mercredi 23 février 2022

Le Moulin à Rumeurs des Échanges de la LNH

Lundi dernier marquait le tout dernier mois, jour pour jour, avant la date limite des transactions dans la LNH. 

Si on se fie aux équipes déjà la tête à la saison prochaine et les quelques autres, la tête aux aspirations de conquêtes de la sacro-sainte coupe, la période des transactions devrait être fort excitante. 

C'est ce qu'on se promet toujours, comme une première date. C'est toujours décevant comme une première baise. 

Les Flames ont posé le premier geste en allant greffer à leur club Tyler Toffoli, qui n'a pas tardé à marquer son premier but avec son nouveau club. Les bagages se préparent maintenant pour qui ? 


Claude Giroux, dont le contrat à Philadelphie se termine avec la saison, est le diamant qu'on pourrait s'arracher. Mais en raison d'une série de facteurs, peu de clubs pourraient se le payer. Premièrement, Giroux a le contrôle absolu sur ses mouvements avec une clause de non-échange. Ce sont donc lui et son agent qui dictent le ton des enjeux, pas le directeur-gérant et l'entraîneur. (connerie suprême en ce qui me concerne). Deuxièmement, il commande 8,275 millions par année. Et les clubs dont les chances de gagner la Coupe sont sérieuses sont toutes déjà très près du 81,5 millions de cap salarial. Faudra d'ailleurs repenser certaines choses à ce sujet.  J'ouvre une parenthèse dans la filière "must change".


Les Golden Knights de Vegas font présentement un "Kucherov for the playoff" avec Mark Stone, afin de faire de la place, à Jack Eichel qui arrive depuis une semaine. Il est comodement "blessé", fort probablement jusqu'aux séries, quand les masses salariales ne compteront plus.  Comme TB l'a fait les deux dernières années. Avec Stamkos, alors que celui était réellement blessé, d'abord. Puis, comme si ça leur avait donné l'idée, avec Kucherov l'an dernier, prêt à revenir au jeu quelques semaines avant les séries, mais à quoi bon ? Tampa Bay savait qu'ils les faisaient les séries. Et ne pas le faire jouer, c'était le préserver et pouvoir aller d'autres bons joueurs qu'on ne pourrait pas se payer avec le salaire de Kucherov sur le payroll. Vegas est exactement là. Assuré d'une place en séries parce que dans la division la plus faible, peut-être même certains de terminer premier. Et avec assez de talent pour gagner encore quand même avec ce qu'ils ont et peut-être plus (Giroux ?) d'ici la date des transactions (- le salaire de Giroux).

Ça devient ridicule. 


Revenons à Giroux, si il bouge, les Flyers devront garder une partie de son salaire ou impliquer un troisième club. La concession de Philadelphie est une habituée des échanges à 3 clubs. J'y reviendrai dans une chronique future. Giroux a 34 ans, n'est plus à son meilleur, mais reste productif avec xx pts en xx matchs. Il est bon dans les deux directions de la patinoire, a du caractère et un certain leadership, et pourrait être le "Ron Françis" de l'Avalanche ou des Panthers. Il porte déjà bien le orange et noir. 


Thomas Hertl, des Sharks, a XX pts en XX matchs. Sa situation est aussi compliquée. Il a une clause modifiée de non-échange qui lui donne le choix de faire une liste de 3 clubs avec laquelle il voudrait jouer (l'ouverture à ce type de choses me dépasse). Il y aurait peu de chances qu'il resigne avec San Jose pour les années à venir. Boston et Minnesota, sont deux choix intéressants. 


Phil Kessel a légèrement ralenti dernièrement mais ce ne sont pas les journalistes ni les fans de l'Arizona qui nous l'ont dit, il ne savent pas ce qui se passe avec leur club, s'y intéressent assez peu. Kessel est ce type de joueur qui élève son jeu d'un cran quand les séries sont en marche. Son sort dépendra de ceux de Giroux et Hertl. Il est l'amie de l'amie de la belle du bal. 


Joe Pavelski est le 4ème As. Si Dallas (ils n'y sont pas encore, mais presque) lancent la serviette sur la saison en cours, il y a 50% de chances qu'ils écoutent ce qu'on a à offrir pour Joe. Il est toujours à une moyenne de 1 pt par match. Ce n'est pas rien. Et en séries, il a prouvé sa grande valeur.  Aussi dans les deux sens de la patinoire. 


6 différentes organisations, cette saison ont limogé leur directeur gérant et en ont engagé un autre. Vous imaginez que ces clubs n'étaient pas les meilleurs. On travaillera beaucoup les gérants neufs. Vancouver est l'un de ceux-là. Et le téléphone sonnera là-bas pour J.T.Miller. Vancouver voudra bouger tout de suite ou après la séance de repêchage ? Miller commande 5,25 millions cette année, et la prochaine. On l'associe à son ancien club, les Rangers, mais aussi le Colorado, les Panthers, les Hurricanes. Des vrais clubs de gagnants, maintenant. Alléchant pour Miller. Mais il n'est pas malheureux sur la côte Ouest. Si on choisit de le garder, bougerait-on Brock Boeser qui a ralenti cette saison ? Ou Connor Garland dont le contrat s'étire jusqu'en 2026. 


Arturi Lekhonen des Canadiens, Lawson Crouse, des Coyotes, Filip Zadina des Red Wings sont tous agents libres avec restrictions à la fin de la saison. Chaque club les as qualifié d'ouvert sur l'idée de les échanger. Lekhonen est particulièrement intéressant à seulement 2,3 millions. 

John Klingsberg, je vous en ai déjà parlé. Jakob Chychrun aussi. 


Mais Marc-André Fleury, non. C'est rare pour un gardien #1 de quitter son club pour un autre à la date limite des transactions ou autour de. Mais pour le sympathique gardien de 37 ans, ce sera peut-être la bonne chose à penser. Si Chicago peut retenir une partie de son 7 millions, ou un troisième club comme Seattle, l'Arizona ou Buffalo, une entente pourrait être faite ailleurs. Vegas (duh!) Edmonton, Washington, ont tous de problèmes de gardiens. Vegas a vu Robyh Regher se blesser dernièrement et il n'est pas au sommet de sa forme physique. Sa forme mentale est aussi un défi constant. Mais Kelly McCrimmon a vite tait la rumeur d'un retour de Fleury à Vegas. Si Lehner ne revient pas du tout du reste de la saison, il se ravisera peut-être. Edmonton peut garder ses gardiens actuels (Smith, Koskinen, Skinner), mais ne peut plus se permettre de sacrifier une autre après-saison alors que McDavid et Draisatl sont au sommet de leur art. Il leur faut de l'aide que diable! Mike Smith a déjà prouvé une grand valeur en séries, mais peut-il encore le faire ? Le pari en vaut-il encore le coup ? 

Thomas Greiss, Braden Holtby, Joonas Korpisalo et Jaroslav Halak sont tous aussi agent libre sans restrictions la prochaine saison. 

Et d'intéressantes options, pour Edmonton. 


On sera tous excités d'ici le 21 mars. 

On sera tous déçus le 22. 

Ou pas. 

On se garde le droit d'être surpris. 

mercredi 16 février 2022

La Fenêtre de Rachat ?


Depuis les années 70, depuis l'arrivée des agents de joueurs dans la LNH, et surtout depuis la divulgation des salaires, le mouvement de personnel est le sang dans les veines des sports importants comme le hockey de la LNH. 

C'est entre autre pour ça qu'une station des États-Unis comme ESPN accorde quelque 95% de sa programmation autour des Lakers de Los Angeles dans la NBA, au lieu de le faire avec un club qui, disons...gagne un peu, des fois. Les Lakers (comme les Canadiens de Montréal) ne méritent pas toute cette attention. Mais ils sont continuellement sous les projecteurs parce qu'ils sont un véritable fouillis. Ils ont aussi le pouvoir d'échanger tout joueur qui ne soit pas LeBron James en retour d'une série de vétérans quand ils le souhaitent. Venant fucker toutes les chimies et donner un maudit bon show. Sur et hors terrain.


Le menace constante d'un mouvement de personnel a un effet sismique sur toutes les équipes parce que la spéculation est constante à ton sujet. Et la rumeur nourrit le public, c'est connu. 

En d'autres mots: entre fans de sports, n'est-ce pas toujours intéressant de parler transactions? Sweet trades of mine.

La LNH ne bénéficie plus du même enchantement/désenchantement, par rapport à l'intensité d'une transaction que ses sports cousins comme le baseball, le football, le soccer ou le basket. La LNH a bien une date limite de transactions, comme les autres Ligues, mais pas de fénêtre de rachat de contrats. Le côté conservateur de le LNH, l'imposition du cap salarial, garde les hors d'oeuvres au chaud, mais ça ne reste toujours que des hors-d'oeuvres. La mine d'or qu'est la spéculation fait mourir son canari très vite, au fond de la grotte qu'on garde mal éclairée. 


Cette semaine, on parlait d'un "blockbuster trade" quand Tyler Toffoli a été échangé aux Flames de Calgary.

Ouh! Un pet étouffé dans l'orchestre. Il n'y a que Toffoli qui avait une vraie valeur dans l'échange, et encore. Pas tant non plus. 4 joueurs, deux non connus avant un repêchage et un autre, pas connu vraiment, sinon qu'il était le 43ème choix de sélection dans son année de repêchage et qu'il patine vite et le cousin d'un joueur de troisième/quatrième ligne qu'on a déjà en plusieurs versions, à Montréal.


Ouh! Sentait-on le frisson que personne n'a eu ?

Blockbuster trade.

Sans imposer une taxe de luxe, comme dans la NBA, on pourrait ne revanche copier une autre page du livre de recettes. Une fenêtre de rachat. 

Voici ce que c'est, au basketball de la NBA:


Disons que tu es une pas pire star dans ton club, mais pas assez jeune pour qu'on construise autour de toi, et trop vieux pour espérer tant mieux, dans un club qui ne gagne pas souvent, ne gagnera jamais, n'est pas souvent parti pour gagner encore cette année. Que faites-vous ? Vous continuez à jouer vos dernières années pro, où vous en avez encore dedans, dans le bateau qui coule ? Est-ce que ton équipe, Brendan Gallagher, tes fans, commencent à te mépriser parce que tu gruges trop la masse salariale  et pour encore longtemps, te rendant inéchangeable ? Rendant ton club impossible à reconstruire parce que trop lourd sur le payroll ?


Personne ne veut ça. Mais c'est souvent ce qui arrive, dans la LNH PK Subban. Dans la NBA, le joueur (et son agent) demandent d'être racheté afin de chercher l'ultime trophée ailleurs. Ça demande un léger forfait sur ce que vous gagniez déjà, mais généralement, vous n'en êtes pas à votre premier 5 millions et en perdre 2 ne devrait pas vous souffrir tant que ça. Vous êtes libres par la suite. Et ce que vous voulez, c'est soulever l'ultime trophée et avoir sa propre bague. 


Votre ancienne équipe est aussi contente de pouvoir rebâtir. Win-win.

Claude Giroux par exemple. Il est encore un joueur de grande qualité parmi les 6 premiers, mais n'est plus le maillon fort de ses débuts. Il est à 8,25 millions. Il sera agent libre en fin de saison. Philadelphie perd son capitaine pour rien, en fin de saison, si on ne réussit pas à l'échanger. Et son salaire n'est pas attrayant pour personne. Les équipes intéressées n'ont surement pas l'espace salarial pour lui faire une place dans leurs 6 premiers. 

C'est pas win-win. C'est une impasse. Giroux terminera la saison un Flyers, dans un club moribond, et les clubs qui auraient pu l'avoir pour gagner la Coupe, ne l'auront jamais à moins de se déshabiller l'alignement.


Dans la réalité réfléchie de la NBA, Giroux pourrait se faire racheter son contrat, les Flyers se gardant 2 à 3.5 millions impayées à Claude, mais la Coupe Stanley, comme Bruins de Boston, Avalanche du Colorado ou Panthers de la Floride, ça vaut bien ça, non ?

La fenêtre de rachat serait bénéfique pour les petits marchés. Pour Philadelphie, une économie de 2-3,5 millions n'est pas la lune, mais pour un marché comme l'Arizona, ça ferait une grosse différence. 


Quand j'étais plus jeune (1980) je collectionnais cartes de hockey ET les cartes de baseball. J'ai les deux collections complètes O-Pee-Chee de 1980. J'étais impressionné par le fait que dans la LNH, les joueurs restaient majoritairement avec leur même club. Je la trouvais stable. Je regardais mes joueurs des Red Sox de Boston et des Angels de la Californie et tous les joueurs de chaque club arrivaient d'ailleurs. Même les superstars! On faisait même souvent des gros plans sur les visages, dans les cartes, afin de ne pas montrer le chandail, ni la casquette, parce que ça bougeait trop.


Ça m'agaçait, alors. Aucune fidélité, aucun sentiment d'appartenance. Les Expos étaient une catastrophe de formation de talents qui allaient aller gagner ailleurs par la suite. 

J'avoue désormais souhaiter du mouvement.

Les amateurs de sports aiment, par définition, le mouvement.

Que la LNH bouge.     


 

mercredi 9 février 2022

Les Épaules de la LNH


Aux jeux Olympiques de 1952, on a voulu disqualifier, en plein cour de Jeux, le Canada et les États-Unis car les pays concurrents trouvaient le style de jeu trop physique. Genre de choses qu'il faudrait interdire de même réfléchir quand on pratique un sport...de contact. 

C'était 1952. De nos jours, la LNH est 120 fois plus physique. De Scott Stevens à Eric Lindros en passant par Darius Kasparaitis et Niklas Kronvall, il y a eu de très nombreux bons donneurs de coups d'épaules dans la LNH. Bien entendu y a eu les Sam Cooke, Colby Armstrong ou Bryan Marchment qui eux, frappaient mal et dangereusement. Brad Marchand est encore un peu du genre. Cochon sale.


Mais une bonne franche mise en échec, propre, servant à simplement freiner l'adversaire, c'est pas toujours si facile à faire. Normand Rochefort, de mes défunts Nordiques chéris d'antan (Je n'en aimerais pas des nouveaux) avait cette qualité de savoir placer la bonne mise en échec au bon moment. Toujours proprement. Au point qu'il avait rarement besoin de se défendre de ses poings. 


Parce qu'on bon cogneur doit d'attendre à de la visite de parfaits losers, voulant lâcher les gants, même si cette mise en échec n'avait rien d'illégal. 

Qui dans la LNH, domine pour les coups d'épaules ?

Jetons un oeil sur les 12 premiers.

Ordre décroissant et en date d'hier. 


Brady Tkachuk, capitaine des Sénateurs d'Ottawa. En 38 matchs, le fatigant frisé a 132 mises en échec. On dit souvent que les équipes qui frappent beaucoup ne sont généralement pas très bonnes puisque cela veut dire qu'ils n'ont pas souvent la rondelle. Ottawa...enfin... Tkachuk a 30 pts en 38 matchs, il est très utile à son (mauvais) club. Il se bat moins qu'avant, heureusement pour les Sens. Mais cogne toujours très fort. Encore hier, 2 buts contre la Caroline. 


Jeremy Lauzon, défenseur des Bruins de Boston. Avec 135 mises en échec en 37 matchs, l'ancien collègue scolaire de mon fils taille sa place dans la LNH assez bien. Il fait oublier les Seidenberg, McLaren, Ference et Boychuck d'autrefois qui avaient le même rôle et qui n'avaient pas été pleinement remplacés. Lauzon n'a que 24 ans. Il cognera encore longtemps.   

Luke Kunin, attaquant des Predators de Nashville. Avec 141 mises en échec en 46 matchs, il a aussi 10 buts et 8 mentions d'aide. C'est devant le filet, peste comme un Gallagher, qu'il provoque aussi beaucoup de chicaneries. Il joue un bon 15 minutes par match, ce qui confirme qu'il est fort utile à son club. Il est l'une des belles surprises de cette équipe qui ne fait qu'étonner depuis le début de la saison. 

Zach Aston-Reese, attaquant des Penguins de Pittsburgh. L'Étatsunien n'a jamais été repêché dans la LNH. Il a dû se prouver utile à l'essai, avec les Penguins, en 2018. Ce qui est remarquable en ce qui le concerne, est qu'il est tout à fait gentilhomme et ce, même si il a appliqué 142 mises en échec en 38 matchs. Avec une équipe aussi douée que Pittsburgh, cette année, il s'est trouvé un rôle qui empêche son entraineur de ne pas l'habiller pour le match.


Rasmus Ristaloinen, défenseurs des Flyers de Philadelphie. De 1967 à nos jours, Philadelphie a dpuvent eu de gros cogneurs à la ligne bleue. André Dupont, Bob Dailey, Behn Wilson, Luke Richardson, Denis Gauthier, Radko Gudas. Rasmus Ristaloinen est de la nouvelle branche de cogneur qui force à se lever la tête. Il a 144 mises en échec en 41 matchs.


Tanner Jeannot, attaquant des Prédateurs de Nashville. Il n'avait joué que 15 matchs dans la LNH avant cette saison. À 24 ans, il a trouvé sa niche. Il s'est attitré le rôle de grand dérangeur public. Le Saskatchewanais de 6'2 et de 208 livres a un nom à consonnance française, mais et bel et bien Albertain. Il a appliqué 151 mises en échec en 46 matchs jusqu'à maintenant. 

Garnet Hattaway, attaquant des Capitals de Washington. En 42 matchs, il a obtenu 14 pts et appliqué 152 mises en échec. L'oncle de Garnet a déjà travaillé avec le propriétaire du club, Ted Leonsis. Lui et son frère ont grandi en tant que super fans des Caps. Mais ce n'est pas par népotisme qu'il fait parti du club. Ses épaules sont nécessaires. Washington était tout de même le théâtre du népotisme Trump, il est donc pertinent de poser la question.


Alexander Romanov, défenseur des Canadiens de Montréal. Quelle saison de misère pour les Canadiens, c'est tout simplement abominable. Avec forte insistance sur les trois dernière syllabes. Source de constants sourires reste toujours Micheal Pezzeta Alexander Romanov. Avec 53 coups d'épaules en 42 matchs, il ne cesse de froisser l'ennemi. Qui souvent, très lâchement voudra se battre avec lui, même si tout ça était propre. 


Cal Clutterbuck, attaquant des Islanders de New York. Déjà, pendant 6 ans, il était redoutable de ses coups d'épaules avec le Wild du Minnesota et toujours proprement. Membre des Welland five, 5 joueurs qui ont excéllé dans la LNH issu de Welland en Ontario, groupe qui comprend Paul Bissonnette, Daniel Paillé, Matt Ellis et Dan Girardi, il est le seul encore actif dans la LNH. En 2009 il battait le record du plus grand nombre de mises en échec dans une saison avec 356. Trois ans plus tard, ce sera un futur coéquipier, Matt Martin qui battra ce record. Clutterbuck compte 158 mises en échec en 39 matchs. 


Nicolas Deslauriers, attaquant des Ducks d'Anaheim. Il avait été repêché par les Kings, mais n'y a jamais joué. A été abandonné par Buffalo, puis par Montréal. Les gens riaient beaucoup des Ducks quand ceux-ci ont choisi de le protéger au repêchage d'expansion annonçant l'arrivé du Kraken. Qui rie maintenant avec les Ducks à 2 pts des Golden Knights, au sommet de sa division ? Deslauriers a 161 mises en échec en 45 matchs cette saison.


Ryan Reaves, attaquant de Rangers de New York. Plusieurs ont dit qu'il était apparu dans le club afin de venger Artemi Panarin qui avait très lâchement rossé par Tom Wilson, l'an dernier. Ce n'est pas complètement faux. Ils se connaissent. Les Rangers allaient jouer souvent contre Washington encore cette année. Et qui a le dessus ? Pas Reaves. Pas Wilson. LES RANGERS. Cette équipe impressionne grandement cette saison. Washington, beaucoup moins. L'arrivée de Gerard Gallant derrière le banc y est peut-être pour quelque chose. Les 165 mises en échec en 40 matchs de Reaves imposent peut-être aussi le respect.  


Radko Gudas, défenseur des Panthers de la Floride. Tout me fascine chez les Panthers cette saison. Même ce vieux plouc que plusieurs pensaient fini. En effet les gros cogneurs, Eric Lindros, Dion Phaneuf, Mike Komisarek, surtout pas Alexander Ovechkin, un vraie machine, s'usent vite. Pas Gudas, qui a quand même 31 ans et qui continue de frapper plus de 200 fois en 46 matchs, ça ne peut que jouer dans la tête de quiconque fonce avec la rondelle contre lui, à la ligne bleue. La coupe restera peut-être en Floride. 

Peut-être grâce à ses épaules.

Quand la mise en échec est parfaite, droppez les gants contre celui qui vient de la faire: lâche et idiot. 

                                                                          Jaloux.                                                                     

                                                                                                                                                                

mercredi 2 février 2022

Avions Qui Plantent


J'avoue ne pas détester voir Montréal perdre et perdre sans arrêts. Ça nous rapproche du premier choix au repêchage. J'y trouve des choses intéressantes. On a tous la confirmation par 1000 que ce n'est pas toujours un entraineur qui vous emmène en finale de la Coupe Stanley. Je l'ai toujours dit. Je l'ai même appliqué avec l'équipe de mon fils. J'ai été entraineur une seule saison dans son hockey mineur et notre club avait terminé premier. Parce que ma mission était de construire: UN VESTIAIRE. Une gang d'amis, une gang qui avait le goût d'être ensemble, qui avait du fun ensemble. Et qui allait transposer ce fun sur la patinoire. ENSEMBLE.


Je suis content de voir tout ça (non)validé par mon club local. Et validé en même temps. La dernière après-saison.

Weber, Edmunson, Price, Perry, Danault, y avait là des ingrédients pour que la sauce lève. Des tempéraments qui se complétaient. Ces 5 joueurs ont joué un total de 0 match avec la formation de cette année. Deux sont ailleurs, un reste un mystère et les deux autres ne joueront peut-être jamais plus. 


Mais c'étaient eux qui avaient guidé cet improbable club en finale battant Toronto, Winnipeg, Vegas avant de tomber face au Lightning. Et terminer dans les trois derniers serait après tout, plus complètement fâcheux. Faut s'y résoudre. Repêcher dans les 10 premiers, l'été prochain, nous garanti un joueur d'impact. Faut pas s'étonner que Carey Price n'ait plus envie de jouer. Ça fait 10 ans que le club lui demande de voler TOUS les matchs ne lui offrant jamais d'offensive. 

 Le vestiaire des Canadiens, en ce moment, c'est n'importe quoi. Je me demandais, en séries l'an dernier, comment ce vestiaire pouvait respecter un marmonneur comme Dominique Ducharme. Terrible en français, alors dans la langue des joueurs de la LNH...Ben voilà...Ils ne le respectaient probablement pas. Alors Joel, Carey, et qui encore, ne sont pas pressés de revenir dans ce vestiaire de marmoneux. 


Pour chaque défaite, j'ai une petite pensée pour notre futur directeur en chef du recrutement. On devra repêcher haut et fort. Et plus on est 32 sur 32, plus je crois aux séries de 2023. 

Mais ce n'est pas des Canadiens dont je veux vous parler, mais d'un autre club canadien: Les Jets de Winnipeg. 

Paul Maurice le savait. À partir de maintenant, Cheveldayoff doit le savoir. Les fans le savent aussi maintenant. Les Jets sont à rebâtir. 


Quand Maurice a quitté le jet, le 17 décembre dernier, Winnipeg était 5-8-2 dans ses 15 derniers matchs. La plupart des gens voyaient encore un groupe de joueurs talentueux qui pouvaient encore sauver leur saison. Mais fort probablement, non. Pas profond comme Montréal, mais plate pareil pour ce club qui pouvaient, en effet, tellement plus. Depuis Dave Lowry, le nouvel entraineur, qui devient entraineur de son fils, comme dans le hockey amateur de mon fils plus jeune c'était des papas de joueurs de l'équipe qui entrainaient, le club a été 5-5-2, et depuis les 7 derniers matchs, 1-4-2. Une séquence de 6 défaites de suite dans tout ça. C'est en battant St-Louis, samedi dernier, que le bobo a arrêté de saigner.

C'est un peu comme si Maurice avait regardé ce qui s'en venait, avait regardé le vestiaire, et avait ensuite dit: "ok, ça, ça peut pas décoller contre ses clubs-là."   Ou tout simplement: "J'ai pas de vestiaire". Maurice savait. Et Cheveldayoff, son plan pour le succès, devant nos yeux, il s'effiloche. Winnipeg a débuté décent. Avec une fiche de 9-3-3. Compétitifs dans la Centrale. Mais 5 défaites de suite en novembre, et trois autres avant la pause de Noël, et même les fans ont alors compris. 


Paul Maurice n'était pas le problème. Tout comme Dominique Ducharme n'est pas le problème à Montréal. Il n'est d'aucune aide et n'est très certainement pas une solution à quoi que ce soit, mais tout comme à Winnipeg, si t'as pas d'offensive (Ligthning, Caps, Pens anyone?), Christ t'as pas de club. Mtl et Win n'ont aucunement d'offensive. Ils sont présentement 17ème dans la Ligue avec une moyenne de 2,98 buts par matchs. Quand ils ont perdu 5 matchs, en décembre, ils ont marqué 5 buts. La Covid (comme Montréal) a fait rater bien des matchs à bien des joueurs. Le capitaine Blake Wheeler n'a joué que 23 matchs. Paul Stastny, Nik Ehlers, Mark Schiefele ont tous manqué 6 matchs chacun. 11 matchs se sont joués sans deux de ceux-là. 


Comment bâtir une dynamique de vestiaire qui se transposera sur la glace ?

Winnipeg est 30ème sur 32 en désavantage numérique. Connor Helleybuck, excellent au point de gagner le Vézina, dans les dernières années, n'est plus que...moyen, avec son % d'arrêt de .909 et sa moyenne de 2,93 buts accordés par match. 


Mais on oublie parfois qui est parti depuis quelques années. Dustin Byfuglien, Jacob Trouba, Tyler Myers et Tobias Enstrom. 4 importants D. Ensemble. Ils ne sont pas aussi bons ailleurs. 2 ne sont plus dans Ligue. Mais ENSEMBLE. Ils étaient très très bien.

Doit-on croire que la fenêtre d'opportunité des Jets est déjà fermée ? 


Winnipeg est à 14 pts de pouvoir faire les séries. Pour cette année, c'est pas mal fini. Stastny sera agent libre. Andrew Copp aussi. Pierre-Luc Dubois. Kristian Vesalainen. 71,5 millions sont divisés entre 12 joueurs actuellement. Faudra bientôt donner au prochain.

La pression sera sur Cheveldayoff. Donnes, mais donnes pas toute.


La même est sur le nouveau DG des Canadiens. Elle est pire, il commence. On le solicitera. On tentera de le rouler. Berner la recrue. Le faire paniquer. On voudra Petry, Hoffman, Toffoli, Lekhonen. Chiarot. 

Pas contre rien.

Les fans du Manitoba, de Montréal, ne s'inquiètent plus de la saison. Elle est perdue. Maurice l'avait compris avant tout le monde. Les fans s'inquiètent de qui partira. Qui restera ? Contre quoi ?

De quoi auront l'air les deux vestiaires d'ici le prochain hiver ?