mercredi 30 mars 2016

Qui est In? Qui est Out?

Rien à voir avec Gainsbourg

Serrez très fort un canadien dans vos bras cette semaine, confrères partisans de hockey.
Ils en auront besoin.

Pour la première fois en 46 ans, la LNH s'apprêtera à présenter des séries éliminatoires sans un seul club canadien.

Oui, le pays d'origine de ce merveilleux sport d'équipe sera exclu des prochaines séries éliminatoires. Même si tous les clubs sont peuplés de 75% et plus de joueurs du Canada.

Le tableau de fin de saison reste intéressant tout de même.

5 clubs se battent pour 2 places du côté de l'Est et 1 autre (place) du côté de l'Ouest.

Un duel et un...triel?

Dans l'Ouest, 7 clubs sont confirmés en séries.

Dallas, St-Louis, Chicago, Los Angeles, et Anaheim n'ont pas volé leur place.

San Jose non plus, ce club doit pousser un large soupir de soulagement alors que pour la première fois depuis longtemps, le club joue à la hauteur du talent au sein des troupes et peut, une semaine avant la fin de la saison, enfin lever le pied, étant maintenant très certainement qualifié.

Anaheim aura été le club le plus formidable, 28ème sur 30 en décembre dernier, et bon premier de la ligue entre décembre et maintenant.
(Montréal ayant l'exacte fiche inverse)

Nashville est aussi qualifié en séries éliminatoires à 99,9%. Et ce, après avoir subi la défaite contre un club qui lutte farouchement pour le dernier spot en série: Colorado, lundi.

7 clubs IN, donc 1 place toujours vacante.

Et le duel se jouera entre l'Avalanche du Colorado et le Wild du Minnesota. Le Wild a toutefois un net avantage. 9 chances sur 10, même. Le Wild reçevait hier soir les puissants Hawks de Chicago, champions défendant de la coupe et équipe qui tient dans ses rangs le meilleur marqueur de la ligue et probable joueur le plus utile de la saison. Minnesota les ont battu 4-1 !

Il leur reste 5 matchs aussi, donc 3 à domicile, contre Ottawa (le prochain) et contre San Jose et Calgary (les deux derniers) qui n'auront alors plus grand chose à prouver. Ils jouent aussi à Détroit et Winnipeg entre ces matchs.

Colorado a 82  pts, soit 5 gros pts derrière le Wild. Ils ont perdu contre les Blues hier. L'Avalanche est actuellement exclue des séries si elles commençaient aujourd'hui et il leur reste 5 matchs à jouer.

Contre Washington, St-Louis et Anaheim à Denver et contre Nashville et Dallas sur la route.

Le calendrier avantage très peu l'Avalanche.
Tous les adversaires sont forts.

 Avantage net Minnesota.

Dans l'Est si le classement est nettement plus corsé, il y a 5 clubs de pratiquement confirmés et seulement une place de libre.

Washington, les Rangers et la Floride sont à 100% confirmés en séries. Tampa Bay, Pittsburgh et les Islanders sont confirmés à plus de 90%.

Boston a 80% de chances de participer aux séries.
7 clubs donc?. Pas du tout.

Boston est en chute libre. Ils ont encore perdu contre un club qu'ils auraient dû battre hier, les Devils.
Si Detroit les devance dans la division Atlantique, ils ne sont qu'un point derrière avec autant de matchs de joués, ils placent alors les Bruins derrière eux, donc hors des séries.  Elle est là la course à trois. L'autre club étant les Flyers. Detroit a autant de points que Philadelphie, mais deux matchs de moins à jouer.

Les Wings ont aussi perdu hier contre un club qu'ils auraient du battre, Montréal.

La lutte se fait donc entre Detroit, Philadelphie et Boston.

Boston jouera ses 5 derniers matchs contre St-Louis et Chicago (sur la route) et les trois derniers contre la Caroline, Detroit (héhéhé...bon match...) et Ottawa (à Boston)

Philadelphie a présentement le momentum.

Les Flyers sont tout simplement magiques en ce moment. Shayne Gostisbehere vient probablement de décrocher le trophée Calder cette semaine avec un autre jeu spectaculaire pour arracher la victoire aux Jets en surtemps.  Philadelphie a 87 pts en 75 matchs et ont deux matchs en mains sur les Wings.


Il reste 5 matchs à jouer pour les Ailes Rouges: contre le Wild et les Flyers (tiens, tiens...autre bon match) à domicile et contre Toronto, Boston et les Rangers sur la route.

Il reste 7 matchs à jouer pour les Flyers: contre Pittsburgh, Detroit et les Islanders sur la route et contre Washington, Ottawa, Toronto et Pittsburgh à Philadephie.

Avantage Philadelphie qui joue aussi du hockey très inspiré en ce moment, mais la lutte entre Detroit et Boston restera très intéressante.

Pour les OUT définitifs:

Toronto, Columbus, Buffalo, New Jersey et la Caroline n'ont étonné personne par leur absence des séries cette saison dans l'Est. Même que New Jersey, la Caroline et les Sabres ont montré de très belles choses pleines d'avenir.

Mais pour Montréal et Ottawa, la saison aura été une véritable déception.

Dans l'Ouest, on s'attendait à ce qu'Edmonton, les Coyotes, les Flames et les Jets ne soient pas des séries.

Mais un McDavid en santé toute l'année aurait peut-être changé bien des choses.

Pour les Canucks, c'est encore une saison nettement en dessous des attentes. Je dirais même que le poste de directeur général devrait changer de tête.

La Coupe sera livrée aux États-Unis cette saison.
Seule assurance pré-séries.


mercredi 23 mars 2016

Pour une Coupe Stanley: Un des Trois Premiers Choix de la Ligue

Perdre afin de gagner une meilleure position de repêchage sans trop que ça paraisse ou tenter de rester digne jusqu'à la fin de la saison?

C'est la question que se posent au moins une dizaines de clubs qui ont de fortes chances d'être éliminées des séries. Dont les 7 clubs canadiens.

Ce sera pour les fans la première année sans club canadiens en séries depuis presque 50 ans, mais ce pourrait aussi être la première présence (potentielle pour certains) en séries pour 12 vétérans.

Sam Gagner, Jontahan Huberdeau, Nick Bjugstad, Aleksander Barkov, Aaron Ekblad (ok...de jeunes vétérans...), Ron Hainsey, Jeff Skinner, Justin Faulk, Al Montoya, Brayden McNabb, Brett Connolly et John Klingberg n'ont jamais joué un match en séries.

Mais la loterie Auston Matthews vaut-elle le coup? Avec les pourcentages de pige du premier choix au repêchage, tout est maintenant possible. Les fans de hockey canadien ont tout de même 70% de chances de voir Matthews dans un de leur club.

Perdre en vaut-il alors la peine?

Semblerait que oui.

Avec leurs saisons faibles dans les années 2000, les Hawks ont pu repêcher successivement Jonathan Toews et Patrick Kane. Voilà! la fondation d'une équipe de champions était née. Trois Coupes depuis.

Les spécialistes vous diront que repêcher haut ne garantit jamais rien et les Oilers d'Edmonton ont bien appuyé cette théorie depuis quelques années. Les Thrashers d'Atlanta, devenus Jets aussi. Ilya Kowalchuk et Danny Heatley ont été d'excellents choix, mais les voilà tous deux hors de la ligue, mais en âge d'y jouer, et Atlanta n'a jamais obtenu ne serais-ce qu'une victoire, dans les séries de la LNH.

Mais en remontant le fil du temps, on remarque que gagner la coupe sans l'un des trois premiers choix de la Ligue au repêchage est impossible.

Seulement deux clubs, en trois conquêtes, depuis 1971 ont gagné la coupe sans avoir dans leur rang un des trois premiers choix au repêchage de la Ligue.

L'Avalanche de 1996 et de 2001, mais ils ont réussi à le faire grâce à l'échange de leur premier choix de Ligue, l'ignoble Eric Lindros, qui leur a amené Chris Simon, Peter Forsberg et Mike Ricci.

Les Flames de Calgary ont réussi l'exploit en 1989, mais Lanny MacDonald, leur capitaine, avait été le 4ème choix de la Ligue en 1973.

Vous pourriez aussi dire que les Oilers de 1984, 1985 et 1987 n'en avait pas non plus, mais il est certain que si Mark Messier et Wayne Gretzky avait été repêchés dans la LNH au lieu de la WHA, ils auraient été parmi les trois premiers. Wayne, assurément.

Depuis 1971, un ancien top 3 du repêchage a été élu récipiendaire du trophée Connie Smythe, remis au joueur le plus utile des séries 10 fois,  Le meilleur marqueur des séries aura été un top 3, 20 fois.

Quelques fois, des clubs ont été suffisamment chanceux d'avoir dans leur rang des top 3 sans même les avoir repêchés eux-mêmes. Les Ducks d'Anaheim de 2007 avaient Chris Pronger (repêché par St-Louis) et Scott Niedermayer (repêché par New Jersey).
Les Canadiens de 1986 et de 1993 ont fait pareil avec Bobby Smith (repêché par Minnesota) et Ryan Walter (repêché par Washington) en 1986, Brian Bellows (repêché par Minnesota) et Kirk Muller (repêché par New Jersey) en 1993.

Voici les joueurs parmi les trois premiers choix de la Ligue (sauf Wayne & Mark) depuis 1971 et qui ont aujourd'hui une bague de la Coupe Stanley:

1971: Montréal: Réjean Houle (1er-1969), Pete Mahovlich (2ème-1963)
1972: Boston: Reggie Leach (3ème-1970)
1973: Montréal: Guy Lafleur (1er-1971), Pete Mahovlich (2ème-1963)
1974: Philadelphie: Reggie Leach (3ème-1970)
1975: Philadelphie: Reggie Leach (3ème-1970)
1976: Montréal: Guy Lafleur (1er-1971), Pete Mahovlich (2ème-1963)
1977: Montréal: Guy Lafleur (1er-1971), Pete Mahovlich (2ème-1963), Réjean Houle (1er-1969)
1978: Montréal: Guy Lafleur (1er-1971), Pete Mahovlich (2ème-1963), Réjean Houle (1er-1969)
1979: Montréal: Guy Lafleur (1er-1971), Réjean Houle (1er-1969)
1980: Islanders: Denis Potvin (1er-1973)
1981: Islanders: Denis Potvin (1er-1973)
1982: Islanders: Denis Potvin (1er-1973)
1983: Islanders: Denis Potvin (1er-1973)
1984: Edmonton: (wayne gretzky/mark messier)
1985: Edmonton: (wayne gretzky/mark messier)
1986: Montréal: Bobby Smith (1er-1978), Ryan Walter (2ème-1978)
1987: Edmonton (wayne gretzky/mark messier)
1988: Edmonton: Craig Simpson (2ème-1985), (wayne gretzky/mark messier)
1989: (Lanny McDonald, 4ème en 1973- repêché par Toronto)
1990: Edmonton: Craig Simpson (2ème-1985) (mark messier)
1991: Pittsburgh: Mario Lemieux (1er-1984)
1992: Pittsburgh: Mario Lemieux (1er-1984)
1993: Brian Bellows (2ème-1982), Kirk Muller (2ème-1984)
1994: Rangers: Ed Olczyk (3ème-1984) (mark messier)
1995: New Jersey: Scott Niedermayer (3ème-1991)
1996: Colorado: (Échange Eric Lindros)
1997: Detroit: Brendan Shanahan (2ème-1987)
1998: Detroit: Brendan Shanahan (2ème-1987)
1999: Dallas: Mike Modano (1er-1988)
2000: New Jersey: Scott Niedermayer (3ème-1991)
2001: Colorado: (Échange Eric Lindros)
2002: Detroit: Brendan Shanahan (2ème-1987)
2003: New Jersey: Scott Niedermayer (3ème-1991)
2004: Tampa Bay: Vincent Lecavalier (1er-1998)
2005: Pas de coupe
2006: Caroline: Eric Staal ((2ème-2003)
2007: Anaheim: Chris Pronger (2ème-1993), Scott Niedermayer (3ème-1991)
2008: Detroit: Brad Stuart (3ème-1998)
2009: Pittsburgh: Sidney Crosby (1er-2005), Marc-André Fleury (1er-2003), Evgeny Malkin (2ème-2004)
2010: Chicago: Patrick Kane (1er-2007), Jonathan Toews (3ème-2006)
2011: Boston: Tyler Seguin (2ème-2010), Nathan Horton (3ème-2003)
2012: Los Angeles: Drew Doughty (2ème-2008)
2013: Chicago: Patrick Kane (1er-2007), Jonathan Toews (3ème-2006)
2014: Los Angeles: Drew Doughty (2ème-2008)
2015: Los Angeles: Drew Doughty (2ème-2008)

Qui seront les élus de 2016?

Toronto n'aurait donc besoin que de Steve Stamkos...





mercredi 16 mars 2016

Peut-on Encore Mettre en Échec Légalement Sans Avoir À Se Battre Dans la LNH?

La question se pose.

Mais encore faudrait-il savoir ce qu'est une mise en échec dite légale.

Brendan Shanahan avant d'être le directeur gérant des Maple Leafs était vice-président des opérations hockey de la LNH et directeur de la sécurité des joueurs. Une sous-division du comité de discipline auquel il participait aussi. La Ligue lui a fait mettre en ligne une proposition d'explication de ce qui est pur, solide et légal.  Il expliquait aussi ce qui était illégal et pourquoi.

Un bon coup d'épaule peut changer la direction d'un match. Animer une équipe inerte, réveiller une foule, dynamiser un spectacle.

Les matchs sont des spectacles. On traite les matchs comme une business. Chaque fois que le mot expansion est prononcé, on sort du monde du sport et parle business. Les dangereux matchs sur patinoire extérieure en sont la preuve. On a beau parler de sécurité chez les athlètes, tant que ça rapporte, on s'en moque un peu. Je suis personnellement allergique à l'idée d'une expansion puisque déjà, je considère que l'équivalent d'au moins 4 à 5 clubs complets de joueurs, n'ont pas leur place dans la LNH. Le talent y est nettement dilué. Alors quand on parle d'implanter un club à Las Vegas, je ne vois que des sous. Des sous perdus. Parce qu'à Las Vegas on perd surtout des sous. Mais aussi parce que les gens se calissent du hockey là-bas.

Ils voudront voir un spectacle. Et de la bataille. C'est ce qui a rendu le sport intéressant pour les Étastunien. Les broad street bullies, les big bad bruins, Bob Probert, Tie Domi et cette année, l'absurde année John Scott. Un gars de la ligue américaine, héros de l'absurde match des étoiles de la LNH...

Chaque type de progrès mérite ses choux et ses navets.

On a bien fait semblant d'éliminer les batailles quelques fois en en parlant entre décideurs de la LNH, mais bien franchement, on veut bien les garder. Certains ne se déplacent dans les arénas que pour ça. Et tel un accident sur le bord de la route, on ralentit tous pour y jeter un oeil curieux.

Ce que je proposerais, ce serait d'éliminer et de sortir du match complètement, les "combats sur rendez-vous". Ceci. Pire, cela.

Dans le feu de l'action je peux comprendre que l'intensité puisse se développer en agressivité, puis en coups vicieux et de fil en aiguille, une poussée, un gant tombe, puis l'autre, on prend l'autre au collet, et vlambam! Thank you m'am!

Mais bien souvent, des combats sur des mises au jeu, ça n'implique que deux joueurs qui ne savent pas du tout jouer au hockey et qui ne sont utiles qu'en se bagarrant. Vous savez, de placer John Scott dans la même ligue qu'un Pavel Datsyuk, un Jonathan Toews ou un Erik Karlsson, ça donne un drôle de show.

Un show. Mais un show légèrement dysfonctionnel.
Je ne suis pas contre les batailles. Dans le feu de l'action comme je vous dis.
Mais jamais sur rendez-vous. Rien à voir avec le hockey. Tout à voir avec les techniques d'intimidation

La mise en échec en revanche. a tout à voir avec le hockey. Et certains joueurs sont tout simplement brillants dans leur application du contact.

Vous remarquerez que sur ce lien, tous les joueurs des Oilers ont perdu la tête quand Niklas Kronwall applique une mise en échec parfaite sur Mark Letestu. PARFAITE, je vous dis. Non seulement parce que le timing était parfait, mais aussi parce qu'on bien voir qu'il pouvait atteindre la tête de ce Letestu, vulnérable, et qu'il a bien visé d'épaule à épaule.  Proprement.

Mais tout le monde et son frère des Oilers a voulu ensuite arracher la tête de Kronwall. Le commentateur dit le mot juste pendant l'escarmouche qui suit: garbage.

Je rajouterais le mot "ugly". Regardez maintenant ce clip de 2010. L'entièreté des Bruins vire maboul sur une mise en échec parfaitement légale du défenseur des Thrashers d'Atlanta, Meyer, un néophyte des animaux que seront les Bruins cette saison-là, les mêmes qui gagneront la Ugly Cup quelques mois plus tard, en usant d'intimidation sans arrêt.

Sur le jeu, c'est Milan Lucic qu'il fallait sortir du match, et peut-être même l'interdire du prochain contre les Thrashers, ou contre le pauvre Meyer, qui n'avait fait que son travail.

Je sais, pour avoir joué la game moi aussi, à grands coups d'épaules je l'avoue, que c'est plutôt facile de prétendre vouer respect à celui qui frappe votre coéquipier, quand on regarde cela froidement de son salon. Mais dans le feu de l'action, il semble tout à fait convenu maintenant de venir faire payer d'une bataille à coup de poings, celui qui a cogné, même si proprement, un coéquipier.

J'en ai pour exemple ces exemples récents.

Rinaldo victime de Clune.
Rinaldo frappe Gardiner derrière le filet. Rinaldo sait peu jouer au hockey. Son utilité c,est justement les épaules et les poings. Quelques fois, il sera même salaud, car il joue dans un club qui le permet dans ses rangs. Mais sur ce jeu, il est tout ce qu'il y a de plus légal. Une mise en échec pure et simple. Richard Clune des Leafs, un Marlies maintenant, (sa vraie ligue), le pourchasse dans le but très évident, celui de faire appel au talent de pugiliste de Rinaldo. Il le cloue au sol. Mais c'était peu justifié.

Mais comme Zac Rinaldo est surtout reconnu pour se battre, cet exemple pourrait être discuté longuement.

Alexei Emelin n'est pas un batailleur. Mais un excellent cogneur. Il doit presque toujours répondre d'une mise en échec parfaite. Comme ici contre les Blues cette saison.

Pas plus tard qu'hier soir, ce même Emelin se faisait planter tout aussi légalement par Garret Wilson des Panthers qui devra aussitôt répondre à McCarron qui vient le rappeler à l'ordre. Puisque le premier geste était légal. McCarron aurait à mon avis dû avoir un 2 de plus. Un bon cogneur n'est jamais obligé de laisser tomber les gants. Mais dans le monde machissimo du hockey, si on laisse tomber les gants, difficile probablement de ne pas répondre à l'invitation de danser le tango.

Boston/Philadelphie.
Les deux clubs probablement les plus violents de la LNH à travers l'histoire du circuit. Brayden Schenn frappe très très légalement un Torrey Krug qui pensait à sa blonde. Kevin Miller a aussiôt choisit de vouloir lui sonner les cloches à son tour. Il fallait lui donner une pénalité supplémentaire, le premier geste était parfait. Lève ta tête Torrey, this is the NHL.

Avant-hier, c'était presque un accident, mais un accident fortuit qui a fait passer Anders Lee des Islanders pour un parfait cogneur bien synchronisé quand il a assomé un Dimitri Kulikov qui était maintenant presque à reculons en zone adverse et la tête parfaitement entre les jambes, même si bien droit comme un bâton. Une cible hyper facile. Lee le déloge de ses patins et devra répondre à Reilly Smith pour son excellent contact.

Garbage de la part de Smith.

Sincèrement, je crois connaître la réponse à ma question. Même moi, si je rejouais, je laisserais probablement tomber les gants contre un joueur qui aurait trop bien frappé un des miens. Ne serais-ce que pour lui faire comprendre que si tu touches à mes coéquipiers de la sorte, tu m'aura toujours dans tes pattes après. Ça le fera peut-être ralentir ses ardeurs. Mais ça reste de l'intimidation.

Inacceptable partout sur terre.

La LNH devrait punir un gars qui ira se battre après une mise en échec légale d'un extra 2 minutes.

Sinon, on devrait commencer à inviter ceux qui marquent un but à se battre aussi.

Une bonne mise en échec peut être aussi importante qu'un but dans certains matchs.

Toute est une question de tempo.
Et du tempo, ça s'influence.

Éradiquons d'abord les batailles bêtes. Ça sera au moins ça de fait.

Mais si il faut se battre après chaque beau coup d'épaule, on freinera les bons cogneurs.

Et ça, ça donnerait du hockey plate.




mercredi 9 mars 2016

Anaheim. Boston, San Jose

Je vous disais la semaine dernière et quelques chroniques auparavant que parmi ces 10 clubs:
Washington, Chicago, Los Angeles, St-Louis, Tampa Bay, Dallas, Floride, les Islanders, les Rangers et les Red Wings se trouvait les futurs gagnants de la Coupe Stanley.

À la lumière des matchs que j'ai vu récemment (et j'ai eu le temps en semaine de relâche) certains clubs jouent comme de véritables champions.

Vous les avez en titre.

Ces clubs. de la manière dont ils jouent en ce moment, rendent les clubs, qui ne feront pas les séries, très faciles à identifier.

Les Capitals, sérieux prétendants à la Coupe, ont mis fin à une séquence de 11 matchs consécutifs sans défaites de la part des Ducks de Bruce Boudreau cette semaine. Douce revanche de la bande à Ovy contre leur ancien entraîneur. Vrai. Boudreau gagne en saison, mais jamais en séries. Toutefois, ce sont les joueurs qui ont le dernier mot. Ceux-ci, qui avaient commencé la saison en parfaits gnochons,  mais ont une fiche de 18-1-2 dans leur 21 derniers matchs et de 25-4-3 depuis Noël.

100% le contraire des Canadiens de Montréal.

Le trio de Kesler/Cogliano et Silfverbeg fait un travail hors pair pour contrer les meilleurs talents offensifs. Le rajout de Jamie McGinn aux côtés de Rickard Rakell et de Corey Perry produit beaucoup et Perron/Getzlaf et Ritchie forment un premier trio tout aussi productif. Garbutt, Santorelli et Thompson s'occupent des tâches défensives et amènent beaucoup d'énergie aux trois autres trios,
Anaheim a aussi ses trois gladiateurs à la ligne bleue en Bieksa, Vatanen et Fowler.
Frederik Andersen ou John Gibson devant le filet, les Ducks ne font pas pitié, les deux affichent des moyennes de 2.21 et moins.

Reste à voir si Boudreau en séries éliminatoires est aussi catastrophique que disons, Montréal depuis décembre.

La défaite qui a mis fin à la séquence de 11 matchs gagnés consécutivement des Ducks a été freinée par une équipe première au classement général, 15 pts devant la seconde position, et en surtemps de surcroît. Plus qu'honorable.

Les Bruins sont comme un poisson. On croit les posséder et ils glissent entre les mains. Ils sont à la fois les rois de la remontée CONTRE eux et les champions de la remontée contre l'adversaire. Tout ça s'est bien démontré lors du dernier match contre les Panthers alors qu'après une période, c'était 4-1 pour Boston. Le match s'est décidé 5-4 en surtemps en faveur de Boston au final. Il faut donc s'attendre à à peu près tout des Bruins. Voilà une équipe qui ne respecte en rien son loustic d'entraîneur et qui fait pas mal ce qui lui plaît. Ce qui comprend saute d'humeur, indiscipline et règlements de compte impulsifs au mauvais moment.
Mais quand ils jouent au hockey, quel club! On a beau détester "rat" Marchand, il a 33 buts cette saison. Ce n'est pas rien. Bergeron joue en véritable capitaine et actuellement sans blessés d'envergure, Boston est en mode "menace perpétuelle".

La physicalité des Bruins n'est plus à prouver et si ils s'en servent intelligemment, ils pourraient graver leur nom sur la Coupe une seconde fois depuis 2011.

Les Sharks sont notoirement abominables en séries. Le seront-ils encore? Leur calendrier sera difficile lors des 12 prochains matchs. Rangers, Kings, Bruins, Capitals, peut-être même que les Requins seraient écartés des séries éliminatoires. L'actuel 12ème position de la Ligue pourrait être écartée des séries d'après-saison, Ça donne une idée de la parité dans le circuit.

San Jose n'a pas bougé lors de la dernière journée des transactions. Ça a semblé souder les forces en place. Les trios jouent comme si ils avaient presque toujours existé ensemble. Peter De Boer réalise de belles choses avec ces clubs dans la LNH (Ottawa auparavant) et réussit souvent à tirer le meilleur de joueurs que l'on jugerait assez ordinaires. San Jose est bourré de talents. Et joue présentement comme un club en séries éliminatoires devraient le faire.

Je ne changerai pas mon top 10.

Par orgueil.

Mais aussi parce que Boudreau en séries ne vaut rien (à date), que Boston est trop imprévisible et que la culture du gagnant en séries à San Jose est inexistante.

Mais si une finale Boston-Anaheim avait à arriver, vous vous foutrez de ma gueule avec toute ma permission.

Je l'aurai mérité.



mercredi 2 mars 2016

Pas Fou, Lou, Sensass Stan, Pas Mal, Dale, Great Job Jeff!

(Chronique écrite dimanche puisque nous sommes sans accès de création internet)

Depuis que je suis la LNH en 1979, je vais vous dire une chose que je n'ai jamais passé près de dire ne serais-ce qu'une seule fois:

Ils sont devenus aimables ces Maple Leafs.

Il y a deux ans, il était devenu risible de penser qu'ils seraient en mesure de se débarrasser des contrats honteusement gonflés de David Clarkson, Dion Phaneuf et Phil Kessel. C'était devenu une farce bien connue que de dire que ces trois-là seraient "Leafs à vie" en raison de leur lourd contrat absurde. Dans les trois cas, on leur avait accordé des fortunes qui n'accotaient en rien le talent et l'effort déployé sur glace.

Depuis, Toronto et Columbus se sont échangé Clarkson et Nathan Horton. Des deux côtés, on s'est  donné des joueurs qui sont perpétuellement sur la liste des blessés. Clarkson n'a joué que 3 matchs avec les Bluejackets l'an dernier et seulement 18 cette saison. Il est sur la liste des blessés depuis le 19 décembre dernier. C'est pire pour Nathan Horton qui n'a jamais porté l'uniforme des Leafs car il a une condition de dos dégénérative qui ont forcé les Leafs à le placer sur la liste des blessés de longue durée, ce qui a toutefois comme avantage de libérer 5,3 millions de dollars de la masse salariale.

Le 1er juillet dernier, Phil Kessel, Tyler Biggs, Tim Erixon et un choix de deuxième ronde conditionnel en 2017 devenaient l'affaire des Penguins, tandis que Kasperi Kapanen, Scott Harrington, Nick Spaling et des choix conditionnels de première ronde en 2017 et de troisième ronde la même année devenaient l'affaire des Leafs. Très très bon coup des Leafs ne serait-ce que pour le salaire allégé de Phil K, mais aussi l'arrivée des jeunes Harrington et Kapanen sont de très bonne augure pour le futur.

Le 9 février dernier, 9 joueurs changeaient de camps entre Toronto et leur rivaux de l'Ontario, les Sénateurs. Jared Cowen, Clin Greening, Milan Michalek, Tobias Lindberg et un choix de 2ème ronde en 2017 arrivaient pour les Leafs et ceux-ci envoyaient à Ottawa Matt Frattin, Casey Bailey, Ryan Rupert, Cody Donaghey et l'inconstant, et surpayé. Dion Phaneuf. À court terme, Ottawa a peut-être un coup de main pour un sprint pour les séries. Mais à moyen terme, les Leafs s'en sortent encore fort bien avec leurs nouveaux jeunes.

Beaucoup d'espace salarial maintenant et un joli bassin de jeunes joueurs intéressants en Byron Froese, Peter Holland, Nazem Kadri, Josh Leivo, Frank Corrado, Jared Cowen, Jake Gardiner, Viktor Loov, Martin Marincin, Morgan Rielly dans le club en ce moment qui n'ont pas plus de 25 ans.

De plus, les Marlies de Toronto torturent tous leurs adversaires dans la AHL avec leur fiche de 42 victoires et seulement 10 défaites (14 avec celles en prolongation ou en tirs de barrage-sen date de samedi dernier)  aidé des talents de jeunes joueurs prometteurs comme William Nylander et Rinat Valiev. Le premier n'a que 19 ans et connait une saison de 43 pts en 36 matchs (samedi), tandis que le second est un général à la ligne bleue et n'a que 20 ans.

Chez les Juniors, et propriétés des Leafs, Micth Marner a  98 points en 47 matchs (samedi dernier aussi) et les développements de Travis Dermott et Jeremy Bracco annoncent de belles choses pour Toronto.

Le 22 février dernier, Roman Polak et Nick Spaling étaient envoyés aux Sharks qui tentent de percer le mur de l'accès aux séries éliminatoires, et en retour Toronto recevait le services de Raffi Torres (qui ne sera plus Leafs dès la saison prochaine) et de choix au repêchage de deuxième ronde en 2017 et 2018 de la part de San Jose.

Ce qui veut donc dire deux choses:

-Les Leafs ont maintenant trois choix de 2ème ronde en 2017, et au minimum 2 en 2018.

-Ça peut devenir fort attrayant pour une superstar comme Stamkos, Tavares ou Crosby de vouloir venir s'investir dans la ville reine.

Habile de la part de Lou Lamoriello et de son équipe.
Pas pour rien que Mike Babcock a un contrat de 8 ans.
D'ici là, Toronto pourrait avoir du mordant.

Il avait toujours été difficile de mon vivant de respecter ou de prendre au sérieux les Leafs et leur organisation. On y arrivera peut-être tous les les 37-40 ans.

Mais ne nous emportons pas, le repêchage est une science hautement inexacte, Edmonton excitait tout autant depuis deux-trois ans, et leurs choix peinent, bien qu'il soit encore tôt, à éblouir autant qu'ils promettaient.

Repêcher haut, ce n'est pas nécessairement BIEN repêcher.

Stan Bowman, dans le court terme, fait aussi bien que Lou Lamoriello. Avec le retour d'Andrew Ladd à Chicago, ce sont 1345 matchs de séries éliminatoires que combinent les joueurs actuels des Hawks, derniers champions de la Coupe Stanley.

Avec Dale Weise & Thomas Fleishmann, ils ne seront pas plus mauvais ces Champions de la dernière Coupe.

De son côté, Dale Tallon, ancien champion de la Coupe avec les Hawks en 2010, a aussi brillamment fait en ajoutant Jiri Hudler, Jakub Kindl et Teddy Purcell dans une équipe déjà solide et surtout, en échange de presque rien.

Mais le coup de maître du week-end sera venu du nouveau GM des Rangers, Jeff Gorton. Eric Staal qui rejoint son autre frère Marc? contre presque rien encore?

Les Rangers pourront être très forts...

Je maintiens, Washington, Chicago, L.A., St-Louis, Tampa Bay, Dallas, Floride, Islanders, Rangers, Red Wings, se trouve un champions de la Coupe Stanley 2016 parmi ceux-ci.

Faudra aussi scruter les derniers détails de lundi dernier...
(Chronique écrite dimanche dernier, je le répète)