 et 2002. Mais Quand Scotty Bowman se retire et lui cède son poste, il lui lègue un super club qui compte de nombreux gagnants de la Coupe et des talents comme Yzerman, Fedorov, Hull, Shanahan, Lidstrom, Datsyuk, Zetterberg, Larionov et Holmstrom. Detroit se classe second de la Conférence de l'Est, mais perd en 4 matchs contre Anaheim dès la première ronde. La saison suivante, le club de Lewis fait tout aussi bien, se classant premier de tout l'Ouest. Ils éliminent Nashville en 6 matchs mais sont battus par d'étonnants Flames en 6 matchs à la ronde suivante. Lewis, avec un si bon club entre les mains, est remercié la saison suivante avec sa piètre fiche en séries de 6-10.

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Bruce Boudreau a hérité des Capitals de Washington alors que Glen Hanlon avait compilé une piètre fiche de 6-14-1 lors des 21 premiers matchs de la saison en 2007. Alex Ovechkin allait marquer 65 buts cette année-là. Boudreau compilerait une fiche de 37-17-7 et Washington terminerait premier de la division Sud-Ouest. Boudreau allant même chercher le trophée de l'entraîneur de l'année. Washington se ferait toutefois éliminer par Philadelphie en première ronde en avril 2008. Les trois saisons suivantes, Washington terminerait encore premier de sa division. Mais en 2009,  après avoir éliminé les Rangers en 7 matchs, perdrait en autant de matchs la ronde suivante face aux Penguins de Sid the Kid. En 2010, Montréal les éliminerait dès le premier tour. En 2011, le club de Boudreau élimine les Rangers mais perd tout de suite ensuite contre le Lightning. Il est renvoyé en cours de saison suivante, même si les Caps feront les séries au final. On sait déjà qu'en séries, Boudreau ne livre pas avec Washington. Anaheim l'engage avant la fin de cette même saison, mais les Ducks ne feront pas les séries. Avec Anaheim, à sa première saison complète, il amène le club au premier rang de la division Pacifique. mais les Ducks sont éliminés dès le premier tour contre Detroit. Les trois saisons suivantes, son club sera toujours premier de la division Pacifique. En 2014, les Ducks éliminent Dallas, mais sont aussitôt éliminés par les Kings. L'an dernier, seul succès de Boudreau en séries, son club se rend au carré d'As. Anaheim élimine facilement Winnipeg et Calgary mais ne vient pas à bout des Hawks.

Ce soir, Anaheim, avec Boudreau derrière le banc, joue un 7ème match contre les Predateurs, à Anaheim.

Bruce Boudreau sera instructeur d'un 7ème match en série pour la 7ème fois ce soir.

Il a perdu les 6 autres match#7 avant ce soir...
Chaque fois, il avait l'avantage de la glace, alors son club était donc présumé favori.

Dallas affrontera les Blues en deuxième ronde et les Sharks attendent leur adversaires des Preds ou des Ducks, dans l'Ouest.

Les Islanders affronteront le Lightning et les Capitals affronteront les Penguins en deuxième ronde dans l'Est.

Dans la première ronde, je n'ai pu m'empêcher de remarquer l'incroyable talent de jeunes vedettes comme Donskoi, Jarkman, Panarin, Quine, Sheary, Drouin, Fabbri, Parayko, Rust et Matt Murray.

On aura de nouveaux champions de la Coupe Stanley.

Qui ne seront ni L.A., ni Chicago.

Ni personne n'ayant déjà gagné depuis 2009.

Cool.

mercredi 20 avril 2016

La Rivalité Blues-Hawks

Depuis 46 ans, les Blues de St-Louis et les Black Hawks de Chicago sont dans la même division.

On parle souvent de la rivalité Boston/Montréal, Montréal/Toronto, Toronto/Ottawa, Edmonton/Calgary, New York/New York, Philadelphie/Pittsburgh, mais celle qui a cumulé le plus de minutes de pénalités et engendré le plus de bagarres reste la rivalité St-Louis/Chicago.

En 339 rencontres entre les deux organisations, les Hawks ont eu le meilleur sur St-Louis plus souvent. 176 victoires, 145 défaites et 35 verdict nuls.

Les 483 kilomètres qui séparent les deux villes n'ont jamais été suffisamment grandes pour que les fans n'apprennent pas à haïr leur rivaux. Les Hawks sont l'une des 6 équipes originales de la LNH, tandis que les Blues sont dans la LNH depuis 1967. Entre 1980 et 1997, les deux organisations ont toutes deux fait les séries chaque fois pendant 17 ans. Ils se sont donc rencontrés souvent.

Les 6 frères Sutter ont en commun d'avoir tous joué pour soit Chicago, soit St-Louis et dans un seul cas, pour les deux. Les deux plus vieux, Brian et Darryl ont passé l'ensemble de leur carrière de joueur respectivement avec les Blues et les Hawks. En étant à un certain moment capitaines. Les deux ont aussi été entraîneur des clubs avec lesquels ils ont joué. Brian sera aussi entraîneur des Hawks de 2001 à 2004. Toujours Brian, gagne le trophée Jack Adams remis au meilleur entraîneur en 1991, avec St-Louis et sera en nomination pour le même honneur en 2002 avec les Hawks. Duane et Brent termineront aussi leurs carrières de joueurs avec les Hawks, mais jamais en même temps. Les jumeaux Ron & Rich joueront ensemble à St-Louis quand Ron arrive de Philadelphie en 1992. Rich sera le seul à jouer pour les deux clubs, avec les Blues de 1989 à 1993, et avec les Hawks de 1993 à 1995.

Revisitions la construction d'un haine commune.

1973: Malgré une fiche perdante, les Blues réussissent à se tailler une place en séries d'après-saison. Merci à la faiblesse des organisations de Pittsburgh, Los Angeles, Atlanta et des Golden Seals de la Californie. Chicago, pour sa part a terminé la saison avec 93 pts. Seulement trois autres clubs de la LNH ont fait mieux (Montréal, Boston, Rangers) et ils sont tous dans l'Est. Chicago a terminé premier de la section Ouest. Guidés par Jim Pappin, Stan Mikita, Bobby Hull, Tony Esposito, Pat Stapleton & Pit Martin, les Hawks ne font qu'une bouchée des Blues en les éliminant en première ronde en 5 courts matchs inégaux. 7-1, 1-0, 5-2 et 6-1. St-Louis a un petit regain de vie au 4ème match, un match à domicile, avec une victoire de 5-3. Chicago atteindra la finale de la Coupe Stanley qu'elle perdra aux mains de Montréal en 6 matchs,

1980: La Ligue compte maintenant 21 clubs. Chicago affrontera St-Louis en première ronde. Cette première ronde est un 3 de 5. Chicago balaie St-Louis en trois matchs, gagnant le premier en supplémentaire 3-2, ils gagnent facilement 5-1 et 4-1 les deux matchs suivants. Les Hawks sont éliminés par Buffalo dès la ronde suivante.

1982: Et les Hawks et les Blues ont une saison de misère avec deux fiches en bas de .500. Mais les Hawks surprennent les North Stars en première ronde et les Blues font de même avec les Jets, les massacrant même au dernier match 8-2. En deuxième ronde, Chicago gagne le premier match 5-4 mais St-Louis gagne le second 3-1. Pour une première fois, les deux clubs sont de la même force. Chicago gagne les deux suivants à domicile 6-5 et 7-4. Chicago compte sur la puissance offensive de Denis Savard, Doug Wilson, Tom Lysiak et Bob Murray. St-Louis retrécit l'écart en gagnant en supplémentaire 3-2 le 5ème match. Mais Chicago cloue le cercueil au 6ème, quand Murray Bannerman blanchit les Blues 2-0. Chicago sera du carré d'As, mais les Canucks les battront en 5 matchs.

1983: Dès la saison suivante Chicago domine sa division et termine même 4ème de toute la ligue (derrière Boston, Philadelphie et Edmonton). St-Louis fait pire que la saison précédente et n'obtient que 25 victoires. Après le premier match que les Blues leur soutirent 4-2,  les hommes d'Orval Tessier font mal aux Blues en 3 matchs consécutifs, les battant 7-2, 2-1 et 5-3. Chicago battra en deuxième ronde les North Stars en route vers une autre participation au carré d'As où les Oilers de Wayne Gretzky ne feront qu'un bouchée des Hawks en 4 matchs.

1988: C'est plein d'orgueil meurtri à expier que les Blues accueillent les Hawks de Don Murdoch. St-Louis a terminé 7 pts devant Chicago et veut leur montrer qui est le boss cette année. Les hommes de Jacques Martin gagnent les deux premiers matchs 4-1 et 3-2, mais perdent le troisième à Chicago 6-3. Mais les Blues ont enfin le dessus sur leur rivaux en les éliminant pour la première fois, gagnant les deux derniers matchs 6-5 et 5-3. Toutefois leur parcours cesse dès le second tour quand les Wings de Steve Yzerman les éliminent en 5 matchs.

1989: Dès la saison suivante, St-Louis élimine les North Stars en 5 matchs et les Hawks de Mike Keenan surprennent Detroit en 6 matchs, dont le dernier par le pointage décisif de 7-1. Chicago gagne le premier match 3-1 à st-Louis, mais les Blues se sauvent avec l'autre 5-4.Chicago qui compte une Jeremy Roenick de 18 ans, gagnent les trois matchs suivant 5-2, 3-2 et 4-2, pour atteindre à nouveau le carré d'As et perdre une participation en finale au profit des Flames qui les éliminent en 5.

1990: Chicago termine premier de sa division et St-Louis, second, 5 pts derrière. Trois fois en trois ans, les deux clubs se sont construit une vraie rivalité haineuse. Qu atteindra des sommets d'intensité en mars de l'année suivante.  St-Louis élimine Toronto en 5 matchs tandis que les Hawks éliminent les North Stars en 7 matchs. Chicago et St-Louis se rencontreront aux deux jours. St-Louis gagne le premier match 4-3. Chicago soutire le second 5-3. St-Louis gagne à domicile 5-4. Chicago gagne le 4ème match 3-2.  Chicago gagne encore 3-2 mettant la série à son avantage par ce pointage aussi. Toutefois St-Louis gagne le match suivant 4-2 forçant un dernier match entre les deux clubs. Un match 100% dominé par les Hawks qui pulvérisent les Blues 8-2. Chicago perdra face aux Oilers dans le carré d'As.

1991: Les deux clubs ne se rencontrent pas en séries, mais le jour de la Saint-Patrick, tout explose.

Dès 1992, on se retrouve dès la première ronde. Chicago gagne le premier match 3-1 mais perd le second 5-3. Les Blues gagnent le premier à domicile 5-4 en surtemps, mais Chicago gagnent les trois suivants 5-3, 6-4 et 2-1. Chicago éliminera Detroit en 4 matchs et les Oilers aussi en 4 matchs pour atteindre la finale contre les Penguins de Mario Lemieux qui les éliminent en 4 matchs.

1993; La Ligue a maintenant 24 clubs. Chicago termine troisième de la Ligue derrière Pittsburgh et Boston. St-Louis termine humblement au 4ème rang de la division Norris. St-Louis a eu deux entraîneurs durant la saison, Barclay Plager pour seulement 11 matchs, puis, l'assistant-gérant Bob Berry jusqu'à la fin.  St-Louis surprende les Hawks dans les trois premiers matchs, 4-3, 2-0 et 3-0. Curtis Joseph fait absolument le travail, là où Ed Belfour ne le fait pas pour les Hawks. Dans le quatrième match, (16:36) Brett Hull lance la rondelle dans le coin, Belfour sort de son filet de manière inattendue et Hull entre en collision avec lui. Belfour tombe sur le coin droit derrière le filet, ce qui retarde son retour devant un filet ouvert. Les Blues éliminent les Hawks en 4 matchs dans la controverse. St-Louis est éliminé dès le tour suivant par les Leafs en 7 matchs. Des Leafs ironiquement inspirés par un ancien joueur des deux clubs: Doug Gilmour !

2002: St-Louis connait une superbe saison de 98 pts. Chicago aussi, 2 pts derrière. Un certain Joel Quenneville est entraîneur des Blues (!). Les deux clubs s'affrontent dès la première ronde. Chicago gagne le premier match 2-1. St-Louis le second 2-0. le troisième 4-0 et le quatrième 1-0. Le gardien Brent Johnson est tout simplement formidable. St-Louis gagne aussi le dernier match 5-3 et élimine Chicago en 5 matchs. Detroit s'occupera des Blues à la ronde suivante en 5 matchs aussi.

2014: St-Louis 111 points. Fameux. Chicago: 107 et deux coupes Stanley récentes. On s'affronte dès le premier tour. Jaden Schwartz créé l'égalité avec 1:45 à faire et Alexander Steen donne la victoire en troisième supplémentaire sur un jeu splendide de Steve Ott et les Blues se sauvent avec le premier match. Dans le second match, Chicago mène 3-2 mais Brent Seabrook écope d'un 5 minutes de pénalité qui laissera Vladimir Tarasenko (3:50)créer l'égalité. Barret Jackman assomme Chicago en surtemps. 2-0 St-Louis dans la série. Toutefois ce sera 2-0 Chicago dans le match suivant, Crawford étant impénétrable. Patrick Kane créé l'égalité dans la série en OT dans la série. Dans le match suivant, c'est Jonathan Toews qui tranche le débat en surtemps et donne les devants 3-2 aux Hawks dans la série. Mentalement, c'est trop pour les Blues, qui sont déclassés 5-1 à Chicago dans le match suivant. Et sont éliminés en 6, après avoir mené 2-0 dans la série. Chicago élimine le Wild en 5 matchs par la suite, avant d'être éliminé par les Kings dans le carré d'As.

C'est la 12ème fois présentement que St-Louis et Chicago s'affrontent en séries. Chicago a eu le meilleur 8 fois, St-Louis 3 fois.

Les Blues ont pris une sérieuse option sur la série actuellement en cours en gagnant un troisième match contre les Hawks hier soir. Chicago doit maintenant être parfait et gagner les trois prochains matchs si il veut survivre. St-Louis mène la série 3-1.

mercredi 13 avril 2016

Portrait des Séries NHL 2016

Trrrrrrrrès content que les Wings aient fait les séries.

Encore plus content que Boston ne les fasse pas.
Un jour la guillotine tombera sur Julien que je méprise souverainement.

Jetons un oeil sur ce qui commence demain.
Dans une nouvelle saison où TOUT est possible une fois que la musique du bal est commencée.

Washington-Philadelphie
Les Capitals ont eu une saison parfaite. Leur capitaine se méritera le trophée Maurice-Richard avec ses 50 buts, leur gardien se méritera le trophée Vézina avec ses 48 victoires, leur entraineur devrait se mérite le trophée Jack Adams et leur gérant pourrait peut-être se mériter le trophée du meilleur à sa position pour deux petites additions estivales, Oshie & Williams, qui auront fait toute la différence cette saison. Washington a été bon dès la première semaine de la saison et l'est resté TOUTE la saison. Mais les Flyers, depuis le 16 février dernier, ont gagné 17 de leurs 27 matchs. Et contre Washington. on s'est échangé les honneurs des 4 matchs de la saison avec 2 victoires de chaque côté. Et le dernier match entre les deux clubs, c'est Philadelphie qui l'a gagné. De tous les adversaires des Caps dans l'Est, Philadelphie était probablement le moins souhaité comme adversaire. Ce sera physique, intense, et des joueurs comme Simmonds, White et Gudas chez les Flyers, Orpik, Wilson et Carlson seront fort sollicités pour leurs épaules, mais leur discipline (ou leur manque de...) sera déterminante dans la série. Avantage Washington. En raison du solide #70 devant le filet. Même si Philadelphie a été le second meilleur club de l'Est dans les derniers 20 matchs.

Floride-New York Islanders
En trois affrontements, les Panthers ont gagné deux de leurs trois matchs contre les New yorkais cette saison. Les deux matchs de 2015. Difficilement en surtemps sur un but de Barkov fin novembre en Floride et facilement 5 à 1 en décembre à Brooklyn, encore avec un but gagnant de Barkov. Mais le dernier match entre les deux clubs, c'est New York qui l'a gagné. 3-2 en mars dernier, à Brooklyn. La Floride est de retour en séries après les avoir manquées depuis 2012. Ça pourrait jouer contre eux. Mais King Berto devant le filet a déjà amené son club (alors Vancouver) à deux victoires de la Coupe et Jaromir Jagr et Dave Bolland ont tous deux 2 bagues au doigt (Shawn Thornton et Brian Campbell une chacune) Avantage Floride parce que Roberto voudra surement en mettre plein la gueule à l'organisation qui l'a laissé tomber à son départ dans la LNH il y a 17 ans. Passé Tavares, je crains que New York n'ait pas la profondeur pour aller bien loin, Avantage aux Panthères.

Pittsburgh-New York Rangers
La valeur de toute une saison se juge souvent par le niveau de blessures au sein de la formation. Cette série en est tout plein. Maata & Malkin ne seront pas du début des séries, tous deux blessés. Fleury devrait être de retour devant le filet, Mais en forme? et si il ne revenait pas, Murray ne serait pas partant non plus puisque définitivement blessé aussi. Du côté des Rangers, Girardi et McDonagh sont des valeurs incertaines pour le début des séries. Si tous les autres restent en santé, on aura quand même droit à une très bonne série. Que je concèderais quand même à Pittsburgh et ce, même si Sidney Crosby a connu une "mauvaise" saison, ne terminant que troisième marqueur de la ligue...Pittsburgh a été le meilleur club de l'Est dans le dernier 20 matchs de la saison. gagnant même 30 de leur 44 derniers matchs. Pittsburgh a aussi gagné 3 de ses 4 matchs contre NY cette saison.

Tampa Bay-Detroit
Bien qu'ayant l'avantage de la patinoire, Tampa Bay sera privé de Steven Stamkos et peut-être aussi de Ben Bishop, Tyler Johnson*, Victor Hedman et assurément d'Anton Stralman. Ça ne fait plus du Lightning aussi puissant qu'en saison régulière. En revanche, les Wings ont fini fort avec leurs jeunes poulains en tête et maintenant qu'ils savent que Pavel Datsyuk joue sa dernière saison avec eux, ils voudront peut-être en donner davantage encore pour que le vétéran de 37 ans, sorte du circuit, la tête bien haute. Detroit et Tampa Bay se sont échangés les 4 matchs cette saison, chaque club gagnant les matchs à domicile. Toutefois, Stamkos et Johnson avaient marqué les buts gagnants des victoires floridiennes, deux joueurs qui n'y seront pas aux premiers matchs... Avantage et amour envers Detroit. Ce sera mon club favori dans l'Est.

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Dallas-Minnesota
Sur papier, Minnesota avait un club fabuleux en début de saison. Pourtant, ils ont dû congédier leur entraîneur pour enfin prendre vie. Mais sans Vanek, Parise & Haula, seront-ils de taille pour affronter la puissance de l'offensive du club de Lindy Ruff ? Cette saison, les Stars ont gagné 4 des 5 matchs contre le Wild, dont 3 en période supplémentaire. Deux de ces fois, c'est John Klingberg qui a tranché le débat, l'autre fois, c'était Tyler Seguin. Mais Seguin, absent depuis la mi-mars, ne devait à l'origine ne manquer que 3 à 4 semaines. Il a pratiqué pour la première fois cette semaine, mais rien n'est promis pour le premier match (demain). L'offensive des Stars saurait s'en remettre puisqu'elle a dominé la ligue, même sans Seguin, au niveau de l'offensive cette saison. Les buts peuvent provenir de tous les trios et même de la ligne bleue à Dallas et ça, c'est difficile à contrer. Mais on pourrait dire la même chose du Wild. Toutefois, le Wild a beaucoup moins de punch. Série virile, mais avantage Stars.

Anaheim-Nashville
Les Ducks ont eu un début de saison catastrophique. Et c'est là que les Prédateurs les ont vaincus deux fois sur trois. En revanche, ils ont eu une seconde moitié de saison fameuse au point de décrocher le premier rang de leur division. Les Ducks étaient 16 gros points derrière les Kings en janvier dernier avant de les doubler au dernier match de la saison. Depuis le congé de Noël, Anaheim a gagné 34 de ses 49 matchs. Ça, c'était après avoir affronté les Prédateurs. Quels Ducks affronteront Nashville? Devant le filet, avantage Nashville pour le talent naturel du gardien, mais Anaheim a accordé plus de 20 buts de moins que les Preds cette saison. À la ligne bleue j'aurais encore voulu dire avantage Nashville en raison de la jeunesse de la défensive des Canards, mais Anaheim a accordé le moins de buts de toute la ligue! À l'attaque, avantage Preds qui ont une attaque plus diversifiée que les Ducks. Donc les Prédateurs ne seront pas une proie facile pour la troupe à Bruce Boudreau, qui lui n'est pas fameux en séries éliminatoires en général. Ce qui n'est pas le cas de Peter Laviolette qui connaît la saveur du champagne de la Coupe. Avantage Nashville.

St-Louis-Chicago
Ces deux clubs se détestent depuis des lunes. Entre 1973 et 1983, 4 fois les Hawks ont eu raison des Blues, les éliminant dans des matchs d'une agressivité rare. Si en 1988 les Blues de Brett Hull & Adam Oates se vengeaient, entre 1989 et 1992, les Hawks leur refaisaient le coup trois autres fois. Toutefois, en 1993 et en 2002, c'est St-Louis qui éliminera Chicago en les balayant une première fois et en ne perdant qu'un seul match dans l'autre série. Il y a 2 ans, Les Hawks éliminaient les Blues en première ronde en 6 matchs. Cette saison, trois des 5 matchs entre les deux clubs ont été gagnés par les Blues et les trois fois, on a eu besoin de la surtemps ou des tirs de barrage pour faire un maître. Vladimir Tarasenko a marqué deux fois le but déterminant dans ses matchs. De plus, Brian Eliott a obtenu trois jeux blancs en mars, ce qui lui donnera le devant du filet pour le début de la série et ce, même si en saison, il a obtenu une moyenne de 3,03 contre les Hawks et un % d'arrêt de .892. Je donne l'avantage aux Hawks qui dominent leurs adversaires à toutes les positions et qui ont l'un des entraîneurs les plus brillants derrière le banc.

Los Angeles-San Jose
L'avantage de la patinoire ne sera un avantage pour personne dans cette série puisque l'équipe sur la route a gagné ses deux matchs contre l'autre cette saison. Il faut aussi dire que "la route" n'est pas bien longue puisque les deux clubs sont en Californie, les joueurs ne se sentant alors pas tellement "à l'étranger". Cette proximité devrai donner du grand hockey. San Jose a été l'un des clubs les plus intéressant en fin de saison et Peter DeBoer montrent de belles choses comme entraîneur à ses premières saisons avec un club. En 2009, il avait amélioré la fiche des Panthers de 8 pts et le club avait manqué les séries par seulement un cheveu en fin de saison. 3 ans plus tard, il guidait les Devils en finale de la Coupe Stanley à sa toute première saison derrière leur banc. De Boer affrontera l'équipe de Darryl Sutter, le même entraîneur et sensiblement le même club qui l'avait battu en finale, il y a 4 ans. Martin Jones connait bien ses adversaires qui étaient ses coéquipiers il n'y a pas si longtemps. La série sera plus qu'intéressante (comme toutes celles de l'Ouest) mais j'accorde tout de même un avantage aux Kings qui connaissent la route qui mène au dernier match de la saison.

Celui où on embrasse et soulève la Coupe.

Coupe cherchant preneur à partir de ce soir à Tampa, Pittsburgh et St-Louis.

Et à Washington, en Floride, à Dallas et à L.A. demain.

Anaheim et Nashville, pas avant vendredi.

*Johnson, en bon comédien qu'il a toujours été, avait finalement bien fait semblant quand Patteryn l'a à peine poussé comme ça se produit 125 fois par match, la petite merde était en uniforme hier.