mercredi 30 juillet 2014

Mourir à Manhattan

Les Rangers de New York sont l'un des 6 clubs originaux de la LNH.

Il est étonnant de constater que depuis toujours, la ville de New York, qui a tout de même ses charmes, aura toujours été une sorte de "dompe" à anciens talents.

Quand le Canadien de Montréal veut rajeunir son club au début des années 60 et se débarrasser de vieux morceaux de leur alignement, ils trouvent preneur en les Rangers qui accepteront Jacques Plante, Boom-Boom Geoffrion et Doug Harvey en fin de parcours de carrière.

Terry Sawchuk, illustre gardien de but qui aura honoré la LNH de ses talents pendant 19 ans, marquant l'histoire ET des Red Wings ET des Maple Leafs, ne marquera pas celle des Rangers avec lesquels il joue 8 matchs de saisons régulière et 3 ans en séries éliminatoires avant de se retirer de la LNH et de mourir de saignements intérieur des suites d'une bataille avec un coéquipier dans un bar.

Phil Esposito aura été l'un des plus importants joueurs de la LNH en tant que Bruins de Boston et leader de l'équipe canadienne lors de la Série du Siècle contre les Russes en 1972 alors que je m'occupais à naître. Mais en tant que Rangers, il n'aura rien cassé. Même pas des gueules quand il se battait parce qu'on le traitait de croulant.

Blaine Stoughton, auteur de plus de 50 buts deux fois et de 45 autres avec Hartford, Robbie Ftorek, Pierre Larouche, auteur de 50 buts avec Pittsburgh, Montréal et à 2 buts de le faire avec les Rangers à sa première saison, Marcel Dionne, 4ème meilleur buteurs de la LNH de tous les temps derrière Gretzcky, Howe & Brett Hull, Doug Soetaert finaliste de la Coupe Stanley de 1979, Guy Lafleur, Lindy Ruff, Tim Kerr, Normand Rochefort, Jay Wells, Glenn Healy, Bruce Driver, Bob Errey, John MacLean, Alexandre Daigle, Sylvain Lefevbre, Chris Drury, Guy Hebert, Eric Lindros, Petr Nedved, Pavel Bure, Darius Kasparaitiis, SAndis Ozolinsch, Scott Gomez, Markus Naslund, Wade Redden, Donald Brashear, Sean Avery, Bryan McCabe, Ryane Clowe, Steve Eminger ont TOUS passé par New York alors qu'ils avaient été nettement meilleurs ailleurs, plusieurs d'entre eux mettant même fin à leur carrière avec une dernière saison dans l'uniforme des Rangers. L'illustre Marcel Dionne a même eu droit à un humiliant passage dans les mineures avant d'accrocher ses patins définitivement.

Pat Lafontaine y a terminé sa carrière avec un honorable 62 pts en 67 matchs, mais l'impact qu'il a eu sur le club n'était pas à la hauteur de ce qu'il avait fait avec les Islanders ou les Sabres.

Brad Richards a déçu lui aussi lors de son passage avec les Blue Shirts.

Kevin Stevens et Theoren Fleury y ont non seulement connu des saisons très ordinaires, mais ils ont aussi déniché leurs réserve de cocaïne pendant des années folles dans la ville qui ne dort jamais.

Même les grands Wayne Gretzky & Mark Messier y ont terminé leur enviable carrière par des résultats médiocres. Comme si le Madison Square Garden étouffait le talent des anciens bons joueurs. Messier a obtenu un faible 43 pts en 2004, tandis que Wayne se retirait avec une saison de moins de 10 buts et 62 pts en 70 matchs, son plus faible ratio de pts par matchs en carrière.

Dans le cas de Messier, il avait tout de même eu l'honneur d'être une bougie d'allumage en 1994, en tant que capitaine et incontesté leader des champions de la Coupe Stanley Rangers qui mettaient alors fin à une disette de 54 ans. Il y a 20 ans cette année, les Rangers bougeait baveusement pendant la saison se débarrassant de Mike Gartner (un autre nettement meilleur ailleurs!), Phil Bourque, Todd Marchant, Peter Anderssonn, Tony Amonte, Darren Turcotte et James Patrick et accueillaient Glen Anderson (meilleur ailleurs) Craig MacTavish, Nick Kypreos, Stéphane Matteau, Brian Noonan et Steve Larmer pour rafler leur Coupe. Anderson y jouera les 23 matchs des séries et 12 en saison régulière contribuant surtout dans le vestiaire en temps que vétéran/gagnant, tandis que Steve Larmer mettera fin à sa carrière la saison suivante, après ses deux plus faibles saisons au total des pts marqués, à vie.

Il semble donc entendu que si vous êtes vieux, et que le meilleur de vous-même est derrière vous, c'est avec les Rangers de New York que vous passerez à un certain moment de votre carrière.

Souvent le dernier.

Bien que les Rangers eût été brillants en séries post-saison et que la relève semble excellente pour l'avenir, une saison difficile pour la dernière année de contrat de Martin St-Louis l'an prochain, à 39 ans, ne serait donc pas complètement étonnant puisque c'est la tradition.

Et Martin Brodeur signant avec les Rangers pourrait être une possibilité...:)







mercredi 23 juillet 2014

Nashville, Ville de Hockey

C'est la ville du country. De la musique country. Bob Dylan, Elvis, les Stones et tous les grands du country y ont enregistré.

On l'appelle Music City à cause des Johnny Cash, Willie Nelson, George Jones, Loretta Lynn, Kris Kristopherson, Dolly Parton, Carrie Underwood et autres Taylor Swift qui s'y sont illustrés.

Une série télé mettant en vedette la très jolie Hayden Pannetière, inspirée du film de Robert Altman du même nom y est tournée, traitant de ce milieu musical, véritable pouls de la ville.

Athens of the South est aussi un surnom donné à Nashville. En hommage à la ville grecque de Platon, symbole du savoir. On y compte de nombreux collèges et beaucoup, beaucoup d'universités. Donc beaucoup de jeunes gens dans la fleur de l'âge.

The Protest Vatican, The Buckle ou The Bible Belt sont aussi des surnoms donnés à Nashville qui compte de très nombreuses églises de toutes les confessions, mais surtout leurs maisons-mères. Le plus grand producteur de Bible en Amérique, Thomas Nelson, s'y trouve aussi.

Cashville peut aussi être un surnom, puisque le rappeur Young Buck, originaire de Nashville, a lancé un album intitulé Straight Outta Cashville.

Little Kurdistan est aussi une dénomination pour parler de Nashville puisque la ville y compte pas moins de 11 000 habitants d'origine Kurde.

Nash Vegas est aussi un gag local quand vient le temps de parler de faire de l'argent facilement à Nashville.

Hockeyville?

Jamais.

Les Titans du Tennessee au football de la NFL, dans la ligue depuis 1960, sont encore la saveur locale dans le sport. Dans la Pacific Coast League au baseball, les Sounds de Nashville font honneur depuis 1978. Depuis l'an dernier, une équipe de football intérieur, une autre de soccer dans la Premier League et une autre dans la Central Basketball League existent pour honorer Nashville.

4 Équipes Collégiales de football, basket et baseball et quelques clubs universistaires sont aussi au coeur du sport de cette ville vibrante du Sud des États-Unis.

Le hockey vient souvent après tout ça.
Même si c'est celui de la LNH.

Mais David Poile, directeur-gérant des Predators depuis leur tout début  en 1997 travaille très fort pour établir un club compétitif dans une région où le hockey reste une curiosité plus ou moins passionnante pour la plupart des spectateurs qui s'y sentent toujours plus invité qu'investi de l'excitation d'un match de leur club local.

Poile a d'ailleurs été récompensé pour ses efforts du trophée Lester B. Patrick en 2001 remis à un représentant du hockey (un administrateur, un athlète, un instructeur, un arbitre) qui aurait fait connaître le sport du hockey aux États-Unis.

Il n'a pas lésiné sur les efforts encore cet été pour rendre son club intéressant.

Pour la première fois de l'histoire de la concession, les Predators auront un nouvel instructeur. Barry Trotz, derrière le banc depuis le début du club dans la LNH sera l'an prochain derrière le banc des Capitals de Washinton, anciens employeurs de David Poile (pendant 15 ans aussi!).
L'entraineur gagnant de la Coupe Stanley de 2006 Peter Laviolette sera le nouvel homme de Poile pour diriger son club. Premier changement majeur.

Devant le filet, Nashville, compte sur l'un des meilleurs gardiens de la ligue, Pekka Rinne, en lice en 2011 et en 2012 pour le trophée Vézina remis au meilleur gardien du circuit.

À la ligne bleue, Shea Weber, qui aurait dû se mériter le trophée du meilleur défenseur de la ligue dans les deux dernières saisons, est solide comme le rock. Le parfait mentor pour le jeune Seth Jones qui démontre déjà de très belles qualités. Toutefois, grâce une offre hostile des imbéciles de Philadelphie, Nashville a dû égaler l'offre pour garder leur capitaine qui, payé à 14 millions de dollars par année pour les 2 prochaines saisons et 12 millions les 2 suivantes, ampute sévèrement l'acquisition à long terme de nouveaux joueurs.

Mais Poile a visé le centre cet été.

Puisque Mike Fisher sera officiellement au rencart de 4 à 6 mois, on est allé faire le plein de vétérans récemment. Il y avait Paul Gaustad pour patrouiller la 4ème ligne, mais qui allait aider les trois premières?
Olli Jokinen a signé pour un an. Mike Ribeiro a non seulement signé pour un an aussi, il compte aussi acheter une résidence à Nashville et s'y installer avec sa famille. James Neal, arrivé de Pittsburgh entend jouer le rôle du leader de ce club, là où Fisger fera absence. Il a déjà commencé en se proposant d'aider Ribeiro qui a connu des problèmes personnels l'an dernier et qui est un ancien coéquipier de Neal à Dallas.
Le jeune Filip Forsberg pourrait se tailler un poste, à l'aile peut-être, puisque Derel Roy devrait patrouiller le centre de la 3ème ligue. Les salaires (pour un an chacun) de Ribeiro et Roy combinés font tout juste celui de Gaustad...Le jeune Colton Sissons, Craig Smith et Colin Wilson promettent aussi de très belles choses à moins de 25 ans, tout comme Ryan Ellis à la ligne bleue.

Dans une conférence qui compte seulement 14 clubs (deux de moins que la Conférence de l'Ouest) et qui devient toujours plus fort année après année, les predators se devaient de rugir un peu.

Ne serais-ce que pour faire peur un tout petit peu.

Ce qui n'est pas encore garanti dans la capitale du country...

mercredi 16 juillet 2014

La Culture du Déni des Flyers

L'absence de patience des Flyers n'est plus à prouver.

Justin Williams, Jeff Carter, Mike Richards ont tous été largués par Philadelphie pour aller gagner la coupe ailleurs. Williams, deux fois. La valse des gardiens #1 depuis plus de 15 ans en est aussi un autre exemple. Sergei Brobovski a gagné son trophée Vézina avec Columbus.

L'an dernier, après seulement trois matchs, l'organisation d'Ed Snyder limogeait l'entraîneur Pete Laviolette après seulement 3 matchs du calendrier régulier pour le remplacer par...Craig Bérubé. Illustre bagarreur des années 80 du club au gilet orange.

"Nous n'avons pas gagné de championnat, mais avons été des séries presque toutes les fois et en finale très souvent. Notre culture est de gagner" a jappé Snyder devant le scepticisme des observateurs. Toutefois il faudrait rappeler à Snyder que plus de la moitié des clubs de la LNH accèdent aux séries éliminatoires. Faire les séries n'est plus tellement un exploit. L'an prochain, si Philadelphie ne gagne pas la précieuse Coupe, ça fera exactement la 40ème année consécutive que ceux-ci ne l'auront pas fait. Depuis, 16 clubs différents ont gagné la Coupe. Dont 53 % de la ligue. Culture de gagnant? Vous êtes dans le 47% de perdants, Ed. Depuis 40 ans.

En finale, Philadelphie a une embarrassante fiche de 8 victoires et de 24 défaites...Ça Snyder ne le mentionne pas.

La perte de Pronger à la ligne bleue a été catastrophique pour les Flyers. Personne ne circule la rondelle comme il le faisait ou ne domine son poste avec une carrure de géant. Le jeune Samuel Morin pourrait le faire à long terme, mais je suis convaincu que Philadelphie le fera monter tout de suite dans la LNH dès l'an prochain (patience Philadelphienne inexistante oblige) et ne le trouvera plus aussi bon malgré ses 6 pieds 7. C'est ce qui arrive aux défenseurs format géant que l'on précipite trop vite dans la LNH. Les Islanders ont perdu patience avec Zdeno Chara. Tyler Myers est de moins en moins satisfaisant à Buffalo. Il faut être patient avec ce type de joueur. Regardez bien Morin faire le club l'an prochain avec toute la pression de devenir un nouveau Pronger. Ce sera une erreur. Il n'a que 19 ans.

Mais les erreurs qui se répètent depuis l'accession à la Finale de la Coupe Stanley de 2010 ne sont pas la faute exclusivement de Peter Laviolette. C'est justement cette culture du "tough guy" des années 70, du Broad Street Bully, que les Bruins ont ramené dans la LNH, qui fait aussi défaut. Paul Holmgren a fait un miracle en 2007 en rebâtissant le club en une seule saison, toutefois c'est aussi lui qui a parachuté ailleurs Carter, Brobovski, Richards et qui a signé le catastrophique contrat d'Ilya Bryzgalov. Trop d'argent a aussi été versé à de vieux joueurs comme Kimmo Timonen et Mark Streit qui à eux deux composent 17% du salaire du club et ont 73 ans, combinés.

Les résultats sur la glace ne sont pas concluants.
Et le retour de R.J. Umberger démontre aussi quelques pas de danse par en arrière pour le futur.

Holmgren fera d'ailleurs un pas de côté dès cette année pour laisser le chemin à Ron Hextall. Comme Bobby Clarke l'avait fait avant lui, avec lui.

Hextall, Bérubé...

Qui aurait pensé que ces deux énergumènes seraient un jour le tandem "gagnant" du coeur stratégique d'un club de la LNH?...

mercredi 9 juillet 2014

La Négritude d'Atlanta à l'été 2010

Les Islanders de New York ont à nouveau prouvé qu'ils travaillent très fort pour rester la risée de la LNH.

Mikhail Grabovski, un cancer du vestiaire à Montréal, à Toronto ET à Washinton, soit les trois seuls clubs où il a évolué dans la LNH à 5 millions de dollars quelques jours après qu'il ait menacé de se joindre à la KHL?

Il fallait bien les Islanders pour mordre à l'appât. Les mêmes qui paieront Rick DiPietro 4, 5 millions jusqu'en 2021 pour qu'il continue à jouer au Playstation à la maison. Ils peuvent se le permettre, voilà seulement 3 ans qu'ils ne paient plus Alexei Yashin pour la même chose. Ils connaissent la routine.

Les directions de concession ne sont pas toujours heureuses, comme le prouvent bien les Islanders.

À l'été 2010, la défunte organisation des Thrashers d'Atlanta avait eux aussi orienté leur club vers une clientèle-cible: les afro-américains. C'est ce qui arrive quand le hockey en soi n'est pas une passion pour une région, il faut leur trouver des clients. Au Canada, il faut les refouler aux portes tellement ils affluent.

En juillet 2009, les Thrashers signaient sur le grouillant marché des joueurs autonome Anthony Stewart, qui avait évolué pour la Floride la saison d'avant. Au repêchage de cette même année, Atlanta faisait de son tout premier choix de ligue un sacré bon joueur, 4ème choix de toute la LNH, Evander Kane, mais BONUS! c'était aussi un afro-américain! C'est que les penseurs du deuxième étage avaient étudié la démographie de la ville d'Atlanta et, effectivement, le taux de population afro-américaine y était l'une des plus grande au pays. Il fallait donc trouver des héros auxquels il serait facile de s'identifier. Peu importe si ils avaient été élevés à Thunder Bay ou à Vancouver, ILS ÉTAIENT NOIRS!

Ils envoyaient aussi la même année le coeur de leur club (à sa demande) Illya Kowalchuk aux Devils contre un paquet de joueurs, de choix et d'argent, et entre autre le défenseur Johnny Oduya: un noir. Au repêchage, à la sixième ronde, ils repêchaient aussi discrètement Sebastian Owuya, joueur noir évoluant en Suède. Dans un échange impliquant 9 joueurs avec les Black Hawks, ils allaient aller chercher Dustin Byfuglien et Akim Aliu. Ils signaient aussi Nigel Dawes, joueur autonome, tout juste avant le camp d'entraînement.

Atlanta avait en septembre 2010 dans on alignement au minimum 7 joueurs à la peau noire!
Dans une ligue qui n'en comptait alors pas plus de 30, il devenait clair que c'était une stratégie de profilage de clientèle, pour ne pas dire, une stratégie de profilage racial.

Un club que n'aurait pas pu gérer Don Sterling.

Atlanta, en six petits mois, avait rassemblé 20% des joueurs noirs de la LNH.

La ville d'Atlanta est aussi appelée "la mecque noire" puisque le tiers de sa population est noire. 48% de cette population est de la classe moyenne ou supérieure. 60 000 compagnies ont comme propriétaires des noirs, incluant la plus grande compagnie de construction ayant principalement des noirs comme employés, H.J. Russell Company. La ville d'Atlanta brûle d'entrepreneurs afro-américains et les Thrashers voulaient leurs sous.

Même la mascotte des Thrashers a, à l'époque, changé sa coupe de cheveux pour des threads de jamaicain...

Et l'organisation, pour des raisons de sensibilité raciale, n'a jamais voulu avouer leur stratégie.

Plan qui a échoué de toute façon,  puisque au mois de mai suivant, le club était vendu à une compagnie qui annonçait son déménagement à Winnipeg pour septembre 2011.

Certains partisans des Canadiens de Montréal font la même chose avec leur obsession des joueurs francophones. Ils seraient prêts à signer Eric Veilleux, Vincent Lecavalier ou Martin Brodeur simplement parce qu'ils parlent français au détriment d'un bon joueur. Ils ont fait la connerie avec Daniel Brière l'an dernier. Il la referont, c'est dans les gênes des pea soups.

Si les Thrashers existaient encore, ils auraient fait des pieds et des mains pour faire une offre hostile à P.K. Subban.

Ils auraient très certainement repêché Malcolm, ça c'est certain.

mercredi 2 juillet 2014

Peaux Neuves

(écrit à 19:04 le 1er juillet)

"It's hard to figure out where it'll all fit out between now & october"

C'est Craig MacTavish, directeur-général des Oilers d'Edmnonton qui a le mieux résumé la journée d'hier et les récents mouvements de personnels dans la LNH.

"Amazing to see the GM's letting go bad contracts now before signing new bad contracts tomorrow" a dit un autre, plus cynique, à la veille de premier jouer du marché des agents libres.

Une chose saute aux yeux.
L'Ouest était fort.
Il l'est encore davantage.

Anaheim, en ayant plus ses deux vaillants mais vieillissants finlandais (Koivu & Selanne) dans la formation les as remplacés par un deuxième centre plutôt majeur en Ryan Kessler. Clay Stoner à la défense est aussi une acquisition clé pour des Ducks duquel il faudrait déjà se méfier.
Vancouver, en plus d'obtenir Nick Bonino des Ducks et Luca Sbisa à la ligne bleue, a misé sur Ryan Miller pour patrouiller le filet des Canucks pour l'an prochain. Derek Dorsett viendra aussi ajouter du muscle pour Vancouver.
Calgary a aussi misé sur un gardien en signant le gardien suisse Jonas Hiller. Derek Engelland ajoute de la tailler à la ligne bleue et Mason Raymond tentera de remplir le rôle que tenait Mike Cammalleri parti pour le New Jersey.
L'Avalanche est allé chercher de l'expérience pour seconder sa jeune équipe en acquérant Jarome Iginla et Daniel Brière, toutefois ni l'un, ni l'autre n'a son nom sur la coupe Stanley. Ils ont toutefois chacun la cruelle expérience d'avoir été du côté des perdants lors de la grande finale. Ils connaissent ce goût amer que l'on peut transformer en carburant à victoires.
Chicago est puissant. Toute une machine de hockey. Avait-ils besoin de Brad Richards? Non. Ils ne seront pas moins bons avec Richards au centre d'une troisième ligne. Mais Quenneville ne sera pas patient avec ceux qui ne travaillent pas. Richards devra y mettre du sien. Regin est de retour, Cody Bass arriver aussi dans la ville des vents et le goon Pierre-Cédric Labrie s'ajoutent aussi à la formation dans des rôles plus mineurs mais tout aussi importants.
Les Stars sont devenus depuis l'arrivée de Lindy Ruff, les découvertes d'Antoine Roussel, Valeri Nitchouchkine, Trevor Daley & Brendan Dillon m'ont beaucoup plus depuis un an. Ils me plaisent encore plus avec leurs acquisitions de cette année. Patrick Eaves peut remplacer Alex Chiasson perdu dans l'échange qui a amené
Jason Spezza à qui on ne demandera pas tout, puisque la ligne de Benn/Seguin/Roussell peut produire avant lui, au besoin. Alex Hemsky, arrivé d'Ottawa lui aussi est une intéressante addition offensive. Ce club est à un gardien d'une participation importante en série. Tim Thomas libéré, voilà un coin intéressant pour un Martin Brodeur.
Edmonton s'est équipé de deux défenseurs en Mark Fayne et Keith Aulie et de deux attaquants capables d'offensives en Teddy Purcell et Benoit Pouliot.
L.A. n'avait pas besoin de grand chose, ils ont resigné leur importante acquistion de l'an dernier: Marian Gaborik. Ils ont fait de même avec le défenseur Jeff Schultz qui devrait remplacer Willie Mitchell.
Il ne manquait pas grand chose pour que le Wild soit un vrai danger pour les adversaires et un sérieux prétendant à la Coupe en série. Thomas Vanek pourrait être la pièce manquante du casse-tête, là où Danny Heatley aurait du l'être.
James Neal en Prédateurs de Nashville? Pas fou du tout. Ils ont besoin de puissance à l'attaque.
Sam Gagner et Devan Dubnyk à Phoenix, pas méchant comme investissements. Mais les équipes du désert...
Paul Statsny est né à St-Louis et y avait déjà une maison. Il tentera d'être la solution à ce qui manquait aux Blues en séries d'après-saison.
Mathieu Perreault rajoutera du poids au centre avec les Jets de Winnipeg.
San Jose n'avait pas bougé au moment d'écrire ceci.
Et pourtant...des besoins... ils en ont plus qu'un...

Dans la (beaucoup plus faible) conférence de l'Est,

Boston, au moment d'écrire ceci, rien n'avait pas bougé.
À Buffalo, on ramené Matt Moulson et Cody McCormick, apporté un certain leadership en Josh Gorges et Brian Gionta (ce dernier originaire de Rochester et nettement trop payé et trop longtemps pas les Sabres). Andrej Meszaros arrive aussi de Boston (où il ne jouait pas vraiment) à la ligne bleue.
Columbus garde Frédéric St-Denis pour lui.
Detroit a quelques très intéressantes ressources mais avait besoin (selon moi) de beaucoup plus que Kevin Porter...
Les Panthers de Dale Tallon font pitié et le feront encore. Al Montoya secondera Roberto Luongo. Willie Mitchell, un ancien Canuck auprès de Luongo, se joint aussi à la Floride. Shawn Thornton fera l'idiot sous le soleil, Jussi Jokinen, qui a toujours eu besoin des autres, tentera d'être un guide au sein du club et Dave Bolland tentera d'inspirer l'ininspirable.
Montréal a beaucoup bougé mais bougeant surtout du vent. Perdant Dubnyk, ils ont été chercher Joey MacDonald pour son club école. Manny Malhotra viendra gagner ses mises au jeux au Centre Bell. Tom Gilbert et Mike Weaver remplaceront Bouillon & Gorges à la ligne bleue. P-A Parenteau sera-t-il efficace sans Tavares pour lui faire gonfler ses stats individuelles? Montréal perd un capitaine et un assistant. Qui assumera le nouveau leadership?
New Jersey tient à son tître de club le plus âgé. Scott Clemmenssen revient là où il a commencé sa carrière mais pas derrière Martin Brodeur cette fois.Mike Cammalleri et Martin Havlat tenteront de prouver qu'ils ont encore un peu de carburant.
Chad Johnson quitte Boston (où il réchauffait grandement le banc) pour seconder Jaroslav Halak à Long Island. T.J.Brennan arrive à la ligne bleue.
Les Rangers misent sur les défenseurs d'expérience, Dan Boyle et Matt Hunwick s'ajoutent.
Ottawa perd son capitaine à nouveau mais garde Milan Michalek et obtient l'Acadien Alex Chiasson des Stars.
Ray Emery reste un Flyer.
Nick Spaling et Patrick Hornquist arrivent de Nashville à Pittsburgh dans l'échange impliquant James Neal, Blake Comeau est aussi signé, Christian Erhoff remplacera Brooks Orpik.
Steve Yzerman a gardé les services de Ryan Callahan, mais il a aussi signé Anton Stralman, Mike Blunden et Brian Boyle. Ils ont aussi signé le gardien Evgeny Nabakov afin de seconder Ben Bishop.
Les Leafs ont à nouveau misé sur des défenseurs en Stéphane Robidas et le retour de Matt Frattin. Leo Komarov est aussi de retour de la KHL avec les Leafs. Toronto a surtout manqué bien des joueurs qui ont choisi de leur tourner le dos. Toronto n'a pas dit son dernier mot.
Justin Peters tentera sa chance devant le filet des Capitals, Brooks Orpik et Matt Niskanen gagneront nettement trop à la ligne bleue du club d'Ovechkin.
Les Hurricanes de la Caroline, qui ne menacent personne, n'ont que que (re)signé Jiri Tlusty et ont acquis le gardien Drew MacIntyre, qui tous deux ne menacent personne, outre leur propre club en zone défensive.

Mais encore une tonne de joueurs restent sans clubs.

Et la question est maintenant moins qui sera signé, que qui sera échangé?

Les Bruins, malgré les départs de Mike Moore (à Washinton) et Andrej Meszaros ont encore 8 défenseurs prêts pour la NHL.
(Bartkowski, Boychuk, Chara, Krug, Hamilton, McQuaid, Miller & Seidenberg)

On envoie Brian Campbell partout sauf en Floride.

À Philadelphie, où la défensive est oiseuse depuis 1981, on parle de bouger Grossman et/ou Coburn.
Et là je ne suis qu'à la défense!

Edmonton, Ottawa, San Jose, Pittsburgh, Philadelphie, Buffalo, Winnipeg, Dallas pourraient tous bénéficier d'aide devant le filet.

La machine à mouvement de personnel ne fait que commencer...