mercredi 26 novembre 2014

Perdre Patience Trop Vite dans la LNH Avec Ses Jeunes

Le jeudi 20 novembre 2014. Le classement des marqueurs se lisait comme suit:

Sidney Crosby (PIT)...8 b, 18 p....26 pts
Jakub Voracek(PHI)...7b. 19p......26 pts
Tyler Seguin(DAL).....14b.10p.....24 pts
Steven Stamkos(TB)....12b.10p.....22 pts
Phil Kessel (TOR).......11b.11p.....22 pts
Filip Forsberg(NAS)....11b.11p.....22 pts

Les premiers et quatrième compteurs sont des belles preuves qu'être choisi au tout premier rang de la LNH l'année de leur sélection (2005 et 2008 respectivement) fait bien paraître le flair de l'équipe de dépisteurs de talent.

Le travail de dépisteurs est un travail incroyablement ardu et risqué et affreusement cruel. Parfois vous avez effectivement trouvé le meilleur joueur disponible, mais n'arrivez tout simplement à le vendre à l'organisation pour laquelle vous travaillez. Parfois, ce talent est fameux dans les rangs mineurs et fera tout simplement patate dans la LNH car la tête ne suit pas les jambes. Parfois ce sont les blessures qui entrent en ligne de compte. Des tonnes de facteurs sont possibles afin de faire mal paraître un dépisteur. Il est trop facile de blamer tous ceux qui ont passé par dessus Pavel Datsyuk qui fût tout simplement ignoré en 1996 et 1997 avant que Detroit ne le choisisse au 171ème en 1998 en sixième ronde.

Si on regarde plus haut les second, troisième, cinquième et sixième marqueurs, des gars qui font une énorme différence dans le club avec lequel ils besognent en ce moment, on remarque un désavoeu de ces gens qui avaient eu du flair et qu'on appelle les recruteurs. Un manque de patience flagrant de la part des directeurs gérants qui les ont échangés, un pari perdu ou encore une certaine incompétence.

À vous de choisir.

Voracek, Seguin, Kessel et Forsberg ont tous entre parenthèse l'acronyme d'un club qui ne les as pas repêchés.

TOUS, ont 27 ans ou moins. Ils sont donc parmi les 6 premiers compteurs pour encore longtemps.

Voracek a été  au septième rang de la ligue en 2007 par les Blue Jackets de Columbus. Après trois saisons de 38, 50 et 46 pts, Columbus a perdu patience avec le grand Tchèque et l'a envoyé aux Flyers, en compagnie d'un premier choix en 2011 (qui deviendrait Sean Couturier) et d'un troisième choix la même année (Nick Cousins) en retour de Jeff Carter. Ce dernier n'allait jouer que 39 matchs avec Columbus avant d'aller la Coupe Stanley à L.A. la même année. Voracek, suite au lock-out de 2012 a obtenu 46 pts en 48 matchs et l'an dernier, 62 en 82. Depuis le départ de Jaromir Jagr, il a pris sa place aux côtés de Claude Giroux et Scott Hartnell (l'an dernier) et Brayden Schenn (cette année). Ces combinaisons se sont avérées une splendide idée parce que Voracek livre parfaitement ce que les dépisteurs de Columbus avaient flairé en lui. Parlez moi d'un échange terrible de la part des Bluejackets...Jakub a 25 ans.

Les destins de Tyler Seguin et de Phil Kessel sont intrinsèquement liés. Kessel est choisi 5ème de la ligue dans le repêchage de 2006 par les Bruins de Boston. Les attentes sont grandes à Beantown et la pression est forte sur le jeune Étatsunien. Après trois saisons de 29, 37 et 60 pts chacune, mais surtout une opération délicate à l'épaule, Boston le trouve trop facile à intimider et l'envoie aux Leafs contre un premier choix en 2010, un second la même année et un choix de première ronde en 2011. Dougie Hamilton deviendra ce premier choix pour Boston en 2011 et Jared Knight le second choix de 2010. Le premier choix de 2010, le second de la ligue derrière Taylor Hall, sera Tyler Seguin. Quand Seguin marque trois buts contre Toronto au Garden de Boston (contre Kessel, donc), la foule scande "Thank you for Kessel!" narguant le grotesque Brian Burke.
Seguin qui produit très bien avec les Bruins et gagnera la Coupe Stanley l'année de la Ugly Cup cette même année en plus de participer à la finale perdue contre Chicago de 2013. Mais Boston questionne son sérieux hors glace et l'envoie à Dallas en compagnie de Rich Peverly et de Ryan Button en retour de Loui Ericksson, Reilly Smith, Matt Fraser et Joe Morrow. La chimie avec le capitaine Jamie Benn est immédiate depuis. On ne peut pas parler d'un mauvais échange pour Boston car Ericksson, Smith, Morrow et Fraser sont des éléments importants de leur club en ce moment. Mais on a baissé les bras rapidement sur un grand talent quand même.
 Phil a 27 ans, Tyler 22.

Filip Forsberg est probablement le pire abandon de la part d'une organisation. George McPhee le repêche pour porter l'uniforme des Capitals de Washinton 11ème de la ligue lors du repêchage de 2012. Forsberg n'endossera la chandail des Caps que lors de cette session de repêchage et seulement le temps d'une photo car il joue la saison suivante, une saison écourtée de 48 matchs dans la LNH de toute façon, en Suède où il marque 33 pts en 38 matchs. Il est échangé en cours de saison à Nashville contre Martin Erat et Michael Latta, George McPhee en perdra son emploi. Depuis Brian McLellan le remplace dans ce rôle. Mais dans le rôle du meilleur joueur de 20 ans cette saison dans la NHL: Filip Forsberg.

Dans les pires abandons des directeurs gérants au cours des années on peut aussi noter ceux-ci:

Cam Neely:
Il s'agit de l'échange que les Canucks voudraient "défaire en revenant en arrière". En juin 1986, Vancouver abandonne son jeune de 21 ans, croyant qu'il avait plafonné avec ses 51 buts en trois ans, en l'envoyant aux Bruins en retour de Barry Pederson qui avait alors une santé fragile. Neely ne gagnera jamais rien, mais marquera 50 buts ou plus trois fois dans sa carrière en plus de faire une grosse différence dans l'uniforme des Big Bad Bruins.

Rick Middleton:
10 ans avant, en 1976, les Rangers de New York s'impatientent par rapport aux carences défensives de leur attaquant de 21 ans et 9 mois après avoir acquis des Bruins Phil Esposito, ils choisissent d'envoyer Middleton à Boston contre Ken Hodge. Middletont enlignera 7 saisons consécutives de plus de 30 buts, dont 5 de suite de plus de 40, et totalisera 448 buts et 988 pts. Hodge ne restera qu'à peine un an et demi à New York.

Zdeno Chara:
Décidemment, Boston a beaucoup bénéficié des mauvaises mises des autres. Les Islanders étaient en perpétuelle reconstruction dans les années 90. Sélectionné en 1996, le géant de 6'9 était de l'alignement régulier deux ans plus tard. Alors principalement défensif (deux buts, deux ans de suite), personne à New York ne voyait un défenseur au talent offensif. Après avoir manqué les séries pendant 7 ans de suite, ils ont voulu frappé un grand coup et pour obtenir Alexei Yashin, ils ont dû inclure le grand Zdeno en 2001. Il n'avait alors que 24 ans. Ils ont aussi cédé un choix au repêchage qui deviendrait Jason Spezza. Les deux atteindraient la finale de la coupe Stanley 6 ans plus tard et Chara serait à la fois récipiendaire du trophée Norris en 2009, mais aussi capitaine de la Ugly Cup de cette même année en tant que Bruins,
Ottawa, qui devait choisir entre garder Wade Redden ou Zdeno Chara ont choisi de signer Redden et de laisser Chara signer avec Boston...

Randy Carlyle:
Avant d'être l'entraîneur des Leafs, Carlyle était un sacré bon défenseur. Repêché par les Leafs. Pas encore un régulier en 1978, deux ans après qu'on l'ait choisi, le défenseur de 22 ans est envoyé aux Penguins en compagnie de John Ferguson en retour de Dave Burrows. Burrows ne jouera que quelques années (fort ordinaires) avant de prendre sa retraite, l'année même où Carlyle se méritait le trophée Norris...Il aidera à la ligne bleue des Penguins et des Jets jusqu'en 1993.

Roberto Luongo:
À New York encore, les Islanders repêchent le petit gars de Montréal-Nord au quatrième rang du repêchage de 1997. Luongo ne joue qu'une saison avant que les Islanders ne repêchent au tout premier rang du circuit Rick DiPietro, jugeant inutile de garder leur gardien de 21 ans. Ils envoient King 'Berto en Floride en compagnie d'Oli Jokinen en retour de Mark Parrish, Oleg Kvasha et d'un choix des Islanders.

En voilà 5 qui me viennent à l'esprit mais il en existes des tonnes d'impatience du genre. Détroit avec Adam Oates, Calgary avec Brett Hull, Jean-Sebastien Giguère ou Martin St-Louis, etc.

Dans les  4 premiers cas mentionnés plus haut, les directeurs gérants fautifs, Scott Howson à Columbus, Mike O'Connell à Boston et George McPhee à Washinton en ont perdu leur emploi,

Peter Chiarelli, responsable non seulement du départ de Seguin mais aussi de la signature de Chara, est toujours en poste à Boston.

Il perdra peut-être le sien si il garde encore une saison, à la barre de ce club, Claude Julien...



mercredi 19 novembre 2014

Un Russe Heureux Peut Faire du Feu

À Pittsburgh, voilà 5 ans que les journalistes et partisans (les partisans surtout) pointaient l'entraineur Dan Bylsma pour les insuccès en séries des Penguins.

Il a perdu son job en juin dernier.

Faut bien blâmer quelqu'un puisque les saisons sont excellentes. Ce sont les séries qui sont déficientes. Sid, si il évite les blessures, est toujours fameux, il rend ses ailiers toujours meilleurs, Letang a repris ses lettres de noblesse après l'effrayant épisode de santé qu'il a vécu, Marc-André Fleury dissipe les doutes qu'il inspire à chaque fin de saison, déjà quatre blanchissage en 15 matchs cette année. Dupuis semble ne perdre aucune vitesse malgré les pauses blessures des dernières années. Il est sur la passerelle, mais quand il revient, he doesn't miss a beat comme disent les chinois.

Même les russes sont atteints d'une caractéristique tout à fait rare chez eux (Sauf peut-être chez Datsyuk): Ils sont constant!

J'ai mis russe au pluriel mais je triche. Il est seul. C'est Evgeni Malkin. Et c'est peut-être la clé de son succès. Il est moins "ensoviétisé" dans le vestiaire qu'il serait "américanisé" (15 joueurs sur 22 sont originaires d'Amérique).

Dans le passé, on a beaucoup blâmé Malkin (et la constance des russes en général) quand Sidney est tombé au combat en raison de blessures. On lui a reproché de ne pas avoir été en mesure d'assurer la suite. De suivre la parade quand Crosby était de l'alignement, mais d'être incapable de leader cette parade quand le #87 n'y était pas. Malgré la lettre "A" sur son chandail.

Toutefois cette saison, peu importe les observations, il est difficile de critiquer quoi que ce soit à Pittsburgh. Est-ce le choix du nouvel entraîneur Mike Johnston? Peut-être. C'est aussi l'histoire d'une ligne bleue assez impressionnante. Et courageuse puisque deux de leurs défenseurs ont dû affronter la mort droit dans l'oeil afin de retrouver leur aplomb.

Kris Letang a vécu un épisode tout à fait hors du commun quand, à 26 ans, il a souffert d'une anomalie artérielle au coeur l'an dernier. Un héritage cogénital. Son amoureuse l'a trouvé inconscient dans la salle de bain, mais il aurait bien pu ne jamais se réveiller. Letang a un tout petit trou dans son coeur depuis sa naissance. Habituellement, ce type de trou se referme au fur et à mesure que l'être grandit. Toutefois pour Letang, le trou ne s'est jamais complètement fermé. Le cerveau n'a plus répondu. Personne ne pouvait garantir de l'avenir de ce brillant défenseur.

Quelques mois de réhabilitation plus tard (sans chirurgie) le voilà de retour et comme le prouvait encore hier son splendide sens du jeu sur le but de Steve Downie. le finaliste du trophée Norris de 2013 n'a rien perdu de sa touche magique. Letang a 10 pts en 17 matchs cette saison.

L'autre héros de la ligne bleue est le jeune Olli Maatta, 20 ans, qui jouait hier son tout premier match dans l'uniforme des Penguins depuis la chirurgie qui lui enlevait la tumeur cancéreuse maligne de la glande thyroïde. Il avait eu le temps de jouer 10 matchs avant celui d'hier obtenant 6 pts. Pas mal du tout.

On parle d'un club qui a perdu Matt Niskanen et Brooks Orpik l'été dernier sur le marché de joueurs autonome, des éléments clés du succès des Penguins en défensive. Mais Simon Després, Rob Scuderi, Paul Martin et Christian Erhoff prennent la relève avec brio.

Mais outre cette stable défensive (Fleury inclus), Sid qui domine encore la ligue (ou presque) au sommet des pointeurs. il y a Evgeni qui non seulement a 20 pts en 17 matchs, mais il brille dans les deux sens de la patinoire et tout comme son compatriote russe à Washinton, Alex Ovechkin, le voilà qu'il devient un joueur complet, aussi habile en offensive que dangereux en défensive.

Même ses coups d'épaules pulvérisent l'ennemi.

Evgeni, à 28 ans, est heureux à Pittsburgh et ça, c'est très dangereux pour l'adversaire.
Flanqué de deux anciens Nashvillois Hornqvist et Spaling, il est en feu.

Si plusieurs pensent que la Coupe Stanley se gagnera assurément dans l'Ouest, il faudra repenser sérieusement à ces Penguins.

Evgeni ne ralentit pas en séries. Il était le récipiendaire de la dernière Coupe Stanley des Penguins.
Et le premier marqueur de la ligue est aussi un Penguin.

Si Fleury reste dominant devant le filet et que la ligne bleue reste en santé.
Voilà un club qu'il faudra franchement surveiller.

Ils sont premier dans la ligue en avantage numérique avec 22 buts.

Ce sont aussi les tous premiers au classement général hier qu'ils ont facilement déclassés.

Le grand 71 n'y est pas du tout étranger.



    



mercredi 12 novembre 2014

Les 8 Défaites du Canadiens de 1976-1977

Guy Lafleur, Steve Shutt, Jacques Lemaire, Pete Mahovlich, Yvan Cournoyer, Bob Gainey, Réjean Houle, Yvon Lambert, Mario Tremblay, Doug Risebrough, Doug Jarvis, Murray Wilson, Larry Robinson, Guy Lapointe, Serge Savard, Bill Nyrop, Jim Roberts, Pierre Bouchard, Ken Dryden, Bunny Larocque, Scotty Bowman...

Cette édition des Canadiens de Montréal de 1977 est considérée comme la plus grande de l'ère moderne du hockey.

80 matchs, 60 victoires, 8 défaites, 12 matchs nuls. 132 pts.

8 défaites...voilà un record qui ne sera jamais égalé.

7 des joueurs de cette équipe ont vu leur chandail être retiré par l'organisation. Le 7ème, Guy Lapointe, samedi dernier.

8 petites défaites...
Jacques Lemaire, alors qu'il était instructeur dans la LNH, disait avec humour quand on lui parlait de cette fameuse saison où Montréal avait obtenu 132 points "On en a perdu 8, pis on y pense encore à celles-là...".

Steve Shutt allait marquer 60 buts. Guy Lafleur 56. Ce dernier serait premier marqueur de la ligue avec 136 pts en plus de gagner les trophées Lester B.Pearson, Hart, Conn Smythe. Dryden & Larocque rafleraient le trophée Vézina (à cette époque on le donnait à des tandems). Larry Robinson le trophée Norris et serait le meilleurs dans les plus et les moins. Scotty Bowman se sauverait avec le trophée du meilleur entraineur et Montréal placerait 4 joueurs sur la première équipe d'étoile (Lafleur, Dryden, Robinson et Shutt) et un sur la seconde (Lapointe).

Montréal dominerait son sport comme jamais plus il ne le ferait/fera.

On s'est remémoré tout ça samedi dernier lors du retrait du #5 de Guy Lapointe au Centre Bell.

Mais 8 défaites...ce devait être un honneur pour les clubs qui allaient battre cette puissante machine offensive qui allait gagner cette année-là des matchs par le pointage de 10-1 (contre Pittsburgh au match d'ouverture au Forum), 11-3 (contre Chicago), 8-1 (contre St-Louis, trois jours plus tard), 8-2 (contre Colorado), 8-1 (contre les Barons de Cleveland), 7-0 (contre Atlanta) ou 11-0 (contre Washinton).

Quelles en étaient de ces 8 défaites qui hantent les nuits de Jacques Lemaire?

Bien qu'il soit très difficile de trouver les statistiques détaillées des matchs de cette époque, on sait que Ken Dryden, qui avait joué dans 56 matchs avait obtenu 6 de ses 8 défaites et que Bunny Larocque, qui avait joué dans 19 matchs, avait obtenu, 2 de ces défaites.

BUFFALO, le 10 octobre 1976.
Après deux matchs au Forum de Montrél gagnés 10-1 contre Pittsburgh et 3-0 contre Vancouver, Montréal quitte vers l'État de New York pour y affronter son premier match sur la route contre les Sabres de la French Connection (Perreault/Robert/Martin). Buffalo n'a alors joué qu'un seul match, à Détroit la veille, et ils se sont fait déclassé 4-0 par un club qui n'en gagnera que 16 dans toute l'année. Ils sont fâchés et devant leurs partisans, ils ne veulent pas faire honte. Avec un excellent tandem de gardien en Gerry Desjardins (33 ans) et Don Edwards (22), mais aussi une défensive composée de Jocelyn Guevremont, Bill Hajt, et des agressifs Lee Fogolin, Jim Schoenfeld et le colosse Jerry Korab ainsi que d'une offensive guidée par la French Connection; mais aussi Don Luce (26 buts), Craig Ramsay (20), André Savard (25), Jim Lorentz (23) et de jeunes Danny Gare et Jacques Richard, Buffalo terminera la saison au très honorable 4ème rang de la ligue (de 18 équipes) et gagnera ce match 3-1.

Montréal bat Detroit (4-2) et corrige Philadelphie (7-1) toujours sur la route avant de revenir à la maison battre les Rangers 7-4. Ils quittent le soir même dans un calendrier hyper chargé de 5 matchs en 7 jours pour Beantown.

BOSTON, le 17 octobre 1976.
Probablement crevé, et face à un adversaire dont la haine, l'hostilité et la hargne sont légendaires, Boston compte sur Jean Ratelle (33 buts, 94 pts), Peter McNab (38 buts), Gregg Sheppard (31), Brad Park (67 pts), Terry O'Reilly (147 minutes de punitions) Bobby Schmautz et Wayne Cashman. Gary Doak, Stan Jonathan et Mike Milbury ajoutent une agressivité qui intimide Montréal. Le gros Don Marcotte est impossible à déplacer de devant le filet. Fatigués de cette semaine de fou et face à un club qui n'a perdu qu'un seul de ses 5 premiers matchs, Montréal s'inclinera 5-3.

Montréal gagnera ensuite 6-0 (contre Washinton), 5-3 (contre Toronto), 9-1 (contre Pittsburgh), 4-1 (contre les Islanders) avant d'annuler 4-4 (contre les Black Hawks de Stan Mikita et Bobby Orr en fin de carrière).

Ils reçoivent à leur tour au Forum, les Bruins de Boston.

MONTRÉAL, le 30 octobre 1976.
La veille de l'Halloween, les Bruins se déguisent à nouveau en trouble-fête. Boston, malgré les pertes au cours des années de Bobby Orr et Phil Esposito, sont une très bonnes équipe qui atteindra d'ailleurs la finale de Coupe Stanley. Si Orr n'avait plus les genoux pour continuer à Boston, le départ de Phil Esposito pour New York en 1975 amène Brad Park qui est une redoutable alternative. Joe Zanussi, Jean Ratelle (premier marqueur du club celui-là) sont aussi de l'échange. L'été suivant, la liaison Boston-New York est encore bonne puisque Ken Hodge est envoyé aux Rangers et le jeune Rick Middleton se joint au Big Bad Bruins. Il n'a que 20 ans, mais obtiendra 42 pts à sa première saison Bostonienne. Il en jouera 11 autres là-bas. avec des saisons de 86 pts, 92, 103, 94, 96 et 105 entre 1979 et 1984. Il marquera aussi 51 buts en 1982 et plus de 40 buts 5 ans de suite. Boston offre la seule défaite à domicile aux Canadiens cette saison là par le pointage de 4-3.

Montréal gagne 5 fois et fait match nul 2 fois avant de se rendre au Maple Leaf Garden.

TORONTO, le 17 novembre 1976.
Les Leafs auront une saison bien ordinaire cette année-là. Ni bons, ni mauvais, ils réussiront tout de même à placer 2 joueurs sur les deux équipes d'étoiles. Bjorge Salming se retrouve sur la première équipe d'étoiles à la ligne bleue et Lanny MacDonald à l'aile droite sur la seconde. Le vrai souvenir impérissable (puisqu'il s'agit à ce jour d'un record toujours imbattu), s'est passé en février de la saison précédente pour les Leafs, mais depuis, la relation du capitaine Sittler avec le difficile Harold Ballard s'est grandement détériorée.  Ian Turnbull, à 22 ans, est une excellent nouvelle pour les Leafs mais, ce soir de Novembre est LE bel exploit de leur saison puisque non seulement Toronto bat une impressionnante machine de hockey, mais elle les blanchit. Toronto file avec le match par le pointage de 1-0, le blanchissage allant au compte de Mike Palmateer.

Montréal gagne 9 de ses matchs suivants et annule l'autre avant de prendre la route pour New York.

MANHATTAN, le 12 décembre 1976.
Montréal n'a accordé que 20 buts à ses 10 derniers matchs, dont le quart dans un seul match (ardu) contre Toronto. Les calendriers de l'époque étaient extrêmement serrés alors que la moyenne de matchs par semaine était de 4! La moyenne! ce qui veut dire que certaines semaines, les clubs jouaient 5 matchs en 7 jours.
Montréal venait de battre facilement Détroit la veille 5-0 et peut-être ont ils pris à la légère les Rangers de John Ferguson qui termineront dernier cette année-là de leur division. Phil Esposito, Rod Gilbert, Ken Hodge et Carol Vadnais forment le coeur de cette équipe et ils ont respectivement 34, 35, 32 et 30 ans. Mais Don Murdoch, à 19 ans, avec ses 56 points en 59 matchs, Ron Greschner, à 21 ans, Pat Hickey à 23 (et autant de buts) et John Davidson au même âge promettent de belles choses pour New York. Ils atteindront d'ailleurs la finale de la Coupe Stanley deux ans plus tard. Ils surprennent Montréal 5-2.

Montréal est intraitable et ne perd pas pour les 11 matchs suivants. Humiliant Buffalo 9-2 pour se venger de cette première défaite en début de saison et Boston 7-3. Ils se rendent à St-Louis après avoir joué dans les hauteurs du Colorado la veille.

ST-LOUIS, 12 janvier 1977.
La distance entre le Colorado et le Missouri n'est que d'un État (le Kansas), mais le trajet en altitude a peut-être été un facteur d'influence sur la performance des montréalais car après avoir massacré les Rockies 6-0, c'était à leur tour de passer au hachoir. Les Blues n'étaient plus l'ombre de cette équipe triplement finaliste de la Coupe Stanley entre 1968 et 1970. D'ailleurs leur entraîneur de cette époque est désormais celui des Canadiens. Mais sous la gouverne d'Emile Françis, il termineront tout de même au premier rang de leur division (aussi la plus faible du circuit). Montréal les avaient humiliés 8-1 en novembre et les Blues en avait encore...les blues (trop facile...). Bob MacMillan, Gary Unger, Larry Patey, Red Berenson, Pierre Plante, Rod Seiling, Jerry Butler , un jeune Bernie Federko, les frères Plager, Claude Larose et Chuck Lefley (deux anciens Canadiens ces deux-là) composent le coeur de cette équipe. Ils humilient à leur tour des gars qui les auront surement pris un peu à la légère par le pointage de 7-2.

Les Canadiens flagellent les Kings de Marcel Dionne au Forum de Montréal 6-0 avant de retourner à l'hostile Garden de Boston.

BOSTON, le 17 janvier 1977.
La jalousie féroce des Bostonnais et la haine naturelle du talent montréalais écrase les élans productifs des Canadiens. Ils sont déclassés 7-3 pour une troisième fois de la saison contre les Big Bad Bruins. Montréal est amer. Boston, fier. Boston termine la saison honorablement comme auteurs de 3 des 8 défaites des puissants Canadiens et l'équipe de Don Cherry se classe au troisième rang de la ligue derrière Montréal et Philadelphie avec 106 pts. Ironiquement, des 7 première défaites, 5 sont infligées par l'un des 6 clubs originaux de la LNH.

Montréal est si en colère contre cette seconde humiliation en trois matchs qu'il ne perd plus pendant les 21 matchs suivants. On ne pardonne ni aux Bruins, ni aux Rangers des les avoirs battus et on les corrige 8-3 (Boston) et 8-1 et 7-2 (New York). Cette dernière victoire de Montréal contre New York au forum fait voyager les Canadiens dans la nuit en direction de Buffalo.

BUFFALO, le 6 mars 1977.
Les Sabres auront infligé la première défaite des Canadiens, leur auront donné du fil à retorde à Montréal en ne perdant que 3-2, se seront fait liquider 9-2 de retour chez eux, mais auront annulé le match suivant à Montréal. Les hommes de l'instructeur Floyd Smith comptaient bien niveler les matchs de cette série. Et ils le feront brillament, stoppant la série de matchs sans défaites du bleu-blanc-rouge avec une étincelante victoire de 4-1 devant leurs partisans. Terminant leur calendrier d'affronts contre Montréal de la même manière qu'ils l'avaient entamé.

Montreal ne perd pas à ses 12 derniers matchs, mais surtout n'accorde pas plus que 12 buts!

En séries éliminatoires, Montréal pulvériserait St-Louis en 4 matchs expéditifs, leur accordant 4 maigres buts avant d'éliminer les Islanders en 6 matchs et de vaincre Boston en finale en 4 matchs, ne leur accordant que 6 buts (contre 16).

Le but gagnant du dernier match de cette saison magique étant celui que tout le monde rêve de faire.

mercredi 5 novembre 2014

Les 10 Meilleurs Trios en Octobre dans La LNH

J'aimais beaucoup la possibilité à Detroit d'un trio Zetterberg/Nyquist/Tatar.

Pas seulement parce que les trois joueurs sont dans mon Pool de hockey, mais aussi parce que je le trouvais équilibré. Datsyuk au centre des deux autres à la place de Captain Z. n'est pas une idée folle non plus. Voilà pourquoi Babcock l'a aussi utilisée. Et Tatar, malheureusement, ne produit pas au même rythme que les trois autres (sans mal jouer).

Mais quelles sont les vraies menaces depuis le début de la saison dans la LNH? Après un mois d'activités. quels trios terrorisent les clubs adverses?

Survol de 10 combinaisons gagnantes.

ANAHEIM
Perry/Getzlaf/Smith-Pelley.
Le premier est le marqueur. Il a d'ailleurs été élu le premier joueur du mois de la saison 2014-2015. Premier pointeur de l'équope, avec ses 15 pts (dont 11 buts) en 13 matchs, Perry est un parfait équilibre de talent, rapidité et d'agressivité. On le déteste quand on joue contre, mais on le prendrait n'importe quand. Il dérange à tous les niveaux. Son centre, Getzlaf, n'a qu'un petit point derrière et a la fiche inverse buts passes. C'est clairement, comme la plupart des centres, le fabriquant de jeu. Un colosse en plus, qui peut en imposer facilement. Devante Smith-Pelley a 7 ans de moins que les deux autres, mais ajoute du poids à cette ligne déjà très menaçante physiquement. Tasser ses 220 livres devant le filet s'avère une tâche compliquée pour les défenseurs adverses. Quand une peste comme Perry traîne aussi autour et qu'un animal comme Getzlaf fait de même, c'est intimidant pour une unité défensive. Anaheim va bien, ce trio n'y est pas étranger.

LOS ANGELES
Toffoli/Carter/Pearson
Vétéran, qui a appris à passer la rondelle à ses deux jeunes ailiers, Carter est le deuxième marqueur du club avec 12 pts (2 passes de plus que de buts, une rareté chez lui!), Toffoli est au premier rang avec ses 14 pts et Pearson a 7 buts au troisième rang des pointeurs. Avec trois trios capables de marquer et un quatrième qui se plait à le faire aussi, pas surprenant qu'une telle équipe soulève la coupe tous les deux ans...

PITTSBURGH
Kunitz/Crosby/Hornqvist.
Il ne faudrait compter les Penguins pour autre chose qu'ils sont: une sérieuse menace. Si tout le monde reste en santé, voilà de très sérieux candidats à la coupe Stanley.  Sid est au sommet de la ligue, une position qui commence à lui être familière, avec ses 18 pts. Chris K. continue de produire avec ses 13 pts malgré une taille minuscule. Patrick Hornqvist fait passer son gérant pour un génie en faisant oublier James Neal envoyé aux Prédateurs contre lui. Il a 6 buts et 14 pts en 10 matchs. Attention aux Penguins, seuls des blessures pourraient le faire ralentir.

DALLAS
Jam.Benn/Spezza/Seguin
Tout le monde croyait à un deuxième centre très fort quand Jim Nill est allé chercher Jason Spezza l'été dernier. Mais en plaçant Seguin sur le flanc droit, Lindy Ruff a surpris tout le monde et obtient depuis beaucoup de succès. Les possibilités deviennent grandes avec ces trois dangers offensifs pour l'équipe adverse. D'autant plus que ce sont tous trois des artistes de la passe parfaite et inattendue.  Seguin a 15 pts en 11 matchs, Spezza 12 en 11 et Benn 11 en 11. La glace chauffe à Dallas grâce à ces trois faces.

VANCOUVER
D.Sedin/H.Sedin/Vrbata
Les frères Sedin n'ont jamais ralenti peu importe le nouvel ailier se joignant à eux, de Markus Naslund à nos jours. Cette année c'est Radim Vrbata qui complète les jeux des jumeaux et avec beaucoup de brio. Vrbata se démarque admirablement bien et les Sedin n'ont aucune difficultés à repérer et atteindre celui qui se place bien.  Henrik a 13 pts en 12 matchs, Radim et Daniel 12 en autant de matchs. C'est la formule à adopter avec d'aussi habiles passeurs.

CHICAGO
Kane/Toews/Versteeg
Patrick Kane est prodigieux et d'année en année est toujours mieux, Ses mains sont désormais de l'or et son bâton, continuellement sur la glace, capitalise à tout moment (encore hier). Jonathan Toews est aussi un bijou de joueur de hockey dans les deux sens de la patinoire et un leader hors pair comme capitaine. Son talent pour fabriquer des jeux et alimenter ses coéquipiers est splendide (encore hier sur le but de Kane). Kris Versteeg est l'élément qui vient rendre tout ça plus qu'explosif. Capable de jouer aux deux ailes comme au centre, en avantage comme en désavantage, de frapper et de s'impliquer physiquement, de fabriquer des jeux alors que l'on croit que l'action ne mène nulle part ou encore de créer des revirements coûteux pour l'adversaire (2 buts hier), il constitue réellement une denrée indispensable pour un instructeur. On aurait pas cru ça de lui à Toronto ou en Floride ils y a quelques années. Chicago a un début de saison en dents de scie, mais ce trio est tout ce qu'il y a de plus cruel pour l'adversité.

TORONTO
van Riemsdyk/Bozak/Kessel
Qui l'eût cru? Toronto commence à ressembler à un club de gagnants. Les changements s'opèrent tranquillement. Bien que Bozak soit légèrement surévalué et au coeur de toutes les rumeurs de transactions dans la ville reine, les deux ailiers s'imposent sur la glace et dans le vestiaire et le font bine paraître. Alors qu'habituellement un bon centre peut créer de bons ailiers, à Toronto, on assiste au contraire. Et personne là-bas ne s'en plaint.

LONG ISLAND
Okposo/Tavares/Conacher
Depuis toujours on dit d'un bon trio qu'il doit avoir deux bons joueurs et une brute pour les protéger. À New York, Okposo est lourd, mais docile. Habile aussi, sinon il n'aurait pas 12 pts en 11 matchs. Tavares c'est le talent brut, le coeur et l'âme de la concession. Un leader et un talent exceptionnel à tous les niveaux. Alors l'autre serait la brute? pas vraiment, Cory Conacher ne fait que 5'7. Mais il suit très bien ce que font les deux autres. Le jeune Brock Nelson, premier marqueur du club vient quelques fois changer de place avec lui, mais peu importe la combinaison, le talent étonne à Long Island.

MINNESOTA
Parise/Granlund/Pominville
Le Wild a ce qu'ail faut pour se rendre loin cette année. Et ce trio offensif et d'une rapidité étourdissante en est un parfait exemple, Parise est le premier marqueur du club avec 10 pts en autant de matchs. La fierté de Repentigny, Jason Pominville  collabore aussi avec ses 7 pts et son +5. Entre les deux, le jeune Mikael Granlund, 22 ans, en voie de devenir un fer de lance pour l'avenir de cette formation. Attention au Wild!

NEW YORK
Nash/Hayes/Kreider
Personne ne s'attendait à ce que les postes de centre soit si rapidement comblés suite aux départs de Richards et Boyle l'an dernier. Kevin Hayes est une jolie trouvaille pour des Rangers déçevants, mais pas cette ligne là. Nash a commencé en lion avec 12 pts en 11 matchs. Kreider est toujours aussi chiant pour les adversaires et leur fait perdre la tête. Hayes est une recrue étonnante qui gagne en grade dans ce club rajeuni qui a beaucoup à offrir encore cette année. 4 Lignes qui peuvent produire entre autre. Avec celle-là qui dérange tout le temps.





(parenthèse sur les probabilités, tirer à pile ou face 18 fois, vous risquez de tomber sur quelques "pile" et presqu'autant de "face". New Jersey, avant cette semaine, avait perdu ses 18 derniers matchs en fusillade....18! Imbattable record de médiocrité...)