mercredi 25 avril 2018

Deuxième Ronde 2018 des Séries Éliminatoires de la LNH

À partir de demain commencera la seconde ronde des séries éliminatoires de la LNH 2018.

Les Chevaliers Dorés et les Requins
Las Vegas et San Jose sont en congé depuis longtemps. Les deux clubs ont renversé leurs adversaires en 4 matchs chacun. Ils seront reposés et auront soigné la plupart de leurs bobos de guerre. Cette saison, en 4 rencontres, Vegas en a gagné trois. Tous des matchs serrés de marquant un écart de deux buts ou moins, dont deux fois en surtemps. Chez les Golden Knights, William Karlsson sera à surveiller et semblerait que Marc-Edouard Vlasic soit l'homme pour cette tâche. Les Ducks n'ont pas marqué pendant 77 minutes et 57 secondes quand Vlasic était sur le jeu dans la série précédente. Vlasic a bloqué 18 lancers en 4 matchs était dans les culottes de Getzlaf pendant 38: 48.
Brayden McNabb, le géant du côté de Vegas, a tenu en marge du filet Drew Doughty dans sa série contre les Kings. L'empêchant de marquer un seul point en trois matchs (il a été suspendu l'autre, rappelez-vous).  Il y a un autre Edouard de valeur, mais chez les Golden Knights cette fois, Pierre-Edouard Bellemarre. Une menace et d'une efficacité redoutable en désavantage numérique. Mais Pavelski est plus dangereux encore chez les Sharks. Et tellement plus rapide. L'additon d'Evander Kane est un atout majeur pour San Jose. La tête folle semble avoir trouvé enfin sa place au soleil. Mais à Las Vegas, tout le monde est un ajout. Et tout le monde livre la marchandise. Le conte de fée se poursuivra-t-il?
Honnêtement, j'espère que non. Je n'aime pas beaucoup l'idée qu'un club de l'expansion soit tout de suite du carré d'As ou de la finale. Ça fera monter les enchères pour les prochaines concessions voulant intégrer la LNH. "Regardez! en travaillant bien, vous pouvez atteindre le carré d'As! Alors on peux se permettre de vous demander 900 millions de frais d'entrées!"
Mon coeur sera pour San Jose. Et avouez, entre nous, une finale San Jose/Washington, ne serait-elle par magnifique? La finale de ceux qui font généralement patate en séries. Ça commence demain entre eux deux.   

Les Prédateurs et les Jets.
C'est con ce que la finale d'association se joue en deuxième ronde. Position 1 au classement général vs position 2. Dommage qu'on élimine un des deux meilleurs clubs du circuit si tôt. Ça restera un formidable série. Parce que beaucoup de beau talent s'y déploiera. En 5 matchs cette saison, Nashville a gagné 3 fois contre Winnipeg. Là aussi, jamais plus de 2 buts de différence. Et un match résolu en tirs de barrage. On aura deux candidats au Trophée Vézina un contre l'autre. Juste ça, c'est fameux. Nashville a un quatuor de défense incroyable en Josi, Ellis, Subban et Ekholm. Mais Emelin a aussi de fameuses épaules dévastatrices, on le sait. Mais Trouba, Myers, Byfuglien Morrissey et Chiarot ne sont pas à négliger non plus. Laviolette a gagné la Coupe, Maurice l'a perdue. Mais Laviolette l'a aussi perdue avec Philadelphie après l'avoir gagnée avec la Caroline. Qui a alors l'avantage sur qui derrière le banc? Avec les talents offensifs de chaque côté et le très bel équilibre de chaque équipe, la fenêtre d'opportunité des deux clubs est plus ouverte que fermée en ce moment. Peu importe le perdant, ça fera mal. Mon coeur sera Winnipegois.  Une belle rivalité peut-être ici naîtra.

Les Penguins et les Capitaux.
En 4 matchs cette saison, on s'est partagé les honneurs. Pit gagnant 3-2 et 7-4, Was gagnant 4-1 et 3-1. Une fois chacun sur la patinoire adverse. En 2016, Pittsburgh avait eu le meilleur sur Washington en 6 matchs, et l'an dernier, en 7 matchs. Les deux fois, Pit se rendrait jusqu'au bout signant de leur nom, la précieuse Coupe. Carlson, Kuznetsov, Ovy et Backstrom ont été importants dans la première ronde. Le resteront-ils contre la bande à Sid et Evgeny? Braden Holtby n'est pas particulièrement brillant contre les Penguins avec une fiche de 8-9-3 en saison (à vie) et une fiche 5-8 en séries, pour une moyenne de 2,57 buts accordés par match et un taux d'efficacité de .908. Mais Pittsburgh ne peut pas prétendre arriver avec un Matt Murray certain de ses moyens non plus.
Il ne faudra plus être vigilant que pour Sid, Evgeny, Phil the Thrill ou Kris Letang puisque les noms de Rust, Guentzel ou Sheary font aussi sonner les cordages avec régularité. J'aimerais voir Washington passer enfin au carré d'As. Ça commence demain cette série-là. 

Les Éclairs et les Bébés ours ou les Feuilles d'Érables.
Les adversaires du Lightning seront connus ce soir. Dans un match suicide à Boston. Qui ne pourra qu'être fameux. Toronto nous fera-t-il encore le coup de la remontée 1-3 pour perdre dramatiquement au 7ème match? Le rythme est de leur côté. Le mythe veut que TB ne voudrait pas des Bruins qui ont non seulement gagné 3 des 4 matchs contre eux cette saison, mais leur ont collé au cul jusqu'au dernier match, un maigre point derrière eux au classement final. Là aussi, avoir les positions 3 et 4 du classement général dès la seconde ronde serait dommage, mais très possible. D'ailleurs les 7 premiers clubs de la Ligue, au classement final, sont toujours des séries, au moment d'écrire ceci. Seuls les Penguins (10) et les Sharks (11) ne sont pas des 7 premiers.
 La dernière rencontre ente TB et Boston, c'était la victoire du Lightning, 4-0. Tampa Bay a aussi gagné 3 des 4 matchs contre les Leafs, Alors ont ils vraiment inquiets de leur prochain adversaire? Je ne crois pas. Avec McDonagh, Hedman, Sergachev et Girardi, devant Vasilevskiy et une machine offensive menée par Kucherov, Stamkos et tout ceux qui, comme Yanni Gourde, deviennent meilleurs à leurs côtés, Tampa Bay devrait battre ou Toronto ou Boston.

À mon humble avis.

Le match de ce soir sera sans lendemain pour Toronto ou Boston.
Ce sera un match formidable. Dramatique. Intense.

Je ne vote pour personne. Je n'aime personne dans l'Est, vraiment, en ce moment. 

J'aimerais voir la Coupe retourner dans l'Ouest.

mercredi 18 avril 2018

Le Massacre du Vendredi Saint

En 1984, la division Adams est très forte. Elle comprend alors, les Bruins de Boston (104 pts), les Sabres de Buffalo (103), les Nordiques de Québec (94) et les Canadiens de Montréal. Ces derniers ne jouent pas pour .500 et n'ont que 75 pts, mais ont 21 Coupes Stanley. Le fait de simplement faire les séries est un terrain connu pour les fans, l'équipe et l'organisation. 5 ans auparavant, Montréal soulevait sa dernière Coupe.

La première ronde des séries était alors une série de 3 de 5. L'avantage psychologique légendaire de Montréal contre Boston les feront évincer les Bruins qui avaient fini premier de la division en seulement trois matchs.  Dont le dernier est une correction de 5-0.

Québec devait aussi perdre contre Buffalo, meilleur qu'eux en saison régulière. Mais les Nordiques gagnent le premier match 3-2 grâce à des buts tardifs en moins d'une minute en troisième de Bo Berglund et Marian Stastny. Ils gagnent aussi le second match à Buffalo, mais cette fois, de manière sans appel, par le pointage de 6-2. À Québec, le moral des Sabres n'y est plus, les Nordiques éliminent Buffalo en les battant 4-1.

Ce sera donc une deuxième ronde opposant des ennemis de toujours: Montréal et Québec.

Le premier match est une victoire à Québec de 4-2. Montréal gagne le second 4-1. À Montréal, les Canadiens se sauvent avec le troisième match gagnant 2-1. Mais au match suivant, au Forum, Québec rattrape un pointage de 1-3, André Savard et Randy Moller créant alors l'égalité dans le match. En surtemps, Bo Berglund scelle l'issu du match et la série est égale 2-2. Mais de retour à Québec Montréal pulvérise Québec 4-0. On se retrouve alors au Forum, Montréal, en position d'éliminer Québec et Québec devant sauver sa peau, coûte que coûte.

La match commence bien pour Québec alors que Peter Stastny leur donne les devants 1-0. Mais les deux clubs s'haïssent. Leurs clubs sont bourrés de sales types. Québec a Gord Donnelly, Jimmy Mann, Dale Hunter, Wilf Paiement, Louis Sleigher. Pat Price, Paul Gillis, tous des joueurs capables de coups salauds. Montréal a Chris Nilan, Perry Turnbull, Guy Carbonneau Mario Tremblay, Chris Chelios, autant de face à claques que de joueurs cochons ou lâches.

À la fin de la toute première période, deux de ces joueurs sont tricotés ensemble. Hunter ne lâche pas Carbonneau (ou vice-versa) et les deux joueurs dansent le tango inutilement jusqu'au gardien Daniel Bouchard. Carbo, advienne que pourira, envoie un crochet à la tête de Bouchard.

Il ne s'en doute pas encore, mais ce geste éliminera Québec.

Comme c'est la fin de la période, il est naturel pour les deux clubs de tous embarquer sur la patinoire. Mais Hunter et Carbo font encore de la bisbille ensemble. Alors une mêlée s'en suit. On se bouscule. Fameusement lâche. Chris Nilan attaque vicieusement Randy Moller par derrière et lui fend le front. Le plan était clair. On le voyait avec 7 secondes à jouer. Chelios retient la pallette de Pat Price dès la mise au jeu, sans but réel autre que de lui faire perdre les pédales. Mario Tremblay, autre parfait lâche, en fin de carrière, choisit de s'en prendre à "l'agressif " Peter Stastny. Le meilleur joueur des deux clubs sur la glace. John Chabot, grand inutile devant l'internel, essaie de se mêler au combat quand Tremblay est couché comme le minus qu'il est sur la glace. Mais Daniel Doré le garde hors de portée.

14 combats différents prennent alors place. Moller et Nilan valsent. Chelios s'en prend à aussi fort que lui (Goulet), Louis Sleigher corrige Jean Hamel, pendant que Pierre Mondou suit le couple aves ses gants, sans trop savoir quoi faire. Les arbitres ne savent absolument pas où donner de la tête. L'organiste du Forum joue un air pour l'agressivité se change les idées. Les deux gardiens substituts Sévigny pour Montréal et Malarchuk pour Québec se tiennent. Sleigher et Hamel sont emmêlés le long de la rampe, à bout de souffle. Le juge de ligne John D'Amico leur suggère de retraiter au vestiaire. Dale Hunter y est depuis le début. Peter Stastny y est aussi retourné. Anton Stastny est depuis le début aussi, au banc. Mats Naslund et Guy Lafleur se garderont aussi intelligemment loin de tout ça. Goulet tente de mettre du plomb dans la tête d'eau de Mario Tremblay
Mais celui-ci est parfait paquet de nerfs, court partout. Il prend Jean Hamel par les épaules et attire son attention pour lui suggérer de lâcher son emprise. Sleigher en profite alors pour amener Hamel le long de la rampe et lui inflige un knock out vicieux. La carrière de Jean Hamel en sera compromise. Il croule au sol et met de très longues minutes à se relever. L'automne suivant, une autre blessure à l'oeil le force à la retraite dès les matchs pré-saison.

Les deux clubs retraiteront au vestiaire, mais Bruce Hood commet une première erreur qui sera fatale à sa carrière. Il omet de préciser aux deux organisations, tandis que les joueurs sont dans le vestiaire, qui sera expulsé du match. Si bien que tout le monde revient sur la glace à la fin de l'intermission. Les joueurs apprennent donc sur la glace qui sera expulsé. Ceux qui le sont se disent, "tant qu'à être expulsé, sortons certains de leurs joueurs" Mark Hunter en tête. On fonce encore les uns sur les autres. Montréal vise surtout Sleigher. Wally Weir renverse Mike McPhee. Sévigny fonce sur le meilleur Hunter, Dale. Chelios et Chabot en double lâches encerclent aussi Dale Hunter. Lemaire en a plein le cul et du banc, l'instructeur accroche Carbonneau par le chandail pour le ramener au banc. Le cirque est ignoble. Le hockey, tellement loin.

Mark Hunter et Mario Tremblay sont à surveiller. Louis Sleigher, clairement ciblé. Dale Hunter aussi. Richard Sévigny, inutile gardien pour ce match s'en prend à lui. Alors que Dale Hunter s'est fait déchirer son gilet, Mario Tremblay lui fait une corde à linge par le côté. Daniel Doré le corrige. Dale Hunter, le gilet en lambeaux, monte sur un Tremblay en mode défensif. Son propre frère, Mark, lui saute dans le dos. On a réussi à sortir Sleigher des lieux. Malarchuck immobilise Sévigny et le garde la tête bien basse.

L'absurde prend de nouvelles dimensions. Alors qu'on se bat, les joueurs entendent les punitions qu'ils se sont mérités dans les altercations du premier engagement. Un crime est commis. On expulse Peter Stastny et Dale Hunter. Pour Dale Hunter, c'est plus naturel. Mais il reste qu'il s'est surtout défendu d'agressions. Pour Peter c'est inexplicable. Il ne s'est QUE défendu de l'agression de Tremblay. Québec finira le match sans ses 2 centres #1. Ne reste qu'André Savard et Pierre Aubry.

11 joueurs seront expulsés: Chris Nilan, Randy Moller, Jean Hamel, Louis Sleigher, Mike McPhee, Wally Weir, Mario Tremblay, Peter Stastny, Richard Sévigny, Clint Malarchuk et Dale Hunter. Un joueur de plus pour les Nordiques. Probablement responsable de cette orgie. Heureusement que Gord Donnelly, Jimmy Mann et Paul Gillis n'étaient pas en uniforme pour ce match pour Québec! 252  minutes de pénalités seront décernées.

L'arbitre Bruce Hood sera forcé à la retraite après ce match pour sa terrible gestion de la situation.

Si Québec reprend aussitôt les devants 2-0 sur un but de Michel Goulet, Montréal marquera 5 fois, dont Guy Carbonneau, mort de rire, ne souffrant que de 2 minutes au cachot dans toute cette foire et marquant le 5ème but des Habs. Wilf Paiement marquant le dernier but de la saison des Nordiques.

Montréal est ensuite éliminé dans le Carré d'As par les Islanders.
En partie parce qu'ils n'avaient pas d'affaires là.

 Ça se passait vendredi cette semaine, il y a 34 ans.

Dans la LNH actuelle, je suis surpris du retour aux enfantillages de fin de match lorsque le match est hors de portée. Subban sur MacKinnon. Marchand et Reilly, Getzlaf et Perry contre tout le monde, Le Wild haïssable par que Winnipeg est meilleur, Hedman qui s'en tire avec un coup vicieux sur le jeune Hischier et Boyle qui veut tuer Sergachev... ne sait-on pas perdre dignement, les enfants?

Voilà ce qui m'a inspiré cette chronique.

mercredi 11 avril 2018

La Magie de la LNH

Parfois, le Hockey de la Ligue Nationale nous offre un peu de magie.

Toute l'aventure des frères Sedin aura été une épopée assez magique.

Il y a 18 ans, les jumeaux Sedin étaient considérés comme les deux meilleurs espoirs du repêchage de la LNH. Ne voulant jouer qu'ensemble, dans le même club., ils étaient trop bons et il y avait peu de chances que cela se produise. Ils avaient l'option de se faire faire repêcher par deux clubs différents (Tampa Bay avait promis de mettre la main sur Daniel) et attendre 2 ans sans jouer dans la LNH pour ensuite signer ensemble, quelque part de leur choix, lorsque devenus agents libres sans restrictions. Ils devaient toutefois jouer leur hockey junior en Amérique, ce qui n'était pas leur intention. Il fallait donc convaincre un club de transiger.

Le tableau se présentait ainsi: 1er choix Tampa Bay, 2ème: Atlanta, 3ème Vancouver, 4ème Chicago. Patrik Stefan, finlandais qui avait obtenu 35 pts en 33 matchs avec les Icedogs la saison précédente, allait être le premier choix. Daniel Sedin, le marqueur des jumeaux, le second. Daniel, le passeur, l'aîné de 6 minutes de son frère identique, allait être libre au troisième rang.

Bryan Burke, directeur gérant des Canucks a réussi un tour de force. Le premier échange a été avec les Hawks: Bryan McCabe et leur premier choix de 2000 ou 2001, contre leur 4ème. Le DG des Thrashers et celui du Lightning ne sont pas mis au courant de l'échange tout de suite. Tampa Bay ne veut pas de Stefan car il a subi plusieurs commotions cérébrales. Ils viseront donc Daniel. Burke veut donc ce premier choix. Mais encore là, il n'était pas garanti qu'Atlanta ne choisirait pas Daniel au second rang. Burke a donc promis au Thrashers de tout faire pour aller chercher ce premier choix et d'ensuite leur donner, à condition qu'ils choisissent Stefan.

Tampa Bay, pendant ce temps, est en discussion avec les Rangers qui veulent prendre Pavel Brendl au 4ème rang. Rang appartenant maintenant aux Canucks. Si Tampa Bay mettait la main sur ce 4ème choix, les Rangers leur donnait Niklas Sundstrom, Dan Cloutier, leur premier et 3ème choix de 2000.

Les astres s'enlignaient pour Vancouver. Burke a échangé son 4ème choix au Lightning ainsi que 2 choix de troisième ronde contre leur premier choix. Il a ensuite donné ce premier choix aux Thrashers contre leur second (et un choix conditionnel l'année suivante) Atlanta a investi sur le pauvre Patrik Stefan et Vancouver a fait bingo. Première magie.

Les Sedin joueraient un an encore en suède avant de joindre le club en 2000. Henrik & Daniel joueront 17 brillantes saisons dans la LNH. Henrik totalisant ... Daniel... Henrik jouera 12 saisons complètes de 82 matchs. Daniel, 8. Et deux autres de 81. Ils seront quasiment cosmiques. Se relayant la rondelle sachant toujours où l'autre se trouve, sans même regarder. En entrevue, un commence une phrase souvent terminée par l'autre.  Quand il ont parlé de leur projets de retraites, on a parlé au "on". Comme si il faisaient absolument tout ensemble. Relançant les théories sur les jumeaux.

Ils seront spectaculaires toute leur carrière. Jusqu'au dernier match à domicile. Hollywoodien. Le #22 marquant en 2ème pour faire 1-1, son 22ème but... à 33 secondes du début, assisté...de son frère...#33...avant de marquer en supplémentaire, toujours assisté de son inséparable frère, si passeur qu'il n'a que 3 buts cette saison (mais 47 passes). Daniel marquait son 23ème, assisté (une seconde fois) aussi par le #23, le suédois Alex Edler.

Ils réussiront un exploit fort probablement inégalable de gagner, sur deux ans consécutifs, En 2010 et en 2011, le championnat des marqueurs, Henrik le premier avec 112 pts, Daniel l'année suivante avec 104. Henrik gagnant le trophée Hart, remis au joueur le plus utile du circuit, la même année, et le King Clancy award en 2016, remis au joueur démontrant les meilleurs qualités de leadership hors glace. Daniel, gagnant le Art Ross du meilleur marqueur aussi, bien entendu, gagne aussi la même année, le Ted Lindsay Award.

Ils n'ont pas leurs noms sur la Coupe Stanley mais sont passés à un match de l'avoir en finale contre les Bruins l'année de la Ugly Cup.

Ils auront été mémorables à bien des niveaux.
Moi je poursuivrais la magie en leur donnant conjointement le trophée du joueur le plus gentilhomme cette saison.

Deux Dieux vikings.



Une autre magie débute, les séries éliminatoires 2018: portrait de ce qui s'en vient:

Dans L'EST
Tampa Bay vs New Jersey
Taylor Hall, comme Nathan MacKinnon ont tous deux joué comme de parfaits MVP afin d'amener leurs clubs en séries. Maintenant, il faut faire face à d'intenses guerriers prêts pour la guerre. New Jersey aura fort à faire. Même si, durant la saison, les Diables Rouges ont gagné leurs 3 matchs contre Tampa. Tous des matchs décidés par un seul pt. C'est en séries que ça compte. Auront-ils encore la même touche? J'aimerais voir NJ passer, mais je crois que TB va les éteindre. Vassilievski a terminé premier (ex-aequo) pour les victoires (44), Kucherov est sensationnel. Stamkos aussi. Cooper et plusieurs du Lightning connaissent la finale, mais du mauvais côté de la médaille. Ils veulent se rendre jusqu'au bout et signer la Coupe de leur nom. Y boire. Steevie Y. connaît.  L'ajout de McDonagh pourrait être le dernier morceau du casse-tête. Ils ont tout pour aller loin. La chance des Devils tire à sa fin. Celle du Lightining commence peut-être. On commence les hostilités demain entre ces 2 clubs.

Washington vs Columbus
Les Caps feront face aux Bluejackets. Les premiers doivent faire oublier qu'en séries, ils déçoivent trop souvent et les seconds doivent prouver, ne serais-ce qu'une seule fois, qu'ils ont ce qu'il faut pour atteindre au moins le carré d'As. Ils ont l'entraîneur, gagnant de la Coupe, en 2004, la seule du Lightning. Washington a gagné les 5 premiers matchs contre la troupe de Torto cette saison: 2-1 en tirs de barrage, 3-2, 4-3, 3-2 et 4-2. Des matchs, somme toute, serrés, mais perdus par Columbus. Le dernier match, le 26 février dernier, a été dominé par les Bluejackets 5-1. Mais en série, c'est une toute nouvelle saison. Washington ne détient qu'un seul ex-gagnant de la Coupe, Brooks Orpik, en 2009, avec Pittsburgh. Mais ils ont un bel équilibre de jeunesse et c'est peut-être leur année. On pourrait dire la même chose de Columbus. Jeunesse, fougue, talent. Et le coach. Ian Cole a son nom sur les deux dernières Coupes, Brandon Dubinsky a goûté à la finale, du côté des perdants, il voudra être de l'autre côté un jour. Artemi Panarin a été une superstar cette saison avec 82 pts, presque 30 pts de plus que le second marqueur, Seth Jones. Mon coeur sera avec les Bluejackets. Que j'aime beaucoup. La série débute demain.

Pittsburgh vs Philadelphie
La guerre de la Pennsylvanie sera brutale. Ces deux villes se détestent avec passion. Philadelphie a gagné 4-0, 6-2, mais Pittsburgh a gagné 4 fois, soit 5-1, 5-4 en surtemps (deux fois) et 5-2. Entre 1974 et 1989, Pittsburgh n'a pas gagné un seul match à Philadelphie combinant une affreuse fiche de 0-39 et 3 nulles. En 1989, les deux clubs se rencontraient en séries pour la première fois. Les Flyers avaient surpris les favoris Penguins de Mario Lemieux. Dans les années 90, le talent de Lemieux et le côté brute épaisse d'Eric Lindros distinguait les deux clubs en rivaux absolus.  En 2006-2007, Marc-André Fleury devenait le premier gardien à battre les Flyers 8 fois en autant de matchs en saison régulière en 40 ans. 
La Keystone State Rivalry ou La Pennsylvania Cold War fera entendre de très peu chics "Crosby sucks" de la foule de Philadelphie et du "Flyers sucks" de la part des fans des Penguins. En 2012, la dernière fois que les deux clubs se sont affrontés, en série, c'est dans la foule que ça s'est surtout battu. Il y avait eu 56 buts en 6 matchs. Des scores de 10-3 (pour PIT) et de 8-5 (pour PHI). On a encore deux gardiens très moyens. et 4 des 10 meilleurs marqueurs de la Ligue en Giroux, Malkin, Kessler et Crobsy. Y aura du but. Mon coeur n'est nulle part. Peut-être un peu plus Flyers.

Bruins vs Toronto
Série la plus intéressante à mes yeux entre deux original six Les deux clubs ont sensiblement le même ADN. Les Leafs ont gagné 3 fois sur 4 contre Boston cette saison. Les deux clubs ont dans leurs rangs des joueurs expérimentés, jeunes et très jeunes, talentueux, spectaculaires, et un surplus de joueur particulièrement intelligents, le #16 des Leafs et le #37 des noirs et or, entre autre. Andersen voudra prouver que son talent est à la hauteur de son ego.  Andersen a été cette saison 3ème de la Ligue pour les victoires avec 38. Et Rask parfois craque. Lors des séries de 2013 les Bruins avaient humilié les Leafs de manière mémorable. Et cicatrisante. Est-ce que ce sera l'heure de la vengeance des Leafs? On parle de superbes talents de part et d'autres. Ce sera ma série de première ronde préférée. Les deux clubs sont brillants avec la rondelle et leurs défenseurs mettent agressivement de la pression et brisent les chances offensives adverses de la même manière. Voilà deux clubs qui sont prêts pour le carré d'As. EN PREMIÈRE RONDE! Un seul des deux entraîneurs a gagné DES Coupes.  Fameuse série. Il y aura de la chicane. Avis personnel favorable envers les Leafs . Je n'ai aucune raison de ne pas les supporter. Les mardes KKMH, peut-être (Kadri Komarov, Martin, Hyman). On commence demain, par là.

Dans L'OUEST:

Nashville vs Colorado
Les Predz sont champions de la saison régulière. Ils auront donc l'avantage de la glace pour TOUTE les séries. Leur saison aura été historique et on voudra venger la finale de l'an dernier, où il ne manquait que 2 petites victoires. On compte sur le retour de Mike Fisher, et l'ajout de Kyle Turris. Mais il faudra faire face au fantastique Nathan MacKinnon jouant le meilleur hockey de sa carrière en ce moment. Les 47 pts d'amélioration sur leur saison dernière est la 4ème meilleure performance de l'histoire de la LNH. Et le dernier match de la saison contre St-Louis nous as montré un très grand club fort déterminé. Samuel Girard aimera jouer contre le club qui l'a échangé. Mais Nashville a gagné les 10 matchs entre avril 2016 et maintenant entre les deux clubs. Et Colorado n'a que 37 pts sur la route cette saison (sur 95). Nashville: 56 pts sur une possibilité de 82, à domicile. Et avec Jonathan Bernier devant le filet pour les Avs, avouons qu'on a pas de gardien. Gros avantage Nas.
 La série commence demain.

Vegas vs Los Angeles
Ironiquement, les deux clubs qui s'affronteront seront garnis de joueurs aux approches forts différentes. L'équipe d'expansion, pleins de rejetés, qui viennent de vivre un conte de fée, entrant dans des eaux inconnues, et un club pleins d'anciens champions, qui ont leur nom sur la Coupe. Ce sera aussi un des meilleurs clubs offensif de la Ligue (Vegas) et l'un des meilleurs défensifs (L.A.). Les Kings sont premiers pour le moins de buts accordés cette saison et ont les meilleurs chiffres en désavantage numérique. Ils sont aussi 8ème sur 31 accordant le moins de tirs à l'adversaire par match. Chaque club a gagné 2 fois contre l'autre cette saison. William Karlsson (43 buts, Vegas) et Dustin Brown (61 pts, L.A.) viennent de connaître les saisons de leurs vies. Fleury a 3 bagues devant le filet des Chevaliers Dorés. Anze Kopitar a marqué 40 pts de plus que l'an dernier. Jeff Carter a marqué 13 fois dans ses 20 derniers matchs. Jonathan Quick a obtenu sa seconde meilleure saison à vie. Mon choix sera les Kings. Mais on s'est tous trompés tout le temps avec Vegas cette année.

Winnipeg vs Minnesota
Les deux clubs se rencontreront aussi pour la première fois. Le Wild a connu une seconde moitié de saison splendide terminant à un seul point de 100. Eric Staal ressuscite sa carrière. Difficile d'analyser les stats entre les deux clubs cette saison puisque trois matchs ont eu lieu avant le 27 novembre et le dernier affrontement a eu lieu le 13 janvier. Les Jets ont eu le meilleur mais les clubs sont si différents maintenant. Les trois centres des Jets sont impressionnants: Scheifele, Stastny et Little. Leur gardien Hellebuyck aussi (44 victoires-premier ex-aequo). Ils ont terminé la saison avec une fiche de 11-0-1. En plus de gagner ses 9 derniers matchs à la maison devant une foule immensément passionnée. Paul Maurice connaît la finale du côté des perdants (en 2002, derrière le banc des Hurricanes). Chez le Wild, Staal et Parisé ont déjà leur bague de la Coupe. Staal avait le rythme d'un marqueur de 50 buts en seconde moitié de saison et Parisé, après avoir été longuement blessé, à marqué 17 points dans ses 21 derniers matchs. Toutefois Ryan Suter s'est brisé la cheville et ne sera pas du bal. Il était le quart-arrière. LOUUUUUUUUUUUUUUUUUURDE perte. Spurgeon reviendra peut-être au jeu, mais était absent longtemps. Brodin et Dumba auront beaucoup de temps de glace. Avantage Jets selon moi. Et les ayant vu récemment, je les ai trouvés forts admirables. Je serai un fan des Jets.

San Jose vs Anaheim
Il y a tout juste 2 ans, les Sharks passaient sous le radar éliminant L.A., Nashville et St-Louis pour atteindre la finale. L'an dernier, on perdait en première ronde face aux talents de Connor & Leon à Edmonton. Cette année, on ne les attendait pas beaucoup et pourtant ils ont été formidables en saison. Trois des 4 matchs entre les deux clubs se sont terminés en fusillade, San Jose gagnant deux fois. L'autre match, c'est aussi San Jose qui l'a gagné. Anaheim a été testé avec plus de 300 matchs manqués par leurs joueurs en raison de blessures. John Gibson est encore un de ces blessés, ce qui est grave car le club est l'un des meilleurs dans le peu de buts accordés. Mais ils ne sont pas trop mal équipés avec Ryan Miller. Miller a quand même 37 ans. Aura-t-il le souffle?  Je miserais quand même sur les Ducks. Car San Jose a perdu 5 de ses 6 derniers matchs. Et Ana a gagné ses 5 derniers, et 10 de leurs 12 derniers. Ça commence demain entre eux deux.

Hockeyland  à partir de ce soir.
Des séries débutent à Pittsburgh, Winnipeg, et Vegas.


mercredi 4 avril 2018

La LNH Protège Brad Marchand

Aaaaaaaaaah le hockey comme dans le temps!...

La LNH est actuellement surpeuplée d'anciens joueurs de la LNH aux postes de direction. Eux-autres ils connaissent la game, ils y sont depuis toujours.

C'est ce qui a protégé les Bruins de 2013 et leur a valu la Ugly Cup. Avec Mike Murphy et Colin Campbell aux commandes du comité de discipline, vous avec vraiment cru que Zdeno Chara aurait un seul match de suspension pour son geste calculé contre Max Pacioretty? Et le fils de Colin était bien un Bruins, après tout.

George Parros et Chris Pronger sont les leaders du comité de protection des joueurs de la LNH. Stéphane Quintal y est aussi vice-président. Tous des anciens joueurs plus-que-familier avec les saisons de 100 minutes de pénalités et plus. Les trois anciens joueurs ensemble ont plus de 4000 minutes de pénalités, 293 batailles, Parros, 169 fois à lui seul. Pronger a été suspendu 8 fois. Oh! il s'y trouve bien Ray Whitney, un gentilhomme, mais un ancien joueur lui aussi. Qui aime peut-être le hockey rough comme dans le temps.

Ce qui saute aux yeux, cette saison, c'est que Boston est le meilleure équipe de la LNH depuis le 1er janvier 2018. 62 pts, au moment d'écrire ceci (lundi). Nashville et Pittsburgh les suivent. Win, SJ, Phi, Veg, Tor, Min, Col & TB ensuite.

Il est indéniable de dire que Boston est réellement un beau club de la saison qui se terminera la semaine prochaine.

Toutefois, le club comprend un solide rat. Un poison du hockey. Rat Brad Marchand. Aussi talentueux soit-il, il est extraordinairement crotté. En janvier dernier, on lui a donné 5 matchs de suspension parce qu'on ne peut pas toujours le protéger. Marchand a été suspendu 5 autres fois auparavant, et mis à l'amende trois autres fois dans ses 572 matchs avant le 24 janvier dernier.

Mais le 10 mars dernier, Marchand entrait en collision avec Anthony Duclair des Hawks de Chicago. Cet incorrigible joueur salaud nous as fait le coup d'OJ Simpson. À vous de juger, mais rarement ai-je vu un joueur sauter dans les airs les deux bras visant la tête de l'autre, en demie corde à linge pour se protéger et en levant deux pieds au lieu de tourner sur soi-même.

La Ligue protège son rat. 7  matchs, ça lui ferait manquer les trois premiers des séries. Ça changerais le club. Un club deuxième sur 31. Ça briserait le rêve synthétique.

Brad Marchand est le fantasme de tous les joueurs/fans trop petits pour avoir percé dans la LNH. Trop peu agressifs pour avoir le chien qu'il a. Trop peu subtils pour ne pas se faire pincer par les préfets de discipline. Ceux-ci ont choisi de fermer les yeux au lieu de lui donner, maintenant 7 matchs puisque c'est un multi-récidiviste et un salaud notoire et incorrigible. C'était un jeu dont l'espace pour l'erreur humaine était ouvert. Mettez Anders Lee, Mike Fisher, Andrew Cogliano ou Nolan Pratt sur le même jeu, presque tout les joueurs de la LNH sur le même jeu, dans le rôle du #63, et la question ne se pose même pas. Maladresse, c'est tout. Mais Marchand...

On a accordé le bénéfice du doute.

Puis encore, cette semaine, on ne lui donne que 5000$ d'amende. Parce que cherchez à redessiner le visage à coup de bâton, suite à une mise en échec parfaitement légale, ça ne mériterait pas encore 7 matchs. Si MacDonald n'a pas de visière sur ce jeu, il n'a plus d'oeil non plus. Ou une nouvelle forme de nez. Marchand envie la beauté du nez des autres.

On aime ça un joueur qui a du pif comme ça. C'est la revanche des trop petits, pas assez baveux incarné en un seul joueur. Un bon à part de ça quand il s'y met. Un vrai candidat au trophée Hart si il n'était pas si sale. Il y a moins d'un mois, il était aussi mis à l'amende pour avoir voulu manipuler un appel de l'officiel en plongeant comme un joueur de soccer.

Sale mais sale...
Mais c'est comme Donald Trump. La dernière bêtise avilissante fait oublier l'autre.

Du hockey comme dans le temps d'Eddie Shore.

En séries, je ne pourrai pas souhaiter du succès pour Boston.

Dans ce match où Marchand a écopé de deux minutes pour idiotie sur ce jeu, les Flyers ont gagné 4-3 en surtemps.

Parce que parfois, le beau hockey doit surpasser sa corruption du jeu. 

Pour l'amour du sport. Si seulement c'était propre.