mercredi 29 juillet 2015

10 Rares Périodes de Gloire des Maple Leafs en 87 ans

Les Maple Leafs de Toronto sont devenus les Maple Leafs en 1927 pour la saison 1927-1928. Avant ils étaient les St-Patrick's de Toronto pendant 10 ans et les Arenas de Toronto la toute première année de la LNH.

Et devinez qui avait gagné la toute première Coupe Stanley en 1918?
Toronto!

Les périodes de gloire ont été rares à Toronto qui reste encore l'organisation la plus payante de la LNH. Revisitons 10 moments glorieux des joueurs à la feuille d'érable. Et les ingrédients des recettes qui ont fait de ces moments, des moments dorés.

1. 1932:La première Coupe Stanley.
Conn Smythe, proprio et président du club, limoge dès le 5ème match de la saison Art Duncam Ce 5ème match était autant de matchs sans victoires pour les Leafs. Smythe prend sa place lui-même le temps d'un match (une victoire) et mise sur Dick Irvin, 39 ans, pour mener son club à leur meilleures saison à vie (23 victoires en 48 matchs et 53 pts) et une place au deuxième rang derrière Montréal au classement dans leur division (3ème de la ligue). Les Leafs élimineront Chicago et les Maroons de Montréal et vaincront les Rangers en trois matchs de 6 buts (6-4-6-2, 6-4) pour gagner leur première Coupe Stanley sous le nom des Maple Leafs de Toronto.
Ingrédients du succès: Un proprio et un GM inspiré en Conn Smythe. Une jeune entraineur fringant en Irvin. La kid line composée de Busher Jackson, Charlie Conacher et Joe Primeau qui marquera presque 50% des buts en finale. King Clancy à la ligne bleue: un général. Un nouvel aréna aussi: le Maple Leaf Garden, qui créé une frénésie dans la ville reine et qui voit parader la Coupe sur sa patinoire dès sa première saison dans la LNH. 1 chance sur 8 cette année là de gagner la coupe, ça aide aussi...

 1942: La seconde Coupe Stanley.
2.
Le miracle de la finale menée 3-0 par Détroit et gagnée par les Leafs.
Ingrédients du succès: Un fameux début de saison où Toronto s'impose avec 14 victoires en 19 matchs. Mais ce qui allait être une tendance perpétuelle chez les Leafs, ils perdront 5 de leurs 7 derniers matchs pour terminer second au classement. Un gardien fameux: Turk Borda, gardant tous les matchs du clubs (les 48) gagnant les 27 victoires, gardant une moyenne de 2,46 et récoltant 6 blanchissages. Syl Apps, un gentleman et une superstar. 6 Fois dans les 10 dernières années, Toronto avait perdu en finale. Le vent tourne enfin et de manière spectaculaire et historique. 1 chance sur 7 de gagner la Coupe pour les Leafs.

3. 1945: La troisième Coupe Stanley.
C'est l'année où Rocket Richard brise le record (et le nez de Punch Imlach) de Joe Malone avec ses 50 buts en 50 matchs. Toronto termine 3ème derrière Montréal et Détroit, mais élimine les Canadiens en 7 matchs en demie finale. En finale, ils se font presque faire le même coup qu'ils avaient eux-mêmes fait aux Wings en prenant les devants 3-0 dans la finale et laissant Détroit ramener la série à 3-3 avant le dernier match...à Détroit. C'est toutefois Toronto qui gagne ce match ultime 2-1.
Ingrédients du succès: Une équipe jeune et dynamique! Ce sera la troisième saison consécutive que Toronto a parmi ses rangs le gagnant du trophée Calder remis à la recrue de la saison. En 1943 c'était Gaye Stewart, en 1944, Gus Bodnar et cette année 1945, le gardien Frank McCool qui sera indispensable en finale. Un fameux gardien: McCool blanchit Détroit lors de trois premiers matchs de la finale. Il est tout simplement formidable. Un autre début de saison formidable de 10 victoires en 14 matchs, mais un printemps de merde qui les feront finir seulement 2 matchs au-dessus de .500. 1 chance sur 6 de gagner la coupe.

4. 1947: La dynastie de la fin des années 40.
La jeune équipe du début des années 40 vieillira comme du bon vin et avec Syl Apps comme capitaine en 1947 et en 1948, celui-ci soulève deux autres Coupes Stanley. en 1949, c'est Ted Kennedy qui est la capitaine et on rafle une 3ème coupe de suite, une première pour une concession de la LNH. Le Maple Leaf garden sera le premier aréna à insérer du plexiglace dans les baie vitrées.
Ingrédients du succès: un instructeur respecté en Hap Day. De jeunes boucs qui ont vieilli comme du bon vin, parmi eux: Bill Barilko, Garth Boesch, Howie Meeker et Sid Smith. Conn Smythe toujours inspirant au deuxième étage. Turk Broda de retour devant le filet et brillant. 1 chance sur 6 les trois années de conquêtes.

5. 1951: Le but de Bill Barilko.
Des 6 clubs originaux de la LNH, Toronto est définitivement l'une des plus intéressantes à suivre dans les années 40. Tout les matchs de la finale entre Montréal et Toronto se rendent en surtemps. Le premier est gagné 3-2 par les Leafs à Toronto. Le seconde 3-2 par Montréal, toujours à Toronto. Le troisième 2-1 par les Leafs à Montréal. le quatrième 3-2 par les Leafs, toujours à Montréal. Bill Barilko marque le but dramatique à Toronto dans une victoire de 3-2 coiffant la 7ème Coupe des Leafs. Le tout dernier but de sa carrière. Barilko, quelques mois plus tard, est en excursion de pêche quand son avion s'écrase dans les bois. On ne retrouve pas son corps.
Ingrédients du succès: Un début de saison fameux avec 14 victoires en 21 matchs, (17 sans défaites) et étonnamment une fin de saison dans le même ordre avec 8 victoires de suite et 11 victoires dans leurs 15 derniers matchs. 1 chance sur 6 de gagner la Coupe.

6. 1962-1963-1964, trois Coupes.
En 1959 et en 1960, Toronto perd en finale contre Montréal les deux fois. Mais face aux Hawks en 1962, et aux Wings de Gordie Howe et Alec Delvecchio en 1963 et en 1964, les Leafs refont le coup des trois Coupes en trois ans. Ironie, le corps de Bill Barilko est retrouvé en 1962, l'année de la première Coupe Stanley des Leafs depuis son glorieux but en 1951.
Ingrédients du succès: Un noyau de joueurs formidable qui ne change pas beaucoup: Frank Mahovlich, Dave Keon, Bob Pulford, Red Kelly, Tim Horton (oui, lui), Eddie Shack, Alan Stanley, Billy Harris, Dick Duff, George Armstrog. Un gardien sensationnel en Johnny Bower et Punch Imlach comme entraineur et gérant. 1 chance sur 6 de gagner la Coupe.

7. 1967: La dernière saison à 6.
Le 50ème anniversaire de la LNH serait la dernière saison avant la première expansion. Les clubs joueraient 70 matchs et Bobby Orr révolutionnerait le monde du hockey dès sa première saison à Boston. Armstrong, Bob Baun, Bower (à 42 ans), Larry Hillman, Horton, Kelly, Keon, Mahovlich, Pulford, Stanley & Shack, seront des 4 conquêtes des années 60. Harrold Ballard est Président/co-propriétaire des Leafs, Punch Imlach entraineur/gérant et King Clancy assistant gérant durant ses même conquêtes.Keon sera le seul récipiendaire du trophée Connie Smythe créé trois ans auparavant.
Ingrédients du succès: Stabilité des joueurs dans l'organisation. Fidélité du groupe et sentiment d'appartenance. Dernière fois qu'on a 1 chance sur 6 de gagner la Coupe. Plus jamais Toronto n'atteindra la finale.

8. 1992-1994: Pat Burns
Le chef arrive. Il fait non seulement faire les séries aux Leafs dès sa première saison derrière le banc, mais deux fois de suite Toronto fera le carré d'As. Deux anciens Oilers, Glen Anderson et Grant Fhur sonjt les leaders de la saison 1992-1993. Après avoir battu Détroit et St-Louis en 7 matchs chacun, ils baissent pavillon devant Wayne Gretzky en 7 match aussi en n'affronteront pas Montréal en finale à la grande déception de tous.
L'année suivante, les Leafs établissent un record de la LNH en gagnant leur 10 premiers matchs de la saison. Doug Gilmour est tout simplement sensationnel avec ses 111 pts, Il termine 4ème marqueur de la ligue (Il serait loin premier de nos jours avec autant de points!) derrière Gretzky (130), Fedorov (120) et Oates (112). Toronto élimine Chicago en 6, puis San Jose en 7 avant de s'incliner en 5 matchs contre Vancouver.
Ingrédients du succès: un fameux entraineur en Pat Burns. Une inspiration constante en Doug Gilmour (28 pts en 18 matchs en séries!) Felix Potvin solide devant le filet. Bon équilibre entre jeunes (Lefevbre, Clark, Potvin) et vétérans (Gartner, Andreychuk, Gilmour, Cullen, Ellett).

9. 1998-1999: Le Air Canada Center.
Que c'était-il passé quand les Maple Leafs avaient changé d'aréna en 1932? Coupe Stanley, ouais. Ils sont déterminés à faire de même en déménageant du vieux garden au nouveau Air Canada Center. Ken Dryden engage Pat Quinn et ce dernier connait un rare moment de prestige en amenant le club dans le carré d'As. Toronto élimine Philadelphie (car ils sont aussi de retour dans l'Est) en 6 et Pittsburgh en 6 avant de perdre contre les Sabres de Dominik Hasek en 5.
Ingrédients du succès: les leaders inspirants que furent Mats Sundin, Steve Thomas, Sergei Berezin, Derek King, Igor Korolev et Curtis Joseph. La poigne ferme de Quinn chez cette bande de flancs mou qui semble fouetter les troupes.

10. 2001/2002: Derniers rayons de soleil.
Mats Sundin termine au 4ème rang des marqueurs derrière Jarome Iginla, Markus Naslund et Todd Bertuzzi. Les Leafs terminent 3ème de toute la ligue. Ce sera une édition de transfuges. Très peu de joueurs (6 et, outre Kaberle,  pas les plus percutants) sont issus de l'organisation des Leafs. Les noms qui font le succès du club sont Sundin, Tucker, Corson, Mogilny, Renberg, Reichel, Roberts, Hoglund, McCabe, Kaberle ou Joseph. Et Quinn , il faut l'admettre qui fait éliminer les Islanders et les Sénateurs en 7 matchs avant de perdre contre les Hurricanes en 6.
Ingrédients du succès: Esprit de famille Corson & Tucker (beaux-frères, Montréal), Reichel & Roberts (Calgary), Green & McCabe (Islanders), Renberg & Yuskevich (Philadelphie), Barrasso & Mogilny (Buffalo).

Ce printemps, Toronto annonçait ce que tout le monde avait deviné l'an dernier: Mike Babcock allait être leur entraîneur l'an prochain.
Babcock amène les Duck d'Anaheim en finale de la Coupe Stanley en 2003 dès sa première saison derrière un banc de la LNH. Il a entraîné ensuite les Red Wings de Détroit pendant 10 ans, leur faisant faire les séries toutes les fois, atteindre la finale deux fois, gagné la Coupe en 2008 en plus de gagner le championnat du monde de 2004 sur la scène internationale, les olympiques de 2010 et les les olympiques de 2014. Il est le premier membre du triple gold club en tant qu'entraîneur.  Dans sa conquête de la Coupe Stanley, le #14 Brendan Shanahan,  

Lou Lamoriello a été 28 ans Président et directeur-gérant des Devils du New Jersey. 21 fois sur 28, les Devils ont fait les séries atteignant la finale 5 fois et gagnant la Coupe 3 fois, soit en 1995, en 2000 et en 2003. Il a fait du club de "Mickey Mouse" une dynastie. Il a toutefois maintenant 72 ans. Mais Mick Jagger a le même âge et ne ralentit pas...Lamorielle est le nouveau directeur gérant nommé par Brendan Shanahan la semaine dernière.

Le tout premier joueur qu'avait repêché Lamoriello au New Jersey en 1987 avait pour nom Brendan Shanahan.

Shanahan vient d,entourer des athlètes quelconques de vrais gagnants.

Ne manque plus que les gagnants sur patins.

Pour le retour des jours glorieux.



mercredi 22 juillet 2015

Les Flyers de Philadelphie de 1980

Il est peut-être difficile de le croire mais avant de croupir dans les bas fonds de la ligue ou d'atteindre la finale "par surprise" à tous les 10 ans, les Flyers étaient une redoutable équipe de hockey.

Lorsque la NHL à 6 clubs a choisi de faire sa toute première expansion (puisque c'est dans l'air) en 1967, il y aurait les 6 clubs originaux dans une division et les 6 nouveaux (L.A., StL, Min, Pit, Oak & Phi) dans l'autre. Les Flyers termineraient premier de cette division les premiers.

Ils seraient aussi le premier club expansionniste à remporter la Coupe Stanley, et ce, deux ans de suite, 7 et 8 ans plus tard.

L'ère de Bobby Clarke et des Broad Street Bullies terroriseraient la ligue. Quand Montréal les empêcheraient de remporter une troisième Coupe Stanley de suite en finale en 1976, les Canadiens le feraient de manière déterminante en les balayant en 4 matchs. On dirait alors, ce que l'on dit quand les Bruins de Boston perdent de nos jours, que c'était une victoire du hockey sur la brutalité et l'intimidation. Mais Philadelphie gardera le record de ligue en 1976 de la meilleure fiche à domicile avec seulement 2 défaites.

En 1977, les Flyers termineraient premiers de leur division et deuxième de la ligue. C'est Boston qui les élimineraient en demie-finale.

L'année suivante, ils termineraient troisième du circuit et Boston leur referait le même coup, encore en demie-finale.

Puis en 1979, les Flyers terminèrent au 4ème rang d'une ligue maintenant composée de 17 clubs, Pat Quinn arriverait derrière le banc en cours de saison remplaçant Bob MacCammon, qui avait été entraineur par interim des 50 premiers matchs. En séries, les Rangers allaient éliminer Philadelphie en deuxième ronde. Pat Quinn allait faire des Flyers ce qu'il a fait de tous les clubs qu'il a entraîné: un club de marde, toujours parfumé d'intimidation, mais avant de faire couler la navire, Philadelphie allait réécrire le livre des records. Avec Quinn derrière le banc,

Arriva octobre de cette année 1979, qui marquait le début de la saison 1979-1980.  Suite aux deux premiers matchs, le premier gagné 5-2 contre les Islanders et le second perdu 9-2 contre les Flames d'Atlanta, commença une série de matchs tout à fait mémorables.

L'équipe se composait ainsi:
À l'attaque:
Bobby Clarke-Reggie Leach & Bill Barber
Ken Linseman- Brian Propp & Paul Holmgren
Mel Bridgman-Bob Kelly & Rick MacLeish
Bill Clement-Dennis Ververgaert-All Hill
(John Paddock-Tom Gorence)
À la ligne bleue:
Behn Wilson/ Frank Bathe
Jimmy Watson/ Bob Dailey
Norm Barnes/ Mike Busniuk
(Andre Dupont)
Devant le filet:
Pete Peeters & Phillipe Myre

Le 14 octobre, les Flyers gagnent 4-3 contre Toronto.

Il ne perdront plus pendant 35 matchs.

Ils battent Atlanta qui les avaient corrigés sévèrement en début de saison en les corrigeant à leur tour 6-2. Ils humilient les Red Wings à Détroit 7-3. Après avoir pris les devant 4-0 et 6-2  contre Montréal, dans l'hostile Spectrum de Philadelphie, Robinson, Shutt, Lafleur et Houle feront 6-6 pour la marque finale (il y avait des matchs nuls en 1979-80).
S'enchaînent 9 victoires consécutives: 5-2 contre les Rangers, 5-4 contre Détroit grâce au 9ème but de la saison, son second du match, de Reggie Leach avec 1:00 restant à jouer, 3-1 contre les Blues, 5-3 contre les Canadiens au Forum, 3-1 contre Buffalo, 4-3 contre les Nordiques au colisée, 5-2 à Long Island, 5-4 recevant Vancouver et 5-3 recevant Wayne et ses Oilers. Ils annulent ensuite 3-3 contre les Blues, Blair Chapman de St-Louis, créant l'égalité avec moins de trois minutes à jouer.

Suit un voyage sur la côte ouest:
À Los Angeles, 2 buts de MacLeish et de Barber donnent une victoire de 6-4 contre la troupe de la triple couronne Dionne/Simmer/Taylor. À Vancouver, 2 jours plus tard, c'est une victoire facile de 5-2. À Edmonton, on ne fait pas de maître et le match se termine 2-2.

De retour à Philadephie, les Flyers pulvérisent les Whalers d'Hartford par le pointage de 6-2 et battent les North Stars du Minnesota 6-4.

À Toronto, Philadelphie est dominé 40-25 dans les lancers au but, mais le pointage se termine 4-4. De retour au Spectrum pour 8 matchs, on annule à nouveau, 4-4, contre Détroit et on enregistre un troisième match nul de suite par le pointage de 2-2 contre Boston. Lors du match suivant, les Kings prennent les devants 3-0 en première, mais mal leur en prend, les Flyers se fâcheront et gagneront 9-4, grâce entre autre à 3 buts de Reggie Leach qui en compte maintenant 22. Il établit aussi un record d'équipe avec 2 buts en 20 secondes en 2ème période. Chicago et Philadelphie font match nul 4-4. Ce match établit un nouveau record d'équipe pour le nombre de rencontres sans défaite.
Même si Québec mène 3-1 à mi-chemin en 3ème période, les gardiens Pete Peeters et Michel Dion laisseront passer 5 buts, et Al Hill viendra compléter dans un filet désert pour un 25ème match sans défaite dans la victoire de 6-4. 2 jours plus tard, ils battent Buffalo 3-2. Deux matchs de 1-1 clôturent le séjour à domicile, le premier contre les Rangers et le second contre Pittsburgh.

En battant Boston au Garden 5-2 le 22 décembre, les Flyers battent le record anciennement détenu par Montréal qui était de 28 matchs sans défaites. Bobby Clarke y marquera son 900ème pts en carrière. Le lendemain, de retour à domicile, ils battent Hartford 4-2. Dans le match revanche contre les Whalers trois jours plus tard, ceux-ci reviennent d'un déficit de 2 buts pour faire 4-4 en troisième.  Philadelphie bat les Jets 5-3 à Winnipeg le 28 décembre, et 3-2 les Rockies le lendemain au Colorado.
Ils battent les Rangers au Madison Square Garden 5-3 pour commencer l'année 1980. Ce faisant, ils battent le record de matchs sans défaites, tout sport confondu, qui était de 33 par les Lakers de Los Angeles de Kareem Abdul-Jabar et Magic Johnson dans la NBA. Les Sabres à Buffalo seront battus 4-2 deux jours plus tard.

C'est le 7 janvier 1980 que les Flyers rencontrent leur Waterloo les North Stars,  perdant non seulement une première fois depuis longtemps, mais de manière totalement humiliante, par le pointage de 7 à 1 au Minnesota.

Reggie Leach et Rick Macleish auront marqué 6 buts gagnants ou égalisateur, le club n'aura été le club qui aura marqué pour forcer l'égalité au final dans leurs 10 nulles seulement 2 fois et Pete Peeters et Phillipe Myre auront gardé 17 matchs chacun, se partageant le 35ème, Peeters pendant 53 minutes avant de se blesser et de laisser le filet à Myre. Les Capitals seront le seul club de la ligue(étrangement de leur division, donc pas très loin géographiquement) à ne pas rencontrer les Flyers durant cette séquence. Quand ils le feront, Washington perdra 7-4.

Philadelphie terminera 1er de la ligue, Reggie Leach marquera 50 buts et les Flyers atteindront la finale, perdant de manière dramatique dans ce qui s'annonçait comme une nouvelle dynastie à Long Island.

 Philadelphie n'est plus du tout l'ombre de tout ça.

Le record tient toujours, 35 matchs sans défaites étant devenu des matchs avec au moins un point avec l'avènement des tirs de barrage et de la surtemps établi en 2003-2004.

Le club ayant passé le plus près sont les Hawks.

 Les Black Hawks de Chicago de 2013, ont joué 24 matchs récoltant au moins un point avant que l'Avalanche, club alors très faible qui ne ferait pas les séries, ne les rossent 6-2.

Ils gagneront leur seconde Coupe Stanley en 4 ans, cette année-là.

mercredi 15 juillet 2015

Martin St-Louis

Est-ce que le format importe dans la LNH? Très certainement vous diront la plupart des dépisteurs de hockey professionnels. Marty est né tout petit et le restera aussi.

Du moins dans les standards de la LNH. Et on lui rappellera toute sa vie. Mais c'était sous-estimer l'immensité de son coeur.

Né le même jour que mon père et la même année que ma petite soeur Greenjelly, Martin a grandi dans le 450 Nord de Montréal. Vers 3 ans, il lace ses patins pour la première fois, puis vers 10, il se trouve une idole en Mats Naslund des Canadiens qui fait rire de lui avec ses 5'6. Mario Tremblay dira de Naslund à son arrivée en riant :"attendez il n'est peut-être pas si petit, il est suédois, parfois les morceaux nous arrive de là-bas en pièces détachées, ce n'est peut-être que la première partie!".

Le #26 devient le numéro fétiche de St-Louis. Martin était si petit que sa mère l'obligeait à porter une tuque garnie d'un énorme pompon. Ainsi, elle pouvait le reconnaître plus aisément à distance sur les patinoires extérieures. Le père de Martin mesure 5'6. Celui-ci était l'un de 14 frères et soeurs. Il a littéralement dû se battre toute son enfance pour atteindre ses objectifs. Marty a beaucoup hérité de lui. La taille, la hargne, le travail,sans relâche. Au niveau Bantam, l'âge où le contact est permis, la situation aurait dû se compliquer pour le petit attaquant. Mais au contraire, St-Louis se développe un coup de patin qui tient ses adversaires à distance, un sens du jeu exceptionnel et une habileté à livrer des mises en échec là où on s'y attend le moins: de la part d'un petit joueur fort animé.

En 1993, St-Louis a 18 ans. Personne ne réclame de joueur de 5'8 dans la première ronde. Alexandre Daigle fait 6 pieds, Pronger, 6 pieds 6' Gratton, 6 pieds 3, Arnott, 6 pieds 5.  Aucun coup de fil ne sera donné dans le sillon de Martin St-Louis. Même si il a obtenu 87 points en 31 matchs dans la Ligue Centrale Canadienne. Les collèges étatuniens lui tendent la main et St-Louis réécrit le livre des records pour les Catamounts du Vermont.
51 points en 33 matchs en 1994
71 en 35 matchs en 1995
85 en 35 en 1996.

Avec son ami Eric Perrin et le gardien Tim Thomas, St-Louis offre à la concession collégiale du Vermont le premier championnat de l'histoire de leur franchise. Finaliste deux fois du trophée Hobey Baker remis au meilleur joueur collégial, les clubs de la LNH ouvrent un oeil mais pas le bon. Ottawa offre un essai à St-Louis, mais le laisse filer après le camp d'entrainement.

Les Lumberjacks de Cleveland le veulent pour eux dans Ligue Internationale et St-Louis leur livre une demie-saison de 50 points en 56 matchs. Les Flames de Calgary l'invitent donc à joindre leur club école et St-Louis jouera à St-John's où il joue les 25 derniers matchs et obtient 26 points, avant de marquer 20 autres points en autant de match quand son club est suffisamment inspiré pour atteindre la finale.

St-Louis se déniche un poste dans l'alignement partant des Flames, la saison suivante mais ne jouera que 13 matchs, récoltant 1 but et 1 passe. Il est retourné dans la Ligue Américaine où il obtient 62 points en 53 matchs. La saison suivante c'est le scénario inverse: il débute dans l'AHL avec 26 pts en 17 matchs, ce qui lui vaut un rappel dans la LNH pour 56 matchs. St-Louis ne marque que 3 buts et n,obtient que 18 pts, mais le directeur gérant Al Coates lui fait une offre et veut le garder. Toutefois celui-ci perd son poste et celui qui le remplace, Craig Button, ne voit rien d'intéressant dans l'athlète de 5 pieds 8.  Comme 2000 est une année d'expansion qui accueillera des concessions à Columbus et au Minnesota, St-Louis se retrouve parmi les joueurs non protégés par les Flames.

Aucun des deux clubs ne le réclame. St-Louis devient agent libre. Tampa Bay lui offre une place à son camp d'entrainement, puis un poste dans leur club. St-Louis avait eu quelques offres et son flair l'avait guidé là où il croyait avoir le plus de temps de glace.

Tentant de s'ajuster au style de son entraineur Steve Ludzik, St-Louis en arrache jusqu'à Noël. Il est même écarté de l'alignement à quelques reprises. À 25 ans, il sait que le temps jouera contre lui, St-Louis, à la croisée des chemins prend une autre décision suivant son flair: il jouera d'instinct, comme si il jouait entre amis.
Il marquera 40 pts cette saison là, dont 18 buts et 34 de ses points son faits après Noël. Quand il joue d'instinct. Il se casse une jambe et est contraint de jouer seulement 53 matchs la saison suivante. Il avait déjà 16 buts et était à 5 pts de son total de la saison précédente avec 25 matchs de moins de joués.
Le progrès ne se fait pas tarder il marque 33 buts la saison suivante, obtient 70 points et une présence au match des étoiles. En séries éliminatoires, Tampa Bay passe une première ronde pour la,première fois de l'histoire de la franchise et 3 des 7 buts de St-Louis seront des buts gagnants, dont celui en surtemps qui éliminait Washington.
2004 sera magique pour Marty et ses coéquipiers. St-Louis termine premier marqueur de la ligue avec 38 buts et 56 mentions d'aide pour 94 pts et un différentiel de +38, le plaçant premier de la ligue à ce niveau. Tampa Bay gagne sa seule Coupe Stanley contre, ô douce ironie, Calgary, et St-Louis marque le but gagnant en surtemps lors du 6ème match forçant la tenue d'un 7ème match.
St-Louis clôture cette saison de rêve en raflant les trophées Art Ross, Hart ainsi que le Lester B.Pearson Award. Il ne sera que le 8ème joueur de l'histoire de la LNH à remporter, Art Ross, Hart et Coupe Stanley une même année et le premier depuis Wayne Gretzky en 1987. Il avait insisté pour que Tampa Bay fasse une place à son ami Eric Perrin dans l'alignement du club.

Pendant le lock-out qui a suivi, St-Louis joue à Lausanne en Suisse et y fait 25 points en 23 matchs. Il marque à nouveau 30 buts la saison suivante, pour la troisième fois consécutive mais ne totalise que 61 pts.

Il revient en force l'année suivante avec 43 buts et 102 pts. Des sommets qu'il n'atteindra jamais plus. Il n'est néanmoins pas moins bon car il cumule des saisons de 83, 80, 94 et 99 pts et participe à 6 matchs des étoiles. Entre 2009 et 2014, il n'obtient jamais plus de 16 minutes de pénalité ce qui lui vaut le trophée Lady Bing en 2010, 2011 et 2013. St-Louis jouera 499 matchs consécutifs dans l'uniforme du Lightning avant de reçevoir un lancer frapper en plein visage de son coéquipier Dominic Moore par erreur dans une pratique. Il ne ratera que 5 matchs et totalisera 74 pts tout de même. Il a tout de même 36 ans et ne montre pas de signe de fatigue.

Il se prouve encore le meilleur pointeur du circuit la saison (écourtée) suivante raflant un second trophée Art Ross et son dernier Lady Bing. En 2013, il marque 61 pts en 62 matchs, et était capitaine avant d'être échangé aux Rangers. Ignoré par son propre directeur-gérant dans la sélection de l'équipe Canada aux Olympiques, Marty voulait changer d'air. On honore son choix puisqu'il réclamait de n'être échangé qu'aux Rangers et à aucun autre club. En 19 matchs, il marque 8 pts,  mais en série, son club atteint la finale et il marque 15 pts en 25 matchs. Dont ce but qui tue Montréal.

L'an dernier, il perd sa mère, et ses valeurs changent. St-Louis a encore bien peu à prouver dans la LNH. En 74 matchs, il obtient 52 pts, et les Rangers se rendent à nouveau dans le carré d'as. St-Louis ne marque que 7 pts dont un maigre but en 19 matchs et s'en est assez pour l'habile patineur de 39 ans.

Pour ses 40 ans, agent libre, Martin s'offre une retraite en se retirant avec tous les honneurs qu'on lui avait promis qu'il n'aurait jamais, parce que jugé trop petit.

Cette publicité narrée par St-Louis dit tout.
Il s'agit  mon avis d'une des plus belles réalisées avec un hockeyeur de la LNH.

L'un des plus beaux hockeyeurs que le Québec n'aura jamais fourni, aussi.

Merci Marty.
Des leaders, des gagnants comme toi, il s'en fait peu.

Que ta détermination, ta discipline, ton éthique, ta rigueur et ta passion fassent école.

N'oublie jamais que personne ne voulait de toi.
Et qu'ils ont tous eu l'air très cons pour ça.

mercredi 8 juillet 2015

État du Grand Déménagement

Revamper son club en juillet n'est pas toujours gage de succès.

Chicago n'avait pas tellement bougé l'an dernier, pas plus que Los Angeles l'année d'avant ou les mêmes Hawks et Kings les deux années d'avant.

En mars toutefois, les ajouts de Carter & Johnson en 2012, de Michal Handzus l'année suivante, de Matt Frattin, Dan Carcillo et surtout Marian Gaborik en 2014 et de Timonen, Desjardins et Vermette à la date limite des échanges ont été de bien meilleurs placement que la signature de..Dan Carcillo, (encore) en juillet d'avant.

Certains des pires contrats (lire les Islanders) ont été offert autour du 1er juillet, jour de grand déménagement.

Sans oublier que certaines grosses nouvelles sont passées sous le radar pendant que Toronto réussissait à se débarrasser de Kessel, revisitons les nouveaux alignements de l'automne. 

À Anaheim, la retraite de Sheldon Souray a laissé un espace salarial pour Kevin Bieksa, joueur tout aussi surévalué et presqu'aussi souvent blessé que Souray. Anton Kudhobin sera peut-être le gardien substitut afin de donner plus de glace à Brian Gibson qui ne mérite pas le banc derrière Andersen. Comme Andersen a une personnalité nettement arrogante, on pourra toujours le laisser partir en temps et lieu au sommet de sa valeur si nécessaire. Carl Hagelin s'amène dans le top 6 des attaquants.

En Arizona, on réaccueille Antoine Vermette avec sa bague de la Coupe Stanley. Boyd Gordon, Brad Richardson et Steve Downie seront aussi Coyotes. Ils ont aussi obtenus les droits sur Chris Pronger.

Les Bruins ont pris panique et ont perdu Hamilton, Soderbegh et Lucic au grand dam de leur public. Ils ont maintenant à bord Matt Beleskey (pour trop longtemps/trop cher), Jimmy Hayes, Brett Conolly et Zac Rinaldo. Don Sweeney commence sur des chapeaux de roue son règne comme directeur gérant.

Buffalo aura un tout nouveau club et ce sera fort intéressant pour leur partisans. Tout d'abord trois nouveaux gardiens: Matt Hackett, Robin Lehner et Chad Johnson et un nouvel entraîneur en Dan Bylsma. Puis, Evander Kane devrait y jouer ses premiers matchs depuis sa blessure l'an dernier. Il aura pour ailier Ryan O'Reilly et peut-être Jamie McGinn. David Legwand se rajoute eu centre. Y aura-t-il une place pour Sam Reinhart ou Jack Eichel? ou les deux?

Calgary a été si magique l'an dernier, et ce, sans leur capitaine Giordano pour la majorité de la saison, peu de changement étaient à prévoir. Mikael Frolik monte dans l'aventure et Dougie Hamilton apparaît à la ligne bleue. 

Qui veut jouer en Caroline? Personne. Qui s'intéresse à les voir? Personne. Balancez-moi ce club à Québec! Seul James Wisneiewski se rajoute à l'alignement, Personne ne veut encore d'Alex Semin,

Chicago n'avait besoin de rien sinon de jonglerie salariale. Ils ont donc laissé partir Vermette et Saad, trop gourmands, et resigné Desjardins, accueilli Artem Anisimov et ramené Jeremy Morin.

L'Avalanche a mis la main sur Carl Soderbergh, Blake Comeau, François Beauchemin, Nikita Zadorov et Mikhail Grigorenko que Patrick Roy a déjà entraîné à Québec. Pas mal du tout. Surtout Zadorov.

Järmo Kekäläinen montre un peu des dents et est allé chercher Brian Campbell des Bruins et Brandon Saad des Hawks sans trop perdre au change,  

Dallas a très peu bougé sinon acquis le gardien Niemi.

Detroit promet une autre saison plus exceptionnelle que celle de l'an dernier avec l'ajout de deux nouveaux vétérans, dont un double gagnant de la Coupe Stanley (Brad Richards) et un défenseur à qui il faudra apprendre à rester derrière un peu (Mike Green)

Edmonton devrait faire une place à Connor "saviour" McDavid dès l'an prochain. Lauri Korpikoski se joint à eux, Cam Talbot, Eric Gryba, Mark Letestu, Anders Sekera (payé trop cher) et Griffin Reinhart sont aussi de nouveaux visages huilés.

Reilly Smith et Marc Savard (peut-être, celui-là) sont de nouvelles Panthères en Floride.

L.A. aura Jonas Enroth pour seconder Jonathan Quick mais est-ce que Milan Luci retrouvera sa touche magique sur la côte Ouest?

Le Wild a resigné Ryan Carter et Devan Dubnyk et largué Josh Harding.

Montréal s'est débarrassé de son dur (Prust) pour un autre (Kassian) a signé Mark Barbiero pour le club-école qui en arrache, resigné Flynn, Pateryn, Beaulieu et Mitchell et s'apprête à faire de même avec Galchenyuk.

Nashville a resigné Ribeiro & Fisher avant de mettre la main sur Barrett Jackman à la ligne bleue.

Les Devils ont obtenu Kyle Palmieri.

Long Island a obtenu Thomas Greiss pour seconder Halak.

New York a signé Raphael Diaz qui suit Vigneault partout et Anti Raanta, pour seconder Lundqvist. Martin St-Louis a très sagement pris sa retraite.

Ottawa est un rare club a n'avoir aucun nouveau visage. 

Philadelphie a Sam Gagner, Colin MacDonald, Mikal Nuevirth et Jason Labarbera comme nouveaux venus.

Les Penguins accueillent Phil the Thrill. Sera-t-il motivé sans la pression de toujours marquer où un cancer pour ses coéquipiers?

Les Sharks rajoutent Joel Ward et Martin Jones à leur alignement.

Les Blues ont donné la lune à Vladimir Tarasenko, obtenus Troy Brouwer et Kyle Brodziak, Jordan Caron et Marcel Goc.

Le Lightning a signé Jeff Tambellinni et soutiré Eric Condra aux Senateurs en lui faisant une offre hostile.

Les Leafs rajoutent les noms de Nick Spaling, P-Alexandre Parenteau, Shawn Matthias et Scott Harrington dans leurs rangs et peut-être verront-ils Nathan Horton jouer un premier match dans leur uniforme aussi.

Vancouver accueille Brandon Prust.

Washington, avec Detroit et Pittsburgh, est selon moi le club qui s'est le plus renforci sur papier. Le Simple rajout d'un gagnant comme Justin Williams sur le flanc droit et du talent et de la vitesse de T.J.Oshie les rend nettement meilleurs qu'avant.

Winnipeg ne compte aucune nouvelle signature.