mercredi 29 mai 2019

4 Histoires de Blues et d'Oursons

Toutes les équipes de la LNH passent par un bout difficile dans une saison. Même le Ligthning, qui a semblé toute la saisons faire le moonwalk jusqu'à la Coupe, mais qui a choisi de connaître son bout difficile en séries, perdant pour la première fois 4 matchs de suite. Ce qui allait aussi fermer leur saison.

On connait tous l'histoire des Blues qui était 31ème le 2 janvier dernier. Derrière les misérables Devils, Senators et Kings.

À la mi-janvier, le système du nouvel entraîneur Berube était une sauce qui maintenant prenait forme. La magie Binnington en a aussi beaucoup fait. St-Louis allait en gagner 11 de suite. Le reste nous mène à aujourd'hui.

L'improbable finale que personne n'anticipait en janvier.

Voici 4 trames narratives de cette finale

Ancien Blues et presque Bruins les uns contre les autres.
Si San Jose passait en finale, on aurait été plusieurs à observer comment Joe Thornton allait se comporter contre le club qui l'avait d'abord fait naître dans la LNH avant de le larguer sur la côte Ouest. Les Sharks sont dans le gros gros trouble maintenant. Pire que Columbus qui perd assurément son meilleur attaquant et son meilleur gardien. Joe Pavelski, Joe Thornton, Erik Karlsson, Gustav Nyquist, Joonas Donskoi sont tous des agents libres cet été. De plus, San Jose n'a pas de premier ni de deuxième choix dans les deux premières rondes du repêchage à venir. N'a pas de premier choix en 2020. Perdent leur choix de deuxième ronde en 2020 si ils signent Nyquist. Et perdent leur choix de deuxième ronde en 2021 si ils signent Karlsson. Doug Wilson a de quoi réfléchir dans les semaines à venir.
Mais revenons à la finale. David Backes a joué 10 ans pour les Blues. La moitié de ses saisons, de 2011 à 2016, il en était même le capitaine. Il connait pas mal tous les joueurs des Blues. Depuis que Boston lui a promis 30 millions jusqu'en 2021, il a beaucoup ralenti. L'entraîneur Cassidy l'a même gardé sur la passerelle pour trois matchs en première ronde contre les Leafs, puis pour deux autres contre Columbus. Mais depuis qu'il était revenu, c'était 7 victoires de suite qu'avaient connu les Bruins (avant lundi) et sa manière de jouer dans la tête de ses anciens amis aurait pu être payante dès le premier match. Backes avait des regrets de ne pas avoir mené les Blues aussi loin en séries avant de les quitter. Maintenant, il veut les voir perdre.
L'an dernier, St-Louis n'avait pas de club-école fixe. Mais des joueurs un peu partout leur appartenant. Jordan Binnington a été "prêté" au Bruins de Providence, club-école des finalistes rivaux. Il a gardé 31 de leurs matchs. Il a joué en compagnie de certains adversaires actuels. Les défenseurs Matt Grzelcyk et Connor Clifton. Ainsi qu'avec l'attaquant Danton Heinen. Mais les trois n'ont joué, ensemble, que 18 matchs. Ça ne leur donne peut-être pas un grand avantage sur les défauts de Binnngton. Mais le premier but des Bruins de la finale a été l'oeuvre de Connor Clifton.

Affrontement entre candidats au Selke
Il est rare de penser que Patrice Bergeron n'est pas la meilleure menace offensive/défensive dans un match. Mais si un joueur peut le concurrencer à ce niveau, c'est bien Ryan O'Reilly. Ryan a terminé la saison avec 77 pts. Ce ne sont que 2 pts de moins que Bergeron. Mais Bergeron l'a réussi en 65 matchs. OReilly les as toutes jouées. Bergeron s'est classé 9ème cette saison pour les mises au jeu avec un moyenne de 56,6% de réussite. O'Reilly a terminé 8ème avec un taux de réussite de 56,9%.

En plus d'être en nomination pour gagner le trophée remis au plus gentilhomme joueur de la LNH, Ryan O'Reilly est aussi candidat au trophée remis au meilleur attaquant offensif/défensif. Avec Bergeron. Qui l'a gagné 4 fois déjà. Terry O'Reilly, père de Ryan. a joué 14 ans dans la LNH, entre 1971 et 1985. Ne gagnant jamais de Coupe, perdant trois finales. En 1974 contre les Flyers, en 1977 et en 1978 contre Montréal. Ironiquement il a joué toute sa carrière pour Boston.
 JAMAIS, Terry O'Reilly n'aurait pu être nommé comme candidat au Lady Bing comme son fils. Ryan se fait un prénom et a maintenant la chance de graver son nom, là où son père n'a fait que passer proche de le faire. Ryan is his own man. Ça me plairait de le voir gagner cette année le Lady Bing, le Selke et la Coupe.

Rask à la poursuite d'un record.
Aucun gardien gagnant de la Coupe avec plus de 12 matchs gardés dans les séries, n'a obtenu de meilleurs chiffres que Jonathan Quick dans la conquête des Kings de 2012. Quick n'avait alors perdu que 4 matchs dans toute les séries, avait obtenu un % d'arrêt de .946 et gardé une moyenne de buts accordés de 1,41. Il avait aussi obtenu trois blanchissages pour mener L.A. à sa première conquête à vie.
Mais Tuukka Rask a commencé la final avec des chiffres du même ordre. Avant lundi, son % d'arrêt était de .942. Il conservait la même moyenne de buts accordés par match que Quick en 2012 avec 1,41. Et en 18 matchs, il a 2 blanchissages. C'était, lundi, la 3ème meilleure performance par un gardien dans les séries, après 17 matchs, dans toute l'histoire de la LNH. Si Boston gagne la Coupe, Tuukka a déjà presque son nom sur le Conn Smythe.


David Perron dans les patins de Marian Hossa?
Le joueur originaire de Fleurimont, à Sherbrooke, n'a pas encore goûté à la joie de boire la boisson-de-vie dans la précieuse Coupe, mais si il ferme les yeux, il doit se rappeler l'agonie de la défaite de l'an dernier. Il s'agit de la seconde finale en autant d'années pour Perron qui portait les couleurs des Golden Knights de Las Vegas et avait marqué 9 pts en 15 matchs.  Ne marquant qu'un but. Cette après-saison, maintenant Blues, qui reste tout de même le club avec lequel il a passé les 6 premières saisons de sa carrière, il a 13 pts en 20 matchs, dont 6 buts. Il sera de deux possibilités à la conclusion de la finale. Ou bien il renversera la conclusion de l'an dernier qui voyait les Capitals leur passer la Coupe sous le nez, ou bien il goûte à nouveau à l'agonie de la défaite.
Devenant le nouveau Marian Hossa, qui jouait pour Pittsburgh quand Detroit les as battus en finale, puis pour Detroit l'année suivante quand Pittsburgh les battaient en finale. Mais Marian, en Black Hawks, l'année suivante, il jouait dans une troisième finale en autant d'années, avec un troisième club, et gagnait enfin sa première Coupe.

Si Perron perd encore cette saison, peut-être la gagnera-t-il ailleurs l'an prochain. (Mais je dis n'importe quoi, il est encore sous contrat jusqu'en 2022).

À la lumière du match de lundi, 3 choses:

-Deux fois dans la saison, contre Montréal, je me suis surpris à penser que l'équipe des Bruins que je voyais avait tout pour gagner la Coupe. Principalement en raison de la qualité de leur quatrième ligne. Le match de lundi me donne raison.

-Je trouve Bruce Cassidy fort intelligent, il me fait aimer davantage les Bruins.

-St-Louis est maintenant 0-13 en finale...

La suite ce soir, encore au Massachusetts.




samedi 25 mai 2019

Bruins & Blues

Voilà.

Je transgresse ma propre loi de la chronique sur la LNH d'un seul jour (le mercredi) par semaine.

Parce que c'est la finale. Et que vous parler de la finale, après un premier match de joué, ça me semblait trop poche.

Parlons Bruins & Blues, Prise 2.

Mais commençons par prise 1.

1970.

Les Bruins de Boston terminent la saison au premier rang de la division Est, à égalité avec Chicago. Toutefois, Chicago a 5 victoires de plus (on comptait alors les matchs nuls donnant 1 pt aux deux clubs, Boston en a 10 de plus que Chicago). Les Hawks finissent donc premier et éliminent Detroit en 4 matchs.
En première ronde, Boston bat les Rangers en 6 matchs. En deuxième, qui est aussi la demie-finale puisqu'à cette époque, il n'y avait que deux rondes avant la finale,  Boston balaie tout simplement les Black Hawks.

Depuis 1967, dans la LNH, on a doublé le nombre de clubs dans le circuit. Les 6 clubs originaux seront dans la division Est, les 6 nouveaux clubs d'expansion dans "l'Ouest". Même si Philadelphie ou Pittsburgh ne sont pas tellement loin de chez nous.
Les finales de 1968 et de 1969 offrent donc obligatoirement un club d'expansion depuis trois ans. Ces trois ans là, ce seront les Blues de St-Louis, dont l'entraîneur est un jeune Scotty Bowman. Bowman commence sa carrière d'entraîneur dans la LNH avec trois finales.
Celle de 1968, St-Louis la perd contre Montréal. Celle de 1969 aussi.
En 1970, St-Louis domine entièrement sa division. Terminant premier, avec 86 pts, 22 pts devant Pittsburgh, qui est deuxième. Le déséquilibre est frappant. Si St-Louis était dans l'Est, le club ne faisait pas les séries puisque Montréal ne les fait pas, avec 92 pts. (les Rangers ont l'exacte même fiche que Montréal, mais ont marqué 2 buts de plus).

St-Louis, en séries, bat les North Stars en 6 matchs, en première ronde. En deuxième ronde, ce sont les Penguins qu'ils battent en 6 matchs.

Troisième finale en trois ans dans la LNH. Mais contre Boston cette fois.

Dans le premier match, c'est 1-1  en deuxième période quand Fred Stanfield des Bruins envoie un puissant lancer frappé au visage de Jacques Plante, fendant son masque en deux. Blessé, il ne reviendra plus de la finale. Les docteurs s'entendent pour dire que sans son masque, il aurait été tué du lancer. Le pauvre Ernie Wakley, qui n'avait pas mal fait en saison régulière, maintenant une moyenne de 2,11 buts alloués, en 30 matchs, n'a jamais gardé un match en série. Il devient une cible facile pour les francs tireurs des Bruins qui le bombarde, marquant 5 fois. Premier match aux Bruins 6-1.
Le second est aussi à sens unique, les Bruins gagnent 6-2. Boston lancent 35 fois contre seulement 19, de la part de St-Louis.
Le troisième, fait lancer Boston 46 fois, mais contre Glenn Hall maintenant. St-Louis ne réplique que 21 fois. Victoire des Bruins 4-1 devant leurs partisans. St-Louis n'a plus le droit à l'erreur.

Au quatrième match, le match est nettement plus serré. Les lancers seront 31 pour St-Louis et 32 pour Boston. Le lancer supplémentaire étant le but mettant un terme au match. Rick Smith, défenseur des Bruins ouvre le pointage de son premier en première période, mais Red Berenson marque son 7ème dans la dernière minute de jeu, 1-1 après 1. Gary Sabourin donne espoir aux Blues qui prennent les devants dans le match avec son 5ème. Mais Phil Esposito ferme la période à 2-2 avec son 13ème. Larry Keenan marque son 7ème et St-Louis reprend les devants. Mais Johnny Bucyk marque son 11ème et la troisième se termine 3-3.

À 40 secondes du début de la première période supplémentaire, Bobby Orr marque l'historique "flying goal" donnant aux Bruins, qui n'avaient pas atteint la finale depuis 1958, la 4ème Coupe de leur histoire.

Donc, avant lundi prochain, les Blues ont joué 12 matchs en finale de la Coupe Stanley, et ont une fiche...de 0-12.

Mais les Blues et les Bruins de 1970 ne sont pas ceux d'aujourd'hui.

Les Blues et les Bruins sont les deux meilleurs clubs depuis janvier 2019.  Ce qu'il faut donc comprendre que les séries, ben ça commence probablement dès le jour de l'an.

Les Bruins partent favoris, mais vous savez comme moi ce qui est arrivé aux favoris cette après-saison.

Boston a atteint la finale pour la troisième fois en 9 ans. Ce n'est pas rien. Ils l'ont ternie en 2011, perdu en 2013, donnant naissance à ce blogue et y reviennent cette saison. Et je suis pas tant surpris. On a pas tout vu contre Montréal cette saison, mais Boston, deux fois, je me suis surpris à penser qu'ils avaient à peu près tout, aussi détestables qu'ils peuvent être, pour gagner la Coupe. Dont la 4ème ligne, composée de Wagner, Acciari et Kuraly qui travaille si bien. (Mais Wagner est blessé, Nordstrom le remplace).

Mon coeur sera (because Marchand, because Chara) avec les Blues. Qui ont eu une saison phénoménale.

Le 2 janvier dernier, ils étaient 31ème sur 31. Jordan Binnigton, à Noël dernier, il y a donc 5 mois, pouvait se faire dire par un beau-frère: "hey! la recrue de 25 ans toujours dans les mineures, une autre carrière peut-être? y penses-tu?". L'an dernier, les Blues ne misait tellement plus sur Binnington qu'il l'avait prêté au club-école...des BRUINS! Drôle d'ironie.
Ce sont 42 victoires que les Blues ont signé depuis le 2 janvier dernier. Binnington y est pour beaucoup.

Mais Tukka Rask est actuellement meilleur.

Les Blues et les Bruins se sont rencontrés deux fois cette saison.
Le 17 janvier, Boston gagnait 5-2 à domicile.
Le 23 février, St-Louis gagnait 2-1, en tirs de barrage.

Parmi les 6 premiers attaquants, à Boston, Bergeron Marchand et Pastrnak sont non seulement la meilleure ligne des deux équipes, mais aussi de la Ligue. Ils ont non seulement du pouvoir offensif (22 buts en 17 matchs) mais étouffent aussi les meilleures attaques adverses. Tavares n'a marqué qu'un but contre eux, en première ronde. Panarin, 1 seul en deuxième, Teravainen, aucun en troisième.
Sur la seconde ligne, David Krejci et Jake DeBrusk sont aussi de très grandes valeurs. Le premier est un formidable passeur et le second osbtrue bien le devant du filet et provoque plein de choses.

À St-Louis, Vlad Tarasenko a obtenu 8 pts dans la série contre les Sharks. Avec 12 buts, Jaden Schwartz a un but de plus que son total en saison régulière. Et à deux de battre le record d'équipe qui est celui de Brett Hull, datant de 1990. Brayden Schenn n'est pas fâcheux pour compléter cette ligne.
Ryan O'Reilly est, comme Patrice Bergeron, candidat au trophée Selke. Et lui aussi gagne tout simplement toute ses mises au jeu. Avec David Perron, il est un joueur frustrant à affronter. L'avantage reste aux Bruins offensivement.

L'ajout de Patrick Maroon cette saison, semble un très bon investissement. C'est leur plus proche version de Tom Wilson.
À Boston, les ajouts de Charlie Coyle et de Marcus Johansson portent fruits. Coyle a 12 pts, Johansson, 9. Pas mal pour un troisième trio.

En défensive, McAvoy, Chara, Krug et Carlo sont solides. Le dernier connaissant toujours quelques maladresses de débutant.
Mais Parayko fait ENCORE des erreurs de débutants, ce qu'il est beaucoup moins que Carlo. Pietrangelo, Bertozzo, Dunn, Gunnarsson, Edmundson ne sont pas mauvais, mais n'ont pas le flair offensif des défenseurs des Bruins. Bouwmeester est aussi moyennement fiable, à 35 ans.

Ce qui les distingue en défensive c'est leur gardien. Jordan Binnington.
Mais je l'ai dit, Rask est actuellement meilleur.

Mais la finale ça se joue sur la patinoire.
Pas à l'écrit.
Dès lundi soir.
À l'écran.

Je serai Blues.
Mais conscient de la supériorité des Bruins.
Qui rendront une conquête des Blues encore plus savoureuse.

mercredi 22 mai 2019

Un Arbitre Du Dernier Mot Sur La Passerelle

C'est de cela qu'à maintenant besoin la NHL.

Parce que cette année, en séries, la LNH a été honteuse.
Et promets de le rester si des changements importants ne sont pas faits.

Laissez moi disgresser au baseball pour mieux vous parler hockey.

Vous connaissez Armando Galarraga? C'était un lanceur des Tigers de Detroit en 2010. Au baseball, lancer un match parfait c'est retirer les 27 frappeurs, dans l'ordre, pendant 9 manches, 3 fois par manche, n'accordant aucun coup sûr ni point bien entendu. C'est extraordinairement rare. Ce n'est arrivé que 20 fois dans toute l'histoire du sport aux États-Unis.
Le 2 juin 2010, il y arrivait. Le reste est ici, dans cet hyperlien. Le match parfait est complet et réussi. On commence même à célébrer. Mais l'arbitre Jim Joyce, un arbitre respecté reconnu comme un vrai gentleman dans la Ligue, fait une sorte de sabotage et se trompe de manière terrible. Il le sait dès le soir même. Tout le monde reste inconfortable, partout. Tout le monde sait que Galarraga a réussi un match parfait...de 28 frappeurs (puisqu'il retire le suivant). Et dès le lendemain, Joyce, maintenant arbitre derrière le marbre impliquant les même clubs, s'effondre en larmes après avoir demander pardon la veille. Au baseball alors, la reprise n'est pas une règle applicable dans ce sport.

Mais dès la saison suivante, la reprise est intégrée, en raison de cette affreuse décision. L'exploit de Galarraga ne sera jamais dans les livres, mais tout le monde sait qu'il l'a réussi.

Dans la LNH, cette après-saison, les Sharks de San Jose, bien malgré eux, réécrivent peu à peu le livre des règlements.

Dans la première ronde, les Sharks tirent de l'arrière 0-3 dans le 7ème et dernier match de la série contre les Golden Knights. Une horrible décision autour du sang issu de la bouche de Joe Pavelski, qui avait marqué un but avec sa bouche quelques matchs avant, fait en sorte qu'un joueur, non reconnu pour ses coups salauds, écope de 5 longues minutes de pénalités. 5 minutes douteuses qui donnent le temps aux Sharks de marquer 4 buts et de changer à 100% la tournure du match. Que San Jose gagnera. Éliminant Las Vegas. On ne peut pas réviser, dans la LNH, une décision menant à une punition. Mais encore, on peut toujours dire que Las Vegas a joué 4 matchs (menant la série 3-1) où ils auraient pu/dû éliminer San Jose.

Dans la seconde ronde, les Sharks toujours, contre l'Avalanche cette fois, lors du match décisif, le septième, un but qui aurait égalisé la marque, un but de l'Avalanche, est par la suite refusé. Parce que les gens de la passerelle des Sharks remarquent, à la reprise vidéo, que Gabriel Landeskog change si lentement qu'il est en situation de hors jeu quand le joueur de l'Avalanche entre en zone adverse, assez longtemps avant le but. But refusé, les Sharks gagnent le match, éliminent Colorado. On peut, dans la LNH, exiger des reprises sur des hors jeu soupçonnés. On perd un temps d'arrêt (qui n'ont plus aucune valeur de toute manière) si la décision reste la même. Rien d'illégal, tout ça on a le droit. Et un but qui aurait fait 2-2 en deuxième, c'est pas encore à une seconde de la fin. On peut toujours dire que Colorado avait encore beaucoup de temps pour réagir.

Dans la troisième ronde toutefois, troisième décision en faveur des Sharks, la plus horrifiante de toutes. Contre St-Louis cette fois. Qui tirait de l'arrière 1-3 dans le match, avant de faire 4-3 à mi-match. Logan Couture, qui connait de fabuleuses séries (depuis toujours), envoyant les deux clubs en surtemps. Jusque là, pas de problèmes.
Mais en surtemps, une très claire passe avec la main de Timo Meir mène au but gagnant en supplémentaire lors du troisième match. TOUT LE MONDE peut témoigner de la passe avec la main 100% claire sur le jeu, mais les 4 arbitres sur la glace ne voient pas cette passe avec la main dans le feu de l'action. Ils n'ont pas le droit, selon les règles de la LNH, de réviser un tel jeu. Une passe avec la main. Vous remarquerez comment Nyqvist passse mollement à Karlsson sur le jeu, il sait lui aussi que l'arbitre aurait tout de suite dû siffler sur le jeu. Mais SJ gagne encore!

TOUT LE MONDE SUR TERRE, sauf les 4 arbitres pouvant prendre une décision sur le jeu, sait qu'une passe avec la main a bel et bien été clairement faite. Et a mené à la victoire. On ne saura jamais si les défenseurs des Blues ont joué plus mollement pensant que le jeu s'arrêterait tout de suite.

Même si ce n'est pas dans le sacro saint livre des règlements de la LNH, un arbitre du bon sens, en mesure de revoir TOUT d'un match de hockey qui le garderait décent, sur la passerelle, un arbitre vétéran, un arbitre du dernier mot, devrait être en mesure de renverser une telle décision.

Il aurait été utile dans deux des trois décisions évoquées. Dans la dernière en tout cas, c'est sur.

La Ligue en est rendue à cette étape afin de rester décente. Imaginez si ça se produisait lors de la 4ème victoire d'un club, en finale. Quelle Ligue de guignol ça ferait?

Les Islanders ont balayé les Penguins en 4.
Les Hurricanes ont ensuite balayés les Islanders en 4 (balayer sera toujours en 4!).
Les Bruins ont balayé ceux qui venaient aussi de balayer, les Hurricanes.

La logique voudrait donc que Boston se fasse balayer par les Sharks et leur ancien premier choix Joe Thornton qu'ils ont donné à San Jose en cadeau ou par les Blues qui feraient face à leur capitaine de 2011 à 2016, David Backes.

La finale sera Boston contre les Blues.
1970's revenge.

Suis Blues, soooooooooooooooooo Blues.
The Thrill ain't gone.
It's comin'




mercredi 15 mai 2019

4 Entraîneurs, 1 Coupe

Craig Berube
Peter DeBoer
Bruce Cassidy
Rod Brind'amour


Le 20 novembre dernier, St-Louis croupissait dans les bas fonds de la LNH. Ils étaient 30ème sur 31. Deux semaines plus tard, ils seraient 31ème. L'entraîneur Mike Yeo se faisait montrer la porte le 20 novembre et Craig Berube, alors assistant, depuis 1 an et demi, allait devenir entraîneur par interim.

Comme joueur, dans la LNH, Berube a eu un passage empreint de rudesse. Entre 1986 et 2003, entre Philadelphie, Toronto, Calgary, Washington, Philadelphie, Washington à nouveau, les Islanders et les Flames à nouveau, Berube aura surtout marqué son temps au banc des pénalités. Et avec ses poings.

Comme entraîneur, il a été assistant du club école des Flyers, les Phantoms de Philadelphie, deux ans, avant d'être entraîneur chef pendant 6 matchs des Phantoms, Ken Hitchock était remercié de son poste dans la LNH, John Stevens, assistant des Flyers, allait prendre son poste, libérant un nouveau poste d'assistant, que Berube allait occuper pour les 6 saisons suivantes. Après seulement trois matchs (trois défaites) de la 6ème saison, on lui donnerait le poste d'entraîneur chef, relevant Peter Laviolette. Les Flyers, sous sa direction, on fait les séries, mais se sont inclinés en première ronde, en 7 matchs, contre les Rangers. Ces Rangers atteindraient la finale cette saison-là, 2013-2014. Mais la suivante, les Flyers auraient une fiche perdante, et ne réussissant pas à se trouver une place en série, le directeur gérant Ron Hextall, avec lequel il n'a pas toujours été en bon terme, mettait un terme à son passage derrière le banc des Flyers.

Devenant entraîneur du club école des Blues en 2016, les Wolves de Chicago, il ne fait pas mal du tout avec une fiche de 44 victoires, 19 défaites et 13 autres défaites en surtemps ou en tirs de barrage. Il franchit la première ronde , mais s'incline en deuxième. Il a sous sa direction Kenny Agostino, qui est le meilleur marqueur du club, mais aussi Vince Dunn, Sammy Blais, Ivan Barbashev et Jordan Binnington. Tous actuellement rouages importants du succès des Blues dans la LNH.

Dès 2017, il est fait assistant entraîneur. St-Louis ne fait pas les séries. Mais il prend les rênes du club en novembre dernier, et son arrivée comme entraîneur chef, mais aussi l'arrivée et la tenue du gardien recrue Jordan Binnington, font des Blues le meilleur club de la LNH depuis le 1er janvier. Au point que Binnington est nommé parmi les candidats pour la recrue de l'année, Berube candidat pour l'entraîneur de l'année, à sa saison recrue avec les Blues, et Ryan O'Reilly est double candidat, dans la catégorie du meilleur gentilhomme (le fils de Terry O'Reilly????) et du meilleur attaquant offensif/défensif.

Craig Berube est l'un des deux seuls entraîneurs à être d'origine autochtone avec Ted Nolan. Il est présentement le seul dans la LNH. Il rêve de sa première Coupe. Son capitaine Alex Pietrangelo n'en a jamais gagné non plus.

Peter De Boer n'a joué que dans la OHL et dans la IHL entre 1986 et 1991. Les Maple Leafs de Toronto le repêchent au 237ème rang en 1988, mais le joueur de centre ne patinera jamais dans la LNH.
En 1996, à 26 ans seulement, il devient assistant entraîneur des Red Wings Junior de Detroit dans la OHL. L'année suivante, le club devient les Whalers de Detroit. Leur entraîneur, Paul Maurice est promu dans la LNH. DeBoer hérite tout de suite du poste d'entraîneur. Et mène son club au carré d'As de la OHL. Il sera 6 ans leur entraîneur. Il sera ensuite 7 ans entraîneur des Rangers de Kitchener, ne cumulant jamais de fiche perdante, et gagnant la Coupe Memorial à leur barre en 2003. La première Coupe Memorial des Rangers de Kitchener depuis 1982 qui comprenaient alors d'adolescents Brian Bellows, Jeff Larmer, Al MacInnis, Mike Eagles, John Tucker, Mike Hough, Scott Stevens, David Shaw et Wendell Young. Les Rangers de DeBoer contiennent alors Derek Roy, Petr Kanko et Mike Richards comme meilleurs marqueurs.
En 2008, Kitchener accueille le tournoi de la Coupe Memorial et le club obtient l'une de ses meilleures fiches à vie. On gagne la finale de la saison dans la OHL, mais on perd celle de la Coupe Memorial. Peu importe, DeBoer a fait ses preuves, il fait comme entraîneur ce qui'il n'a jamais fait comme joueur, il gradue dans la LNH. Comme entraîneur chef des Panthers de la Floride. Il n'y fera que 3 saisons, ne se qualifiant jamais pour les séries. On le remercie.

À sa saison recrue comme entraîneur des Devils, il fait ce que deux des trois autres entraîneurs (recrues) menacent de faire cette saison, il dirige son club jusqu'en finale de la Coupe Stanley. Éliminant tour à tour la Floride, les Flyers et les Rangers. Perdant la finale en 6 matchs aux mains des Kings de Los Angeles. La saison suivante est écourtée en raison du lock-out et le club ne se qualifie pas pour les séries. La saison suivante non plus. Lors de sa dernière avec les Devils, il est limogé par Lou Lamoriello le 26 décembre 2013, après 36 matchs. Il ne chômera pas longtemps, étant engagé par San Jose et menant le club en finale dès sa saison recrue, là-bas. Finale qu'il perd encore. En 6 matchs contre Pittsburgh. Ne marquant que 12 buts en 6 matchs. Le club à la fiche presqu'identique la saison suivante est surpris en première ronde par les Oilers qui les éliminent en 6 matchs, malgré une victoire de 7-0 au quatrième match.
 Il a été nommé entraîneur de l'année deux ans de suite dans la OHL, en 1999 et en 2000, et aimerait une troisième participation en finale, gagnante cette fois. Joe Pavelski était capitaine perdant dans la dernière (et unique)finale des Sharks. Il fera tout pour être le capitaine à toucher à la Coupe le premier. Surtout après y avoir presque laissé sa bouche sur la glace cette après saison.

Les Blues et les Sharks se sont affrontés aussi dans le Carré d'As en 2016. San Jose avait gagné en 6 matchs. Les deux clubs se sont rencontrés 5 fois en séries. SJ ayant eu le meilleur par 3-2.

Bruce Cassidy a été un défenseur repêché en première ronde par Chicago en 1983. Il jouera un match dans la LNH en 1984. Un autre en 1986. 2 en 1987. 21 en 1988, 9 en 1989 et finalement 2 derniers en 1990. J'ai sa carte de joueur comme défenseur des Black Hawks. Il prend sa retraite de joueur officiellement en 1997, dans la IHL.
Il sera entraîneur entre 1997 et 2002 dans la ECHL, la IHL et la AHL. Les Capitals lui offrent le poste d'entraîneur chef en 2003. Son club est éliminé en première ronde par Tampa Bay. En 6 matchs. Il ne durera que 25 matchs la saison suivante. La saison inexistante de 2004-2005 lui donne le temps de se dénicher un nouveau poste, il sera assistant entraîneur des Black Hawks. Mais la saison suivante, c'est le poste d'entraîneur chef des Frontenacs de Kingston de la OHL qu'il obtient. Il y sera entraîneur pour 68 matchs puis 12 autres la saison suivante.
Il sera promu assistant entraîneur du club école des Bruins, à Providence, trois ans, avant d'en devenir l'entraîneur chef pendant les 5 saisons suivantes.
Il sera assistant de Claude Julien avant de prendre sa place dès sa première saison avec le grand club. Boston est éliminé en première ronde par Ottawa. L'an dernier, on élimine Toronto parce qu'ils sont éliminables, mais on ne vient pas à bout de Tampa Bay qui bat Boston en 5 matchs dans la deuxième ronde. Cassidy se rend cette fois une ronde plus loin, en autant de saison avec les Bruins. Il voudra être du bal final. Zdeno Chara était le capitaine de la dernière conquête des Bruins, la ugly cup. Il n'aurait jamais dû jouer un seul match de cette conquête d'alors. Il était aussi le capitaine perdant de la finale suivante, contre les Black Hawks. Zdétestable Charrogne voudra soulever la Coupe une autre fois.

Rod Brind'amour a été le meilleur des anciens joueurs parmi les 4 entraîneurs restant. Repêché en première ronde, 9ème de la Ligue, en 1988, par St-Louis, il y jouera 5 matchs en séries dès ses 18 ans, marquant 2 buts et y jouera deux autres saisons avant d'être échangé aux Flyers (avec Dan Quinn) en retour de Murray Baron et Ron Sutter. Jouant longtemps avec Eric Lindros, régulièrement blessé, il sera capitaine occasionnel quand le gros 88 sera hors d'état de jouer. Il y jouera 9 ans, entre 1991 et 2000, cumulant des sommets personnels de 37 buts, de 62 mentions d'aide et de 97 points dans deux saisons différentes.Il atteint la finale en 1997, mais son club ne gagne pas un match face aux Red Wings. Brind'amour sera fameux, second marqueur du club en séries, derrière Lindros. Il est échangé aux Hurricanes, avec le gardien Jean-Marc Pelletier, en retour de Keith Primeau en cours de saison 1999-2000. Il jouera ses 10 dernières saisons avec la Caroline, y gagnera deux trophées Frank J.Selke, en 2006 et en 2007, y sera capitaine de 2005 à 2010, et soulève le premier l'unique Coupe de la concession des Hurricanes, en 2006, à 35 ans.
Quand il se retire de la LNH comme joueur, il a joué 1484 matchs, marqué 452 buts, accumulé 732 passes, pour 1184 points, mais c'est aussi gagné une réputation de solide leader, et de maniaque de la bonne condition physique.
On retire son gilet #17 comme Hurricanes en 2011, année où il commence comme assistant entraîneur de la Caroline, ce qu'il sera pour les 7 années à venir. Cette saison étant sa première comme entraîneur chef.

Personne ne doute de l'intelligence, de la discipline et de la rigueur de cet entraîneur qui avait tout ça comme joueur. Son capitaine est aussi un exemple de splendide intelligence et si j'étais Montréal, je voudrais rapidement le consulter pour son après carrière.

Justin Williams était de l'équipe de Peter DeBoer des Whalers de Plymouth de 2000. Il en était le meilleur marqueur de la saison et des séries. Williams a marqué le dernier but, dans un filet désert de l'unique conquête de la Coupe des Hurricanes en 2006. Avec Rod Brind'amour comme capitaine. Il a gagné deux autres fois la Coupe, avec les Kings, en 2012 et en 2014, gagnant aussi le Conn Smtyhe en 2014.
Dans les matchs #7, c'est l'homme de la situation. Il en a joué 9 dans sa carrière, son club gagnant 8 des 9 fois. Il est égalité avec Glenn Anderson pour le plus de buts dans un match #7, avec 7, et détient le record du plus grand nombre de points avec 15.
On lui colle, à juste titre, le surnom de "Mr Game #7". Il est capitaine des Cannes.

Les Bunch of Jerks que je voudrais voir soulever la Coupe cette saison.

Mais à 0-3....ça regarde mal...