mercredi 25 décembre 2019

10 Extraordinaires Performances Individuelles Dans la Décennie

Son but en tir de barrage ne comptant pas comme un 4ème but
Hmm...

Difficile de vous parler hockey sans vous parler de chiffres.
Voire impossible.

Dans la dernière saison, celle de 2018-2019, seulement 4 joueurs ont connu des matchs de 4 buts. Et ce n'est que dans la dernière semaine de la saison, quand bien des clubs ont abandonné et n'offrent plus d'opposition ou font des tests avec des nouveaux joueurs, que John Tavares est devenu  le 4ème à le faire l'an dernier.

Cette année, dans le deux premières semaines de la saison 2019-2020, certains joueurs avaient le compas dans l'oeil.

Anthony Mantha a connu un match de 4 buts à Détroit au second match de la saison. Deux jours plus tard, James Neal faisait la même chose à son troisième match en tant qu'Oilers. Moins d'une semaine plus tard, David Pastrnak marquait aussi 4 fois contre les Ducks. Un mois plus tard, on accotait la marque de la dernière saison avec un 4ème joueur marquant 4 buts, Jack Eichel.

Ces matchs ont été formidables pour ces 4 joueurs. Mais pas autant que ceux qui suivront.
Et qui se sont tous déroulés dans la dernière décennie.

Des matchs où les astres ont été enligné pour certains marqueurs qui se sont surpassé.

10 fameuses performances en 10 ans.

Craig Anderson de l'Avalanche du Colorado vs les Sharks de San Jose , le 18 avril 2010.
L'Avalanche n'avait aucune raison de se sauver avec la victoire du troisième match des séries les opposant aux Sharks étant écrasé au chiffre des lancers 51-17. Après 61 minutes de jeu, une passe arrière ratée de Danny Boyle ricoche sur Ryan O'Reilly et déjoue Evgeny Nabokov pour donner la victoire au Colorado. Si l'Avalanche gagne ce match, c'est parce que Craig Anderson arrête absolument TOUS les lancers dirigés contre lui. Facile première étoile du match. 51 arrêts est un record des séries dans cette décennie pour un blanchissage.

Duncan Keith des Black Hawks de Chicago vs le Lightning de Tampa Bay, le 15 juin, 2015.
Dans le 6ème match de la finale de la Coupe Stanley de 2015, le défenseur des Hawks, qui allait non seulement signer son nom sur la Coupe une troisième fois, mais allait aussi être nommé récipiendaire du trophée Conn Smythe, patine plus de 30 minutes dans le match, marquant un but tard en deuxième période, sur une passe de Patrick Kane, saisissant son propre retour, ce qui deviendrait aussi le but gagnant du dernier match de la finale les opposant au Lightning.

Johan Franzen des Red Wings de Detroit vs les Sénateurs d'Ottawa, le 2 février 2012.
Seulement 2 joueurs ont connu des matchs de 5 buts dans la décennie. L'autre est aussi plus loin dans la chronique. Dans ce match contre Ottawa, la rondelle semblait le trouver partout. À la fin du match, il totalisait 10 lancers au but pour une moyenne de .500. 2 buts en première période et 3 autres en troisième. Chaque but a été important puisque le match a été serré, se terminant 7-5 en faveur des Wings.

David Pastrnak des Bruins de Boston vs les Maple Leafs de Toronto, le 14 avril 2018.
Seulement 3 joueurs ont marqué 6 pts dans un même match des séries dans la décennie et le dernier à le faire fût Pastrnak l'an dernier, torturant Toronto à lui seul, dans le match #2 de la première ronde. Après une période, il avait déjà 1B 2A. On savait qu'il connaîtrait un grand match. En deuxième, il obtenait une troisième passe. Il marquera deux autres fois, pour compléter son tour du chapeau, en troisième et Boston gagnerait 7-3 Vs Toronto. Qu'ils élimineraient au premier tour. Pastrnak, dans ce match participant à 6 des 7 buts de Boston.

Claude Giroux des Flyers de Philadelphie vs les Penguins de Pittsburgh, le 13 avril 2012.
En quoi les 6 pts de Giroux sont-ils différents des 6 pts de Pastrnak. Ils les as tous faits de manière différente. En première période, il a une aide sur un but en infériorité numérique. En deuxième,il marque en avantage numérique et en infériorité numérique. En troisième il il marque dans un filet désert. Cruciale performance contre des rivaux de toujours, donnant un avantage dans le second match de cette série entre deux villes qui s'haïssent.

Patrick Laine des Jets de Winnipeg vs les Blues de St-Louis, le 24 novembre 2018.
La marque de commerce de Laine depuis son arrivée dans la ligue est son lancer. Qui semble toujours trouver son chemin passé le gardien. ça n'a jamais été plus vrai que dans ce match contre les Blues, l'an dernier, alors qu'il marquait en première période une fois, trois autres fois en deuxième et une cinquième fois en troisième, dans une victoire de 8-4. Laine seul, battant St-Louis avec ses 5 buts.

Johan Franzen des Red Wings de Detroit vs les Sharks de San Jose, le 6 mai, 2010.
Encore Franzen, deuxième ronde des séries, contre San Jose. Les Wings doivent gagner afin de ne pas se faire éliminer. Franzen saisit l'enjeu pour vrai. Il complète un tour du chapeau dès la première période en moins de 4 minutes. Il terminera le match avec 4 buts 2 aides dans une victoire de 7-1 qui garde Detroit en vie. Mais SJ les battra en 5.

Martin Jones des Sharks de San Jose vs les Golden Knights de Vegas, le 21 avril 2019.
Dans le match #6 de la première ronde, SJ doit rester en vie. Jones bloque 58 lancers. Thomas Hertl marque de seconde période supplémentaire mais c'est Vegas qui avait dominé. Un septième match sera nécessaire. SJ éliminera Vegas dans un match historique (et controversé) au match #7.
 
Ben Scrivens des Oilers d'Edmonton vs les Sharks de San Jose, le 29 janvier 2014.
Mi-janvier 2014, Scrivens passe des Kings aux Oilers. Deux semaines après son arrivée, il est placé devant le filet contre les affamés Sharks. Il bloquera les 59 lancers dirigés contre lui. Il établi le record du plus grand nombre d'arrêt dans un blanchissage, en cours de saison dans toute l'histoire de la LNH.

Sam Gagner des Oilers d'Edmonton vs les Black Hawks de Chicago, le 2 février 2012.
Le même soir que Johan Franzen marque 5 buts contre Ottawa, Sam Gagner obtient 8 pts. Un pt pour tous les buts des Huileux qui gagnent 8-4 contre les Hawks. Après la première minute de la deuxième Chicago mène 2-0. Mais Gagner prend feu. Il marque 1 but et obtient 2 mentions d'aide et la préiode se termine 3-3. La troisième se terminera 5-1 pour les Oilers et Gagner obtient 3 buts et 2 aides. 4 buts 4 passes pour Sam. Une soirée de rêve. Le seul joueur à avoir obtenu 8 pts dans la décennie et le premier à le faire depuis la saison 1988-1989. Mario Lemieux (trois fois) et Bernie Nicholls l'avaient alors fait aussi. Gretzky (2 fois) et Coffey sont les deux autres Oilers à avoir déjà accompli l'exploit. fameuse compagnie pour Gagner.

Noyeux Joël à tous!
Que le hockey circule dans vos veines!

mercredi 18 décembre 2019

Joyeux Noël & Meilleure Année

4 Clubs, depuis le début de la saison ont capté mon attention.

Non, pas Montréal. Montréal reste inégal. Battant des clubs 3 fois plus fort qu'eux, mais incapables d'aller chercher les points faciles. Zont rien dans la tête.
Ils ne devraient pas être en mesure de faire les séries cette saison non plus. N'espérons pas trop.

4 clubs ont attiré mon attention et pour des raisons différentes.

2 Surprises et 2 déceptions.

1 de chaque pour chaque conférence.

Dans l'Est, auront des raisons de célébrer un joyeux Noël:

Les Sabres de Buffalo.

Personne ne les voyait vraiment compétitionner encore cette saison. Leur avantage numérique, leurs domination dans leurs 13 premiers matchs en octobre, la tenue de la jeune défensive, Rasmus Dahlin en tête, la tenue de la recrue Victor Olofsson qui a déjà 30 pts, l'extraordinaire tenue de leur capitaine et réel leader, Jack Eichel, parmi les 5-6 premiers marqueurs du circuit, la tenue de Linus Ullmark alors qu'on attendait Carter Hutton, tout ça les garde en bonne position pour faire les séries éliminatoires. Bon deuxième dans la division Atlantique, derrière Boston et pourchassés par les Panthers. De plus, le club est hyper jeune! Seulement trois joueurs ont 30 ans et plus! Et ils ont la jeune trentaine! Okposo, 31 ans, Sobotka, 32, Hutton, 33. Si ils sont si bons maintenant, ils pourraient le rester longtemps.

Les Sabres fêtent leur 50 ans dans la LNH cette saison. Et ce serait un fort joli cadeau à offrir à leurs fans si ils se taillaient une place, inattendue, je le répète, en séries éliminatoires.

Non, ceux qu'on attendait, à juste titre, c'était....

Les Maple Leafs de Toronto.

Oui, ils ont été affaiblis par les blessures. Chez Tavares et Marner surtout, ce qui change une dynamique offensive, c'est vrai. Mais ils auraient aussi dû avoir la profondeur nécessaire pour tirer leur épingle du jeu aussi. C'est Mike Babcock qui a payé le prix de leurs insuccès. Sur le coup j'ai pensé que le jeune Dubas paniquait. Mais avec ce qu'on a appris par la suite, cette curieuse manière de jouer dans le dos de ses propres joueurs, et de faire mal paraître leur meilleur (selon moi) Marner était extraordinairement discutable. Et je peux ainsi comprendre les inconforts qui en sont nés par la suite dans un vestiaire peut-être contaminé par du mauvais esprit. Auston Matthews a montré ses bobettes à une agente de la faune, montrant qu'il était peut-être encore qu'un simple adolescent. Sur la glace, il produit très bien, mais ne fait pas montre d'un leadership qu'on lui aurait peut-être prêté à tort. On pensait avoir solidifié la défensive avec Tyson Barrie. Barrie est terrrrrrrrrrrrible avec son -11. Et Toronto n'a pas de gardien #2 digne. Pas du tout. Hutchinson a perdu ses 6 matchs, garde une moyenne de buts accordés par match de 4,55 et un pourcentage d'arrêt de 88%. Le gardien Kasimir Kaskisuo n'a pas été une solution de rechange accordant 6 buts à son seul match, dans une défaite aussi.

Sous les ordres de Sheldon Keefe, l'homme de Dubas depuis toujours, les Leafs ont repris une fiche gagnante. Mais Toronto partait de si loin, que même avec une fiche gagnante ils sont toujours derrière Buffalo, la Floride et Montréal dans la course aux séries.

On ne s'attendait pas à ce qu'ils luttent pour une place en séries, on s'attendait à ce que Toronto lutte pour la première place de la division, peut-être même de la conférence.

Rien n'est perdu. Mais les fans, les joueurs, l'organisation, se souhaitent une meilleur année 2020.

Dans l'Ouest, auront aussi des raisons de se souhaiter une meilleure année:

Les Predators de Nashville.

Depuis le départ de Shea Weber et l'arrivée de PK Subban, le style de jeu s'est beaucoup ouveert à Nashville. On a accordé plus de buts, mais on en a marqué beaucoup plus aussi. PK n'y est plus. La défensive s'est refermée et on accorde moins de lancer étant plus conservateur dans sa zone. Mais comme un effet miroir, l'offensive a aussi choisi d'être plus conservatrice. Elle ne marque plus.
On peut toutefois être très bons sans beaucoup marquer. Boston, Winnipeg et les Blues le font en ce moment. Mais il faut gagner. Et pourquoi Nashville ne gagne pas? Plusieurs raisons.

Pekka Rinne n'a pas les chiffres nécessaires pour être dans les 35 meilleurs gardiens de la Ligue. Pas 31, 35! c'est donc minimum 4 gardiens substituts de meilleurs que lui. Jusse Saros, auquel on s'apprêtait à passer le flambeau, est 55ème... Si vous regarder les vidéos comiques Weird NHL, vous remarquerez que Rinne revient souvent dans les gaffes de gardien.
L'offensive ne produit pas beaucoup. Une seule ligne n'a rien à se reprocher. Et non, il ne s'agit pas de celle que vous pensez. Elle n'implique pas Ryan Johanssen non plus. Il s'agit de la ligne composée de Nick Bonino, Rocco Grimaldi et Craig Smith. Bonino et Grimaldi sont dans les 10 meilleurs marqueurs du club. Mikael Granlund a été blessé et n'a pas joué autant qu'il aurait dû avec Duchene et Forsberg. Arvidsson est aussi blessé. Les deux meilleurs marqueurs du club sont deux défenseurs. Roman Josi et Ryan Ellis. Pas complètement normal quand tu as tout ce talent à bord.

Leur troisième ligne, en terme de pts par % de temps de glace est la plus productive en ce moment.

Mike Babcock est devenu un ex-leaf. Bill Peters, un ex-Flames. Jim Montgomery, un ex-Stars. John Hynes, un ex-Devils et Peter DeBoer un ex-Sharks. Peter Laviolette fera toute la saison? Son contrat s'étire jusqu'en 2021.

Mais ceux qui auront vraiment toutes les raisons de célébrer un très joyeux Noël:

Les Coyotes de l'Arizona.
"3 BP, 49% de chances, 361 lancers, 3 gig..."

J'étais le premier à me moquer des statistiques avancées du directeur gérant John Chyaka (et de Kyle Dubas). M'en moque encore. Les stats avancées ne sont que des chiffres. Négligeant tout l'aspect mental de l'univers hockey. Qui fait toujours foi de tout, au final.
Je n'y crois toujours pas tant que ça au stats avancées. Ça sert surtout les agents quand vient le temps de négocier. Et les agents c'est l'argent. Et l'argent tue le sport et ainsi soit-il.
J'ai cru que Chyaka perdrait son boulot avant que le succès ne se pointe le nez, ne serais-ce qu'une seule fois dans le désert du Nevada. Mais l'Arizona connait une merveilleuse saison. Tout premier de la division Pacifique, luttant férocement pour ce premier rang avec les Oilers de Connor & Leon.
QUI L'EÛT CRU? vraiment, entre vous et moi, qui les plaçait tout simplement en séries? Y en avait surement pas beaucoup. Et c'est vrai, rien n'est fait.
Mais avec l'addition de Taylor Hall au tandem Kessel/Dvorak, si Clayton Keller, 21 ans, continue de briller, si Nick Schmaltz, 23 ans, continue aussi de le faire, si le club continue à rester discipliner, si Kuemper reste à 1,97 de moyenne et Raanta à 2,72., comment douter du succès des Coyotes pour l'autre moitié de la saison à venir?

New Jersey a tout de même réussi un coup de maître en se débarrassant de celui qui serait probablement parti de toute manière, pour rien, à la Bobrovsky/Panarin. C'est maintenant Chyaka qui aura à vivre avec la pression de signer Taylor Hall. Les Coyotes ont l'espace salarial pour répondre à ce qu'il veut, mais est-ce que l'agent libre du premier juillet prochain n'aura été qu'une location de luxe? Seul le temps le dira.

Les (31) fans de l'Arizona auront de quoi savourer de beaux talents d'ici le jour de l'an.

Ça a commencé hier à San Jose.

Et Hall a bien paru avec une mention d'aide sur le but gagnant.





mercredi 11 décembre 2019

Le Coeur de Certains Clubs

Ce ne sont que trois mois. Mais la saison se terminait là, qui serait votre Joueur le Plus Utile?
Votre Trophée Hart?

Connor McDavid sans surprise.

Le capitaine des Oilers et premier marqueur de la Ligue, dans les trois premiers pour les buts, joue 22 minutes par match, et est tout simplement formidable à voir jouer. À tous les matchs, on peut garantir au minimum une échappée, ce qui est absolument remarquable dans une ligue où les meilleurs joueurs arrivent parfois à ne pas lancer une seule fois au filet, lorsque bien surveillés.

C'est de la graine de MVP.

Outre sa première saison où il en a manqué la moitié suite à une fâcheuse blessure, il a terminé dans le top 5 de candidats au Trophée Hart à chacune de ses saisons, le gagnant à sa seconde (première complète), et terminant troisième l'an dernier, dans le pire club de la LNH.

Il ne faudrait pas NE PAS considérer l'apport de son ailier allemand Leon Draisatl qui le suit à tous les niveaux, et qui est statistiquement meilleur que lui à 5 vs 5.

Les Oilers feront assurément les séries si ces deux là restent en santé.

Les Bruins sont aussi une équipe facile à imaginer en finale (vs Colorado, ma prédiction). Brad Marchand y est pour beaucoup. On a beau haïr l'haïssable de toutes les pores de notre peau, il est absolument de calibre "joueur le plus utile". Il n'a pas la taille d'un Pierre-Luc Dubois, mais il joue avec un tel équilibre entre chienne ardeur et finesse accrue qu'il est un apport fantastique pour son club. Et dans les deux sens de la patinoire. Une menace perpétuelle.

Nathan McKinnon joue aussi du fameux hockey. 44 pts en 28 matchs au moment d'écrire ceci!

John Carlson, défenseur des Capitals est sur le point de devenir le meilleur pointeur chez les défenseurs dans une saison depuis la première saison post-lockout. Ce n'est pas rien.

Si ces 5 là sont les 5 "évidents", ils sont aussi 5 des 6 premiers marqueurs de la Ligue (l'excellent Pastrnak se glissant au 5ème rang).

Qui seraient les autres qui font leur part de bon travail pour leur club avec un aussi fameux début de saison?

Darcy Kuemper des Coyotes de l'Arizona.

Quand Mike Smith a quitté les Coyotes, on ne s'attendait pas à une relève rapide. Mais Darcy Kuemper a tout de même reçu un vote l'an dernier pour le trophée Hart. Devinez qui détrône les Oilers au sommet de la division Pacifique en ce moment? Oui, les Coyotes. Et c'est en grande raison de la tenue de leurs gardiens (au pluriel, Antti Raanta, brillant aussi). Darcy Kuemper en particulier. Il a la meilleure tenue de sa carrière et semble la colonne vertébrale de son club comme Carey Price l'est pour Montréal. L'Arizona est en voie de greffer une place en séries cette saison, ce que personne ne prévoyait et Kuemper en serait le chirurgien chef.

Jack Eichel des Sabres de Buffalo.

Nous assistons en ce moment au passage à la vie adulte du capitaine Jack. Dans ses 28 premiers matchs, il a marqué 17 fois et totalisé 38 pts. Il a près de 20 pts de plus que le second marqueur du club. Il hérite du plus de temps de glace de son club (sauf Risto Ristolainen) et tout comme les Coyotes, Buffalo pourrait surprendre en subtilisant les places de Toronto ou Pittsburgh en séries. Deux clubs qui déçoivent. Si Buffalo se taille une place en série, c'est parce qu'Eichel aura continé au même rythme. Inspirant ses coéquipiers comme un capitaine doit le faire.

Jonathan Huberdeau des Panthers de la Floride.

Alors qu'on croyait devenir une force défensive avec Bobrovsky devant le filet, c'est la force offensive d'Huberdeau qui a dû se pointer face aux faiblesses de Sergei. On ne remarque pas tant le #11 québécois car Barkov a connu la saison de sa vie l'an dernier, Ekblad continue de déployer son talent de leader et les yeux sont beaucoup tournés sur le très haut salarié russe devant le filet, mais Jon Hub est un facteur offensif remarquable dans un club qui accorde encore plus de buts qu'il n'en marque. Largement sous estimé, il est le meilleur marqueur du club.

Artemi Panarin des Rangers de New York.

Personne ne voyait les Rangers ailleurs que dans la course au premier choix. Et pourtant les voilà dans la course aux séries obligeant les clubs adverses à faire garder leur gardien #1 face à eux. New York reconstruit sans le cacher, il fallait donc s'attendre à peu de succès rapides de leur part. Mais si ils avaient l'intention d'obtenir un bon spot à la loterie du repêchage, ils sont très mauvais à le faire. Leur plus grosse signature de l'été y est pour beaucoup. Grâce à son talent, le club peut penser séries. Ce qui était impensable même il y a deux mois. Après 26 matchs, seuls 8 clubs de la LNH ont une meilleure moyenne de pts par match que les Rangers. Inattendu.

Connor Helleybuck des Jets de Winnipeg.

Bon, seulement 1 gardien a gagné le Hart dans l'ère Post-Lockout  (Price) et deux (Price et Hasek, 2 fois) dans les 20 dernières années. Alors deux gardiens en nomination...enfin...mais il faut donner à César ce qui lui revient, quand les Jets n'ont ramené que 2 de leur 6 défenseurs réguliers de l'an dernier, tout le monde a commencé à frémir au Manitoba (où il est très facile de geler, je le concède). Si les Jets n'ont pas planté tant que ça, c'est parce que Connor a gardé les buts comme un Dieu. Sérieux, sinon inconditionnel candidat si la saison se terminait aujourd'hui, au Trophée Vézina. Winnpeg connaît le type de saison parfaite pour se faire oublier, derrière les champions de la Coupe Stanley et la brillante Avalanche. Les Capitals ont gagné une Coupe comme ça, en se tenant dans le top 10.

Y en a peut-être d'autres. Certains diront Pastrnak à la place de Marchand.
Oui. Débattable.

Reste que tous ceux nommés ici sont tout simplement formidables en ces trois mois d'activités de la LNH.

Et si ils restent en santé, peuvent mener leur clubs loin.
Et faire graver leurs noms et ceux de leurs coéquipiers sur un amalgame d'argent de de nickel en juin 2020.

mercredi 4 décembre 2019

Hall Dans le Corridor

Je n'en rajouterai pas sur Bill Peters et ses graves maladresses racistes.

Je dirai seulement à tous ceux qui ont appelé les écarts de Don Cherry, de Mike Babcock et de Bill Peters, le moment #MeToo de la LNH que vous devriez réviser vos verbes et vos regards sociaux.

Le seul rapprochement acceptable serait de dire que la Ligue s'est éveillée sur des choses qui ont toujours existé dans les vestiaires, et qui, je l'espère avec ces expositions récentes, disparaîtront à jamais. Qui sont inacceptables.

Ce qui a surtout capté mon attention cette semaine, c'est la loto Taylor Hall.

Ray Shero, directeur gérant des Devils, a annoncé êtres disposé à ne plus compter parmi ses rangs le joueur le plus utile à la LNH en 2017-2018, être en mode "écoute" face aux 30 autres équipes, et a aussi dit que si Hall était échangé et qu'il resignait avec ce club, ce club devrait offrir des compensations à ses Diables Rouges.

Des représentants du Colorado, des Blues, des Penguins et des Golden Knights surveillaient Hall de la passerelle dans le match New Jersey/Montréal de la semaine dernière.

Taylor Hall en est à une dernière saison de son contrat et deviendra agent libre le 1er juillet prochain.

À moins d'être échangé avant.

Mais quel DG voudrait leur donner la lune et ensuite perdre Hall dès juillet?

La LNH ne compte pas toujours sur les plus grands cerveaux. Dirigeants comme entraîneurs sont souvent des anciens joueurs eux-mêmes. N'ayant pas été à l'école si longtemps. Shero a beau se mettre en mode écoute ouvertement et placer son As #9 dans le corridor des futurs-partis, je ne crois pas que son téléphone surchauffera.

L'organisation des actuels champions de la Coupe, les Blues, en sait quelque chose. En 1996, Wayne Gretzky, le meilleur joueur de l'histoire de la LNH, est acquis des Blues contre presque rien. Craig Johnson, Roman Vopat, Patrice Tardif, un choix de 5ème ronde devenu Peter Hogan et le choix de première ronde de l'année suivante devenu Matt Zultek passant des Blues aux Kings. Ces deux derniers n'ont jamais foulé la glace d'un match de la LNH.

Si le meilleur joueur de tous les temps pouvait être échangé si chichement, c'est parce que "The great one" était une location lui aussi. À la fin de la saison 1995-1996, son contrat avec les Kings arrivait à terme. Wayne ne jouera que 18 matchs de saisons régulière avec St-Louis et 13 matchs en deux rondes de séries dans un club à nouveau éliminé par Detroit, leur ennemi depuis toujours. Le formidable Wayne récolterait pourtant d'excellents chiffres avec 21 pts en 18 matchs de saison et 16 autres en 13 matchs de séries.

À St-Louis, Wayne avait bien l'un des marqueurs les plus fameux de son époque en Brett Hull, mais le duo n'avait pas l'ailier manquant, les talents de Pouzar, Tikkanen ou Semenko qui complétaient le super tandem qu'était Gretzky-Kurri. PIRE! Tikkanen était un Blues en début de saison, mais avait été échangé!
Lennon/McCartney avaient besoin de leur Harisson. Wayne ne reviendrait pas à St-Louis la saison suivante. Il serait un Rangers pour ses trois dernières saisons dans la LNH.

Les directeurs gérants n'ont peut-être pas tous été à l'école longtemps, mais ils ont de la mémoire pour les joueurs de location.

Taylor Hall est annoncé sur le marché des transactions mais restera probablement un Devils. Il est leur actuel meilleur marqueur, et toujours une superstar. Mais comme tous les clubs qui obtiennent Subban et son faramineux contrat, NJ n'aura probablement pas l'argent pour payer Taylor Hall la saison prochaine. D'autant plus que Wayne Simmonds, Kevin Rooney, Sami Vatanen et Andy Greene tombent aussi comme joueur autonomes sans restrictions.

L'impression que ça m'a donné, cette annonce que Taylor Hall serait disponible pour des propositions de la part des 30 autres clubs, m'a fait penser aux Bluejackets de Columbus pris dans le même type de situation contractuel avec deux de leurs meilleurs l'an dernier à la même époque.

Leur meilleur gardien aujourd'hui est un Panther de la Floride.
Leur meilleur attaquant est aujourd'hui un Ranger.

Après avoir été sur le menu aussi pendant 9 mois.

Hall a beau être dans le corridor des échanges.

J'ai le feeling qu'il choisira lui-même la porte par laquelle entrer quelque part.
Pas Shero.


mercredi 27 novembre 2019

Les Oilers Pour Vrai?

Si on regarde le classement dans la division Pacifique, ceux qui trônent en tête sont les Oilers d'Edmonton.

Ouioui, les Oilers d'Edmonton.

Buffalo et Toronto avaient aussi commencé en lion, mais si les séries commençaient demain, les deux clubs n'en feraient pas parti.

On pouvait penser en début de saison que le temps rattraperait les élans optimistes, mais pour le moment, ça tient très bien.

Une combinaison de bonnes performances devant le filet, de surprenante défensive, et de supériorité numérique invincible. C'est une équipe si bien huilée (indulgence pour le jeu de mots) qu'ils peuvent même se permettre de gagner des matchs avec un seul but, parfois 2.

Dave Tippett, de son temps de joueur, était ce type de hockeyeur intelligent, capable de brio en défensive et porteur de lettres d'assistant capitaine et de capitaine sur son chandail (à Hartford). Leon Drasaitl est un joueur transformé par Tippett. Il est non seulement le dangereux marqueur qu'on connait, toujours en progression, mais aussi une valeur sûre pour le club en ce moment à 4 vs 5.

Les Oilers sont même dans le top 5 parmi les meilleurs de la Ligue en désavantage numérique. Dans les revirements, et les tirs bloqués aussi. Des qualités qui font de clubs de vrais potentiels finalistes. Des facteurs intangibles en constante évolution dans la chimie d'une équipe. Tout ça augure fameusement pour Edmonton. La caractère et la détermination (sans Lucic maintenant) est assez remarquable aussi. Voilà un banc où les joueurs se parlent sans arrêt. Et pas comme Phil Kessel le fait. Après 25 matchs, des recrues comme Ethan Bear, Joakim Nygard et Patrick Russell font tant leur marque qu'ils se méritent de plus en plus de temps de glace. 25 matchs, c'est souvent un bon test pour évaluer les forces et les faiblesses d'un club et Edmonton ne fléchit pas comme plusieurs, moi le premier, pensaient qu'ils le feraient.

Si Edmonton continue d'être aussi bon, du gardien en montant, ils continueront de briller et de gagner. Avant les matchs d'hier, ils avaient autant de points que les Bruins de Boston. Boston qu'on imagine assez facilement en finale sans avoir l'air fou. Les statistiques en défensive peuvent parler sur un club. Pas autant les stats en offensive. 

Tampa Bay broyait tout sur son passage l'an dernier et pourtant, en séries, ils allaient durer 4 matchs.

Offensivement ils brillent. McDavid et Draisatl sont à la hauteur de leur talent: formidables. Mais Ryan Nugent-Hopkins a 16 pts en 25 matchs. Il brille aussi dans les deux sens de la patinoire. Voilà trois joueurs qu'on peut imaginer produire 70 pts et plus cette saison. Chiasson, Neal, Kassian, Gagner, Klefbom et Nurse sont tous des joueurs qu'on peut anticiper marquer entre 10 et 15 buts, peut-être 20 pour certains.

Si le club continue de ne pas offrir 3, 4 ou 5 buts à l'adversaire, il garderont aussi leur place en tête.

Quand une victoire comme leur dernière contre les Sharks, 5-2, peut être porté au crédit de leur défensive, c'est que les choses se passent bien pour le club de Dave Tippett.

Vancouver était une autre jeune équipe canadienne qui avait commencé en lion. Mais ils sont redevenus peu à peu chatons.

Ne jouant plus pour .500.

Regarder jouer le #97 rappelle tant le #99 parfois.

Edmonton est peut-être en train de se bâtir du nouveau rêve.

En ce moment bien éveillés.