mercredi 28 février 2018

Nouveaux Regards Sur Plusieurs Clubs/Joueurs

Voilà!

Depuis lundi, 15h, les dés sont joués. Tous les clubs de la LNH ne peuvent plus piger dans les clubs adverses par voie de transaction.

Les Canadiens et les Sénateurs gardent leurs capitaines, mais perdent des centres de deuxième ligne qui deviendront des centres de troisième ligne, respectivement à Toronto et Pittsburgh.

Les Rangers perdent leur capitaine. Au profit du Lightning qui me semble maintenant tout à fait imbattable. La Coupe ou rien.

Hedman/McDonagh/Sergachev/Girardi
Kucherov/Stamkos/Johnson/Kunitz/Killorn/Callahan/Point/Palat
Vasilevskiy

OUCH!

Palat et McDonagh sont blessés mais lorsqu'ils reviendront pour les séries, on ne pardonnera pas beaucoup d'erreur à cette équipe presque parfaite.

Anaheim a rajouté du poids en allant chercher Jason Chimera. Boston a misé sur Rick Nash, mais une telle location de 36 ans, contre Spooner, Lindgren, Belleskey, le premier choix de l'an prochain et un autre de 7ème ronde en 2019, c'est beaucoup donner de la part des Rangers. Boston a aussi la mission de réussir avec son nouveau #61.

Buffalo s'est débarrassé de Cancer Kane pour l'envoyer aux Sharks, un intéressant geste. San Jose joue beaucoup mieux que prévu ces temps-ci, et se classerait facilement en séries si ça commençait demain. Kane viendra gangrener la chimie de l'équipe dans le vestiaire à nouveau ou sera-t-il la menace offensive qui complèterais à merveille les jeux du magicien Thornton? À voir. Kane est agent libre en fin de saison. Un deal de male or break pour l'instable jeune homme.

Frank Vatrano fera beaucoup de bien aux Panthers dont la place en séries n'est pas assurée. Peter Mzarek fera de même devant le filet des Flyers, dont le durée en série n'est jamais assurée, sans gardien de qualité depuis 1987.

Les Devils ont peut-être fait le meilleur deal en obtenant Micheal Grabner contre une bouchée de pain des Rangers. Et Patrick Maroon des Oilers, ne perdant pas grand chose non plus.

Ça me semble une année de première où, au moins deux clubs, New York (les Rangers) et plus incroyablement encore, les Blues semblent avoir choisi de baisser les bras, alors qu'ils sont toujours dans la course.

Paul Stastny aux Jets contre rien à court terme? Même Brayden Schenn a lancé un grand WTF? public.

Ça me semble aussi la première année où on RETIRE des joueurs de l'alignement, au lieu de les montrer comme on a toujours fait. Plekanec, Nash, McDonagh, Kane ont tous été retiré afin qu'ils ne soient pas blessés inutilement pour leur nouveau club.

On comprendra maintenant qu'un joueur peu habitué à visiter la passerelle, quelques jours avant la date limite des transactions, est un joueur échangé (les 4 nommés plus haut), que l'on offre ou pour lequel on reçoit des offres (Karlsson).

Thomas "suitcase" Vanek change encore de club. Il sera maintenant un Bluejacket.

Las Vegas a donné beaucoup (1er, 2ème et 3ème choix, respectivement en 2018, 2019 et 2021) pour un joueur inégal comme Tomas Tatar. Mais Tatar me semble un excellent fit pour les jeunes Golden Knights.

Les quelques semaines qui suivront nous dirons si la confiture pogne dans les nouvelles recettes des équipes de la LNH en prévision des séries, et dans les séries.

À Brooklyn et Long Island, un mouvement boule de neige prend forme
À Las Vegas, on ne veut pas que le rêve ne se termine.
À Winnipeg, on prétend pouvoir surprendre.
À St-Louis...difficile de comprendre ce qui s'y passe...



Chris Kelly sera un Duck d'Anaheim pour un an dès l'automne.

Merci Pyeongchang.

Lors des derniers Jeux Olympiques, la valeur de certains joueurs a probablement augmentée à la lumière de ce qu'ils ont produit sur la patinoire. Jouer du hockey quand la planète entière à les yeux sur vous, voilà une audition de taille qui doit faire repenser quelques recruteurs ici et là.

En voici 5, qui ont parfois eu leur tour de piste dans la LNH, mais sur lesquels de nouveaux regards se porteront peut-être.

Ilya Kovalchuk
Son retour dans la LNH a été maintes fois cité, mais il ne pourra se faire sans qu'on y mêle quelques avocats puisqu'il a quitté les Devils dans un pur bris de contrat. Ça ne pourra pas être chose facile. Les Rangers, les Bluejackets et les Maple Leafs ont été les trois équipes auxquels Ilya a mainifesté vouloir jouer. À Toronto, il retrouverait d'ailleurs le gérant qui lui avait offert la lune au New Jersey. Et qui ferait peut-être bonne grâce sur sa défection passée. En 6 matchs, aux Olympiques, Kovalkchuk a marqué 5 fois et ajouté 2 mentions d'aide. Il serait une majoration offensive pour n'importe quel club de la LNH.

Ryan Donato
Les États-Unis ont vite fait patate aux Olympiques. Mais un joueur a fait ouvrir les yeux. Le fils de Ted Donato, ancien Bruins, est aussi un choix des Bruins de Boston de deuxième ronde, de 2014. Aux Olympiques, il a marqué 5 buts et obtenu 1 mention d'aide en 5 matchs. Il complète actuellement sa troisième année universitaire à Harvard et a accumulé 22 buts et 23 passes en 24 matchs. Donato jouera peut-être une année supplémentaire à Harvard, si il juge que les Bruins ne sont pas le club avec lequel il devrait continuer son cheminement, et par la suite obliger une guerre de surenchère pour qu'un autre club obtienne ses services. Ou bien même gager sur l'idée que les Bruins accotent les propositions des autres clubs pour le garder.

Kiril Kaprizov
Qui peut prétendre avoir donné la médaille d'or aux Athlètes représentant la Russie? le #97. Il avait surpris tout le monde aux Mondiaux Juniors après avoir marqué 9 fois et obtenu 12 pts comme capitaine du club des rouges. Il a surpris encore tout le monde après le tournoi en disant qu'il jouerait les 3 prochaines années dans la KHL. En 46 matchs, avec le CKSA de Moscou, il a marqué 15 fois et obtenu 40 pts. Aux Olympiques, il a obtenu 6 pts, dont un tour du chapeau contre la Slovaquie, et le but gagnant en supplémentaire, en finale, contre l'Allemagne. Choix de cinquième ronde du Wild en 2015, vous pouvez être certain que l'organisation a gardé un oeil sur le jeune homme.

Linus Omark
Le moment le plus mémorable d'Omark dans la LNH fût cette fusillade face au Lightning, en 2010. La fusillade est d'ailleurs un terrain de jeu fertile pour Linus. Mais son séjour dans la LNH a été de courte durée. Dès 2014, il prenait la route de la KHL. Il vient de terminer une troisième saison de plus de 50 points, de suite en 2016. À 31 ans, le Suédois n'a pas marqué mais est resté extrêmement dangereux en tout temps. Orchestrant 7 buts en 4 matchs. Sa vitesse, l'habileté de ses mains, son expérience et sa vision de jeu peuvent plaire à bien des clubs en fonction des prochaines séries.

Eeli Tolvanen
Il n'y aucun doute que Tolvanen a fait baver les dirigeants des Prédateurs de Nashville. Ceux-ci se sont d'ailleurs empressés de dire, après les Jeux, que dans les joueurs qu'ils pourraient échanger, Tolvanen était un intouchable. Eeli, 18 ans, sera même fort probablement de l'alignement du club en fonction des séries éliminatoires si il le veut bien. Dans la KHL, il a marqué 17 fois et obtenu 34 pts. Aux Olympiques, pour la Finlande, il a marqué 3 fois et obtenu 9 points en 5 matchs. Le premier choix de Nashville de l'an dernier verra surement de la NHL d'ici mars/avril.

Si il le souhaite.

Un joueur qui souhaitait réintéger la LNH jouait pour les États-Unis. Le diminutif  Brian Gionta, 39 ans, s'est entendu pour terminer la saison actuelle avec les Bruins de Boston. Avec les nouveaux venus Tommy Wingels et Rick Nash.

mercredi 21 février 2018

Quelques Surprises

William Karlsson est passé de rejeté anonyme des Bluejackets à premier marqueur de 30 buts de l'histoire de la nouvelle concession des Golden Knights de Vegas.

Mais il n'est pas le seul à avoir causé une surprise cette saison.

En 57 matchs, il a plu que triplé sa meilleure production préalable dans la LNH, doublé son meilleur total de points, et ne ralentit pas du tout au moment d'écrire ceci.

Même si les meilleurs anticipateurs avaient prévu que Vegas serait une puissance de la LNH (je n'en étais vraiment pas), ces gens ont anticipé que l'offensive serait menée par Jonathan Marchessault ou James Neal. Le premier pouvait surfer sur sa saison de rêve de 30 buts de l'an dernier tandis que le second pouvait peut-être espérer marquer 40 buts à nouveau, comme en 2012. Mais personne ne misait sur Karlsson dans ses pools en automne.

Vegas en soi est une grande surprise. Compétitifs que la LNH, les voulait., oui. Mais premier?  Les prochaines concessions auront-elles la main aussi heureuse?

Voici 5 autres surprises toutes personnelles.

Sean Couturier, des Flyers.
Strictement en offensive, nous avions des raisons de croire avoir vu le meilleur de Couturier. Seulement deux fois, en six saisons dans la LNH, avait-il maintenu une moyenne de plus d'un demi point par match. Derrière Giroux, et maintenant peut-être Nolan Patrick, on pouvait imaginer qu'il patrouillerait le centre d'une troisième ligne. Mais Dave Haskol a eu un peu de génie et a plutôt placé le nettement plus physique, et si habile passeur, Claude Giroux, à l'aile du premier trio, avec Voracek sur l'autre flanc, en début de saison, puis, avec Travis Konepcky depuis quelques semaines. La magie a opéré avec Couturier au milieu des deux tandems.
Dès la mi-saison, il atteignait son plus haut total de buts en une saison (20) et 40 pts en 41 matchs. À 25 ans, il connait les meilleurs moments de sa carrière. Si il continue au même rythme, il fera 40 buts et au moins 82 pts. Même avec de nouveaux ailiers, lorsque placé en situation défensive, il réussit toute ses missions. Il domine enfin comme le gars repêché tout juste avant lui en 2011, Scheiffele. (Couturier était alors le 8ème choix de la LNH, derrière Nugent-Hopkins, Landeskog, Huberdeau, Larsson, Ryan Strome, Zibanejad, et Scheifele)

Erik Haula, des Golden Knights.
Bon, disons-le tout de suite, tous le club est une surprise. En tout cas, pour moi. Sur papier, je le trouve encore très moyens. Mais si vous étiez ces rejetés d'autres clubs de la LNH, vous voudriez tous prouver, vous aussi, que ces gens se sont trompés en vous laissant tomber. Le Wild aurait encore besoin d'Erik Haula. Il est rapide, efficace et produit beaucoup malgré une utilisation modeste. Il n'est pas du top 6 de Vegas. Et pourtant, au moment d'écrire ceci, il a 22 buts, 20 passes et 42 pts en 54 matchs. Au Minnesota, il avait connu des saisons de 34 pts, suivi d'une saison de 15 buts. Mais cette saison, il fait flèche de tout bois. Il est en voie de marquer 33 fois, et d'obtenir autour de 61 pts. Gerard Gallant a compris et ne mise pas sur la défensive mais bien sur l'offensive. Comme tous les clubs au sommet du circuit. Haula n'est pas témoin de cette créativité offensive. Il en est partie intégrante. Et fier collaborateur.

Yanni Gourde, du Lightning
Au sommet de la Ligue, s'échangeant la première place avec Vegas de semaine en semaine, le club de Jon Cooper voit l'entièreté de son club collaborer offensivement. La recrue de St-Narcisse Yanni Gourde n'est pas de la trempe des Matthew Barzal ou Brock Boeser, il n'a très certainement pas le même temps de glace ou un centre comme John Tavares. Mais si il y avait trois recrues à mettre en nomination demain, il pourrait être le troisième candidat. Personne n'attendait cette recrue de 26 ans, non repêchée. Tampa Bay semble toujours s'amuser avec les joueurs non repêchés (Martin St-Louis, Jonathan Marchessault, Tyler Johnson). Gourde avait commencé sa carrière de pro dans la AHL en 2012, alors qu'il n'y jouerait que 4 matchs. Il a ensuite joué pour San Francisco, Kalamazoo, Syracuse, avant de jouer 2 matchs pour Tampa Bay en 2015-2016. Lui auriez vous donné 22 buts et autant d'aides en 59 matchs? Il n'était pas du top 6 du Lightning, mais il a forcé la main, et on été obligé de le placer comme présence physique autour de Stamkos et Johnson. Au rythme où il produit, il se dirige vers une saison de plus de 30 buts, et de plus de 60 pts.

Carter Hutton, des Blues
Depuis ses débuts avec les Black Hawks en 2012, il avait gardé, avant cette saison, 106 matchs. Maintenant une fiche de 46 victoires, 32 défaites et 14 défaites en prolongation ou en fusillade. Son % d'arrêt trainait autour de .910 et a moyenne autour de 2,51 buts accordés par match. À plus de 30 ans, le rôle de gardien substitut semblait tout à fait naturel pour Carter Hutton derrière Jake Allen à St-Louis. Mais Jake s'est cassé la gueule. Et dans les dernières années, on a vu un paquet de gardien #2 devenir soudainement #1. Cam Talbot, Martin Jones, Scott Darling, Antti Raanta. Hutton est le nouveau #2 devenu #1. 26 matchs cette saison. Il mène la Ligue avec son % d'arrêt de .940. Il mène aussi la Ligue avec sa moyenne de 1.81. Il n'est qu'à un blanchissage d'égaler sa meilleure saison de blanchissage (3, l'an dernier). À 32 ans, il sera agent libre la saison prochaine. Il pourrait être très convoité.

Ma dernière surprise n'est pas un joueur mais une organisation.

Les Black Hawks de Chicago.
Non pas même l'équipe. Qui elle, déçoit sportivement. L'organisation. Quand Devante Smith-Pelley, des Capitals a été mêlé à une échafourée avec un Hawks, une fois au banc des punitions, 4 fans des Black Hawks ont scandé "basketball" suggérant que les noirs y ont leur place, pas au hockey. Le soir de l'incident, les 4 fans ont été promptement expulsés de l'amphithéâtre et les Black Hawks ont tweeté un fort pertinent message:
Nous avons été avisé d'un incident survenu ce soir impliquant un petit groupe de spectateurs qui auraient fait des commentaires discriminatoires contre le joueur des Capitals de Washington Devante Smtih-Pelley. Ces fans ont immédiatement été expulsés de l'aréna, et nous nous excusons des désagréments causés à M. Smtih-Pelley. Nous nous excusons aussi à l'organisation des Capitals de Washington. Nous sommes complètement investi dans la mission d'offrir un environnement inclusif pour tout ceux qui assistent à nos matchs et à tout ceux qui y participent. Ce type de comportement ne sera jamais toléré de notre part.
Ce qui était déjà fort admirable de la part de l'organisation de Chicago. Mais dès le lendemain, on allait plus loin encore. On intimidait les intimidateurs et les éteignaient à jamais. Les 4 fans en question ont été bannis de l'amphithéâtre à jamais.

Dans la gueule, bande d'idiots.

Et bravo aux Hawks.

mercredi 14 février 2018

Tiger Williams

Je n'ai pas réellement connu le Dave Williams, Maple Leafs. Je l'ai surtout connu Canucks.

Dave Williams est né et a grandi à Weyburn, en Saskatchewan. Fougeux enfant, on le place dans le hockey afin qu'il s'y défoule. Il y fera son hockey mineur et son junior, avec les Broncos de Swift Current entre 1971 et 1974. Ses deux dernière saisons l'in vu marquer successivement 44 et 52 buts en 68 et 66 matchs. Il a du chien puisqu'il a aussi accumulé, en trois saisons junior, 278, 266 et 310 minutes de pénalités.

Lors du repêchage de 1974, deux Ligues le repêche alors. L'AMH, les Stingers de Cincinnati, et les Maple Leafs de Toronto. Il ne fera pas le club tout de suite. On le fera jouer d'abord pour le club-école, alors les Blazers d'Oklahoma City où il marque 16 fois, en 39 matchs, et écope de 202 minutes au cachot. Il impressionne par son tempérament. Les Leafs glissent vers des années de très peu d'envergure qui dureront longtemps. En janvier, il est monté dans le grand club contre les Islanders de New York. En 42 matchs, il fera 10 buts et récoltera 29 pts. Mais passera 187 minutes au cachot. Il devient vite une figure populaire dans la ville reine.
Les 4 saisons et demi suivantes, à Toronto, il fera successivement 40, 43, 50, 39, et 40 pts. Au moment où les Leafs font un sacré bon échange, Dave surnommé "Tiger" enfant et dont le surnom supplantera son vrai prénom, Williams, a une excellente valeur. Il peut changer l'allure d'un match par sa simple fougue. Et peut aussi marquer. Il a 22 buts en 55 matchs, sa meilleure production à vie, alors. À Toronto, il a deux fois mené la LNH pour le nombre de minutes de pénalités. En 1976-1977 avec 338 et en 1978-1979 avec 298. Toronto l'envoie à Vancouver après 55 matchs en février 1980, où il atteindra le cap des 30 buts pour la première fois de sa vie. En plus d'obtenir 53 pts, son meilleur total jusqu'à maintenant comme hockeyeur.

La saison suivante, 1980-1981, sera sa meilleure à vie. 77 matchs, 35 buts, 27 mentions d'aides, 62 pts et...343 minutes de pénalités. Au début de cette saison, il marque un but contre le club qui l'avait échangé  et fait l'histoire en narguant son ancienne organisation. Un geste qu'il ne fait qu'une seule fois, mais que la légende enregistre comme étant son habituel rituel. Le geste reste si marquant que les Canucks en feront l'affiche de leur programme saisonnier pour la campagne suivante. Mais en 1981, il est si bon qu'il est invité au match des étoiles pour représenter les Canucks. Mais il détonne, jouant à l'aile de Mike Bossy et de Wayne Gretzky.

La saison qui suit est mémorable pour Williams et les Canucks. Bien qu'il ne fasse que 38 pts en saison régulière, il passe un autre 341 minutes au cachot. Ses Canucks éliminent les Flames en trois matchs en première ronde. En deuxième ronde, les Canucks éliminent en 5 matchs, les Kings de Los Angeles de Marcel Dionne, Charlie Simmer et Dave Taylor. Dans le carré d'As, ce sont les Black Hawks de Denis Savard qui sont éliminés en 5 matchs par Vancouver. "King" Richard Brodeur fait des miracles, Thomas Gradin, Stan Smyl, Ivan Boldirev, Lars Molin et Curt Fraser sont aussi d'importants leaders menant le club à la finale, mais Tiger n'est pas à négliger. Il accumule 10 pts, 3 buts, et 116 minutes de pénalités en 17 matchs. Tiger a alors comme adversaire un ami d'enfance, Bryan Trottier, qu'il a convaincu de ne pas abandonner le hockey, ce que Trottier voulait faire, plus jeune. Vancouver perd contre les Islanders en 4 matchs mais perd en surtemps, par 2 buts, par trois buts (blanchi) et par deux buts. Sans être fameusement déclassé. 41 pts séparaient les deux clubs au classement général en finale, ça aurait pu être beaucoup plus cruel. C'est d'ailleurs encore la plus grande marge de pts entre deux finalistes jamais enregistrée dans la LNH.

Les deux saisons suivantes, à Vancouver, Tiger est plus folklorique que talentueux. Il totalise 21 pts (265 min. de pun.) et 31 pts (294 min. de pun.) avant de passer aux Red Wings de Detroit. Il commence dans les mineures, à Adirondack, le temps de 8 matchs (et 7 pts) ne jouera que 5 matchs dans la ville de l'automobile (3 buts, 8 passes, 158 minutes de pénalités, -16) et sera échangé en cours de saison aux Kings de Los Angeles. Avec les Kings, en deux saisons et 14 matchs, il marque 4 fois en 12 matchs (43 min. de pun.), 20 fois en 72 matchs (320 min. de pun.) et 16 fois en 76 matchs, totalisant 358 minutes de pénalité, son plus grand total à vie. Les Kings l'échangent après 2 matchs en 1987, aux Whalers d'Hartford, où il termine sa carrière, avec 6 buts aucune passe, en 26 matchs, et 87 longues minutes au banc des punitions.

Il est libéré par les Whalers en février 1988 et choisit alors de prendre sa retraite.

Il jouera un match de Roller Hockey en 1993, avec le Voodoo de Vancouver, accumulant 2 passes.

Vendredi dernier. ce visage si populaire change d'air.

Il est accusé d'agression sexuelle lors d'une tournée militaire pour remonter le moral des troupes actives à Latvia.

Le Tigre, si il est prouvé qu'il a de vilaines habitudes, devra être dompté.

Avec quelque chose qu'il connait très bien.

Une pénalité.

À la hauteur de son crime.

Et cette fois il n'y aura pas de Larry Robinson pour le raisonner.

Il sera trop tard.

mercredi 7 février 2018

Joueurs de la LNH Qui Pourraient Bouger d'Ici Peu

En 1980, Bill Torrey, directeur gérant des Islanders de New York, réussissait un coup de maître en allant chercher, des Kings de Los Angeles, Butch Goring envoyant Billy Harris et Dave Lewis sur la côte Ouest dans l'uniforme mauve et jaune.

Les Islanders allaient alors gagner les 4 prochaines Coupe Stanley et atteindre la finale d'une cinquième. Butch Goring en serait un définitif élément-clé, si tant, que lors de la seconde conquête, en 1981, il serait même nommé joueur le plus utile des séries.

Bill Torrey révolutionnait du même coup la manière de penser l'avant-séries.

Dans 19 jours, ce sera le dernier pour faire passer un joueur de la LNH d'un club à un autre avant juin.

Après le match des étoiles, tous les gérants brassent les cartes et regardent comment l'année en cours et celles à venir pourraient se dessiner.

Les acquisitions des Prédateurs les ont amenés en finale l'an dernier. Celles des Stars les mèneront en séries. Matt Duchene, hors de l'Avalanche a rendu le club nettement meilleur. Un club qui fera probablement aussi les séries.

On parle beaucoup d'Erik Karlsson qui ne voudrait plus de la misère d'Ottawa. Mais après avoir acquis Duchene, qui a eu très peu d'impact avec les Sens, alors que Nashville et Colorado, les deux autres organisations impliquées dans l'échange, sont restées (Nas) ou devenues (Col) de vraies gagnantes, ça doit refroidir les élans du directeur gérant Pierre Dorion. Je doute que Karlsson ne bouge vraiment d'ici l'automne prochain.

Les Sedin ne bougeront probablement pas non plus. Un Sedin qui bouge devra être un duo de Sedin, et il faudra faire de la place aux deux dans un nouveau club et accepter d'absorber tout le 14 millions qu'ils coûtent. Vancouver ne peut pas se permettre de retenir une partie de leur salaire, ils le font déjà avec Roberto Luongo et Janik Hansen. Ils n'auraient de l'espace que pour 3,5 millions de retenue ce qui n'a rien de séduisant pour une organisation adverse. Dan & Henrik ont 38 ans. Pas séduisant non plus. Et ils ont aussi dit qu'ils n'avaient pas l'intention de quitter Vancouver non plus.

Voici 10 joueurs qui pourraient fort probablement changer de camps le 26, ou entre maintenant et le 26 février.

Thomas Vanek, des Canucks de Vancouver. (2 millions)
Si les Sedins ne bougeront pas, l'autrichien pourrait, encore une fois, changer d'adresse. Depuis qu'il a quitté Buffalo pour les Islanders, en 2013, sa valeur a largement diminué. On l'a échangé contre un premier choix, puis contre un deuxième, l'an dernier, la Floride a obtenu un troisième choix. Vanek ne sera jamais Butch Goring. Mais il a encore de très bonnes mains et, bien entouré, il peut encore beaucoup marquer. Avec près de 40 pts déjà, avec les Canucks. Il sera agent libre à la fin de la saison sans restriction.

Patrick Maroon, des Oilers d'Edmonton. (1,5 millions)
Il semble de plus en plus évident que Connor McDavid doit être entouré de plus de vitesse. Mais McDavid est si rapiiiiiiiiiiiiiide. Peut-il faire pousser des jambes à d'autres? Maroon est un marqueur de 25 buts prisonnier du corps d'un bagarreur. Ceci en fait une commodité intéressante pour un club aspirant aux grands honneurs. Un Bob Kelly. Un Clark Gillies. Un Dustin Penner. Les séries, c'est la guerre. Boston serait une bonne tranchée pour lui. Agent libre sans restrictions en fin de saison.

Derrick Brassard, des Senateurs d'Ottawa (5 millions jusqu'à la fin de la saison 2019)
Peut-être pas l'option la plus scintillante, mais les centre de sa trempe ne pleuvent pas dans la LNH. Étrangement, seulement deux autres joueurs de la LNH ont plus de matchs joués que lui dans les 5 dernières années en séries. Mais comme il ne joue pas comme un joueur valant les 5 millions qu'il commande, il sera peut-être difficile de le faire bouger du banc de Guy Boucher.

Alex Galchenyuk, des Canadiens de Montréal (4,9 millions jusqu'à la fin de la saison 2020)
Il y aura beaucoup d'appels sur la passerelle sur celui-là. Il n'y a très certainement pas d'urgence à l'échanger en ce qui me concerne. Mais si sa valeur plantait davantage? Même si ce n'est pas de sa faute si on ne le garde pas au centre, si on le change toujours de trio ou si on l'entoure mal. Son salaire peut effrayer, mais sa jeunesse attirer. On le voit, comme spectateur, mais aussi dans les clubs adverses, très mal utilisé par un entraîneur de marde. Plusieurs clubs peuvent voir en lui, un joueur facile à faire renaître. Moi je veux pas qu'il parte nulle part. Mais y puis-je quoi que ce soit?

Rick Nash, des Rangers de New York (7,8 millions)
On parle de vente de feu à Manhattan. Nash serait une location de luxe pour bien des clubs. Imaginez-le à Pittsburgh! OUCH! Il est encore grand, il est encore fort, il est encore athlétique et avec un centre comme Sid ou Evgeny, quel club les Pingouins seraient! Mais 7,8 millions, c'est dur à faufiler dans un club. Faudra vider presqu'un quatrième trio au complet pour obtenir Nash. Ou donner aussi gros. Agent libre sans restriction en fin de saison.

Evander Kane, des Sabres de Buffalo (5,25 millions)
Kane, en grand joueur d'équipe, a lui-même parlé de vouloir joindre un club aux chances de Coupe. Sa valeur a baissé dernièrement, et sa discipline est toujours un souci. Il a encore semé la bisbille avec un coéquipier, Justin Falk, durant une pratique,  et sait se faire plus d'ennemis que le contraire. Certainement du matériel de location que l'on voudra liquider tout aussi vite afin de garder un vestiaire en santé. Agent libre sans restriction en fin de saison et surement plus un Sabres.

Mike Hoffman, des pauvres Sénateurs d'Ottawa (5,19 million jusqu'à la fin de la saison 2019)
Hoffman a de fameuses bonnes mains. Ce qui lui permet de lancer de loin et de déjouer là où on ne s'y attend pas. Un club a-t-il les sous pour le placer sur ses deux premières lignes jusqu'en 2019? Ottawa veut-il vraiment s'en départir? Il est probablement de la solution de relance, mais si Dorion se fait offrir du bon matériel pour un joueur qui gagne en valeur, il écoutera, c'est certain.

Mike Green, des Red Wings de Detroit (6 millions)
Défenseur à louer, il va très certainement bouger, mais qu'est-ce qu'il coûtera cher! et vaut il le 6 millions? vraiment? Le fait qu'il soit droitier plait à tous. Il peut aussi facilement jouer parmi les 4 premiers défenseurs d'un club. Mais idéalement pas comme le leader attendu. Il le deviendra dans l'ombre d'au moins deux autres. À Nashville par exemple. Ken Holland se fera assurément beaucoup appeler pour ce type de défenseur. Il fera monter les enchères. On parle d'un retour à Washington possible. Ou encore d'un séjour sous la gouverne de Jon Cooper à Tampa. Cooper en dit beaucoup de bien. Agent libre sans restriction en fin de saison.

Max Pacioretty des Canadiens de Montréal (4,5 millions jusqu'à la fin de la saison 2019)
Lui, ça ferait du bien qu'il parte. Si c'est la seule manière de lui enlever son "C" de capitaine, be it! Si Matt Duchene a valu trois bons prospects, un choix de première ronde et un choix de deuxième ronde, Patch pourrait aller chercher plus. Il est plus moins cher et meilleur. Et a encore un an à ce salaire. Avec 8 buts dans ses 11 derniers matchs, sa valeur a remonté. Mais Patch fonctionne par cycle. Faut que parte le Max pendant qu'il est chaud. St-Louis serait un endroit formidable pour l'Étatsunien. Et on aurait de quoi contre. St-Louis a un si beau club.

Ryan McDonagh des Rangers de New York (4,7 millions jusqu'à la fin de la saison 2019)
Les Rangers et leur gérant Jeff Gorton sont dans une drôle de situation. Tout à fait dans la course aux séries, mais au coeur de toutes les rumeurs de vente de feu. Si Mike Green est une location excitante pour bien des clubs recherchant un défenseur de qualité, imaginez si il était clair et certain que McDonagh passerait ailleurs! À 28 ans, on se l'arracherait tous, même Montréal. Mais c'est Toronto qui a ce qu'il faut pour le séduire. Une fougue et une jeunesse qui ferait de lui, un jeune vétéran qui pourrait les faire aller loin. Si il joue 25 minutes en ce moment, dans un club sérieux en séries, on le ferait jouer 30 et il relèverait surement le défi avec succès.

Mentions spéciales possibles à Matt Zuccharello, Michael Grabner, Zack Smith, James Neal, Mark Letestu, Cam Ward, Andrew Shaw, Erik Grudbanson. Jack Johnson, Peter Mzrek, John Tavares.