mercredi 30 août 2023

Qui Graduera ?

Chaque automne, on se demande qui des derniers repêchages gradura dans la LNH. Particulièrement issu des choix de première ronde des mois précédents. 

L'année dernière était pauvre à ce niveau. Seuls 5 joueurs ont joué dans la LNH, et seul le tout premier choix, Jauraj Slafkovsky, a joué plus de 8 matchs (39). Shane Wright en a joué 8 à Seattle, David Jiricek 4 à Columbus, Owen Beck à Montréal et Mario Kasper à Detroit ont aussi joué le dernier match de la saison de leurs clubs respectifs. 

Mais généralement, si les jeunes font leurs devoirs l'été et la saison précédente, ça avance vite. De la cuvée de 2021, 18 joueurs ont joué l'an dernier. Du repêchage précédent, 50 ont joué au moins un match dans la LNH. 75 l'ont fait du repêchage d'avant et 10 de plus issu du repêchage d'avant.

Donc pour tous ceux er celles qui paniquent quand les choix au repêchages ne font pas le club tout de suite, sachez que 5 ans pour se rendre n'est pas anormal du tout.

Plus que ça...le rôle du joueur repêché pourrait changer une fois dans la LNH. Les attentes changeront, c'est certain.

Reste que c'est toujours agréable en début de saison d'essayer d'anticiper qui fera le grand saut et avec quel impact. 

Connor Bedard semble faire une unanimité à ce qu'il joue dès sa première saison avec les Black Hawks et il sera certes interressant de voir à quel point il transformera le club. Leo Carlsson pourrait aussi commencer comme Duck. Adam Fantilli a des chances d'être centre des deux premières lignes des Bluejackets. Il s'agit des trois premiers choix de l'an dernier. La suite, si un joueur faisait le club, ne serait que surprise.

Trois gardiens de but, ont l'an dernier, dominé la AHL. Jesper Wallstedt, Dustin Wolf et Yaroslav Askarov.

Le premier était du club école du Wild. Le second, du club-école des Flames. Le dernier, du club-école des Predators. 

Wallstedt est Suédois. Il a été choisi 20ème par Minnesota en 2021. Fin 2020, il avait officié 32 matchs tout en conservant une moyenne autour de 2 buts accordés par match. En 2021, il gardait 22 matchs en Suède et conservait une moyenne de 2,23 buts accordés par match. L'année suivante 22 matchs aussi en Suède et 1,98 buts accordés par match. En 40 matchs avec le Wild de l'Iowa, il a conservé un % d'arrêts de .903. 

Se séparant les tâches l'an dernier, Marc-André Fleury et Filip Gutsavsson n'ont pas mal fait. Le Wild se classait 3ème sa division, Fleury allait participer activement à 46 matchs, Gustavsson, 39. Fleury conserverait une moyenne de 2.85 buts accordés par match et Gustavsson 2,10. Mais Fleury aura 38 ans avant décembre. Il a prouvé qu'il sait encore beaucoup donner la victoire à son équipe à lui seul, mais à cet âge, le facteur blessure est hantant. Wallstedt pourrait vite arriver près de Gustavsson, qui n'a que 24 ans, et qui fût le choix de l'entraineur pour la première ronde des séries, l'an dernier pour 5 des 7 matchs joués par le Wild. Ronde qu'ils ont aussi perdue.

Dustin Wolf a été choisi 214ème, en 7ème ronde du repêchage de 2019, par Calgary. Il venait de connaître une saison de 61 matchs où il avait conservé une moyenne de 1,69 buts accordés par match avec les Silvettips d'Everett de la WHL. Les deux saisons suivantes, il conservera des moyennes de 1,88 et 1,80 en plus de participer pour 12 matchs des World Junior dans les couleurs des États-Unis, gagnant l'or en 2021. En 2021-2022, il est gardien #1 dès sa saison recrue pour le Heat de Stockton dans la AHL et gagne 33 matchs. Il sera nommé sur l'équipe d'étoiles, gagne le trophée du meilleur gardien de la AHL et devient le 3ème gardien seulement à enregistrer trois blanchissages dans une même série, contre les Eagles du Colorado, en finale de conférence. Le club-école a déménagé à Calgary pour devenir les Wranglers. Il y sera plus que remarquable. Il a gardé 55 matchs, gagné 42 fois, gardé une moyenne de 2,09 et un % d'arrêts de .932. Il a été voté le joueur le plus utile de la AHL en plus gagner le trophée du Président

Le 12 avril dernier, il était partant contre les Sharks que les Flames battaient 3-1 pour lui donner, une première victoire dans la LNH.

Jacob Markstrom sera encore probablement gardien #1 des Flames cette saison. Wolf devrait-il être second de Markstrom qui a gardé près de 60 matchs l'an dernier ou garder plus souvent dans la AHL ? Daniel Vladar a 26 ans, et peut davantage chauffer le banc derrière Markrstrom. Aux Flames de décider. 

Celui qui a d'emblée la couleur dess cheveux du gilet est définitivement pierre angulaire de l'avenir des Flames si il continue comme ça.

Finalement, Yaroslav Askarov est une belle promesse depuis longtemps. Mais aussi plate que ce l'est à écrire et penser, les promesses Russes ne sont pas toujours fiables. À St-Petersbourg, Askarov a conservé dans les trois années avant un premier match dans la LNH des moyennes de 2.00, 1,21, et 1,81 buts accordés par match mais n'en a gardé que 16 sur 3 ans. Il avait 17 ans à son premier dans la KHL. La KHL est toujours une menace pour la LNH alors qu'elle peut choisir de sortir les gros sous afin de garder le talent chez eux. Mais Askarov a accepté de passer à l'Amérique du Nord. Il a gardé 58 minutes contre les Canadiens le 12 janvier dernier, perdant le match 4-3. Il a joué 60 matchs dans la AHL pour les Admirals de Milwaukee, club-école des Preds. Il a gardé une moyenne de 2.70 buts accordés par match et gagné 32 fois tout en maintenant un % d'arrêt de .907.

Là aussi un solide gardien #1 est en place. Juuse Saros. Tout comme lui, son second, Kevin Lankinen, a 28 ans. Mais Lankinen ne gagne pas souvent depuis ses débuts dans la LNH. Feront-ils une place à Askarov ?

La réponse dans un mois.

L'erreur qu'on fait tous est de ne regarder que les choix du dernier repêchage, plus frais à notre mémoire. Mais portez attention au choix des 5 dernières années.

Ça vaut très souvent la peine de s'y intéresser.  


mercredi 23 août 2023

10 Signatures du Mois d'Août des 10 Dernières années

Le mois d'août n'est pas reconnu pour le coups d'éclats dans les signatures d'agents libres. Premièrement, il en reste beaucoup moins qu'en juillet. Et si les joueurs ne sont pas encore pris, c'est qu'ils coûtent trop chers, ont besoin de convaincre, sèment le doute. 

Patrick Kane pourrait coûter cher. Mais livrera-t-il encore comme il l'a si souvent fait ? Et pour combien de temps, à 34 ans et 9 mois ?

Voici 10 signatures du mois d'août depuis 2013.

Nazem Kadri, par les Flames de Calgary, 7 ans, 49 millions, 18 août 2022.

Quand je dis "bonne signature" c'est à court terme. Parce que 7 ans encore pour Kadri, c'est une calisse de fortune. Dans deux ans, il devient aussi utile que l'était Andrew Shaw dans ses 2 dernières années avant de se retirer en 2021. Il venait tout juste de connaître la meilleure saison de sa vie avec l'Avalanche du Colorado et 87 pts. Il venait de gagner la Coupe. Il avait été utile en séries, ce qu'il n'avait jamais été avec les Maple Leafs. Kadri avait souhaité que Colorado allait faire de l'espace pour le payer, mais Sakic n'a pas souhaité le garder. Pas à ce prix là. Il a quand même obtenu 56 pts en 82 matchs avec son nouveau club. Et marqué 24 buts.

Valeri Nichuskin, par l'Avalanche du Colorado, un an, 850 000$, 19 août, 2019.

Le 10ême choix du repêchage, celui des Stars de Dallas en 2013, a tout de suite joué dans la LNH dès sa première chance dans un camp d'entrainement. À 18 ans. Comme recrue, il a créé tous les espoirs avec 34 pts en 79 matchs, adolescent. Mais jusqu'en 2019 il ne fait que décevoir. Jouant même dans les mineures et dans la KHL, deux ans complet avant une dernière saison de 10 pts, (10 passes) en 57 matchs avec Dallas avant d'être simplement racheté­ par les Stars. Il est devenu bon joueur des lignes 3 et 4 du club qui le ferait aussi développer des qualités défensives. Dans les deux dernières saisons, il obtient 99 pts en 115 matchs et signe son nom sur la Coupe Stanley se montrant très utile pour la gagner. 

Sam Gagner, par les Bluejackets de Columbus, un an, 650 000$, 1er août, 2016.

Quand Columbus le signe pour un an, le club ne s'attends pas à ce que Gagner fasse grand chose, il vient de connaître une saison de 16 pts avec les Flyers qui ont fini par le faire jouer dans la AHL. Il obtient 50 pts en 81 matchs à sa seule saison à Columbus. C'est toujours son plus haut total de points pour lui en une saison de la LNH. Ça a si impressionné Vancouver que ceux-ci lui ont (terriblement) offert 9.45 millions pour trois ans, par la suite. 

Kevin Shattenkirk, par le Lightning de Tampa Bay, un an, 1, 750 000$, 5 août 2019.

Après n'avoir jamais ressemblé, avec les Rangers, au défenseur qu'il avait été à St-Louis, et avoir été finalement racheté par New York, il revient avec 34 pts en 70 matchs, 31ème meilleur total de pts de toutes la Ligue chez les défenseurs, cette année-là. Il a aussi accumulé de nombreuses minutes et avec Sergachev et avec Hedman. Il a aussi sa bague de la Coupe avec 13 pts en 25 matchs avec Tampa. 

Pat Maroon, par le Lightning de Tampa Bay, un an, 950 000$, 24 août 2019.

Il venait tout juste de se rendre très utile afin de faire gagner les Blues leur première Coupe, Tampa Bay a su reconnaître son utilité. 23 pts en 64 matchs en saison régulière, mais en séries, sa physicalité était hors pair. Et son utilité, majeure. Il frappait sans arrêt. Et à 5 vs 5, ses chances de marquer dépassaient 50%. Il est encore un joueur fort utile en séries. Un dur travailleur.

Mikhail Grabovksi, par les Capitals de Washington, 3 millions, un an, 22 août, 2013. 

Les Caps ont obtenu le meilleur de ce ridicule ego dans son unique année comme Capitals. Assurément un des meilleurs troisième centre de la LNH, cette année-là. 35 pts en 58 matchs. 

Derrick Brassard, par les Flyers de Philadelphie, un an, 825 000$, 25 août, 2021.  

Philadelphie rachète plusieurs contrats en prévision de la saison 2021-2022. Un des joueurs ayant porté le plus d'uniformes de la LNH, Derrick Brassard, avait été signé au strict salaire minimum. Centre des lignes 3 ou 4, il avait obtenu 16 pts en 31 matchs, parce que toujours blessé. Mais c'est surtout en le faisait passer aux Oilers pour un choix de 4ème ronde cette année, que Philadelphie fait un bon coup.

Phil Kessel, par les Golden Knights de Vegas, un an, 1 500 000$, 24 août 2022.

Tout juste le temps de gagner la Coupe. Il n'a pas été le joueur ayant joué le plus de matchs (8) pour les derniers champions de la Coupe, mais il reste champion. Lui qui a toujours joué pour de clubs terribles ou des champions de la Coupe. Tout l'un ou tout l'autre. En 82 matchs de la saison, il avait marqué 14 fois et obtenu 36 pts. Il est de ceux qui sont encore sans contrat pour la saison prochaine. Une brillante carrière au poker, déjà entamée, l'attends peut-être plus vite qu'il ne le croit.

Sam Steel, par le Wild du Minnesota, un an, 850 000$, 30 août, 2022.

La décision des Ducks de ne pas garder Steel en a fait sourciller plus d'un. Steel n'a effectivement pas livré au rythme d'un choix de première ronde depuis 2016 où il avait repêché 30ème par Anaheim. Mais il se montrait une menace des lignes 3 ou 4. Il pouvait se montrer plus important que prévu. Obtenant 28 pts en 65 matchs et 2 autres points en 5 matchs des séries, le Wild ne le garderont pas non plus. C'est Dallas qui le signera pour cette année, avec un augmentation de 25 000$. Pour un an aussi.

Stefan Noesen, par les Hurricanes de la Caroline, un an, 750 000$, 1er août, 2021.

L'élément secret de l'avantage numérique de l'an dernier est cet ailier droit sorti de nulle part. Après avoir marqué 85 pts en 70 matchs dans la AHL, et un autre 25 pts en 18 matchs pour la conquête du championnat de la AHL, il obtient 36 pts en 78 matchs l'an dernier et en fait 8 autres en 15 matchs des séries. Il a quand même 30 ans. Et vient de connaître sa meilleures saison.

 Qui sera signé ce mois d'août ?

Ça attendra peut-être septembre. 



mercredi 16 août 2023

Carey, Shea et Quelques Obscénités

Peut-on imaginer vivre le rêve sportif de sa vie en ayant joué son sport préféré, mais en continuant d'être payé sans jamais le jouer ?

C'est de plus en plus courant. 

Carey Price et Shea Weber, anciens coéquipiers, tous deux de la fibre du leader silencieux, vivant le même arc narratif de l'athlète à la retraite, mot tabou et jamais prononcé par les deux intéressés car si tel était le cas, les assurances mettraient un terme à leurs contrats de multi-milionnaires, alors on fait croire à un probable retour alors que tout le monde sait que les deux athlètes ont des blessures qui les empêcheront d'un jour revenir dans la LNH.

Penser autrement relève de la grand naïveté. Les assurances en étant les principales victimes. Carey et Shea gagnent des millions en restant chez eux, avec 0 espoir de revenir dans la LNH. Dans le cas de Carey, probable total désintérêt puisque les Canadiens seront encore très faibles pour quelques années qu'il ne peut plus continuer à porter seul sur ses épaules. Je ne peux pas les haïr complètement, le premier est autochtone comme moi, et le second a des origines irlandaises comme moi aussi. Je n'ai eu que de l'admiration pour les deux toute leur carrière. 

Mais il existe aussi tout un groupe de joueurs qui sont toujours payés sans jamais porter l'uniforme de ceux qui les paient. Et cette fois, ce n'est qu'une question de mauvais contrats présentés au joueur par son organisation, à l'origine. 

Voici quelques joueurs toujours payés, mais ne jouant aucunement dans la dure Ligue Nationale. Ils restent en famille dans leurs sous-sol et vivent la dolce vita. Payés millionnairement à n'absolument rien faire. 

Jaloux, ceci est du carburant pour vous. 

Quand on pense à Brent Seabrook, on pense à un triple champion de la Coupe Stanley avec les Black Hawks de Chicago qu'il a tous gagné avec son ami d'enfance Duncan Keith. Peu pensent à lui en tant que Lightning de Tampa Bay. Il aurait gagné deux récentes Coupes Stanley ? Naaaaaaaaaan! Il n'a jamais porté le gilet. En 2016, il signe un abominable, insistance sur les trois dernières syllabes pour l'organisation des Hawks, contrat de 55 millions pour 8 ans. Donc 6,875 000 millions par année jusqu'à la fin de la saison prochaine. 

Mais Brent ne joue plus depuis 2019. Les raisons de son retrait de la LNH sont ses récurrentes et incorrigibles blessures aux hanches et aux épaules. Il est sur la liste des blessés à long terme du Lightning de Tampa Bay depuis 2021. Tampa Bay a simplement fait une transaction financière afin d'occuper de l'espace salarial en échange de Tyler Johnson et d'un choix de deuxième ronde de 2023. Son salaire ne compte pas sur la masse salariale du Lightning, mais ils continuent de le payer jusqu'à la fin de la saison prochaine. Et il ne le jouera pas. Absurde.

Justin Abdelkader des Red Wings est un joueur fini. Il était excessivement physique. Et ça lui a couté une fin précoce. Comme moi, mais à 17 ans. En 2015-2016, après 2 saisons où il avait bien paru auprès d'Henrik Zetterberg et Pavel Datysuk en étant l'aspect physique les protégeant, mais en produisant aussi offensivement, Ken Holland lui offrait un terrible contrat de 7 ans, à 4,25 millions par année. 29,7 millions pour 7 ans. Ceci fût brutal pour les Wings jusqu'à la fin de la saison dernière. Il ne fera que 26 buts en 4 ans, marquant aucune fois pendant 49 matchs consécutifs, jusqu'en 2020, qui serait sa dernière année dans la LNH. Il a été payé trois sans rien faire. 

Keith Yandle, homme de fer de la LNH, choix de 4ème ronde des Coyotes avec lesquels il joue 558 matchs avant de passer aux Rangers (avec Chris Summers et un choix de 4ème ronde en 2015) en retour d'Anthony Duclair, John Moore, un choix de 2ème ronde en 2015 et un choix de première ronde en 2016. New York perds la tête avec lui, lui offrant un contrat de 7 ans, en 2016, de 44,45 millions, donc un moyenne de 6.350 millions par année jusqu'à la fin de la dernière saison. Contrat refilé aux Panthers. Où il a une extension de contrat jusqu'en 2025. Mais le 15 juillet 2021, son contrat est racheté. Les Flyers le rachète et il brise le record de l'homme de fer (que Phil Kessel a battu depuis). 

Il ne joue plus depuis 2022. Mais continue d'être payé jusqu'en 2025.

Kyle Turris est sélectionné 3ème en 2007, derrière Patrick Kane et James van Riemsdyk par les Coyotes. Jusqu'en 2012, il n'est rien de convaincant dans la LNH. oscillant entre la grande Ligue et les mineures. Il passe aux Sénateurs en 2012 conte David Runbald et un choix de deuxième ronde. En 2014-2015, il connait la meilleure saison de sa carrière avec 64 pts en une saison complète. Deux ans plus tard on le fait passer aux Prédateurs dans un échange à trois impliquant Colorado et les Sénateurs. Matt Duchene passe à Ottawa. Samuel Girard à l'Avalanche. Il y fait 42 pts en 65 matchs, ça rend les dirigeants de Prédateurs excités qui lui font une offre de 6 ans et 36 millions. Donc jusqu'à la fin de la prochaine saison. Sa production disparait aussitôt. Nashville, qui le pait 2 millions par année, rachète son contrat il y a trois ans, Edmonton le récupère deux ans et l'avait signé 2 millions...jusqu'en 2028. Mais il ne joue plus depuis 2022. Il gagnera 2 millions à ne rien faire jusqu'en 2028.

Rick DiPietro, premier choix de la LNH, en 2000, avec les Islanders, se fait offrir, dès 2006, un sans précédent contrat de 15 ans, et 67,5 millions. Ce qui lui fait 4,5 millions par année. Mais 7 ans plus tard, il est racheté par les pénibles Islanders. Il ne joue plus un seul match à partir de 2013 dans la LNH, mais continue d'être payé par les Islanders. En rachetant son contrat, ils sont forcés de maintenant le payer au minimum 1,5 millions mais jusqu'en 2029. Grotesque. DiPietro est mort de rire. 

Carey & Shea aussi. 

Cette Ligue a une bonne part de clownesque.  

Y en a plein d'autres comme ça.

Plein. 

Dans un autre d'idées, la femme de Carey qui s'affiche ouvertement supporteur de Robert Kennedy Junior...calisse Carey, calisse-là, là, c't'une ostie de conne, les preuves sont continues contre elle...

mercredi 9 août 2023

Rod Brind'amour

Né à Ottawa, mais élevé en Columbie Britannique, il y fait son hockey mineur avant de se rendre dans les collèges Étatsuniens, au Michigan, entre autre endroits. Il jouera pour les Spartans du Michigan. Il obtient 59 pts en 42 matchs et ça attire l'attention des recruteurs. Il sera repêché 9ème au total, par les Blues de St-Louis, en 1988. Il sera le 5ème meilleur compteur de tous les temps de cette année de repêchage, derrière Mark Recchi, Teemu Selanne, Mike Modano et Jeremy Roenick. 

Déjà, à l'université, il passe directement d'un match pour aller s'entrainer toute la nuit. On doit fermer les lumières afin de le faire quitter. On le surnomme Rod the Bod. Il est obsessif de l'entrainement. On finira par barrer le gymnase pour lui barrer l'accès car il s'entrainait dans le noir. 

Il fait ses débuts dans la LNH en première ronde des séries contre les North Stars du Minnesota au match #5 où il marque dès son premier lancer. Il marquera un autre but dans les 4 matchs suivants où il évolue. La saison suivante, il fait 27 points en 24 matchs et sera selectionné pour le match des étoiles de recrues. Il termine sa saison recrue avec 61 pts, dont 26 buts, le troisième meilleur total du club derrière Brett Hull et Paul MacLean. La saison suivante est davantage en dents de scie, il obtient 49 pts en 78 matchs.

Quand St-Louis perd son capitaine et as défenseur Scott Stevens pour la signature comme agent libre de Brendan Shanahan, la direction a dans l'oeil Murray Baron pour le remplacer. Rod est donc malhabilement échangé aux Flyers, avec le veillissant Dan Quinn, en retour de Baron et Ron Sutter. Avec les Flyers, et Eric Lindros, il se développe un talent d'excellent centre offensif/défensif. Lindros étant souvent blessé en raison de son style de jeu, Brind'amour hérite souvent du "C" du capitaine. Il est vrai leader. Lindros attire facilement l'hostilité, il est plus souvent qu'autrement la maturité dans les échaufourrées. Il marque 33 fois et obtient 77 pts dès sa première saison à Philadephie. La saison suivante, ce sont 86 pts et 37 buts. Puis 97 pts, un sommet qu'il n'atteindra jamais plus. Mais Philadelphie ne fait jamais les séries depuis son arrivée. 

C'est en 1995, après une saison marquée par les blessures de seulement 48 matchs, où il totalise 39 pts, qu'il revient en force en séries avec 15 points en autant de matchs. Les deux saisons suivantes sont ses deux premières complètes et il marque 87 pts et 59 pts respectivement. En première ronde des séries de 1997, Brind'amour a la tâche de tenir au silence Mario Lemieux et y arrive à merveille. Il marquera deux fois en désavantage numérique sur un même avantage numérique adverse. Philadelphie élimine Pittsburgh en 5 matchs. On éliminera aussi Buffalo en 5 matchs. Et les Rangers pour atteindre la finale contre Detroit. Finale balayée par les Wings mais Brind'amour obtient 21 pts en 19 matchs dont 13 buts. Il est indispensable aux succès de son club. Il joue deux autres saisons complètes de 74 points chaque fois, et devient homme de fer jouant 484 matchs de suite, un record de franchise des Flyers. 

Il joue 12 matchs accumulant 8 points avant d'être échangé aux Hurricanes de la Caroline avec Jean-Marc Pelletier en retour de Keith Primeau. Il aura joué 633 matchs en Flyers, un record de franchise, et y aura fait 601 pts. Blessé à la cheville la saison où il était échangé, il fait 56 points à sa première saison complète. En 2001-2002, il fait 55 pts en saison régulière et 12 en séries qui voit les Hurricanes atteindre la finale contre Detroit qui les bat en 5 matchs. Brind'amour fait parti de la BBC line, Brind'amour, Battaglia, Cole. Habiles offensivement, physiquement et défensivement. Il  joue les 48 matchs l'année suivante, année amputée par un arrêt de travail, et ne revient pas au meilleur de sa forme avec 38 pts en 2003-2004. Il ne joue que 2 matchs en Suisse l'année du lock-out. 

Mais il revient très fort en 2005-2006 avec 70 pts, avec 31 buts, année où on le fait capitaine des Hurricanes. En première ronde des séries éliminatoires les Hurricanes éliminent les Canadiens en 6 matchs. On fait mieux en éliminant New Jersey en 5 dans la ronde suivante. On élimine difficilement Buffalo en 7 matchs pour atteindre la finale. Dans celle-ci, contre les Oilers, on prends les devants 3-1 dans la série avant de perdre les deux matchs matchs suivants et forcer un 7ème match décisif. Gagné 3-1 devant ses partisans. Rod Brind'amour, avec 18 pts en 25 matchs, devient le premier et unique capitaine des Hurricanes à soulever la précieuse Coupe Stanley. 

L'année suivante est l'une de ses meilleures avec 82 pts. Mais il se blesse à nouveau et ne joue que 59 matchs tout en y faisant 51 pts. Total de points qui sera le même la saison suivante où il aide le club à atteindre le carré d'As contre Pittsburgh. Mais Rod a 38 ans. Il est en superbe forme pour son âge, mais ne jouera qu'une dernière saison, en 2009-2010, se retirant après 1484 matchs, marquant 454 buts, totalisant 732 passes pour 1184 pts. 51 buts et 60 mentions d'aide pour 11 points en 159 matchs des séries. 

Son # 17 sera retiré des Hurricanes en février 2011 dans un match entre la Caroline et les Flyers, alors que Peter Laviolette est entraineur de Philadelphie. Laviolette était l'entraineur avec lequel il avait gagné l'unique Coupe des Hurricanes. Seuls le #10 de Ron Françis et le #2 de Glen Wesley trônaient alors au sommet de l'aréna de Raleigh. En juin de cette année là, il est fait assistant entraineur des Hurricanes. Il sera fait entraineur 7 ans plus tard et amène les Hurricanes en séries pour la première fois en 6 ans et dans le carré d'As contre Boston, rien de moins. Boston leur refait le coup en première ronde, la saison suivante. Il mène son club au championnat de division en 2021. Mais la Caroline est éliminée par Tampa Bay en deuxième ronde. 

Il est nommé entraineur de l'année et gagne le trophée Jack dams, cette année-là.  Ils seront premiers de leur division la saison suivante aussi et perdent aussi en deuxième ronde, mais contre les Rangers. Toujours premiers de leur division, l'an dernier, ils atteignent le carré d'As contre la Floride. 

Si le trophée Mark Messier Leadership Award avait été lancé avant 2006-2007,  Rod Brind'amour aurait été un candidat sérieux pour ce titre.

Il fête aujourd'hui ses 53 ans. 

mercredi 2 août 2023

Redessiner Son Club

Tous les clubs de la LNH, durant l'entre saison, voient leur club s'altérer. Certains joueurs tricheront et prendrons presqu'un mois à se remettre en forme à l'automne, la tête encore sur la nouvelle auto, la nouvelle maison, la nouvelle blonde de l'été. D'autres prendront l'été pour se muscler, prendre du coffre, du poids, PERDRE du poids parfois, développer un coup de patin, arriver en août et faire soudainement tourner les têtes. 

Tous les clubs de la LNH sont changés d'avril à août.

On fait un repêchage on fait donc une promesse d'embauche à la vingtaine d'employés portant le gilet du club. On fait des acquisitions lors du marché des agents libres, certains joueurs quittent, d'autres reviennent, on se bâtit un vestiaire. Ça changeait peu dans les années 70-80, mais de nos jours, un club peut facilement être renouvelé à 80% sur deux mois d'été.

Techniquement, tous les clubs seront excitants à voir revenir.

Mais quels clubs, à l'aube des débuts des camps d'entrainement, a fait des changements signifactifs pour la saison à venir ont piqué mon attention ?

L'an dernier, les Hurricanes de la Caroline ont acquis Mac Pacioretty et Brent Burns afin de secouer leur alignement. Si Burns a été un solide ajout, Pacioretty n'aura réussi qu'à promettre de peut-être un jour se qualifier pour le Bill Masterton, ne jouant que 5 matchs, mais y marquant quand même 3 buts. Cette saison, ils ont ajouté à la ligne bleue Dmitry Orlov en lui offrant un contrat de 2 ans. Ils ont aussi arraché aux Leafs Micheal Bunting, le signant pour 3 ans. 

Après avoir été balayés par la Floride dans le Carré d'As de 2023, il devenait évident que physiquement, la Caroline ne faisait pas le poids. Bunting est un possible agitateur et Orlov utilise beaucoup ses épaules, aussi. Orlov peut même contribuer offensivement. Bunting pourrait être les épaules autour de Aho ou Kotkaniemi, joueurs non reconnus pour leur jeu physique. 

Les Black Hawks du gérant Kyle Davidson sont encore en solide mode reconstruction. Il leur faudra probablement un autre 3 ans avant de redevenir compétitifs. Atteindre les séries, l'an prochain, reste peut-être encore un espoir impossible. L'ajout le plus spectaculaire reste toujours Connor Bedard, premier choix du dernier repêchage dernier, un talent qu'on évalue du même ordre que Connor McDavid/Sidney Crosby/Alex Ovechkin. Ce type d'impact sur les Hawks ne pourrait que plaire à l'organisation. Il est coeur de la reconstruction. 

Ne voulant pas présenter un club composé de simples vertes recrues, Davidson a utilisé l'espace salarial restant afin d'aller chercher trois vétérans aussi physiques qu'intéressants. Nick Foligno doit prouver qu'il a encore les capacités physiques pour se rendre utile dans la LNH. Il n'a pas mal fait du tout à Boston, mais encore, il s'agissait d'un club qui allait gagner le Trophée du Président. Là il se trouve à l'autre bout du classement. Corey Perry est devenu le vétéran gagnant que tout le monde veut. Il a trois bagues de la Coupe Stanley. Il a le caractère souhaité pour donner du chien à ceux qui en ont moins. Il a aussi 37 ans. Finalement, Taylor Hall, ancien trophée Hart, aura 32 ans en novembre. Il a marqué 16 buts l'an dernier, à Boston. Pourrait en refaire plus d'une vingtaine cette année, à Chicago.

En engageant Johnny Gaudreau l'été dernier, les Bluejackets mettait le main sur un des joueurs les plus convoités du marché des joueurs autonomes. Mais ils ont quand même fait patate pendant la saison. Il fallait faire plus. On est allé chercher Ivan Provorov et Damon Severson pour la défense des BJ. Ce dernier a été signé pour pas moins que 8 ans. Severson a 28 ans. On le veut jusqu'à ses 36-37. Adam Fantilli pourrait être choisi par le nouvel entraineur Mike Babcock afin de faire le club dès sa première saisons d'éligibilité. Le 3ème choix au repêchage de la LNH l'été dernier a le talent pour peut-être faire le saut tout de suite.

Parmi les clubs désormais "recontruits avec succès" on peut désormais parler des Devils du New Jersey. Autour de Jack Hughes et Nico Hischier, ils ont bien fait en saison et en séries, sont restés un club très intéressant à voir s'articuler autour de vétérans comme Dougie Hamilton ou Tomas Tatar. Cet été, Tom Fitzgerald a signé à long terme Jesper Bratt et Timo Meier. Il a aussi fait l'acquisition d'un gagnant de la Coupe Stanley en 2014 avec les Kings, un vétéran de 31 ans qui vient de connaitre sa meilleure saison à vie avec 34 buts et 73 pts: Tyler Toffoli. 

Ils ont aussi fait l'acquisition des Stars du défenseur Colin Miller. Un solide vétéran de 30 ans. On mise beaucoup sur le tandem de gardien composé de Vitek Vanecek et Akira Schmid. Avec comme 6 premiers attaquant Meier/Hischier/Bratt, Mercer, Hughes/Toffoli, ce club sera encore à surveiller.

Brad Treliving a voulu tout de suite laisser sa marque comme nouveau DG des Maple Leafs. Bien que Bunting, Ryan O'Reilly, Luke Schenn et Noel Acciari ont quitté l'alignement, Treliving les as tous remplacés par d'autres talents et du poids. 

Tyler Bertuzzi est une peste. En 21 matchs avec les Bruins l'an dernier, il a totalisé 16 pts. Et en séries, il a été meilleur encore avec 10 pts en 7 matchs. Il est agressif et donnera une couleur nouvelle au club. L'un des dernier mercernaires du genre bagarreur, le train Ryan Reaves, fait aussi son arrivée dans le club. Le trop léger Mitch Marner pourrait lui faire marquer une dizaine de buts. Max Domi en est à son 6ème club en 7 ans. Les Hwaks étaient si faibles l'an dernier qu'il a terminé premier marqueur, même si il a joué les 20 derniers matchs de la saison comme location des Stars de Dallas. Voilà un autre potentiel agressif qui peut marquer quelques 15 buts, faire le travail en défensive, mais peut-être aussi, prendre la pénalité stupide de fin de partie. Tout ça, c'est du caractère nouveau pour Toronto. Peut-être de l'arrogance kamikazement fatale aussi. 

John Klingberg n'a pas l'aspect du jeu physique d'un Luke Schenn, mais il bouge la rondelle pas mal mieux. Il en est à son 4ème clube en trois ans, mais ne ralenti pas tant. Ça pourrait être une acquisition fort intéressante.

Je commence à avoir hâte de voir la LNH s'agiter en prévison du cirque automnal.