mercredi 24 juin 2020

LNH 1980

Il y a 40 ans, je complétais avec l'aide de mon père, qui était professeur d'éducation dans une école primaire, mes deux premières (et uniques) collections de cartes sportives O-Pee-Chee. Une de hockey, une de baseball.

Pour le baseball, ça restait décevant. Beaucoup de joueurs n'étaient pas photographiés en action, avait l'air si vieux, certaines équipes (Seattle, Minnesota, San Diego, San Francisco) n'offraient même pas 10 joueurs, un joueur pour chaque position et un deuxième bon lanceur ou un fiable releveur, les Red Sox avaient fait le ménage dans leur club en 1979 et presque 100% du club avait été échangé et on affichait un  "now with...", d'ailleurs chaque équipe avait 5 à 6 "now with...(une autre équipe)" ce qui faisait perdre le sentiment d'appartenance qu'on pouvait avoir pour un club. Les joueurs n'y restaient pas longtemps.

Mais mes cartes de hockey! et cette première saison avec les 4 clubs nouvellement arrivés de l'AMH, dont mes Nordiques!  Oh! ils ne seraient jamais si bons, mais ils seraient totale passion. Nés en 1972 eux aussi, mes amis. Et que ceux qui veulent du franco dans les rangs du Canadiens, dites vous que les Nordiques en avait beaucoup plus qu'eux dans leur rangs pendant toute leur durée, et qu'ils ont aussi offert le deuxième pire rendement de l'histoire de la LNH avec 12 victoires en 80 matchs, en 1989-1990.

Revisitons cette saison 1980 où j'avais 8 ans et vivait le hockey si passionnément.

Tel que mentionné, les Jets de Winnipeg, les Oilers d'Edmonton, les Nordiques de Québec et les Whalers de New England (rebaptisés d'Hartford à la demande des Bruins de Boston, aussi de la Nouvelle-Angleterre), se joignaient à la LNH qui comptaient maintenant 21 clubs. Dont les Flames d'Atlanta qui joueraient leur 8ème et dernière saison avant de devenir les Flames de Calgary.
Une jeune sensation des Oilers d'Edmonton du nom de Wayne Gretzky allait gagner le titre de joueur le plus utile. Il terminerait aussi premier compteur de la LNH, à égalité avec Marcel Dionne, avec 137 pts, mais Dionne filerait avec le championnat des marqueurs avec 2 buts de plus que Wayne.

Pour la première fois on accepterait de repêcher des joueurs de 18 et de 19 ans (avant c'était 20 ans minimum). 7 Joueurs futurs membres du Temple de la Renommée commenceraient leurs carrières dans la LNH, Wayne, Raymond Bourque, Mark Messier, Mike Gartner, Michel Goulet, Mark Howe et le non repêché Joe Mullen.

Mais la grosse histoire de la saison aura été le record (non battu) des Flyers de Philadelphie qui, après avoir battu les Islanders 5-2 à leur match d'ouverture et après avoir perdu le second 9-2 au profit des Flames d'Atlanta, ils ne perdraient plus pendant 3 mois, gagnant 4-3 contre Toronto le 14 octobre 1979 et se méritant au moins un point (pour un match nul) dans tous les matchs jusqu'à la victoire de 4-2 du 6 janvier 1980, contre les Sabres de Buffalo. Se gardant une fiche brillante de 25 victoires, aucune défaite et 10 matchs nuls.

C'est encore la plus longue séquence sans défaite du sport professionnel en Amérique du Nord.

Ce sera aussi la saison qui obligera les joueurs de la LNH à porter un casque en tout temps, à moins de signer un papier disant qu'il n'en voulait pas, et ne poursuivrait jamais la Ligue pour le manque de protection en cas de blessure. Craig MacTavish sera le tout dernier joueur de la LNH, en 1997, à jouer "avec pas de casque".

Les 16 premiers clubs feraient les séries. Seuls 5 ne les feraient pas, Québec, Detroit, Washington, Winnipeg et les Rockies du Colorado.

Ce serait aussi la première fois qu'on passerait de 12 clubs à 16 pour faire les séries. Ce $erait payant. La première ronde serait un 3 de 5, mais toutes les autres, des 4 de 7.

La première position (les Flyers), peu importe les divisions, affronterait la 16ème (les Oilers) et ainsi de suite.

En première ronde, Philadelphie batterait Wayne, Mark et les Oilers, 4-3 en surtemps sur un but de Bobby Clarke, 5-1 dans le second match et 3-2 en deuxième surtemps sur un but de Ken Linseman, même si Edmonton avait pris les devants 2-0 dans le match. Phi élimine alors EDM en trois matchs.

Buffalo éliminerait Vancouver en 4 matchs. Montréal balaierait Hartford en 3 matchs. Boston battrait Pittsburgh en 5 matchs. Les Islanders gagnerait en 4 matchs contre les Kings. Les North Stars du Minnesota ne feraient qu'une bouchée de Leafs en 3 matchs, tout comme Chicago qui ne prendrait que 3 matchs pour éliminer les Blues de St-Louis et les Rangers prendraient 4 matchs pour vaincre Atlanta. En gagnant leur premier match contre les Blues, les Hawks mettaient ainsi fin à une série de 16 matchs consécutifs en séries où ils perdaient ce match.

En deuxième ronde, les Flyers élimineraient facilement les Rangers en 5 matchs. Buffalo ferait mieux en balayant Chicago en 4 matchs. Montréal serait éliminé par les North Stars en 7 matchs. Les Islanders battraient Boston en 5 matchs.

Ne restait plus que 4 clubs. Le carré d'As.

Les North Stars affrontaient les Flyers et les Sabres, les Islanders.

Minnesota surprendra Philadelphie 6-5 au Spectrum, grace à 2 buts de Steve Christoff suivi de 2 buts de Steve Payne. Mais les Flyers se fâchent et torpillent les North Stars 7-0 au second match, avec 7 compteurs différents. Il ne perdront plus non plus. Gagnant les matchs suivants 5-3 et 3-2 à Bloomington et 7-3 à domicile afin de faire taire la série en leur faveur en 5 matchs.

Pendant ce temps, les Islanders ravissent les deux premiers matchs à Buffalo, sur leur patinoire à eux, 4-1 et le second 2-1 sur un but de Bob Nystrom en deuxième période de prolongation. Une habitude qui servira bien la dynastie à naître. Les Islanders gagnent le premier match au Nassau Coliseum 7-4 grace, entre autre, à 2 buts de Bryan Trottier et de 3 pts de sa part. Nystrom a aussi 3 mentions d'aide. Mais la match suivant est remporté par Buffalo par le même pointage, avec, entre autre, 3 buts de Gilbert Perreault. Bob Sauvé repousse les 22 tirs contre lui et Buffalo gagnent aussi le 5ème match et la série est maintenant 3-2 en faveur de New York.
Mais le dernier match a lieu chez les Islanders. Gilbert Perreault marque les deux premiers buts mais les Islanders marquent les 5 suivants.

Les Islanders atteignent la finale pour la première fois. Les Flyers les affronteront, c'est leur quatrième présence en finale en 7 ans. Les deux premières fois, il gagnent leurs unique Coupes. La troisième, en autant d'années, c'est Montréal qui leur ravit l'honneur de soulever le précieux trophée.

Le 13 mai, Denis Potvin marque deux fois, ses 2ème et 3ème des séries, dont celui en supplémentaire, en avantage numérique, sur des aides de Tonelli et Nystrom. Deux joueurs de troisième ligne que tout le monde prendrait en tout temps. NY gagne 4-3 à Philadelphie, et mène 1-0.

Deux jours plus tard, les Flyers sont enragés et lancent 31 fois contre Chico Resch et Billy Smith. Bobby Clarke récolte 4 pts, 1 buts 3 passes, et Philadelphie nivelle les chances 1-1 dans la série gagnant facilement 8-3. Le match est violent, Philadelphie amasse 50 minutes de pénalités.

Le 17 mai, on se dirige au Nassau Coliseum. Philadelphie enregistre encore 50 minutes de pénalités. Dès la première période, NY marque 4 fois. Ce sera 6-0 avant que Philadelphie ne réplique 2 maigres fois. Pete Peeters avait gardé les deux premiers matchs, mais c'est Phillipe Myre qui garde le filet dans l'échec pour les Flyers. Ce sera son seul départ de la finale. NY mène 2-1 la finale.

Le 19 mai, toujours au Nassau Coliseum, Billy Smith repousse 34 des 36 tirs dirigés contre lui et Clark Gillies marque 1 fois en plus de récolter 2 aides et les Islanders gagnent 5-2 pour ainsi mener la série 3-1.

Mais le 22 mai, on revient au Spectrum de Philadelphie. et deux buts de Rick MacLeish ainsi que trois buts des Flyers en deuxième période, font gagner les Flyers 6-3, la série est maintenant 3-2 en faveur de New York.

Le 24 mai, Reggie Leach ouvre le match avec son 9ème en avantage numérique. Mais Denis Potvin fait la même chose avec son 6ème, aussi en avantage numérique. Duane Sutter marque son 3ème deux minutes plus tard. Brian Propp, tard en première, rend le score 2-2 avec son 5ème.
Mike Bossy fait 3-2 avec son 10ème et Bob Nystrom marque son 8ème (de Tonelli) tard en deuxième. 4-2 NY après 2.
La troisième est toutefois l'affaire des Flyers. Bob Dailey réduit l'écart à un but, avec son 4ème, Alvin Paddock marque son 2ème et après 3, c'est 4-4.
En première période de surtemps, un splendide jeu à trois initié par Lorne Henning, mène à une passe parfaite de John Tonelli, en direction du filet de Pete Peeters, obligeant  Bob Nystrom a simplement placer son bâton vers la rondelle du revers, pour tout juste la faire dévier au dessus de la jambière de P.P.

La folie gagne le Nassau Coliseum. Les Islanders gagnent la première de leur 4 conquêtes consécutives, leurs uniques Coupes. Ken Morrow, qui avait gagné la médaille d'or Olympique avec les États-Unis, ajoute son nom sur la Coupe dans une année inoubliable. Anders Kallur et Stefan Persson deviennent les deux premiers Suédois à avoir leurs noms sur la Coupe. Bryan Trottier gagnera le Conn Smythe et devient le premier métis à gagner la Coupe.

Al Arbour devient le 4ème individu à gagner la Coupe Stanley dans 4 organisations. Comme joueur avec les Red Wings en 1954, Chicago en 1961, et avec Toronto l'année suivante.

Les Islanders commençaient une dynastie il y a 40 ans, cette année.

mercredi 17 juin 2020

La Coupe Stanley Ne Sera Pas Signée Cette Année

C'est ce que je crois.

Pittsburgh est l'une des 6 équipes qui a débuté une forme de camp d'entraînement il y a quelques jours.

Ils ont déclaré (au moins) un cas d'infection à la Covid-19.

Boston est l'une des 6 équipes qui a débuté une forme de camp d'entraînement il y a quelques jours.

Ils ont déclaré (au moins) un cas d'infection à la Covid-19.

La LNH a déclaré que les 31 clubs devraient reprendre les entraînements au moins pour le 10 juillet prochain. Ou étais-ce la reprise du calendrier? Je ne sais plus. J'y crois si peu.

C'est un château de cartes dans le vent qu'on tente de monter.

Et personne ne contrôle la météo.
"Pas trop proche, Paul"

À Montréal, seuls Jonathan Drouin, Charles Hudon et Paul Byron sont en ville. Même pas Danault.
Pas même Patate Julienne.

Comment vraiment y croire?

La Coupe ne sera probablement pas signée cette année.
Comme il y a 100 ans.
Comme en 2005 en raison de leur chicane de riches.

Les noms signés sur la Coupe n'ont pas toujours été un succès de toute manière.

En 1938, le joueur des Black Hawks Pete Palangio a son nom deux fois sur la Coupe de l'époque. La première fois bien épelé, la seconde, épelé Palagio. Il n'y avait pas de noms dans le dos à cette époque. On était pas certain de l'épélation, on a pas pris de chances, on l'a mis 2 fois. Il n'a eu qu'une bague.

En 1942, Le nom de Turk Broda des Maple Leafs de Toronto, qui ne l'on pourtant pas gagnée souvent, s'y retrouve 2 fois. Une fois "Turk Broda" et une autre fois sous son vrai nom, Walter Broda. Comme le gardien avait de très nombreuses tâches de rousseur, très jeune, on l'a surnommé "Turkey Egg". Ce qui a vite été contracté par "Turk". Tout le monde oubliant son vrai nom Walter. Au point que lorsqu'est venu le moment de graver le prénom de Broda, presque 20 ans plus tard, sur la Coupe, pratiquement personne ne le connaissait sous le nom de Walter Broda. On a pensé que c'était quelqu'un d'autre et on l'a gravé sur la Coupe.

En 1947, encore sur une Coupe livrée aux Leafs, Gaye Stewart est identifié Gave Stewart.

En 1952, le nom de l'entraîneur des Red Wings de Detroit Tommy Ivan est épelé Tommy Nivan. Le nom de leur ace joueur de centre Alex Delvecchio est pour sa part épelé Alex Belvecchio. Pour la défense de ses ploucs, leurs noms ne sont pas encore inscrits dans leurs dos en permanence.

Entre 1956 et 1960, les Canadiens dominent et gagnent la Coupe 5 fois de suite. Extraordinairement, on épèle le prénom de Jacques Plante, différemment toutes les fois. Jac, Jacq, Jaque, Jacque & enfin Jacques. Faut le faire.

En 1963, Toronto, risée perpétuelle de la LNH, est ridiculisée dans la conquête alors que le nom du club apparaît comme suit: TORONTO MAPLE LEAES. Déjà que "Leafs" est une volontaire faute d'orthographe depuis toujours (le bon anglais devait leur faire dire "Leaves"), cette année là ils sont les Champions Maple Leaes.

En 1972, on a un problème avec les "o" lors de la gravure. Les Bruins de Boston, deviennent les BRUINS DE BQSTQN.

En 1975, Bob Gainey, qui gagner aussi le Conn Smythe 4 ans plus tard, voit son nom sur la Coupe écrit ainsi: Bob Gainy. La même année la guigne le suit puisqu'il devient son coéquipier Doug Risebrough sur les cartes de hockey. Décidément. On lui en voulait.

Entre 1980 et 1983 les Islanders de New York gagneront 4 Coupes Stanley. Menaçant le record des Canadiens de 5 consécutives en se rendant en finale aussi en 1984, mais étant freinés par Wayne, Mark, Jari et les Oilers d'Edmonton qui gagnaient leur première. Sur leur seconde Coupe Stanley, celle de 1981, le nom du club devient NEW YORK ILANDERS.

Lors de cette première conquête des Oilers, de 1984, le propriétaire d'Edmonton, Peter Pocklington ambitionne et choisit de faire inscrire le nom de son propre père Basil Pocklington. Quand la LNH découvre que Basil n'a aucune fonction dans l'organisation, on barre son nom de 16 "X". Toujours présents sur la Coupe.

En 1996, les anciens Nordiques ne prennent qu'un an (et Patrick E. Roy) pour gagner la Coupe. Adam Deadmarsh voit son nom devenir Adam Deadmarch. Le nom a depuis été corrigé. Une première sur la Coupe, de corriger un nom. Ils avaient pourtant réussi sans problème à inscrire l'impossible-à-écrire-sans-vérifier-quelque-part-auparavant le nom de Curtis Leschyshyn.

En 2002, le Gardien des Red Wings Manny Legace devient Manny Lagase. Tout comme pour Deadmarsh, on a aussi corrigé. 

L'erreur cette année serait peut-être d'en mettre une en jeu.

Je ne demande pas mieux que ça reprenne.

Mais c'est con, j'y crois très peu.

mercredi 10 juin 2020

NHL Noirs & Blancs

Pendant que notre Premier Minus Legault ne veut pas dire le mot "systémique" donc pendant qu'il ne reconnait pas le concept de latence raciste, et ne reconnait pas le problème, tout en définissant clairement que le Québec est systémiquement raciste dans certaines poches sociétaires, des joueurs de couleurs de la LNH se sont joint pour lancer Hockey Diversity Alliance.

Akim Aliu, anciennement de la LNH, et dont les commentaires contre lui ont coûté le poste derrière le banc des Flames de l'ignoble Bill Peters, Evander Kane, des Sharks, Trevor Daley des Red Wings, Joel Ward, ancienment des Sharks (retiré depuis 2018), Chris Stewart des Flyers, Wayne Simmonds des Sabres et Matt Dumba du Wild sont les port étendards du projet visant à faire évoluer les têtes dans la LNH.

Parlant d'évolution, Legault parlant d'évolution tranquille c'est un homme parlant du rien.

Évolution: transformation graduelle et conçue en général comme assez lente, ou comme formée de changements élémentaires assez minimes pour ne pas être remarquée.

Est-ce vraiment ce que le respect envers les autres races a envie? des changement si minimes qu'il ne faille rien remarquer?

Enfin, passons ce grotesque moment Legaultiste.

Aliu & Kane seront les principaux portes paroles de Hockey Diversity Alliance. Les 7 joueurs ont, combinés, 4492 matchs de joués dans la LNH. Et la plupart en joueront d'autres. C'est déjà extrêmement compliqué de jouer un seul match dans la LNH, même quand on est un joueur de hockey avantagé, alors imaginez maintenant si vous avez la peau noire. La peau des éternels soupçons dans les esprits morons.

Surmontant tous les obstacles sur et hors glace, l'un d'eux a son nom deux fois sur la Coupe Stanley (Daley), l'un d'eux a une éducation universitaire (Ward), trois d'entre eux ont grandi dans la pauvreté (Simmonds, Stewart et Daley), devenant les meilleurs dans les Ligues socioéconomiquement avantagées, avant d'atteindre la prestigieuse LNH, Deux ont des médailles d'Or des mondiaux junior (Kane et Simmonds), Un a une médaille d'or des Championnats du Monde (Dumba) et un dernier a une Coupe Memorial (Kane).

Ces gars-là sont formidables d'emblée.

C'est peut-être grâce à tous ces exploits qu'ils se sont donné une si noble mission d'éradiquer le racisme et l'intolérance dans le hockey. Ils ont espoir de voir des gens de couleurs un jour enfiler leurs patins, ou s'assoir dans la foule sans avoir à se soucier de leur race (qui est toujours, toujours humaine), leur genre, leur profil socioéconomique, tout en exprimant librement ce que leur proposent leurs cultures, leurs identités, leurs valeurs, et sans jamais craindre de la retribution.

Noble.
Humain.

Tant qu'à se présenter au marbre, aucune raison de ne pas viser le coup de circuit. Surtout sur un sujet qui brûle de faire fondre la glace de l'intolérance.

Kane et Aliu ont confirmé cette semaine que cette alliance était une manière pour eux, de contrôler leur propre histoire, et de changer la culture eux-mêmes, à coups d'initiatives.

L'Alliance a intégré "le genre" puisque l'homosexualité et tout ce qui est LGBTQ est aussi totalement absent de la LNH. Du moins, publiquement. Il n'y a pas de Femmes en ce moment dans l'Alliance, mais celle-ci est toute neuve. Ils feront de la place pour des Femmes au sein de l'Alliance.

Éliminer le racisme dans la LNH, c'est alors changer la Ligue pour le mieux.

Willie O'Ree, Darren Archibald, Justin Bailey, Darren Banks, Nicholas Baptiste, Chris Beckford-Tseu, Shawn Belle, Pierre-Édouard Bellemare, Paul Bisonnette, Françis Bouillon, Madison Bowey, Donald Brashear, Fred Brathwaite, J.T.Brown, Sean Brown, Dustin Byfulgien, Anson Carter, Gerard Coleman, John Craighead, Dale Craigwell, Nigel Dawes, André Deveaux, Jason Doig, Anthony Duclair, Robbie Earl, Ray Emery, Emerson Etem, Steven Fletcher, Maxime Fortunus, Mark Fraser, Grant Fhur, Joaquin Gage, Tyrone Garner, Christopher Gibson, Tyrell Goulbourne, Dirk Graham, Jean-Luc Grand-Pierre, Jordan Greenway, Mike Grier, Josh Ho-Sang, Jarome Iginla, Val James, Paul Jerrard, Brian Johnson, Justin Johnson, Caleb Jones, Seth Jones, Mathieu Joseph, Derek Joslin, Keegan Kolesar, Oliver Kylington, Nathan Lafayette, George Laraque, Darren Lowe, Mike Marson, Craig Martin, Andreas Martinsen, Greg Mauldin, Jamal Mayers, Kenndal McArdle, Mike McHugh, Tony McKegney, Sean McMorrow, Rumun Ndur, Ray Neufeld, Darnell Nurse, Johnny Oduya, Kyle Okposo (qui est aussi albinos), Theo Peckham, Ryan Reeves, Pokey Reddick, Bill Riley, Nathan Robinson, Bryce Salvador, Bernie Saunders, Reginald Savage, C.J.Suess, Devante Smith-Pelly, Gemel Smith, Givani Smith, Anthony Stewart, Malcolm Subban, P.K.Subban, Graeme Townshend, Claude Vilgrain, Kevin Weekes, Peter Worrell et les 7 joueurs nommés plus haut, sont tous noirs ou bi-raciaux,

Ils ont tous déjà joué, ou jouent encore dans la LNH.

Le 18 janvier 1958, Willie O'Ree, rappelé du club école des Bruins, devient le premier afro-américain à jouer dans la LNH. Contre Montréal. 

Mike Marson sera le premier joueur noir repêché (19ème par Washington en 1974).
Grant Fhur est le premier gardien noir et le premier noir à gagner la Coupe Stanley, en 1984.
Val James sera le premier afro-Étatsunien à jouer dans la LNH. Avec les Sabres, en 1981.
Dirk Graham sera le premier capitaine noir, avec les Hawks, de 1989 à 1995. Il sera aussi le premier à gagner le trophée Selke.
Jarome Iginla est l'unique champion marqueur de la LNH, noir, en 2002, avec les Flames, année où il gagne aussi le trophée Rocket Richard remis au meilleur buteur (52). Il sera aussi le premier à gagner la médaille d'Or Olympique.
PK Subban est l'unique défenseur noir à avoir gagné le trophée Norris remis au meilleur D, en 2013, avec Montréal.
Wayne Simmonds sera l'unique joueur noir à être nommé le joueur le plus utile au match des étoiles, c'était en 2017.

Noir n'est pas qu'une couleur
C'est une émotion.
Plus sombre que la nuit.
Plus profonde que l'amour. 


mercredi 3 juin 2020

La Dernière Coupe Stanley Huilée

1990.

Les Nordiques de Québec frôlent la pire saison de l'histoire de la LNH pour une concession avec 12 petites victoires en 80 matchs. Seuls les Capitals de Washington de 1974, avec 8 victoires, avaient fait pires qu'eux.

Les Bruins de Boston sont champions de la saison régulière avec 101 pts. Il n'y a pas de période supplémentaire, ni de tirs de barrage. Mais des matchs nuls. Calgary les champions défendants de la coupe, terminent second avec 99 pts, dont 15 matchs nuls, avec 99 pts. Buffalo, Montréal et Edmonton complètent le fab five.

Brett Hull des Blues sera le meilleur buteur avec 72 buts, Wayne Gretzky, maintenant un Kings, le meilleur passeur avec 102 passes, et le meilleur pointeur avec 142 pts. Il sera suivi de son ancien coéquipier, toujours un Oilers, maintenant leur habile capitaine, Mark Messier, avec 129 pts.

Les séries éliminatoires fonctionnent alors par divisions. Boston affrontent Hartford et Montréal, Buffalo en première ronde pour la division Adams. Les Rangers et les Islanders s'affrontent et les Devils et les Capitals sont adversaires dans la Division Patrick, dans la Conférence de l'Est.

Dans l'Ouest, les North Stars du Minnesota et les Black Hawks se font face-à-face et les Blues et les Maple Leafs sont l'un contre l'autre dans la division Norris. Les Flames et les Kings en viennent aux prises et les Oilers et les Jets sont rivaux en première ronde, dans la division Smythe.

Boston viendra à bout de Whalers difficilement en 7 matchs. Montréal a le meilleur en 6 matchs contre les Sabres.
Les Rangers éliminent les Islanders en 5 matchs et Washington fait de même avec New Jersey, en 6.

Dans l'Ouest, Chicago élimine les North Stars en 7 matchs tandis que les Blues se débarrassent de Toronto en 5.

Là où ça devient intéressant c'est dans la division Smythe. Dans une série instable, les champions Flames et les Kings de Wayne Gretzky s'offrent une série inégale. Calgary marque 8 buts et le match en offre 13 lors du second de la série. Ce sera suivi d'un match de 2-1 gagné en surtemps sur un but de Tony Granato au Great Western Forum suite à une bévue défensive de Gary Suter. Au match suivant, Wayne Gretzky obtient 1 buts 4 passes, Dave Taylor, Thomas Sandstrom et Tony Granato marquent tous les trois un tour du chapeau et les deux clubs établissent un record de 9 buts en deuxième période dans un match de fou se terminant 12-4 en faveur de L.A. Au 6ème match de la série, les Kings rendent un précieux service à bien des futurs adversaires en éliminant les champions en titre en deuxième période de surtemps sur un but spectaculaire que Mike Kruschelnyski qui ne se voit même pas marquer. Un coup de golf bienheureux. On aura de nouveaux champions de la Coupe Stanley.

Dans l'autre série mettant aux prises Jets et Oilers, Winnipeg fait la vie dure à Edmonton. Les Jets de Dale Hawerchuk gagnent le premier match 7-5 et les Oilers gagnent le second difficilement en supplémentaire 3-2 (2:49) après avoir tiré de l'arrière 2-0 dans le match. Winnipeg vole le match suivant 2-1, et gagnent en deuxième surtemps le second match à domicile ce qui les place 3-1 en avance dans la série. Mais Edmonton sera ce qu'il devait être, parfait pour les trois matchs suivants. Gagnant 4-3 sur un but gagnant de Mark Messier en troisième dans un match qu'il perdait 3-1, 4-3 à nouveau, à Winnipeg, dans un match qu'Edmonton menait toutefois 3-0, sur un but gagnant de Jari Kurri en troisième et 4-1 à domicile pour mettre un terme à la série.

La deuxième ronde sera facile pour les Bruins qui se débarrasse de Montréal en 5 matchs. Washington fait de même en 5 avec les Rangers. Les deux derniers matchs étant gagnés en supplémentaire sur des buts de Rod Langway et de John Druce, ce dernier qui connaissait les meilleurs moments de sa carrière.

Dans l'Ouest, Chicago bat St-Louis dans l'acrimonie habituelle entre les deux clubs, en 7 longs matchs. Tandis que les Oilers corrigent Wayne Gretzky et vengent sa défection humiliant L.A. 7-0 dans le premier match, et 6-1 dans le second match. À L.A., les Oilers gagnent le troisième match 5-4 et le quatrième aussi, sur un but de Joe Murphy (12:49) en période supplémentaire balayant la nouvelle équipe de Wayne. On voulait prouver qu'Edmonton n'est pas le club d'un seul extraordinaire homme. On a pris 4 matchs pour le faire.

Boston, champions de la saison, ne fera qu'une bouchée des Caps en 4 matchs gagnés, 5-3, 3-0, 4-1 et 3-2.

Chicago est éliminé en 6 matchs par les Oilers qui affronteront les Bruins en finale de la Coupe Stanley. La même finale que celle de 1988, qui avait été la dernière conquête de Wayne Gretzky, Conn Smythe par le fait même, avec les Oilers.

Andy Moog des Bruins, trois fois champions avec les Oilers, et Ken Linseman, champions Oilers en 1984, sont maintenant des adversaires d'Edmonton.

Dans le premier match, Petr Klima marque à 15:13 de la troisième période supplémentaire, pour donner le premier match aux Oilers, dans ce qui se trouve à être le plus long match de l'histoire des finales de la Coupe Stanley (Battant le match des Stars-Sabres de 1999 sur le but gagnant de Brett Hull et le but de Larionov des Wings contre la Caroline en 2002 par moins de 30 secondes).

Ce sont les Bruins qui jouent le mieux en début de série, ayant plus de chances de marquer dans le premier match et dominant tant le second qu'à un certain moment les tirs sont de 15-4 en leur faveur. Mais en deuxième période, alors que le pointage est 2-2, les Oilers explosent à Boston. Kurri avec son 9ème, Simpson, qui sera le meilleur marqueur des séries, avec son 13ème, Esa Tikkanen avec son 11ème et Joe Murphy avec son 5ème écrasent les Bruins. Rejean Lemelin est amené en relève d'Andy Moog. Kurri en rajoute un autre en troisième et le second match est largement gagné 7-2 par les Oilers.

Mais les Bruins ne se montrent pas abattus. Avec Moog en pleine forme, ils marquent deux buts rapides en première période et ce sera suffisant. Seul Tikkanen marquera et le troisième match est gagné 2-1, à Edmonton, par Boston. C'est aussi l'avance des Oilers sur les Bruins dans la série qui reste en Alberta. 

Dans le troisième match, Boston n'est pas de taille. Glen Anderson marque deux fois en première période et Craig Simpson deux fois aussi dans les périodes suivantes, et Edmonton prend l'avance 3-1 dans la série avec une victoire facile de 5-1.

Les Oilers gagnent le cinquième match et du même coup leur 5ème et dernière Coupe Stanley à Boston, leur unique sur une patinoire étrangère à la leur. Les Oilers avaient aussi gagné leurs trois matchs à Boston, alors que dans leurs 4 conquêtes précédentes, ils n'avaient jamais gagné plus d'un match sur la route, en finale. Craig Simpson, meilleur marqueur des séries, marque aussi le but gagnant du dernier match gagné 4-1.

Le gardien Bill Ranford, originalement le gardien de soutien de Grant Fhur, a pris sa relève en cours de saison quand celui-ci est blessé. Brillant en séries, et ironiquement, un gardien repêché par les Bruins 5 ans plus tôt, et qui y a fait ses débuts, sera choisi récipiendaire du Conn Smythe remis au joueur le plus utile des séries.

Mark Messier gagne sa cinquième coupe, sa première comme Capitaine, il va en gagner une sixième 4 ans plus tard comme Rangers de New York, marquant le but gagnant de la finale alors, devenant l'unique Capitaine à gagner la Coupe dans deux clubs différents.

Simpson, Messier, Kurri, Anderson, Graves, Tikkanen, Lamb, Smith, Ruotsalainen, Murphy, Gregg, MacTavish, Huddy, Buchburger, Gelinas, Klima, Muni, Ranford, Lowe, brillent tous.

C'était la 8ème année consécutive et la dernière de la série impliquant un club albertain en finale.
L'Alberta est représentée à nouveau en 2004 en finale par Calgary dans une cause perdante contre le Lightning.
Les Oilers, la fois suivante (une année de lock-out entrecoupe les années)atteignent la finale dans une cause perdante aussi, contre la Caroline en 2006. Les Bruins gagnent la Ugly Cup de 2011, perdent les finales de 2013 et celle de l'an dernier.

Cette année marque les 30 ans de la dernière conquête de la Coupe Stanley des Oilers d'Edmonton.
L'autre équipe albertaine, Calgary, a fait quelque chose de très bien le 26 mai dernier pour souligner les 31 ans de l'unique conquête de la concession.

Ce serait bien de voir Connor, Leon & compagnie atteindre la finale si la saison 2019-2020 reprend...